Espace Afrique-Caraïbe

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Votre recherche dans le corpus : 147 résultats dans 1126 notices du site.

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE TAP1 Ponctuelle 1.jpg

6 feuillets manuscrits (13 x 22, fos 3 à 8), datés du 22/7/27 au 28/8/27 contenant « À Philippe Chabaneix », « Ô toi qui l’aurais lu pour sa grande tendresse… », « À J.-H. Rabekoto », « À G.-Henri de Brugada », « À Robert-Edward Hart », « À Tristan Derème » regroupés dans « La Guirlande à l’amitié », accompagnés de 13 feuillets tapuscrits.

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE MAN1 Poèmes 1928 1.jpg

F°1 porte le titre : noté en titre : IV Clair de lune ; f°2 porte le titre : Elégies d'Iarive (Volumes) ; f°3 sans titre : "Si le monde a changé" ; f°4 : "Cette branche qui meurt" ; f°5 : "Quelle belle aurore" [Pages dispersées dans la malle, mais rassemblées par cohérence de date, d'écriture - relèvent tous de Volumes]

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE  MAN1 Sur quel monde.jpg

1 feuillet manuscrit 20x11, 14/06/28 (contenu dans une enveloppe La Muse française)

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE MAN2 Dédicaces 1.jpg

Titre général : Dédicaces - f°1 : A Sahondra ("D'un âge ingrat fleuri"), f°2 : A Pierre Camo ("Du signe de vieillir"), f°3 : A Marcel Ormoy ("Un miracle ennuyant"), f°4 : A Jean Lebrau ("Jean Lebreau, j'ai cuilli), f°5 : A Ramlijaona ("Le vent pourra souffler")

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN1 Vent s annonce 1.jpg

Les ratures, la superposition de l'encre bleue sur le crayon papier, le motif du poème et le champ lexical s'enchainent, piétinent... tout cela atteste d'un état premier du brouillon. Nous assistons à la progressive genèse du poème. Rabearivelo y cherche l'équilibre et comme il l'écrit dans ses Calepins Bleus : ce " mouvement élusif tout autant qu’expansif ". C'est ce qu'il prise le plus. Moins qu'un respect métrique, dont il semble avoir épousé le rythme, dans cette " langue adoptive " (voir dans Volumes, "À Robert-Edward Hart"), se dégage un art consumé de la pointe. Rabearivelo prépare une image de clôture à la fin de chacun d'eux. L'écriture fonctionne comme un revenez-y autour d'un même motif, c'est cela qu'il importe d'exprimer selon un art poétique constitué au fil de ses multiples lectures : de Baudelaire à Mallarmé, en passant par les courants les plus contemporains des années 1920-1930 - même si parfois oubliés, n'ayant pas toujours fait école...

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE MAN1 Rythmes.jpg

1 feuillet 12x15 mss recto verso n.s. daté : 4/1/28. Encre bleu, papier ivoire

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE MAN1 Coeur végétal 1.jpg
Jean-Joseph Rabearivelo invoque la terre d'Iarive : qu'elle jaillisse et infuse les veines du poète afin que s'exauce " l'âme des Ancêtres ". Le poète se place sous le " signe ardent " de Charles Maurras à l’écoute du " pays réel " ; c’est la figure de l’homme du cru vivant le pays de manière spontanée, en parfait accord avec l’esprit du lieu et le prolonge à travers les âges. Ainsi donc à la Nature : " tel, pénètre mon sang et mûris ma pensée " pour qu’elle s’immerge dans " l’âme éternelle et première / des chantres d’Iarive ". Le Chant se pose comme l’égérie d’un nationalisme, intégral car indigène - éloge du terroir - et auréolé du culte des Morts ; c'est un appel à se recueillir sur la " série des autels aux divinités indigènes " (Barrès) ; ici est le cœur de toute poésie vraie et primitive.

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE MAN1 Coeur amoureux 1.jpg
Rabearivelo se livre au jeu de l'interférence : c'est le motif de l'individu aux prises avec la diversité des cultures ayant à élire ou tenter l'amalgame de leurs caractères dans un langage autre, les créoliser pour inventer une nouvelle poétique. Il faut faire œuvre, mais de précurseur, car " nul arbre n’a plongé ses vivaces racines / dans le sol différent de trois vergers contraires ! " Alors où fixer son âme et épanouir sa personnalité ? " L’Europe froide où va le meilleur de toi-même, / L’Asie au ciel aussi rose que ton poème, / l’Afrique, ta source et limpide et profonde" ? Toutes gardent les origines malgaches. Leur ouverture les unes sur les autres, la mise en relation, seule, peut résoudre le mythe fondateur et formuler l'identité commune. C'est effectivement " comme un arbre inconnu " que le poète " plonge [ses] racines / Dans les sols différents de ces terres lointaines ".
Rabearivelo avait la prescience du chaos des peuples et des cultures ; que leur contact devait être pensé pour que se réalise, chacun apportant sa " contribution à l’humanisme français " pour qu'il devienne " véritablement universel parce que fécondé par les sucs de toutes les races de la terre " ; c’est ce que L.-S. Senghor appréciait en Rabearivelo, " précurseur " isolé de la négritude.
Rabearivelo entrevoyait, dans les années 1920, face à une mondialité subie par l’ensemble des cultures extra-occidentales, le besoin de " jeter les bases d’une fraternité universelle, et cela, non par les moyens d’un communisme utopique et prometteur de conflits, mais par ceux d’une interpénétration possible et génératrice de paix ". Ainsi s’élabore cette mise en contact des cultures, dans les cahiers et sa bibliothèque, en porte-à-faux d’une prétendue œuvre civilisatrice.

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE MAN1 Ciment.jpg
Jean-Joseph Rabearivelo réagit à l’embellissement de la capitale de l’Île Heureuse - slogan poinçonné par la Revue de Madagascar. La ville européenne et moderne - ô civilisation ! - recouvre la Nature, délave « le beau rouge des murs » sous le « ciment de la Cité future ».
C’est l’indigène, natif et originaire de ce lieu, spectateur de sa disparition ; c’est aussi le poète, « je pense […] à Ronsard aussi, à la forêt de Gastyne », qui dénonce le saccage des « bûcherons » : l’Administration, toute à son rêve d’une cité radieuse sous les tropiques parfait l’œuvre de colonisation jusque dans l’accaparement du paysage.
Enfin, le support n’est pas innocent : le recto d’une enveloppe avec son adresse où la Marianne sème.. quoi d’autre que le « ciment » ? Jean-Joseph Rabearivelo joue avec le symbole de la France champêtre, geste artistique par lequel le manuscrit se donne à voir autant qu’à lire.
Les plaquettes, les originaux sont en effet en vogue, - son confrère Paul Valéry, quand on le sollicita pour une vitrine de l'Exposition, ne réalisa-t-il pas de faux manuscrits ?  Les Disjecta Membra - " membres épars ", les textes et documents que laisse un écrivain à sa mort - sont monnayables. Jean-Joseph Rabearivelo écrit dans ses Calepins : « ma foi : la moindre rognure de Verlaine, celle aussi de Toulet, ne trouve-t-elle pas acquéreur à des prix inouïs ? » À cet effet, Jean-Joseph Rabearivelo « verse au dossier » les ingrédients de la postérité : c’est la fabrique de l’écrivain ; la pièce se lit comme un combine-writing.

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN1 TERRES SOLEIL 1.jpg
Malgré ses 24 ans, le poète se voit déjà dépossédé des richesses exubérantes du jeune âge comme de ses excès flatteurs ; il se sent entrer dans une maturité qui l’inquiète en raison de l’incertitude qui plane sur le temps qu’il lui reste. La pensée de la mort en lien avec certains de ses modèles préférés comme Laforgue, décédé précocement, et avec le respect dû aux ancêtres, comme à leurs tombeaux, continue à l’obséder. Il se fait le chantre d’une esthétique désabusée et dédaigneuse qui renie tant les illusions faciles que les souvenirs complaisants pour affronter la vérité de son destin ou de sa situation et il fait montre alors d’une lucidité déchirante : il se sait et se voit s’éloigner de la langue de ses ancêtres pour se couler de plus en plus résolument dans un idiome étranger qu’il aime profondément, bien qu’il le sente et le sache parfois incompatible avec ce qu’il souhaiterait exprimer. Et même si, par la thématique mise en œuvre, chacun des ensembles poétiques qu’il va désormais concevoir s’accomplira de plus en plus distinctement en apothéose du monde ancestral, celle-ci, hésitant entre le thrène et l’éloge, laissera le poète dans la position inconfortable d’un exilé de l’intérieur.

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE MAN1 Désert Djorah 1.jpg

INCOMPLET f°1 porte indication : I Désert, f°2 : II Djorah. Rassemblés par cohérence de papier et d'écriture. Voir Terres de soleil / Malle 1

Collection : Vin lourd [Le]
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN2 VIN LOURD 1.jpg
Manuscrit 2, dédié à Ramily en nom et place d'un ami défunt cher à tout deux.

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
Espace Afrique-Caraïbe
Tsara Hafatra, 1ère année, n° 16, Tananarive, 11 mars 1927, p. 2.

Collection : Chants pour Abéone
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Trèfles
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN2 TREFLES couv.jpg
Inspirés par le haïku, les poèmes des Trèfles ne s'alignent pourtant sur leur modèle japonais ni en matière de mètre, ni en matière de tonalité. En jouant sur les mètres de neuf, 12, 14, 16, voire 18 syllabes, le poète aborde les thèmes de ses premiers recueils - l'amour et la mélancolie pour passer ensuite à une réflexion esthétique.

Collection : Trèfles
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE  MAN2 TREFLES TOUJOURS 1.jpg
Inspirés par haïku, les poèmes des Trèfles ne s'alignent pourtant sur leur modèle japonais ni en matière de mètre, ni en matière de tonalité. En jouant sur les mètres de neuf, 12, 14, 16, voire 18 syllabes, le poète aborde les thèmes de ses premiers recueils - l'amour et la mélancolie pour passer ensuite à une réflexion esthétique.

Collection : Trèfles
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN1 TERCETS 1.jpg
Inspirés par le haïku, les poèmes des Trèfles ne s'alignent pourtant sur leur modèle japonais ni en matière de mètre, ni en matière de tonalité. En jouant sur les mètres de neuf, 12, 14, 16, voire 18 syllabes, le poète aborde les thèmes de ses premiers recueils - l'amour et la mélancolie pour passer ensuite à une réflexion esthétique.

Collection : Traduit de la nuit
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN2 TRADUIT DE LA NUIT 1.jpg
Le brouillon rédactionnel de Traduit de la Nuit laisse moins apparaître le travail rédactionnel si particulier à cette écriture que l'on qualifierait de " bilangue " - écrite dans l'interférence du malgache sur le français - que sur les feuillets de Presque-Songes.
Et bien que la disposition générale reste identique, les deux versions du même poème se répartissant sur l’espace de la page des deux côtés d’un trait central tracé après l’écriture. A posteriori, au fil des pages des Calepins Bleus, Rabearivelo fait quelques remarques pouvant servir à mieux comprendre la genèse du recueil, si elles ne semaient en même temps la confusion. Il mentionne (CB, 26/1/36) l’existence d’un petit cahier lui ayant servi « à étudier, à fixer la mise en page du cahier 6 de Barbarie ». Ailleurs : […] je viens de m’en donner le cœur net en rouvrant mon second manuscrit (celui que, de toutes pièces, je bâtis, après en avoir détruit les premiers états et, aussi, pour la circonstance, pour une obscure et improbable postérité, après avoir imaginé hâtivement des textes hova en regard des pseudo traductions." (CB, 15/10/35, tome I, p. 935).
Ces témoignages viennent s’ajouter au mystère entretenu par Jean-Joseph Rabearivelo autour de l’écriture de ces deux recueils, dont des éléments contradictoires ont déjà été présentés dans l’introduction du recueil jumeau, Presque-Songes.
Les CB sont, d’autre part, un témoin privilégié des difficultés de publication de ce recueil. Dans un premier temps, Jean-Joseph Rabearivelo songeait à le publier à compte d’auteur, en le faisant graver par son collègue Victor Malvoisin, et tirer à 150 exemplaires hors-commerce (CB, 14/5/33, tome I, p. 98). Le projet avance suffisamment pour que le 29 août 1933 Malvoisin propose à Jean-Joseph Rabearivelo un projet de maquette de la page de couverture. Mais on perd ensuite la trace du recueil, dont la parution sous cette forme n’a jamais abouti. Ce n’est qu’en juin 1934 que Jean-Joseph Rabearivelo reparle de ce projet, qui, entretemps, a été repris par un éditeur français installé à Tunis, Armand Guibert, pour sa nouvelle collection des « Cahiers de Barbarie ».
Le 4 juin 1935, Jean-Joseph Rabearivelo reçoit une lettre de Guibert lui rapportant l’aventure de la fabrication du livre (lettre malheureusement perdue aujourd’hui) : "La première des trois lettres forme comme le calendrier de Traduit (en partant du brochage). Y vit, y revit l’atmosphère fiévreuse que mon éditeur connut en accouchant du sixième cahier de Barbarie… Ses rêves, ses cauchemars, ses cris, ses silences – et ceux de son entourage. Tout cela, pensé pour moi, à ma place. C’est d’une générosité qui m’émeut." (CB, 4/6/35, tome I, p. 856).
Le même Guibert donne par la suite, dans un carnet, quelques indications sur la difficile diffusion du recueil ; il a soin de préciser (lettre à Jean Cayrol du 5 août 19… , fonds Cayrol, IMEC) le nombre d’exemplaires vendus : seulement deux !

Collection : Traduit de la nuit
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN1 PRESQUE SONGES 29.jpg
Phase rédactionnelle : état 1 ? (nous n'avons pas retrouvé d'état antérieur).
La présentation des poèmes sur la page suit toujours le même principe directeur : la page est scindée en deux parties approximativement égales, par un trait tracé après l'écriture. 
La version malgache figure à gauche, la version française à droite, souvent serrée sur le bord du feuillet. Les poèmes sont très souvent raturés, avec la même encre utilisée pour l'écriture, à tel point qu'il est parfois difficile de lire la version définitive. 
La date d'écriture, identique, est portée à la fin des deux versions.
Le premier poème est daté du 19/9/31, le dernier du 22/5/32. 

Collection : Traduit de la nuit
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
Traduit de la nuit 1935.pdf

Traduit de la Nuit est sans doute l’ensemble poétique où Jean-Joseph Rabearivelo atteint au plus personnel de son chant. Le recueil est constitué de trente poèmes en deux langues, écrits en vers libres, souvent très courts, et composés dans la continuité immédiate de Presque-Songes qui les précède sur le cahier manuscrit. Trente poèmes évoquant le passage de la nuit au jour, et du jour à la nuit, au moyen d’images inoubliables et inexplicables.
Jean-Joseph Rabearivelo offre pourtant de guider son lecteur, dès l’adresse liminaire à Fagus, M. Ormoy et R.-J. Allain : « Interrogateurs désormais d’une nuit qui ne peut se traduire que par l’étonnement et l’angoisse de notre douleur » ; au sein des poèmes du recueil, il convoque plusieurs grandes figures lyriques, compagnons d’inspiration : explicitement Tagore, Jammes, Withman (TN15), mais aussi, entre les lignes, Virgile, Baudelaire, Mallarmé… Plus tard, en 1936, Jean-Joseph Rabearivelo rapprochera cette écriture de celle de Blake et de Novalis (Carnets Bleus, 20/5/34, tome I, p. 507). Mais Traduit de la Nuit n’est pas accessible par des références extérieures. Cette poésie retrace l’itinéraire d’une quête éminemment personnelle, la traduction dans les mots d’un voyage intérieur, voire antérieur.
L’univers poétique du recueil est habité par une nostalgie puissante, qui s’exprime à travers l’évocation d’une antériorité perdue. C’est la nostalgie de l’enfance (« Soudain, tu repenses à ton enfance / et aux images qui l’ont charmée », TN29), dans la souvenance des contes d’avant dormir, mais aussi, plus essentiellement, la nostalgie des origines de la terre malgache et de l’ancestralité. La mémoire du pays sourd du monde naturel, imprègne les éléments du paysage, emplit l’espace. Jean-Joseph Rabearivelo cherche une langue qui pourrait dire enfin ce Chant définitif, absolu, par la poésie.
Cette langue, ce serait d’abord une langue antérieure à toutes les langues, une langue première. La difficulté de l’écriture sera de retourner au plus près de cet absolu de la parole. En effet, pour un écrivain bilingue, qui vit et écrit en deux langues, et qui, à chaque instant, doit choisir entre ses deux modes d’expression, le sentiment d’une langue originelle, antérieure à toute langue, est sans doute plus fort que chez d’autres. Comment dire mieux ce moment de la pensée où le langage cherche sa voie dans le labyrinthe de l’esprit, où le poète n’a pas le sentiment de penser dans une langue ou dans une autre, mais dans une sorte de langage absolu, impossible à mettre en mots ?
Cette langue nostalgique d’un cri originaire, cette langue absolue, ce serait aussi une langue de l’indicible et de l’intériorité, un chant intérieur qui chante en nulle langue. Rabearivelo l’évoquait déjà dans « Per se » (Trèfles,1925), tentant de l’inviter dans sa poésie : « Que résonne pure en ma musique / ta voix captive de l’indicible / ô chant vif jailli de mon âme ivre ! ». Dans Presque-Songes et Traduit de la Nuit, il continue de rêver cette langue intérieure. La lecture des poèmes peut ainsi donner « le sentiment du traduit », certes, mais surtout le sentiment d’un texte en train de se traduire, d’un texte en mouvement perpétuel, suscité par une puissante dynamique interne. Le recueil travaille à cette épiphanie du chant dans les paroles du poème. On peut comprendre alors la métaphore du passage de la nuit au jour comme marquant le passage de l’intériorité du chant vers l’extériorité du poème.

Collection : Sylves
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Sylves
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Sylves
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN1 MATUTINALES.jpg
Ces vers tendent à exprimer l'état de fièvre, poétique dirions-nous, car le corps, chétif, l'enveloppe corporelle amenuisée, la réceptivité sensorielle est accrue. Jean-Joseph Rabearivelo regrette sa convalescence ayant été l'égérie des premiers poèmes de Galets ; or, il ne retrouve plus cette "fièvre âpre de matutinal" sans laquelle il ne saurait poursuivre le recueil. Il s'interroge, dans les Calepins Bleus, sur les rapports de la maladie avec l'écriture.

Collection : Sylves
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN Masque Bijou Gauguin Fuite 1.jpg
Poèmes :
I. "Quoi te finir avec des masques" 
II. "Le charme inattendu d'un bijou rose et noir"
III. "Ô pour quel Gauguin"
IV. "Fierté rapide et décevante"

Collection : Sylves
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Sylves
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Sylves
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Sylves
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
4-YE-478.pdf
Édition de 1927, Imprimerie de l'Imerina.

Collection : Sylves
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Sylves
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Sylves
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Trèfles
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE REV ES Sur trois cordes 1925-11-15.jpg
Publication de "Sur trois cordes" dans le journal mauricien L'Essor.

Collection : Trèfles
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN2 SUR 3 CORDES 1.jpg
Inspirés par haïku, les poèmes des Trèfles ne s'alignent pourtant sur leur modèle japonais ni en matière de mètre, ni en matière de tonalité. En jouant sur les mètres de neuf, 12, 14, 16, voire 18 syllabes, le poète aborde les thèmes de ses premiers recueils - l'amour et la mélancolie pour passer ensuite à une réflexion esthétique.

Collection : Trèfles
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN SUR 3 CORDES dedi 2.jpg
Inspirés par le haïku, les poèmes des Trèfles ne s'alignent pourtant sur leur modèle japonais ni en matière de mètre, ni en matière de tonalité. En jouant sur les mètres de neuf, 12, 14, 16, voire 18 syllabes, le poète aborde les thèmes de ses premiers recueils - l'amour et la mélancolie pour passer ensuite à une réflexion esthétique.

Collection : Trèfles
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN SUR 3 CORDES dedi 1.jpg
Inspirés par le haïku, les poèmes des Trèfles ne s'alignent pourtant sur leur modèle japonais ni en matière de mètre, ni en matière de tonalité. En jouant sur les mètres de 9, 12, 14, 16, voire 18 syllabes, le poète aborde les thèmes de ses premiers recueils - l'amour et la mélancolie pour passer ensuite à une réflexion esthétique.

Collection : Sur la valih royale
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM ETU MAN1 Valih royale 1.jpg
18 feuillets 11,5x20 inclus dans un feuillet replié 25x22 faisant office de couverture (Prère d'insérer de Capricorne), mss recto verson (sauf f°1 / 3 / 17). f° 10bis (10,5x14) est indiqué : I, et avec l'indication en bas de page : 13bis). F°1 porte le titre, et le nom de l'auteur, f°2 / 3 (introduction) sont signés et datés : 21/1/25. Les autres feuillets portent pour chaque poème un chiffre romain : I à XVI).

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Quelques sonnets
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN2 SONNET.jpg
Pour compléter la vision des années d’apprentissage, nous souhaitons faire sentir en ce modeste choix de poèmes inédits de son vivant – six sonnets de 1925, année de prodigieuse productivité pour Jean-Joseph Rabearivelo – la naissance d’une voix. Ces poèmes suffisent, à notre sens, pour illustrer le basculement d’un jeune poète qui sort enfin de la convention et innove. Certes, le processus n’est ni homogène ni continu dans le temps et l’on peut constater que le sonnet placé le premier et qui est de décembre 1925 est encore tout imprégné d’influence baudelairienne et mallarméenne, alors que les autres, d’octobre et novembre de la même année, promeuvent, avec une excentricité provocante, une dislocation de la forme du sonnet destinée à faire passer par son filtre des sensations nouvelles et peu conventionnelles.

Collection : Soirs malgaches
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN2 SOIRS MALGACHES 1.jpg
Il s’agit d’un petit cahier (MS2.SOMA) composé de feuillets de papier à en-tête (Creton & Hébant) repliés (neuf de 28 x 21, un de 13,5 x 21, plus un demi-feuillet). C’est une mise au propre en belle écriture moulée (peut-être en vue d’une publication) qui n’est pas de la main de l’auteur, excepté quelques indications en première page sur le plan d’un recueil à faire et quelques corrections. Certains de ces poèmes ont été publiés dans Le Journal de Madagascar franco-malgache en 1923.

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN1 SOIR A verso.jpg

Un feuillet manuscrit, recto-verso, premier état d'un poème non publié.
Au recto un reçu, daté du 10 janvier 1921, signé par une certaine Mme Razanamanga, domiciliée à Ambondrona, qui reconnaît avoir reçu telle quantité de fil et tant de bobinots de M. Diriquen, lequel Diriquen figure en en-tête du document comme représentant en bois et produits de Madagascar, ayant son siège à Sainte-Marie de Madagascar et des agences à Tananarive et Soanierana-Ivongo. Le reçu est bilingue, un tracé central sépare le texte en français, à gauche, du même texte rédigé en malgache, à droite. L’écriture n’est pas celle de Rabearivelo. Un ajout à l’encre rouge indique que ce reçu est « annulé » ; il a sans doute été écarté des archives et mis dans un coin.
Il est réemployé par Rabearivelo. Plié en deux dans le sens de la longueur, en suivant la ligne centrale qui sépare les deux langues, il est utilisé tête-bêche comme support d’un poème de cinq quatrains intitulé « Soir à » (la suite du titre a disparu, le haut du feuillet est déchiré), de la main de Rabearivelo, et dédié à É. Perrin.

Collection : Chants d'Iarive
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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