Transcription & Analyse
[1] Sur le manuscrit est noté : « reçu le 28 prairial ».
[2] Monge quitte Paris le 23 mai 1796. Au printemps 1796, Monge est à Paris occupé par l’École polytechnique et l’Institut national. C’est alors Catherine qui aurait été longuement absente. Après le mariage de sa fille Émilie à la fin de l’année 1795, Catherine et Louise l’accompagnent s’installer à Nuits avec son mari Nicolas-Joseph Marey. Voir la lettre n°3.
[3] Durant leur deuxième séjour à Rome, après le traité de Tolentino les commissaires sont aidés dans leur tâche par de jeunes adjoints les peintres Jean-Baptiste-Joseph WICAR (1762-1834), Antoine-Jean GROS (1771-1835) et GERLI (? -?) ; le musicien Rodolphe KREUTZER (1766-1831) et le dessinateur Edme GAULLE, (1762-1841). Monge exprime toujours du plaisir à être en compagnie de jeunes gens. (Voir la lettre n°104.) À cette date, il ne reste plus que Wicar et Kreutzer. Les autres jeunes adjoints Gerli, Gaulle et Gros sont déjà partis accompagnés le deuxième et le troisième convoi de Rome. Voir les lettres n°81 et 103.
[4] Jean-Baptiste-Camille CANCLAUX (1740-1817) officier de cavalerie épouse l’aristocrate Claudine de SAUVAN D’ARAMON (1755-1786) arrière petite-fille du seigneur d’Aramon, Jacques de Sauvan d’Aramon (1645-1687).
[5] François CACAULT (1743-1805), ministre plénipotentiaire à Gênes envoyé en mission à Rome.
[6] Aucune référence à Saint-Marin n’apparaît dans les lettres de Catherine qui sont conservées. Il manque celles qui datent du début mars jusqu’au début du mois de mai 1797. Catherine réagit certainement à la description que Monge lui a faite de la République de Saint-Marin lors de son ambassade. Voir les lettres n°55, 56, 57, 58, 64 et 65.
[7] Deux semaines plus tôt dans une lettre à Marey, Monge exprime clairement qu’il n’envisage jamais de quitter la France. Voir la lettre n°90.
[8] Voir la lettre n°91.
[9] Voir la lettre n°97.
[10] Jean-Claude NAIGEON (1753-1832). Peintre, il demande à Monge des couleurs. Voir lettre n°116.
[11] Bonaparte écrit au Directoire le 1er prairial an V [20 mai 1797] : « Le général Baraguay d’Hilliers a pris possession de la ville de Venise, de tous les forts, des toutes les îles qui en dépendent. Cette malheureuse ville était en proie à l’anarchie et à la guerre civile. Les Français y ont été reçus aux acclamation de tout le peuple, et chacun, depuis l’instant qu’ils sont entrés, tient sa personne et sa propriété pour sûres. » (1565, CGNB). Sur les relations et la guerre entre la France et Venise voir les lettres n°40, 45, 76, 84, 89, 90, 93 et 99.
[12] Après le Traité de Tolentino du 1er ventôse an V [19 février 1797], la France peut rester en garnison à Ancône. Voir la lettre n°63. Le 4 germinal an V [24 mars 1797], Bonaparte indique au Directoire que c’est sous l’autorité papale que le peuple d’Ancône ne veut pas retourner : « Les villes d’Ancône et du duché d’Urbino, de la provience de Macerata m’accablent de pétitions pour me demander à ne pas retourner sous l’autorité papale. La révolution gagne véritablement toutes les têtes en Italie ; mais il faudrait encore bien du temps pour que les peuples de ces pays pussent devenir guerriers et offrir un obstacle sérieux. » (1472, CGNB).
[13] Le pouvoir pontifical.
[14] Bonaparte écrit au Directoire le 19 floréal an V [8 mai 1797] : « J’ai fait occuper par les divisions des généraux Victor et Baraguay d’Hilliers toutes les extrémités des lagunes. Je ne suis éloignée actuellement que d’une petite lieue de Venise et je fais les préparatifs pour pouvoir y entrer en force, si les choses ne s’arrangent pas. J’ai chassé de la Terre ferme tous les Vénitiens, et nous en sommes en ce moment exclusivement les maîtres. Le peuple montre une grande joie d’être délivré de l’aristocratie vénitienne. Il n’existe plus de lion de Saint-Marc. […] Les inquisiteurs sont arrêtés ; le commandant du fort du Lido, qui a tué Laugier est arrêté ; tout le corps du gouvernement a été destitué par le Grand conseil, et celui-ci lui-même a déclarait qu’il allait abdiquer sa souveraineté et établir la forme de gouvernement qui me paraitrait le plus convenable. Je compte, d’après cela, y faire établir une démocratie, et même faire entre dans Venise 3 ou 4 000 hommes de troupes. […] Depuis que j’ai appris le passage du Rhin par Hoche et Moreau, je regrette bien qu’il n’ait eu lieu quinze jours plus tôt, ou que du moins Moreau n’ait pas dit qu’il était dans le cas de l’effectuer. » (1538, CGNB).
Relations entre les documents
Collection 1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts Prairial an IV - vendémiaire an VI |
132. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Campagne militaire (Italie) comme ce document |