Notes, observations, éléments critiques sur le contexte
- En 1856, lors de la première décision d'écrire La Légende de saint Julien l'Hospitalier, Flaubert emprunta à la bibliothèque de Rouen l'ouvrage de Jacques du Fouilloux, La Vénerie, Veuve d'Arnoul Langelier, Paris, 1614. Du Fouilloux y explique que "la chasse du bouc" se fait "ès hautes montagnes", "n'est de grand maitrise, parce qu'on ne peut accompagner ses chiens, ni aller avec eux à pied ni à cheval" (p. 99). Flaubert en prit des notes sur 14 pages, f° 505 à f° 512, grandes feuilles de papier beige appartenant au dossier de documentation (BnF Mss NAF 23 663-2), mais aucune n'est relative aux boucs sauvages.
- À partir de novembre 1875, Flaubert consulta à la Bibliothèque nationale le Livre de chasse de Gaston Phébus dans l'édition de Joseph Lavallée, Paris, 1854 ; il en prit des notes (voir Carnet de travail n° 17, f° 11 et f° 90v° à 72v°, ainsi que les f° 487, 489, 491, 491v°, appartenant au dossier de documentation de La Légende de saint Julien l'Hospitalier, BnF Mss NAF 23 663-2).
- Bien que le Carnet de travail n° 17 ne le mentionne pas, Flaubert a très certainement visité le très riche département des manuscrits médiévaux de la Bibliothèque nationale, et feuilleté les pages enluminées du Livre de chasse de Gaston Phébus, comte de Foix, traité de vénerie écrit de 1387 à 1389, conservé au département des manuscrits (cotes Français 619 et Français 616). L'une des premières versions de la séquence : "une montagne blanch., precipices des boucs sur le bord. sauvages. -" (scénario, f° 425) donne l'impression d'emprunter fortement aux enluminures du manuscrit.