Lesuire

Connaissez-vous Lesuire ?


Présentation de l'auteur

QUI EST ROBERT-MARTIN LESUIRE ?

     Nous connaissons assez peu la vie de Robert-Martin Lesuire. Quelques notices biographiques lui ont été consacrées et les recherches dans les sources historiques sont encore très largement à mener. Ses Confessions[1] publiées récemment constituent un premier point de départ, mais qui reste incomplet. En effet, outre l’inévitable part de subjectivité d’un genre toujours tenté par la recomposition du souvenir et même, ce qui est le cas ici, par la fiction romanesque, les Confessions de Robert-Martin occultent toute une part de son existence, celle consacrée à sa production littéraire, particulièrement après son séjour entre 1774 et 1775 en Angleterre. À partir de ce moment en effet, le récit perd considérablement en informations biographiques et historiques pour se concentrer sur celui des amours réelles ou fantasmées de leur auteur, si bien que toute la seconde moitié de sa vie – quarante années tout de même – nous est inconnue. Or, si l’on consulte les bibliographies qui lui sont consacrées, on se rend compte qu’il s’agit de la période où il a le plus produit. Avant 1775, trois ouvrages ; après vingt-neuf[2].

     La présentation qui suit est donc largement redevable aux mémoires que Robert-Martin nous a laissés. Les éléments de son récit, vérifiés auprès des sources primaires, nous incitent à penser qu’une large partie concernant les faits historiques est véridique[3].

     Pour commencer, le prénom Robert-Martin n’est pas tout à fait celui qui est enregistré dans l’acte de baptême, lequel indique : « Le onzième jour [de novembre 1736] fut baptisé Martin-Robert, né du mariage légitime de Louis Lesuire et de Marie-Anne Nau, son parrain Robert-Corneille Soullevain, sa marraine Françoise Pierre, et ont signé[4]. » Contrairement à ce qui est écrit dans les notices biographiques qui se reprennent les unes les autres, Robert-Martin Lesuire est donc né en 1736 et non 1737. Son père, originaire de Loudun, est orfèvre à Rouen ; sa mère, Marie-Anne Nau, est native de la ville, paroisse de Sainte-Croix-Saint-Ouen, et mercière. À la suite de leur mariage, la famille s’agrandit rapidement et se compose au total de dix enfants, parmi lesquels deux sont sans destin connu et deux décèdent en bas âge. C’est une famille représentative des familles contemporaines, marquée par le deuil, où comptent la religion mais aussi l’art. Ainsi le grand-père maternel de Robert-Martin occupait à son décès la fonction de chaisier d’église de l’Oratoire ; son père est enterré au pied de la croix du cimetière « conformément à ses dernières volontés » ; deux de ses frères et sœurs entreront dans l’Église ; lui-même enfin suit une éducation religieuse poussée se qualifiant « de petit ecclésiastique ». Peut-être, en tant que cadet, était-il initialement destiné à la prêtrise ? Du côté artistique, la famille compte un oncle et deux peintres dotés d’un certain talent. Louis-Antoine-Bernard (1734-1809) aurait été « premier peintre de la duchesse de Kingston et de l’impératrice Catherine II » et le musée d’art moderne André Malraux du Havre conserve dans ses collections deux de ses toiles, l’une représentant le roi Georges III, l’autre son épouse Sophie-Charlotte et signés « Lesuire de Rouen[5] ». Pierre-André (1742- ) aurait été agréé de l’Académie royale de peinture et sous-directeur de la manufacture royale de Sèvres[6]. Deux de ses miniatures et deux de sa femme Justine Corranson sont conservées au musée du Vieux Château de Laval[7]. Robert-Martin lui aussi profitera de cours de dessin dispensés dans l’école gratuite fondée à Rouen en 1741 par le peintre académicien Jean-Baptiste Descamps (1714-1791).

     C’est cette fibre artistique qui dominera et lui fera choisir la voie de la littérature. Il se décrit volontiers comme un enfant doté de belles aptitudes intellectuelles : il apprend seul la lecture ne se rappelant pas « avoir existé un instant sans savoir lire[8] » ; il pratique très tôt les bons mots, développe de manière précoce une réflexion métaphysique, peut s’assurer également d’une excellente mémoire. Il entre à l’école des frères Ignorantins de Rouen puis au collège où il découvre le théâtre et, auprès d’une voisine, les romans. À quinze ans, « brûlant de voler à Paris[9] », il décide ses parents de le laisser partir chez les Oratoriens. Là il parfait ses connaissances en latin, en théologie, en rhétorique, mathématiques et physique. Mais il quitte l’Oratoire, refusant la voie ecclésiastique et à dix-huit ans, il peut dresser ce premier bilan : « je possède les belles-lettres, le français, le latin, le grec, l’italien, l’espagnol, un peu d’anglais, je suis initié dans les mathématiques, l’anatomie, les arts, la musique même, voilà ce que je possède ; mais d’ailleurs pas un sou[10]. » Ce sont les belles lettres qui l’attirent. En plus de s’instruire et de se former l’esprit, Lesuire écrit, lance des projets, élabore des plans d’ouvrages. Il signale ainsi le plan de deux tragédies entre 1752 et 1755, des vers, un roman sur ses quatre lieux de méditation (son lit, ses voyages, ses promenades, son cabinet) qu’il appelle Ma philosophie, un roman sur le sommeil également. Acoquiné avec son ami d’enfance, Louvel, véritable parasite, escroc à ses heures, Lesuire se cherche : « C’était l’espérance de réussir par la littérature, qui m’empêchait de chercher un emploi[11]. » Il finit par trouver et accepter une chaire de professeur de rhétorique au collège de Langres, poste qu’il occupe quatre mois au bout desquels il reçoit l’offre d’une place de secrétaire à la cour de Parme. Il y restera neuf ans, d’août 1764 à août 1773. Désireux de poursuivre sa carrière littéraire, il décide de rentrer en France, bénéficiant du maintien de son traitement de secrétaire royal[12]. À son retour à Paris, il constate qu’il « n’y étai[t] plus au goût du jour », que « [sa] façon de penser y paraissait gothique[13] » et il décide de se rendre en Angleterre d’où il revient au printemps 1775.

     C’est à partir de cette date que Lesuire borne le début véritable de sa carrière, ce qui correspond en effet à une période où il publie chaque année : « Ce fut à peu près dans ce temps-là que j’essayai de m’introduire dans la République des Lettres[14]. » Si l’on recoupe son témoignage et sa bibliographie, deux stratégies semblent présider à la construction de sa carrière, correspondant à deux périodes. Avant 1775, on peut parler d’une stratégie assez conventionnelle, de type vertical pourrions-nous dire : la recherche de protecteurs. Ses premières publications relèvent de ces productions ordinaires de début de carrière par lesquelles on tâche de se faire connaître auprès des puissants des instances politiques comme des instances littéraires. Il évoque ainsi ses vers de circonstance sur le mariage de la princesse de Modène avec le prince de Conti ainsi que ses épîtres à Voltaire dont l’une est offerte au Maître et publiée en 1762. De même, son premier roman, Les Sauvages de l’Europe publié en 1760, aurait dû être présenté à la marquise de Pompadour si les relations franco-britanniques n’avaient pas subi un revirement soudain au même moment. S’il écrit pendant son séjour à Parme, rien n’est publié. À partir de 1775, il publie dans une logique horizontale cette fois, d’adaptation au public : « Que de tracasseries, bon Dieu ! Il fallut, comme Lope de Vega, enfermer le bon sens sous trente clefs, et ne donner au public que des folies pour être lu[15]. » Son œuvre publiée peut alors être classée en trois catégories : la poésie, la critique, la fiction romanesque.

     Les poèmes que propose Lesuire sont de longs poèmes revendiquant une veine épique : épopée biblique pour Les Noces patriarchales (1777) qui relatent les amours d’Isaac et Rebecca, épopée moderne pour Le Nouveau Monde (1781) qui retrace l’aventure de Christophe Colomb. En dépit de critiques peu amènes, les deux œuvres connaissent des rééditions, en 1780 pour la première, en 1800 pour la seconde.

     Entre 1780 et 1785, Lesuire se lance dans une Histoire de la République des Lettres et des Arts en France recensant les années 1779, 1780, 1781, 1782 et 1783. Il fait preuve d’ambition, désirant « établir un monument », « composer un corps de plusieurs parties » dont l’ensemble ne pourra être jugé qu’après plusieurs années mais « l’exécution », lui-même est forcé de le reconnaître, « [n’est] pas telle qu’il la concevait[16] ». L’ensemble en effet relève davantage du catalogue de jugements subjectifs que d’un véritable tableau raisonné et systématique. Dans la même catégorie des ouvrages critiques, les textes qu’il consacre aux salons de peinture sont d’un auteur facétieux et, partant, d’une ambition bien plus modeste. La critique y est prise en charge par des tiers impossibles ou inaptes, parce que privés de la vue (Coup d’œil […] par un aveugle), des connaissances et de l’expérience (Jugement d’une demoiselle de quatorze ans), de la parole (La Muette qui parle), de la vie même (Le Mort vivant, La Morte de trois mille ans[17]). Ces personnages sont le truchement astucieux autant que loufoque trouvé par Lesuire pour se livrer à une dénonciation des préjugés et stéréotypes en matière de critique d’art et pour proposer une lecture plus personnelle, dont on peut faire crédit à l’ancien élève de l’Académie de dessin.

     Mais c’est surtout le genre romanesque qui se taille la plus large part de son œuvre à partir de 1780 avec Les Amants français à Londres ou les délices de l’Angleterre. Le succès arrive en 1782 avec L’Aventurier français qui connaîtra quatre suites de plusieurs volumes chacune : paraîtront ainsi les années suivantes la Suite (1783), la Seconde suite (1785-1786), la Dernière suite (1788) et en 1802 La Courtisane amoureuse et vierge écrite « pour servir de nouvelle suite à L’Aventurier français ». En plus de cette saga familiale autour de Grégoire Merveil, de son fils Cataudin et de sa fille Ninette Merviglia, Lesuire donne sept autres romans au moins, romans-mémoires eux aussi ou bien romans épistolaires. Son univers romanesque est alors d’une grande cohérence thématique, poétique, générique et même auctoriale. Chaque roman compte en effet plusieurs volumes déroulant de multiples aventures plus ou moins vraisemblables reposant sur la surprise du changement. Les mêmes scènes et motifs sont repris d’un roman à l’autre avec des variations. Certains d’entre eux se retrouveront dans les Confessions ; inversement des épisodes biographiques peuvent alimenter les fictions. Deux grandes veines irriguent donc cette partie de l’œuvre de Lesuire : l’aventure et le genre des mémoires. Que ce soient les romans-mémoires ou romans épistolaires que nous venons d’évoquer, les trois volumes des Confessions de nos hommes célèbres parus en 1788 ou encore ses propres Confessions, tous ces ouvrages relèvent d’un entrelacement de la fiction, du romanesque et de la réalité dans des proportions variables. Cette unité poétique et générique est en outre renforcée par la volonté de Lesuire d’inscrire ses fictions à l’intérieur d’une triple continuité. Continuité familiale tout d’abord d’une série de romans qui mettent en scène les membres d’une même famille : le père, le fils puis la fille. Continuité ensuite d’un projet d’une œuvre à l’autre, au-delà même de la saga de L’Aventurier français : « En publiant l’Aventurier français, que nous avons donné pour un ouvrage de pur amusement, et où cependant on a bien voulu reconnaître quelques idées philosophiques, nous avons promis, pour la suite, un roman d’un but plus moral. Nous commençons aujourd’hui à tenir parole. D’un aventurier, nous passons à un philosophe[18] », affirme Lesuire. Et le projet se poursuit puisque en 1792, l’auteur explique : « L’Aventurier français contient les aventures d’un jeune homme, qui sont souvent des fredaines. Il les donne pour ce qu’elles sont, et ne les érige pas en trophées. En les dépeignant, il fait connaître le monde et la nature, les hommes et les lieux. Le Philosophe parvenu représente un jeune homme naturellement plus sage et plus raisonnable, entraîné dans certains dérèglements parce qu’il se trouve sans état, d’où résulte la nécessité d’en avoir un. Le Crime peint un jeune homme précipité dans les plus malheureux désordres, et conduit à la plus terrible catastrophe, par ses liaisons avec des scélérats. Le Repentir enfin fait voir comment il peut se relever et redevenir estimable, après la chute la plus affreuse. L’éducation est une partie essentielle que nous osons aborder aujourd’hui. Nous n’en donnons pas une directement, mais nous tâchons de répandre quelques idées sur ce sujet, en traçant les aventures d’un jeune homme qui en fait une. La première moitié a été composée avant la Révolution ; mais on y verra, je crois, que l’auteur n’a pas attendu cette époque pour penser en vrai patriote. La seconde, faite depuis, donnera quelques idées relatives à cette Révolution, à la manière de l’envisager et de la goûter. Enfin, nous serons flattés si l’on reconnaît que nous avons eu pour but de contribuer, en les amusant, à former des jeunes gens honnêtes, et de bons citoyens[19]. » Continuité auctoriale enfin puisque les cinq romans qui suivent la série de L’Aventurier sont signés « Par l’auteur de L’Aventurier français ». Cette volonté d’unité peut s’interpréter autant comme une stratégie commerciale de fidélisation de son public que comme la construction d’une œuvre d’écrivain. Dans tous les cas, elle témoigne d’une attitude moderne qui annonce le genre feuilletonnesque du XIXe siècle, comprend la place nouvelle de l’écrivain dans la société et prend en compte un lectorat dont la présence et la pression ne feront qu’augmenter.

     Il faudra désormais compléter cette présentation de l’œuvre de Robert-Martin Lesuire avec une nouvelle catégorie générique : le théâtre. L’inventaire des deux fonds frappe en premier lieu par la grande diversité des genres pratiqués et la précision des caractérisations génériques. On trouve ainsi des charades, vaudevilles poissards, théâtres de foire, comédies « mêlée[s] d’ariettes et de vaudevilles », tragédies et tragédies bourgeoises, mélodrames, pantomimes dialoguées, comédies, drames, drames héroïques ou tragiques, proverbes, opéras lyri-comiques. Certaines de ces pièces sont tirées de ses romans (Comédie en quatre actes, tirée de la Seconde suite de l’Aventurier français, tome IV, 4e partie, livre 2e), reprises d’autres pièces (L’enterrement de Figaro, « tragédie de Corneille retouchée ou restaurée »). La datation n’est pas toujours aisée à établir. Certaines allusions faites dans les Confessions peuvent néanmoins nous guider. Lesuire indique ainsi avoir composé le plan de deux tragédies alors qu’il se trouvait chez les Oratoriens, soit entre 1752 et 1755. L’une d’entre elle est peut-être celle qu’il comptait faire jouer à Lyon ou à Marseille[20]. Il évoque également une comédie, écrite à partir des Mille et un jours de Pétis de la Croix, qui « [lui] parut goûtée par tous ceux qui la lurent. » Mais la pièce ne fut pas jouée et « d’autres se sont emparés du sujet qui leur a réussi[21]. » Enfin, la cour de Parme fut sans doute aussi l’occasion de créer des pièces, soit pour le théâtre de société de Mme Baldrighi, soit lors des fêtes qui y avaient lieu . Toute une partie inconnue de l’œuvre de Lesuire reste donc à découvrir et étudier.

BIBLIOGRAPHIE DES ŒUVRES PUBLIÉES DE ROBERT-MARTIN LESUIRE[23] 

Les Sauvages de l’Europe, par Le Suire et Louvel, Berlin, 1760, 12°

Épître à M. de Voltaire, par M. Le Suire, s. l. , 1762, 8°, 14 p.

La Vestale Claudia à Titus, s. l., (1767), 8°, 31 p.

Coup d’œil sur le Sallon de 1775, par un aveugle, Paris, (1775), 16°, 26 p.

Éloge du maréchal de Catinat, discours qui n’a point concouru pour le prix de l’Académie française, Amsterdam (Paris), 1775, 8°, 54 p.

Jugement d’une demoiselle de quatorze ans sur le Sallon de 1777, Paris, 1777, 8°, 26 p.

Lettre de M. Camille Trillo, fausset de la cathédrale d’Auch, sur la musique dramatique, Paris, 1777, 12°, 43 p.

Les noces patriarchales, poème en prose en cinq chants, par M. Le S., Londres – Paris, 1777, 12°, 260 p.

Histoire de la république des lettres et des arts en France. Année 1779 (-1783), 12°, 5 volumes

Le mort vivant au Sallon de 1779, Amsterdam – Paris, 1779, 12°, 24 p.

Les amants français à Londres, ou les délices de l’Angleterre, Londres – Paris, 1780, 12°, VIII-100 p.

Aux mânes de Jean-Jacques Rousseau, Genève – Paris, 1780, 12°, 23 p. (en vers)

La muette qui parle au Sallon de 1781, Amsterdam – Paris, 1781, 12°, 23 p.

Le nouveau monde, poème, par M. Le S., Paris, 1781, 12°, 2 volumes

Le nouveau monde, ou Christophe Colomb, poème par le C. Le S. Nouvelle édition, Paris, an VIII (1800), 8°, 2 volumes.

L’Aventurier français, ou mémoires de Grégoire Merveil, Londres-Paris, 1782, 12°, 2 volumes

Suite de L'Aventurier français, ou mémoires de Grégoire Merveil, marquis d’Erbeuil, Londres-Paris, 1783, 12°, 2 volumes

Seconde suite de L'Aventurier français, contenant les mémoires de Cataudin, chevalier de Rosamène, fils de Grégoire Merveil, Londres-Paris, 1785-86, 12°, 4 volumes

Dernière suite de L'Aventurier français, contenant les mémoires de Ninette Merviglia, fille de Grégoire Merveil, Londres-Paris, 1788, 12°, 2 volumes

La morte de trois mille ans au Sallon de 1783, Amsterdam-Paris, 1783, 12°, 23 p.

Le Philosophe parvenu, ou Lettres et pièces originales, contenant les aventures d’Eugène Sans-Pair, par l’auteur de l’Aventurier français, Londres-Paris, 1787-1788, 16°, 2 volumes

Le Crime, ou Lettres originales contenant les aventures de César de Perlencour, par l’auteur de l’Aventurier français et du Philosophe parvenu, Bruxelles, 1789, 12°, 4 volumes

Le Repentir, ou Suite des lettres originales contenant les aventures de César de Perlencour intitulées Le Crime, par l’auteur de l’Aventurier français, Bruxelles, 1789, 12°, 4 volumes

Charmansage, ou mémoires d’un jeune citoyen faisant l’éducation d’un ci-devant noble, par l’auteur de l’Aventurier français, Paris, 1792, 12°, 4 volumes

Le Secret d’être heureux, ou mémoires d’un philosophe qui cherche le bonheur, par l’auteur de l’Aventurier français, Paris, 1797, 16°, 2 volumes

Confessions de Clément Marot, publiées et mises en français moderne par l’auteur de l’Aventurier français, Paris, 1798, 18°, 197 p.

Confessions de Montaigne, publiées et mises en français moderne par l’auteur de l’Aventurier français, Paris, 1798, 18°

Confessions de Rabelais, publiées et mises en français moderne, par l’auteur de l’Aventurier français, Paris, 1798, 18°, 176 p.

Le Législateur des chrétiens, ou l’évangile des déicoles, par le C. L., Paris, 1798, 18°, II-200 p.

Les Quatre aventures, Paris, 1799, 12°, 4 volumes

La Courtisane amoureuse et vierge, ou mémoires de Lucrèce, écrits par elle-même pour servir de nouvelle suite à L’Aventurier français, rédigés par le C. L., Paris, 1802, 12°, 2 volumes

La Paméla française, ou lettres d’une jeune paysanne et d’un jeune ci-devant, contenant leurs aventures recueillies par le C. Le S., Paris, 1803, 12°, 4 volumes

[1] Robert-Martin Lesuire, Robert ou Confessions d’un homme de lettres pour servir à l’étude de la nature et de la société, édition établie par Bénédicte Obitz-Lumbroso, Paris, Classiques Garnier, 2018, 479 p. Désigné ci-après par Confessions.

[2] Voir bibliographie ci-après.

[3] Ces éléments peuvent être complétés par la lecture de la présentation aux Confessions, op. cit., p. 9-43.

[4] Archives départementales de la Seine maritime, Rouen, paroisse de Sainte-Croix-Saint-Ouen, série E. L’acte de mariage de ses parents se trouve dans la même série d’archives à la date du 10 novembre 1732.

[5] Ces affirmations de Théodore Lesuire (voir ici même « Renseignements sur mon origine », https://eman-archives.org/Lesuire/admin/files/show/351) ne sont pas prouvées, mais l’acte de mariage de Louis-Antoine lui attribue bien la profession de peintre en miniature, et, surtout, ce double portrait du couple royal conçu en symétrie semble ainsi établir une proximité avec la cour d’Angleterre qui pourrait donner raison au neveu Lesuire.

[6] Toujours selon le témoignage de son fils Théodore (« Renseignements sur mon origine », ibid.), mais le nom Lesuire n’apparaît dans aucun document d’archive de la manufacture de Sèvres.

[7] Voir ici-même l'Histoire de la conservation des fonds : https://eman-archives.org/Lesuire/histoire-de-la-conservation-des-fonds

[8] Confessions…, op. cit., p. 56.

[9] Confessions…, op. cit., p. 84.

[10] Confessions…, op. cit., p. 133.

[11] Confessions…, op. cit., p. 136.

[12] Voir lettre du ministre Joseph Sacco, indiquant que la somme de neuf mille livres italiennes, soit deux mille deux cents livres françaises, continuerait à lui être versée en France (Lettre de Joseph Sacco ministre de Parme à Robert-Martin Le Suire secrétaire de Son Altesse Royale, https://eman-archives.org/Lesuire/admin/items/show/258).

[13] Confessions…, op. cit., p. 347-8.

[14] Confessions…, op. cit., p. 383.

[15] Confessions…, ibid.

[16] Histoire de la République des Lettres… année 1779, 12°, 5 volumes, p. 10 et 11.

[17] Coup d’œil sur le sallon de 1775, par un aveugle, Paris, 1775 ; Jugement d’une demoiselle de quatorze ans sur le sallon de 1777, Paris, 1777 ; La muette qui parle au sallon de 1781, Amsterdam, 1781 ; Le mort vivant au sallon de 1779, Amsterdam, 1779 ; La morte de trois mille ans au sallon de 1783, Amsterdam, 1783.

[18] Avant-propos du Philosophe parvenu, ou lettres et pièces originales contenant les aventures d’Eugène Sans-Pair, par l’auteur de L’Aventurier français, Londres, 1787-1788, p. III.

[19] Avant-propos de Charmansage ou mémoires d’un citoyen faisant l’éducation d’un ci-devant noble, par l’auteur de l’Aventurier français, Paris, 1792, 12°, 4 volumes.

[20] Confessions…, op. cit., p. 109 et 145.

[21] Confessions…, op. cit., p. 168.

[22] Confessions…, op. cit., p. 265 et 251. 

[23] Bibliographie établie par Alexandre Cioranescu, Bibliographie de la littérature française du dix-huitième siècle, Paris, CNRS, 1969.

Comment citer cette page

Bénédicte Obitz-Lumbroso, "Présentation de l'auteur"
Site "Connaissez-vous Lesuire ?"
Consulté le 20/04/2024 sur la plateforme EMAN
https://eman-archives.org/Lesuire/prsentation-de-lauteur
Page créée par Bénédicte Obitz-Lumbroso le 11/02/2021
Page modifiée par Bénédicte Obitz-Lumbroso le 22/11/2022