Espace Afrique-Caraïbe

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Votre recherche dans le corpus : 147 résultats dans 1109 notices du site.

Collection : Solitudes [Les]
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN2 FIN DE MUSIQUE.jpg
Indigène lettré, Jean-Joseph Rabearivelo découvre l'Indolence dans l'intimité des livres.

Collection : Solitudes [Les]
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Solitudes [Les]
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE MAN1 Beau rechanter.jpg
Des exercices d'écoliers, des vers ronsardisants d'un Rabearivelo sous le charme de Tristan, de Roméo et d'Orphée. C'est le voyage depuis mon île, l'imaginaire de l'exotisme et de l'Autre. Expérience initiatique au sortir de laquelle naît l'écrivain : " c’est pour avoir trop aimé Racine et Verlaine que nous nous sommes découvert, à quatorze ans, pendant l’étude du soir ou dans la grande cour du lycée, une vocation d’écrivain " confesse J.-P. Sartre dans Qu'est-ce que la littérature ?. Eléments essentiels donc où s'élabore une bibliothèque, un musée imaginaire ouvrant, par les émotions ainsi créées, la personnalité de l'individu " comme tel thème de Tristan par exemple, qui nous représente aussi une certaine acquisition sentimentale " laquelle, en épousant " notre condition mortelle ", aura alors " pris quelque chose d’humain " c'est-à-dire nous-même ; rite du passage vers l'écriture.

Collection : Solitudes [Les]
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN2 Viens de refermer.jpg
Une apostrophe à la Muse de Pierre Camo. Des vers bien troussés entre deux gentilshommes qui, " séparés par les mers ", s'embrassent dans le lieu commun d'une " fleur de grenade " : ah " vous l'aimez cette fleur " pour tout le sang qu'elle suggère à vous et moi qui sommes de noble lignage ! Ce parfum Grand Siècle - d'ailleurs le titre d'un éloge à son " PREMIER et DERNIER ami " : " Camo, figure du grand siècle " - fleurissait dans les îles où, comme le sentait Paul Valéry, s'y conservent " des choses très précieuses dont l’Europe semble se désintéresser aujourd’hui " ; résolument une jouvence française que les Colonies...
Quant à la facture de la pièce, le geste - " je viens de refermer pour la seconde fois / le livre des Regrets " - est très mallarméen : comme son homologue de la rue de Rome, à Paris, ses " bouquins refermés sur le nom de Paphos ", il prend la mer, la poésie ; ces voyageurs-assis, depuis leur bibliothèque, préfèrent " à tout site l'honneur du paysage faux ". Le poème n'appartient-il pas à l'ensemble Les Solitudes ?

Collection : Solitudes [Les]
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN1 Torride chaleur.jpg
Rabearivelo se met en scène, chez lui, dans sa bibliothèque où s'insinue l'air de la ville. La chaleur, si torride soit-elle, ne trouble pas sa quiétude. Le soleil ne lui tourne pas la tête, ni les tropiques n'astreignent les pensées du poète dont l'image, on le voit, ne relève plus de l'arsenal romantique ou du créateur habité de quelque divinité tutélaire. C'est avant tout un homme de métier campé dans son environnement familier : " autour de ma petite table, comme le marcheur se plaît sous un rameau, / j'ouvre mes livres... ".

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM ETU REV Littérature malgache 1.pdf
Première publication en revue, sous le titre « Littérature malgache actuelle. Aperçu », dans le Journal de Madagascar franco-malgache, des 19/6/23, 22/6/23, 26/6/23, 29/23 et sq.

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM ETU MAN1 Livres partout I 1.jpg

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE TAP Poèmes Lova 1.jpg

7 feuillets disparates qui se présentent de la manière suivante :

- folios 1 et 2 : deux feuillets (21 x 27), tapuscrit recto, non signés et datés. Le folio 1 comprend « Eritreritra fahavaratra » (Ny Mpandinika, 19/2/26) et le folio 2, « Ao an’ala » (15/5/25).

- folio 3 : un feuillet (21x24) découpé en haut, écrit recto verso et daté, avec « Nosoratana » (Ny Mpandinika, 7/5/26).

- folio 4 : un feuillet (21 x 27), papier bleu, tapuscrit recto, comportant deux poèmes : « Alahelo » signé J. J. Rabearivelo (Gazetim-panjakana, n° 1496, 25/9/25) et « Fahatsiarovana » signé J. J. Rabearivelo (Gazetim-panjakana, n° 1504, 20/11/25).

- folios 5 (20 x 24,5), 6 (20,5 x 27) et 7 (20 x 20,5) :  tapuscrits recto, copie pelure, non signé, daté et portant le même texte : poème « Aza anontaniana » (Ny Mpandinika, 3/9/26) ( = Tps2, Tps2b et Tps2c, respectivement).

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE EDIT LOVA 37.jpg
L’œuvre poétique de Jean-Joseph Rabearivelo en langue malgache est essentiellement connue du public grâce au petit volume intitulé Lova (Héritage), paru en 1957. Mais ce recueil poétique n’est pas un ensemble voulu par Jean-Joseph Rabearivelo ; c’est une anthologie destinée à mettre en valeur son oeuvre poétique en langue malgache, constituée après sa mort par un comité d’édition qui a rassemblé l’essentiel de sa production poétique en cette langue parue de son vivant dans les journaux de Tananarive. Lova a ensuite été republié en 1988 par le Ministère malgache de la Culture et des Arts Révolutionnaires, dans une version plus longue et beaucoup plus hétéroclite encore, puisqu’y ont été alors ajoutés d’autres poèmes parus dans différentes revues, ainsi que plusieurs éléments tirés des recueils Sary-nofy / Presque-Songes (1934) et Nadika tamin’ny alina / Traduit de la Nuit (1935), que nous ne reprenons bien évidemment pas ici. À cet ensemble de textes déjà conséquent, nous avons joint quelques poèmes passés inaperçus à l’époque de la parution de Lova et encore largement ignorés aujourd’hui.

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM ETU TAP1 Mada littérature fr 0.jpg

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
SAI ETU REV TH  Manoratra.TradHO.pdf
Traduction par Hanitr'Ony d'une chronique de Rabearivelo

Mots-clés : ,

Collection : Vers dorés
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE TAP1 Mourir 1.jpg

2 feuillets tapuscrits  21x27, s.d., poèmes numérotés de I à IV (contenu dans une Chemise rigide verte - Civil)

Collection : Vers dorés
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM ETU REV JP32 1.jpg
« Douze poètes de l’Océan Indien », anthologie placée à la suite de l’étude « Îlots de poésie dans la mer des Indes », contient « Naissance du Poème » (« J’entends jaillir vos chants secrets… »), in Le Journal des Poètes, 2ème année, n° 3, Bruxelles, 30 avril 1932.

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM ETU REV Ocean indien 1.jpg

Mots-clés :

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
PRO MAN1 Ombres falotes.jpg
L'amorce d'une "prose prose poétique, musicale [...] assez souple et assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience". Jean-Joseph Rabearivelo fait résonner l'expression toute faite "ombre-falote" en y adjoignant un mot cher : "aboli", réminiscence littéraire. Ce bout de manuscrit donne à voir l'amplitude que confère Jean-Joseph Rabearivelo à ses états d'âmes, les émotions agrandies par le style.

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM PRO MAN1 Ombres lointaines.jpg
L'amorce d'une "prose prose poétique, musicale [...] assez souple et assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience". Jean-Joseph Rabearivelo fait résonner l'expression toute faite "ombre-falote" en y adjoignant un mot cher : "aboli", réminiscence littéraire. Ce bout de manuscrit donne à voir l'amplitude que confère Jean-Joseph Rabearivelo à ses états d'âmes, les émotions agrandies par le style.

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM ETU TAP Panorama 1.pdf
Panorama des Lettres Hova

Collection : Chants pour Abéone
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE MAN1 Poème départ.jpg
Ce feuillet manuscrit présente un brouillon du "poème du départ et du regret", qui sera intégré à la section "Gloses musicales".
Il n'a pas été classé dans l'édition papier (2012) de Chants pour Abéone.

Collection : Chants pour Abéone
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE TAP1 Poème départ 0.jpg
Cet ensemble poétique, thématiquement le plus homogène depuis La Coupe de Cendres et intitulé tout d’abord « Le poème du départ et du regret », trouva assez vite le nom d’une déesse romaine mineure, divinité présidant au départ, Abéone, dont Jean-Joseph Rabearivelo s’obstine à orner le nom d’un accent, et l’affuble ainsi d’un exotisme imprévu. Car la façon de traiter le thème du départ et de l’adieu y est typiquement malgache : le jeune poète, tout comme d’autres jeunes hommes de sa génération, ressent sans cesse en lui l’appel de l’ailleurs, qu’il s’agisse de l’Europe et de la France vers lesquelles Jean-Joseph Rabearivelo rêva de voguer un jour ou du retour vers les sources ancestrales, la Polynésie des origines.

Collection : Presque-Songes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Chants d'Iarive
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE TAP Ville bleue 1.jpg
Dédiés au photographe Ramilijaona aka Ramily, oncle de sa femme Mary Rabako, précédés d'un exergue du haut fonctionnaire Pierre Camo, Les poëmes de la ville-bleue naissent à cet entrelacs : au sein d'une société urbaine, suffisamment aisée pour jouir de l'offre culturelle que propose le Tananarive des années 1920-1930.
Constituée autour du Cercle français, une bourgeoisie de " naturalisés & assimilés " s'affirme à travers un ensemble d'habitus, de nouvelles pratiques sociales : la fréquentation de lieux interdits au commun des malgaches, le théâtre municipal, le grand hôtel, chez Fumar.. autant d'endroits où l'on tolère leur présence en fonction de leur savoir-vivre - tenue vestimentaire, manières empruntées...
À ce titre, le rapprochement de son oncle par alliance, Ramilijaona, photographe de cette société tananarivienne, et Pierre Camo, magistrat de la Cour de droit indigène de Tananarive, pose le cadre où se déploie la poésie de Rabearivelo. L'image du pays, la terre des morts, que véhicule Rabearivelo s'auréole de " Mélancolie " et lui abandonne toute liberté : " le village est mot " et n'est plus que matière à songe. En tout, le cliché d'Ambohimanga convient à un public francophile pour qui les ruines de l'Imerina se présentent comme de vastes réservoirs de poésie.
En ce sens, cette vision s'inscrit dans une esthétique de l'Île bienheureuse - expression poinçonnée par l'Administration. De plus en plus, se développe un film colonial censé faire naître en l'esprit des français un désir impérial : débouchés professionnels ainsi que destinations touristiques. La Colonie sera d'autant plus attrayante qu'elle sera chantée. Allégeance à l'ordre établi, Rabearivelo s'incarne poète national et de Cour. Mais à ses yeux, qui endosse l'habit royal : le Gouverneur Général ou ce " vent [qui] tourne, à l'entour du palais " ; pouvoir en place ou évanescent ?
La destination du poème oscille entre sujet politique et thème poétique et peut-être l'écriture française de Rabearivelo n'est-elle que ce mouvement incertain entre ces deux extrêmes ?
Rabearivelo, par sa posture de dandy, échappe à l'embrigadement et la seule chose qu'il brigue, toujours, c'est l'Esprit. Aussi faut-il se murmurer la phrase culte de Maurice Barrès si en vogue parmi ce petit monde : " il est des lieux où souffle l'esprit...". C'est l'ouverture de La Colline inspirée, roman paru en 1913 qui célèbre la montagne de Sion dans la chère Lorraine de l'auteur. Une longue période qui énumère ces hauts lieux de l'âme, temples naturels où s'aggrège le sentiment du pays à l'origine d'un nationalisme, justement, intégral.
En ce sens, il est de bon ton de rapprocher les deux endroits afin de mieux exaucer le caractère sacré du site en dehors des contingences sociales tels que les travaux forcés (SMOTIG), la contrainte par corps - dont pourtant Rabearivelo fait l'expérience -, la censure, la torture dont les prisons indigènes sont le théâtre.. enfin toutes les caractéristiques d'un régime totalitaire.

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE TAP 11 Oct 26 1.jpg

3 feuillets (20,5 x 26,5), épinglés ensemble, tapuscrit recto, papier pelure. Ce tapuscrit comporte les poèmes « Nofinofy vaovao », « Ny foko nanidina », sans titre « Veloma, veloma », « Ao an’ala » et sans titre « Jereo ka diniho ».

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE TAP Lavenona 1.jpg
Ensemble (cohérence de papier et logique typographique) de 20 feuillets copie carbone bleue (21 x 27), tapuscrit recto, non paginés. Comprend : « Lavenona hadino » ; « Ny foko nanidina » ; « Nofinofy vaovao » ; sans titre « Ny onjanao » ; « Nosoratana » ; « Eritreritra fahavaratra » ; « Tsy embona » ; poème « Aza anontaniana » ; « Eritreritra Fahavaratra ho an’i S. sy N. » ; « Ao an’ala » ; « Fahatsiarovana, an’i Thomas Robson » ; poème « Nitsoka » ; sans titre « Veloma veloma… » ; « Ny Alahelon'ny Olombelona » ; sans titre « Misy hery… » ; « Lova » ; « Tanala very sampy » ; « Fo mitohy » ; « Fa… velona indray »; « Mpanolikoly » ; sans titre « Nankaiza hianao… » ; « Fasana faharoa » ; sans titre « Ry voro-manidina, an’i Rawelas » I, II, III ; et sans titre « Jereo ka diniho ».

Collection : Presque-Songes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Presque-Songes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Presque-Songes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE EDIT PRESQUE SONGES 34 BM.pdf
Réédition numérique.

Collection : Presque-Songes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN1 PRESQUE SONGES 1.jpg
Phase rédactionnelle : état 1 ? (nous n'avons pas retrouvé d'état antérieur).
La présentation des poèmes sur la page suit toujours le même principe directeur : la page est scindée en deux par un trait en deux parties approximativement égales. Ce trait est tracé préalablement à l'écriture dans les premiers poèmes, puis après l'écriture à partir de f.2v. 
La version malgache figure à gauche, la version française à droite, souvent serrée sur le bord du feuillet. Les poèmes sont très souvent raturés, avec la même encre utilisée pour l'écriture, à tel point qu'il est parfois difficile de lire la version définitive. 
La date d'écriture, identique, est portée à la fin des deux versions. Chaque poème est numéroté en chiffres romains, de I à XXX.
Le premier poème est daté du 22/6/31, le dernier du 19/9/31. Les poèmes sont classés dans un ordre différent de celui retenu pour l'édition originale.

Collection : Presque-Songes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Presque-Songes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE REV CS POEMES.jpg
Quatre poèmes "extraits de Sari-nofy / Presque-Songes, et traduits du hova par l'auteur donnés dans la revue de son ami de France - ses "amis de France" ainsi qu'il les invoque. En l'occurrence Jean Ballard : Rabearivelo sollicite le directeur des Cahiers du Sud afin d'y être publié.
"Excusez-moi de paraître ou impatient, ou gonflé de suffisance - mais je suis sûr d'être dans le ton de votre revue, et puis j'estime qu'il est temps de nouer des relations avec Madagascar." (Lettre du 15 août 1931).
L'édition  de CNRS Éditions (collection Planète Libre), reproduit la correspondance entre les deux hommes qui s'ensuit. Rabearivelo s'intronise correspondant de Madagascar. Et de choix ! Puisqu'ainsi que la signature l'atteste, il traduit du hova. Rabearivelo offre donc au lecteur francophone un accès privilégié à la culture hova dont il se revendique : il cherche à faire entrer son île sur la "carte de l'Esprit" (Calepins Bleus).

Collection : Presque-Songes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE TAP1 PRESQUE SONGES 1.jpg
Cette version contient de nombreuses fautes de frappe, corrigées à la main par Jean-Joseph Rabearivelo, et présente nombre de variations par rapport au manuscrit, qui constituent de nouvelles orientations du vers.

Collection : Presque-Songes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Presque-Songes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Presque-Songes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Fleurs d'extase
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
PRO MAN PRINCESSE MANDANE.jpg
Les deux premiers vers d'un poème sur les rêves qui - "hélas!" - s'étiolent...

Collection : Proses pour Durtal
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE TAP Tombeau 1.jpg
La fin de l’année 1936 est pour Jean-Joseph Rabearivelo une période de regain. Début septembre, une quatrième fille lui naît, qu’il choisit de nommer Velomboahangy (Voahangy réincarnée, selon sa propre traduction), en hommage à sa fille chérie morte en 1933. Un mois plus tard, le recueil Chants pour Abéone dont la maquette lui a demandé tant de soin sort des presses : « Les dix premiers exemplaires de Chants m’ont été livrés ce soir : aussi belle, de robe que de figure, cette fille, cette mariée, que je l’aime à la folie – plus qu’une fiancée, pardi ! » (Carnets Bleus, 3/10/36, tome I, p. 1040). Il envisage par ailleurs de concrétiser plusieurs ensembles poétiques ainsi qu’une « grande nouvelle sur la toufiane » (Carnets Bleus, 28/10/36, tome I, p. 1051), la drogue opiacée dont il fait maint abus à cette période, comme de fréquentations adultérines. Cette vitalité touche également son engagement politique, dont le conservatisme se radicalise en un soutien vibrant à l’armée nationaliste du général Franco, qui est aux portes de Madrid.
C’est en octobre 1936 qu’il se lance dans l’écriture de cet ensemble inédit de poèmes en vers libres, finalement intitulé Proses pour Durtal, mais qui a d’abord porté d’autres titres, visibles en page de couverture du premier brouillon rédactionnel. Jean-Joseph Rabearivelo note dans les Carnets Bleus (20/10/36, tome I, p. 1048) qu’il avait d’abord pensé à Éclairages, puis, en partie pour se démarquer d’un titre similaire (Franz Hellens, Éclairages, Paris, Éditions des Cahiers Libres, 1926), il lui préfère Jeux d’éclairages, disposé verticalement :
          J          Rabearivelo
          
        d’éclairages
          
U         poëmes
       X
Il songe ensuite à Feu de sauges, Étincelles, Points de vue, puis tranche le 28 octobre 1936 : « Non. Définitivement l’un des deux recueils commencés s’appellera tout simplement Bibelots, et il sera dédié à la mémoire de M. Pierre-Bénigne du Paur, plus spécialement à cause du chapitre V de sa vie. Vinaigre et miel que les Lettrés arriveront facilement à trouver bien plaisamment miscibles » (Carnets Bleus, 18/10/36, tome I, p. 1050). Mais il change d’avis le 3 novembre 1936 : « Je dois encore une fois me dire non. Donc, non ! Le recueil que je prépare ne s’appellera pas Bibelots. Il aura nom Proses pour Durtal.À la dédicace, il y aura ce petit morceau que seuls comprendront les vrais amis du Livre (pour qui, d’ailleurs, ‘c’est fait’) » (Carnets Bleus, 3/11/36, tome I, p. 1053). Suit la longue dédicace qui fut en effet inscrite sur les deux versions manuscrites dont nous disposons.
Dans une dernière notation des Carnets Bleus concernant ce recueil resté inédit, Jean-Joseph Rabearivelo écrit le 9 novembre 1936 : « Les Proses pour Durtal (ou pour Folantin – je ne sais pas encore bien) naissent à souhait. Dois-je dire que la ‘construction’ de ces vers libres réclame de moi beaucoup plus de peines et de ‘foi’ que celle d’un poëme dit régulier ? » (Carnets Bleus, 9/11/36, tome I, p. 1055). Jean-Joseph Rabearivelo continue en effet d’explorer dans ces Proses les possibilités poétiques du vers libre, dans une forme devenue très souple, même si, contrairement au poème en prose, elle ne s’aventure pas hors de la norme métrique. Les deux premiers poèmes comportent chacun douze vers, les trois derniers sont de longueur plus conséquente : sept strophes, neuf strophes ou cinq strophes, contenant chacune un nombre irrégulier de vers, eux-mêmes de longueur très variable.
La langue espagnole s’y glisse avec naturel, surgissant ingénument sous la plume ; elle est la bienvenue dans une forme accueillante, où Jean-Joseph Rabearivelo invite également ses amis, morts ou vivants, réels ou fictifs. Dès les premiers mots, le recueil est très solennellement placé sous l’égide de Huysmans et de ses personnages-clé (dont Jean-Joseph Rabearivelo se sert comme d’autant de clés, en effet, pour ouvrir les portes de son univers intérieur aux « vrais amis du Livre », ces happy few qui seront seuls à même de comprendre l’ensemble des allusions littéraires des Proses). Au fil des poèmes, d’autres figures sont convoquées : amis de longue date comme Robert Boudry et Victor Malvoisin, poètes et artistes estimés (dédicaces à Robert-Edward Hart, Ève-Pierre Fonterme, Alfonso Reyes et Armand Guibert, hommages passim à Élémir Bourges, Federico García Lorca, Rafael Alberti) en compagnie de la figure mythologique d’Antée qui continue de montrer le chemin… C’est dans l’« amitié spirituelle », mentionnée dans « Le Triple chiffre », que toutes ces figures sont reliées, et il serait sans doute illusoire de vouloir saisir la charge symbolique de Proses pour Durtal sans prendre en compte cette dimension, colorée selon les poèmes d’accents mystiques, tragiques ou sarcastiques, de spiritualité.

Collection : Proses pour Durtal
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN1 PROSES DURTAL 1.jpg

Cahier d’écolier Gallieni, 4 pages manuscrites (recto verso) + 1 page découpée (recto).

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM PRO TAP1 Mépris.jpg
Un travail de collecte et de réécritures du fond poétique de Madagascar. Jean-Joseph Rabearivelo assure le passage à l'écrit d'une culture traditionnelle, ici les hain-teny, menacée par la domination française peu à l'écoute des peuples qu'elle colonise et de leurs personnalités pour reprendre un mot cher à Jean-Joseph Rabearivelo. La transcription, plutôt que traduction comme le précise le poète, est une forme de résistance, à l'érosion du temps oui, et surtout face à l'hégémonie occidentale. Sans ce jeu de passage des langues, il craint que le peuple malgache ne devienne des "déracinés" comme une génération d'intellectuels assimilés, en exil sur leur propre terre (Barrès) ; ou encore, des "immémoriaux", à la manière de cette communauté tahitienne, perdant la mémoire, dévoyée de son bon sens, décrite  par Victor Segalen. D'où le manifeste "Hitady Ny Very" ('à la recherche de ce qui est perdu') lancé dans la revue Ny Fandrosoam-Baovao.

Collection : Chants d'Iarive
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN1 SOIR A verso.jpg

Un feuillet manuscrit, recto-verso, premier état d'un poème non publié.
Au recto un reçu, daté du 10 janvier 1921, signé par une certaine Mme Razanamanga, domiciliée à Ambondrona, qui reconnaît avoir reçu telle quantité de fil et tant de bobinots de M. Diriquen, lequel Diriquen figure en en-tête du document comme représentant en bois et produits de Madagascar, ayant son siège à Sainte-Marie de Madagascar et des agences à Tananarive et Soanierana-Ivongo. Le reçu est bilingue, un tracé central sépare le texte en français, à gauche, du même texte rédigé en malgache, à droite. L’écriture n’est pas celle de Rabearivelo. Un ajout à l’encre rouge indique que ce reçu est « annulé » ; il a sans doute été écarté des archives et mis dans un coin.
Il est réemployé par Rabearivelo. Plié en deux dans le sens de la longueur, en suivant la ligne centrale qui sépare les deux langues, il est utilisé tête-bêche comme support d’un poème de cinq quatrains intitulé « Soir à » (la suite du titre a disparu, le haut du feuillet est déchiré), de la main de Rabearivelo, et dédié à É. Perrin.

Collection : Soirs malgaches
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN2 SOIRS MALGACHES 1.jpg
Il s’agit d’un petit cahier (MS2.SOMA) composé de feuillets de papier à en-tête (Creton & Hébant) repliés (neuf de 28 x 21, un de 13,5 x 21, plus un demi-feuillet). C’est une mise au propre en belle écriture moulée (peut-être en vue d’une publication) qui n’est pas de la main de l’auteur, excepté quelques indications en première page sur le plan d’un recueil à faire et quelques corrections. Certains de ces poèmes ont été publiés dans Le Journal de Madagascar franco-malgache en 1923.

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