Rabearivelo attaque la crédulité des " ouailles de l'église " qui s'en vont, dans un pèlerinage excité, à la rencontre d'une " humble femme, sans instruction et native d'une province désertique et barbare " qui, depuis sa " résurrection ", a été sacrée " guérisseuse " . Rabearivelo oppose à cet " engouement qui déshonore le pays " une vision lucide d'un tel " miracle ". S'étant rendu sur les lieux, sept jours durant en pays Betsileo, il étudie le cas à la lumière de la raison. Sûrement, cette Ravelonjanah est-elle capable d'une " forte tension de sa volonté " ; aussi Rabearivelo rejette-t-il l'effervescence de masse pour mieux apprécier " une science maintenant reconnue " et, fusse-t-elle " par accident ou par patience ", qui " mérite d'être enregistrée ". Cela avant que cette nouvelle Bernadette Soubirou ne fasse d'
Ambalavao une ville jumelle de Lourdes et achève de contaminer " toute une région jusqu'ici heureuse ".