Espace Afrique-Caraïbe

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Collection : Solitudes [Les]
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN2 Viens de refermer.jpg
Une apostrophe à la Muse de Pierre Camo. Des vers bien troussés entre deux gentilshommes qui, " séparés par les mers ", s'embrassent dans le lieu commun d'une " fleur de grenade " : ah " vous l'aimez cette fleur " pour tout le sang qu'elle suggère à vous et moi qui sommes de noble lignage ! Ce parfum Grand Siècle - d'ailleurs le titre d'un éloge à son " PREMIER et DERNIER ami " : " Camo, figure du grand siècle " - fleurissait dans les îles où, comme le sentait Paul Valéry, s'y conservent " des choses très précieuses dont l’Europe semble se désintéresser aujourd’hui " ; résolument une jouvence française que les Colonies...
Quant à la facture de la pièce, le geste - " je viens de refermer pour la seconde fois / le livre des Regrets " - est très mallarméen : comme son homologue de la rue de Rome, à Paris, ses " bouquins refermés sur le nom de Paphos ", il prend la mer, la poésie ; ces voyageurs-assis, depuis leur bibliothèque, préfèrent " à tout site l'honneur du paysage faux ". Le poème n'appartient-il pas à l'ensemble Les Solitudes ?

Collection : Aucune collection
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
ETU REV RY Ghil 1.jpg
Un éloge à René Ghil de Rabearivelo au milieu d'un cortège d'écrivains. Entre la " femme de lettres " Rachilde et Henri de Régnier, " de l'Académie française ", et une Cécile Perrin ayant eu l'heur d'être accueillie dans l'intimité de cet homme au " visage affable ", parmi ces grands pontes des lettres françaises, s'immiscent les arabesques Rabearivelo. Ces rituels de la littérature, comme les tombeaux, les hommages, les anthologies, représentent l'occasion d'assoir sa figure d'écrivain : non seulement proclame-t-il une filiation spirituelle avec René Ghil - sûrement découvert via l'avant-dire de Mallarmé au Traité du Verbe - mais encore s'inscrit-il au sein d'une coterie, d'un milieu parisien.
Les pages de la revue fonctionnent comme un salon virtuel, un forum où dialoguent gens de même horizon. Rabearivelo souligne son appartenance en s'insurgeant contre " cette persécution ignare " de René Ghil ainsi mettant en valeur sa connaissance, lui, des mouvements artistiques, de l'avant-garde, tout ce qu'on n'eut pas imaginé, un 16 novembre 1925, depuis Tananarive et de la part d'un " indigène " !
Son éloignement géographique joue en sa faveur : il a d'autant plus de mérite à signer ces lignes ; Rabearivelo renverse un handicap en piédestal, pose sa légitimité de correspondant du bout du monde, ou de l'Empire ; Rabearivelo fait reconnaître son droit à la parole depuis les Colonies.

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE TAP Rythme Synthèse 2.jpg
Deux poèmes destinés à la revue Rythme et synthèse. Placé sous les auspices du Maître de Valvins, Mallarmé, et du mentor Pierre Camo, JJR s’inscrit non seulement dans l'histoire littéraire mais aussi au coeur de la scène contemporaine et coloniale : Pierre Camo est poète magistrat de la Cour de Tananarive. C'est à ce dernier qu'il adresse le premier poème qu'il publie dans la presse. Aux yeux du jeune poète, il incarne la figure du mécène.
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