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Title
A name given to the resource
143_Correspondance de Madame de Mirbel : 1848-1849
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond & Association François Guizot, projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1848
1849
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Rights
Information about rights held in and over the resource
Marie Dupond & Association François Guizot, projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Mirbel, Lizinska Aimée Zoé de (1796-1849)
Subject
The topic of the resource
Amis et relations
France (1848-1852, 2e République)
France (1848 (Révolution de février))
Archives (Guizot)
Exil
Famille Guizot
Famille royale (France)
Fusion monarchique
Bonaparte, Charles-Louis-Napoléon (1808-1873)
Femme (politique)
Posture politique
Politique (France)
Conversation
Correspondance
Description
An account of the resource
<div style="text-align: justify;"><br /><img src=" https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/files/original/ccb34e5a318c9a03634837fcdc7c7cc9.jpg" width="250" height="391" alt="" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /><br />Charles-Émile Callande de Champmartin<span>, </span><i>Lizinska de Mirbel</i><span> (Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon)</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;"><br />A la mort de Madame de Mirbel, Guizot fait un portrait de son amie à Dorothée de Lieven, en rappelant son courage et sa fidélité. Il mentionne ses longues lettres à partir de son exil en Angleterre. Sont conservées et rassemblées dans une pochette, les 276 pages des 33 lettres de Madame de Mirbel à François Guizot, écrites pour la majorité de Paris, au cours de 17 mois, du 13 mars 1848 au 21 août 1849, huit jours avant sa mort. </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Un sous-dossier associé à ce corpus de correspondance contient les lettres relatives à des pièces retrouvées dans le bureau de Guizot au ministère des Affaires étrangères en 1848, au sujet du fils diplomate de l’amie de Madame de Mirbel, Madame de Damrémont.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Cela est un indice pour saisir comment les journées de février 1848, vont conduire Madame de Mirbel, peintre reconnu, à se saisir de ses réseaux pour servir les préoccupations politiques de Guizot, alors en exil en Angleterre. Cela permet encore d’apprécier la valeur et la fonction des correspondances dans l’existence de François Guizot.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><b>Une victime du choléra à Paris en 1849<br /><br /></b></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Le jeudi 30 août Guizot annonce la mort de Madame de Mirbel à Dorothée : </span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">La poste m'a apporté un chagrin. Cette pauvre Mad. de Mirbel vient de mourir à Paris, du choléra. Elle a été atteinte dans la journée de dimanche ; elle est morte dans la nuit de mardi à mercredi.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Voir</span> <a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/3092" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">la lettre</span></a></div>
<div style="text-align: justify;"></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Le 21 août, Madame de Mirbel lui donnait encore des nouvelles, en racontant comment le père de deux femmes à son service, qui logeait chez elle, a été touché par le choléra : </span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">J’ai à mon service les deux sœurs, Laure et Anna. Leur vieux père qui était venu passer quelque temps chez moi, où il a été pris du Choléra après une indisposition qu’il ne voulut pas soigner et que ses filles ne me déclarèrent pas assez tôt. On le transporta dans une maison de santé où d’abord il se trouva mieux, mais à cette heure je suis fort inquiète.</span></i><span style="font-weight: 400;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Voir </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/5961" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">la lettre</span></a></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;"><br />Guizot poursuit :</span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Vous voyez qu’il y a de nouveau du choléra à Paris. Il n'y a pas moyen de le méconnaître. Deux personnes de ma connaissance en quatre jours Mad. de Mirbel et M. Victor Grandin membre de l'Assemblée, chez Mad. Lutteroth, place Vendôme une mère et son enfant sont morts en quelques heures. Combien durera cette recrudescence ? </span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Voir </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/3092" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">la lettre</span></a></div>
<div style="text-align: justify;"></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Guizot apprend la mort de son amie par Marienheau (il n’a pas pu être identifié précisément)</span><span style="font-weight: 400;">, un proche ami de la disparue. La lettre qu’il écrit à Guizot le 29 août 1849 clôture ce corpus épistolaire.<br /><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Je suis du nombre des personnes le mieux informées de son attachement et de sa haute estime pour vous, comme du plaisir qu’elle se faisait d’aller passer un mois au Val-Richer. Je crois donc remplir un devoir envers sa mémoire en vous apprenant une perte presqu’aussi cruelle pour vous que pour moi.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">L’ami de madame de Mirbel continue par le récit des derniers moments de la peintre miniaturiste. Au cours de ses derniers jours, elle est suivie par un brillant pharmacien et médecin du Val-de-Grâce, Antoine Baudouin Poggiale (1808-1879) : </span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><i><span style="font-weight: 400;">A une heure et demie de l’après-midi, M. le Dr Poggiale, que j’avais été cherché, m’avait laissé plein d’espoir, car il m’annonçait son retour que pour le lendemain, à sept heures et demie du soir, je le trouvais revenu depuis plus de quatre heures au chevet de notre amie. J’y trouvais une sœur qui, me dit-on, l’avait abordée avec des avertissements sinistres qu’on s'était empressé de contredire. Dès qu’elle sut par Mme de Damrémont (</span></i></i><span>Clémentine Baraguey d’Hilliers (</span><span>1800-1892), mère de </span><span>Denys de Damrémont, Auguste (1819-1887))</span><i><i><span style="font-weight: 400;"><br /></span></i></i><i><span style="font-weight: 400;"> que j’étais près d’elle, elle s’écria : quel bonheur et ajouta deux ou trois phrases pleines de raison et de sensibilité. Craignant pour elle les émotions, je l’engageai alors à être calme ; les choses que je viens de vous dire, me répondit-elle, ont dû vous prouver que je le suis. A huit heures nous parvînmes à la transporter de sa beaucoup trop petite chambre dans le salon où elle se montre heureuse de respirer plus à l’aise. A onze heures je me félicitais de trois heures passées sans évacuation ; mais je vis s’assombrir les physionomies des deux médecins ; le mal venait de changer de siège et de s’attaquer aux organes de la respiration. Les ventouses et les potions existantes restèrent sans effet ; le progrès des ravages se lisait sur la face en signes désolants ; enfin où une heure un quart elle s’était éteinte sans douleurs. </span></i><span style="font-weight: 400;">[...]</span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">De la place où je vous écris, je vois les restes inanimés de celle que tout le monde admirait pour ses talents et pour sa haute raison, et qu’une foule de gens bénissant pour ses bienfaits, et pourtant je comprends plutôt une douleur que je la sens, tant cette mort foudroyante m’a surpris et paralysé.</span></i><span style="font-weight: 400;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Voir </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/5962" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">la lettre</span></a></div>
<div style="text-align: justify;"></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Dans sa lettre à Dorothée du 30 août, Guizot se dit aussi “frappé” par la mort de Madame de Mirbel, dont chacun appréciait la vivacité et l’énergie. Il s’écrit : </span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Pauvre femme ! Butenval</span></i><i><span style="font-weight: 400;"> me dit : " Elle a senti la mort et l’a acceptée avec sérénité."</span></i><i><span style="font-weight: 400;"><br /></span></i><span style="font-weight: 400;">Voir </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/3092" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">la lettre</span></a></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;"><br />Madame de Mirbel, n’est pas morte dans son lit, mais dans son salon, un peu comme elle y a vécu : avec du monde qui se remue autour et quelques derniers fragments de conversation.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><b>Les preuves d’amitié et de courage en février 1848</b></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;"><br />Guizot ne manque pas de rappeler son courage et sa loyauté lors des journées de février de 1848, en éclairant ses qualités humaines :</span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Excellente personne, très capable d’amitié, de dévouement, et de courage et qui me l’a bien prouvé. Elle devait venir ici au mois d'Octobre, et s’en faisait une fête. Je la regrette par amitié, par reconnaissance. Je la regrette pour elle-même. Elle aimait la vie et en jouissait avec vivacité. </span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Voir </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/3092" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">la lettre</span></a></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;"><br />Lors de la journée du 24 février, après la proclamation de la République, Madame de Mirbel vient chercher Guizot qui se cachait dans une chambre d'une pension de famille rue Vaneau. C’est un des moments souvent cités dans les études consacrées au sort de Guizot lors de la révolution de février 1848. Certainement, cela est dû à la pointe de fantasque ajoutée par l’intervention de Madame de Mirbel. Pour sortir dans la nuit de Paris, elle habille Guizot en femme, et le conduit jusqu’à son appartement de la rue Saint-Dominique, pour enfin « l’installer dans un cabinet isolé dont elle avait seule la clé. » (Fleury, S. (1927), p. 150)</span><span style="font-weight: 400;"> Il reste chez son amie jusqu'au 1er mars. Pauline, la plus jeune fille de Guizot, ne manque pas d’en donner des détails dans son récit de la fuite de la famille Guizot en 1848.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Son voyage avait été, grâce à Dieu, très facile. Après être sorti le jeudi 24 du ministère de l’Intérieur vers une heure, il avait été caché par Mme Duchâtel</span></i><i><span style="font-weight: 400;"> chez une portière de la rue Vanneau. Le soir, Mme de Mirbel était venue le chercher et l’avait habillé en femme pour l’emmener chez elle. Là, elle l’a caché et soigné avec une amitié infatigable jusqu’au mercredi 1er mars, où il est parti avec un ami qui l’a mené jusqu’à Bruxelles par le chemin de fer du Nord comme son valet de chambre.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Voir le <a href="https://www.guizot.com/fr/ecrits-familiaux/recit-de-pauline-guizot/" target="_blank" rel="noopener">récit de Pauline Guizot</a></span><a href="https://www.guizot.com/fr/ecrits-familiaux/recit-de-pauline-guizot/" target="_blank" rel="noopener"> </a></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;"><br /><br /></span><b>Un salon et un monde : un écosystème de vie politique <br /><br /></b>G. de Broglie souligne que Madame de Mirbel a été l'une des premières et des plus fidèles correspondantes de Guizot après les événements de février 1848. (de Broglie (1990), p. 366). Dorothée de Lieven ne peut plus renseigner Guizot. Elle a fermé son salon et a quitté son appartement de la rue Florentin dès le 23 février. Elle est conduite en Angleterre par le peintre Roberts qui la fait passer pour son épouse, pour s'installer finalement à Richmond. (de Broglie (1990), p. 366)</div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Madame de Mirbel maintient son salon ouvert à Paris. Son monde est notamment constitué par le monde politique de la seconde république, et animé par le retour des Bonaparte. Guizot écrit à Dorothée le 30 août 1849 :</span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">J’ai reçu d'elle, il y a cinq ou six jours une de ces longues lettres que vous savez, pleine encore de son intimité avec les Bonaparte. Elle en attendait un nouveau, Antoine, frère de Pierre, qui venait passer quelques semaines à Paris, et qui devait loger chez elle. Le Président venait de lui accorder la grâce d’un pauvre homme auquel elle s’intéressait. Pierre lui demandait souvent de mes nouvelles. Elle avait reçu, la veille, la visite de Lucien Murat. Elle me racontait tout cela avec ce mélange de bonté et de vanité qui ne la quittait pas. </span></i><i><span style="font-weight: 400;"><br /></span></i><span style="font-weight: 400;">Voir</span> <a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/3092" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">la lettre</span></a></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;"><br />Madame de Mirbel est une amie de la princesse Canino, belle-sœur de Napoléon 1</span><span style="font-weight: 400;">er</span><span style="font-weight: 400;">. Elle est la veuve de </span><a href="https://www.napoleon.org/histoire-des-2-empires/biographies/bonaparte-lucien-1775-1840-frere-de-napoleon-ier/" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">Lucien Bonaparte</span></a><span style="font-weight: 400;">, frère de l’Empereur mort en 1840. Et lorsqu’elle reçoit Pierre Bonaparte, elle reçoit simplement le fils de son amie.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Il y a peu de ressources historiques et biographiques pour Madame de Mirbel. Ce corpus de correspondance représente une source précieuse. En 1927, paraît dans la </span><i><span style="font-weight: 400;">Revue d’histoire diplomatique</span></i><span style="font-weight: 400;">, un article intitulé « Madame de Mirbel et ses amis en 1848 »</span><span style="font-weight: 400;">. </span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;"><br />La plupart des salons [de la Monarchie de Juillet] ont eu les honneurs de la chronique : celui de Madame de Mirbel, qui attirait cependant de nombreux fidèles, est un des rares à n’avoir pas connu de panégyrique. Et pourtant, celle que, aujourd’hui les encyclopédies se bornent à saluer de quelques lignes admiratives, connut en son temps une célébrité parfaitement justifiée.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Confiée aux soins d’un vieillard tendre et charmant, son oncle, le général Bailly de Montyon, qui sut reconnaître et encourager ses aptitudes artistiques, la jeune Lizinska Rue fit preuve de bonne heure d’un goût très marqué pour la peinture. Elle n’eut pas plutôt fait ses débuts de miniaturiste sous le patronage de Louis XVIII, dont elle a laissé un portrait extrêmement vivant, et épousé peu de temps après un excellent homme, M. Brisseau de Mirbel, qu’elle acquit une situation fort appréciée. Son mari, un botaniste remarquable et un esprit fort distingué dont on a vanté avec raison les grandes qualités, n’était, du reste, pour rien dans son succès. [...] D’une nature plutôt sceptique et peut-être paresseuse, il détestait rien faire qui ressemblât à une démarche, il se montrait fort satisfait d’avoir épousé une femme charmante, pleine d’esprit et non dépourvue de talent ; il continuait ses recherches et ses travaux et ne désirait rien d’autre.<br /></span></i><span style="font-weight: 400;">(</span><span style="font-weight: 400;">Fleury, S. (1927),pp. 149-150)</span></div>
<div style="text-align: justify;"></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Lorsque l’auteur dresse un parcours biographique de Madame de Mirbel, il passe rapidement sur ce qui est le plus reconnu : son talent de miniaturiste</span><i><span style="font-weight: 400;">.</span></i><span style="font-weight: 400;"> De même, il précise que son mariage avec le comte de Mirbel n’est en rien avec sa réception dans le monde. Elle ne doit qu’à elle, le monde qu’elle sait s’attacher autour d’elle :</span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Madame de Mirbel se forma rapidement un groupe important d’amis [...] Il arriva plus d’une fois à Guizot de voisiner à table avec la première femme du comte Saint-Simon, la bruyante Mme de Bawr, ou Pauline Dechambre, l’âme sœur de Mme de Desbordes Valmore et l’inspiratrice d’Auber. [...] Les succès mondains, l’empressement flatteur dont elle était l’objet, ne grisaient pas Mme de Mirbel : elle se montrait tout aussi simple et naturelle le jour où elle recevait de pauvres quémandeurs- ce qui lui arrivait fréquemment- que lorsque Balzac faisait une lecture dans son salon. Ses relations, elle n’en tirait pas vanité, mais elle savait les mettre à profit lorsqu’il s’agissait de rendre service.</span></i><i><span style="font-weight: 400;"> </span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">(Fleury, S. (1927), pp. 149-150)<br /><br /><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;"><b>Salon et correspondance </b></div>
<div style="text-align: justify;"><br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Après avoir décrit son salon, l’auteur mentionne la correspondance de Madame de Mirbel en indiquant ses caractéristiques : le vivant de ses lettres et la précision de son journal : </span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Lorsque ses amis quittaient momentanément Paris, elle ne voulait pas qu’ils souffrissent par trop de leur éloignement : elle les tenait alors au courant de ce qui se passait dans la capitale avec une bonne humeur en même temps qu’avec une minute qui font de son témoignage un des meilleurs que nous ayons sur la première année de la présidence de Louis-Napoléon.<br /></span></i><span style="font-weight: 400;">(</span><span style="font-weight: 400;">Fleury, S. (1927), p. 150.)</span><i><span style="font-weight: 400;"><br /><br /></span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Cet article constitue une sorte d’édition croisée de fragments des lettres de madame de Mirbel de cette période. La correspondance a été confiée à l’auteur, le comte Serge Fleury, par la famille Guizot, et tout spécialement par Madame Schlumberger. Dans le fonds Guizot sont conservées des lettres à la famille Guizot au sujet du prêt de cette correspondance. Elles n’ont pas été microfilmées ni numérisées. Quelques lettres de Guizot sont mentionnées, mais elles n’ont pas encore été localisées.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">L’auteur n’utilise pas seulement les lettres à Guizot, mais aussi celles à la princesse Canino. Il indique que lorsque la princesse retourne en Italie, elle fait promettre à son amie de lui envoyer un journal détaillé de ce qui se passe. De même, il souligne combien dans ses lettres, Madame de Mirbel fournit à Guizot « une très abondante moisson d’informations » et « lui trace un tableau fort animé de la physionomie de la capitale, de février 1848 à août 1849 ».<br />(Fleury, S. (1927), p. 151.)<br /><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Tous les éléments sont réunis pour que Madame de Mirbel soit une amie « politique » de Guizot. Elle anime un salon, cet espace poreux entre privé et politique, où le monde échange des informations et des tendances, où se préparent et se refont les débats de la Chambre et les ministères des régimes successifs. Il faut souligner comment Madame de Mirbel parvient à être aussi intime et loyale envers les Bonaparte comme avec Guizot. Elle fait preuve de diplomatie et de finesse politique, elle a tout pour servir d’émissaire. Elle doit encore, au-delà du journal exhaustif et volumineux, apprendre à sélectionner les éléments, mais elle sait déjà peindre les acteurs et retranscrire les conversations. Ainsi, en 1848, elle investit les deux pratiques d’action publique et politique dont les femmes se saisissent au XIXe siècle : la conversation et la correspondance.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><b>Une alliée politique de Guizot dans le monde de la seconde république<br /></b><span style="font-weight: 400;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;"> Dans les lettres à son amie la princesse Canino, Madame de Mirbel décrit sa vie « emportée par un tourbillon ». Par contre, à Guizot, elle « adresse de véritables mémoires où elle conte jour par jour, ce qui se passe à Paris ».</span><span style="font-weight: 400;"> (Fleury, S. (1927), p. 151.)<br />Madame de Mirbel semblait peu exercée à la pratique politique et diplomatique de la correspondance, avant l’établissement de cette relation épistolaire avec Guizot. Lorsqu’il semble satisfait de leur correspondance, elle décrit les conditions dans lesquelles elle rédige ses lettres en soulignant les caractéristiques de son discours épistolaire, en cherchant à aller au-delà du divertissement. Elle écrit de Paris, le 7 janvier 1849 à Guizot :</span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Monsieur, je reçois vos encouragements ainsi que je le dois et toute fière qu'ils me rendent, ma modestie ne périra pas. Je suis bien aise de vous distraire un peu, mes nouvelles ne sont les redites d'aucun journal. Je n'en lis point. J'observe, j'écoute. Si depuis février j'avais écrit jour par jour, je vous aurais transmis de curieuses choses ! Tandis qu'on me venait dire dans une heure donnez-moi une lettre je la ferai partir. </span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Il faut le temps de rassembler ses idées. Mon mari qui est souvent assis prés de moi fredonne de vieilles chansons, me parle ce qui détourne mon attention et pressée par l'heure, dérangée par les visites, je ne vous écris que le gros, sans compter cher Monsieur, que je suis toujours intimidée en vous écrivant et vrai, je fais moins mal pour d'autres. Cependant vos encouragements m'enhardissent et si votre exil eut duré, j'aurais avec le secours de votre bonté, fini par paraître au complet, bien entendu mon complet à moi. Veuillez dire à ceux qui ont des occasions de m'en prévenir car la poste ne me va pas. Je préparerai des lettres comme un journal et n'aurai que la dernière page à couvrir. Les événements sont si multiples que chaque jour amène une nouveauté.</span></i><span style="font-weight: 400;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Voir la </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/5945" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">lettre</span></a></div>
<div style="text-align: justify;"></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Les lettres de Madame de Mirbel sont longues, mais vives des conversations transcrites au style direct. Elle sait mêler divertissement et information et envisage la correspondance comme un moyen de maintenir les fonctions du salon : divertissement, information et communication. Guizot utilise dans sa correspondance avec Dorothée des éléments des lettres qu’il reçoit de Paris. Et il reprend une anecdote de Madame de Mirbel sur la réception de Louis-Bonaparte. Et il sait en tirer profit et conclusion. Il écrit à Dorothée, de Brompton le 9 novembre 1848 :</span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">J’ai oublié de vous dire que de bonne source, on attribue au Général Lamoricière ce propos : " Si on nous envoie Louis Napoléon pour Président. nous le recevrons à coups de fusil ; je mettrais le feu à Paris de mes propres mains plutôt que de le subir. " C’est bien violent. Pourtant cela indique le dessein de ne rien faire avant l'élection.</span></i><span style="font-weight: 400;"><br /></span><span style="font-weight: 400;">Voir </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/2476" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">la lettre</span></a></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;"><br />Madame de Mirbel, à Paris, constitue un informateur de confiance pour Guizot. Si la</span> <a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/5930" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">lettre du 13 mars 1848</span></a> <span style="font-weight: 400;">montre que l'amie de Guizot prend en charge des questions domestiques, leur correspondance devient politique et la peintre s'applique à répondre aux besoins de nouvelles de Guizot pour son analyse comme pour établir la nouvelle posture à adopter. Un des thèmes de la correspondance de Guizot en 1848, est la question de sa réception dans le monde politique français.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><b>Une porte-parole : la lettre dans le salon</b></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;"><br />C’est bien par l’Assemblée que le retour de Guizot est un moment envisagé. Lors de la préparation des élections législatives de 1849, de décembre à mars 1849 le rythme des lettres de Madame de Mirbel s’accélère. La moitié du corpus est écrite durant les trois mois de cette période. Pour elle, la voie législative est la plus sûre non seulement pour que Guizot réinvestisse l’action publique, mais surtout pour qu'il puisse rentrer en France en bénéficiant de l'immunité parlementaire. À Paris, Madame de Mirbel cherche à servir Guizot. La question de l'élection de Guizot, député du Calvados, apparaît dans leur correspondance comme la meilleure raison pour reprendre la parole. Le 2 mars 1849, elle lui écrit :</span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Nous avons beaucoup parlé de vous à un certain moment, j’ai tiré de ma poche votre petite lettre et ai lu haut le dernier paragraphe, au sujet de l’attitude que vous prendriez à la Chambre. Ce que vous dîtes ou écrivez exerce une réelle puissance sur les organisations distinguées. M. Rivet fut visiblement ému ! Vos lettres entre mes mains ne peuvent que vous servir, ne me les épargnez pas trop. Je veux créer pour vous des sympathies nouvelles et neuves. </span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">On se demanderait ce que peut être sur les masses l’influence de quelques voix, si on ignorait que c’est la Minorité qui dirige. L’intelligence est la seule véritable souveraine du monde et sa puissance est exercée par une bien petite minorité. [...] Je verrai peut-être aujourd’hui qui vous savez et dans ce cas je vous apprendrais ses idées sur le présent. </span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Voir </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/5953" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">la lettre</span></a></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;"><br />Elle exprime fermement la volonté de réinscrire Guizot dans un réseau social et politique du nouveau monde républicain et napoléonien au travers de nouvelles amitiés. </span><span style="font-weight: 400;">Il faut souligner la conscience stratégique de l’usage de la conversation.</span><span style="font-weight: 400;"><br /></span><span style="font-weight: 400;">Sa pratique politique ne réduit pas la correspondance à un moyen d'informer et de retranscrire des échanges et des positions d'un réseau politique et social. La lettre devient un objet d'animation du salon, et un moyen d'action à distance. La pratique de la lecture à haute voix, permet à Guizot de se faire encore entendre et de faire usage de son talent pour convaincre et frapper les esprits. Le 7 janvier 1849, elle lui écrit : </span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Je ne puis méconnaître que l'amitié dévouée qu'on me sait pour vous a touché une des cordes sensibles auquel votre grand esprit est sympathique. Quoiqu'il soit arrivé, la haine n'est jamais longue entre hommes qui ont commune quelque qualité éminente. La médiocrité seule est réconciliable avec la supériorité. Ce que vous désirez sera donc fait et m'a été promis. Si l'accomplissement vous satisfait, apprenez-le moi par un paragraphe que je puisse lire haut. </span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Voir la </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/5945" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">lettre</span></a></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;"><br />Le 2 mars 1849, Madame de Mirbel ne ménage pas Guizot. Elle se montre franche et fiable, plus informatrice qu’amie.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Parmi le cercle d'individus qui se remue autour de moi, de près ou de plus loin, jusqu'à cette heure, je n'entends presque point parler de votre élection et, le peu de personnes qui n'en parlent, ne comptent pas. Celles qui comptent n'en parlent guère et si elles le font, c'est pour nier vos chances. Il est indispensable de consigner ici une vérité des plus tristes. On vit au jour le jour et jamais les regards ne se sont restreints à un horizon si borné ! Dans le public on s'occupe encore des élections. Hier au soir M. Rivet, m'a dit que dans le cas où l'on vous porterait sérieusement ; vous seriez fort combattu.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">C'était la première fois que je le recevais, je causais longtemps avec lui. J’appelle cela conditionner mon monde. J’étais d'ailleurs charmée d’établir de mon mieux une relation tout à fait de mon goût, car M. Rivet est homme de mérite et de cœur.</span></i> <span style="font-weight: 400;"><br /></span><span style="font-weight: 400;">Voir </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/5953" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">la lettre</span></a><span style="font-weight: 400;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;"><br />Madame de Mirbel connaît son point fort : la conversation. Et elle se montre complice avec Guizot en éclairant ses stratégies. Elle écrit comme elle cause, longuement. Mais c’est dans ce confort du temps et de l’écoute, qu’elle établit les meilleures conditions de son action. </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Il faudrait encore mentionner une autre grande thématique qui anime la relation épistolaire et l’action de Madame de Mirbel au service de François Guizot : la question de la fusion monarchique, élément décisif d’ un retour possible de Guizot dans l’action publique. C’est aussi le signe de sa capacité à intégrer des réseaux politiques différents, sans doute en sa qualité de femme d’art. Mais c’est bien par la qualité de l’amitié qu’elle sait offrir, qu’elle peut servir d’intermédiaire entre le président Louis Napoléon Bonaparte et Guizot, alors que Guizot reprend la parole avec la publication de son ouvrage : De la démocratie.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Dans une lettre de Paris, le 24 décembre 1848, Madame de Mirbel fait part à Guizot des remarques que Louis-Napoléon Bonaparte lui a détaillées directement pour exprimer sa désapprobation de la publication de </span><i><span style="font-weight: 400;">La démocratie</span></i><span style="font-weight: 400;"> et sa traduction début 1849.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Je viens, cher Monsieur, de voir qui vous savez.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Il m’a dit : qu’une brochure de vous s’imprimait chez Crochard et qu’elle allait paraître - qu’il était contraire à cette publication - que les évènements vous donnaient suffisamment raison - que ce qu’il y avait de plus favorable pour vous, était le silence, lequel jusqu’à ce jour n'avait nullement nui au retour des esprits - que toute publication de vous, lui semblerait inopportune parce que, la pensée de chacun était occupée ailleurs - parce que, dans le moment actuel, le nouveau gouvernement jouissait du concours des esprits qui se reposaient d’une trop longue agitation dans une sérénité béate, réaction naturelle après la souffrance causée par de longues et vives perplexités, - que dans cette situation morale, le besoin de blâme que contient toujours les humaines natures, se détournant des actes du gouvernement, s’emploierait contre vous, quelque fut la pâture que vous lui donnez.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">J’ai été priée de vous transmettre ces observations. Je ne sais si vous les trouverez justes, ce dont je réponds, c’est de leur sincérité.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-weight: 400;">Lorsque mon attention est éveillée, si j’écoute quelqu’un parler sans le regarder, le son de la voix est un révélateur qui n’a jamais trompé mon oreille. Il y a d’ailleurs pour moi un fait certain. Cet homme a pour vous un goût et un instinct sympathiques, il admire foncièrement votre grand esprit. Il ne fait pas sur vous de flatteuses tirades. Ce sont des mots si profonds et si justes qui lui échappent !</span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Voir </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/5944" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">la lettre</span></a><span style="font-weight: 400;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;"><br />Après l'effet de cette publication et sa réception en France comme en Angleterre, le président change de position et d’attitude avec Guizot. (G. de Broglie (1990), p. 378) </span><span style="font-weight: 400;">Madame de Mirbel joue ainsi un rôle décisif dans la réception de Guizot, après sa violente rupture avec la France en 1848. Elle lui permet de continuer à prendre la parole après sa fuite, tout en ménageant son retour dans un monde politique renouvelé.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Voir les collections de </span><span style="font-weight: 400;">La correspondance croisée entre François Guizot et Dorothée de Lieven : 1836-1856</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<ul>
<li style="font-weight: 400;" aria-level="1"><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/collections/show/39" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">1848 ( 1er août -24 novembre) : Le silence de l'exil </span></a></li>
<li style="font-weight: 400;" aria-level="1"><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/collections/show/37" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-weight: 400;">1849 ( 1er janvier - 18 juillet) : De la Démocratie en France, Guizot reprend la parole </span></a></li>
</ul>
</div>
<div><br /><img src="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/files/original/c38bf7e9570753a1ccc5e0a427928847.jpg" width="250" height="375" alt="" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /><br />Heim, François-Joseph (1825), Mme Mirbel<br />©RMN<br /><span><br /><br /></span><strong>Bibliographie</strong><br />de Broglie, G. (1990), <em>Guizot</em>, Perrin, Paris<br /><span style="font-weight: 400;">Fleury, S. (1927), « Madame de Mirbel et ses amis en 1848 », </span><span style="font-weight: 400;"><em><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9632484s" target="_blank" rel="noopener">Revue d'histoire diplomatique</a></em>, pp. 148-184, </span><span style="font-weight: 400;"><br /></span><br /><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/mapage/5" target="_blank" rel="noopener">Marie Dupond</a> Janvier 2024</div>
Source
A related resource from which the described resource is derived
42 AP 143
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Support
Support physique (codicologie). Propositions non exhaustives :
Papier, carnet, feuillet
Carte plastifiée (dossier biographique), négatif, etc. (iconographie)
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copie numérisée de microfilm
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Archives Nationales (Paris)
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Guizot, François (1787-1874)
Lieu de destination
Format : Ville (Pays), puis Adresse complète si possible.
Brompton (Angleterre)
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Title
A name given to the resource
Paris, le 23 février 1849, Madame de Mirbel à François Guizot
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Mirbel, Lizinska Aimée Zoé de (1796-1849)
Subject
The topic of the resource
France (1848-1852, 2e République)
Politique (France)
Réseau social et politique
Conversation
Bonaparte, Charles-Louis-Napoléon (1808-1873)
Salon
Femme (politique)
Finances
Economie
Jardin des plantes
Peinture
Source
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23, 23 suite, AN : 163 MI 42 AP 143 Papiers Guizot Bobine Opérateur 23
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond & Association François Guizot, projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1849-02-23
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Paris (France)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Rights
Information about rights held in and over the resource
Marie Dupond & Association François Guizot, projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Bonaparte, Charles-Louis-Napoléon (1808-1873)
Conversation
Economie
Femme (politique)
Finances
France (1848-1852, 2e République)
Jardin des plantes
Peinture
Politique (France)
Réseau social et politique
Salon
-
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Title
A name given to the resource
1839 ( 1er juin - 5 octobre )
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Guizot, François (1787-1874)
Benckendorf, Dorothée de (1785?-1857)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1839-06-01
1839-07-01
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Paris (France)
Bade (Allemagne)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Absence
Voyage
Procès
Famille Benckendorff
Finances (Dorothée)
Femme (mariage)
Femme (statut social)
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Marie Dupond & Association François Guizot, projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Lettres de François Guizot et de la princesse de Lieven (1836-1846), préface de Jean Schlumberger, Paris, Mercure de France, 1963-1964, vol. 1, n°270/283
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Benckendorf, Dorothée de (1785?-1857)
Lieu de destination
Format : Ville (Pays), puis Adresse complète si possible.
Paris
Date précise de la lettre
Jeudi 12 septembre 1839
Heure
Midi et demie
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Support
Support physique (codicologie). Propositions non exhaustives :
Papier, carnet, feuillet
Carte plastifiée (dossier biographique), négatif, etc. (iconographie)
Autre support : enregistrement sonore, vidéo, etc.
copie numérisée de microfilm
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Archives Nationales (Paris)
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684, AN : 163 MI 42 AP Papiers Guizot Bobine Opérateur 3
Title
A name given to the resource
264. Val -Richer, Jeudi 12 septembre 1839, François Guizot à Dorothée de Lieven
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Guizot, François (1787-1874)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Val-Richer (France)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1839-09-12
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Relation François-Dorothée
Discours du for intérieur
Vie domestique (Dorothée)
Enfants (Benckendorff)
Famille Benckendorff
Politique (France)
Réseau social et politique
Histoire
Révolution française
Jardin des plantes
Description
An account of the resource
<div style="text-align: justify;">264 Du Val Richer, jeudi 12 septembre 1839 Midi et demie <br /><br />Je rentre pour être avec vous. Vous savez le peu de cas que je fais des fictions. Mais enfin... Je me promenais tout à l’heure avec ma mère et mes enfants. Je ne sais pourquoi j'ai regardé à ma montre. Midi et demie m’a donné l’envie de rentrer, le besoin d'être seul. Vous êtes seule aussi. Je vous ai promis que vous ne le seriez plus. Je ne tiens toute ma promesse qu’au dedans de mon cœur à votre cœur. Au dehors. dans notre vie, je vous laisse encore seule souvent longtemps... Ah que tout est imparfait.<br />La nouvelle proposition de Jénisson, me contrarie beaucoup. Vous seriez si bien là ! Je me persuade que M. Démion arrangera la chose et vous fera avoir l’appartement sans meubles. M. de Jénisson se trompe s’il espère le louer sur le champ comme il lui convient. Il ne trouvera pas de chalands avant la fin de l’automne, et perdra ainsi ce qu’il se flatte de gagner. Vous aviez bien raison de prévoir que les affaires vous afflueraient quand je serais parti. Vous aurez vu Génie ce matin. Abouchez-le avec Démion ; il traitera mieux que vous. En tout cas la rue de Lille est toujours à votre disposition. Je viens de relire votre frère. C'est bien ce que j’ai entrevu. Pour en finir, pour se débarrasser de toute contrariété en pensant à vous et de toute peine à prendre pour vous, il a besoin de partager les torts entre vous et vos fils. C'est commode, ainsi font les indifférents de peu d’esprit. Il y a bien de quoi vous blesser. Mais ne vous blessez pas, par fierté. Ne voyez là que des affaires. Je vous demande plus qu’il ne se peut, je le sais bien. J’ai peine à croire que l’augmentation de 2000 roubles de pension soit à la place des capitaux. Elle n'y correspond pas. Le capital Anglais n’y peut-être compris. A lui seul, il vaut plus de 13 000 fr de rente. Ce ne pourrait donc être que pour le capital d’une année de revenu de la terre de Courlande. Il vaut mieux que vous le receviez en masse. Votre frère, est-il autorisé par vos pleins pouvoirs à conclure un tel arrangement, sans votre consentement spécial ?<br />Voici ce que m'écrit Brougham ce matin : " Mon cher M. Guizot, permettez que je vous exprime mon horreur au sujet d’un bruit qui vient de me parvenir de ma belle-fille à la Haye - et qui m’attribue - je dois dire plutôt m'impute une brochure sur la politique de France, et nommément contre le Roi - Notre roi, j’ose l’appeler. Je n'en sais pas même le titre. Encore moins en ai-je lu même une ligne. Jugez de mon étonnement. C'est probablement une ruse de libraire. "<br />" Encore une justification. L'on m'accuse d'avoir trop parlé du duc de Wellington aux dépens de l’armée française. Au contraire, le comble de mon éloge était qu'au lieu de se battre contre vos troupes, Napoléon les avait commandées tandis que Wellington les avait combattues. Sachant qu’il y avait des respectables Français près de moi, certes j'aurais eu grand soin de ne pas préférer le moindre mot contre vous autres, quand même j'aurais eu une telle opinion, ce que certes, je n’avais point. " Rendez-lui le service de répéter un peu ses démentis. Il faut obliger les gens d’esprit, même fous. Il ne me dit pas un mot d'Angleterre.<br /><br />8 heures et demie<br />Je viens à vous à 8 heures et demie comme à midi et demie avec le même désir et le même serrement de cœur. Vous aviez bien raison avant-hier de vous séparer de moi, avec plus de peine que jamais. Je n’ai jamais passé un peu de temps près de vous sans que le plaisir d’y être ne devint plus vif, et la peine de n'y plus être, plus amère. Et cette fois plus encore que jamais. J’ai oublié de vous dire que, si vous vouliez achever l'histoire de la Révolution de Thiers, je l’avais à votre disposition. Dites à Génie de la faire prendre dans la bibliothèque de l’antichambre du salon, au premier étage. Avez-vous lu les mémoires sur le consulat de Thibaudeau ? Ils vous intéresseraient.<br />Si M. de Jénisson est intraitable tâchons de voir le bon côté de la rue de Lille. Vous payerez 5000 fr de moins & vous aurez sans embarras, sans qu’il y manque rien, le plaisir d’arranger l’appartement à votre gré. Je me dis et redis cela d'avance, pour être moins contrarié pour vous, s’il faut l'être. Au fait, la rue de Lille est très convenable, parfaitement convenable, et nous mettrons dans le jardin tant de fleurs et de si belles fleurs, que nous le rendrons gai et varié. Vous savez que j'ai le département des fleurs. J’apporterai d’ici, dans ce cas de très belles graines qui me viennent du Jardin du Roi. Nous les sèmerons au printemps sur ce gazon que nous métamorphoserons en corbeille. N'a-t-il pas été convenu que décidément on vous donnerait la grande chambre dont vous avez besoin, au haut de l’escalier ?<br /><br />9 h. 1/2<br />Si vous m'êtes nécessaire ? Vous aurez beau faire ; vous pouvez me le demander à moi, mais à vous-même, au fond, de votre cœur, je vous en défie. Je suis sûr que vous serez de plus en plus contente de mon génie, et il vous dira beaucoup de petites nouvelles. Je suis fâché que Rothschild attende Démion. C’est Démion qui règne, au gré de Rothschild. Je m’y attendais. Adieu. Adieu. G.</div>
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Discours du for intérieur
Enfants (Benckendorff)
Famille Benckendorff
histoire
Jardin des plantes
Politique (France)
Relation François-Dorothée
Réseau social et politique
Révolution française
Vie domestique (Dorothée)
-
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8884578b75229afa8f9de0aec7f3de71
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Title
A name given to the resource
1839 ( 1er juin - 5 octobre )
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Guizot, François (1787-1874)
Benckendorf, Dorothée de (1785?-1857)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1839-06-01
1839-07-01
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Paris (France)
Bade (Allemagne)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Absence
Voyage
Procès
Famille Benckendorff
Finances (Dorothée)
Femme (mariage)
Femme (statut social)
Rights
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Publisher
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Lettres de François Guizot et de la princesse de Lieven (1836-1846), préface de Jean Schlumberger, Paris, Mercure de France, 1963-1964, vol. 1, n°241/255
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Benckendorf, Dorothée de (1785?-1857)
Lieu de destination
Format : Ville (Pays), puis Adresse complète si possible.
Baden
Date précise de la lettre
Mercredi 17 juillet 1839
Heure
Soir 9 heures
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Support
Support physique (codicologie). Propositions non exhaustives :
Papier, carnet, feuillet
Carte plastifiée (dossier biographique), négatif, etc. (iconographie)
Autre support : enregistrement sonore, vidéo, etc.
copie numérisée de microfilm
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Archives Nationales (Paris)
Dublin Core
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Source
A related resource from which the described resource is derived
601, AN : 163 MI 42 AP Papiers Guizot Bobine Opérateur 3
Title
A name given to the resource
221. Paris, Mercredi 17 juillet 1839, François Guizot à Dorothée de Lieven
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Guizot, François (1787-1874)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Paris (France)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1839-07-17
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Réseau social et politique
Jardin des plantes
Conditions matérielles de la correspondance
Santé (Dorothée)
Politique (France)
Diplomatie
Europe
Politique (Internationale)
Affaire d'Orient
Description
An account of the resource
<div style="text-align: justify;">221. Paris, mercredi soir 9 heures-19 Juillet 1839<br /><br />Vous ne savez certainement pas qu'elle est la famille, la plus populaire de Paris, une famille que tout le peuple de Paris aime et admire. une famille de singes au Jardin du Roi ; vraie famille, père, mère, petits. L'autre jour, un passant leur a jeté un gâteau. Le père a voulu le prendre ; mais le grillage était trop serré ; sa patte n'a pu y passer. Il est allé chercher un de ses petits et l'a amené sur le lieu. Le petit a passé sa patte et pris le gâteau. Mais il l’a mangé. Le père a battu le petit, très battu. Le petit est allé rejoindre sa mère qui l’a consolé, caressé, amadoué, baigné dans leur petit bassin. Puis tout à coup elle a accouru vers le père, s'est ruée sur lui et l'abattu à son tour sans qu’il essayât de se défendre ; au grand applaudissement des spectateurs. Voilà l'histoire dont on vient d'amuser mon dîner. Vous voyez que je vous dis tout.<br />Je viens de voir, mon pauvre ami Baudrand encore repris d’un accès de rhumatisme goutteux. Il est dans son lit, très souffrant et tout aussi patient quoique fort impatienté. Dès qu’il en pourra sortir, on l'envoie aux eaux de Néris. Tout le monde va aux eaux. M. Molé est parti ce matin. Vous ai-je dit qu'il m'emmène mon petit médecin, celui que j'aime et qui vient voir mes enfants tous les deux jours ? Ce bon jeune homme, qui m'est très attaché, ne savait pas s’il pouvait décemment accepter cette mission. Il était tout près de s'y refuser. Je lui ai vivement recommandé la santé de M. Molé. Il ne peut pas lui souffrir la plus légère indisposition. M. de Montalivet va aussi à Plombières, pour la santé de sa femme qui est fort malade. M. Cousin aussi. Plombières aura son Cabinet.<br /><br />Jeudi 9 heures<br />Je relis votre n° 216. Je ne veux de vos pauvres lettres tous les jours qu’autant que cela ne vous coûte pas, & ne vous fatigue pas. Ne faisons rien avec effort. Ainsi vous ne m'écrirez plus que tous les deux jours. J'en ferai autant. Et quand j'aurai quelque vraie nouvelle à vous dire ou quelque envie particulière de vous écrire, je ne me l’interdirais pas. Tous les deux jours, sera l'habitude. Et il y aura des œuvres de surérogation. J’ai mal dormi. Un gros orage est dans l’air. J'aimerais mieux qu’il tombât avant mon départ que pendant la route. L’atmosphère est aussi agitée que la politique est plate.<br /><br />Midi<br />Pas de lettre de vous. Cela m'ennuie. D'autant que celle qui viendra demain ne me rejoindra qu'après demain au Val-Richer. J'en ai une de Madame de Talleyrand. Je n'admets pas la compensation. Pourtant elle me tranquillise sur le fond de votre santé de l'avis de votre médecin. Ce n’est pas tout pour moi, bien s'en faut ; je ne me contente pas de ce qui ne vous fait pas encore mourir, comme vous dîtes ; mais c’est le sine qua non. Malheureusement, pour le reste, je ne puis rien de loin.<br />Le Sultan est mort le 27 juin et non pas le 30. On a caché sa mort pendant trois jours. Nous croyons de plus en plus sinon à un Congrès ou à une conférence du moins à un concert Européen, dont Vienne serait le centre. Vous vous montrez moins éloignés de vous y prêter. On avait eu quelque envie d'avoir pour les fêtes de Juillet une grande revue de la garde nationale. On y renonce. Le goût de l’amnistie est moins répandu qu’en 1837. En 1836, on a supprimé, la revue de peur des assassins. Aujourd’hui autre cause même effet. Cela se dit en latin : similia e contrario. Mais ce n’est pas du latin diplomatique.<br />Pozzo est venu me voir hier. Je n’y étais pas. Je le regrette. Je ne sais comment je le retrouverai à mon retour. S'il ne met pas son estomac à un régime plus sévère, sa tête ne résistera pas. Savez-vous que l'Angleterre avait demandé l’occupation de Bassora par un corps de troupes anglaises, comme garantie de sa sûreté dans l’Inde ? La proposition a été écartée à Constantinople. Adieu.<br />Dans quelques heures, je serai sur la grande route, mais vers l'ouest et non vers l'est. Vous auriez beaucoup de choses à me dire que vous ne me dîtes pas. Et moi aussi. Adieu. Adieu G.</div>
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Affaire d'Orient
Conditions matérielles de la correspondance
Diplomatie
Europe
Jardin des plantes
Politique (France)
Politique (Internationale)
Réseau social et politique
Santé (Dorothée)
-
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Title
A name given to the resource
1837 (13 octobre - 29 octobre)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Benckendorf, Dorothée de (1785?-1857)
Guizot, François (1787-1874)
Subject
The topic of the resource
Conditions matérielles de la correspondance
Enfants (Guizot)
Enfants (Benckendorff)
Relation François-Dorothée
Vie familiale (François)
Réseau social et politique
Politique (Angleterre)
Politique (France)
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Rights
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Publisher
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Numérotation de l'auteur
Numérotation de l'auteur
253
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Guizot, François (1787-1874)
Lieu de destination
Format : Ville (Pays), puis Adresse complète si possible.
Val-Richer
Date précise de la lettre
Jeudi 26 octobre 1837
Heure
9 heures
Incipit
Je voudrais bien commencer ma lettre aujourd’hui par le même mot qui se trouve en tête du billet sans numéro.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Support
Support physique (codicologie). Propositions non exhaustives :
Papier, carnet, feuillet
Carte plastifiée (dossier biographique), négatif, etc. (iconographie)
Autre support : enregistrement sonore, vidéo, etc.
copie numérisée de microfilm
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Archives Nationales (Paris)
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Source
A related resource from which the described resource is derived
253, AN : 163 MI 42 AP Papiers Guizot Bobine Opérateur 1
II/462-464
Title
A name given to the resource
71. Paris, Jeudi 26 octobre 1837, Dorothée de Lieven à François Guizot
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Benckendorf, Dorothée de (1785?-1857)
Subject
The topic of the resource
Santé (Dorothée)
Réseau social et politique
Discours du for intérieur
Relation François-Dorothée
Jardin des plantes
Vie familiale (Dorothée)
Femme (mariage)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1837-10-26
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Paris (France)
Description
An account of the resource
<div style="text-align: justify;">71. Jeudi le 26 octobre 9 heures<br /><br />Je voudrais bien commencer ma lettre aujourd’hui par le même mot qui se trouve en tête du billet sans N°. Je trouve étrange de ne pas pouvoir vous appeler comme il me plaît. Votre lettre ce matin m’inspire des sentiments de révolte. Elle est si bonne, si tendre. J’attends avec une ardente impatience ce que vous me promettez par M. de Grouchy. Je suis malade beaucoup plus que je ne l’ai été de longtemps. Je ne m’en étonne pas toutes les agitations que j’ai eu ont été bien mauvaises pour moi, & il arrive un moment où il faut faire ses comptes. Je suis bien aise au reste de vous épargner le spectacle de ma faiblesse. Vous ne sauriez croire comme je suis faible. Je ne puis pas bouger. ainsi mon cabinet, notre cabinet, me parait un grand voyage à faire aujourd’hui. Je crois qu’il faudra que le médecin s’en mêle parce que je crains de perdre trop des forces.<br />M. de Pahlen est venu hier matin, auprès du canapé vert où j’étais étendue tout du long. Après lui le prince Paul de Wurtemberg qui m’a essayé. Le soir M. de Pahlen encore, M. de Médem, de Brignoles, Sir R. Adair, le Prince Schonberg & M. Molé. Celui-ci a survécu à tous les autres & nous somme restés seuls de 11 à minuit. C’était peut-être trop pour une malade. J’étais couchée sur le divan de la petite Princesse. Il m’a semblé que M. Molé avait connaissance de la menace de mon mari. Il a pu le savoir par la poste. Il m’a dit d’étrange choses sur le redoublement de rage dans certain quartier septentrionnal. C’est absolument de la folie. Ici il est en parfait contentement de tout. Il est adouci pour tous, & il croit que tous le sont pour lui aussi. Le Roi ne touche pas terre. Enfin, je n’ai jamais vu plus de vraie satisfaction.<br />J’aime votre mélèze qui se retourne & qui va vers vous. Vous aurez du plaisir à aller à lui l’année prochaine. Si nous y pouvions aller ensemble ! Ah combien nous avons, & combien il nous manque ! Le 31 il nous semblera qu’il ne nous manque rien. Mais je crains d’avoir plus de joie que de force pour la supporter. Adieu. Adieu, mes pensées, mon cœur, tout est à vous, à vous pour la vie.</div>
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Discours du for intérieur
Femme (mariage)
Jardin des plantes
Relation François-Dorothée
Réseau social et politique
Santé (Dorothée)
Vie familiale (Dorothée)
-
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Title
A name given to the resource
1837 (1<sup>er</sup> juillet- 6 août) : Les premières semaines de la relation et de la correspondance entre les deux amants
Subject
The topic of the resource
Relation François-Dorothée
Discours du for intérieur
Interculturalisme
Politique (Angleterre)
Discours autobiographique
Femme (mariage)
Femme (statut social)
Finances (Dorothée)
Deuil
Enfants (Guizot)
Enfants (Benckendorff)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Benckendorf, Dorothée de (1785?-1857)
Guizot, François (1787-1874)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Rights
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Marie Dupond & Association François Guizot, projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
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Marie Dupond & Association François Guizot, projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Numérotation de l'auteur
Numérotation de l'auteur
32-33
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Guizot, François (1787-1874)
Lieu de destination
Format : Ville (Pays), puis Adresse complète si possible.
Paris (France)
Date précise de la lettre
Mardi le 11 juillet 1837
Heure
9 h du matin
Incipit
Je suis malade monsieur, je m’en vais rester coucher au moins toute la matinée.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
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Une entrée par édition
Lettres de François Guizot et de la princesse de Lieven (1836-1846), préface de Jean Schlumberger, Paris, Mercure de France, 1963-1964, vol. 1, n° 22/24
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Support
Support physique (codicologie). Propositions non exhaustives :
Papier, carnet, feuillet
Carte plastifiée (dossier biographique), négatif, etc. (iconographie)
Autre support : enregistrement sonore, vidéo, etc.
copie numérisée de microfilm
Etat général
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Archives Nationales (Paris)
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Source
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32-33, AN : 163 MI 42 AP Papiers Guizot Bobine Opérateur 1
I/78-87
Title
A name given to the resource
6. Stafford House, Mardi 11 juillet 1837, Dorothée de Lieven à François Guizot
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Benckendorf, Dorothée de (1785?-1857)
Subject
The topic of the resource
Santé (Dorothée)
Séjour à Londres
Jardin des plantes
Relation François-Dorothée
Politique (Angleterre)
Elections (Angleterre)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1837-07-11
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Londres (Angleterre)
Description
An account of the resource
<div style="text-align: justify;">6. Stafford house, Mardi le 11 juillet<br />9 h. du matin.<br /><br />Je suis malade Monsieur, je m’en vais rester couchée au moins toute la matinée. Me voilà comme vous m’avez vue après la promenade au jardin des plantes. Je voudrais bien, comme alors, vous écrire pour vous prier de passer chez moi, et puis préparer un cahier rouge comme excuse à cette indiscrétion. Vous y avez peu regardé le premier jour, et plus du tout le second. Ah que c’étaient déjà de bons moments ! Mais j’attends jeudi jour de ma régénération. Voyez comme je suis faible tout à coup. Il est midi, rien & personne ne m’a empêchée de continuer ma lettre et je n’ai pas eu la force de rester à mon bureau. Je vous écris de mon lit. On me dit de rester tranquille, c’est bon de rester calme, c’est difficile. Comme il ne s’agit donc que du plus ou du moins, je me décide. Je ne le serai pas du tout. Je vais vous le prouver.<br />Voici ma journée hier. Lord Grey, lord Aberdeen, le prince de Hesse (cousin de la Reine) Pozzo, lady Jersey, lord Sefton, lord Carlisle, lord John Russell, lord Holland, quelques femmes à vous inconnues, mon fils avant tous les autres, voilà ce qui a garni quatre heures de l’avant dîner. Je ne suis seule qu’avec Paul & lord Aberdeen. Lord Grey est de bien mauvaise humeur de ce que je reçois tant de monde. Jadis il me voyait seule souvent, maintenant ces hasards sont rares. Hier je lui annonçai que je n’irai pas à Howick. Je lui fis bien de la peine. Il revint cependant le soir car il est sur le pieds de venir deux fois par jour. (ne vous inquiétez pas de mon écriture. On veut pour moi une position horizontale. Cela gêne ma main. Voilà tout.)<br />Nous eûmes un dîner ministériel. Lord Lansdown me parla beaucoup de vous. Tout ce qu’il me dit me plut. Mais je n’osai rien ajouter. J’eus peur de moi-même. Tous les jours j’entends prononcer votre nom. Le duc de Sutherland s’amuse toujours à dîner de penser aux voisins qu’il vous donnerait à sa table si vous étiez venu avec moi. Il choisit fort convenablement. Ainsi vous auriez eu la petite princesse et lord Harrowly avant hier. Hier John Russell & lady Holland. Il n’a pas encore songé à vous placer près de moi. Mais vous seriez vis-à-vis. Nous ne songerions pas à nous plaindre. Il croit que ceux-là vous amuseraient davantage.<br />Comme je vous conte des bêtises ! Monsieur, aujourd’hui acceptez tout, car je suis souffrante après le dîner il vient du monde à mon adresse. Je ne me sentais déjà pas bien à la chaleur de ces salons & de ces galeries, éclairés toujours comme pour des fêtes, c’est pour moi intolérable. J’allais ouvrir l’une des portes qui donne sur la terrasse; je sortis. Je me trouvai en face d’un commencement de lune bien belle, bien claire. Il était juste 10 heures. Les Lundi jour de départ, il me semble extrêmement paisible que d’autres que moi pensassent à la lune dans cet instant. Il n’y a rien de plus banal & de plus rabattu que toutes ces pensées là, & cependant, je m’y livrai comme à une découverte. J’entendis, je sentis cette musique que j’aime tant, & deux grosses larmes roulèrent dans mes yeux. Il parait que la trace n’en était pas bien effacée quand je rentrai dans le salon, car je vis quelques personnes qui me regardaient avec pitié & intérêt. Leurs regards m’apprirent qu’ils songeaient à ce que moi j’avais pu oublier un instant. Je joignis machinalement les mains je demandai pardon à ces êtres chéris de ce qu’un rayon de consolation a pu pénétrer dans mon cœur. Je sentis des remords, de la honte, une profonde tristesse. Monsieur tout cela fut l’affaire d’un moment. Quelques propos indifférents vinrent couvrir tout cela.<br />Votre cœur doit tout comprendre, je ne m’arrête pas un instant. Je vous dis tout. Je me couchai avec le cœur bien serré. Vous ai-je assez dit combien j’aime le N°4 et combien avant lui j’aimais le N°3 ? Je sens tellement mon insuffisance pour vous exprimer cela que je fais mieux peut être de ne pas m’en mêler. Je lis, je lis sans cesse. Monsieur il me semble que je traite la poste avec bien du dédain !<br /><br />Mercredi 12 à 9 h.<br />Je vais mieux ce matin. Je commence par vous le dire avant de passer au récit de ma journée d’hier. Je restai sur mon lit jusqu’à huit heures. J’avais fermé ma porte, je ne vis que mon fils & mes hôtes. La duchesse de Sutherland me parait être déjà un peu accablée du rôle dont elle s’est chargée. La reine est infatigable pour grandes & petites choses. Elle est aussi absolue. Ainsi on lui avait représenté qu’elle ne pouvait pas entrer demain comme elle le voulait dans son nouveau palais, parce qu’il y avait encore beaucoup à faire. Pour toute réponse elle a dit : " J’y entrerai." et elle y entrera. J’aime cela assez. On ne veut pas qu’elle passe la revue des troupes à cheval, parce qu’on craint qu’elle ne soit pas assez bon cavalier. Elle a dit : " Je serai à cheval." Enfin la reine le veut est toujours là. Et il n’y a rien à faire. Nous allons dîner hier chez M. Ellice. Je n’avais pas pu lui refuser cette satisfaction. Il avait prié pour moi des gens qui ne se rencontrent guère. Lord Grey, lord Aberdeen, lord Durham. Je dînai dans un grand fauteuil. Je rentrai de bonne heure pour me coucher. Le dîner fut silencieux comme toujours en Angleterre et je n’eus pas la force de le rendre autrement. Lord Melbourne qui devait en être est dans son lit. Lord Palmerston dans le Devonshire pour son élection. On n’entend parler que des élections. C’est un peu ennuyeux mais je conçois que ce soit d’un grand intérêt. Il me parait que la nouvelle chambre ressemblera fort à celle-ci. Les ministres gagneront quelque voix en Irlande et en Écosse, et les Tories en Angleterre. Cela rendra toujours la marche du gouvernement difficile. Le duc de Wellington pense mal de l’avenir de ce pays. Peel ne partage pas son opinion sur ce point. Cette différence vient tout naturellement de la différence de leurs âges.<br />Le comte Orloff arrive ici lundi pour complimenter la Reine. C’est le même dont je vous ai parlé et auquel j’avais voulu écrire. La parole viendra mieux. Je serai curieuse des explications que nous aurons ensemble. Mon parti est arrêté au fond de mon cœur, mais je crains d’être trop sûre de mon fait. Il y va de ma vie, car ma vie sans bonheur, c’est la mort. L’idée de mourir m’est pénible aujourd’hui. Quel changement dans mon existence depuis si peu de temps ! Dieu a voulu tout ce qui est arrivé. Il m’a châtié avec sévérité. J’ai accepté avec résignation mes malheurs. J’accepte avec transport les joies qu’il m’ en voie. Je me fie à sa bonté. Il a écouté les prières de mes anges. Tous les jours je les ai envoyées. Je leur ai demandé de prier Dieu pour moi ; de lui demander d’adoucir mes peines ou de me rappeler à lui. Mes peines sont adoucies. Mon cœur connait encore la joie. Quel bienfait ! Il ne me le retirera pas si tôt après me l’avoir accordé ? Midi J’ai eu une lettre de Thiers de Florence. Il y restera deux mois. Il est mécontent du traité avec Abdel Kader. Il m’appelle Madame et cher amie. Concevez-vous rien de plus bourgeois que cela ?<br />Je vais fermer cette lettre, et vous l’envoyer tout droit. La prochaine vous parviendra par Paris ! La petite princesse veut vous être nommée. La duchesse aussi. La duchesse s’exalte à votre nom. Je l’en aime mieux. C’est une fort noble dame, & une fort noble âme. Adieu. Adieu Monsieur. J’espère une lettre demain.</div>
Rights
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Publisher
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Elections (Angleterre)
Jardin des plantes
Politique (Angleterre)
Relation François-Dorothée
Santé (Dorothée)
Séjour à Londres
-
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Title
A name given to the resource
1836 (21 janvier) - 1837 (30 juin) : De la Princesse au Ministre, les premiers contacts et échanges parisiens
Subject
The topic of the resource
Réseau social et politique
Relation François-Dorothée
Deuil
France (1830-1848, Monarchie de Juillet)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Benckendorf, Dorothée de (1785?-1857)
Guizot, François (1787-1874)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Rights
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Marie Dupond & Association François Guizot, projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond & Association François Guizot, projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1836
1837
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Paris (France)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Ces premiers échanges montrent comment François et Dorothée appartiennent au même réseau social et politique et comment l’expérience du deuil va les rapprocher. Après la mort de ses deux plus jeunes fils en 1835, la princesse de Lieven quitte la Russie en y laissant son mari. Elle arrive à Paris après un séjour à Berlin. Dans la notice biographique que Guizot consacre à la princesse de Lieven, il fait le récit de leur rencontre en 1835, chez le duc de Broglie à Paris et donne ses premières impressions sur la princesse :</p>
<p style="text-align: justify;">V<em>ers la fin de l'été de 1835, elle vint à Paris; elle y trouva d'anciennes et bientôt de nouvelles relations qui l'accueillirent avec cette sympathie à la fois empressée et respectueuse qu'inspire une personne rare par l'esprit, le caractère, les souvenirs de sa vie, et qui se débat passionnément contre une violente douleur. Ce fut alors que je la rencontrai pour la première fois chez le duc de Broglie, ministre des affaires étrangères et président du cabinet où je siégeais comme ministre de l'instruction publique :</em><br /><em>« Venez dîner avec nous, me dit un jour la duchesse de Broglie; nous aurons, en très-petit comité, une personne très-distinguée et très-malheureuse, la princesse de Lieven ; elle vient de perdre deux de ses fils ; elle demande partout en Europe des distractions qu'elle ne rencontre nulle part ; elle prendra peut-être quelque plaisir à causer avec vous. »</em><br /><br /><em>Assis à côté d'elle à table, je fus frappé de la dignité douloureuse de sa physionomie et de ses manières; elle avait cinquante ans; elle était dans un profond deuil qu'elle n'a jamais quitté; elle entamait et cessait tout-à-coup la conversation, comme retombant à chaque instant sous l'empire d'une pensée qu'elle s'efforçait de fuir. Une ou deux fois, ce que je lui dis parut l'atteindre et la tirer un moment d'elle-même ; elle me regarda, comme surprise de m'avoir écouté et prenant pourtant quelque intérêt à mes paroles. Nous nous séparâmes, moi avec un sentiment de sympathie pour sa personne et sa douleur, elle, avec quelque curiosité à mon sujet. Elle parla de moi à la duchesse de Broglie, et se montra bien aise de m'avoir rencontré.</em><br /><em>Mélanges biographiques et littéraires (1868), pp. <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6339966d/f225.item.texteImage" target="_blank" rel="noopener">205-206</a></em></p>
<div style="text-align: justify;">Si la première lettre de février 1836 est une réponse de Dorothée pour refuser en raison de son deuil, une invitation de François. (Voir <a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/858" target="_blank" rel="noopener">la lettre</a>) En octobre 1836, une invitation de Dorothée cette fois, montre comment elle intègre déjà Guizot à son réseau social, politique et diplomatique. Voir <a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/859" target="_blank" rel="noopener">la lettre.) </a>Guizot laisse un témoignage de cette période :</div>
<div style="text-align: justify;"><em><br />Quand elle eut pris la résolution de rester à Paris, la princesse de Lieven me témoigna le plaisir particulier qu'elle prenait à me voir et à s'entretenir avec moi. J'étais de plus en plus frappé de son esprit, élevé, naturel, libre en même temps que mesuré, de la vivacité de ses impressions qui ne troublait jamais la solidité de son jugement, et de la profondeur de sentiment qu'elle avait conservée au milieu d'une vie toute politique et mondaine.</em><br /><em><br />Mélanges biographiques et littéraires</em><span> </span>(1868), pp.<span> </span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6339966d/f229.item.texteImage" target="_blank" rel="noopener">p. 209</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />C'est la profondeur des sentiments de Dorothée qui se révèle à Guizot en février 1837. Guizot exprime clairement, comment non seulement l'expérience commune de la mort d'un enfant va tisser des liens sincères entre Dorothée et lui, mais aussi la réaction de Dorothée à cet évènement dans sa vie.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /><em>Deux circonstances amenèrent notre relation à une vraie et sérieuse intimité : le 15 février 1837, je perdis mon fils François que, bien qu'il fût mon fils, je n'hésite pas à appeler le meilleur et le plus charmant jeune homme qu'un père ait pu posséder et perdre ; le lendemain 16 février, je reçus de la princesse de Lieven ce billet. [...] Je fus profondément touché de cette sympathie si franchement et si douloureusement exprimée.</em><br /><em><br />Mélanges biographiques et littéraires</em><span> </span>(1868),<span> </span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6339966d/f229.item.texteImage" target="_blank" rel="noopener">pp. 209-210</a></div>
<p style="text-align: justify;">Lors du début de son premier séjour au Val-Richer sans son fils François, Guizot exprime clairement comment l'intensité de leur relation et de leur intimité est due à l'expérience commune du deuil. </p>
<div style="text-align: justify;"><span><em>Pendant que vous retrouvez à Londres, vos douleurs, pendant que vous n’y pouvez faire un pas, regarder à rien sans avoir le cœur bouleversé au souvenir de vos fils, moi j’achève ici, dans ma maison, les arrangements que le mien y avait commencés. Je fais descendre dans ma chambre son fusil de chasse, je me promène suivi de son chien.C’est un lien puissant entre nous, Madame, que cette triste ressemblance de nos destinées, et cette parfaite intelligence que nous avons l’un l’autre de nos peines.</em><br /></span>Voir<span> </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/881" target="_blank" rel="noopener">la lettre</a> </div>
<div style="text-align: justify;"><br />Le manuscrit autographe n'est pas accessible. Ce billet a été transcrit par Guizot. (Voir<span> </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/861" target="_blank" rel="noopener">la lettre</a>). Malheureusement, il n'y a pas de traces des lettres de Guizot de février 1837. Ne sont disponibles que leurs échos dans les réponses de Dorothée (Voir<span> </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/admin/items/show/861" target="_blank" rel="noopener">la lettre du 20 février 1837</a><span> </span>à François Guizot.)</div>
<div style="text-align: justify;">Mais, Guizot raconte comment leurs liens ne cessent de se resserrer, notamment grâce à la curiosité de Dorothée et de sa présence aux débats de la Chambre en 1837, alors que Guizot explique et justifie son action au ministère de l'instruction publique, en pleine crise ministérielle. Guizot découvre alors Dorothée et son esprit libre et vif sur la politique.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><em>Quelques semaines après ce fatal jour, j'étais rentré dans les devoirs et les travaux de la vie publique, et deux mois plus tard, par les causes que j'ai indiquées dans mes Mémoires, j'étais sorti du cabinet présidé par M. Molé. Le 5 mai 1837, dans la discussion des fonds secrets demandés par le nouveau ministère, je fus appelé à expliquer les raisons de ma retraite et le caractère de ma nouvelle situation. J'abordai avec une entière franchise, dans ce débat, les questions de politique générale comme les motifs personnels qui avaient déterminé ma conduite, et je reçus les plus empressés témoignages de la sympathie de mes amis et de l'estime de mes adversaires.</em></div>
<div style="text-align: justify;"><em>La princesse de Lieven venait quelquefois aux séances de la Chambre des députés ; elle assistait à celle-ci, et le lendemain elle m'exprima vivement le plaisir qu'elle avait pris à mon langage et à mon succès.</em><br /><em><br />Mélanges biographiques et littéraires</em><span> </span>(1868),<span> </span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6339966d/f229.item.texteImage" target="_blank" rel="noopener">pp. 209-210</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />C'est un moment de crise intime et politique. Guizot indique comment se noue leur relation à ce moment décisif de son parcours politique. Au Chapitre XXII du quatrième tome de ses Mémoires, Guizot fait référence aux soutiens qu'il a reçus au cours de cette période douloureuse : </div>
<p style="text-align: justify;"><em>Je ne me suis jamais senti plus près de plier sous le fardeau. A peine un mois après ce coup, les grands débats des Chambres commencèrent. Outre la politique générale, j’eus à soutenir, pour mon propre compte, la longue discussion du projet de loi que j’avais présenté un an auparavant sur l’instruction secondaire. Puis éclata la crise ministérielle. Je fus aidé, dans ma pesante tâche, par la sympathie qui me fut témoignée de toutes parts à ce cruel moment […].</em><br /><em><br />Mémoires</em>, Tome quatrième,<span> </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/admin/collections/show/Je%20ne%20me%20suis%20jamais%20senti%20plus%20pr%C3%A8s%20de%20plier%20sous%20le%20fardeau.%20A%20peine%20un%20mois%20apr%C3%A8s%20ce%20coup,%20les%20ga,ds%20d%C3%A9bats%20des%20Chambres%20commenc%C3%A8rent.%20Outre%20la%20politique%20g%C3%A9n%C3%A9rale,%20j%E2%80%99eus%20%C3%A0%20soutenir,%20pour%20mon%20propre%20comte,%20la%20longue%20discussion%20du%20projet%20de%20loi%20que%20j%E2%80%99avais%20pr%C3%A9sent%C3%A9%20un%20an%20auparavant%20sur%20l%E2%80%99instruction%20secondaire.%20Puis%20%C3%A9clata%20la%20crise%20minist%C3%A9rielle.%20Je%20fus%20aid%C3%A9,%20dans%20ma%20pesante%20t%C3%A2che,%20par%20la%20sympathie%20qui%20me%20fut%20t%C3%A9moign%C3%A9e%20de%20toutes%20parts%20%C3%A0%20ce%20cruel%20moment%20[%E2%80%A6].%20%20P.%20231%20https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k24382b/f235.item" target="_blank" rel="noopener">p. 231</a> </p>
<div style="text-align: justify;">En mars 1837, Dorothée lui écrit qu'elle recherche la sienne :</div>
<br />
<div style="text-align: justify;"><span><em>Je cherche de la sympathie, je cherche aussi de la distraction. Vous êtes homme, vous êtes fort. Moi, je suis faible, bien faible. Pardonnez-moi d’oser ainsi vous entretenir de moi. Mais il me semble voir que je vous inspire un peu d’intérêt. Venez me le montrer plus souvent. Je sais bien peu me faire comprendre si vous ne vous êtes pas aperçu du plaisir que me donne votre présence.</em><br /></span>Voir<span> </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/862" target="_blank" rel="noopener">la lettre</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />Guizot éclaire comment les liens se serrent entre eux et souligne qu'aucun intérêt politique a été le moteur de leur relation. </div>
<div style="text-align: justify;"><br /><em>Ainsi commença, entre elle et moi, une amitié qui devint de jour en jour plus sérieuse et plus intime. Nous avions connu, l'un et l'autre, les grandes tristesses humaines et atteint l'âge des mécomptes; l'intimité s'établit entre nous simplement, naturellement, sans aucune pensée politique, à la suite des circonstances personnelles qui nous avaient fait vraiment connaître l'un à l'autre et nous avaient fait sentir une mutuelle sympathie.</em><br /><em>Mélanges biographiques et littéraires</em><span> </span>(1868),<span> </span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6339966d/f231.item.texteImage" target="_blank" rel="noopener">p. 211</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />Dans la correspondance, le 15 juin 1837 marque un moment fondateur où des paroles prononcées auraient scellé leur lien. (Voir<span> </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/solr-search?q=%2215%20juin%22&facet=" target="_blank" rel="noopener">les lettres</a>)</div>
<div style="text-align: justify;">Le 7 septembre 1838, à l'occasion d'une dispute au sujet de la séparation de Dorothée et son mari, Guizot met en lumière un avant et après le 15 juin 1837. </div>
<br />
<div style="text-align: justify;"><em>Vous m’aviez inspiré avant le 15 juin un intérêt momentané mais au moment sérieux et profond. Depuis le 15 juin, ma pensée et mon cœur ne vous ont pas quittée une minute. Vous êtes entrée et entrée avec un charme infini, dans les derniers replis de mon âme. Vous m’avez convenu, vous m’avez plu dans tout ce que j’ai en moi de plus intime, de plus exigeant, de plus insatiable. Je vous l’ai montré comme cela se peut montrer toujours bien au dessous de ce qui est, mais enfin, je vous l’ai montré. Et en vous le montrant, à vos émotions, à vos regards, à vos paroles en vous voyant renaître, et revivre, et déployer devant ma tendresse votre belle nature ranimée, je me suis flatté que je vous rendrais, et qu’à mon tour je recevrais de vous, non pas tout le bonheur, mais un bonheur encore immense, un bonheur capable de suffire à des âmes éprouvées par la vie, et qui pourtant n’ont pas succombé à ses épreuves, qui portent la marque la marque douloureuse des coups qu’elles ont reçus, et pourtant savent encore sentir et goûter avec transport les grandes, les vraies joies. </em></div>
<span>Voir </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/admin/items/show/id/1508" target="_blank" rel="noopener">la lettre</a><br />
<div style="text-align: justify;"><br />On pourrait nuancer Guizot sur un point. Si aucun enjeu politique a déterminé leur relation, leur passion commune pour la politique, et l'Europe des puissances les conduit à inscrire leurs échanges et décrire leurs activités au sein de questions de politique intérieure et de relations internationales. Il est bien question de politique entre eux. Et l'enjeu éditorial de cette correspondance est justement d'évaluer la dynamique de l'intimité entre la princesse de Lieven et François Guizot dans l'élaboration de la figure européenne et de la carrure internationale de Guizot.</div>
<span>Voir les collections</span><br />
<ul>
<li><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/collections/show/33" target="_blank" rel="noopener">1837-1839 : Vacances gouvernementales </a></li>
<li><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/collections/show/16"><span>1837 (1 er Juillet- 6 Août) : Les premières semaines de la relation et de la correspondance entre les deux amants</span></a></li>
</ul>
<p>M.D.</p>
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Numérotation de l'auteur
Numérotation de l'auteur
6
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Guizot, François (1787-1874)
Lieu de destination
Format : Ville (Pays), puis Adresse complète si possible.
Paris (France)
Date précise de la lettre
Mercredi 7 [juin 1837]
Incipit
Je suis tout à fait désolée, Monsieur, de ce que notre partie n’a pas lieu aujourd’hui.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Lettres de François Guizot et de la princesse de Lieven (1836-1846), préface de Jean Schlumberger, Paris, Mercure de France, 1963-1964, vol. 1, n° 7/5-6
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Support
Support physique (codicologie). Propositions non exhaustives :
Papier, carnet, feuillet
Carte plastifiée (dossier biographique), négatif, etc. (iconographie)
Autre support : enregistrement sonore, vidéo, etc.
copie numérisée de microfilm
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Archives Nationales (Paris)
Dublin Core
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Source
A related resource from which the described resource is derived
6, AN : 163 MI 42 AP Papiers Guizot Bobine Opérateur 1
Title
A name given to the resource
[Paris], Mercredi 7 juin 1837, Dorothée de Lieven à François Guizot
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Benckendorf, Dorothée de (1785?-1857)
Subject
The topic of the resource
Relation François-Dorothée
Jardin des plantes
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1837-06-07
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Paris (France)
Description
An account of the resource
<div style="text-align: justify;">Je suis tout à fait désolée, Monsieur de ce que notre partie n’a pas lieu aujour je ne regrette pas d’hui le jardin des plantes, mais j’avais idée de passer quelque moments avec vous, il Ne m’en reste peu pourriez-vous pas passer chez moi, avant de vous rendre à la Chambre au jourd’hui ou demain dès 1 1/2 ma porte vous sera ouverte. Vous me pardonnez n’est-ce pas de vous traiter si familièrement. Mille amitiés sincères.<br />D. Lieven<br /><br />[Monsieur Guizot]</div>
Rights
Information about rights held in and over the resource
Marie Dupond & Association François Guizot, projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond & Association François Guizot, projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)
Jardin des plantes
Relation François-Dorothée
-
https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/files/original/d4eb2e746d5ded81557058c020b15b33.jpg
63d604bed8b31283dc60d39ee753d682
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https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/files/original/1424d57cc162b42b9c9b5e5c95f02359.jpg
147aac778706cbb164f94fcf5a70e075
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Title
A name given to the resource
1836 (21 janvier) - 1837 (30 juin) : De la Princesse au Ministre, les premiers contacts et échanges parisiens
Subject
The topic of the resource
Réseau social et politique
Relation François-Dorothée
Deuil
France (1830-1848, Monarchie de Juillet)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Benckendorf, Dorothée de (1785?-1857)
Guizot, François (1787-1874)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Rights
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Publisher
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Marie Dupond & Association François Guizot, projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1836
1837
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Paris (France)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Ces premiers échanges montrent comment François et Dorothée appartiennent au même réseau social et politique et comment l’expérience du deuil va les rapprocher. Après la mort de ses deux plus jeunes fils en 1835, la princesse de Lieven quitte la Russie en y laissant son mari. Elle arrive à Paris après un séjour à Berlin. Dans la notice biographique que Guizot consacre à la princesse de Lieven, il fait le récit de leur rencontre en 1835, chez le duc de Broglie à Paris et donne ses premières impressions sur la princesse :</p>
<p style="text-align: justify;">V<em>ers la fin de l'été de 1835, elle vint à Paris; elle y trouva d'anciennes et bientôt de nouvelles relations qui l'accueillirent avec cette sympathie à la fois empressée et respectueuse qu'inspire une personne rare par l'esprit, le caractère, les souvenirs de sa vie, et qui se débat passionnément contre une violente douleur. Ce fut alors que je la rencontrai pour la première fois chez le duc de Broglie, ministre des affaires étrangères et président du cabinet où je siégeais comme ministre de l'instruction publique :</em><br /><em>« Venez dîner avec nous, me dit un jour la duchesse de Broglie; nous aurons, en très-petit comité, une personne très-distinguée et très-malheureuse, la princesse de Lieven ; elle vient de perdre deux de ses fils ; elle demande partout en Europe des distractions qu'elle ne rencontre nulle part ; elle prendra peut-être quelque plaisir à causer avec vous. »</em><br /><br /><em>Assis à côté d'elle à table, je fus frappé de la dignité douloureuse de sa physionomie et de ses manières; elle avait cinquante ans; elle était dans un profond deuil qu'elle n'a jamais quitté; elle entamait et cessait tout-à-coup la conversation, comme retombant à chaque instant sous l'empire d'une pensée qu'elle s'efforçait de fuir. Une ou deux fois, ce que je lui dis parut l'atteindre et la tirer un moment d'elle-même ; elle me regarda, comme surprise de m'avoir écouté et prenant pourtant quelque intérêt à mes paroles. Nous nous séparâmes, moi avec un sentiment de sympathie pour sa personne et sa douleur, elle, avec quelque curiosité à mon sujet. Elle parla de moi à la duchesse de Broglie, et se montra bien aise de m'avoir rencontré.</em><br /><em>Mélanges biographiques et littéraires (1868), pp. <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6339966d/f225.item.texteImage" target="_blank" rel="noopener">205-206</a></em></p>
<div style="text-align: justify;">Si la première lettre de février 1836 est une réponse de Dorothée pour refuser en raison de son deuil, une invitation de François. (Voir <a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/858" target="_blank" rel="noopener">la lettre</a>) En octobre 1836, une invitation de Dorothée cette fois, montre comment elle intègre déjà Guizot à son réseau social, politique et diplomatique. Voir <a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/859" target="_blank" rel="noopener">la lettre.) </a>Guizot laisse un témoignage de cette période :</div>
<div style="text-align: justify;"><em><br />Quand elle eut pris la résolution de rester à Paris, la princesse de Lieven me témoigna le plaisir particulier qu'elle prenait à me voir et à s'entretenir avec moi. J'étais de plus en plus frappé de son esprit, élevé, naturel, libre en même temps que mesuré, de la vivacité de ses impressions qui ne troublait jamais la solidité de son jugement, et de la profondeur de sentiment qu'elle avait conservée au milieu d'une vie toute politique et mondaine.</em><br /><em><br />Mélanges biographiques et littéraires</em><span> </span>(1868), pp.<span> </span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6339966d/f229.item.texteImage" target="_blank" rel="noopener">p. 209</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />C'est la profondeur des sentiments de Dorothée qui se révèle à Guizot en février 1837. Guizot exprime clairement, comment non seulement l'expérience commune de la mort d'un enfant va tisser des liens sincères entre Dorothée et lui, mais aussi la réaction de Dorothée à cet évènement dans sa vie.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /><em>Deux circonstances amenèrent notre relation à une vraie et sérieuse intimité : le 15 février 1837, je perdis mon fils François que, bien qu'il fût mon fils, je n'hésite pas à appeler le meilleur et le plus charmant jeune homme qu'un père ait pu posséder et perdre ; le lendemain 16 février, je reçus de la princesse de Lieven ce billet. [...] Je fus profondément touché de cette sympathie si franchement et si douloureusement exprimée.</em><br /><em><br />Mélanges biographiques et littéraires</em><span> </span>(1868),<span> </span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6339966d/f229.item.texteImage" target="_blank" rel="noopener">pp. 209-210</a></div>
<p style="text-align: justify;">Lors du début de son premier séjour au Val-Richer sans son fils François, Guizot exprime clairement comment l'intensité de leur relation et de leur intimité est due à l'expérience commune du deuil. </p>
<div style="text-align: justify;"><span><em>Pendant que vous retrouvez à Londres, vos douleurs, pendant que vous n’y pouvez faire un pas, regarder à rien sans avoir le cœur bouleversé au souvenir de vos fils, moi j’achève ici, dans ma maison, les arrangements que le mien y avait commencés. Je fais descendre dans ma chambre son fusil de chasse, je me promène suivi de son chien.C’est un lien puissant entre nous, Madame, que cette triste ressemblance de nos destinées, et cette parfaite intelligence que nous avons l’un l’autre de nos peines.</em><br /></span>Voir<span> </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/881" target="_blank" rel="noopener">la lettre</a> </div>
<div style="text-align: justify;"><br />Le manuscrit autographe n'est pas accessible. Ce billet a été transcrit par Guizot. (Voir<span> </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/861" target="_blank" rel="noopener">la lettre</a>). Malheureusement, il n'y a pas de traces des lettres de Guizot de février 1837. Ne sont disponibles que leurs échos dans les réponses de Dorothée (Voir<span> </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/admin/items/show/861" target="_blank" rel="noopener">la lettre du 20 février 1837</a><span> </span>à François Guizot.)</div>
<div style="text-align: justify;">Mais, Guizot raconte comment leurs liens ne cessent de se resserrer, notamment grâce à la curiosité de Dorothée et de sa présence aux débats de la Chambre en 1837, alors que Guizot explique et justifie son action au ministère de l'instruction publique, en pleine crise ministérielle. Guizot découvre alors Dorothée et son esprit libre et vif sur la politique.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><em>Quelques semaines après ce fatal jour, j'étais rentré dans les devoirs et les travaux de la vie publique, et deux mois plus tard, par les causes que j'ai indiquées dans mes Mémoires, j'étais sorti du cabinet présidé par M. Molé. Le 5 mai 1837, dans la discussion des fonds secrets demandés par le nouveau ministère, je fus appelé à expliquer les raisons de ma retraite et le caractère de ma nouvelle situation. J'abordai avec une entière franchise, dans ce débat, les questions de politique générale comme les motifs personnels qui avaient déterminé ma conduite, et je reçus les plus empressés témoignages de la sympathie de mes amis et de l'estime de mes adversaires.</em></div>
<div style="text-align: justify;"><em>La princesse de Lieven venait quelquefois aux séances de la Chambre des députés ; elle assistait à celle-ci, et le lendemain elle m'exprima vivement le plaisir qu'elle avait pris à mon langage et à mon succès.</em><br /><em><br />Mélanges biographiques et littéraires</em><span> </span>(1868),<span> </span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6339966d/f229.item.texteImage" target="_blank" rel="noopener">pp. 209-210</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />C'est un moment de crise intime et politique. Guizot indique comment se noue leur relation à ce moment décisif de son parcours politique. Au Chapitre XXII du quatrième tome de ses Mémoires, Guizot fait référence aux soutiens qu'il a reçus au cours de cette période douloureuse : </div>
<p style="text-align: justify;"><em>Je ne me suis jamais senti plus près de plier sous le fardeau. A peine un mois après ce coup, les grands débats des Chambres commencèrent. Outre la politique générale, j’eus à soutenir, pour mon propre compte, la longue discussion du projet de loi que j’avais présenté un an auparavant sur l’instruction secondaire. Puis éclata la crise ministérielle. Je fus aidé, dans ma pesante tâche, par la sympathie qui me fut témoignée de toutes parts à ce cruel moment […].</em><br /><em><br />Mémoires</em>, Tome quatrième,<span> </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/admin/collections/show/Je%20ne%20me%20suis%20jamais%20senti%20plus%20pr%C3%A8s%20de%20plier%20sous%20le%20fardeau.%20A%20peine%20un%20mois%20apr%C3%A8s%20ce%20coup,%20les%20ga,ds%20d%C3%A9bats%20des%20Chambres%20commenc%C3%A8rent.%20Outre%20la%20politique%20g%C3%A9n%C3%A9rale,%20j%E2%80%99eus%20%C3%A0%20soutenir,%20pour%20mon%20propre%20comte,%20la%20longue%20discussion%20du%20projet%20de%20loi%20que%20j%E2%80%99avais%20pr%C3%A9sent%C3%A9%20un%20an%20auparavant%20sur%20l%E2%80%99instruction%20secondaire.%20Puis%20%C3%A9clata%20la%20crise%20minist%C3%A9rielle.%20Je%20fus%20aid%C3%A9,%20dans%20ma%20pesante%20t%C3%A2che,%20par%20la%20sympathie%20qui%20me%20fut%20t%C3%A9moign%C3%A9e%20de%20toutes%20parts%20%C3%A0%20ce%20cruel%20moment%20[%E2%80%A6].%20%20P.%20231%20https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k24382b/f235.item" target="_blank" rel="noopener">p. 231</a> </p>
<div style="text-align: justify;">En mars 1837, Dorothée lui écrit qu'elle recherche la sienne :</div>
<br />
<div style="text-align: justify;"><span><em>Je cherche de la sympathie, je cherche aussi de la distraction. Vous êtes homme, vous êtes fort. Moi, je suis faible, bien faible. Pardonnez-moi d’oser ainsi vous entretenir de moi. Mais il me semble voir que je vous inspire un peu d’intérêt. Venez me le montrer plus souvent. Je sais bien peu me faire comprendre si vous ne vous êtes pas aperçu du plaisir que me donne votre présence.</em><br /></span>Voir<span> </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/items/show/862" target="_blank" rel="noopener">la lettre</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />Guizot éclaire comment les liens se serrent entre eux et souligne qu'aucun intérêt politique a été le moteur de leur relation. </div>
<div style="text-align: justify;"><br /><em>Ainsi commença, entre elle et moi, une amitié qui devint de jour en jour plus sérieuse et plus intime. Nous avions connu, l'un et l'autre, les grandes tristesses humaines et atteint l'âge des mécomptes; l'intimité s'établit entre nous simplement, naturellement, sans aucune pensée politique, à la suite des circonstances personnelles qui nous avaient fait vraiment connaître l'un à l'autre et nous avaient fait sentir une mutuelle sympathie.</em><br /><em>Mélanges biographiques et littéraires</em><span> </span>(1868),<span> </span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6339966d/f231.item.texteImage" target="_blank" rel="noopener">p. 211</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />Dans la correspondance, le 15 juin 1837 marque un moment fondateur où des paroles prononcées auraient scellé leur lien. (Voir<span> </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/solr-search?q=%2215%20juin%22&facet=" target="_blank" rel="noopener">les lettres</a>)</div>
<div style="text-align: justify;">Le 7 septembre 1838, à l'occasion d'une dispute au sujet de la séparation de Dorothée et son mari, Guizot met en lumière un avant et après le 15 juin 1837. </div>
<br />
<div style="text-align: justify;"><em>Vous m’aviez inspiré avant le 15 juin un intérêt momentané mais au moment sérieux et profond. Depuis le 15 juin, ma pensée et mon cœur ne vous ont pas quittée une minute. Vous êtes entrée et entrée avec un charme infini, dans les derniers replis de mon âme. Vous m’avez convenu, vous m’avez plu dans tout ce que j’ai en moi de plus intime, de plus exigeant, de plus insatiable. Je vous l’ai montré comme cela se peut montrer toujours bien au dessous de ce qui est, mais enfin, je vous l’ai montré. Et en vous le montrant, à vos émotions, à vos regards, à vos paroles en vous voyant renaître, et revivre, et déployer devant ma tendresse votre belle nature ranimée, je me suis flatté que je vous rendrais, et qu’à mon tour je recevrais de vous, non pas tout le bonheur, mais un bonheur encore immense, un bonheur capable de suffire à des âmes éprouvées par la vie, et qui pourtant n’ont pas succombé à ses épreuves, qui portent la marque la marque douloureuse des coups qu’elles ont reçus, et pourtant savent encore sentir et goûter avec transport les grandes, les vraies joies. </em></div>
<span>Voir </span><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/admin/items/show/id/1508" target="_blank" rel="noopener">la lettre</a><br />
<div style="text-align: justify;"><br />On pourrait nuancer Guizot sur un point. Si aucun enjeu politique a déterminé leur relation, leur passion commune pour la politique, et l'Europe des puissances les conduit à inscrire leurs échanges et décrire leurs activités au sein de questions de politique intérieure et de relations internationales. Il est bien question de politique entre eux. Et l'enjeu éditorial de cette correspondance est justement d'évaluer la dynamique de l'intimité entre la princesse de Lieven et François Guizot dans l'élaboration de la figure européenne et de la carrure internationale de Guizot.</div>
<span>Voir les collections</span><br />
<ul>
<li><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/collections/show/33" target="_blank" rel="noopener">1837-1839 : Vacances gouvernementales </a></li>
<li><a href="https://eman-archives.org/Guizot-Lieven/collections/show/16"><span>1837 (1 er Juillet- 6 Août) : Les premières semaines de la relation et de la correspondance entre les deux amants</span></a></li>
</ul>
<p>M.D.</p>
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Numérotation de l'auteur
Numérotation de l'auteur
5
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Benckendorf, Dorothée de (1785?-1857)
Lieu de destination
Format : Ville (Pays), puis Adresse complète si possible.
Paris (France)
Date précise de la lettre
Mardi 6 [juin 1837]
Incipit
Princesse, Le guignon poursuit décidément notre promenade au Jardin du Roi.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Lettres de François Guizot et de la princesse de Lieven (1836-1846), préface de Jean Schlumberger, Paris, Mercure de France, 1963-1964, vol. 1, n° 6/5
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Support
Support physique (codicologie). Propositions non exhaustives :
Papier, carnet, feuillet
Carte plastifiée (dossier biographique), négatif, etc. (iconographie)
Autre support : enregistrement sonore, vidéo, etc.
copie numérisée de microfilm
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Archives Nationales (Paris)
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5, AN : 163 MI 42 AP Papiers Guizot Bobine Opérateur 1
Title
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[Paris], Mardi 6 juin 1837, François Guizot à Dorothée de Lieven
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Guizot, François (1787-1874)
Subject
The topic of the resource
Relation François-Dorothée
Politique (France)
Jardin des plantes
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1837-06-06
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Paris (France)
Description
An account of the resource
<div style="text-align: justify;">Princesse<br /><br />Le guignon poursuit décidément notre promenade au Jardin du Roi. La discussion du budget de l’instruction publique, que j’attendais hier ne viendra que demain. Je ne puis me dispenser d’y être.<br />Il y a là un passé qui me regarde encore. Voulez-vous permettre et la princesse de Schomberg aussi, que nous remettions notre course à samedi ? Ce jour-là, jour des pétitions, je suis à peu près sûr d’être libre. Je suis désolé de ce nouveau dérangement. Mais il n’y a pas moyen. Vous avez vécu au milieu des servitudes du gouvernement représentatif. J’aurai l’honneur d’aller vous offrir, avant samedi, mes excuses et mes tendres respects.<br />Guizot<br />Mardi 6 Je m’aperçois que très étourdiment encore je vous propose samedi qui est le jour de la fête de Versailles. Mille et mille pardons. J’irai vous demander de fixer un autre jour. Décidément cette promenade devient une entreprise dont il faudra venir à bout, à force d’adresse, & d’énergie.</div>
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Jardin des plantes
Politique (France)
Relation François-Dorothée
-
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1c41dbb31041106c28311aa75b26e804
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2bc7c0195df8906d955cc4d378f38d84
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Title
A name given to the resource
1840 (février-octobre) : L’Ambassade à Londres
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Guizot, François (1787-1874)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1840-02
1840-10
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Londres (Angleterre)
Paris (France)
Language
A language of the resource
Français
Anglais
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Ambassade à Londres
Relation François-Dorothée
Protestantisme
Gouvernement Adolphe Thiers
Interculturalisme
Histoire (Angleterre)
Diplomatie
France (1830-1848, Monarchie de Juillet)
Relation François-Dorothée (Politique)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Cote AN : 163 MI 42 AP Papiers Guizot Bobines Opérateur 4, 5 et 6
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Lettres de François Guizot et de la princesse de Lieven (1836-1846), préface de Jean Schlumberger, Paris, Mercure de France, 1963-1964, vol. 2, n° 372/64-66
Lieu de destination
Format : Ville (Pays), puis Adresse complète si possible.
Paris (France)
Date précise de la lettre
Dimanche 05 avril 1840
Heure
10 heures
Incipit
M. O’Connell est parfaitement ce que j’attendais
Numérotation de l'auteur
Numérotation de l'auteur
336
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Support
Support physique (codicologie). Propositions non exhaustives :
Papier, carnet, feuillet
Carte plastifiée (dossier biographique), négatif, etc. (iconographie)
Autre support : enregistrement sonore, vidéo, etc.
copie numérisée de microfilm
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Archives Nationales (Paris)
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Benckendorf, Dorothée de (1785?-1857)
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Source
A related resource from which the described resource is derived
891-892-893, AN : 163 MI 42 AP Papiers Guizot Bobine Opérateur 4
Title
A name given to the resource
336. Londres, Dimanche 5 avril 1840, François Guizot à Dorothée de Lieven
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Guizot, François (1787-1874)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Londres (Angleterre)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1840-04-05
Language
A language of the resource
Français
Anglais
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Ambassade à Londres
Protestantisme
Portrait
Réseau social et politique
Relation François-Dorothée (Dispute)
Diplomatie
Jardin des plantes
Famille Guizot
Sciences
Autoportrait
Description
An account of the resource
336. Londres, Dimanche 5 avril 1840<br />10 heures<br /><br />
<div style="text-align: justify;">M. O’Connell est parfaitement ce que j’attendais. Peut-être l’ai-je vu comme je l’attendais. C’est toujours beaucoup de répondre à l’attente. Grand, gros robuste animé, l’air de la force et de la finesse; la force partout, la finesse dans le regard prompt et un peu détourné, mais sans fausseté ; point d’élégance, et pourtant pas vulgaire, des manières un peu subalternes et en même temps assez confiantes quelque arrogance même, quoique cachée. Il est avec les Anglais, Lord Normanby, Lord Palmerston, Lord John Russell, Lord Duncanmon, qui étaient là, d’une politesse à la fois humble et impérieuse ; on sent qu’ils ont été ses maîtres et qu’il est puissant sur eux, qu’il leur a fait et qu’ils lui font la Cour. Soyez sûre que je n’invente pas cela parce que cela doit être. Cela est. L’homme, son attitude, son langage, ses relations avec ceux qui l’entourent tout cela est plein de vérité, d’une vérité complète et frappante. Il était très flatté d’être invite à dîner avec moi. <br />Je lui ai dit quand on me l’a présenté : "Il y a ici, Monsieur deux choses presque également singulières, un Ambassadeur de France Protestant, un membre catholique de la Chambre des communes d’Angleterre. Nous sommes vous et moi deux grandes preuves du progrès de la justice et du bon sens." Ceci m’a gagné son cœur. Il n’y avait à dîner que Lord J. Russell, Lord Duncanmon, Edward Ellice et sa femme, M. Charles Buller et M. Austin. Mistress Stanley hésitait à inviter quelques personnes pour le soir. Elle s’est décidée et a envoyé ses petites circulaires. Sont arrivés avec empressement Lord et Lady Palmerston, Lord Normanby, Lord Clarendon, l’évêque de Norwich, Lady William Russel, etc, etc. <br />En sortant de table, un accès de modestie a pris à M. O’Connell ; il a voulu s’en aller.</div>
"Vous avez du monde » il a dit à M Stanley.<br />-Oui, mais restez, restez. Nous y comptons."<br />-Non, je sais bien.<br />-Restez, je vous prie." Et il est resté avec une satisfaction visible mais sans bassesse. Lady William Russell qui ne l’avait jamais vu, m’a demandé en me le montrant. - C’est donc là M. O’Connell, et je lui ai dit "Oui"en souriant d’être venu de Paris pour le lui apprendre.<br />-Vous croyez peut<br />être, m’a-t-elle dit, que nous passions notre vie avec lui.<br />- Je vois bien que non."
<div style="text-align: justify;">Ils étaient tous évidemment bien aises d’avoir cette occasion de lui être agréables ; lui bien aise den profiter. Il a beaucoup causé. Il a raconte les progrès de la tempérance en Irlande, les ivrognes disparaissant par milliers, le goût des habits un peu propres et des manières moins grossieres venant à mesure que l’ivrognerie s’en va.</div>
<div style="text-align: justify;">Personne n’osait ou ne voulait élever de doute. Je lui ai demandé si c’était là une bouffée de mode populaire ou une reforme durable. Il m’a répondu avec gravité : " Cela durera ; nous sommes une race persévérante, comme on l’est quand on a beaucoup souffert. "</div>
<div style="text-align: justify;">Il prenait plaisir à s’adresser à moi, à m’avoir pour témoin du meilleur sort de sa patrie et de son propre triomphe. Je suis sorti à onze heures et demie et sorti le premier, laissant M. O’Connell au milieu de quatre ministres Anglais et de cinq ou six grandes Dames qui l’écoutaient ou le regardaient avec un mélange comique de curiosité et de hauteur, de déférence et de dedain. Ceci ne tirera point à conséquence ; O’Connell n’entrera point dans la societé anglaise. C’est un spectacle curieux qu’on a voulu me donner. On y a parfaitement réussi ; d’autant mieux qu’à part moi, tous étaient acteurs.</div>
<br />4 heures et demie<br />
<div style="text-align: justify;">Je reviens du Zoological garden. Il fait un temps admirable. Le printemps commence. Il y a bientôt trois ans, par un bien beau temps aussi, nous étions ensemble au Jardin du Roi. Ce souvenir m’a frappé en me promenant dans le Zoological garden, et ne m’a pas quitté depuis.<br />Vous avez raison pour les dîners. Le 1er Mai ne compte pas, et le dîner Tory ne peut venir qu’après un pur dîner whig. Je rétablirai cet ordre. Mais il n’y a pas moyen de donner aucun dîner un peu nombreux avant le 1er mai. On entre dans la quinzaine de Pâques. Beaucoup de gens s’en vont. Je n’aurais pas qui je voudrais même dans le corps diplomatique. D’ailleurs, pour le 1er Mai le corps diplomatique me convient, huit ministres, et trois ou quatre grands seigneurs. J’espère que le service ira assez bien. Mon maître d’hôtel est excellent.</div>
<div style="text-align: justify;">J’ai écrit en effet à Mad. de Meulan que je ne pouvais la faire venir en Angleterre avec ma mère et mes enfants. Son chagrin, est grand et je m’en afflige, car j’ai pour elle de l’amitié et je suis toujours très touché de l’affection. Mais je n’hésite pas le moins du monde, et la chose est entièrement convenue. Je l’ai engagé à passer une partie de l’été au Val-Richer, à y faire venir son frère et sa belle-sœur. Je crois qu’elle le fera. Personne n’est plus convaincu que moi qu’elle ne pourrait accompagner ici ma famille, sans de grands ennuis au dedans, et de graves inconvénients au dehors. Je ne veux ni condanmer ma mère aux ennuis, ni encourir moi-même les inconvénients.</div>
<div style="text-align: justify;">Je l’ai dit très franchement à Mad. de Meulan, très amicalement mais très franchement. Je suis de plus en plus du parti de la vérité.<br /><br /></div>
Lundi 9 heures
<div style="text-align: justify;">J’ai dîné hier chez lord Landsdowne, un dîner un peu litteraire, Lord Seffery, Lord Montragle Lord et Lady Lovelace, Mistress Austin, etc. De là, chez Lady Palmerston qui avait fort peu de monde. Nous avons causé assez agréablement. Lady William Russell gagne. Elle est vraiment très simple dans son savoir. Et avant-hier en entrant chez Mistress Stanley, elle est allée embrasser son beau-frère, Lord John, embrasser sur les deux joues, avec une cordialité fraternelle touchante. Lady Palmerston restera, désermais chez elle tous les Dimanche. Je vous répète qu’elle est très occupée de son mari. Ils étaient allés hier se promener tête à tête et elle se plaint sans cesse des</div>
<div style="text-align: justify;">Affaires et des Chambres qui prennent à Lord Palmerston tout son temps. Est-il vrai que la petite Princesse est infiniment mieux et va retourner à Vienne ?</div>
<br />3 heures 1/2
<div style="text-align: justify;">D’abord, comme d’ordinaire comme toujours, je vous remercie et je vous remercie tendrement de la vérité et de votre côlère, et de votre chagrin si tendre. Puis-je vous demander la permission de repousser non pas votre principe qui est excellent, mais vos conséquences qui sont extrêmes et fausses. Grondez-moi, comme on gronde un innocent ; j’ai commis par pure ignorance a blunder mais le blunder n’ira pas plus loin. Je suis ce que j’étais ; je resterai ce que je suis.<br />J’avais vu souvent le colonel Maberly en France chez Mad. de Broglie. Il me connait ; il m’invite à dîner, je venais d’avoir quelque affaire avec lui pour les Postes des deux pays. Personne ne m’avait jamais parlé de Mad. Maberly. Vous ne m’aviez point dit la prophètie de M. Pahlen. J’ai dîné chez un anglais de ma connaissance, chez un membre du Parlement, chez le Secrétaire des postes anglaises sans me douter de l’inconvenance. Une fois là, le ton de la maîtresse de la maison ne m’a pas plu. Mais cela m’arrive quelquefois, même en très bonne compagnie. J’ai du regret de ma bèvue, mais point de remords. Je regarderai de plus près à mes acceptations ; mais je n’ose pas répondre de ma parfaite science. Venez. J’ajoute que si je ne me trompe cela a été à peine su, point ou fort peu remarqué. Rien ne m’est revenu. Soyez donc, je vous prie, moins troublée du passé. Et bien tranquille, sur l’avenir du moins quant à moi-même. Je reprends ma phrase. Je suis ce que j’étais et je resterai ce que je suis. Et je suis charmé que cela vous plaise. C’est une immense raison pour que j’y tienne. Mais en honneur comment voulez-vous que ces blunders-là ne m’arrivent jamais ?<br />J’ai bien envie de me plaindre à Lady Palmerston de ce qu’elle ne m’a pas empêché de dîner chez Mad. Maberly. Elle me répondra que je ne lui avais pas dit que Mad. Maberly m’avait invité. Croyez-moi, j’ai quelque fois un peu de laisser-aller ; mais il n’est pas aisé de me plaire, ni de m’attirer deux fois de suite chez soi. Et je suis plus difficile en femmes qu’en hommes. Et toutes les prophéties, que vous auriez mieux fait de me dire seront des prophèties d’Almanach. I will not be caught. Mais regardez-y toujours bien je vous prie, S’il m’arrive malheur, je m’en prends à vous. Et n’ayez jamais peur de me tout dire. Votre colère est vive, mais charmante. Je ne sais pourquoi je vous ai parlé de cela d’abord. C’est une nouvelle preuve de notre incurable égoïsme.<br />J’ai commencé par moi. J’aurais dû commencer par vous, par ce triste jour. Samedi en vous écrivant, je voulais vous en parler ; et le cœur m’a failli. De loin, avec vous sur ce sujet-là, celui-là seul, je crains mes paroles, je crains vos impressions. Je n’aurais confiance que si j’étais là, si je vous voyais, si je livrais ou retenais mon âme selon ce que j’apercevrais de la vôtre. Je me suis tu samedi, ne sachant pas, dans quelle disposition vous trouverait ce que j’aurais dit craignant le défaut d’accord entre vous et moi. Tout ce qui va de vous à moi m’importe, me préoccupe. Dearest, je vous ai vue bien triste près de moi. Ne le soyez pas, laissez la moi ; ne le soyez du moins que parce que je ne suis pas là. C’est là ce que je ne voudrais. Et cela ne se peut pas. Et dans ce moment, je ne vous dis pas la centième partie de ce que je voudrais dire.</div>
Que le 1er juin se hâte. C’est charmant de penser que vous serez ici le 15.
<div style="text-align: justify;">Je reviens du lever. La Reine était pâle et fatiguée. Il n’y a point d’evening party aujourd’hui. Il est convenu qu’elle ne dansera plus. Lord Melbourne observait avec une inquiétude paternelle, et visible la file des présentations, impatient d’en voir la fin. Le Drawing-room aura lieu Jeudi.</div>
Savez-vous qu’on dit que Lady Palmerston est grosse?
<div style="text-align: justify;">Adieu, Adieu. Non vous ne m’avez pas trop dit, et s’il y a quelque chose que vous ne m’ayiez pas dit vous avez eu tors. Mais vous avez eu tort aussi de croire si facilement au mal ; je veux dire au mal possible. Vraiment tort. Je finis par cette vérité. Non ; je finis par Adieu.</div>
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