Œuvres de l'auteur :
Aké, Loba, Kocumbo, l’étudiant noir, Paris, Flammarion, 1960
Aké, Loba, Les fils de Kouretcha, Bruxelles, Editions de la Francité, 1966
Aké, Loba, Les Dépossédés, Bruxelles, Editions de la Francité, 1973
Aké, Loba, Le Sas des parvenus, Paris, Flammarion, 1992.
Œuvres de l'auteur :
Francois-Joseph, Amon d'Aby, La Côte d'Ivoire dans la cité africaine, 1951 (roman)
Francois-Joseph, Amon d'Aby, Le problème des chefferies traditionnelles en Côte d'Ivoire, 1958 (roman)
Francois-Joseph, Amon d'Aby, Croyances religieuses et coutumes juridiques es agni de Côte d'Ivoire, 1960 (roman)
Francois-Joseph, Amon d'Aby, La mare aux crocodiles, 1973 (roman)
Francois-Joseph, Amon d'Aby, Le murmure du roi, 1984 (roman)
Francois-Joseph, Amon d'Aby, Les aventures du coq, 1985 (roman)
Francois-Joseph, Amon d'Aby, Joseph vendu par ses frères, 1941 (théâtre)
Francois-Joseph, Amon d'Aby, Kwao Adjoba, 1953(théâtre)
Francois-Joseph, Amon d'Aby, Entraves, 1955 (théâtre)
Francois-Joseph, Amon d'Aby, La couronne aux enchères, 1956(théâtre)
Francois-Joseph, Amon d'Aby, La sorcière, 1957 (théâtre)
Né à Kouroussa, un village de Haute-Guinée, en Afrique, Camara Laye est un écrivains guinéen d'expression française. Camara Laye fut toujours très entouré durant son enfance, que ce soit des apprentis de son père, des frères. Comme tout enfant guinéen, il passe par l’inévitable épreuve finale d’initiation, la circoncision. Cet évènement avait lieu dans une atmosphère festive. Bien qu'excité, Camara Laye était anxieux en tant que futur circoncis : « Ne dansions-nous que pour oublier ce que nous redoutions ? ». Après avoir passé ce rite d'initiation, il a le sentiment d'être un homme. Après la période de convalescence due à sa circoncision, il rentre chez lui, et découvre sa propre case, séparée de celle de sa mère. Bien que triste d’être séparé de sa mère, il éprouve la satisfaction d’être un homme, d’avoir « l’âge de la raison ».
À quinze ans, Camara Laye quitte sa famille pour Conakry, pour des études d'enseignement technique à l'école de Georges Poiret, où il est accueilli par un de ses oncles, qui lui offre un foyer dans lequel, après une année d’adaptation difficile, il se sent à l’aise. Ses années loin de la maison de ses parents marquent le début de son émancipation réelle en tant qu'homme. Après l’obtention de son CAP mécanicien, Camara Laye convainc ses parents de le laisser aller en France pour y poursuivre ses études. Il est encore une fois à un stade de la vie où la joie de ses futures découvertes le dispute à la tristesse de savoir qu'il ne reverra pas les personnes qu'il aime avant un certain temps ; il va donc vers la France, vers son avenir, la tête haute mais les larmes aux yeux.
Après l'obtention d'une bourse d'étude grâce à ses excellents résultats, il part pour la France où il étudie à l'École centrale d'ingénierie automobile à Argenteuil où il obtient un certificat de mécanicien. Après l'expiration de sa bourse, il se prend lui-même en charge en faisant de petits boulots à l'usine automobile de Simca puis dans les transports en commun de Paris (RATP) et enfin à la Compagnie des compteurs de Montrouge. Il continue ses études, le soir, au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), et au Collège technique de l'aéronautique et de construction automobile. C'est à cette époque qu'il écrit L'enfant noir. Il obtient le diplôme d'ingénieur en 1956, et se déplace vers l'Afrique, au Dahmey (actuel Bénin), puis au Ghana. La Guinée obtient son indépendance en 1958, et Ahmed Sékou Touré est élu président. Camara Laye est le premier ambassadeur au Ghana. Il occupe différents postes en dehors du Ghana avant de revenir à Conakry, où il travaille pour le Département des accords économiques avant d’être nommé directeur de l'Institut national de la recherche et de la documentation. Camara Laye se trouve de plus en plus souvent en conflit avec les politiques du régime du président Ahmed Sékou Touré, et il est emprisonné pour une courte période. Dans le milieu des années 1960, il s'enfuit avec sa famille en Côte d'Ivoire, pays voisin, avant de s'installer au Sénégal, où il travailla comme chercheur à l' Institut fondamental d'Afrique noire (IFAN), et participe au mouvement d'opposition à Sékou Touré. Devenu chercheur, il arpente les États africains de l'Ouest afin de recueillir les récits de l'histoire des peuples noirs que racontent les griots, ces poètes et musiciens de l'Afrique.
Nous ne reprendrons pas ici l’histoire circonstanciée de toute notre entreprise de sauvegarde du fonds telle que nous l’avons développée à l’orée du tome I des Oeuvres cpomplètes de Rabearivelo (CNRS Editions, 2010-2012).
Nous nous contenterons de la compléter en soulignant comment la découverte de la seconde Malle de documents, en février 2010, nous a contraints à revoir nos plans, élaborés dès la fin 2008. En effet, puisque notre travail a été dès l’origine placé dans une perspective génétique, l’apparition inopineée de nouvelles séries de manuscrits, souvent plus anciennes que celles dont nous disposions déjà, nous a forcés à reprendre des dossiers déjà bien établis et a compliqué notre approche. Toutefois, du point de vue scientifique, cette nouvelle manne fut une aubaine, car elle nous permit de conférer plus de profondeur chronologique à notre vision et de mieux comprendre l’évolution de l’écriture créatrice de JJR tout comme l’organisation qu’il souhaita donner à ses recueils. Ce fut surtout le cas pour des ensembles complexes comme Chants pour Abéone et Vers dorés, l’un destiné à évoluer dans le temps jusqu’à son édition en 1936, l’autre quasiment laissé en plan en 1931 et dont il fallait reconstituer la structure.
Nous ne reprendrons pas ici l’histoire circonstanciée de toute notre entreprise de sauvegarde du fonds telle que nous l’avons développée à l’orée du tome I des Oeuvres cpomplètes de Rabearivelo (CNRS Editions, 2010-2012).
Nous nous contenterons de la compléter en soulignant comment la découverte de la seconde Malle de documents, en février 2010, nous a contraints à revoir nos plans, élaborés dès la fin 2008. En effet, puisque notre travail a été dès l’origine placé dans une perspective génétique, l’apparition inopineée de nouvelles séries de manuscrits, souvent plus anciennes que celles dont nous disposions déjà, nous a forcés à reprendre des dossiers déjà bien établis et a compliqué notre approche. Toutefois, du point de vue scientifique, cette nouvelle manne fut une aubaine, car elle nous permit de conférer plus de profondeur chronologique à notre vision et de mieux comprendre l’évolution de l’écriture créatrice de JJR tout comme l’organisation qu’il souhaita donner à ses recueils. Ce fut surtout le cas pour des ensembles complexes comme Chants pour Abéone et Vers dorés, l’un destiné à évoluer dans le temps jusqu’à son édition en 1936, l’autre quasiment laissé en plan en 1931 et dont il fallait reconstituer la structure.
Sylves (poésie), Tananarive, Imprimerie de l’Imerina, 22,5 cm, 98 p., 1927.
Volumes (poésie), Tananarive, Imprimerie de l’Imerina, 24 cm, in 8o, 112 p., 1928.
Enfants d’Orphée (Quelques poètes, I) [essais sur les poètes Marcel Ormoy, Paul Fierens, Armand Godoy, Robert-Jules Allain, Georges Heitz], Port-Louis (Île Maurice), The General Printing & Stationery Cy. Ld., 19,5 cm, 84 p., 1931.
Presque-Songes (poésie) [poèmes hova traduits par l’auteur], présentation de Robert Boudry, eaux-fortes d’Urbain-Faurec, dite «édition 1933-1934 », Tananarive, éditions Henri Vidalie, Librairie des Arts Graphiques, 34630 cm, non paginé (78 p.), 1934.
éphémérides de Madagascar [éphémérides à partir des grandes dates de l’histoire malgache], recueil constitué par Eugène Jaeglé, Tananarive, Imprimerie de l’Imerina, 19 cm, 365 p., 1934.
Traduit de la Nuit (poésie) [poèmes transcrits du hova par l’auteur], avec deux hors-texte par émile Perrin, Tunis, éditions de Mirages, coll. Cahiers de Barbarie, no 6, 72 p., 1935.
Imaitsoanala, fille d’oiseau (cantate), Tananarive, Imprimerie Officielle, 29623 cm, 40 p., 1935.
Chants pour Abéone (poésie), Tananarive, éditions Henri Vidalie, Librairie des Arts Graphiques, 41,6 cm, 68 p., 1936.
Aux portes de la ville, imagerie populaire (théâtre), Tananarive, Imprimerie Officielle, 31 cm, 28 p., 1936.
Tananarive, ses quartiers et ses rues, en collaboration avec Eugène Baudin, bois gravés de Pierre Fonterme, Tananarive, Imprimerie de l’Imerina, 19,5 cm, 100 p., 1936.
Bibliographie secondaire :
Abraham, R., « À propos d’un anniversaire : suicide d’un poète », in Lumière no 1528-1530, Fianarantsoa, juillet-août 1965.
Adejunmobi, Moradewun, J.-J. Rabearivelo, Literature and Lingua Franca in Colonial Madagascar, New York, Peter Lang, 1996.
A.M.P., «À une ombre », in Le Journal de Madagascar franco-malgache , 7e année, no 532, Tananarive,29 juin 1937.
Andriamaharo, Ariane, Ecriture et création poétique dans l’oeuvre de Rabearivelo, le poète des contradictions, Thèse de troisième cycle, Université Paris XII, 1989.
Andriamalala, Emilson Daniel, « Jean-Joseph Rabearivelo », in Hehy, no 1774, Tananarive, 23 mai 1967, p. 2.
Andrianarahinjaka, Lucien Xavier Michel, « Rabearivelo et la traduction poétique », préface à Jean-Joseph Rabearivelo, Vieilles chansons des pays d’Imerina, Antananarivo, Madprint, 1974, pp. 5-15.
—, « Discours », in Jean-Joseph Rabearivelo, cet inconnu ? , Actes du colloque international de mai 1987, Marseille, Sud, 1989, pp. 9-16.
Andrianjafy Ratsihorimiamina, Danielle Nivoelisoa, « Jean-Joseph Rabearivelo, auteur d’une oeuvre romanesque inédite », in Jean-Joseph Rabearivelo, cet inconnu ?, Actes du colloque international de mai 1987, Marseille, Sud, 1989, pp. 121-135.
Auber, Jacques, « Jean-Joseph Rabearivelo (1901-1937) », in La Revue de Madagascar, Nouvelle Série, no 3, 3e trimestre, Tananarive, 1958, pp. 27-34.
Baudin, Eugène, « Imaitsoanala », in La Tribune de Madagascar et Dépendances, Tananarive, 26 novembre 1935, pp. 203-204.