Transcription & Analyse
[1] Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) épouse de Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).
[2] Émilie MONGE (1778-1867) et son mari Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) quittent la Bourgogne après les vendanges et arrivent à Paris le 23 Brumaire an V [13 novembre 1796] et en partent le 15 ventôse an V [5 mars 1797].
[3] Louise MONGE, (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART.
[4] Ici Monge fait apparaître la dimension familiale et collective de la correspondance à sa femme, comme lorsque Marey répond à la lettre que Monge adresse à sa femme. Voir la lettre n°40 et les lettres n°62 et 84.
[5] Lettre n°51.
[6] Napoléon BONAPARTE (1769-1821).
[7] Voir les lettres n°12, 18, 21, 22, 30, 42, 45, 51 et 54.
[8] Jean Jacques Bernardin COLAUD DE LASALCETTE, (1759-1834), général de brigade (voir la lettre n°51) et Claude-Victor PERRIN (1764-1841) dit VICTOR.
[9] Catherine lui répond de Paris le 28 pluviôse an V [16 février 1797] : « Je te suppose à Rome, mon cher ami, te dédommageant de la contrainte dans laquelle vous y avez vécu pendant votre premier séjour. Comme nos armées sont heureuses d’affermir ainsi le bonheur de leur patrie ! La République était bien chancelante, il y a un mois. Cela est différent aujourd’hui, les victoires et l’arrestation des agents de Louis XVIII ont un peu baissé les actions de leurs partisans, dont la plupart font encore semblant de douter de toutes ces bonnes nouvelles qui ont remis l’espoir dans l’âme des Républicains qui étaient bien consternés de tout ce qui se passait ici. Aussi le 21 de ce mois, jour que nous apprîmes la prise de Mantoue, le bal était charmant, toutes les figures annonçaient la gaieté et le bonheur, tout le monde s’embrassait. Les autres bals devaient offrir le contraire. Mais aux nôtres où il n’y a que des Républicains, tout y respirait la joie. Vous avez dû avoir bien du plaisir à voyager avec une partie de cette brave armée. Je serais descendue de voiture et j’y aurais fait monter le plus grand nombre possible. J’aurais porté leurs armes, il y a si longtemps qu’ils s’en servent pour défendre et leur pays et leurs concitoyens que j’aurais été fière de porter de telles armes. Nous avons bien besoin qu’ils reviennent parmi nous, pour faire respecter et la République et les Républicains qui osent à peine s’avouer tels. Car je suppose qu’après s’être aussi bien battu, on n’abandonnera pas la cause comme tant de fameux soi-disant patriotes qui ne sont aujourd’hui que les détracteurs de tout ce qui se fait, cela était de bon ton, il y a bien des individus pour qui cela est tout. Je suis bien aise pour vous que le Général Lasalcette vous ait rejoint et qu’il soit de l’Expédition qui a pris en entier l’armée papale. Il y a déjà une caricature sur cette affaire, elle représente l’armée du Pape toute déguenillée les Français les fustigeant ; un incroyable tient un parapluie sur la tête d’un général de cette pauvre troupe d’imbéciles. » Voir les lettres n°54, 55, 62 et 63 sur les victoires françaises contre l’armée du Pape.
[10] Jean-Simon BERTHÉLEMY (1743-1811), peintre. La bataille de Rivoli, le 25 Nivôse an V [14 janvier 1797], les combats d’Angiari le 26 [15] et la bataille de la Favorite le 27 Nivôse [16 janvier 1797]. Voir les lettres n°50 et 51. En raison de sa blessure, Berthélemy reste à Bologne alors que Berthollet et Thouüin partent à Mantoue et que Monge et Tinet se rendent à Pesaro. Voir les lettres n°54, 70 et 81.
[11] La république Cispadane est constituée des villes de Reggio, Bologne, Modène et Ferrare. Le congrès réunit les représentants de ses villes afin de créer entre elles une confédération. Voir infra.
[12] Monge se montre d’abord enthousiaste lors de la création de la Cispadane. Voir les lettres n°40 et 48. Catherine lui répond de Paris le 28 pluviôse an V [16 février 1797] : « Il faut convenir que les tuteurs de ta filleule doivent opérer bien plus vite que nous ne l’avons fait ici puisqu’ils opèrent au nom de la très Sainte Trinité qui représente 3 personnes, mais patience quand elle sera grande, elle révoquera toutes ces formes antiques qui ne conviennent qu’aux enfants, ne te fâche pas ! » Le territoire de la Transpadane correspond à l’ancien duché de Milan. Elle succède à l'Administration générale de la Lombardie mise en place par Bonaparte en août 1796. Voir les lettres n°63, 65, 76. Monge se montre conscient des limites de l’action politique déterminées par des conditions économiques et financières. Voir la lettre n°59.
[13] Lettre de Catherine de Paris, le 9 frimaire an V [29 novembre 1796]. Catherine complète cette lettre en la récupérant à la poste. « Du 17 nivôs[e]. Je suis à la poste pour retirer cette lettre, mon cher ami, que tu aurais dû recevoir depuis longtemps. […] Je ne serais pas surprise que tu ne reçoives pas mes lettres. Toutes celles que je t’ai écrites à Milan ont été mises à la poste sans affranchissement. [..]. Adieu mon ami, j’espère que celle-ci te parviendra. Je vais l’affranchir. Je ne croyais pas avoir le plaisir de t’écrire aujourd’hui. »
[14] Le couple Marey et leur fils retourne à Nuits. Catherine écrit de Paris le 17 nivôse an V [6 janvier 1797] : « M. Marey a déjà fixé son départ au 15 ventôse [5 mars], il veut être à Nuits pour les élections. »
[15] « La Sainte Cécile et quatre saints » (1515-1516) de Raffaello SANZIO DA URBINO (1483-1520. Catheirne répond de Paris le 28 pluviôse an V [16 février 1797] : « Le convoi n’est pas encore arrivé de Toulon. La pauvre Émilie doit partir dans 20 jours, elle ne le verra pas. Je vois venir le moment de leur départ avec bien de la peine. Ces quatre mois sont passés rapidement. Leur gros garçon a bien profité ici, mais il ne parle pas. C’est un orateur cependant très brillant, mais il n’a pas le don de la parole. Il est charmant, une bonne grosse figure où est peinte la bonté, et avec cela un air réfléchi comme sa mère. Je fais des vœux bien sincères pour qu’il lui ressemble. »
[16] Sur le convoi de tableaux saisis dans la première partie de la mission dans le nord de l’Italie. Voir les lettres n°41, 42, 48, 77, 81, 92, 98 et 109. Escudier achemine le convoi à Toulon le 28 frimaire an V [18 décembre 1796].
Le soin apporté aux questions techniques de l’emballage répond à la volonté de pouvoir montrer immédiatement les résultats de l’action de Bonaparte et de la commission en Italie et la gloire de la République afin de frapper l’opinion publique. Voir la lettre n°48.
[17] Jacques-Julien LA BILLARDIÈRE (1755-1834). Monge répond à sa femme qui lui écrit de Paris, le 9 frimaire an V [29 novembre 1796] : « La Billardière dit qu’on est fort content à la Bibliothèque nationale de tout ce que vous avez envoyé. Les peintres ne sont pas contents de la partie de tableaux qui est arrivée. » La Billardière a laissé à Coni une partie du convoi de Tortone qui rassemblait l’ensemble des saisies effectuées dans le nord de l’Italie. Voir les lettres n°11,14, 15, 16, 22, 28 et 33. C’est Escudier qui est alors chargé de la deuxième partie du convoi qui transporte les tableaux. Cela engendre des frais supplémentaires. Au sujet du convoi des tableaux de Lombardie voir les lettres n°41, 42, 48, 77, 81, 92, 98 et 109. Monge est mécontent de La Billiardière et ne contredit en rien ce que ce dernier a exprimé à Catherine lors du dîner qu’elle organise avec le commissaire et Moineau le secrétaire. Elle écrit le 9 frimaire an V [29 novembre 1796] : « J’avais votre collègue La Billardière, votre secrétaire, Guyot, sa fe[mme], M[adame] Berthollet et son fils. Nous avons bu à vos santés et aux succès de l’armée d’Italie et de la République. La Billardière a l’air d’avoir eu quelques indices sur le mécontentement que vous a causé la lenteur de son expédition, car il ne cesse de répéter que si vous eussiez été à sa place, vous eussiez fait comme lui, à moins de courir les risques de voir le convoi pris pas les Barbets. Il en parle cependant sans aigreur mais il y revient souvent. Je l’ai assuré que vous ne nous en aviez jamais dit un mot. […] J’ai eu bien du plaisir à passer 4 heures à parler de vous. C’est un faible dédommagement pour une si longue absence. […] »
[18] La « Louve capitoline ».
[19] Voir infra et les lettres n°12, 27, 42 et 48.
[20] Avant de poursuivre les travaux de la commission à Rome, Monge se rend notamment à Pesaro, Saint-Marin, Ancône, Lorette, Macerata, Tolentino. Voir les lettres n°54 à 64. La tâche des commissaires est déterminée par les résultats des opérations militaires et diplomatiques dirigées par Bonaparte. Voir les lettres n°54 et 55. Monge arrive le premier à Rome autour du 5 ventôse an V [23 février 1797] (voir la lettre n°65) ; il en part le dernier le 26 messidor an V [14 juillet 1797]. Il reste près de cinq mois à Rome.
[21] Collection de fossiles provenant du mont Bolca recueillie par un noble véronais Giovanni Battista GAZZOLA (1757-1834). Voir la lettre n°45.
[22] Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822). Voir la lettre n°51.