Espace Afrique-Caraïbe

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Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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Rabearivelo, naturellement, se fait l'écho de toutes les manifestations artistiques de Tananarive et ses environs. Si peu nombreuses qu'elles fussent, il les suit d'autant plus près afin, justement, d'apporter les critiques nécessaires à une véritable "vie intellectuelle". Il s'attache donc à publier ses critiques, toujours constructives au point d'être professoral, jouant là son rôle de chef d'école et d’intellectuel Hova.

Collection : Traduit de la nuit
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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Exemplaire ayant appartenu à Léon Cayla, communiqué à Claire Riffard par sa petite-fille, Élisabeth Matak. Qu'elle en soit ici remerciée.

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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Rabearivelo se fait l'écho de la vie artistique tendue entre Vincennes - lors de l'Exposition 31 - et Tananarive. Il rebondit sur les discours officiels d'un Pierre Camo souhaitant que l'on « songeât sur place, et le plus tôt, à disputer à l'oubli déjà commençant l'âme même de ce pays enclose, dans sa vieille musique » et qu'à cet effet, l'on ouvrît un conservatoire. Gageant que cela ne saurait tarder avec "l'arrivée d'un gouverneur artiste et lettré, Léon Cayla" il joue son rôle de critique journaliste, avant que ce « proconsul » ne se révèle un autre "pontife", un "snob" luttant « des pieds et des mains – du postérieur et de la queue même, s’il le faut – pour que son vernis d’homme cultivé soit intact et même reluise davantage ! " Rabearivelo fit-il le pari de croire à ces rodomontades artistiques alors que l'Exposition n'était que la vitrine d'une propagande commerciale ; fallut-il que l'indigénat lui dessille les yeux, qu'un bref séjour en prison le rende moins optimiste sur l’œuvre humanitaire de la France à Madagascar ? Le regard paradoxal d'un "intellectuel colonisé" vitupérant contre l'hypocrisie de la Civilisation et la guerre du Maroc, et cependant, qui salue les peintres Pierre Heidman, Jeanne Delmas, les mécènes, autant de gens qu'il veut croire désintéressés et qui concourent à la mise en contact des cultures et des peuples. Utopie, en somme, d'une colonisation qui n'aurait pas été une entreprise de prédation. Fallait-il être « fou de langue française » et résigné à la Force militaire de l'Europe pour espérer des musées et de grandes écoles dans les Colonies ! Ou bien était-ce déjà de l'ironie désabusée quand il brise là : « certains comme nous le sommes que ce vœu ne tardera pas à être exaucé » ? Faut-il le rappeler, la censure d'un régime totalitaire s'y exerçait, témoins les exilés de la VVS. En tout cas, ironie rétrospective...

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM ETU MAN1 Lettre Tananarive 1.jpg
Rabearivelo se fait l'écho de la vie artistique tendue entre Vincennes - lors de l'Exposition 31 - et Tananarive. Il rebondit sur les discours officiels d'un Pierre Camo souhaitant que l'on "songeât sur place, et le plus tôt, à disputer à l'oubli déjà commençant l'âme même de ce pays enclose, dans sa vieille musique" et qu'à cet effet, l'on ouvrît un conservatoire. Gageant que cela ne saurait tarder avec "l'arrivée d'un gouverneur artiste et lettré, Léon Cayla", il joue son rôle de critique journaliste, avant que ce "proconsul" ne se révèle un autre "pontife", un "snob" luttant "des pieds et des mains – du postérieur et de la queue même, s’il le faut – pour que son vernis d’homme cultivé soit intact et même reluise davantage !"
Rabearivelo fit-il le pari de croire à ces rodomontades artistiques alors que l'Exposition n'était que la vitrine d'une propagande commerciale ; fallut-il que l'indigénat lui dessille les yeux, qu'un bref séjour en prison le rende moins optimiste sur l’œuvre humanitaire de la France à Madagascar ? Regard paradoxal d'un "intellectuel colonisé" vitupérant contre l'hypocrisie de la Civilisation et la guerre du Maroc, et cependant, qui salue les peintres Pierre Heidman, Jeanne Delmas, les mécènes, autant de gens qu'il veut croire désintéressés et qui concourent à la mise en contact des cultures et des peuples. Utopie, en somme, d'une colonisation qui n'aurait pas été une entreprise de prédation. Fallait-il être "fou de langue française" et résigné à la Force militaire de l'Europe pour espérer des musées et de grandes écoles dans les Colonies ! Ou bien était-ce déjà de l'ironie désabusée quand il brise là : "certains comme nous le sommes que ce vœu ne tardera pas à être exaucé" ? Faut-il le rappeler, la censure d'un état totalitaire s'y exerçait - témoins les exilés de la VVS. En tout cas, ironie rétrospective...
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