1
50
137
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
23 vendémiaire an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 23 vendémiaire de l'an VI</div>
<div style="text-align: justify;">Monge membre de la Commission des sciences et arts en Italie au ministre des relations extérieures</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je m'empresse de vous faire parvenir le catalogue des cinq cents volumes que nous avons choisis dans la Bibliothèque de Venise conformément au traité passé à Milan avec le général en chef.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Dans les différentes bibliothèques du ci-devant état vénitien, nous n'avons trouvé que 241 manuscrits, tant grecs que latins, qui fussent dignes de la Bibliothèque nationale. Mais ces manuscrits sont extrêmement recommandables par leur antiquité, par leur beauté et par leur conservation.</div>
<div style="text-align: justify;">Pour compléter les cinq cents volumes, nous avons choisi des éditions du XVe siècle, parmi lesquels on trouve au moins 59 éditions premières. Le nombre de ces volumes s'élève à 120. Nous avons aussi fait choix de 59 éditions du célèbre imprimeur Aldus,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> parmi lesquelles il s'en trouve 6 qui sont premières. Par rapport à ces deux derniers articles, pour ne pas faire doubles emplois, nous avons eu soin de ne comprendre que des éditions différentes de toutes celles que nous avions déjà pu comprendre dans d'autres envois.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons choisi pour l'Institut de musique, cinquante volumes de musique imprimés dans les XVe et XVIe siècles et dont quelques uns sont aussi des éditions premières. Enfin, comme après tous ces différents choix, il manquait encore trente volumes pour compléter le nombre de cinq cents dus par le gouvernement de Venise, nous avons pris, pour en tenir lieu, le fameux camée grec antique de <em>Jupiter Aegiochus.</em><a name="ftn" href="#_ftn4"><em>[4]</em></a></div>
<div style="text-align: justify;">Tous ces livres sont encaissés, emballés, de manière à supporter sans crainte d'avance le trajet par mer, et remis entre les mains de l'ordonnateur de la marine française à Venise, <a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> qui est chargé de les expédier, avec les autres objets de sciences et d'arts, par la première frégate qui fera voile pour les ports de France. Le camée de <em>Jupiter Aegiochus</em> ne pouvait pas être emballé avec sécurité et j'en suis resté dépositaire. Je le conserve avec soin et je le porterai avec moi-même à Paris, où je le remettrai entre vos mains, avec la prière de le faire parvenir au Cabinet des antiques de la Bibliothèque nationale.</div>
<div style="text-align: justify;">La Commission, citoyen ministre, vient de terminer les opérations dont elle était chargée en Italie. Deux de ses membres, les citoyens Moitte et Thouin, se sont détachés pour accompagner le convoi de Rome depuis Livourne jusqu'à Marseille d'où ils ont pu correspondre avec nous.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Les citoyens Berthélemy et Tinet<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> sont partis depuis près d'un mois de Venise pour Paris. Des 6 membres dont elle était composée, il ne reste plus en Italie que Berthollet et moi, chargés de quelques missions passagères.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Du moment que ces missions seront remplies, nous rentrerons de même en France; Nous ne le ferons cependant qu'avec l'agrément du général en chef.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Salut et respect. Monge.</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD (1754-1838).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Traité de Milan du 27 floréal an V [16 mai 1797] entre la France et Venise. L’article 3 stipule que Venise doit remettre 20 tableaux et 500 manuscrits.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Aldo MANUZIO (1449-1515) imprimeur libraire de Venise.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Camée représentant un buste de Jupiter, provenant de la bibliothèque Saint-Marc à Venise.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> ROUBAUD ? ( ?- ?).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810), le sculpteur et André THOUIN (1747-1824) le naturaliste. Les objets saisies à Rome sont tous rassemblés à Livourne. Le 9 août 1797, Belleville consul à Livourne parvient à les faire embarquer. Ils arrivent le 15 août 1797 à Marseille.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Les deux peintres Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) et Jacques-Pierre TINET (1753-1803).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822). Voir les lettres n°126 et 138.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821). Il écrit au Directoire le 27 fructidor an V [13 septembre 1797] de Passeriano : « Les commissaires du gouvernement pour la recherche [des objets] des sciences et des arts en Italie ont fini leur mission. Je retiens auprès de moi les citoyens Monge et Berthollet. […] Ces hommes distingués par leurs talents ont servi la République avec un zèle, une activité, une modestie et un désintéressement sans égal ; uniquement occupés de l’objet de leur mission ils se sont acquis l’estime de l’armée d’Italie ; ils ont donné à l’Italie, dans la mission délicate qu’ils étaient chargés de remplir, l’exemple des vertus qui accompagnent toujours le talent distingué. […] » (<a href="https://www.napoleonica.org/fr/collections/correspondance/CG1-2015.md" target="_blank" rel="noopener">2015, <em>CGNB</em></a>) Bonaparte montre la bonne intégration d’une commission des sciences et des arts au sein d’une campagne militaire comme cela est tenté à nouveau lors de l’expédition d’Égypte. </p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Talleyrand-Périgord, Charles-Maurice de (1754-1838).</p>
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Title
A name given to the resource
140. Monge au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-10-14
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Description
An account of the resource
Transcription établie par René Taton.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
23 vendémiaire an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 23 vendémiaire de l'an VI de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Monge membre de la Commission des sciences et arts en Italie</div>
<div style="text-align: justify;">Au ministre des relations extérieures</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">La Commission des sciences et arts, à son départ de Rome,<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> ne vous adressa pas le catalogue des cinq cents manuscrits qu'elle avait choisis dans la Bibliothèque du Vatican,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> parce qu'elle avait besoin de ce catalogue pour faire son travail à la Bibliothèque de Venise.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Ses opérations dans cette ville sont terminées, et elle s'empresse de vous le faire parvenir ci-joint.</div>
<div style="text-align: justify;">Ce catalogue aurait pu être fait d'une manière plus simple ; mais les agents de la Bibliothèque du Vatican ayant désiré que dans cette pièce se trouvassent les vestiges de toutes les opérations que nous avions faites, nous n'avons pas crû devoir les contrarier sur un objet qui n'était d'aucune importance ; et il en est résulté que ce catalogue a une forme que nous devons expliquer.</div>
<div style="text-align: justify;">Après avoir fait un choix indéfini dans toute la Bibliothèque du Vatican, nous avons réduit par exclusion le nombre des manuscrits choisis.</div>
<div style="text-align: justify;">Ce nombre ne s'élevait déjà plus qu'à cinq cent un, conformément à la liste ci-jointe, lorsque les agents de la Bibliothèque nous firent observer que, pour économiser les frais de reliure, on avait souvent réuni en un même volume des manuscrits de même format, mais qui, n'étant pas dépendants les uns des autres, ne pouvaient pas être regardés comme ne formant qu'un seul manuscrit ; et ils nous remirent une réclamation écrite par laquelle ils demandèrent que les volumes fussent examinés de nouveau, et qu'il fut jugé pour combien de manuscrits chacun d'eux devait être compté.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous ne crûmes pas qu'il fut de la dignité de la République française d'abuser envers la Bibliothèque du Vatican de l'économie de son administration intérieure, et nous posâmes en principe<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> que quand il serait évident que plusieurs manuscrits, absolument indépendants, auraient été réunis en un seul volume pour diminuer les frais de reliure, ces manuscrits seraient comptés pour plusieurs, mais aussi que quand un volume serait entièrement écrit de la même main, quel que fût d'ailleurs le nombre de manuscrits indépendants dont il pouvait être composé, il serait sans difficulté compté pour un seul manuscrit.</div>
<div style="text-align: justify;">Cette base ayant été acceptée de part et d'autre, nous fîmes un nouvel examen des cinq cent un volumes, et nous trouvâmes que parmi eux il y en avait trente-trois qui pouvaient être regardés comme composés de deux manuscrits chacun, et quatre composés de trois. La liste en est à l'avant-dernière page du catalogue ci-joint.</div>
<div style="text-align: justify;">Par là, le nombre des manuscrits choisis s'élevait donc à 542, et il fallait encore en exclure 42, ce que nous avons fait conformément à la liste contenue dans la dernière feuille.</div>
<div style="text-align: justify;">Dans cette dernière liste des 42, il s'est glissé des fautes de copie sur quatre numéros, dont nous ne nous sommes aperçus qu'à Venise, et que nous ne sommes plus à portée de corriger, n'ayant plus les manuscrits sous les yeux. Nous avons écrit sur cet objet à Rome ; on nous a promis de nous envoyer un catalogue plus complet des 500. Dès qu'on nous l'aura fait parvenir, nous nous empresserons de vous l'adresser; mais si quelque obstacle s'opposait à cet envoi, les administrateurs de la Bibliothèque nationale<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> pourront facilement corriger cette erreur en recevant et vérifiant l'envoi de Rome.</div>
<div style="text-align: justify;">Le Directoire, citoyen ministre, avait fait donner l'ordre à la Commission de comprendre dans le nombre des 500 manuscrits la célèbre <em>Anthologie grecque </em>de Agathius. Cet ouvrage, écrit d'une seule main, et qui contenait la collection d'épigrammes grecques et un Anacréon, avait été séparé en deux volumes, dont l'un contenait les épigrammes et l'autre l'Anacréon.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il avait été emmené à Terracine avec d'autres effets précieux, lors de l'invasion de notre armée dans la Romagne et dans l'Ombrie. Nous l'avons réclamé ; ces deux volumes nous ont été remis ; ils sont comptés pour un seul manuscrit, sous le n° 23 des grecs de la Bibliothèque palatine. Ainsi les ordres du Directoire ont été exécutés.</div>
<div style="text-align: justify;">Je vous prie, citoyen ministre, de vouloir bien faire passer aux administrateurs de la Bibliothèque nationale la liste ci-jointe, et la copie de la présente lettre qui peut leur être nécessaire.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD (1754-1838).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Le 26 messidor an V [14 juillet 1797].</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Comme le stipule le traité de Tolentino avec le pape signé le 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797]. Sur le choix des cinq cents manuscrits et l’élaboration du catalogue des manuscrits du Vatican, voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 110, 111, 113, 114, 120 et 140.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir les lettres n°113, 114, 120 et 140.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Sur les critères de saisie établis par les commissaires, voir les lettres n°22, 26, 79, 113, 114, 120 et 140.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Louis-Mathieu LANGLÈS (1763-1824) conservateur-administrateur pour les manuscrits en langues orientales de 1795 à 1824 et Gabriel de LA PORTE DU THEIL (1742-1815) pour les manuscrits en lanques grecque et latine de 1795 à 1815.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> AGATHIAS (VI<sup>e</sup> siècle) historien et poète auteur d’un recueil d’épigrammes de divers auteurs qui constitue une partie de l’ « Anthologie palatine » ; ANACRÉON (560 - 475 av. J.-C.) auteur de seize épigrammes conservées dans l’ <em>Anthologie grecque</em>. Voir les lettres n°79, 100 et 139.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
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<p>Talleyrand-Périgord, Charles-Maurice de (1754-1838).</p>
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Title
A name given to the resource
139. Monge au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-10-14
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An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
Transcription établie par René Taton.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
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Commission des sciences et des arts (Italie)
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
23 vendémiaire an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 23 vendémiaire de l'an VI<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Je suis allé ces jours derniers à Venise, ma chère amie, pour chercher mon petit équipage que j'y avais laissé afin d'être à portée de partir pour Paris aussitôt que le général en chef le trouvera convenable ; mais principalement pour y prendre une lettre de change que je t'aurais adressée. Mais Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> m'a assuré que cela était extrêmement difficile d'après le grand nombre de celles qu'on y a déjà pris pour envoyer de l'argent en France. J'y ai donc renoncé, n'ayant pas le temps de faire dans cette ville un long séjour, et craignant par mon absence de manquer l'occasion de partir pour Paris. Me voilà donc de retour, et rien encore ne se dispose pour mon départ prochain. Il faut prendre patience, ma chère amie, et finir bien ce qui a été bien commencé ! Je vous engage tous à finir de même ce que vous avez commencé. J'aurais eu bien du plaisir à être aussi de la fête, je ne perds pas encore l'espoir d'en jouir ; mais tout cela est soumis à des conférences qui se rompent et qui se renouent tour à tour ; et le plus habile ne peut rien prévoir avec certitude.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu ma chère amie, mille compliments à Eschassériaux, mille caresses à sa future,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> mille amitiés à mon frère, à sa femme,<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> à Fillette et à son mari.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Donnez une chiquenaude toute petite sur le nez de Paméla<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> ; pense quelquefois à moi et ne m'oublie pas auprès de la citoyenne Berthollet.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Tu auras certainement vu notre collègue Berthélemy ; si tu le revois, fais-lui mes compliments.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Berthollet est chargé d'une besogne politique à Venise ; mais celle-là ne l'occupera que deux ou trois jours. Il en a une autre qui n'est pas encore terminée.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Il voudrait bien s'en revenir avec moi ; mais nous ne savons pas si nous retournerons ensemble.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Tu as dû voir Moineau.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> [Monge]</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Monge aimerait pouvoir assister au mariage de sa fille Louise MONGE (1779-1874) avec Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824). Mais il doit attendre la signature du traité de paix avec l’Autriche. Le 27 vendémiaire an VI [18 octobre 1797], une heure après la signature du traité de paix de Campo-Formio, Monge et Berthier se mettent en route afin de le porter au Directoire. Ils arrivent à Paris le 5 brumaire [26 octobre], Louise et Eschassériaux se marient le 11 brumaire an VI [1<sup>er</sup> novembre 1797]. Sur le mariage de Louise Monge et Joseph Eschassériaux voir les lettres n°27, 113, 118, 125, 126, 127, 137 et 138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Louise Monge.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Louis MONGE (1748-1827) et Marie-Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Barthélémy BAUR (1752-1823) et Anne Françoise HUART (1767-1852) sœur de Catherine Huart.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Marie-Élisabeth Christine LEROY appelée Paméla (1783-1856).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Marie-Marguerite BAUR (17 ? -18 ?).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Jean-Simon BERTHÉLÉMY(1743-1811) est parti directement pour Paris. Voir la lettre n°132</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Bonaparte écrit à Barras le 3<sup>ème</sup> jour complémentaire an V [19 septembre 1797] de Passeriano : « Berthollet et plusieurs officiers compulsent les archives de Venise ; ils en enverront directement au Directoire les plus essentielles. Je ne crois pas que ce soit aussi conséquent qu’on le dit. » (2040, <em>CGNB</em>) Voir la lettre n°126.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Berthollet ne rentre qu’à la fin de l’année 1797. Il écrit à sa femme le 23 brumaire an VI [13 novembre 1797] pour lui annoncer son retour en France. « Il vient de Venise et compte revenir sans interruption à Paris où il se réjouit de revoir ses amis et de rentrer travailler. La résidence d’Aulnay ne lui plait plus, il désire la louer. Il évoque les dispositions à prendre pour certaines rentes et en laisse entièrement le soin à sa femme. Il doit repartir de Milan le 26 [brumaire] et ne pense s’arrêter qu’un jour à Turin. Il espère arriver à Paris le 12 frimaire [an VI] [2 décembre 1797]. » Résumé in SADOUN-GOUPIL M. (1977), p. 320. Il s’agit de la seule lettre qui a été conservée de sa correspondance au cours de la commission des sciences et des arts en Italie. Voir la lettre n°21.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> MOINEAU ( ?- ?) domestique attaché aux Monge ainsi que sa femme Rose.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
138. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-10-14
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.134
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 200 x 144 mm
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Subject
The topic of the resource
Vie familiale
Vie familiale
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/3f7812b3da467037e0b54c13904282cd.JPG
ebbe51e792f0126a32c0c916a52dcee9
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Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/98bce2fd946cc6f5324841997e2c6afc.JPG
828fea03231450765a881f7ef771669d
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Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
17 vendémiaire an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 17 vendémiaire de l'an VI de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je te fais mon compliment, ma chère Louise, et du choix que tu as fait d'un honnête homme<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ; et du bonheur que tu as eu de lui plaire. J'userai pour la dernière fois du droit que j'ai encore de te donner quelques conseils pour te représenter qu'une femme n'a pas d'autre moyen d'être heureuse en ménage, que de s'occuper uniquement du bonheur de son mari. Cette tâche ne sera pas bien difficile pour toi, ma chère amie, avec un mari dont les qualités de cœur sont charmantes, et dont les qualités de l'esprit ont de quoi te rendre fière. Rien de ce qui peut intéresser son honneur et sa gloire ne doit t'être indifférent. Le citoyen Eschassériaux s'est acquis une grande réputation ; le bon parti qu'il a toujours pris dans toutes les circonstances où tant d'autres se sont trompés, lui fait le plus grand honneur auprès des patriotes de tous les pays ; il est connu au dehors de la République comme au dedans.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Il faut qu'il soit heureux des vertus domestiques de sa femme ; il faut qu'il en soit fier à son tour. Tes charmantes qualités, ma chère amie, te rendront tout cela facile, mais songe que ce seront principalement celles du cœur, parce que ce seront celles dont il aura le plus grand besoin.</div>
<div style="text-align: justify;">Fais-lui mes compliments ; je ne lui écris pas, peut-être pour la même raison qui l'a rendu paresseux à prendre la plume.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Mais exprime-lui combien je suis content des nœuds qui vont m'unir à un homme également distingué par ses vertus, ses talents et son patriotisme. J'espère qu'un jour nous ne serons pas gênés l'un vis-à-vis de l'autre et que nous nous passerons de truchement. Au reste, ma chère amie, il ne pouvait pas en choisir auprès de moi un qui me fut plus agréable, et j'espère que ma correspondance ne prendra pas de défaveur auprès de lui en passant par tes mains.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu ne doutes pas, ma bonne Louise, des vœux que je fais pour ton bonheur, et je suis bien persuadé que tu le mériteras.</div>
<div style="text-align: justify;">Embrasse bien ta mère pour moi ; et n'oublie pas Paméla. <a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Monge<br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824).</p>
</div>
<div>
<p class="footnotetext"><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Monge salue son engagement ininterrompu dans l’action révolutionnaire. Voir lettres n°27, 110 et 118. Eschassériaux a voté la mort du roi et entre au Comité de Salut Public après la chute de Robespierre du 31 juillet au 4 novembre 1794. Il y encore actif comme Monge au sein d’un Comité, celui du commerce et de l’approvisionnement. Sur le jugement de Monge au sujet d’Eschassériaux voir aussi les lettres n°113, 125, 126, 127 et 138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Voir la lettre n°136 et celle de Catherine du 30 fructidor an V [16 septembre 1797] en note.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Catherine HUART (1747-1846) et sa nièce Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Monge, Louise (1779-1874)</p>
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Title
A name given to the resource
137. Monge à sa fille Louise
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-10-08
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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IX GM 1.133
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 210 x 170 mm
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Subject
The topic of the resource
Vie familiale
Vie familiale
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/23b08828cbead44d6a6f3727aa88c461.JPG
9336e150116203af28c27adde1705f24
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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957407b371250a47b99eaf9250e0d7e9
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/c365ccacc05156b8a10c9d100f362b71.JPG
f3c9075f0b9123e3b9485c354ab73c73
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
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Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
17 vendémiaire de an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 17 vendémiaire de l'an VI de la République<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Je ne reçois que dans ce moment, ma chère amie, ta lettre du 30 fructidor par laquelle tu demandais mon consentement au mariage de Louise.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Je m'empresse de te le faire parvenir. Je profiterai d'un courrier extraordinaire que le général en chef<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> doit faire partir dans quelques heures pour porter à Paris le résultat de la conférence qu'il a eue hier avec les Autrichiens et dans laquelle il leur a proposé son ultimatum. J'ai tout lieu de croire que ses propositions seront acceptées.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes ici tout fort neufs en style de notaire, et vraisemblablement le consentement n'est pas rédigé comme on l'aurait fait en France ; mais je pense aussi qu'en pareille circonstance on est peu rigoureux sur les formes. J'y ai fait ajouter procuration pour passer tous les actes nécessaires; si j'avais été sûr que mon frère dût se trouver à Paris,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> j'aurais mis son nom que j'ai laissé en blanc pour que tu puisses le remplir toi-même.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu feras, ma chère amie, mille compliments à Eschassériaux<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ; tu lui témoigneras tout le regret que j'ai de ne pas être à Paris dans ce moment-ci. Il aurait été doux pour moi de lui donner moi-même sa femme qui, je l'espère, le rendra heureux ; mais sur le point de terminer ici notre mission, il faut la terminer bien. Cependant je ne désespère pas encore de me trouver à la cérémonie, et il pourrait se faire que le général en chef me donnât une mission à Paris.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Si cela arrive, je t'assure que je ne dormirai pas en route.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu ma chère amie. Lorsque la chose sera terminée, tu seras bien heureuse, tu auras deux gendres dont les qualités de cœur sont charmantes et qui sont tous deux recommandables pour leur zèle pour la liberté et la gloire de leur pays.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Ne m'oublie pas auprès de mon frère, de sa femme, de ta sœur et de son mari.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis fâché de n'être pas à Venise dans ce moment ; j'y ai dans le tiroir de Berthollet ce que j'ai économisé sur mes appointements et j'aurais pu t'envoyer une lettre de change qui t'aurait mis à l'aise pour les dépenses nécessaires en pareil cas. Si par hasard je ne pouvais aller à Paris, je t'enverrais un effet; et en tout cas tu peux compter sur environ mille écus ; ainsi tu pourrais emprunter cette somme et je te porterai incessamment, ou je t'enverrai de quoi la rembourser.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, je vais écrire à Louise et fermer mon paquet, crainte de laisser échapper le départ du courrier.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Louise MONGE, (1779-1874). Catherine écrit de Paris le 30 fructidor an V [16 septembre 1797] : « Hier mon cher ami le C[itoyen] a dit à Louise qu’il fallait t’écrire, (puisque par les 4 lettres que j’ai reçues de toi en deux jours, tu m’annonçais que ton retour était incertain), sans pour cela t’engager à revenir. Cependant je suis persuadée que vous savez à présent la nouvelle des événements du 18. Cela vous déterminerait à venir nous rejoindre, il n’y a plus de danger à présent à être ici, et républicain. Je ne vois pas ce que vous feriez en Italie, il y a assez longtemps que vous y êtes. Votre mission est finie, vous n’en avez pas d’autre, ainsi revenez bien vite. C’est une plaisante chose que nos amours, il dit qu’il ne m’en parlera pas. Il a engagé L[ouise] à me dire qu’il était bon garçon mais qu’il n’aimait pas à parler de cela, qu’il fallait me dire de t’écrire pour avoir ton consentement. Il n’a pas même le projet de t’écrire. Nous avons été toute la matinée ensemble, il ne m’a pas dit un mot. Je dois le revoir ce soir, je lui en parlerai puisqu’il faut faire le contraire de ce qui se fait en pareille circonstance. Envoie-moi un consentement en bonne forme, où il sera stipulé que c’est avec l[e] C[itoyen] Eschassériaux aîné, député au conseil des Cinq Cents par le département de la Charente Inférieure. Je ne sais comment m’y prendre pour lui parler affaire d’intérêts. C’est un singulier personnage. » Au sujet de la demande en mariage de Louise par Eschassériaux voir les lettres n°27, 113, 118, 125, 126, 127, 137 et 138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Louis MONGE (1748-1827). Il remplace Monge non seulement dans sa place d’examinateur de la Marine mais aussi dans celle de chef de famille.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Monge regrette de ne pas pouvoir assister au mariage de sa fille Louise avec le député du Conseil des Cinq-Cents. Mais, une fois le traité de paix de Campo-Formio signé, Monge et Berthier se mettent en route le 18 octobre 1797 afin de le porter au Directoire. Ils arrivent à Paris le 26 octobre, Louise et Eschassériaux se marient le 1<sup>er</sup> novembre. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) le mari de leur fille Émilie MONGE (1778-1867) et Joseph ESCHASSÉRIAUX. Marey est retiré de l’action politique depuis 1793 alors qu’Eschassériaux est toujours actif au Conseil des Cinq-Cents.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
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Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
136. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-10-08
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
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Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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A language of the resource
Français
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<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
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Source
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IX GM 1.132
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
<p>1 double folio ; 210 x 173 mm </p>
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Subject
The topic of the resource
Vie familiale
Vie familiale
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/6ee204c4fbdb3725c72f3a4d78d01ead.JPG
af31dffc2016136f381dea8a0e0f5de5
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
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135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
7 vendémiaire an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Idria (Italie)
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 7 vendémiaire de l'an 6 de la République française</div>
<div style="text-align: justify;">[le 22 à Venise par un courrier au ministre Lallement]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Me voilà encore ici, ma chère amie, attendant toujours que le général en chef m'envoie faire une tournée à Idria<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> qui a dû être retardée parce que les pluies continuelles qui ont eu lieu depuis une dizaine de jours ont rempli les torrents qui descendent des montagnes et rendu les routes difficiles.</div>
<div style="text-align: justify;">J'ai coutume de porter dans ma poche ta dernière lettre jusqu'à ce qu'elle soit remplacée par la suivante ; celle qui y est actuellement, en date du 2 fructidor commence à devenir fatiguée et à s'user. Je suppose que tu auras été faire une visite à notre belle-sœur, qu'elle t'aura engagée à prolonger ton séjour, et que cela t'aura fait manquer plusieurs courriers, et aura été la cause du retard de ta correspondance ; je prends donc patience.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">L'Empereur<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> a envoyé encore à Udine un nouveau ministre (Cobenzl).<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Les conférences ont repris hier. Il se trouve que, le général Clarke ayant été révoqué, le général en chef est dans ce moment seul contre quatre ; mais il est bien en état de leur tenir tête. Il est probable que les événements du 18 fructidor et des jours suivants auront rendu la cour de Vienne moins exigeante et plus raisonnable.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Au reste je ne te peux rien dire des résultats, car il n'en est pas plus question ici que si cela se passait à Paris, et peut-être dans cette dernière hypothèse en saurions-nous quelque chose ?</div>
<div style="text-align: justify;">Berthollet est toujours à Venise fort occupé. D'après les dernières nouvelles que j'en ai reçues, il se portait bien.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu vois donc, ma chère amie, que je ne puis plus faire aucun calcul sur mon retour à Paris. Il y a un mois je croyais aller incessamment à Idria où je resterais une huitaine de jours<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> ; je pensais en revenir avec les caisses de minéraux que j'y aurais achetés, que je les conduirais jusqu'à Venise où je les remettrais entre les mains du général de la flotte française, et qu'après cela je serais libre de me mettre en route pour Paris. Il est probable que je ne pourrai rien présumer qu'après la décision de la paix ou de la guerre. Si nous avons la paix, il est impossible que je fasse ici encore un long séjour.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Pour cette raison principalement, ma chère amie, je fais pour elle des vœux bien ardents ; mais l'homme propose etc. Continue toujours à m'écrire à Venise ; Berthollet a la complaisance de me faire passer les lettres très régulièrement. Cela ne fait qu'un jour ou deux de retard, et cela est moins sujet à égarer les lettres.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu ne me parles plus de la citoyenne Oudot<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> ; son parent, le jeune Pével est toujours ici le secrétaire des plénipotentiaires. Voilà déjà un mois que nous sommes ensemble. Il se porte bien.</div>
<div style="text-align: justify;">Mille compliments aux deux ménages de nos frère et sœur<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> ; mes respects à la citoyenne Berthollet; rappelle-moi au souvenir de Barruel<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a>, Naigeon<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a>, et de tous nos amis ; embrasse pour moi Louise et Paméla,<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> et compte sur les tendres sentiments de ton bon ami.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge.<br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821). Voir les lettres n°131 et 132.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Marie-Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827) femme de Louis MONGE (1748-1827) frère de Gaspard MONGE. Le couple semble habiter à l’extérieur de Paris, à la campagne chez la mère de Marie-Adélaïde. Catherine écrit de Paris le 23 thermidor an V [10 août 1797] « Ton frère et ta sœur sont toujours avec nous, ils partent après-demain, et j’irai peut-être passer deux ou trois jours chez eux la décade prochaine. . Mais j’ai de la peine à quitter la maison, cela retarde la réception de tes lettres. » Le frère et la belle sœur de Monge sont avec Catherine du 22 au 25 Thermidor an VI [9 au 12 août 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> François II (1768-1835).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Depuis le 7 vendémiaire an VI [26 septembre 1797] Bonaparte entame des pourparlers de paix avec Johann Ludwig COBENZL (1753-1809) ambassadeur d’Autriche.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Sur la montée des Royalistes et la réponse du Directoire avec le coup d’état du 18 fructidor , voir les lettres n°89, 90, 116, 118, 119, 131 et 132.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Monge informe Catherine deux semaines plus tôt qu’il est chargé d’une mission aux mines de mercure d’Idria dans sa lettre du 26 fructidor an V [12 septembre 1797]. Lettre n°131. Bonaparte a dû lui en parler dès son arrivée à Passeriano à la fin août 1797. Voir la lettre n°168.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Monge part à Paris une heure après la signature du Traité de Campo Formio le 26 vendémiaire an V [17 octobre 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> ? PÉVEL ( ? - ? ) membre de la famille de la femme du député de la Côte-d’Or Charles-François OUDOT (1755-1841). Catherine le décrit dans sa lettre du 27 thermidor an IV [14 août 1796]. « Le parent de la C[itoyenne] Oudot est fort joli cavalier. Voilà deux fois qu’ils font de la musique chez B[erthollet] et ils ont dansé chez Florent Guyot, ce jeune homme part pour la Suède. » </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852) sœur de Catherine Huart et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) ; Louis MONGE (1748-1827) et sa femme Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS </em>(1755-1827).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Étienne-Marie BARRUEL (1749-1818), instituteur de physique à l’École polytechnique.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Jean-Claude NAIGEON (1753-1832).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla.</p>
</div>
</div>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
135. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-09-28
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
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Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.135
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
2 p. ; 232 x 178 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
5e jour complémentaire an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Au Quartier général de Passeriano, le 5e complémentaire de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;">Monge, membre de la Commission des sciences et arts au Citoyen Duboy [de] Laverne, directeur de l'Imprimerie nationale</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je reçois seulement aujourd'hui, citoyen,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> votre lettre du 29 messidor, et celle du citoyen Langlès<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> relatives à la collection des matrices des caractères exotiques de la Propagande.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le ministre des relations extérieures vous aura instruit dans le temps que ces matrices exécutées avec le plus grand soin, et bien encaissées, étaient parties de Rome pour Livourne. Elles sont comprises dans le convoi général de Rome qui est arrivé à Marseille, et qui est actuellement en route de ce dernier port pour Paris.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Les matrices n'ont pas été justifiées; elles ont été frappées profondément; et comme il manquait quelques poinçons, ou perdus ou déformés, à la place des matrices non frappées on a mis les caractères d'imprimerie correspondants, d'après lesquels les graveurs pourront facilement faire les poinçons eux-mêmes; au reste, le nombre de ces lacunes est très petit.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons écrit à Bodoni pour le prier d'indiquer le prix qu'il exigerait de la collection de ses matrices exotiques; il nous répondit à Rome qu'il avait vendu les matrices à l'Espagne, et il nous envoya un exemplaire de ses alphabets tirés sur beau papier.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Nous avons envoyé cet exemplaire à la Bibliothèque nationale ; on le trouvera dans une des caisses de Rome. Nous lui avons répondu que nous le prions d'indiquer la somme nécessaire pour faire frapper de nouvelles matrices. En passant à Parme, à notre retour de Rome pour Venise, nous avons été chez lui, nous ne l'avons pas trouvé, et nous lui avons laissé la même prière sur son bureau, en l'engageant à nous répondre à Venise. Ces dernières demandes n'ont rien produit; il ne nous a pas répondu. Ainsi vous ne devez pas compter sur cet objet.</div>
<div style="text-align: justify;">On nous avait dit que les religieux arméniens établis dans une des îles auprès de Venise avaient une imprimerie célèbre.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Nous nous y sommes transportés. Ces religieux nous ont reçus avec la plus grande confiance ; ils nous ont fait voir leurs caractères arméniens ; ils nous ont prouvé qu'ils n'étaient pas aussi beaux que ceux de la Propagande ; en conséquence, nous n'avons pas trouvé convenable de faire la dépense de l'acquisition de leurs matrices.</div>
<div style="text-align: justify;">Quant aux demandes contenues dans la lettre du citoyen Langlès, je fais passer cette lettre ainsi que celle du ministre de la justice<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> à notre ambassadeur à Rome,<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> avec prière de faire tout son possible pour en remplir l'objet ; je ne doute pas que vous ne soyez l'un et l'autre pleinement satisfaits.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis bien fâché que notre éloignement de Rome et le retard que le paquet du ministre a éprouvé, ne mettent hors d'état de concourir par moi-même à remplir les vues de deux citoyens aussi zélés pour la gloire de notre pays.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et fraternité.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Philippe Daniel DUBOY-LAVERNE (1755-1802).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Louis-Mathieu LANGLES (1763-1824) conservateur du département des manuscrits orientaux à la Bibliothèque nationale.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Voir lettre n°133.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Charles DELACROIX (1741-1805) ministre jusqu’au remaniement ministériel du 16 juillet 1797. Voir lettres n°86, 88 et 114.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Giambattista BODONI, (1740-1843) imprimeur, graveur et typographe. Après avoir été le directeur de l’imprimerie du Duc de Parme il s’installe à son compte. Le diplomate José-Nicolas de AZARA (1730-1804) devient son conseiller et son mécène et lui permet de devenir l’imprimeur de la cours d’Espagne. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Ordre religieux établi en Morée, les Mékhitaristes s’exilent à la suite de la conquête turque et s’établissent à Venise où, en 1717, la République sérénissime leur offre résidence sur l’île de San Lazzaro.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Philippe-Antoine MERLIN DE DOUAI (1754-1838) il est ministre jusqu’au 24 septembre. Voir lettre n°133.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> François CACAULT (1743-1805).</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Duboy-Laverne, Philippe Daniel (1755-1802).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
134. Monge au Citoyen Duboy [de] Laverne, directeur de l'Imprimerie nationale
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-09-21
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.129
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 248 x 178 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
5e jour complémentaire an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">[Bureau de l’Imprimerie</div>
<div style="text-align: justify;">n°25</div>
<div style="text-align: justify;">Liberté Égalité]<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]<br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 5e complémentaire an 5 de la République</div>
<div style="text-align: justify;">Monge, membre de la Commission des sciences et arts au ministre de la justice</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je reçois seulement aujourd'hui la lettre que vous m'aviez adressée à Rome en date du 29 messidor, et qui en contenait deux autres, l'une du directeur de l'Imprimerie nationale,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> la seconde du conservateur de la Bibliothèque.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Avant que de partir de Rome, nous avions déjà rempli quelques-unes des vues que ces lettres indiquent;<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> je viens d'adresser à notre ambassadeur<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> les mêmes lettres avec prière de faire tous les efforts pour compléter le reste ; et je ne doute pas qu'il ne le fasse avec le plus grand zèle. J'en rends un compte plus détaillé dans les deux réponses ci-jointes que je vous prie de faire rendre à leurs adresses.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Monge semble vouloir fabriquer d’une manière artisanale un papier à en-tête.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Philippe-Antoine MERLIN DE DOUAI (1754-1838) il est ministre jusqu’au 24 septembre 1797.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Philippe Daniel DUBOY-LAVERNE (1755-1802).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Louis-Mathieu LANGLES (1763-1824) conservateur du département des manuscrits orientaux de la Bibliothèque nationale. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Voir les lettres n°86, 88 et 114.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> François CACAULT (1743-1805)</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Nous ne disposons que de la réponse adressée à Duboy-Laverne, directeur de l'Imprimerie nationale voir lettre n°134.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Merlin de Douai, Philippe-Antoine (1754-1838)
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
133. Monge au ministre de la justice
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-09-21
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.130
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 p. ; 234 x 176 mm
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
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135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
3eme jour complémentaire an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 3e [jour] complémentaire an 5<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Un courrier extraordinaire va partir, ma chère amie, et je griffonne promptement un mot de lettre pour toi ; j'espère que tu la recevras bientôt, et la fraîcheur des nouvelles compensera la brièveté de la lettre. Il y a trois jours que nous avons reçu les papiers de Paris jusqu'au 22.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Les mesures du gouvernement sont rigoureuses et de nature à inspirer confiance à ses amis, et à tous les égoïstes qui n'ont d'autre soin que d'examiner quel est le parti le plus fort pour s'y jeter. Les patriotes de Venise sont aux anges, et nos Français qui y sont partagent leur enthousiasme.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Il faut que le gouvernement continue à avoir de l'audace, et qu'il fortifie l'armée d'ltalie sur laquelle vont tomber toutes les forces de l'Autriche. Il nous faut une paix, non seulement honorable pour la France, mais encore utile à nos amis. Il faut que l'amitié de la République soit avantageuse à ceux qui l'obtiennent. Il faut enfin profiter de ce mouvement qui, si on le saisit, pourrait être le dernier et porter la grande nation au faîte de la gloire.</div>
<div style="text-align: justify;">J'ai vu que le Conseil des 500 m'avait compris dans la liste présentée aux Anciens pour le Directoire.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> C'est une chose flatteuse dans la circonstance, mais j'espère bien que la liste est trop belle pour qu'on soit obligé de penser à moi. Au reste, j'en serais bien fâché, et il vaudrait mieux me destiner à l'établissement de l'Instruction publique à laquelle j'ai longtemps pensé, que de me placer au timon des affaires pour lequel je suis moins propre que d'autres.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il y a longtemps que je n'ai écrit à Marey et à sa femme ; les courriers ne passent pas par Nuits<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> ; d'ailleurs je ne les vois pas pour leur recommander la lettre que je leur remettrais ; je te serai donc bien obligé si dans ta première, tu leur parles de moi.</div>
<div style="text-align: justify;">La citoyenne Bonaparte<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> est arrivée ici hier soir, après avoir passé par Venise où elle a reçu des fêtes très aimables, et où elle a eu occasion de juger du zèle de ses habitants pour la liberté. Il serait bien cruel d'abandonner ces bonnes gens, et peut-être très impolitique.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je n'ai pas encore été à Idria ; peut-être m'y rendrai-je bientôt; cela dépend des arrangements du général en chef.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons ici le général Desaix qui a commandé l'armée du Rhin au dernier passage, et qui a défendu Kehl.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Il est extrêmement modeste, et il plaît généralement ici à tout le monde. Bonaparte lui a fait présent hier d'un beau sabre, et il a paru très sensible à ce témoignage d'estime.</div>
<div style="text-align: justify;">J'embrasse bien tendrement Louise, Paméla,<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> le ménage de mon frère,<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> celui de ta sœur<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a>. Si la citoyenne Berthollet est à Paris,<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> présente lui mes hommages. Son mari<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> est à Venise et se porte bien. Nos collègues Berthélemy et Tinet<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> doivent être partis pour la France. Je ne les ai pas vus avant leur départ. Le premier doit aller rejoindre Moitte et Thouin qui accompagnent le convoi à Marseille<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> ; peut-être l'autre ira-t-il directement à Paris.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> Si Berthélemy y va, il ne manquera pas de t'aller voir. Fais-lui mille amitiés. C'est un homme extrêmement honnête, et bon patriote. Nous l'aimons tous et je crois qu'il nous rend la pareille.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, je t'embrasse bien tendrement.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> 22 fructidor an V [8 septembre 1797]. Coup d’état du 18 fructidor an V [4 septembre 1797]. Voir la lettre n°131.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Le 23 floréal an V [12 mai 1797], le peuple de Venise se révolte et le Sénat est renversé. Trois jours plus tard Bonaparte entre dans la ville. Le 27 floréal [16 mai 1797] un traité de paix entre la France et Venise est signé à Milan et une municipalité provisoire installée. Voir les lettres n°40. 45,76, 84, 90, 93, 96 et 99.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Monge l’apprend par les journaux. Catherine transmet à Monge les réactions d’Eschassériaux, son futur gendre, dans sa lettre du 30 fructidor an V [16 septembre 1797] : « Il t’aime beaucoup, il a été flatté de ce que tu as eu 179 voix pour être Directeur. Cela m’a fait aussi grand plaisir. Mais un bien plus grand de ce que tu n’en aies pas eu assez pour l’être. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Monge a déjà une expérience des hautes fonctions administratives, mais son expérience au ministère de la Marine d’août 1792 à avril 1793 a été difficile et son action ministérielle vivement critiquée aussi bien par ses contemporains que par les historiens. Voir TATON R. (1951), pp. 34-35 ; AUBRY P.-V. (1954), pp. 84-123 ; DE LAUNAY L. (1933), pp. 71-100. Lorsque Catherine trace le parcours de son mari depuis 1789 dans une lettre du 19 germinal an VI [8 avril 1798], elle ne manque pas de lui rappeler ce que son inexpérience dans les domaines de la politique et du pouvoir lui a coûté : « Te voilà donc ministre de la Marine malgré toi. J’ai été témoin de ton zèle et de la peine que ton inexpérience dans cette partie, te causait. Tu as eu le bonheur de sortir de là avec une réputation sans tache.» À l’automne 1796, même si Monge vibre avec Miot et Saliceti devant le spectacle des révolutions italiennes alors que sa mission à Rome est suspendue, il préfère rentrer à Florence avec Miot en laissant Salicetti s’embarquer pour la Corse et en exprimant la volonté de poursuivre sa mission sans changer la nature de son action en Italie. (Voir la lettre n°39.) Enfin, alors que Monge apprend qu’il a été élu directeur de l’École polytechnique, il se montre mécontent de devoir assumer des responsabilités administratives et cela même dans le domaine de l’instruction publique. Voir la lettre n°127. C’est pour cela que Monge peut étonner lorsqu’en mai 1798, il informe sa femme de son intention de siéger au Conseil des Anciens lorsqu’il sera rentré de l’expédition d’Égypte. Voir la lettre n°177.</p>
<p>L’expérience de Monge au ministère de la Marine n’a pas encore été l’objet spécifique d’une étude historique. Il semblerait qu’il ne faille pas seulement envisager le ministère comme un épisode de l’action révolutionnaire de Monge, mais comme un élément à inscrire dans une étude plus large de l’action de Monge à la Marine. Sur l’action de Monge à la Marine voir les lettres n°2, 118 et 127. Il faut mentionner les études de BOISTEL G., (2003), « Une loi de la marine discutée : la refonte des écoles de la Marine du 10 août 1791 dans la correspondance Gaspard Monge - Pierre Levêque », <em>Chronique d’histoire maritime</em>, n° 53, pp. 51-65 ; TAILLEMITE E. (2007), « Monge et la Marine » Bulletin de la SABIX, n°41 Un savant en son temps : Gaspard Monge (1746-1818), pp. 129-139.) Cette étude ne serait plus restreinte aux quelques mois du ministère mais elle s’étendrait de sa nomination comme examinateur de la Marine en octobre 1783 jusqu’à sa démission en 1799. (Voir les lettres n°2 et 204.) Elle ne serait pas restreinte à Paris, mais elle devrait prendre en compte les longues tournées d’examinateur (voir la lettre n°9) durant lesquelles Monge ne se départit pas de son regard scientifique, c’est à dire, de sa capacité à mettre en problème et en questions la réalité et le monde matériel. (Voir les lettres n°16 et 17). Ainsi elle ferait apparaître la nature scientifique et pédagogique de l’action de Monge dans le domaine de la Marine sans oublier d’envisager le <em>Traité élémentaire de statique à l’usage des élèves de la Marine </em>publié en 1788 comme une contribution au fondement de la mécanique et à la détermination de ses principes, donnant un exemple rigoureux de développement des liens entre domaines mathématiques. Monge est examinateur de la marine depuis presque dix ans lorsqu’il a été élu ministre, et il ne néglige pas l’expérience acquise dans ce domaine. Bien au contraire, c’est par le biais de la formation de ceux qui sont destinés au service public qu’il parvient à tisser des liens entre pratique scientifique et service public sans soumettre le premier au second. Lors de son ministère il élabore un texte dans lequel il cherche à montrer les enjeux des rapports entre sciences et arts et ceux d’une formation scientifique pour tous. En 1795, il l’utilise pour rédiger son « Programme » qui introduit ses leçons de Géométrie descriptive. (Voir la lettre n°3). L’engagement pédagogique est un caractère décisif de la pratique du mathématicien de la deuxième moitié du XVIII<sup>e</sup> siècle qui détermine son action publique. (Voir les lettres n°3, 4 et 5.) </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) et Émilie MONGE (1778-1867), fille aînée de Monge qui habitent à Nuits en Bourgogne. La dernière lettre écrite par Monge à Marey date du 14 floréal an V [3 mai 1797]. Voir la lettre n°90.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Marie-Joseph-Rose TASCHER DE LA PAGERIE vicomtesse de BEAUHARNAIS (1763-1814) mariée à Bonaparte le 19 ventôse an IV [9 mars 1795].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Voir la lettre n°119. Monge fait apparaître une critique de la politique et de l’attitude du Directoire et de Bonaparte avec les républicains italiens qui comptent sur le soutien de la République française. Voir la lettre n°118.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821). Voir les lettres n°131 et 135.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Louis-Charles-Antoine DESAIX (1768-1800). Général de l’armée du Rhin, blessé en avril 1797, il occupe sa convalescence avec Bonaparte et ses victoires en Italie. Monge entretient de bonne relation avec lui. Ils collaborent lors de la préparation de l’expédition d’Égypte et l’embarquement de Civitavecchia dont le commandement est confié à Desaix. Voir la lettre n°161</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Louis MONGE (1748-1827) et Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS </em>(1755-1827).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852), son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) et leur fils Émile BAUR (1792- ?).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Les deux peintres commissaires Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) et Jacques-Pierre TINET (1753-1803).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et André THOUIN (1747-1824) voir les lettres n°121, 122 et 123.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Voir la lettre n°140.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
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Title
A name given to the resource
132. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-09-19
Creator
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Monge, Gaspard
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Français
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<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
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Source
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IX GM 1.128
Format
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1 double folio ; 233 x 170 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Subject
The topic of the resource
Première campagne d'Italie
Première campagne d'Italie
-
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Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
26 fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Au Quartier général de Passeriano, le 26 fructidor de l'an V de la République</div>
<div style="text-align: justify;">[écrit le 5 vendémiaire à l’adresse du C. Perret<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> par les relatιons extérieures à Udine]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je suis bien fâché, ma chère amie, que mes lettres de Venise aient mis tant de temps à te parvenir<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> ; et peut-être même précisément par les soins que j'avais pris pour qu'elles t'arrivent plus sûrement. Craignant que mes lettres ne fussent ouvertes à Milan par la police, ce qui n'aurait pas été un grand malheur, mais ce qui aurait pu les retarder d'une quinzaine de jours, je profitai de l'offre du ministre Lallement,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> de les insérer dans un paquet qui part tous les samedis par un courrier particulier, et qui met 13 jours à parvenir. La première que je t'envoyais de cette manière a dû retarder un peu ; mais toutes les autres ont dû suivre immédiatement de semaine en semaine, à moins qu'elles n'aient séjourné sur les tables du Bureau des affaires étrangères. Tu ne devais pas être inquiète parce que je t'avais prévenue que toutes les fois que je m'éloignerais de toi, les lettres mettraient du retard.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Depuis que je suis ici, où il n'y a que le château<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a>, je ne puis profiter que des courriers extraordinaires ; et si j'en manque un, à cause de quelque absence, cela fera du retard ; mais n'en conçois pas la moindre inquiétude. Je suis on ne peut pas mieux. Le général en chef<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> qui me retient auprès de lui, ainsi que tout ce qui l'entoure, me traite de la manière la plus aimable ; et rien ne contrarie mon état d'enfant gâté de la Révolution que d'être loin de toi.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je serai peut-être obligé dans quelques jours d'ici d'aller faire un tour à 70 milles d'ici dans le territoire d'Autriche aux mines d'Idria, pour choisir des échantillons de minéraux de mercure et en faire collections tant pour le Cabinet d'histoire naturelle du Jardin des plantes que pour le Conseil des mines<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> qui nous l'a bien recommandé.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Il n'y a plus communication de postes entre ce pays-là et celui-ci ; en conséquence, il est probable que pendant tout ce voyage, je ne pourrai pas t'écrire ; mais au nom de dieu, ne t'inquiète pas. Je serai muni de bons passeports et certainement je serai respecté. Au reste, en partant d'ici, je laisserai une lettre pour toi, et je t'écrirai dès que je serai de retour.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je serai enchanté de faire cette course, parce qu'elle complètera tout ce qu'on nous a demandé à Paris ; et que nous aurons rempli cette mission au gré de tout le monde.</div>
<div style="text-align: justify;">Les progrès que les royalistes faisaient à Paris et par imitation dans tout le reste de la République rendaient ici les plénipotentiaires de l'Autriche fort exigeants. À la vérité, le général en chef qui est aussi habile négociateur qu'il est grand guerrier, les jouait sous jambes ; et leur présente perpétuellement leur médiocrité intellectuelle et leur nullité politique, car ils ne sont plénipotentiaires que de nom. Mais les nouvelles que le général a reçues hier des événements du 18 à Paris doivent rabattre de leur exigence<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> ; et rendre leur maître beaucoup moins confiant. Il est bien probable que la paix se fasse, et qu'elle sera bonne et avantageuse pour la France.</div>
<div style="text-align: justify;">Il serait bien beau que nous eussions le Rhin pour limite, et que tous les anciens Gaulois découverts et soumis par César, et qui depuis Charlemagne ont toujours été désunis et partagés entre différents tyrans, fussent désormais rétablis en un grand corps de nation, conformément à leurs intérêts et à leur antique inclination. Il serait bien beau que nous fondassions en Italie une belle république puissante et capable de résister par ses propres forces aux vues ambitieuses d'un despote qui, élu par les Allemands, se croit toujours maître de Rome et souverain de l'Italie. Mais sur tout cela, tu sais bien que si on me fait quelques confidences, je ne dois pas en abuser, et que si l'on ne m'en fait pas, je ne dois pas être ici un espion qui surprenne quelques résultats pour les publier contre l'intérêt de son pays, surtout quand ce pays est endoctriné par des journaux infâmes, qui se laissent soudoyer sans pudeur par les ennemis de la République et qui, se prenant pour modèles, voudraient que la nation fut vile comme eux. Tandis qu'elle est destinée à briller du plus grand éclat (ne parle de cela à personne). <a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le pauvre général est accablé de lettres turques et arabes qu'il reçoit de tous les hommes puissants en Turquie et dans lesquelles on chante la gloire de la grande nation et on lui demande son amitié ; je crois qu'il en publiera quelques-unes.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je te suppose actuellement à la campagne chez mon frère ; embrasse-le de ma part, ainsi que ma sœur et sa bonne maman.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Mille compliments à Louise, Paméla, à Fillette,<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le citoyen Berthollet est retourné à Venise depuis une huitaine de jours.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Hier je fus à 20 milles d'ici visiter une bibliothèque de laquelle je rapportai 10 manuscrits<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a>, et en chemin je faisais le projet de t'emmener avec moi dans la première tournée.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> Je sais bien que tu es une voyageuse bien poltronne ; mais tu penses bien aussi que je ferais tout ce qui dépendrait de moi pour que la tournée fut agréable. Tu serais absolument ta maîtresse de partir et de t'arrêter quand tu voudrais, et je ne contrarierais jamais tes inquiétudes. Penses-y, et si tu en as le courage, c'est une affaire faite. Quant à moi, ce serait le plus joli cadeau que tu pourrais me faire.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Claude-Camille PERRET (1769 - 1834).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Les lettres n°118, 119, 122, 125 et 127.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Jean-Baptisre LALLEMENT (1736-1817) ambassadeur de la République française à Venise, mais éloigné de Venise par Bonaparte à partir de mai 1797.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Monge répond à Catherine qui lui écrit de Paris le 23 thermidor an V [10 août 1797] « […] je devrais déjà en avoir une de Venise, si tu es parti de Milan le 4, voilà 20 jours. » Monge la prévient que l’éloignement provoque un ralentissement de la correspondance. Voir les lettres n°30 et 95.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Bonaparte établit le quartier général à la « Villa Manin di Passeriano », palais du dernier doge de Venise, dans la commune de Codroipo. Voir la lettre n°128.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Voir lettre n°128.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> En 1794, l’agence des mines est créée par un arrêté du 1er juillet 1794 (13 messidor an II) du Comité de Salut public. Elle est composée de trois membres nommés par le Comité. Sous le Directoire, l’agence devient le Conseil des mines par la loi du 30 vendémiaire an IV [22 octobre 1795], il est constitué de Francois Pierre Nicolas GILLET de LAUMONT (1747-1834), Antoine-Marie LEFEBVRE D'HELLANCOURT (1759-1813) et Claude-Hugues LELIEVRE (1752-1835). Le Conseil a sous sa direction le corps des mines composé d'inspecteurs, d'ingénieurs et d'élèves et elle assure l’administration des Mines par le biais d’une communication directe avec tous les concessionnaires et exploitants de mines.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Le 4 Germinal an V [24 mars 1797], Bonaparte écrit au Directoire « Nous sommes maîtres des célèbres mines d’Idria. » (1471, <em>CGNB</em>). Il s’agit des mines de Mercure de la ville d’Idria dans le Frioul, le site est si célèbre qu’une entrée de l’<em>Encyclopédie</em> <em>méthodique</em> lui est consacrée. Depuis 1783, la région d’Idria faisait partie de l’Empire d’Autriche-Hongrie. La ville d’Idria désormais slovène est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Voir les lettres n°132 et 135.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Le 10 vendémiaire an VI [1<sup>er</sup> octobre 1797], Catherine lui répond de Paris : « Je suis fâchée de te savoir à cette mine d’Idria en Autriche, votre mission n’en aurait pas été moins bien remplie quand il n’y aurait pas eu de mine de mercure. Au moment où les hostilités recommencent, il n’est pas prudent de s’isoler… »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Après les élections de germinal an V (mars 1797) pour le renouvellement du premier tiers sortant, les conseils voient l'écrasement des candidats directoriaux et la victoire des royalistes. Le 18 Fructidor an V [4 septembre 1797] a lieu un coup d’État à Paris qui vise à écarter les royalistes du pouvoir. Pichegru et Barthélemy sont arrêtés ; Carnot, parvient à s'enfuir. Les élections sont cassées dans quarante-neuf départements, et une soixantaine de députés et de journalistes, d'anciens policiers et à des chansonniers contre-révolutionnaires sont déportés en Guyane. Pour remplacer Carnot et Barthélemy, le choix des conseils épurés se porte sur Merlin de Douai et François de Neufchâteau, précédemment ministres. Des mesures répressives frappent émigrés et prêtres réfractaires. Monge ne s’alarme pas de l’éviction du Directoire de son ancien élève et collègue Lazare Carnot. (Voir la lettre n°13.) Catherine lui écrit à ce sujet le 30 fructidor an V [16 septembre 1797] : « […] je suis persuadée que vous savez à présent la nouvelle des événements du 18. Cela vous déterminerait à venir nous rejoindre, il n’y a plus de danger à présent à être ici, et républicain. Je ne vois pas ce que vous feriez en Italie, il y a assez longtemps que vous y êtes. Votre mission est finie, vous n’en avez pas d’autre, ainsi revenez bien vite. » Voir la lettre n°132. Sur la montée des Royalistes et la réponse du Directoire avec le coup d’état du 18 fructidor voir les lettres n°89, 90, 110, 116, 118, 119, 127, 128, 132 et 135.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Dès cette lettre apparaissent deux éléments de l’Expédition d’Égypte : sa nature grandiose et prestigieuse (voir les lettres n°153, 163, 171, 174, 176, 184 et 187) et le secret dans lequel elle est préparée. (Voir les lettres n° 153, 154, 156, 157, 163, 164, 171 et 177). Dans ses <em>Mémoires</em>, Bourrienne le secrétaire et ami de Bonaparte indique au sujet du projet de l’expédition d’Égypte que c’est à Passeriano qu’elle est projetée : « Ce fut à Passeriano que, voyant approcher le terme de ses travaux en Europe, il [Bonaparte] porta sérieusement ses regards vers l’Orient. Pendant ses longues promenades du soir, à Passseriano, dans un parc magnifique, il se plaisait à rappeler toutes les célébrités de ces contrées, à parler de tant d’empires fameux, qui ont disparu après s’être bouleversés les uns les autres, mais dont le souvenir est encore dans la mémoire des hommes ; il disait : « L’Europe est une taupinière, il n’y a jamais eu de grands empires et de grandes révolutions qu’en Orient, où vivent six cents millions d’hommes. » Il y trouvait le berceau de toutes les religions, de toutes les extravagances métaphysiques. Ce sujet était non moins intéressant qu’intarissable ; aussi s’en entretenait-il presque chaque jour avec ses généraux intimes, ses aides de camp et moi. Monge était presque toujours de la conversation. Ce savant homme, qui avait l’esprit et le cœur ardent, abondait dans le sens du général en chef, et excitait encore avec sa chaleur d’esprit la vive imagination de Bonaparte. Tout le monde faisait chorus. Ainsi, je le répète, le Directoire n’a été pour rien dans le renouvellement du projet de cette mémorable entreprise, dont l’issue n’a toutefois répondu ni aux grandes vues qui l’avaient conçue ni à la hardiesse du plan. » BOURRIENNE (1829), <em>Mémoires de M. de Bourrienne, ministre d’état, sur Napoléon, le Directoire, le Consulat, l’Empire et la Restauration</em>, Bruxelles, A. Wahlen, et H. Tarlier, pp. 39-40. Voir la lettre n°154. André Thouin donne un éclairage différent sur la genèse et la préparation du projet en donnant aux savants Monge et Berthollet un rôle majeur et en laissant entendre la difficulté qu’il y a à collaborer avec les deux savants. À son retour en France en avril 1798, Talleyrand, ministre des relations extérieures, Bonaparte et Berthollet lui proposent chacun à leur tour de prendre part à l’expédition préparée en secret : « Je consultai l’un des membres du gouvernement sur le voyage dont il était question et sur le genre d’intérêt qu’on mettait à ce que j’en fisse partie. Voici ce que ce personnage, en qui j’avais toute confiance, me dit avec franchise : « -L’expédition a pour objet l’Égypte. Il est question de coloniser ce pays et de la réunir à la France ; de le faire servir de passage pour le commerce des Indes-Orientales en ouvrant un canal de navigation du Nil à la mer Rouge, et de ruiner par ce moyen le commerce des Anglais. Ce projet, conçu par Monge et Berthollet, est devenu celui du général Bonaparte, qui l’a fait agréer au Directoire exécutif. C’est ce général qui est chargé de tout ce qui a rapport à l’entreprise. Berthollet, en grande partie, a fixé le nombre et le choix des savants et des artistes. Ce nombre a paru, d’une part trop considérable ; et d’une autre, le choix des individus peu propre à entretenir la bonne intelligence et l’harmonie nécessaires pour rendre le voyage agréables aux personnes et utile au progrès des sciences et des arts. » Thouin inscrit le caractère de Monge sur la liste les raisons qui le conduisent à refuser de prendre part à l’expédition : « […] enfin, sur le caractère de mon collègue Monge, dont les principes, soit en politique, soit en matière de sciences et d’arts, n’étaient rien moins que tolérants ; par toutes ces considérations, je me déterminai à répondre de manière évasive à toutes les propositions qui me furent faites pour prendre part à l’expédition qu’on préparait à Toulon. » THOUIN A. (1841), pp. 484-485.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Voir la lettre n°119, dans laquelle Monge ne saisit pas encore l’enjeu de la prise des îles de Corfou, Zante, Céphalonie. Au sein des relations entre la France et l’Empire ottoman, l’idée d’une expédition en Égypte comme opération de prestige n’est pas nouvelle et assez répandue. (Fourier, J. [1809] (1821), « Préface historique », <em>Description de l’Égypte ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l’expédition française</em>. Pansckoucke, 1, ii). Des projets d’expédition en Égypte sont envisagés aussi comme une stratégie pour maintenir un équilibre commercial et territorial entre les grandes puissances européennes depuis le XVII<sup>e</sup> siècle. Au cours des années 1780, les projets de conquêtes sont abandonnés au profit de politiques diplomatiques mises en oeuvrent au travers de la coopération technique et scientifique. (HITZEL F. (1999), « La France et la modernisation de l’empire ottoman à la fin du XVIII<sup>e</sup> siècle », pp. 9-10.)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Louis MONGE (1748-1827), sa femme Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS </em>(1755-1827) et sa belle-mère ? DESCHAMPS ( ? - ?). Louis e t sa femme habitent à l’extérieur de Paris. Voir la lettre n°135.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Louise MONGE (1779-1874), Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART et Anne Françoise HUART (1767-1852) sa jeune sœur.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Monge reste seul avec Bonaparte.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Suivant les ordres de Bonaparte, Monge se rend à San Daniele del Friuli commune italienne de la province d’Udine. Sur le procès-verbal signé par Monge figure la liste des manuscrits saisis dans la bibliothèque publique de la Ville destinés à la Bibliothèque nationale : n°4 « Variorum sermones membraneus « (XII<sup>ème</sup> siècle), n°54 « Psalterium » (XII<sup>ème</sup> siècle), n°34<em> « </em>S<sup>tus</sup> hieronymus » (XI<sup>ème</sup> siècle), n°147 « Aesopi fabula » (XIII<sup>ème</sup> siècle) et sous le n°175 « S<sup>ti</sup> Isdori differentiarum liber » (XIII<sup>ème</sup> siècle), « Persius et Juvenalis » (XV<sup>ème</sup> siècle), « Plini Historia naturalis » (XV<sup>ème</sup> siècle), et trois volumes de Titus Livius (XV<sup>ème</sup> siècle). Est aussi saisie une édition en onze volumes des œuvres de Francesco Filelfo publiée à Brescia en 1488. B.É.. Sur les cinq cents manuscrits saisis à Venise comme le stipule l’article 3 du Traité de Milan entre la France et Venise signé le 16 mai 1797 [27 floréal an V], voir les lettres n°114, 117, 118, 122, 123, 127, 128 130, et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Monge avait l’habitude de se faire accompagner de ses filles lors de ses tournées en tant qu’examinateur des aspirants de la Marine. Voir les lettres n°9 et 173. Monge est nommé à ce poste en octobre 1783 remplaçant Étienne Bezout, il démissionne en 1799 et propose son frère qui l’a toujours remplacé lors de ses missions. Voir les lettres n°26 et 204. Sur l’action de Monge à la Marine voir les lettres n°118, 127 et 132. </p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
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Title
A name given to the resource
131. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-09-12
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Rights
Information about rights held in and over the resource
<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.127
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 233 x 170 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Description
An account of the resource
Lettre non signée qui contient une note "Ecrit le 5 vendémiaire à l’adresse du C Perret par les relations extérieures à Udine..."
Subject
The topic of the resource
Colonisation
Couple Monge
Première campagne d'Italie
République
Relation
A related resource
Sur des projets de colonisation, voir les lettres n°18, 177, 192, 196 et 197.
Colonisation
Couple Monge
Première campagne d'Italie
République
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
24 fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 24 fructidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Monge au citoyen Dessolle, chef de l'état-major de l'armée d'Italie<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Mon cher général,</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Les objets de sciences et arts qui avaient été recueillis à Vérone par mon collègue Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> ont en effet été conduits à Venise par le citoyen Fortis<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a>, commis à cet effet par le citoyen Haller.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Ils sont compris dans vingt-sept caisses qui sont actuellement déposées dans la maison Grimani à Venise,<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> d'où ils seront remis, avec les objets recueillis à Venise, entre les mains du commandant de la marine,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> pour être transportés à Marseille ou à Toulon sur le premier bâtiment de guerre qui fera voile pour la France.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et amitié.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Les trois volumes détachés dont parle le citoyen Fortis, ont aussi été remis à Venise entre les mains de la Commission et seront encaissés avec les cinq cents manuscrits que Venise doit livrer.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Jean Joseph DESSOLLE (1767-1828).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Alberto FORTIS (1741-1803).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Emmanuel HALLER (1745-1816) administrateur des finances de l’Armée d’Italie.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Palais construit par le doge Antonio GRIMANI au début du XVI<sup>e</sup> siècle.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> ? ROUBAUD ( ? - ? ).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> L’article 3 du Traité de Milan, signé entre la France et Venise le 16 mai 1797 [27 floréal an V], stipule la livraison de 20 tableaux et 500 manuscrits, voir les lettres n°114, 117, 118, 122, 123, 127, 128, et 140.</p>
<p> </p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
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Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Dessolle, Jean Joseph (1767-1828).
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Title
A name given to the resource
130. Monge au chef d'état-major
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-09-10
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Description
An account of the resource
La localisation n’est pas donnée par Taton dans son tableau récapitulatif. Elle est aussi présente dans la traduction de PEPE L. (1993), pp. 251.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/d2b71e775398f02de1c0d99abe771afa.JPG
0b8442ceef14b79b0fca10502468e91b
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Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
17 fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 17 fructidor de l'an V [écrit à Venise le 1<sup>er</sup> jour complémentaire et le 3 vendémiaire à l’adresse du général par les Relations extérieures]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je t'écris encore un petit mot, ma chère amie, pour profiter d'un courrier extraordinaire qui doit partir aujourd'hui pour Paris, et au moyen duquel, quoique nous soyons à une grande distance derrière Milan, et sur les confins des états d'Autriche, tu recevras la présente en une huitaine de jours.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Le même courrier portera vraisemblablement deux autres lettres écrites depuis plusieurs jours, l'une à toi, l'autre à Louise<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> ; ainsi, tout cela va tomber à la fois, ce qui est maladroit et inutile, mais cela me donne occasion de causer encore un moment avec toi, et puis tu auras de mes nouvelles fraîches.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes toujours ici, Berthollet et moi ; le général ne nous renvoie pas encore à Venise où nous avons encore besoin de 4 ou 5 jours pour emballer nos livres qui attendent notre retour.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a></div>
<div style="text-align: justify;">La seconde conférence pour la paix doit se tenir aujourd'hui ; nous attendons ou, pour mieux dire, l'on attend les plénipotentiaires d'Udine.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, je t'embrasse bien tendrement.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Monge et Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) sont avec Bonaparte au quartier général. Voir les lettres n°127 et 128.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Louise MONGE (1779-1874). La lettre à Louise de Passeriano n’a pas été retrouvée. Monge l’a sans doute écrite quatre jours auparavant comme celle à Catherine du 13 fructidor an V [30 août 1797­] (lettre n°128).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> De Venise, Monge a annoncé à Catherine qu’il ne resterait pas plus d’une journée à Udine. Voir la lettre n°127.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Du quartier général, le même jour Bonaparte annonce l’objet de la séance du jour au ministre des relations extérieures Talleyrand : « Aujourd’hui nous commençons la séance par prévenir MM les plénipotentiaires de S.M. l’Empereur que la République française, lorsqu’elle avait accordé à Leoben des préliminaires</p>
<p>aussi avantageux pour Sa Majesté Impériale sans avoir égard aux circonstances et aux avantages immenses que la guerre lui avaient donnés, avait eu principalement pour but de pouvoir conclure une paix séparée avec Sa Majesté Impériale, afin d’être à même de tourner toutes ses forces vers l’Angleterre et l’obliger à une paix prompte. Les assertions avancées par la cour de Vienne, qui ont bouleversé le principe fondamental des préliminaires, qui était la paix séparée, les obstacles que, depuis, on a apportés à la négociation, ont fait perdre à la République française le seul avantage qu’elle avait dans la conclusion des préliminaires, et auquel elle avait tout sacrifié. En conséquence, nous préviendrons Leurs Excellences que si, au 1<sup>er</sup> octobre prochain, la paix n’est pas conclue à Udine, nous regarderons la base des préliminaires adoptés comme nulle et devrons traiter sur les principes de la position respective des deux puissances. C’est le seul mezzo termine, citoyen ministre, que j’aie imaginé pour presser un peu ces gens-ci, qui ne finiraient jamais. » (1965, <em>CGNB</em>). Sur les préliminaires de paix signés à Leoben le 29 germinal an V [18 avril 1797], voir les lettres n°84, 89 et 90.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
<p> </p>
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Title
A name given to the resource
129. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-09-03
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Monge, Gaspard
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Français
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<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
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Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.126
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 p. ; 247 x 178 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Subject
The topic of the resource
Première campagne d'Italie
Première campagne d'Italie
-
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
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135 lettres
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
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An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
13 fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">À Passeriano, village à un poste d'Udine, Quartier général de l'armée d'Italie</div>
<div style="text-align: justify;">Le 13 fructidor de l'an V de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je meurs d'envie, ma chère amie, de te voir, de t'embrasser, de te caresser et malheureusement je vois toujours reculer le moment où j'espère pouvoir le faire.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Nous avions appris que le général en chef se rendait à Udine pour traiter enfin de la paix.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Nous nous étions mis en chemin pour Udine, Berthollet et moi, avec une chemise dans notre poche pour venir voir le général. En chemin, nous apprenons qu'il n'est pas à Udine, mais à un village peu distant. Nous nous y rendons et nous trouvons le général qui nous fait mille amitiés et qui nous traite comme si nous devions rester longtemps. Au bout de deux jours, nous recevons une lettre de lui, renvoyée de Venise, par laquelle il nous invite à venir pour quinze jours avec lui dans sa solitude.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Nous voilà donc ici sans chemise, obligés d'avoir recours au tiers et au quart, au général lui-même, pour avoir du linge de corps pendant que des bonnes femmes du lieu blanchissent notre dépouille. Au reste, tout cela n'est que niaiseries dont je te parle faute d'autres choses plus importantes. J'ai pressenti le général sur mon retour en France. Il me conseille de rester en Italie encore quelque temps, et de terminer auparavant la mission dont nous sommes chargés à Venise. Ainsi, ma chère amie, comme tu vois, mon départ est reculé et ce qu'il y a de plus, je ne sais de combien, ni jusqu'à quand.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Hier, il a rassemblé son état-major et il a voulu me faire parler sur ma pauvre géométrie descriptive. Je m'en suis tiré de mon mieux et, après la séance, tout le monde s'est écrié que c'était un bon signe pour la paix, car à Macerata, la veille d'arriver à Tolentino, nous avions déjà eu une séance qui avait été suivie du traité de paix avec Rome<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> et on présume de là que nous allons avoir la paix avec l'Empereur.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Ne conclus cependant rien de mon bavardage, car il n'y a encore que les premières visites de politesse qui soient faites, et même le général qui devait aller aujourd'hui à Udine rendre aux plénipotentiaires leur visite et dîner avec eux, n'a pu le faire à cause d'une colique qui l'a retenu au lit toute la journée.</div>
<div style="text-align: justify;">J'ai eu du plaisir à venir dans ce pays-ci ; nous avons passé la Piava, le Tagliamento dont nous nous occupions si fort lorsque nous étions à Rome et quand, avec le plus vif intérêt, nous suivions les progrès de l'armée d'Italie dans ce pays-ci.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons été hier à Udine pour chercher des livres que nous étions autorisés à y croire et qui devaient faire partie des 500 manuscrits de Venise, mais nous ne les avons pas trouvés. Ils ont disparu depuis longtemps.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Le général nous a proposé d'aller à Trieste. Nous en sommes plus près que de Venise. Mais, ma foi, je commence à en avoir assez de l'Italie et comme notre voyage ne serait d'aucune utilité pour la République et qu'il ne tendrait qu'à notre satisfaction personnelle, nous n'avons pas voulu faire cette dépense et nous resterons ici jusqu'à ce que la discrétion commande notre retour à Venise. Je t'écris, ma chère amie, sur le bout de la table du général Berthier<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> avec une mauvaise plume, voyant peu clair et je doute que tu puisses lire cette lettre. Mais pourvu que tu reconnaisses que je me porte bien, que je m'occupe beaucoup de toi, que je m'ennuie beaucoup de ne pas te voir, cela me suffit.</div>
<div style="text-align: justify;">Les papiers de France ne me paraissent pas aussi alarmants qu'ils étaient il y a un mois et il me semble que la République se tirera encore de ce pas-là. Le Directoire demande la paix à corps et à cri. Ne serait-ce pas l'effet des machinations de nos ennemis ? Il paraîtrait qu'elle ne lui sera pas favorable. Nous sommes en si bonne position pour faire la guerre, du moins en Italie que si Bonaparte tirait encore une fois le sabre, nous ne pourrions faire qu'une paix avantageuse. D'ailleurs il ne faut pas que le Directoire compte sur l'amitié d'aucun roi; nous ne pouvons avoir d'amis que dans les républiques filles de la grande nation, et tout contrat que nous passerions avec les despotes, ne peut être que désastreux, parce que la paix une fois faite et nos forces rentrées sur notre territoire, nous ne serons jamais dans la belle position où nous nous trouvons. Nous pourrions aujourd'hui démocratiser l'Europe, et quand nous serons désarmés, nous aurons peut-être bien de la peine à rester nous-mêmes démocrates.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">J'ai reçu ta lettre du 23 thermidor où tu me parles du dîner de Saliceti.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Si tu le vois, dis-lui que j'ai le plaisir de voir le général Franceschi avec lequel je parle souvent de lui.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie ; on ne peut pas faire une lettre plus vide de choses, mais que vous dire ? Il n'y a pas de plus mal chaussés que les cordonniers. Je t'embrasse bien tendrement. Ce sera bien autre chose quand je te tiendrai. Mille choses caressantes à Louise<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> et à tous nos amis.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> C’est ici l’expression la plus spontanée de tendresse envers sa femme. C’est l’unique fois qu’il en fait l’incipit de sa lettre.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Avec les plénipotentiaires autrichiens. Les préliminaires ont été signés le 29 germinal an V [13 avril 1797]. Les négociations reprennent pour la signature de la paix définitive.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Jusqu’à la signature du traité de Campoformio en octobre 1797, Bonaparte établit le quartier général à la « Villa Manin di Passeriano », palais du dernier doge de Venise, dans la commune de Codroipo, près d’Udine. NB au général Clarke, le 4 fructidor an V [21 août 1797] : « Je pars demain […] pour me rendre à la campagne du doge de Venise, près de Codroipo. Si l’intention des plénipotentiaires est de se loger à la campagne, je dirai au général Victor de se donner les sollicitudes nécessaires pour trouver aux environs un logement convenable. S’ils préfèrent rester à Venise, on pourra tenir alors nos conférences alternativement à Udine et à la campagne. […] Je vous prie de me renvoyer le courrier par Trévise, Padoue, Vicence et Vérone, afin que je sois instruit si le troisième plénipotentiaire est arrivé ; car comme j’ai beaucoup à faire dans mes divisions, je ne voudrais pas arriver avant M. Degelmann [membre de la délégation autrichienne] ; je trouverais fort désagréable de rester cinq ou six jours sans rien faire. » (CGNB, 1923). Voir les lettres n°138</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Sur la question du retour en France de Monge pour assister au mariage de sa fille Louise voir les lettres n°126, 127, 136 et 137</p>
</div>
<div>
<h6><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Le traité de Tolentino avec le Pape, signé le 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797]. Sur l’usage de la géométrie descriptive et son public. Voir la lettre n° 62. </h6>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> François II (1768-1835).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> À la fin du mois de mars 1797. Voir la lettre n°76.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Sur le choix et la saisie des manuscrits de Venise voir les lettres n°110, 114, 117, 118, 122, 123, 127, 130, 131 et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Louis-Alexandre BERTHIER (1753-1815).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Sur la montée des Royalistes à Paris après leur victoire en avril 1797 aux élections pour le renouvèlement d’un tiers du Conseil des Cinq-Cents et la réponse du Directoire avec le coup d’état du 18 fructidor voir les lettres n° 89, 90, 110, 116, 118, 119, 127, 131, 132 et 135.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> De Paris le 23 thermidor an V [10 août 1797], Catherine lui raconte ce dîner : « Enfin mon cher ami, j’ai eu Sa[aliceti] à dîner le 21 de ce mois. Je lui avais écrit à l’adresse que tu m’avais envoyée de Milan. Il m’a répondu une lettre fort honnête, il est très aimable. Le C[itoyen] de Sorgues, C[itoyen] Guyot et sa femme, ton frère, ta belle-sœur ; le dîner fut extrêmement gai, après dîner Louise a joué ces hymnes chéris, la présence de certains Républicains jointe à l’amour de la patrie ont animé son cœur et ses doigts. Je t’assure qu’elle y a mis de l’expression, tous, les uns après les autres, m’ont dit qu’il y avait longtemps qu’ils n’avaient passé une journée aussi agréable. J’avais eu soin de me mettre à table entre les C[itoyens] S[aliceti]. et D[esaix] pour parler de toi plus à mon aise. Je me suis bien satisfaite ; j’ai eu le plaisir d’entendre parler de toi en bons termes, cela m’a donné un plus d’esprit qu’à mon ordinaire ». Voir la lettre n°116.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Jean-Baptiste FRANCESCHI (1767-1810).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Louise MONGE (1779-1874).</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
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Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
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Inédit.
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<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
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128. Monge à sa femme Catherine Huart
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A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-30
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IX GM 1.125
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1 double folio ; 245 x 178 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Subject
The topic of the resource
République
Couple Monge
Première campagne d'Italie
Couple Monge
Première campagne d'Italie
République
-
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
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135 lettres
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A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
9 fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Transcription
<div style="text-align: justify;">Venise, le 9 fructidor de l'an V de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Enfin, ma chère amie, je viens de clore le catalogue des 500 volumes que nous avons choisis dans les diverses bibliothèques de l'ancien État de Venise.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Ce choix est très beau, et nous espérons que les administrateurs de la Bibliothèque nationale<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> seront contents de nous. On va copier cette liste, puis nous la remettrons à notre ministre Lallement, qui la présentera à la municipalité, et requerra l'ordre pour que la livraison en soit faite.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Ainsi, il ne restera bientôt plus que l'encaissement et l'emballage, opérations pour lesquelles Berthollet qui resterait ici serait bien plus que suffisant.</div>
<div style="text-align: justify;">Le général en chef est à Udine<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ; nous partirons ce soir, Berthollet et moi, pour aller l'y voir, lui parler de différents objets, et surtout lui demander qu'il me laisse partir pour Paris.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Il nous faudra un jour pour aller, au moins un jour pour rester, car nous irons voir la Bibliothèque,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> et un jour pour revenir. Et en supposant que j'aie ma liberté, il me faudra au moins un jour ici pour faire mes paquets et mes adieux ; et alors je volerai auprès de toi. Mais, comme tu vois, tout cela est conditionnel. Peut-être aurai-je l'occasion de t'écrire d'Udine ; et la lettre te parviendra vraisemblablement plus tôt.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">J'ai reçu ta dernière du 18 thermidor.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> J'ai fait à Berthollet tes compliments. Il t'en remercie ; il joindra vraisemblablement à celle-ci une lettre pour sa citoyenne ; tu voudras bien la lui faire passer.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je suis fâché que l'on pense à moi pour la place de directeur de la pauvre École polytechnique. Indépendamment de ce que je suis moins propre qu'un autre à des fonctions administratives,<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> et aux démarches qu'exigera du directeur l'état menaçant dans lequel est l'École,<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> cette fonction me prendra du temps et m'empêchera d'achever le travail relatif à la partie d'enseignement dont j'étais chargé, et qu'il importe de terminer entièrement.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Au reste, je ferai de mon mieux, et si mes collègues, comme je l'espère, ont la bonté de m'aider, je pourrai peut-être tout accorder. Ah si la pauvre République française allait comme l'École ! mais il y a loin de la coquille de noix au vaisseau de 120 canons.</div>
<div style="text-align: justify;">En rendant compte de l'arrivée du convoi de tableaux, les papiers et toi ne parlez que des tableaux de Parme. Il n'y a pas eu d'envoi particulier de Parme. Tous les tableaux de Milan, Bologne, Cento, Ferrare, Modène, Parme et Plaisance ont été compris dans l'envoi fait à Toulon l'année passée, et si ce convoi a été conduit tout à Paris, il doit y avoir le St Jérôme du Corrège, et la Ste Cécile de Raphaël. Ne manque pas de les aller voir, surtout la dernière dont tu sais que je suis amoureux.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons vu le message du Directoire relatif aux adresses des armées ; ce message est lui-même une preuve de la nécessité de ces adresses ; et si l'on est content de voir le Directoire se prononcer enfin énergiquement pour les républicains, ils sont encore inquiets sur les dangers au milieu desquels il a laissé venir la pauvre République.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Puisse-t-il manœuvrer habilement, ne pas s'en rapporter à de fausses cartes, et avoir un peu plus de confiance dans les vieux patrons de la révolution, qui ne peuvent se sauver qu'avec le vaisseau chéri, et qui, s'ils se trompent, sont au moins de bonne foi ; tandis que tous les autres conseillers peuvent être soupçonnés de perfidie ou de faiblesse.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, je t'embrasse tendrement, ne m'oublie pas auprès des deux ménages de nos frère et sœur,<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> et de la citoyenne Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a>. J'aurai grand plaisir à embrasser la bonne Louise et l'espiègle de Paméla.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> Mille compliments à Barruel<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> et à tous ceux qui se ressouviennent de moi.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Sur la saisie de cinq cents manuscrits saisis à Venise comme le stipule l’article 3 du Traité de Milan , voir les lettres n°114, 117, 118, 122, 123, 128, 130, 139 et 140.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Les administrateurs-conservateurs des imprimés Jean-Augustin CAPPERONNIER (1745-1820) et Joseph VAN-PRAET (1754-1837) et des manuscrits Louis-Mathieu LANGLÈS (1763-1824) et Gabriel de LA PORTE DU THEIL (1742-1815).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Jean-Baptiste LALLEMENT (1736-1817) ambassadeur de la République française à Venise qui est organisée en municipalité en mai 1797. Voir les lettres n° 96 et 99.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821). Le général est à Passeriano voir la lettre n°128.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Afin que Monge puisse assiste au mariage de sa fille Louise avec Joseph Echassériaux. Voir les lettres n°125, 126, 137 et 138.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Les commissaires n’y trouvent pas ce qu’ils cherchent. Voir la lettre n°128.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Monge a de nombreuses occasions. Il ne quitte Passeriano que lorsque le traité de paix avec l’Autriche est signé, le 27 vendémiaire an VI [18 octobre 1797]. Il arrive à Paris le 5 brumaire [26 octobre]. Voir la lettre n°138.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Lettre de Catherine de Paris, du 18 thermidor an V [5 août 1797].</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) et sa femme Marie-Marguerite BAUR (1745-1829). Il n’y a qu’une seule lettre de la correspondance de Berthollet à sa femme qui soit conservée. Voir les lettres n°21 et 138.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Monge a l’expérience des hautes fonctions administratives, mais son expérience au ministère de la Marine d’août 1792 à avril 1793 a été difficile et son action ministérielle vivement critiquée malgré une bonne connaissance du domaine. Sur l’action de Monge à la marine voir les lettres n°118 et 132. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Monge répond précisément à sa femme qui lui écrit à ce sujet dans sa lettre du 18 thermidor an V [5 août 1797] : « J’ai différé jusqu’aujourd’hui à te parler de l’École, tu dois être proposé aujourd’hui au conseil pour être directeur. Tu l’aurais été quintidi dernier, mais on a réfléchi qu’il fallait avant le proposer au ministre. Le C[itoyen] Deshauchamps [directeur de l’École] a dû y aller hier, tu sais que (c’est F[rançois] de Neufchâteau qui est ministre de l’Intérieur), B[arruel] [instituteur à l’École] viendra ce soir me dire le résultat du conseil, cette École a de puissants ennemis. L’entourage d’un de nos Dieux la voit d’un mauvais œil, comme ce Dieu a perdu la tête, ceux qui l’entourent n’y voient pas très juste. Tous ceux qui tien[nen]t à l’École [ont] le plus grand désir de t’avoir, ils prétendent que tu soutiendras cet Édifice qui a coulé tant d’argent et qui est prêt à crouler.». L’École a été victime de plusieurs attaques durant l’absence de Monge. Voir les lettres n°17, 43, 77 et 95. Dans sa lettre précédente du 20 messidor an V [8 juillet 1797], Catherine donne un indice des difficultés que rencontre l’École en informant Monge que sa Géométrie descriptive est la cible de critiques. Sur l’usage de la Géométrie descriptive selon Monge voir la lettre n°62. Monge est officiellement élu directeur par le Conseil avant son retour d’Italie le 1<sup>er</sup> Vendémiaire an VI [22 septembre 1797]. Le 14 Vendémiaire [5 octobre] le ministre de l’Intérieur Letourneux reçoit le texte de la délibération, et le lendemain de son retour en France, le 7 Brumaire [28 octobre], le Directoire ratifie le résultat de l’élection.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p class="footnotetext"><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> De Paris le 17 germinal an VI [6 avril 1798­], Catherine forme le même vœu alors que Monge s’apprête à embarquer pour l’Égypte : « Toute mon ambition se bornerait à t’avoir près de moi - directeur de l’École, et même instituteur - et reprendre notre vie tranquille et heureuse que je regrette tous les jours. » Il semblerait que Monge ait déjà le projet de son traité élémentaire « d’application de l’algèbre à la géométrie ». Huit mois plus tard, le 6 floréal an VI [25 avril 1798], Monge envoie de Rome à Hachette un théorème de géométrie analytique. Voir la lettre n°170. Comme en décembre 1795, Monge exprime sa préoccupation incessante pour l’École polytechnique et sa volonté de construire un corps cohérent de connaissances mathématiques. Voir la lettre n°3. Monge a déjà élaboré un enseignement mathématique en prenant soin de l’organiser en deux branches autonomes et distinctes pour faciliter leur mise en correspondance : la géométrie descriptive et l’application de l’analyse à la géométrie (voir les lettres n°1 et 3) ; mais il manque encore un pas pour achever la fondation de ces deux domaines mathématiques qui resserrent les liens entre géométrie et analyse, entre technique et mathématiques. Une attention sur les révisions et modifications apportées sur les rééditions successives, montre un effort incessant de complémentation et de simplification qui s’accomplit par la réduction et la réorganisation des méthodes de l’application de l’algèbre à la géométrie dont il fait usage dans sa géométrie descriptive. Monge effectue une rénovation au sein de sa démarche d’application des méthodes infinitésimales à l’étude des surfaces. Pourtant elle n’est pas encore exposée d’une manière indépendante. L’application de l’algèbre à la géométrie de l’espace est considérée par les mathématiciens du XVIII<sup>e</sup> siècle comme un « simple auxiliaire de la géométrie infinitésimale de l’espace. » L’application de l’algèbre à la géométrie « souffre encore de graves faiblesses et son édifice manque d’harmonie, de cohésion, et, de ce fait, d’efficacité. » Lorsqu’en 1802, Monge publie avec Hachette dans le <em>Journal de l’École polytechnique</em>, « L’application d’algèbre à la géométrie », il précise qu’il s’agit d’un complément qu’il apporte à ses <em>Feuilles d’analyse appliquée à la géométrie</em> de 1795 afin de donner un exposé d’ensemble des matières. Taton définit la publication de 1802 comme « une étude plus générale qui prolonge l’esquisse de géométrie analytique de l’espace donnée dans les Feuilles d’Analyse. » En 1805, Monge et Hachette réunissent cet article aux différents développements de géométrie analytique de l’espace inclus dans les <em>Feuilles d’Analyse</em>. Cette deuxième version porte le nom <em>d’Application de l’Algèbre à la Géométrie</em>. L’ajout de l’article défini à « Algèbre » montre le caractère plus général que Monge entend donner à cette version. Les modifications apportées visent l’amélioration de la présentation pédagogique de l’ensemble. Monge commence par le traitement analytique des objets géométriques les plus élémentaires comme le point et la droite qui n’étaient envisagés ni par la géométrie cartésienne, ni même par Monge dans sa publication de 1802. C’est ainsi que les principes de la méthode des coordonnées se trouvent plus développés. Les divers problèmes relatifs aux droites et aux plans sont présentés dans un ordre plus systématique, mais les coordonnées axiales de la droite se trouvent abandonnées, probablement à cause de leur complexité relative pour une première étude de la géométrie analytique. (TATON R. (1951), p. 113-132.) Sur les apports de Monge mais aussi de Lacroix, son élève, en géométrie analytique et tout spécialement sur la nature des rapports entre géométrie et algèbre voir ISRAEL G. (1998), « Des <em>Regulae</em> à la <em>Géométrie</em> », <em>Revue d'histoire des sciences</em>. Tome 51 n°2-3, pp. 183-236.)</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn"><sup>[13]</sup></a> « La Madone de saint Jérôme » (1527-28) de Antonio ALLEGRI (1489 ? – id. 1534) et La « Sainte-Cécile et quatre saints » (1515) de Raffaello SANZIO DA URBINO (1483-1520). Le 18 thermidor an V [5 août 1797], Catherine lui a écrit : « Enfin il vient d’arriver une petite portion de vos récoltes. Ce sont les tableaux de Parme, ils sont arrivés intacts. Je m’informerai si on les voit, et nous irons. Ils me feront un double plaisir, ce sont au moins des témoins muets de votre zèle… »</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Monge répond à Catherine qui lui écrit le 23 thermidor an V [10 août 1797]: « Il y a aujourd’hui cinq ans que la République a pris naissance, et après tous nos efforts elle est encore…Nous célébrons l’anniversaire de ce grand jour. Si le canon ne nous avait pas éveillés ce matin, on ne s’en apercevrait pas. Il y aura des courses ce soir au Champs de Mars, quelques discours les uns froids, les autres entortillés de royalisme, mêlés de terrorisme. Tout cela fait pitié, tel qui était dans ce dernier sens, il y a 3 ans est aujourd’hui en sens inverse. Voilà les hommes, les grands hommes qui sont toujours petits à mon avis quand ils sont dirigés par leurs petites passions basses, qui leur font faire dans tous les temps des choses outre mesure. Je laisse ce chapitre, car je me sens déjà trop de mépris pour l’Espèce humaine. » Sur la montée des royalistes Sur la montée des Royalistes après leur victoire en avril 1797, aux élections pour le renouvellement d’un tiers du Conseil des Cinq-Cents et la réponse du Directoire avec le coup d’état du 18 fructidor, voir les lettres n° 89, 90, 110, 116, 118, 119, 131, 132 et 135.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Ceux qui sont engagés dans l’action révolutionnaire dès le début sans s’être détourné aux moments des difficultés et des dangers. Sur la nécessité d’un engagement durable dans la Révolution voir la lettre n°90.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn"><sup>[16]</sup></a> Anne Françoise HUART (1767-1852) sœur de Catherine Huart et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) ; Louis MONGE (1748-1827) et sa femme Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS </em>(1755-1827).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Étienne-Marie BARRUEL (1749-1818), instituteur de physique à l’École polytechnique.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
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Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
<p> </p>
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Title
A name given to the resource
127. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-26
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.124
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 218 x 185 mm
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Monge, directeur de l'Ecole polytechnique [novembre 1797 - février 1798]
République
Directoire
Commission des sciences et des arts (Italie)
Directoire
Monge, directeur de l'Ecole polytechnique [novembre 1797 - février 1798]
République
-
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
4 fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Transcription
<div style="text-align: justify;">Venise, le 4 fructidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen général,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Votre lettre du 30 thermidor nous apprend que le général en chef nous<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> a adjoints à la Commission qu'il a nommée pour faire le relevé des papiers de l'ancien gouvernement de Venise.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Ayez la bonté d'assurer le général en chef de notre entier dévouement et, si l'un de nous désire de passer quelque temps à Paris pour des affaires pressantes,<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ce n'est pas qu'on puisse avoir plus d'empressement à remplir les missions dont il jugera à propos de nous charger.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et fraternité.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Berthollet</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Louis-Alexandre BERTHIER, (1753-1815).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Monge et Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Le 29 Thermidor an V [16 août 1797] Napoléon BONAPARTE (1769-1821) écrit au général Berthier « Vous donnerez l’ordre aux citoyens Monge et Berthollet, qui sont à Venise, de s’adjoindre à la commission qui doit faire le relevé de tous les papiers de l’ancien gouvernement de Venise. » (1905, <em>CGNB</em>). Voir les lettres n°125 et 138.</p>
</div>
<div>
<p class="footnotetext"><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Monge souhaite revenir à Paris afin d’assister au mariage de sa fille Louise (1779-1874), avec l’homme politique Joseph ESCHASSÉRIAUX (l‘aîné) (1753-1824). Voir les lettres n°27, 113, 118, 127, 136, 137 et 138. </p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Transcription établie par René Taton.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Berthier, Louis-Alexandre (1753-1815)
Auteur transcription
Auteur de la transcription si elle existe
Indiquer l'auteur suivi de la date de la transcription (format français & entre parenthèse).
Une entrée par auteur
René Taton
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).
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Title
A name given to the resource
126. Monge et Berthollet au général Berthier,
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-21
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Berthollet, Claude-Louis (1748-1822)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
Transcription établie par René Taton
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 , pp.139, B.I.F.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/9b0bdca43dc329a6fda371b5a78d5433.JPG
8986695dc5f2873fe53a179651564982
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
4 fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Venise, le 4 fructidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;">Dans la dernière que je t'ai écrite,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ma chère amie, et que tu ne recevras peut-être qu'après celle-ci, je te mandais que je croyais partir d'ici dans une huitaine, et même je te faisais le détail de ma route. Mais le général en chef vient de nous attacher Berthollet et moi à une nouvelle fonction à l'armée d'Italie.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Je lui écris dans ce moment pour le prier de trouver bon que j'aille faire au moins un séjour d'un mois à Paris.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Il sait l'objet, je lui en avais parlé à mon dernier passage à Milan.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Je ne sais ce que cela produira; mais si j'étais retenu ici plus longtemps je serais bien contrarié.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, je suis pressé de ne pas manquer un courrier.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> La lettre n°122 de Venise, trois jours plus tôt le 1er fructidor an V [18 août 1797­].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Voir lettres n°124 et 126.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Monge souhaite revenir à Paris afin d’assister au mariage de sa fille Louise (1779-1874), avec l’homme politique Joseph ESCHASSÉRIAUX (l‘aîné) (1753-1824).Voir les lettres n°27, 113, 118 126, 127, 136, 137 et 138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Après avoir quitté Rome le 26 messidor an V [14 juillet 1797], Monge arrive à Milan cinq jours plus tard le 1<sup>er</sup> thermidor an V [19 juillet 1797]. Il y retrouve Bonaparte. Voir la lettre n°116.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
125. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-21
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.123
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 p. ; 238 x 175 mm
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Vie familiale
Vie familiale
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
2 fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Transcription
<div style="text-align: justify;">Venise, le 2 fructidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> avons reçu la lettre par laquelle vous<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> nous apprenez que le général en chef<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> nous adjoint à la Commission qui doit examiner les actes de l'ancien gouvernement de Venise.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Nous nous empresserons toujours à donner des preuves de notre zèle pour tout ce qui peut intéresser la chose publique, et nous nous occuperons de notre nouvelle mission, dès que nous en connaîtrons l'objet précis.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Berthollet</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Monge et Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Louis BARAGUAY D’HILLIERS (1764-1813).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir les lettres n°126 et 138.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Baraguay d'Hilliers, Louis (1764-1813).
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Archives Nationales (Paris)
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
124. Monge et Berthollet au général Baraguay-d'Hilliers
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
<p>1797-08-19</p>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Berthollet, Claude-Louis (1748-1822)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
Transcription établie par René Taton.
Source
A related resource from which the described resource is derived
AN F17, 1279.
Copie Ms 2192 B.I.F., pp.130-131.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
2 fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
La localisation n’est pas donnée par Taton dans son tableau récapitulatif. Elle est aussi présente dans la traduction de PEPE L. (1993), pp. 253-254.
Transcription
<div style="text-align: justify;">Les Commissaires du gouvernement français pour la recherche des objets d'arts et de science en Italie</div>
<div style="text-align: justify;">[Venise, le 2 fructidor de l'an V de la République française une et indivisible]</div>
<div style="text-align: justify;">Au général en chef de l'armée d'Italie</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le Consul Belleville, qui a exécuté avec le plus grand zèle l'embarquement de notre convoi de Rome pour Marseille,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> nous mande qu'il a fait des avances pour les réparations, l'embarquement et une partie des nolis des transports et que pour cela il a été obligé d'avoir recours à la bourse de ses amis. Il est sur le point de partir de Livourne pour sa nouvelle destination.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Nous vous prions de donner des ordres pour son prompt remboursement, afin que, comme il le dit lui-même, il puisse sortir de Livourne avec honneur. Nous avons écrit aussi au citoyen Faipoult pour le prier d'expédier promptement pour Marseille toutes les caisses que nous y avions successivement rassemblées, afin qu'elles puissent faire partie du convoi de Marseille à Paris, ce qui en simplifiant les opérations, réduirait les frais.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Notre travail avance ici. Nous vous enverrons incessamment les listes de notre choix.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Le citoyen Haller<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> ayant pris des moyens pour faire rendre à Venise ce que nous avions rassemblé à Vérone,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> toute notre récolte du Vénitien pourra être embarquée sur la première frégate qui fera voile pour nos ports. Ainsi, de tout ce que nos conquêtes ont procuré aux sciences et aux arts, il ne restera bientôt plus rien en Italie que les quelques pièces de sculpture que nous avions laissées à Rome parce que leur poids ne se prêtait pas au transport par terre.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous recommandons à votre sollicitude ce dernier objet pour lequel il serait peut-être nécessaire que des bâtiments d'un port considérable viennent à Fiumicino, ou de Marseille, ou de Gênes ou de Livourne.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge Berthollet Tinet Berthélemy<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> </div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Sur le rassemblement à Livourne de tous les objets remis par le Pape à la France selon le Traité de Tolentino du 1er ventôse an V [19 février 1797], voir les lettres n°81, 92, 94, 95, 98, 102, 109, 110, 114, 115, 119, 121 et 122.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Charles-Godefroy REDON DE BELLEVILLE (1748-1820) il est nommé consul de la république française à Gênes. Voir les lettres n°80, 92, 100, 103 et 114.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817) ministre plénipotentiaire à Gênes. Voir la lettre n°121.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Le choix des cinq cents manuscrits est achevé le 9 fructidor an V [26 août 1797]. Voir la lettre n°127. Sur les manuscrits saisis à Venise, voir les lettres n°114, 117, 118, 127, 128, 130 et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Emmanuel HALLER (1745-1816), administrateur et trésorier-général de l’armée d’Italie.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> C’est Berthollet qui a effectué le choix des objets à saisir à Vérone. Voir la lettre n°130. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Notamment les statues des deux fleuves « Le Tibre » et « Le Nil ». Voir les lettres n°102 et 121</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Les commissaires Monge, Jacques-Pierre TINET (1753-1803), Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) ont rejoint Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) qui était d’abord seul à Venise. Voir les lettres n°110 et 111.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Transcription établie par René Taton. La localisation n’est pas donnée par Taton dans son tableau récapitulatif. Elle est aussi présente dans la traduction de PEPE L. (1993), pp. 253-254.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Bonaparte, Napoléon (1769-1821)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
123. Les Commissaires à Bonaparte
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-19
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Tinet, Jacques-Pierre (1753-1803)
Berthélémy,Jean-Simon (1743-1811)
Berthollet, Claude-Louis (1748-1822)
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Bonaparte, Napoléon (général)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Bonaparte, Napoléon (général)
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/d058e42b30220938ddd043fb290266db.JPG
0527661b41d3784bd9b3faf7d6039441
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/d5b1377fd6c1f77b54b1172de8ef40a6.JPG
d3258f64cdce8955c682c2f8fd47bf96
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
ler fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Venise (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Venise, le ler fructidor de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons bien de la peine, ma chère amie, à trouver ici les 500 manuscrits accordés par le traité.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Nous cherchons partout ; j'ai été à Padoue, comme je te le mandais, je crois, dans ma dernière ; j'étais hier à Treviso ; et malgré toutes nos recherches, nous avançons peu. Nous sommes obligés de compléter notre nombre par des éditions premières, et par quelques objets d'art que nous évaluerons de notre mieux en manuscrits.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Néanmoins, si rien ne vient traverser mes projets, j'espère que dans 8 ou 10 jours j'aurai tout terminé pour ce qui regarde la confection de la liste et non pas ce qui a rapport à l'encaissement pour lequel Berthollet veut bien rester.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Je partirai donc d'ici avec Berthélemy qui viendra avec moi jusqu'à Lyon,<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> d'où il redescendra le Rhône pour aller à Marseille ou à Arles au-devant du convoi de Rome qui est maintenant en France. Il nous faudra 3 jours pour nous rendre à Milan ; nous y mettrons encore 2 jours pour prendre congé du général et prendre quelques affaires. De Milan en 6 jours, nous nous rendrons à Lyon. En un jour, je serai à Beaune et à Nuits où je pourrai bien rester deux jours ; et enfin en trois jours je serai auprès de toi ; et, malgré toutes mes stations, mon voyage ne durera environ que 17 ou 18 jours. Ainsi, dans moins d'un mois j'espère que je serai dans cette Babylone.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Depuis l'espoir que j'ai de partir bientôt, le temps me dure plus qu'à l'ordinaire. La pauvre ville de Venise, bien étonnante pour le premier jour, où l'on ne rencontre ni voiture, ni chevaux, ni bétail d'aucune espèce, ennuie à la longue. Je ne peux pas souffrir les spectacles d'Italie ; aussi je n'y vais que pour connaître les salles. Il m'en coûtera bien peu de te faire le sacrifice de toute l'Italie. Je n'aurai de chagrin que celui de n'avoir pas vu Faipoult à Gênes.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">J'ai reçu, chère amie, toutes les lettres que tu m'as adressées à Rome et à Milan. Tu m'en donnais le détail dans celle du 11 messidor et je suis complet.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> J'ai même reçu celle du 14 messidor, avec celles de Louise et de Paméla.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Tout ce que vous racontez de Paris n'est pas trop agréable pour les amis de la République. Je dinai hier à Treviso avec le général Serrurier qui y commande et qui venait d'arriver de Paris. Il ne m'a pas plus rassuré que toi. Au reste, nous subirons notre sort, et dans notre malheur nous serons dignes de la belle cause que nous avons défendue.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je suis bien fâché que la vendange soit aussi mauvaise dans la Côte-d'Or que me le mande Louise ; le général Serrurier dit qu'elle ne sera pas meilleure dans la Champagne.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> Ainsi voilà une des principales sources de richesse de la France perdue pour une année ; car c'était un des grands objets d'exportation.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, je t'écrirai vraisemblablement encore une fois d'ici, et alors je te donnerai une note plus précise sur mon départ, ou peut-être ne t'écrirai-je que de Milan, et alors je serai encore plus sûr de mon fait.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis fâché que la nouvelle du magasin de poudre de Rome t'ait donné de l'inquiétude. Je t'ai cependant écrit par le courrier suivant pour que tu apprennes cet accident par moi ; mais vraisemblablement notre secrétaire aura porté trop tard les paquets à la poste où ils seront restés pour l'ordinaire suivant, ou bien ma lettre aura été négligée dans les bureaux du ministre des relations extérieures.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Au reste, si quelqu'un de nous eut péri dans cet événement, nous étions des personnages assez considérables à Rome pour que le donneur de nouvelles en fit mention, et dès qu'on n'en parlait pas, tu devais être tranquille.</div>
<div style="text-align: justify;">Mille respects à la citoyenne Berthollet ; mille compliments à Eschassériaux, à Florent-Guyot, à Barruel, à Naigeon.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Embrasse pour moi Baur, Fillette,<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> Louise, Paméla, Emile.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Je suis bien enchanté de tout ce que tu me dis de favorable à notre sœur Monge. Quoique je n'aie pas eu longtemps le plaisir de la voir, j'en avais jugé de même. Embrasse-la pour moi, ainsi que son pauvre mari. Il est si maigre qu'il n'avait pas besoin d'un rhumatisme ; c'est bien assez d'une femme aimable ; mais il faut que tout soit compensé !<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, encore une fois et compte sur l'empressement avec lequel je retournerai</div>
<div style="text-align: justify;"> [Monge]</div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Traité de Milan entre la France et Venise signé le 16 mai 1797 [27 floréal an V]. L’article 3 stipule la remise de 20 tableaux et 500 manuscrits. Sur le choix des manuscrits, voir les lettres n°110, 114, 117, 118, 123, 127, 128, 130, 131 et 140. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Voir la lettre n°140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) a accompli seul une grande partie de la mission à Venise. Voir la lettre n°99. Il est le dernier membre de la commission à quitter l’Italie. Voir la lettre n°138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811). Il part finalement seul pour la France. Voir les lettres n°122 et 132.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Les projets de Monge ne se réalisent pas. Voir les lettres n°119 et 125.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817) ministre plénipotentiaire à Gênes.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Il s’agit en fait de la lettre de Paris du 17 messidor an V [5 juillet 1797]. Catherine écrit : « J’ai, 4 lettres en route pour toi, à l’adresse du C[itoyen] Cacaut, une du 24, une du 28, une du 10 messidor. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla. Il s’agit en fait de la lettre du 10 messidor an V [28 juin 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Jean-Mathieu-Philibert SÉRURIER, (1742-1819). Catherine écrit de Paris le 17 messidor an V [5 juillet 1797] : « Ne vous alarmez pas de ce que je dis. Mais je vois avec une vraie douleur que la paix ne se termine pas ; tu sais que les Républicains ne sont jamais si grands que dans le danger. Les ennemis de l’intérieur sont lâches. Lorsqu’ils voient les Républicains se réunir, ils se cachent, et se taisent. Les Cercles constitutionnels qui se forment, commencent à leur en imposer, mais les armées sont en présence, il ne faut qu’une étincelle pour allumer la guerre civile, la victoire restera comme de coutume aux amis de la patrie, mais c’est toujours avec du sang répandu. Nous avons assez arrosé l’arbre de la Liberté pour le faire prospérer. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Louise Monge dans sa lettre du 10 messidor an V [28 juin 1797] écrit : « Vous avez sûrement un bien beau temps à Rome et vous jouissez de l’été, tandis qu’ici nos mois de prairial et de messidor ressemblent au mois de brumaire et qu’il fait très froid. La pluie est continuelle dans ce pays depuis longtemps cela est fort malheureux pour les fruits, le foin et surtout pour la vigne on assure qu’il n’y aura pas de vin cette année. Ainsi si par hasard nous faisions les vendanges ensemble cette année nous ne jouirions pas de la joie qu’éprouvent tous les propriétaires lorsqu’ils font une bonne récolte. » Monge donne au commentaire personnel et familial de Louise une dimension plus « politique ». Voir la lettre n°118.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD (1754-1838). Catherine répond de Paris le 11 thermidor an V [29 juillet 1797] : « J’ai bien soupiré après ta lettre du 11 messidor, mon cher ami, l’événement du château Saint-Ange nous a été annoncé par les journaux plus de 8 jours avant la réception de cette lettre qui n’est arrivée que le 8 au soir, il y avait déjà 24 heures que les hoquets allaient bon train lorsqu’elle arriva. Je n’ai pas pu la lire tout de suite, Mad[ame] Moitte était dans la même inquiétude, elle avait déserté sa maison. » Voir la lettre n°108.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824), GUYOT DE SAINT-FLORENT (1755-1834), Étienne-Marie BARRUEL (1749-1818) et Jean-Claude NAIGEON (1753-1832).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Barthélémy BAUR (1752-1823) et sa femme, jeune sœur de Catherine, Anne Françoise HUART (1767-1852),</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Le fils du couple BAUR Émile BAUR (1792- ?).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Louis MONGE (1748-1827) épouse en février 1796 Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS</em> (1755-1827). Parti au mois de mai 1796, Monge n’a pu la fréquenter que quelques mois. Voir la lettre n°156. Le 11 thermidor an V [29 juillet 1797], Catherine lui écrit : « Ton frère et ta sœur sont toujours à la maison. Ils sont allés coucher chez eux aujourd’hui ils reviendront demain, c’est une gentille femme, ton frère a l’air heureux. J’en suis bien contente. »</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
122. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-18
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Rights
Information about rights held in and over the resource
<p><span>Images : Collections </span>École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Description
An account of the resource
<p>Lettre non signée relative aux difficultés à trouver des manuscrits et au trajet prévu pour son retour vers la France</p>
Source
A related resource from which the described resource is derived
IXGM 1.122
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
2 p. ; 240 x 180 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
26 thermidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Transcription
<div style="text-align: justify;">Au ministre Faipoult<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> à Gênes<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Venise, le 26 thermidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Une lettre du général en chef nous apprend que la collection des objets d'arts extraits de Rome, qui avait été conduite à Livourne, vient d'être embarquée dans ce port, pour être conduite à Marseille ou à Arles, d'où elle doit remonter les rivières jusqu'à Chalon-sur-Saône.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Il doit y avoir actuellement à Gênes, des caisses contenant des objets de sciences et arts provenant de Milan, de Mantoue, de San Benedetto et de Modène. Nous vous prions de vouloir bien faire partir ces caisses par la première occasion sûre, pour la même destination, afin qu'elles puissent entrer dans le convoi qui remontera le Rhône. Il ne restera plus rien de notre récolte en Italie que ce qui est maintenant encore dans l'état vénitien, et qui sera chargé sur les premiers bâtiments de guerre qui feront voile pour nos ports, et les onze pièces que nous avons laissées toutes encaissées à Rome, parce que leur poids trop considérable n'en permettait pas le transport par terre à Livourne.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Si cette expédition exigeait des fonds que vous n'eussiez pas à votre disposition, et si sa sûreté requérait une escorte ou quelque autre moyen extraordinaire, nous vous prierions de vous adresser au général en chef qui prend à ce convoi le plus grand intérêt.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Berthollet Berthélemy Tinet<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817) ministre plénipotentiaire à Gênes.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Sur les quatre convois d’objets saisis à Rome voir les lettres n°77, 81, 92, 94, 98, 100, 102, 103, 109, 110, 115, 121 et 122.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Notamment les statues des deux fleuves « Le Tibre » et « Le Nil ».Voir les lettre n°102 et 123.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Les commissaires Monge, Jacques-Pierre TINET (1753-1803), Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) ont rejoint Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) qui était d’abord seul à Venise voir les lettres n°110 et 111. </p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Faipoult de Maisoncelles, Guillaume-Charles (1752-1817)
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Archives Nationales (Paris)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
121. Les Commissaires au ministre Faipoult à Gênes
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-13
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Tinet, Jacques-Pierre (1753-1803)
Berthélémy, Jean-Simon (1743-1811)
Berthollet, Claude-Louis (1748-1822)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., pp.128-139.
AN F17, 1275.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
26 thermidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Transcription
<div style="text-align: justify;">Venise, 26 thermidor, an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous adressons la liste des cinq cents manuscrits que nous avons choisis dans la Bibliothèque du Vatican et qu'en vertu du traité de Tolentino<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> nous avons expédiés à Livourne.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Nous avons fait entrer dans cette précieuse collection tous les manuscrits célèbres qui pourraient avoir quelque utilité : ainsi le fameux Virgile en lettres onciales du VII<sup>e</sup> siècle<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> et le Térence du IX<sup>e</sup> ; les peintures des personnages en tête de chaque scène y sont compris.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><em>L'Anthologie grecque </em>d'Agathias, connue de tous les bibliographes sous le numéro 33 de la bibliothèque palatine, avait été placée depuis sous le numéro 23. Ce manuscrit qui, indépendamment de la collection d'épigrammes, contenait encore un Anacréon, a été relié ensuite en deux volumes, dont l'un, couvert de maroquin jaune, comprend ces épigrammes, et l'autre, couvert de maroquin rouge, contient l'Anacréon.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Ces deux volumes sont placés l'un à côté de l'autre, dans la même caisse. Peut-être les administrateurs de la Bibliothèque nationale<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> trouveront-ils convenable de ne pas les séparer, pour conserver les traces d'un manuscrit d'une si grande importance.</div>
<div style="text-align: justify;">Dans le choix que nous avons fait, nous nous sommes conformés, autant que nous l'avons pu, aux demandes qui nous ont été transmises de la part de l'Institut national et de celle des hommes célèbres auxquels l'administration de la Bibliothèque nationale est confiée. Nous nous sommes dépouillés de toute prévention qui pouvait provenir de l'espèce de connaissances que chacun de nous a cultivée.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Pour chaque manuscrit susceptible d'un genre quelconque d'intérêt, nous avons constamment consulté le catalogue imprimé de la Bibliothèque nationale, et quand le manuscrit n'y était pas compris, ce qui était assez rare, ou quand il n'y était pas d'une date aussi ancienne, ou enfin quand il n'y était qu'une seule fois, nous l'inscrivions sur la liste.</div>
<div style="text-align: justify;">Par exemple, le livre d'apologues indiens, qui fut traduit en persan sous le nom de <em>Calilale et Dimna </em>par Perzoe, médecin de Cosroé roi de Perse,<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> puis de persan en arabe, et enfin de l'arabe en grec par Simon Séthi sous le titre de <em>Stéphanites et Ichenelates,</em><a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> se trouve deux fois en langue persane dans la Bibliothèque nationale ; mais il n'y est qu'une <strong>s</strong>eule fois en arabe et une seule fois en grec. Nous avons trouvé trois fragments considérables de cet ouvrage dans les manuscrits 704, 863 et 949 des grecs de la Vaticane. N'ayant pas sous les yeux le livre imprimé, nous n'avons pas pu nous assurer si cette traduction était celle de Simon Séthi, ni reconnaître quelles lacunes ces fragments laissaient dans l'ouvrage entier ; néanmoins, nous les avons pris tous trois. De plus, le numéro 367 des manuscrits arabes contient un livre d'apologues indiens, traduit d'abord en persan par Barzvejus, médecin de Cosroé<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> ; et ensuite en arabe par Ebaul Mocaffat<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a>. Quoique nous ayons tout lieu de croire que cet ouvrage soit le même que celui qui est connu sous le nom de "Calilale et Dimna", comme nous n'en avons qu'un seul exemplaire, quoiqu'il y ait eu plusieurs traductions arabes de cet ouvrage, et comme celui du Vatican fait d'ailleurs connaître le nom du traducteur arabe, nous l'avons compris dans notre convoi.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Mais ce qui a attiré particulièrement notre attention, ce sont les classiques grecs et latins et tout ce qui peut avoir rapport à l'histoire. Nous vous envoyons dans ces deux genres une collection très précieuse de manuscrits d'une date très ancienne et d'une conservation très rare.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous ne devons pas terminer, citoyen ministre, sans vous parler de la confection de la liste ci-jointe.</div>
<div style="text-align: justify;">Après avoir fait un premier choix de manuscrits en nombre beaucoup plus grand que le traité ne le portait, nous l'avons successivement réduit par exclusion à 501 ; et c'est le catalogue de ces 501 manuscrits qui forme la partie principale de la liste que nous vous envoyons. À cette époque, les administrateurs de la bibliothèque du Vatican nous ont représenté par écrit que pour économiser les frais de reliure, on avait souvent réuni plusieurs manuscrits en un seul et même volume, et que ces manuscrits devaient être comptés individuellement et non par volume.</div>
<div style="text-align: justify;">Persuadés qu'il y aurait eu de l'injustice à abuser envers la bibliothèque du Vatican de sa propre économie, nous avons posé pour principe que lorsqu'un volume serait composé de manuscrits écrits par des mains différentes, et évidemment dans l'intention de former des manuscrits distincts, ces manuscrits seraient comptés individuellement, mais aussi, quels que fussent les objets qui seraient dans un même volume, lorsqu'il serait entièrement écrit de la même main, et dans l'intention de former un seul manuscrit, il serait incontestablement compté pour un seul.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a></div>
<div style="text-align: justify;">D'après cette base, nous avons trouvé que parmi les 501 manuscrits, il y en avait 33 qui devaient être comptés pour deux et 4 qui devaient être comptés pour trois. La liste de ces volumes multiples est au verso de la pénultième feuille de la liste ci jointe.</div>
<div style="text-align: justify;">Par là, le nombre total des manuscrits choisis s'élevait à 542 et il fallait encore en exclure 42. Au moyen d'un nouvel examen, cette exclusion a été opérée. La dernière feuille contient le catalogue des ouvrages qui ont été renvoyés à la bibliothèque du Vatican, parmi lesquels vous verrez qu'il y a 24 manuscrits simples et 9 de ceux qui devaient être comptés pour deux.</div>
<div style="text-align: justify;">Vous remarquerez, citoyen ministre, que dans la liste les numéros de quelques manuscrits sont accompagnés d'une étoile ; ce sont ceux qui ne sont pas placés dans l'ordre numérique.</div>
<div style="text-align: justify;">Quant à l'âge attribué à chaque manuscrit, nous avons été d'une grande réserve, et nous sommes persuadés que, dans la plupart des bibliothèques, pour ceux qui ne portent pas une date précise, on serait disposé à attribuer un siècle de plus à ceux qui sont postérieurs au XIIe et peut-être deux à ceux qui sont antérieurs.</div>
<div style="text-align: justify;">Pour remplir les vides de la dernière caisse, nous y avons placé quelques livres imprimés, entre autres une édition nouvelle du Dante, en 3 volumes in-4°, dirigée par M. Angelucci, célèbre chirurgien de Rome<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a>, qui en fait hommage à la Bibliothèque nationale.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous prions, citoyen ministre, de vouloir bien communiquer cette lettre et la liste qui l'accompagne aux administrateurs de la Bibliothèque nationale, auxquels ces deux pièces sont nécessaires.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Berthollet Berthélemy Tinet<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD (1754-1838).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Traité signé entre la France et le Saint-Siège, le 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Monge présente dans cette lettre les critères précis qui ont déterminé le choix des manuscrits et l’élaboration du catalogue. Sur les principes déterminés par la commission voir les lettres n°22, 26, 79, 113, 114, 139 et 140. Sur le choix des manuscrits voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 79, 99, 100, 104, 110, 111 et 113.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Il s’agirait d’un des trois manuscrits des œuvres de VIRGILE célèbres grâce à leurs illustrations. Il en existe deux parmi les manuscrits du Vatican : le Vaticanus du IV<sup>e</sup> ou V<sup>e</sup> siècle, Vat. Lat. 3225, et, le Romanus du V<sup>e</sup> ou VI<sup>e</sup> siècle, Vat. Lat. 3867. Voir COURCELLE P. (1939), « La tradition antique dans les miniatures inédites d'un Virgile de Naples », <em>Mélanges d'archéologie et d'histoire</em> T. 56. pp. 249-279. p. 250. Ce manuscrit contient <em>l’Énéide</em>, les <em>Géorgiques</em> et des fragments des <em>Bucoliques</em>. L. PEPE identifie le manuscrit saisi par Monge comme étant le deuxième sous le nom de Codice Virgiliano en caractères onciaux. Il le date comme Monge du VIIe siècle. Il semble pourtant dater du V<sup>e</sup> ou VI<sup>e</sup> siècle. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Les manuscrits des <em>Comédie</em>s de Térence des IX<sup>e </sup>et X<sup>e</sup> siècles proposent pour chaque début de scène une gravure qui représente les différents personnages présents dans la scène. « Parmi les manuscrits des Comédies de Térence copiés à l’époque carolingienne et ornés de dessins d’après des modèles antiques, il y en a deux très célèbres : le manuscrit latin 7899 de Paris et le manuscrit 3868 du Vatican. La série entière des dessins du manuscrit du Vatican a été plusieurs fois déjà reproduite par la gravure dès 1723. » voir BERTHAUD (1907), « Introduction » à la <em>Reproduction des 151 dessins des Comédies de Térence provenant du manuscrit latin 7899</em>, Bibliothèque nationale, Département des manuscrits.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> AGATHIAS (VI<sup>e</sup> siècle) historien et poète ; ANACRÉON (560 - 475 av. J.-C.) auteur de seize épigrammes conservées dans l’ <em>Anthologie grecque</em>. Voir les lettres n°79, 100 et 139.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Louis-Mathieu LANGLÈS (1763-1824) conservateur-administrateur pour les manuscrits en langues orientales de 1795 à 1824 et Gabriel de LA PORTE DU THEIL (1742-1815) pour les manuscrits en lanques grecque et latine de 1795 à 1815.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> On comprend ainsi pourquoi Monge, le géomètre, ne fait pas mention du beau manuscrit grec saisi au Vatican. Le manuscrit Vaticanus gr.190 est déterminant pour l’étude et l’édition des <em>Éléments</em> d’Euclide. Il s’agit du plus ancien manuscrit grec complet conservé des <em>Éléments</em>. Selon B. Vitrac, « [ce] célèbre manuscrit joue depuis son identification au début du XIX<sup>e</sup> par Peyrard un rôle primordial dans l’édition et l’histoire du texte grec des <em>Éléments</em>. » Cette copie a été réalisée entre 830 et 850, lors des premières translittérations marquant l’abandon de l’écriture onciale au profit de la minuscule. ROMMEVAUX S., DJEBBAR A. et VITRAC B. (2001) « Remarques sur l’Histoire du Texte des <em>Éléments</em> d’Euclide », Arch. Hist. Exact Sci., 55, pp. 221-295, Springer, p. 229. Lorsqu’en 1808, F. Peyrard entreprend de vérifier le texte grec pour sa nouvelle traduction française basée sur l’édition d’Oxford de 1703, il découvre ce manuscrit qui ne comporte aucune mention de « l’édition de Théon » (εκ της Θέωνος έκδοσεως), ni la partie ajoutée VI.33 et qui diffère considérablement des vingt-deux autres manuscrits dont il avait connaissance jusque là. La comparaison l’amène à dater le texte grec d’une période antérieure à l’édition de Théon et à en conclure qu’il est plus proche du texte d’Euclide. Il décide donc d’élaborer une nouvelle édition du texte grec. B. VITRAC (2012), « The Euclidean Ideal of Proof in The Elements and Philological Uncertainties of Heiberg’s Edition of the Text », dans <em>History and historiography of mathematical proof in ancient tradition</em>. K. Chemla (ed). Vol. I : <em>The 19th historiography of mathematical Proof</em>. Cambridge University Press, p. 80.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> En orthographiant ainsi le nom « Perzoe » Monge adopte la graphie du XVIII<sup>e</sup> siècle pour « Burzoe » médecin et savant du VI<sup>e</sup> siècle.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Le recueil de contes philosophiques <em>Kalila et Dimna</em> provient d’un texte sanskrit, le <em>Pañcatantra</em>. Ce serait le roi Debchelim qui aurait demandé au philosophe indien Bidpay d’écrire un livre sur l’éducation des peuples et des rois en 300 av. J.-C. Il constitue un traité sur l’art de bien gouverner sous la forme de fables animalières. Au VI<sup>e</sup> siècle, à la demande du roi Chosroès Anouchirwan, Burzoe médecin et savant rapporte d’Inde en Perse le recueil indien et le traduit du sanskrit en persan (pehlevi). Le calif Al-Mansour, qui, régnant à Bagdad vers 750, demande à IBN AL-MOQAFFA (726-759) de traduire ce texte en arabe. Enfin, Simeon SETHI (10 ? -10 ?), médecin juif byzantin au service de l’empereur Michel VII Doukas (1050-1090) traduit en grec le recueil <em>Kalimna et Dimna</em> sous le nom de <em>Stephanites et Ichnelates</em>.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Le fait que Burzoe soit un diminutif de Barzouyeh et qu’il s’agisse d’une seule et même personne est en question même si des sources indiquent qu’il s’agit de deux personnes différentes. Alors Barzouyeh ne serait pas le médecin mais vizir de Chosroes 1<sup>er</sup>. </p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> IBN AL-MOQAFFA (726-759).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Dans son ouvrage Calila et Dimna, ou Fables de Bidpaï, en arabe, précédées d’un mémoire sur l’origine de ce livre, et sur les diverses traductions qui en ont été faites en Orient, Sacy indique d’abord que ce texte a été traduit de nombreuses fois en arabe et qu’il a utilisé pour son étude un manuscrit arabe du Vatican. Il ne semble pas que ce soit celui mentionné par Monge puisqu’il l identifie par les numéros 378 et 147.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Sur les principes mis en œuvre dans la tâche de sélection des manuscrits, voir aussi la lettre n°140.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Liborio ANGELUCCI (1746-1811).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Les commissaires Monge, Jacques-Pierre TINET (1753-1803) et Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) ont rejoint Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) qui était d’abord seul à Venise voir les lettres n°99, 110 et 111. Sur les projets de départ des autres membres de la commission, voir la lettre n°119.</p>
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<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
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Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Talleyrand-Périgord, Charles-Maurice de (1754-1838).</p>
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Title
A name given to the resource
120. Les Commissaires au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-13
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., pp.128-130.
AN F17, 1275.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Bibliothèque nationale
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Bibliothèque nationale
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
24 thermidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Transcription
<div style="text-align: justify;">Venise, le 24 thermidor de l'an V de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Tu me reproches, ma chère amie, de ne plus avoir d'enthousiasme.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Hélas ! Nous en montrions lorsque, persuadés que la majorité de la nation voulait la République, nous pensions qu'il ne s'agissait que de lui faire sentir que tout l'Univers l'approuvait, pour lui faire admirer son ouvrage.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Lorsque, persuadés que la majorité des représentants, après avoir juré la liberté et l'égalité, étaient disposés à les défendre, nous présumions qu'il suffisait de lui faire bien sentir que la République ne pouvait trouver d'amis sincères dans les gouvernements monarchiques, et qu'elle ne pouvait compter d'une manière solide, au moins pour quelque temps, que sur les républiques constituées comme elles et qui lui seraient redevables de leur liberté ; lorsque, comptant encore sur quelque sentiment vertueux de la part des Français, nous présumions qu'ils ne fouleraient pas aux pieds les trophées de leurs braves armées, et qu'ils ne rendraient pas inutile tant de sang répandu. Mais quand on voit que la République est morte,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> quand il paraît certain que les émigrés et les prêtres viendront à bout de corrompre l'esprit public ; quand on sent que les armées seront peut-être obligées de rentrer les armes à la main pour défendre le fruit de leurs victoires,<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> et que dans cette guerre malheureuse elles doivent finir par se dissoudre ; quand il paraît certain que nous allons rentrer plus avant que jamais sous le joug des préjugés abrutissants ; que dans toute l'étendue de la République, il n'y aura que des prêtres, c'est-à-dire les gens les plus ignorants et les plus fourbes qui puissent parler en public ; que le mot même de philosophie sera proscrit, etc. ; ma foi, ma chère amie, le zèle s'étonne et la gaîté s'envole avec l'espérance.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> D'ailleurs, voilà une soixantaine de patriotes fusillés à Turin ; tous nos amis à Rome, tous ceux qui nous avaient donné des marques d'amitié dans notre dernier séjour, sont actuellement aux galères à Civitavecchia<strong>.</strong> Ce sont des personnages éclairés, courageux, à qui notre connaissance a été fatale, et qu'il nous sera peut-être impossible de soulager dans leur misère.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Rien de tout cela ne serait arrivé si ceux qui manient les destins d'une grande nation, pour son malheur et pour celui de l'univers, avaient eu l'âme assez grande pour concevoir la grandeur de ses destinées et avaient été assez sages pour ne rien faire de contraire. Mais des imprudents et des maladroits ont arraché des mains de l'artiste le beau vase de cristal de roche qu'il venait de tailler; il était déjà poli, il ne s'agissait plus que de l'embellir par de belles gravures et ils l'ont jeté à terre. Il est brisé pour jamais. Il est bien certain qu'ils seront l'opprobre de la postérité, que leurs noms seront à jamais maudits dans les siècles à venir ; mais le malheur de la France et celui de l'univers est produit sans ressource. L'occasion est manquée, et nos ennemis intérieurs et extérieurs, instruits par cette leçon qui les a fait trembler, en profiteront. Ils empêcheront l'occasion de renaître ; ils proscriront l'instruction du peuple ; ils éteindront les lumières ; ils s'opposeront au perfectionnement de l'espèce humaine,<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> et tant de peines, tant de travaux, tant de sang répandu, seront non seulement perdus, mais n'auront servi qu'à aggraver nos chaînes et à augmenter le malheur de l'espèce humaine.</div>
<div style="text-align: justify;">Je t'avais chargée, depuis Milan, de me mander si tu croyais que je pusse rentrer avec sûreté en France.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Je crois que je n'attendrai ici ta réponse qu'une dizaine de jours ; si elle n'arrive pas, je me mettrai en route pour Paris, en passant par Milan pour en demander l'agrément au général en chef.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Notre collègue Moitte doit être embarqué à Livourne avec tout le convoi de Rome<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> pour Marseille.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Thoüin doit partir de Livourne ou de Gênes pour se rendre à Naples auprès de son parent Trouvé<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> et de là en Sicile. Berthélemy<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> viendrait avec moi jusqu'à Lyon, pour de là descendre jusqu'à Arles au-devant du convoi. Berthollet resterait ici, du moins pendant quelque temps, pour représenter la Commission,<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> et moi je me rendrais avec Moineau<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> à Paris en passant par Nuits, où je resterai au moins un jour. Voilà du moins le château d'Espagne que je fais à Venise. Dieu veuille qu'il se réalise.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons célébré hier le 10 août,<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> et nous avons assisté à un banquet auquel nous ont invité les patriotes vénitiens. On a trouvé convenable que ce fût moi qui chantasse l'hymne au Soleil que nous avons reçu de Paris, et qui renferme quelques-uns des articles du citoyen Dupuy.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> J'ai obéi et toute l'assemblée a été contente de la pièce. J'aurais bien mieux joué un rôle de prêtre du Soleil si j'avais eu le cœur content ; mais la gaieté était sur mes lèvres et la mort était dans le cœur. D'ailleurs je suis triste quand je vois à quel état va être réduite cette pauvre Venise, à laquelle l'Empereur enlève aujourd'hui les possessions les plus importantes ; quand je vois que notre implacable ennemi va gagner plus par la paix qu'il n'a perdu par la guerre ; quand je vois qu'il va devenir le maître de l'Adriatique par les beaux ports dont il s'empare, par les beaux chantiers qu'il va élever, par la masse énorme de matelots qu'il va gagner. A quoi sert d'avoir conservé quelques-unes des îles grecques et d'avoir fait flotter le pavillon tricolore sur les débris de la cabane d'Ulysse ; il saura bien s'emparer par la suite de ce misérable pays et la France sera alors trop loin de lui, trop plate, trop vicieuse, trop ignorante pour lui inspirer quelques craintes.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Au reste, ma chère amie, les hommes sont trop méchants; ils ne valent pas les tourments qu'un homme sensible et ami du beau se donne pour eux. Mon grand désir est de retourner auprès de toi, de m'occuper de ton bonheur, de celui de la famille, et de ne lire que des gazettes qui auront trois mois de date.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il pourrait bien se faire que je ne partisse pas aussi tôt que je te l'ai dit plus haut, mais je t'assure que ce sera le plus tôt que je pourrai.<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, embrasse bien pour moi tous nos amis, toute la maison, et compte sur les tendres sentiments de ton bon ami.<br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Voir la lettre n°110 et la réponse de Catherine du 14 thermidor an V [1er août 1797] en note.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Selon Monge c’est le moyen de provoquer l’enthousiasme national. Voir les lettres n°4 et 5.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> En Avril 1797, les Royalistes gagnent les élections lors du renouvellement d’un tiers du conseil des Cinq-Cents. Ils sont alors en majorité au conseil des Cinq Cents. Monge n’en est pas tout de suite affecté, il compte sur les victoires de la république à l’extérieur de la France pour la renforcer à l’intérieur. Voir les lettres n°76, 89 et 90. Sur la montée es Royalistes et la réponse du Directoire avec le coup d’état du 18 fructidor, voir les lettres n° 110, 116, 118, 127, 131, 132 et 135.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Godechot utilise notamment cette lettre de Monge pour compléter ce qui est exprimé par les adresses aux Armées des généraux et traiter du recours aux armées dans la gestion de la crise de Fructidor. « Si le Directoire avait ainsi lâché la bride aux généraux et surtout à ceux des armées d’Italie et de Sambre-et-Meuse qui passaient pour le plus nettement républicains, c’est qu’en retour ils attendaient d’eux des services particulièrement importants.[…­] [Le Directoire] prévoyait […] qu’il aurait besoin de leur intervention dans la politique pour lutter contre les modérés. […] Le gouvernement était dûment averti par l’opposition. Néanmoins, il lui apparaissait impossible de lutter contre les modérés par des moyens constitutionnels. L’abrogation des lois des 3 et 4 Brumaire an IV, qui avaient exclu des assemblées électorales un certain nombre de citoyens, émigrés, déportés, auteurs ou provocateurs « de mesures séditieuses » ; l’abrogation d’une grande partie de la législation électorale contre les émigrés et leurs parents, la proposition d’abroger les lois contre les prêtres réfractaires, indiquaient à tous et d’une manière suffisamment nette les intentions des modérés : eux-mêmes pour compléter leur victoire, songeaient à faire appel à l’armée, ils comptaient sur Moreau. Le Directoire répandit habilement ces nouvelles dans les armées qui passaient encore pour très républicaines, celles de Bonaparte et de Hoche. Elles répondirent en envoyant des adresses aux armées. Bonaparte donna l’exemple […] le 14 juillet 1797 : « Soldats, s’écrie-t-il, je sais que vous êtes profondément affectés des malheurs qui menacent la Patrie, mais la Patrie ne peut courir de dangers réels. Les mêmes hommes qui l’ont fait triompher de l’Europe coalisée sont là. Des montagnes nous séparent de la France, vous les franchiriez avec la rapidité de l’aigle pour maintenir la Constitution, défendre la liberté, protéger le gouvernement et les républicains[…­] ». Godechot complète en indiquant que les sentiments de l’armée d’Italie se manifestent aussi dans les correspondances privées en citant d’abord le général Dupuy et Monge, d’après DE LAUNAY L. (1933), p. 163. <em>In</em> GODECHOT J. (1941), pp. 660-662. Voir les lettres n°131, 132 et 135.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Voir les lettres n°116 et 118.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Monge se montre très attaché aux républicains de Rome. Voir la lettre n°113. Monge n’admet pas l’abandon des républicains italiens après les avoir utilisés au sein de stratégies diplomatiques, et il écrit à Bonaparte à ce sujet. La lettre ne figure pas dans le corpus mais Bonaparte en fait mention dans une lettre à son frère Joseph BONAPARTE (1768-1844) le 16 fructidor an V [2 septembre 1797] alors ambassadeur auprès de Pie VI « Vous trouverez ci-joint, citoyen ambassadeur, une lettre que m’avait écrite dans le temps le citoyen Monge ; je crois très essentiel pour la dignité de la République française, comme pour le bien de l’humanité que vous fassiez sentir à la cour de Rome la nécessité de ne pas sacrifier des hommes aussi universellement estimés que ceux dont il est question dans cette lettre. Il est indispensable ; je pense, que, tout en cherchant à maintenir une bonne amitié entre la République française et la cour de Rome ; vous deviez cependant freiner cette fureur, qui semble animer plusieurs ministres de cette cour, d’opprimer les hommes qui ont accueilli nos artistes ou servis nos ambassadeurs. » (1955, <em>CGNB</em>). Voir la lettre n°132.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Monge exprime clairement dans quel projet il s’inscrit et que vise son action publique : transmission et progrès des sciences, perfectionnement de l’espèce humaine c’est à dire de l’esprit. Sur l’idée de progrès, voir les lettres n°3, 4 et 5.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Voir la lettre n°113.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821)</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Sur le rassemblement à Livourne de tous les objets remis par le Pape à la France selon le Traité de Tolentino du 1er ventôse an V [19 février 1797], voir les lettres n°81, 92, 94, 95, 98, 102, 109, 110, 114 et 115.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810). Sur l’embarquement voir les lettres n°121 et 122.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Claude-Joseph TROUVÉ (1768-1860). Il est le gendre du commissaire André THOÜIN (1747-1824). Secrétaire de légation à la cour de Naples. <em> </em></p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) est le dernier membre de la commission à quitter l’Italie fin novembre 1797. Voir la lettre n°138.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> MOINEAU ( ?- ?) domestique de Monge attaché à la commission.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Fête de l’abolition de la royauté et de la naissance de la République.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Charles-François DUPUIS (1742 -1809) auteur de l’ « hymne au soleil » et de <em>l’Origine des religions. </em>Voir les lettres n°39 et 104.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Les préliminaires de Leoben signés le 29 germinal an V [13 avril 1797], prévoient que l’Autriche cède la Belgique et récupère la Vénétie. Et en effet, Monge, ancien ministre et examinateur de la Marine (voir la lettre n°118 et 132), voit juste lorsqu’il craint que l’Autriche ne devienne ainsi une puissance maritime dangereuse. Monge qui n’envisage pas encore le projet d’une expédition en Égypte ne comprend pas l’enjeu de la prise des îles de Corfou, Zante et Céphalonie en juin 1797 (voir les lettres n°90 et 110) ni même pourquoi la Vénétie révolutionnée (voir les lettres n°76, 84, 90, 93, 96 et 99) a pu constituer une monnaie d’échange avec l’Empereur, François II (1768-1835). Monge se montre alors ici sincèrement solidaire des révolutions en Italie et ne perçoit pas comme Bonaparte le mouvement italien de démocratisions comme un moyen de pression et un instrument de persuasion utilisable dans la guerre avec l’Empereur. Dès le 7 prairial an V [26 mai 1797], Bonaparte exprime au Directoire sa volonté de se saisir des îles ioniennes : « J’envoie le général Gentili avec 1500 hommes, 5 ou 600 Vénitiens et une partie de nos flottilles, pour s’emparer de Corfou, Zante et de Céphalonie. Pour Corfou je crois que nous devons irrévocablement le garder. » (1580, <em>CGNB</em>) Le même jour au général Gentili, il indique comment la France doit avancer masquée dans cette affaire : « Vous trouverez à Venise cinq frégates commandées par le citoyen Bourdé, et vous vous embarquerez avec vos troupes sur ces frégates er sur quelques autres bâtiments de transport, s’il est nécessaire, et vous partirez le plus promptement et le plus secrètement possible, pour vous rendre à Corfou et vous emparez de tous les établissements vénitiens au Levant. Vous aurez soin de n’agir que comme auxiliaire de la République de Venise et de concert avec les commissaires que le nouveau gouvernement aurait envoyés ; enfin, de faire l’impossible pour nous captiver les peuples, ayant besoin de vous maintenir le maître, afin que, quel que soit le parti que vous preniez pour ces îles, nous soyons dans le cas de l’exécuter. » (1582, <em>CGNB</em>). Enfin, Bonaparte exprime clairement au Directoire son projet d’une campagne en Égypte de Milan cinq jours plus tard, le 29 thermidor an V [16 août 1797] : « L’empereur paraît diriger toutes ses forces vers l’Italie ; les nombreuses recrues qu’il fait, jointes aux prisonniers qu’on lui a rendus, et qu’il a le temps d’exercer, le mettront dans le cas de m’opposer une armée formidable. […] Les îles de Corfou, Zante et Céphalonie sont plus intéressantes pour nous que toute l’Italie ensemble. Je crois que si nous étions obligés d’opter il vaudrait mieux restituer l’Italie à l’Empereur et garder les quatre îles, qui sont une source de richesse et de prospérité pour notre commerce. L’empire des Turcs s’écroule tous les jours ; la possession de ces îles nous mettra à même de le soutenir autant que cela sera possible, ou d’en prendre notre part. Les temps ne sont pas si éloignés où nous sentirons, que pour détruire véritablement l’Angleterre, il faut nous emparer de l’Égypte. Le vaste empire ottoman qui périt tous les jours, nous met dans l’obligation de penser de bonne heure à prendre des moyens pour conserver notre commerce du Levant. » (1908, <em>CGNB</em>) Sur ce même sujet, voir aussi les lettres du même jour à TALLEYRAND (1910 et 1911, <em>CGNB</em>). Voir la lettre n°131. Sur les différents projets d’une expédition en Égypte de la diplomatie française voir la préface de Fourier. FOURIER J. [1809] (1821) « Préface historique », <em>Description de l’Égypte ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l’expédition française</em>, Paris, Pansckoucke, 1, i-clv. et HITZEL F. (1999) ; DUPOND M. (2014), “ The triangular relationship between science, politics and culture determined by the idea of progress and implemented through the Expedition to Egypt (1798-1799) ” in KATSIAMPOURA G. (2014), <em>Scientific cosmopolitalism and local cultures ; Religions, ideologies, societies, Proceedings of 5<sup>th</sup> International conférence of the European society for the History of science</em>, novembre 2012, Athens, N.H.R.F., pp. 409-417.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> La position de Monge est ici bien différente de celle défendue dans une lettre à Marey. Voir la lettre n°90.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> Monge quitte l’Italie dans la nuit du 26 vendémiaire an V [17 octobre 1797].</p>
</div>
</div>
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Taton, René
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<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
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Title
A name given to the resource
119. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-11
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Ms 2192, pp.128-130.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Subject
The topic of the resource
Enthousiasme
République
Fêtes nationales
Perfectionnement de l'esprit
Progrès
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Enthousiasme
Fêtes nationales
Perfectionnement de l'esprit
Progrès
République
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
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135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
15 thermidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Transcription
<div style="text-align: justify;">Venise, le 15 thermidor de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;">[le 4 fructidor à Venise]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Tu es réellement bien aimable, ma chère amie. J'avais reçu deux lettres de toi le jour où je suis parti de Rome, dans le moment où je n'en attendais pas<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ; et voilà que malgré la grande course que j'ai faite jusques ici, je viens encore d'en recevoir aujourd'hui deux qui m'ont fait un bien grand plaisir.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Ainsi, je rapporte toutes les plaintes que je peux avoir faites, et je te vote des remerciements. Le ton de gaîté de tes deux dernières confirme les nouvelles que nous recevons de Paris par les feuilles publiques, et qui nous font croire que la masse nationale ne veut pas la contre-révolution. Le ton de frayeur que prennent les clichyens au Conseil des 500 prouve qu'ils ne sont pas aussi sûrs de leur fait qu'ils avaient l'air de le croire. Ce sera bien pis lorsqu'ils auront connaissance des adresses de Bonaparte à son armée, de celles des généraux de division, de celles des bataillons à leurs départements.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Cette pauvre armée d'Italie ne se soucie pas d'être assassinée en détail lorsqu'après la paix elle retournera dans ses foyers.</div>
<div style="text-align: justify;">Je me suis bien trompé en écrivant le <em>12 mai </em>au lieu du <em>12 juin, </em>mais tu pouvais bien reconnaître que ce n'était qu'une erreur d'écriture, car c'est réellement le 12 juin<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> que j'étais en route pour Naples. J'ai bien regretté, comme tu le dis, de ne pouvoir aller faire un tour en Sicile ; mais il y avait encore 160 milles de Naples au passage, et puis la Sicile est un pays assez étendu, qui exige plus de temps et d'argent que je n'avais de l'un et de l'autre à ma disposition. Il a donc fallu enrager<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a>. Car je n'ai employé à mon voyage de Naples que le temps qu'on a mis à rédiger le catalogue des 500 manuscrits dont le choix était déjà fait.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Lorsque je t'ai écrit les deux petits mots contre le monstre femelle, je croyais bien que ma lettre serait décachetée et lue par elle.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Mais j'étais bien fort ; j'étais sous la loi publique dans ses états, et jamais elle n'aurait osé mettre la main sur moi. Les ministres m'ont comblé de politesse principalement celui de la marine<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> qui m'a beaucoup parlé de quelques mémoires que</div>
<div style="text-align: justify;">j'ai dans le recueil de l'Académie, mais qui ne m'a jamais dit un mot de l'expédition de Latouche. Il est pourtant plus au fait de l'une que des autres.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Depuis longtemps vous ne me parliez plus de Victoire Bourgeois ; je la croyais retournée à La Cassine ; et d'après ce que tu me mandes, il n'y a que 15 jours qu'elle est partie.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je reverrai la pauvre Louise et Paméla avec le plus grand plaisir. D'après tes lettres, il paraît que je ne les reconnaîtrais pas. Ce serait fort plaisant si nous ne nous reconnaissions ni les uns ni les autres.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Tu veux que je te parle de mon rhumatisme.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Il est tout à fait dissipé. J'en ai été bien gêné surtout dans le temps que nous étions au lac de Côme où il faisait un froid excessif. Mais il n'en est plus question. Au reste, il fait ici une chaleur extraordinaire ; je change de linge 4 fois par jour, et chaque fois ma chemise est trempée; il n'y a pas de rhumatisme qui résiste à un tel régime.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis bien aise que celui de mon frère soit aussi guéri car il serait fort triste que ce fut à propos de pareilles misères qu'on se ressouvient l'un de l'autre.</div>
<div style="text-align: justify;">Le frère Baur a bien fait de reprendre les leçons de musique ; quoique cet état ait quelques désagréments, il a cependant une espèce d'indépendance qui a ses charmes. Au reste quand il en sera ennuyé, il y renoncera.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></div>
<div style="text-align: justify;">La présente ne partira que dans trois jours, et je l'écris aujourd'hui parce que je dois partir demain pour Padoue où je vais aller prélever dans les bibliothèques quelques livres pour celle de Paris, ce qu'il faut faire absolument avant que de nous décider dans celle de Venise, parce que le nombre pour Venise étant fixé à 500, il faut être assuré de ce qu'on aura ailleurs afin de ne pas prendre des doubles.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu parais croire que c'est par curiosité que je suis venu à Venise.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Ah, si je n'y avais pas à faire, je serais déjà à Paris. Mais nous avons 500 manuscrits à y choisir comme à Rome, et ce n'est pas une petite besogne.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> Cependant j'espère que dans une vingtaine de jours notre besogne sera terminée, et que nos caisses seront fermées et emballées. Je ne pense pas que nos collègues aient fini d'aussi bonne heure. Néanmoins dès que nos manuscrits seront prêts à être chargés, je demanderai mon congé au général, sauf à revenir ici si notre présence y devenait nécessaire, ce que je ne pense pas.</div>
<div style="text-align: justify;">Tous les patriotes d'Italie sont enchantés du citoyen Eschassériaux ; lorsque tu le verras, tu me rappelleras à son souvenir. <a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Mille compliments à tous nos amis et compte sur l'empressement avec lequel je retournerai auprès de toi. J'ai une indigestion de l'Italie, et j'ai grand besoin de tâter un peu de la rue des Petits Augustins<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> pour me remettre le cœur.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 16</div>
<div style="text-align: justify;">Je décachète ma lettre, ma chère amie, pour te remercier encore de ta lettre du 10 messidor que tu avais envoyée à Rome, et que le citoyen Cacault<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> vient de me faire parvenir. Elle contenait la petite missive de Louise et celle de Paméla qui se plaint que je ne lui réponds jamais.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> Il est bien plus souvent question d'elle dans mes lettres que d'elle dans celles que je reçois de Paris. Je ne lui réponds pas aujourd'hui parce que je vais partir pour Padoue. Ce sera pour une autre fois. D'ailleurs elle joue assez mal le rôle de politique<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a> ; il n'est question que de la pluie et du beau temps dans sa correspondance, et ces articles n'exigent pas réponse. Je l'embrasse néanmoins bien tendrement.</div>
<div style="text-align: justify;">Je ne te conseille pas d'aller à Nuits avant que les affaires ne soient terminées d'une manière ou d'autre.<a name="ftn" href="#_ftn21">[21]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Monge quitte Rome le 26 messidor an V [14 juillet 1797] et il indique avoir reçu une lettre du 26 prairial et une autre du 4 messidor. Aucune des deux lettres n’est conservée dans les archives familiales du fonds de l’École polytechnique. Voir la lettre n°113.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Lettres de Catherine de Paris le 17 et 20 messidor an V [5 et 8 juillet 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Sur la montée des royalistes à Paris après leur victoire aux élections pour le renouvellement d’un tiers du Conseil des Cinq-Cents en avril 1797 et la réponse du Directoire avec le coup d’état du 18 fructidor, voir les lettres n°89, 90, 110, 118, 119, 127, 131, 132 et 135.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Erreur de Monge dans sa lettre à Catherine de Naples, le 30 prairial an V [18 juin 1797]. Voir la lettre n°107. Le 15 juin 1797 [27 prairial an V], il est encore à Rome. C'est le 16 juin 1797 [28 prairial an V] qu'il a quitté cette ville pour un bref voyage à Naples. [R.T.] Voir la lettre n°104.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> De Paris, le 20 messidor an V [8 juillet 1797] Catherine écrit : « Je me doutais bien que [tu] ne te passerais ni d’Herculanum, ni de Naples, pourvu que la Sicile ne s’en mêle pas. Cela sera fort heureux. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Le 20 messidor an V [8 juillet 1797], Catherine répond de Paris,: « Tu t’es mis en route le 12 mai, mon cher bon ami, pour aller à Naples, et tu cherchais des genêts, moi qui suis plus sûre des époques heureuses de ma vie, je t’ai écrit le 12 juin pour te rappeler celle-là. Si tu continues, tu seras obligé de solliciter ce brevet pour le myrte, mais je ne l’accorderai pas. Il me faut le titulaire, et cela le plus tôt possible. Je te suppose parti de Rome. D’après mon calcul, tu ne seras pas resté à Naples plus que jusqu’au 4 de ce mois, ou le monstre femelle t’[aurait] fait arrêter. » La fleur de genêts leur rappelle la date de leur mariage voir les lettres n°8, 127, 181 et 187.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> MARIE-CAROLINE D’AUTRICHE (1752-1814), femme de FERDINAND IV, roi de Naples et de Sicile (1751-1825). Sœur de Marie-Antoinette et ennemie de la Révolution. Catherine répond de Paris, le 20 messidor an V [8 juillet 1797] : « Puisque tu supposais qu’elle devait lire ta lettre tu aurais dû être plus discret sur son compte, il faut se défier de ces espèces de monstres, ils sont trop difficiles à abattre. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> John Francis Edward ACTON (1736-1811) ministre de la Marine, de la défense, des finances et premier ministre du royaume de Naples et de Sicile.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Monge ici se montre étonné et presque piqué que le ministre de la Marine du royaume des Deux-Siciles ne le reconnaisse qu’en tant que géomètre mais non en tant que ministre. C’est d’ailleurs de la même façon que Madame Roland dans ses mémoires lui reconnaît ses compétences scientifiques pour mieux nier sa capacité à être au service de l’État. (ROLAND. [1986], <em>Mémoires</em>, pp. 248-249.) Monge n’aurait sans doute pas été satisfait s’il n’avait été reconnu que comme ministre et non comme géomètre. Car en 1792, Monge incarne un nouveau type de ministre, un ministre qui ne cesse pas d’être savant et membre actif de sa communauté. La nouvelle fonction publique du mathématicien est très bien reçue par les savants. Ainsi le 21 décembre 1792, Lavoisier, pour les comités de trésorerie et de librairie de l’Académie des Sciences, écrit au ministre Monge : « L’Académie s’estime heureuse d’avoir dans cette occasion auprès de la Convention nationale un interprète qui réunit à la qualité de savant et d’académicien, celle de ministre de la République et dont l’opinion ne peut manquer d’être d’un grand poids sous ce double rapport. » (Arch. Ac. Sc., 1227/24. – Br.a Communiqué par P. Bret.) L’expédition de LATOUCHE-TRÉVILLE (1745-1804) en décembre 1792 constitue un petit succès de son ministère qui précède un plus gros échec l’expédition de Sardaigne. Avec l’expédition de Latouche-Tréville, il s’agissait de demander réparation d’une insulte faite à la République française. L’agent diplomatique du gouvernement des Deux-Siciles à Constantinople avec les ambassadeurs de Prusse et d’Autriche, avaient été très actifs auprès du Sultan afin qu’il refusât de reconnaître l’envoyé de la République française. Le jour même de l’entrée de Latouche-Tréville dans le port de Naples, la cour accorde immédiatement toute les satisfactions qui lui étaient demandées en exprimant sa volonté de consolider les bonnes relations entre la cour de Naples et la République française. CHEVALIER E. (1886), <em>Histoire de la Marine française sous la première république faisant suite à l’histoire de la marine française pendant la guerre de l’indépendance américaines</em>, Paris, Hachette, pp. 38-40. Sur l’action de Monge à la Marine voir les lettres n°127 et 132 mais aussi sur le goût de Monge pour la mer et son enthousiasme à l’idée de participer non seulement à une campagne militaire, une expédition scientifique mais aussi une expédition maritime voir les lettres n°38, 176, 177, 180, 181 et 187.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Victoire BOURGEOIS (17 ? - ?) jeune fille d’amis de Rocroy que les Monge ont pris chez eux un moment. Catherine lui écrit le 17 messidor an V [5 juillet 1797] : « M. Bourgeois qui est parti hier avec Victoire te font mille amitiés, ils nous ont menés à l’opéra, et nous nous sommes quittés en sortant. La pauvre Victoire a bien pleuré. Elle aurait bien désiré rester avec nous, cela m’a fourni matière à réflexions. Voilà un père et une mère qui aiment tendrement leurs enfants, mais parce qu’ils n’ont pas pris avec eux l’air de confiance et amical, leurs pauvres enfants les craignent sans les aimer. Il me semble mon bon ami, que nous avons mieux calculé nos intérêts, que nous avons gagné la confiance et l’amour des nôtres. Cette persuasion est nécessaire à mon bonheur qui sera au comble quand je te reverrai. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Le 17 messidor an V [5 juillet 1797], Catherine écrit : « Je suis parfaitement contente de Louise, tu la trouveras changée à son avantage. »</p>
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<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Monge écrit à Catherine après sa visite à Ostie (voir la lettre n°99), on ne dispose pas de cette lettre dans laquelle il l’informe de sa sciatique mais seulement de la réponse de Catherine de Paris du 17 messidor an V [5 juillet 1797] : « J’étais loin de penser que tu promenais une sciatique depuis huit mois, toutes tes lettres n’étaient remplies que des progrès de ton embonpoint. Il y régnait même un enthousiasme qui ne se peint pas aussi bien quand on n’a pas un fond de gaieté que les douleurs éloignent. Je ne peux plus compter sur ce que tu me diras dorénavant sur ta brillante santé, il faut être bien malheureux de faire connaissance avec ces sottes douleurs dans un pays où ceux qui en ont les quittent. Parle m’en plus en détail puisque tu as tant fait que de m’en dire quelques choses. Je veux tout savoir[…] » Enfin le 20 messidor an V [8 juillet 1797], Catherine rassure tout à fait Monge : « La sciatique de ton frère est tout à fait passée, il a dîné hier avec nous. » Voir la lettre n°107.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Barthélémy BAUR (1752-1823) mari de la sœur de Catherine, Anne Françoise HUART (1767-1852). Le 17 messidor an V [5 juillet 1797], Catherine écrit : « Fillette et son mari t’embrassent. Il a trois écoliers à 3[f] par leçon, cela est bien heureux car son traitement de la marine est réduit à 1800 [f] dont il lui est dû 4 mois ainsi qu’aux autres fonctionnaires comme nous, ils ont touché p[ou]r 6 mois 2 mille livres de rentes, 100 en écus le reste en bons qu’ils vendent 20 pour 100. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Catherine écrit le 20 messidor an V [8 juillet 1797] : « Tâche de voir Venise en abrégé, et de revenir bien vite. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Cela est stipulé dans l’article 3 du Traité de Milan entre la France et Venise signé le 16 mai 1797 [27 floréal an V]. Voir les lettres n°90, 93, 96 et 99. Sur le choix des manuscrits voir les lettres n°114, 117, 122, 123, 127, 128, 130 et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824), membre du conseil des Cinq-Cents. Voir les lettres n°27, 110, 113 et 137.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Sa rue.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> François CACAULT (1743-1805), ministre plénipotentiaire à Gênes envoyé en mission à Rome.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Lettre écrite de Paris le 10 messidor an V [ 28 juin 1797] par Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla. La jeune nièce de Catherine appelle le couple Monge « papa » et « maman » comme leurs deux filles et exprime dans cette lettre tout son attachement à l’ensemble de la famille : « Émilie sera bien contente, elle jouira du plaisir de vous embrasser avant nous et peut être reviendra-t-elle avec vous, si maman n’est pas chez elle. Je sais bien que je [désirerais] que cela fut comme cela, car comme je resterais à Paris je ne vous reverrais que deux mois plus tard que les autres et j’aurais encore le désagrément de me séparer de maman et Louise ce qui me ferait beaucoup de peine, mais j’espère que tout le monde sera content. La citoyenne Berthollet est à la campagne depuis un mois, elle a du bien mauvais temps car la pluie ne cesse, et dès qu’il fait un jour de passable on est sûr d’avoir un orage le lendemain ; on attend la fin du mois avec la plus vive impatience parce qu’on espère que cela finira. Vous ne dites jamais si vous avez reçu de mes lettres. Je crois que oui, mais je sais bien que vous ne m’avez jamais répondu j’espère que je ne suis pas oubliée. Adieu mon cher papa […]. » Sur les rapports de Monge avec les enfants et les jeunes gens voir la lettre n°14.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> Avant son départ, Monge a dû demander à Louise comme à Paméla de l’informer sur les événements parisiens dans leurs lettres. Cela ressemble à une sorte d’activité pédagogique dans le cadre d’une éducation civique. Sur l’attitude pédagogique de Monge envers les enfants de sa famille voir les lettres n°9, 13, 20, 48, 171 et 173. Dans sa lettre du 28 nivôse an V [17 janvier 1797] Louise répond au même reproche que son père aurait formulé dans une lettre qui daterait du 5 nivôse an V [25 décembre 1796] (lettre non retrouvée mais dont Catherine fait mention dans une lettre du 9 frimaire [29 novembre] complétée le 17 nivôse an V [6 janvier 1797). « Il est probable, mon cher papa, que tu n’as pas reçu ma dernière lettre, car tu ne te plaindrais pas que je ne parle plus de politique ; tu sais que c’est ma science favorite, et la dernière lettre que je t’ai écrite vaut le meilleur journal de Paris. » Sur le goût de Louise pour la politique et son caractère voir les lettres 4, 9, 14 et 20.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[21]</a> Il est question du mariage entre sa fille Louise MONGE (1779-1874) et Eschassériaux. Catherine écrit de Paris, le 10 messidor an V [28 juin 1797] : « Je ne puis me rendre à Nuits sans courir les risques de voir encore nos espérances pour L[ouise] évanouies. Le gros sang-froid de notre amant nous verrait encore partis comme il y a vingt mois. Rien ne le détermine à parler, la mission de G[uyot] n’a rien produit. Il est encore venu hier à la maison, il a toujours l’air fort amoureux et fort peu empressé d’en finir. Je ne sais à présent si c’est ton retour qu’il attend, ou si c’est une suite de son indécision ; mon rôle est très ennuyeux. J’ai mandé à M[onsieur] Marey qu’il devrait bien venir m’aider dans mes dernières douleurs de l’enfantement. » Émilie en fait part dans sa lettre de Nuits le 15 prairial an V [3 juin 1797] et en profite pour donner son opinion : « Il parait d’après ce que nous mande maman que <span style="text-decoration: underline;">le politique</span> [Eschassériaux] continu toujours ses assiduités, mon mari serait bien aise que ce mariage se fit et moi je ne sais pas trop car, d’abord, il est trop âgé pour Louise et secondement, il l’emmenerait à Rochefort où peut-être nous ne la reverrions jamais, enfin, à ton retour tu pèserais toutes ces considérations et surement tu feras tout pour le mieux. Tu sais probablement qu’il est nommé par son département à la nouvelle législature. ». Dans la même lettre Marey expose un avis différent de sa femme : « Il ne me reste plus qu’à vous parler d’un objet bien cher à votre cœur de votre chère Louise qui ne réclame qui ne voit qui ne respire que son papa. [ …] Mes conjectures cher citoyen se trouvent vraies le C. Eschassériaux a fait sa déclaration à la suite d’une explication qu’il eut avec un de ses collègues qui avait su apprécier le charme de votre aimable fille. Il fait aujourd’hui une cour assidue et je suis sur que votre présence qu’il attend avec impatience le déciderait à faire des demandes sérieuses, aucun parti ne me parait mieux convenir. Civisme, moralité, honneur, instruction, esprit, fortune tout se trouve réunis, ajoutez qu’il a la tournure de caractère qui paraît devoir mieux s’assortir à celui de Louise. D’après cet exposé, je crois cher citoyen que vous devriez cependant faire enfin quelques dispositions pour votre retour car vous devez avoir rempli le but de votre mission et quoique je sache fort bien que la patrie passe avant tout. Il me semble cependant qu’un bon père comme vous l’êtes ne doit pas négliger l’avantage de son enfant, et que dans le cas où vous auriez encore des occupations intéressantes vous pourriez au moins demander un congé de quelques mois. » Voir les lettres n°27, 113, 127, 136 et 137.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
118. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-02
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
<p>IX GM 1.121</p>
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 228 x 188 mm
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Description
An account of the resource
<p>Lettre non signée mais qui comporte deux dates : le 15 thermidor de l’an V de la République et le 4 fructidor de l’an V ; lettre relative à la contre-révolution.</p>
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Conseils des Cinq-Cents
République
Vie familiale
Monge, examinateur de la Marine
Commission des sciences et des arts (Italie)
Conseils des Cinq-Cents
Monge, examinateur de la Marine
République
Vie familiale
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
3 thermidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Milan
Transcription
<div style="text-align: justify;">Milan, le 3 thermidor de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;">[Le 18 thermidor à Venise]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Monge, membre de la commission des arts en Italie au ministre des relations extérieures</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">La plupart des tableaux que la Commission a recueillis en Italie étaient dans un état de délabrement incroyable et avaient le plus grand besoin de passer par les mains habiles des artistes de Paris, qui, seuls, pouvaient leur rendre une partie de leur éclat primitif et prolonger leur durée, et l'état d'abandon dans lequel on les laisse depuis environ neuf mois à Toulon ne peut qu'augmenter la gravité et l'urgence de ce besoin.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">La Commission a pensé que pour restaurer ces chefs d'œuvre, il était nécessaire que le Muséum des arts eût de l'outremer à sa disposition. Elle en a donc commandé à Rome ; mais il ne leur a été remis qu'après le départ du dernier convoi. Elle n'a pu le placer dans aucune des caisses qui ont été expédiées à Livourne,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> et le l'ai apporté avec moi.</div>
<div style="text-align: justify;">Je vais, citoyen ministre, profiter de l'occasion du citoyen Déforgues qui partira ce soir pour Paris<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> et je le chargerai de la petite boîte qui contient de l'outremer et qui vous est adressée. Je vous supplie de vouloir bien le faire passer au Muséum des arts, en invitant les administrateurs à ne disposer de cette substance précieuse et plus rare que jamais, que pour la restauration des chefs-d'œuvre d'Italie à laquelle elle est uniquement destinée. Si par quelque circonstance, le citoyen Déforgues tardait bien longtemps à vous faire la remise de cette boîte d'outremer, je vous supplierais de vouloir bien la lui faire réclamer.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis seul de la Commission à Milan,<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> où je suis venu prendre les instructions du général en chef, et je partirai ce soir pour Venise,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> d'où je ne manquerai pas de vous envoyer le catalogue des cinq cents manuscrits de Rome, de la copie duquel je n'ai pas encore eu le temps de m'occuper.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD (1754-1838).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Monge exprime ici la responsabilité de la République française dans la dégradation des œuvres d’art et le souci de conservation des œuvres éloigné du vandalisme dont on les accuse. Voir les lettres n°19, 20, 28 et 34. Sur le convoi des tableaux de Lombardie voir les lettres n° 41, 42, 48, 77, 81, 92, 98 et 109.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Tous les objets saisis à Rome sont transportés à Livourne pour y être embarqués. Voir les lettres n°111, 114, 115 et 139.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> François-Louis-Michel CHEMIN DES FORGUES (1759-1840). Voir la lettre n°116.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Berthollet est à Venise, Thoüin, Moitte, Berthélemy et Tinet sont à Livourne. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> L’article 3 du traité de Milan entre la France et Venise, signé le 16 mai 1797 [27 floréal an V], stipule la remise de vingt tableaux et cinq cents manuscrits. Voir les lettres n°114, 118, 122, 123, 127, 128, 130, et 140.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Sur la liste des manuscrits saisis à Rome voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 110, 111, 113, 114, 120, 139 et 140.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Talleyrand-Périgord, Charles-Maurice de (1754-1838).
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Title
A name given to the resource
117. Monge au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-21
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Monge, Gaspard
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., pp.124-127.
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Milan (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/5aeab20949d81b78fcc77cb4fcd44594.JPG
c032ea4e22ba5e4299b6e122d3e5928c
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Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/c0926e2002ecf547f9ea5195c7447c2d.JPG
0a83e1eb6a1d16706055fe3285fa2a32
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
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135 lettres
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
3 thermidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Milan (Italie)
Milan
Paris
Transcription
<div style="text-align: justify;">Milan, le 3 thermidor an 5 de la République [Le 18 thermidor à Venise]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je suis arrivé ici de Rome en 5 jours, ma chère amie, et j'ai couru jours et nuits. Nous avions appris à Bologne que les républicains à Paris avaient mis les royalistes, non pas à la raison, ce qui est impossible, mais dans l'impuissance de nuire. Je suis arrivé en hâte à Milan pour apprendre les détails de l'opération, et il s'est trouvé que c'était un rêve de quelques amis de la liberté. Si l'on en croyait les journaux, on aurait le cœur navré, et la contre-révolution serait faite à Paris.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Mais hier soir, le général en chef,<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> après avoir lu les lettres particulières arrivées par un courrier extraordinaire, me dit que les affaires prenaient une bonne tournure et que tout allait assez bien. Dieu veuille que ce ne soit pas une tranquillité affectée à dessein pour ne pas jeter l'alarme dans son armée. Je partirai demain de grand matin pour Venise où j'irai aider le pauvre Berthollet que la Bibliothèque de St Marc doit ennuyer autant que je l'ai été de celle du Vatican. Il est probable que notre travail ne durera pas plus d'un mois.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Et après cela que deviendrai-je ? Je te le demande. Il y aura-t-il sûreté à Paris pour les pauvres républicains, et surtout pour ceux qui, comme moi, sont un peu haut sur la liste. Ta réponse influera beaucoup sur notre détermination.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Adresse-moi la à Venise chez le ministre de France.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le citoyen Déforgues qui a été ministre de la République après moi,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> partira ce soir pour Paris. S'il peut se charger de deux petites boîtes pour le citoyen Naigeon, je les lui donnerai pour te les porter, car je les mettrai à ton adresse. Ces boîtes contiennent les commissions de couleurs qu'il m'a données à Rome.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Tu lui feras mes compliments, et mes excuses si je ne lui écris pas, car dans ce moment je ne suis pas chez moi, et j'écris sur le coin de la table d'un bureau.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, je t'embrasse ainsi que tous mes amis.</div>
<div style="text-align: justify;">On vient de me donner l'adresse de Saliceti ; il demeure rue Helvétius n° 41.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Le 2 thermidor an V [20 juillet 1797­], alors qu’il est président du conseil des Cinq-Cents, le général Pichégru, chef des Clichyens, fait un rapport pour demander une organisation rapide de la garde nationale en voulant l’opposer aux troupes dont le gouvernement disposait. Catherine en informe aussi Monge le 18 thermidor l’an 5 [5 août 1797] : « M[onsieur] Pichégru vient de faire réorganiser la garde nationale parisienne comme elle l’a été au moment de la réaction. Il a supprimé les canonniers et a ajouté un[e] compagnie de 65 hommes de cavalerie par bataillon. Le 13 vendémiaire a donné la mesure du courage de tous ces braves. Je ne sais si les émigrés qui rentrent par centaine leur en donneront davantage. C’est ce qu’il faudra voir. » Sur la montée des royalistes à Paris après leur victoire, en avril 1797, aux élections pour le renouvellement d’un tiers du Conseil des Cinq-Cents voir les lettres n°89, 90, 110, 118, 119, 127, 131, 132 et 135.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Monge termine sa mission à Venise le 9 fructidor an V [26 août 1797]. Voir lettre n°127.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Catherine lui écrit le 18 thermidor l’an 5 [5 août 1797] : « […] je sens une certaine tranquillité de ne pas t’avoir ici dans le moment de crise où nous nous trouvons. Puisque votre travail doit encore durer deux mois, d’ici à ce temps, il faudra bien qu’il y ait quelques changements dans l’état des choses. Il est impossible d’aller longtemps comme cela, toutes les extravagances imaginables sont mises en usage, aussi les inscriptions sont baissées de moitié, les finances sont dans un état déplorable, les patriotes du conseil sont la petite minorité. Il y a scission entre les Dieux, mais la majorité est pour la République. Au milieu de tout cela on danse à Paris, il y a des fêtes partout. Les partis sont en présence, on s’observe. Le peu de patriotes que je vois disent que les armées sont dans les meilleures dispositions pour soutenir la République, c’est ce qui retient ces M[essieurs], ils sont fort effrayés de ce qu’il y a des troupes qui bordent les cercles constitutionnels. Je ne sais si cela est vrai, car je ne vois presque personne. Il n’y a que les journaux qui m’instruisent et souvent ils ne le sont pas eux-mêmes. Vous devez en voir quelques-uns, si Bonaparte les voit, il doit remarquer la bienveillance des M[essieurs] pour lui et son armée. Je t’écris souvent et suivant mes faibles lumières je te conseillerais aux dépens même de mes désirs. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Jean-Baptiste LALLEMENT (1736-1817). Voir la lettre n°119.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> François-Louis-Michel CHEMIN DES FORGUES (1759-1840) Ministre des relations extérieures en juin 1793 et commissaire du Directoire en Italie en 1797.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Jean-Claude NAIGEON (1753-1832). Voir lettre n°96.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Antoine-Christophe SALICETI (1757-1809) est rentré d’Italie en avril 1797 après son élection au Conseil des Cinq-Cents. De Paris le 18 thermidor an V [5 août 1797], Catherine répond à Gaspard : « Je viens d’écrire rue Helvétius pour inviter celui qui demeure au n°41. » Trois jours plus tard Saliceti est reçu par Catherine, elle le raconte dans sa lettre du 23 thermidor an V [10 août 1797] : « Enfin mon cher ami, j’ai eu S. a dîné le 21 de ce mois. Je lui avais écrit à l’adresse que tu m’avais envoyée de Milan. Il m’a répondu une lettre fort honnête, il est très aimable. Le C[itoyen] Déforgues, C[itoyen] Guyot et sa femme, ton frère, ta belle-sœur ; le dîner fut extrêmement gai, après dîner Louise a joué ces hymnes chéris, la présence de certains Républicains jointe à l’amour de la patrie ont animé son cœur et ses doigts. Je t’assure qu’elle y a mis de l’expression, tous, les uns après les autres, m’ont dit qu’il y avait longtemps qu’ils n’avaient passé une journée aussi agréable. J’avais eu soin de me mettre à table entre les C[itoyens] S[aliceti] et D[esaix] pour parler de toi plus à mon aise. Je me suis bien satisfaite ; j’ai eu le plaisir d’entendre parler de toi en bons termes, cela m’a donné un plus d’esprit qu’à mon ordinaire. Nous devons aller ensemble voir les tableaux de Parme, et je verrai une de mes rivales [la Sainte-Cécile], quant à l’autre elle est si mal traitée que je m’attache à elle plus que jamais, et cela sans effort, et sans crainte de la voir périr. »</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
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A name given to the resource
116. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-21
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An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
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An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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A language of the resource
Français
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<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IXGM 1.20
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
2 p. ; 228 x 188 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Milan (Italie)
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Subject
The topic of the resource
République
Conseils des Cinq-Cents
Conseils des Cinq-Cents
République
-
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
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135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
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A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
29 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Florence
Transcription
<div style="text-align: justify;">Florence, le 29 messidor de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;">Monge, membre de la Commission des arts en Italie au ministre des relations extérieures</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je ne suis parti de Rome qu'après avoir expédié pour Livourne tous les objets de sciences et arts, excepté les objets d'un poids trop grand pour être envoyés par terre.</div>
<div style="text-align: justify;">Le citoyen Fréville<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> vient de m'apprendre que le troisième convoi des statues est heureusement rendu à Livourne.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons rencontré le quatrième au bas de Radicofani,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> et par conséquent hors du territoire du Pape. Il était en bon état et n'avait éprouvé aucun accident.</div>
<div style="text-align: justify;">Le convoi des cinq cents manuscrits et caractères de la Propagande était parti de Rome avant moi ; je l'ai rencontré à trois postes de Rome, il voyageait de nuit et tout était en bon état.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Les buffles et les vaches, que nous étions chargés par le ministre de l'intérieur<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> d'envoyer en France pour procurer la race des premiers et améliorer celle des autres, sont de même en route.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Je les ai rencontrés à Sienne. Ils voyagent de nuit et passent à l'ombre et dans le repos les grandes chaleurs du jour.</div>
<div style="text-align: justify;">Ainsi, citoyen ministre, tout ce que nous devions extraire des états du Pape est actuellement hors de son territoire, et arrivera incessamment à destination.</div>
<div style="text-align: justify;">Je vais continuer ma route pour le quartier général<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> et de là vraisemblablement à Venise.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Le 15 juillet 1797 lors du remaniement ministériel du Directoire, Charles DELACROIX est remplacé par Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD (1754-1838). Dans les lettres et rapports de la commission au ministre des Relations extérieures le changement de personne n’apparaît pas. D’autre part deux jours après, même Bonaparte qui, adresse le même jour une lettre au ministre, n’est pas informé du changement. (Voir lettre n°1793, <em>CGNB</em>). C’est 9 jours plus tard, le 8 Thermidor an V [26 juillet 1797] que Bonaparte écrit à Talleyrand (Lettre <a href="https://www.napoleonica.org/fr/collections/correspondance/CG1-1822.md" target="_blank" rel="noopener">n°1822</a>, <em>CGNB</em>).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> WILLOT-FRÉVILLE ( ?- ? ), secrétaire de légation à Florence.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Commune italienne de la province de Sienne à 183 km de Rome.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir la lettre n°114.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Pierre BÉNÉZECH (1749-1802) est remplacé par Nicolas FRANÇOIS DE NEUFCHÂTEAU (1750-1828) après le remaniement ministériel du 15 juillet 1797.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Voir les lettres n°21, 24, 29, 48 et 111.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> À Milan. Voir la lettre n°116.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Delacroix, Charles (1741-1805)
Talleyrand-Périgord, Charles-Maurice de (1754-1838).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
115. Monge au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-17
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., p.123.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Florence (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
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A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
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An account of the resource
135 lettres
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An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
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The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
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A language of the resource
Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
26 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 26 messidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Au ministre des relations extérieures</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Les cinq cents manuscrits que le gouvernement romain devait, à notre choix, livrer à la République française en vertu du traité de Tolentino, sont partis de Rome hier soir.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Ils sont conduits sur des chars ordinaires, par un voiturier qui doit les rendre au port de Livourne dans une quinzaine de jours. Cette précieuse collection a été renfermée de nos propres mains dans des caisses de bois de noyer, que nous avons recouvertes de deux toiles cirées, et qui, ensuite, ont été emballées et cordées. Ces caisses sont au nombre de neuf; elles vous sont adressées pour la <em>Bibliothèque nationale </em>et elles portent successivement les numéros suivants : <em>Rome n ° 1, Rome n ° 2, Rome n ° </em>3, jusqu'au n° 9. Nous avons recommandé au consul Belleville, dont le zèle est au-dessus de tout éloge,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> de veiller à ce que, soit dans le dépôt, soit dans les vaisseaux, elles soient promptement à l'abri de toute humidité.</div>
<div style="text-align: justify;">Les mêmes voitures portent encore deux autres caisses qui contiennent les matrices des caractères exotiques de l'imprimerie de la Propagande, dont le ministre de l'intérieur<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> nous avait chargés de faire l'acquisition pour <em>l'Imprimerie nationale, </em>et elles portent les n°1 et 2. Enfin, une dernière caisse, contenant du vélin pour les peintures du jardin des plantes, fait partie de ce petit convoi. Elle porte l'inscription pour le <em>Muséum d'histoire naturelle.</em></div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous prions, citoyen ministre, de faire part de cette expédition aux différents établissements qu'elle intéresse.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous ne vous envoyons pas encore le catalogue des cinq cents manuscrits. Ce catalogue, qui forme un ouvrage assez considérable, n'est pas encore entièrement copié, et nous attendons que la copie en soit faite et collationnée pour monter en voiture et nous rendre à une autre destination. Nous vous l'enverrons de Venise,<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> lorsque nous en aurons fait nous-mêmes une copie qui nous sera nécessaire pour le travail de la Bibliothèque de Saint-Marc.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Notre mission à Rome, citoyen ministre, est donc entièrement terminée. Nous nous sommes efforcés, sans nuire à la sévérité qu'elle exigeait de notre part, de la remplir d'une manière honorable. Nous nous flattons d'avoir mérité l'estime des gouvernants et nous croyons avoir obtenu l'amitié des hommes éclairés.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Les citoyens Moitte, Berthélemy et Tinet sont partis hier soir pour Livourne, où ils prendront connaissance de l'état du dépôt que nous y avons, et où ils surveilleront l'embarquement s'il y a lieu.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Ils se rendront de là, du moins pour quelques-uns d'entre eux, à Venise où leur présence est nécessaire pour le choix des tableaux.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Ils passeront par Milan pour se concerter avec le général en chef<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a>, soit pour les moyens de transport des objets d'arts jusqu'à Paris, soit pour l'opération qui reste à faire à Venise.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div style="text-align: justify;">au nom de la Commission entière et en l'absence de ses collègues<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Traité signé avec le pape le 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797]. Voir les lettres n°62 et 63.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Charles-Godefroy REDON DE BELLEVILLE (1748-1820). Consul de la République à Livourne voir la lettre n°122.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Pierre BÉNÉZECH (1749-1802). Il s’agit en fait du ministre de la Justice Philippe-Antoine MERLIN DE DOUAI, (1754-1838). Voir les lettres n°86, 88, 133 et 134.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Voir le lettre n°120.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> L’article 3 du traité de Milan entre la France et Venise, signé le 16 mai 1797 [27 floréal an V], stipule la remise de vingt tableaux et cinq cents manuscrits. Voir les lettres n°117, 118, 122, 123, 127, 128, 130, 139 et 140.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Sur les critères de saisies établis par la commission voir les lettres n°22, 26, 79, 113, 120, 139 et 140. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810), Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) et Jacques-Pierre TINET (1753-1803). Voir lettre n°113. Tous les objets saisis à Rome sont transportés à Livourne pour y être embarqués pour Marseille. Voir les lettres n°92, 94, 95, 98, 100, 102, 103, 109, 111, 121 et 122.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Les deux peintres BERTHÉLÉMY et TINET. Voir la lettre n°140. Sur le choix des manuscrits et la rédaction du catalogue voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 79, 99, 104, 110, 111, 113 et 120.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821). Monge lui aussi passe par le quartier général. Il y arrive cinq jours plus tard. Voir la lettre n°116.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Thoüin est à Livourne et Berthollet à Venise.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
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Inédit.
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<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
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Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Delacroix, Charles (1741-1805)
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A name given to the resource
114. Les Commissaires au ministre des relations extérieures
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A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-14
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Monge, Gaspard
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An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
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Copie Ms 2192 B.I.F., p.120.
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Français
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Commission des sciences et des arts (Italie)
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Commission des sciences et des arts (Italie)
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/f0cb6cdf0b98ad736a60de52781bbeff.JPG
0f53ac9d09e26205843bfdc6f5e3b851
Dublin Core
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Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/a853e081ae0e964068bcb6b7cfb1d311.JPG
f5ca4f07eb8c3c9ccb00633ef62b79b9
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A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
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135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
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135 lettres
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Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
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Date calendrier révolutionnaire
26 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 26 messidor de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Tu es réellement bien aimable, ma chère amie. J'avais reçu il y a huit jours deux lettres de toi des 24 et 28 prairial<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ; je n'en attendais plus ici, et je viens d'en recevoir deux autres, l'une du 26 prairial et l'autre du 4 de ce mois.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Elles m'ont fait le plus grand plaisir. Celles que nous avions reçues hier de toutes parts nous avaient mis la mort dans l'âme, et pendant qu'hier soir tous mes collègues se disposaient à partir, nous entendions nos amis qui, rassemblés pour les embrasser, étaient dans notre salle à manger et chantaient, les fenêtres ouvertes, tous les hymnes patriotiques en français, nous disions entre nous : hélas, les pauvres patriotes sont plus libres ici qu'ils ne le sont à Paris et dans la France, où de pareils chants ne seraient peut-être pas soufferts. Mais tes lettres m'ont un peu rassuré<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> et je suis fâché que mes collègues soient partis sans avoir eu cette légère consolation.</div>
<div style="text-align: justify;">Moitte, Berthélemy et Tinet sont donc en route pour Livourne où ils vont retrouver Thoüin.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Ils vont surveiller notre magnifique dépôt de Livourne, et son embarquement s'il y a lieu; quelques-uns pourront accompagner le convoi jusqu'à Marseille.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Les autres reviendront ensuite à Venise où leur présence est indispensable pour le choix des tableaux.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je reste seul ici avec notre secrétaire<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> pour attendre la copie du catalogue des 500 manuscrits. <a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Ce catalogue est un gros ouvrage ; on doit me le remettre après dîner, et immédiatement après je monterai en voiture pour aller auprès du général en chef<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> concerter tout ce qui peut concerner le transport de nos richesses jusqu'à Paris, et notre opération subséquente à Venise ; ainsi je partirai d'ici avant la présente dont le courrier ne se chargera que demain soir.</div>
<div style="text-align: justify;">Je dîne aujourd'hui chez Cacault,<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> tant parce que notre marmite est renversée, et que c'est l'anniversaire du 14 juillet. C'est la fête de la conception de la République ; je célébrerai celle du l0 août qui est celle de sa nativité à Venise avec Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> et quelques autres bons patriotes que nous y connaissons, et dans l'une et l'autre circonstance les hymnes patriotiques seront chantés bien religieusement.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu as bien fait de m'adresser tes lettres par Cacault ; nous vivons parfaitement avec lui ; il me témoigne surtout beaucoup d'amitié et de confiance. S'il lui vient encore quelques-unes de tes lettres, il me les renverra ; mais ce serait dommage parce que cela les retarderait beaucoup<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> ; mais j'espère que tu auras reçu celle où je te dis d'adresser les tiennes à Patrault à Milan, et que les suivantes auront pris cette direction.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il me semble que tu mènes fort bien ta barque; continue, ma chère amie ; si tu ne réussis pas, tu auras au moins à te consoler, ayant fait tout ce qui était honnête et possible. J'espère toujours que cela réussira.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Embrasse bien Louise pour moi.</div>
<div style="text-align: justify;">Je partirai donc ce soir. Il faudra que je m'arrête à Florence, à Bologne et à Parme ; néanmoins j'espère arriver dans 6 ou 7 jours à Milan.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> Je serai alors à moitié chemin de toi ; ce sera pour m'en écarter encore en allant à Venise, mais cependant de beaucoup moins, et notre correspondance sera moins lente, surtout si comme je l'espère il part quelques courriers extraordinaires du quartier général pour Paris.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous nous sommes comportés ici, ma chère amie, de manière à faire honneur au nom français et à la qualité de Républicains. Nous nous flattons d'avoir mérité l'estime des gouvernants ; et nous croyons avoir obtenu l'amitié des patriotes.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> Hier soir, quand nos collègues montèrent en voiture à minuit, notre cour était pleine d'amis qui les ont embrassés les larmes aux yeux ; c'était un véritable déchirement.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Si tu vois Saliceti, fais-lui bien mes compliments, ainsi qu'au bon et honnête Florent-Guyot.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> Adieu, ma chère amie, je t'embrasse bien tendrement.</div>
<div style="text-align: justify;">Quand je serai au sommet de l'Apennin et que je verrai cette belle plaine de Lombardie, terminée de l'autre côté par les Alpes, je regarderai bien si tu as la tête à la fenêtre ; mais hélas, je ne te verrai pas.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Voir la lettre n°110.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Ni la lettre du 4 messidor an V [22 juin 1797] ni celles des 24 et 26 prairial an V [18 juin 1797] n’ont été conservées dans les archives familiales du fonds de l’École polytechnique. Catherine lorsqu’elle détaille les lettres qu’elle lui a envoyée à cette période ne mentionne jamais une lettre du 4 mais du 10 messidor. Voir les lettres de Catherine à Monge de Paris du 17 messidor an V [5 juillet 1797] et du 11 thermidor an V [29 juillet 1797]. Voir infra.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Catherine lui écrit de Paris le 28 prairial an V [16 juin 1797] : « Il semble que les patriotes sentent la nécessité de se réunir. Ils ont loué un grand hôtel. Ils sont déjà 5 à 600, dans ce nombre il y a plus de moitié députés quelques-uns du nouveau tiers se présentent aussi. J’espère que les clichyens seront un peu contenus par cette réunion, et que les patriotes s’entendront pour le maintien de la République, que les M[essieurs] minent tous les jours un peu. Pourvu que tout se passe en paroles car les mouvements font toujours des victimes, n’importe de quel bord elles sont, cela est affligeant. » Sur la montée des royalistes et la réponse du Directoire voir les lettres n°89, 90, 110, 116, 118, 119, 127, 131, 132 et 135.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810), Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811), Jacques-Pierre TINET (1753-1803) et André THOÜIN (1747-1824) Voir lettres n°114, 138 et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) le sculpteur et André THOÜIN (1747-1824) le naturaliste. Voir les lettres n°92, 94, 95, 98, 100, 102, 103, 109, 110, 111, 121 et 122.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Les deux peintres BERTHÉLEMY et TINET. Voir lettre n°140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> COUTURIER ( ?- ? ).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Sur le choix des manuscrits à Rome et la rédaction du catalogue voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 79, 99, 104, 110, 111, 114, 120 et 139.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> François CACAULT (1743-1805), ministre plénipotentiaire envoyé à Rome en remplacement de MIOT pour veiller à la bonne exécution du traité de Tolentino du 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) qui est déjà à Venise. Voir la lettre n°119.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Catherine lui écrit de Paris le 28 prairial an V [16 juin 1797] : « Je ne sais pourquoi, Mon cher ami, je me persuade que tu reçois au moins les lettres que j’adresse au C[itoyen] Cacault. Et cela m’invite à t’écrire, car je n’ai rien de particulier à te dire ni de réponse à te faire, ta dernière lettre est du 1<sup>er</sup> de ce mois. J’y ai répondu le 22. » ; et le 17 messidor an V [5 juillet 1797] : « J’ai, 4 lettres en route pour toi, à l’adresse du C[itoyen] Cacaut, une du 24, une du 28, une du 10 messidor. Si tu ne lui as pas donné ton itinéraire j’aurais encore parlé dans les déserts. D’après le temps que celles du 17 et du 20 floréal ont mis à te parvenir, je vois qu’à peine tu recevras celle du 24 prairial. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Jean-Baptiste PATRAULT (1751-1817), Voir la lettre n°110.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Il s’agit du mariage entre sa fille Louise MONGE (1779-1874) et Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824). Catherine écrit de Paris le 28 prairial an V [16 juin 1797] : « […] notre amoureux, ne dira rien avant ton retour. Il est venu hier à la maison. Il a remis ses ouvertures à faire à Louise, à la promenade, le temps ne favorise pas ses vues voilà 15 jours qu’il pleut à seaux. Il doit encore venir ce soir, nous sommes toujours seules. La conversation est générale cela ne convient pas aux amoureux. Comme il ne m’a rien dit, je ne peux décemment les laisser tête-à-tête. ». En réponse à ce commentaire de Monge, Catherine lui donne alors plus de détails dans sa lettre de Paris du 23 thermidor an V [10 août 1797] : « Tout en me félicitant de la manière dont je conduis ma barque, tu ignores ce que cela a produit, rien du tout, toujours la même indécision, les mêmes amours. Cependant il est question de nous donner à déjeuner chez lui, après [le] déjeuner, je me propose de lui parler. J’ai eu hier une grande conversation avec Louise qui est devenue confiante. Je lui disais : « Cette indécision, cette manière de marchander, ne t’humilie donc pas ? Tu es donc bien attachée à cet homme qui a l’air bon et honnête, à la vérité, mais qui n’a rien d’aimable, pas même l’esprit dont il ne manque pas. » Elle me répondit que tu l’aimais.</p>
<p>« -Mais cela ne doit pas seul te déterminer. </p>
<p>-Il a, dit-elle, une réputation faite, il a l’air bon, et je l’aime. »</p>
<p>Tout cela est raisonnable, mais il n’y a jamais eu de conduite pareille. S’il était un homme ordinaire, je lui supposerais des intentions peu honnêtes. Il y a quelques jours que, d’après mon conseil, elle lui fit sentir que ses assiduités pouvaient lui faire du tort, s’il ne se proposait pas de terminer, il prit fort mal cette espèce de provocation, et gauchement il lui dit qu’il suffisait qu’on le pressât pour qu’il se retire, après une longue conversation entre eux il finit par lui dire : « Il ne faut donc plus que je revienne ?</p>
<p>- Vous pouvez venir comme ami de la maison. »</p>
<p>Il fut 6 jours sans revenir. Quand il revint il lui dit qu’elle le traitait en aventurier, que s’il voulait avoir des femmes, en abuser, il y en avait assez dans Paris, qu’il ne l’aurait pas distinguée des autres pour cela, et chaque fois qu’il vient c’est toujours la même chose. Le jour du dîner, il était assez aimable mais toujours gauche, il lui dit ce jour-là qu’il était aussi accoutumé à nous que s’il ne nous avait jamais quittées… ». Voir les lettres n°27, 118, 127, 125, 126, 127, 136, 137 et 138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Comme Monge le prévoit, il est à Florence le 29 messidor an V [17 juillet 1797] et à Milan, le 3 thermidor an V [21 juillet 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Sur les critères de sélections et les modalités d’action des commissaires, voir les lettres n°22, 26, 79, 114, 120, 139 et 140. Le 17 messidor an V [5 juillet 1797] Catherine écrit au sujet de l’exigence morale que Monge met en œuvre au cours de sa mission : « […] je me moquerai des gens qui n’approuveront pas tes opérations. Comme tu dis très bien, tu es le plus difficile à satisfaire, quand on pense et agit en galant homme, on a toujours le témoignage de sa conscience pour soi, cela suffit. Les passions aujourd’hui sont tellement en jeu, que tel qui vous calomnie, vous estime foncièrement, ainsi mon ami tranquillise toi là-dessus. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Sur l’attachement de Monge aux républicains de Rome voir la lettre n°119.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Antoine-Christophe SALICETI (1757-1809) voir la lettre n°116 et GUYOT DE SAINT-FLORENT (1755-1834).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Voir la lettre n°34.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
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Title
A name given to the resource
113. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-14
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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A language of the resource
Français
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Information about rights held in and over the resource
<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Lettre non signée mais qui comporte deux dates : le 26 messidor de l’an V de la République et le 29 thermidor à Venise, cette lettre témoigne du parcours de G. Monge en Italie pour choisir les oeuvres qui sont destinées à la France.</p>
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.119
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
2 p. ; 213 x 155 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Vie familiale
Commission des sciences et des arts (Italie)
Vie familiale
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
25 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 25 messidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Au citoyen Lautour<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a>, commandant la place et fort de Ferrare</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">La Commission, citoyen commandant, a reçu avec votre lettre du 16 de ce mois, les procès-verbaux que vous avez bien voulu lui adresser des recherches infructueuses qui ont été faites dans toutes les bibliothèques de Ferrare, des <em>Lamentation</em>s<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> dell'Orsini.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Vous avez la complaisance de lui offrir vos bons offices pour faire des recherches chez les P.P. de Saint-François à Bologne, où vous espérez les trouver. La Commission, bien reconnaissante de votre zèle, vous prierait, citoyen commandant, si cet ouvrage se trouvait, de vouloir bien le faire déposer chez le commandant de la place de Bologne et de ne pas l'envoyer à Rome, où notre mission est terminée.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Notre collègue Kreutzer<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a>, célèbre musicien, qui est actuellement à Naples, en repassant par Bologne le retirerait et le comprendrait dans l'envoi qu'il sera dans le cas de faire de cette ville au port de Livourne, ou à celui de Gênes.</div>
<div style="text-align: justify;">La Commission part dans l'instant, partie pour Livourne, partie pour Venise,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> où elle serait enchantée de pouvoir vous être utile.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et fraternité.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Jean Aimé LAUTOUR-BOISMAHEU (1752-1846).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Le livre des lamentations, partie de l’Ancien testament.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Fulvio ORSINI (1529-1600). Il collabore avec zèle à la révision de la bible grecque au sein des commissions pontificales qui dirigent les travaux d’érudition catholique qui marquent à Rome la seconde moitié du XVI<sup>e</sup> siècle.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir la lettre n°111.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Rodolphe KREUTZER (1766-1831, adjoint à la commission des sciences et des arts à partir du traité de Tolentino de janvier 1797.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Voir la lettre n°111. Avant de rejoindre Berthollet à Venise, Moitte, Berthélemy et Tinet quittent Rome pour se rendre à Livourne et rejoindre Thoüin pour aller voir l'état du dépôt des œuvres saisis à Rome qui y sont rassemblées. Monge part directement de Rome pour Venise.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).
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Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Lautour-Boismaheu, Jean Aimé (1752-1846).
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Title
A name given to the resource
112. Monge au citoyen Lautour
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-13
Creator
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Monge, Gaspard
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Français
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Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Source
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Copie Ms 2192 B.I.F., p. 119.
Subject
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Commission des sciences et des arts (Italie)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
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135 lettres
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
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A language of the resource
Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
20 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 20 messidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le quatrième convoi des objets d'arts livrés par le gouvernement romain en vertu du traité de Tolentino, est parti de Rome pour le port de Livourne<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> le 16 de ce mois. Il est composé de dix chars, du chargement desquels nous vous envoyons l'état. Ce sera le dernier convoi de ce genre que nous expédierons par terre. Les autres statues et morceaux de sculpture dont le poids et le volume ne permettent pas de les traîner dans les chemins de montagne, sont encaissés, scellés, emballés et déposés dans un magasin du Vatican, dont nous déposerons la clef entre les mains du ministre de la République<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a>, qui voudra bien les expédier par le Tibre, lorsque les circonstances permettront de faire le transport par mer en toute sûreté. Nous vous envoyons aussi l'état des objets qui composent ce dépôt.</div>
<div style="text-align: justify;">Le troisième convoi est déjà depuis plusieurs jours sur les terres de la Toscane. Il a, par conséquent, passé tous les mauvais chemins et nous avons tout lieu de croire que, comme les deux premiers, il arrivera en bon état à Livourne. Tous les rapports qui nous viennent de la Toscane attestent la bonne conduite des deux artistes Gros et Gaulle<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> qui surveillent sa marche ; et eux, à leur tour, se louent beaucoup des attentions scrupuleuses avec lesquelles les agents du grand-duc<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> font fournir toutes les choses nécessaires.</div>
<div style="text-align: justify;">Le choix des cinq cents manuscrits est enfin terminé ; ils sont déjà encaissés et scellés. On les emballera le 22<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> et nous les expédierons sur le champ par deux rouliers pour Livourne. Nous vous enverrons la liste par le prochain courrier, en vous donnant avis du départ.</div>
<div style="text-align: justify;">Les citoyens Moitte, Berthélemy et Tinet espèrent partir d'ici le 23 pour Venise. Ils s'écarteront un peu de la route pour aller voir par eux-mêmes l'état de notre dépôt à Livourne.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Le citoyen Monge, qui sera retenu un ou deux jours de plus par les caractères de la Propagande, partira le 24 pour se rendre à Venise.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Vous trouverez encore ci-joint, citoyen ministre, une instruction sur l'entretien des buffles, qu'en vertu des ordres du ministre de l'intérieur,<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> nous avons expédiés pour le département de l'Ain. Nous vous supplions de la faire passer à ce ministre afin qu'il puisse l'adresser à l'administration qui en sera chargée.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Berthélemy Moitte Tinet<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">P.S. Nous vous prions, citoyen ministre, de vouloir bien faire traduire dans vos bureaux l'instruction italienne sur les buffles et d'en envoyer la traduction au ministre de l'intérieur.</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Tous les objets saisis selon le Traité de Tolentino du 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797] sont transportés à Livourne en quatre convois pour être embarqués pour Marseille. Les deux premiers y sont déjà. Voir les lettres n°81, 92, 94, 100, 110, 115, 121 et 122.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> François CACAULT (1743-1805). Voir la lettre n°102.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Le sculpteur Edme GAULLE (1762-1841) et le peintre Antoine-Jean GROS (1771-1835) adjoints à la commission des sciences et des arts. Voir les lettres n°103.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> FERDINAND III DE HABSBOURG, grand duc de Toscane (1769-1824).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> 22 messidor an V [10 juillet 1797].</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810), Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) et Jacques-Pierre TINET (1753-1803) partent finalement le 24 messidor. Voir les lettres n°113 et 114.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Monge ne partira que le 26. Il attend aussi la copie du catalogue des cinq cents manuscrits qui ont été saisis à Rome. Voir les lettres n°113 et 114. Sur la question des caractères de la Propagande voir les lettres n°86, 88, 109, 110, 114, 133 et 134.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Pierre BÉNÉZECH (1749-1802). Voir les lettres n°21, 24, 29, 48 et 115.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Monge est seul avec Tinet, Berthélemy et Moitte. Thoüin est toujours à Livourne. Voir les lettres n°100 et 113. Berthollet est déjà à Venise. Voir la lettre n°99.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Delacroix, Charles (1741-1805).</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
111. Les Commissaires au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-08
Creator
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Monge, Gaspard
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
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Copie Ms 2192 B.I.F., p. 118.
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Commission des sciences et des arts (Italie)
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
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Monge, Gaspard
Description
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135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
17 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 17 messidor de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je t'écrivais hier, ma très chère amie, une lettre dans laquelle l'ennui que je commence à éprouver ici et l'attente longtemps trompée de quelques-unes de tes lettres avaient laissé percer une teinte d'humeur; mais je viens de recevoir par le même courrier les deux tiennes des 24 et 28 prairial,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> et en bonne justice je ne pouvais pas laisser subsister des reproches que tu ne méritais pas ; en conséquence, cette lettre a été déchirée impitoyablement. La tienne du 24, dont la date correspond au 12 juin, m'a fait le plus grand plaisir<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> ; tu dois incessamment recevoir celle que je t'écrivis de Naples à la même époque.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Il est bien doux de s'entendre ainsi à d'aussi grandes distances. Dieu veuille que ces distances se raccourcissent; mais hélas j'y vois toujours quelques obstacles.</div>
<div style="text-align: justify;">Enfin je crois que la présente est la dernière que je t'écrirai de la capitale du monde chrétien<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ; car quoiqu'elle doive partir demain soir, je ne pense pas qu'elle parte sans que tous nos 500 manuscrits, tous enfin retrouvés, tant de fois comparés, tant de fois jugés, ne soient entièrement encaissés.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Je n'ai plus qu'une caisse et demie à faire ; après cela je n'aurai plus qu'à encaisser les matrices des caractères de la Propagande qu'on doit me livrer dans trois jours,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> et à faire partir le tout par un voiturier pour Livourne.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Ce sera la première et la dernière fois que nous aurons recours ici à un moyen aussi simple. Car, pour les 50 voitures qui sont déjà parties de Rome, nous avons été obligés de faire faire des voitures exprès, dont la forme grossière qui se rapproche beaucoup de celle qu'on devait donner aux chars sous Numa<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> ou sous les premiers Consuls, ne laisse pas que d'avoir quelque chose d'imposant. Il ne restera plus à Rome qu'une douzaine d'objets tels que les deux fleuves originaux<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> dont on voit les copies aux Tuileries et qui, étant trop pesants pour être traînés dans les montagnes de l'Apennin, resteront ici jusqu'à ce que les circonstances permettent de les embarquer sur le Tibre et de les conduire en sûreté à Toulon.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> Lorsque tout ce que nous avons en dépôt à Rome, à Livourne, à Gênes et à Toulon sera en marche, cela formera un convoi d'environ 100 voitures, chargé des dépouilles les plus précieuses en tout genre, et quelqu'aristocrate que soit Paris, quelqu'ennemi qu'il soit de l'égalité, quels que soient sa superstition, son ignorance, sa platitude, ses lâches regrets pour l'esclavage auquel il est pour ainsi dire façonné, s'il n'est pas tout à fait insensible aux sentiments de gloire, et, si quelque bas qu'il soit, il peut encore porter sa courte vue jusqu'à cette hauteur, son cœur palpitera et il ira en foule faire le cortège insigne des trophées des Républicains qui ont combattu en Italie, tandis que sans eux il aurait orné le triomphe de nos ennemis qui sont ceux de l'humanité.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Mes collègues Moitte, Berthélemy et Tinet partiront d'ici le 22 pour se rendre à Venise<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> ; ils se détourneront de leur route pour aller à Livourne jeter un coup d'œil sur notre précieux dépôt ; quant à moi, je crois que je partirai le 24 pour me rendre en droiture à Venise où Berthollet m'attend, et où nous avons 500 manuscrits à choisir.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> Ce travail ne sera pas à beaucoup près aussi long que celui de Rome, parce que le nombre des manuscrits de cette Bibliothèque ne s'élève pas à 20 mille, comme ceux de la Vaticane. Nous dirigerons sur Gênes toute notre recette de Venise, et alors nous partirons, du moins je le pense, pour nous rendre dans ce Paris si contraire aux pauvres Républicains dans cet indigne Paris qui, depuis le 14 juillet 1789, n'a rien fait de bien dans toute la Révolution que par le lâche sentiment de la peur.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il faut que la situation des pauvres amis de la République soit bien malheureuse à Paris, puisque le brave citoyen Florent-Guyot est réduit à aller à Tripoli prendre la charge de consul.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> Au reste, le spectacle d'esclaves tranquilles est peut-être moins triste que celui d'esclaves déchaînés qui s'efforcent de river les fers que la providence avait rompus malgré eux. Je serai enchanté si je le vois à son passage ; mais je ne l'espère pas, parce qu'à Venise je ne serai pas sur la route. Au reste, dans deux mois, peut-être serai-je de retour à Milan<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> et même en route et alors je pourrai le rencontrer et ce sera une grande joie pour moi. Nous n'avons plus de télégraphe pour correspondre l'un avec l'autre ; tâche de nous en servir.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il y a donc encore quelques bons départements puisque le citoyen Eschassériaux a été renommé pour la 3<sup>e</sup> fois. Tous les républicains français qui sont à Rome, et qui par leurs vertus sont dignes de cette belle qualité, ont été enchantés d'apprendre cette nouvelle. Fais-lui je te prie mon compliment, et pour lui et pour la République. <a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a></div>
<div style="text-align: justify;">J'ai le plus grand désir d'arriver auprès de vous. Dieu veuille que nous ne soyons pas forcés de nous distribuer ensuite dans nos différents dépôts pour pousser les expéditions et ramener toute notre récolte avec nous. Dans toute autre circonstance, cela ne serait pas nécessaire; mais aujourd'hui que le pauvre gouvernement qui fait trembler toute l'Europe, et dont le nom retentit jusqu'aux plus petits villages de la Grèce,<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> est si mal obéi dans l'intérieur, et qu'il est obligé faute d'argent, au milieu du luxe le plus effréné, de laisser mourir de faim les pauvres commis de ses bureaux ; si nous n'employons pas les moyens de l'heureuse armée d'Italie pour transporter ses propres trophées jusqu'à Paris, il est à craindre qu'ils ne pourrissent dans les ports et que le Directoire ne soit de longtemps en état de faire l'énorme dépense qu'exige ce transport. Nous ferons de notre mieux pour servir bien la République.</div>
<div style="text-align: justify;">Dis à Louise et à Paméla qu'elles sont toutes deux bien paresseuses.<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a> Fais mille compliments aux deux ménages de ta sœur et de mon frère.<a name="ftn" href="#_ftn21">[21]</a> Je vois que Émile<a name="ftn" href="#_ftn22">[22]</a> commence à écrire car j'ai vu de son ouvrage sur une de tes enveloppes. Souviens-toi de moi auprès de Naigeon et de Barruel<a name="ftn" href="#_ftn23">[23]</a> et compte sur les tendres sentiments de ton ami.</div>
<div style="text-align: justify;"> [Monge]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">J'ai reçu réponse du citoyen Patrault, administrateur des revenus domaniaux à Milan<a name="ftn" href="#_ftn24">[24]</a> ; il veut bien se charger de recevoir tes lettres et de me les faire passer où je serai. Je vais lui écrire aujourd'hui qu'il m'adresse les premières à Venise. Adieu ma chère amie.</div>
<div style="text-align: justify;">On m'a dit hier que la République de Lucques, très aristocratique de sa nature quoiqu'après celle de St Marin elle soit la plus petite de toutes celles de l'Italie, a fait sa révolution. Les aristocrates souverains voulaient dit-on se donner au grand duc de Toscane, et les patriotes ont appelé les Français. Mais je ne sais si tout cela est bien vrai. Si cela est, vous avez dû le savoir avant nous.<a name="ftn" href="#_ftn25">[25]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Il n’y a que la lettre du 28 prairial an V qui se trouve dans les archives familiales conservées à l’École polytechnique.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Ni le manuscrit, ni une transcription n’ont pu être trouvés de la lettre de Catherine à Monge de Paris, le 24 Prairial an IV [12 juin 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Le 12 juin est la date anniversaire de leur mariage. La lettre n°107. Naples, le 30 prairial an V, elle ne date pas du 12 mais du 18 juin 1797.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Monge écrit encore une autre lettre de Rome le 26 messidor an V [14 juillet 1797]. Lettre n°113.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Sur la sélection effectuée par la commission parmi les manuscrits du Vatican voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 109, 111, 113, 114, 120 et 139.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Voir les lettres n°86, 88, 109, 114, 133 et 134.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Tous les convois qui partent de Rome sont dirigés sur Livourne. Voir les lettres n°98, 100, 102, 110 et115.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Numa POMPILIUS (716-673 av. J.-C.) roi de Rome.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Les deux sculptures : « Le Tibre » et « Le Nil ».</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Monge se charge d’organiser ce dernier convoi lors de sa deuxième mission à Rome avant de s’embarquer pour l’Égypte en mai 1798. Voir les lettres n°102, 110 et 184.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Sur la nature spectaculaire des convois et la volonté de frapper l’opinion publique voir les lettres n°48, 81, 92, 94, 100 et 102.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Le 25 messidor an V [13 juillet 1797], les trois commissaires Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810), Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) et Jacques-Pierre TINET (1753-1803) partent pour Livourne où sont rassemblés les objets saisis à Rome et où les attendent Thoüin. Voir la lettre n°109, 111 et 114.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> L’article 3 du Traité de Milan entre la France et Venise signé le 16 mai 1797 [27 floréal an V] stipule la remise à la France de 20 tableaux et 500 manuscrits. Voir les lettres n°114, 117, 118, 122, 123, 127, 128, 130, 131, 139 et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Catherine commente le 11 thermidor an V [29 juillet 1797 : « Je serai obligée de recommencer ton éducation. J’ai bien de l’avantage sur toi, moi qui n’ai pas quitté la partie. Je ne la trouve pas plus belle pour cela ; tous vos trophées, toutes les dépouilles des ennemis, que nous font ces bagatelles, près des grands objets qui nous occupent ici, les presbytères que nous reprenons, et que nous rendons aux bons prêtres, voilà qui est digne d’occuper des hommes sensés, des philosophes du XVIII<sup>e</sup> siècle. Mais vous autres pauvres gens qui êtes des profanes, vous n’avez pas le sens commun, de vous attacher à ces misères. Cependant à travers toutes nos grandes mesures, on dit qu’il a quelques apparences que la paix avec l’Empereur est signée, c’est un miracle auquel je ne crois pas encore, à moins que le génie de la Liberté qui nous a toujours si bien secondé n’ait présidé avec Bonaparte à cette grande affaire. Cela nous rendra-t-il plus sages ? C’est ce qu’il faudra voir. Mais je vois tant d’hommes auxquels je croyais du mérite et des principes Républicains, qui se conduisent maintenant comme s’ils n’avaient jamais eu ni l’un ni l’autre, que je ne sais plus qu’en penser. Il est vrai que j’ai la vue courte en politique, le dire des gens aux plus longues vues que moi n’explique pas cela non plus. Que cela ne t’empêche pas de revenir, et surtout de ne point t’affliger lorsque tu seras avec nous. Il faut souffrir tout ce qu’on ne peut empêcher, si comme tu dis, le lâche sentiment de la peur ne retenait les Royalistes, il y a longtemps que la République française n’existerait plus. » Voir la réponse de Monge lettre n°119. Sur la montée des Royalistes et la réponse du Directoire avec le coup d’état du 18 fructidor, voir les lettres n° 89, 90, 116, 118, 119, 127, 131, 132 et 135.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> De Paris le 14 thermidor an V [1<sup>er</sup> août 1797], Catherine lui répond à ce sujet : « Le pauvre Guyot qui n’a rien du tout, n’a pu obtenir de place en France, malgré son intimité avec quelques-uns des Dieux. Ils ne le protègent pas, parce qu’il s’est montré tel qu’il est au fameux mois de prairial. Il partira après l’équinoxe, si on lui donne de l’argent. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Monge n’imagine pas être retenu à Passeriano par le Général lors des négociations pour parvenir à un traité de paix définitif avec l’empereur. Voir la lettre n°128.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> GUYOT DE SAINT-FLORENT (1755-1834) homme politique de la Côte-d’Or et ami bourguignon de Monge. En 1794, Florent-Guyot député de la Côte-d’Or à la Convention, est envoyé en mission auprès de l’armée du Nord et a pu communiquer avec Monge avec la ligne de télégraphe aérien mise en place de Paris à Lille et qui commence à fonctionner en mai 1794. Elle permet de communiquer par signaux visuels, par sémaphores. Monge a été consulté par Chappe afin de lutter contre les arrêts de transmission et d’en réduire le temps.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Joseph ESCHASSÉRIAUX, (1753-1824), il est élu député par le département de la Charente-Inférieure (actuelle Charente-Maritime) dès l’Assemblée législative en 1791, puis sous la Convention en 1792 et 1795, enfin sous le Directoire lors des élections d’avril 1797. Le 14 thermidor an V [1<sup>er</sup> août 1797] Catherine lui répond : « Je n’ai pas encore fait ton compliment à celui qui est réélu pour la 3<sup>ème</sup> fois, il y a 4 jours que je ne l’ai vu. C’est un singulier corps. » Sur le jugement que porte Monge sur Eschassériaux voir les lettres n°27, 118 et 137.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Les Français occupent l’île de Corfou le 29 juin1797. Les îles ioniennes de Corfou, Zante et Céphalonie qui étaient sous la domination vénitienne se révoltent avant de passer sous la domination française. Voir les lettres n°90 et 119.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART. Parce qu’elles n’écrivent pas à Monge. Voir la lettre n°20.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[21]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852), jeune sœur de Catherine HUART et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) ainsi que Louis MONGE (1748-1827) frère de Gaspard MONGE et sa femme Marie-Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[22]</a> Émile BAUR (1792- ?) fils de Anne Françoise HUART et Barthélémy BAUR.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[23]</a> Jean-Claude NAIGEON (1753-1832) peintre et Étienne-Marie BARRUEL, (1749-1818) instituteur à l’École polytechnique.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[24]</a> Jean-Baptiste PATRAULT (1751-1817).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[25]</a> Le 14 thermidor an V [1er août 1797], Catherine le confirme en réponse : « Il est vrai que la République de Lucques a fait sa révolution. » </p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
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Une entrée par édition
Inédit.
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Fonds Monge, Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Destinataire
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Huart, Catherine (1748-1847)
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Title
A name given to the resource
110. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
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1797-07-05
Creator
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Monge, Gaspard
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
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Description
An account of the resource
<p>Lettre non signée mais datée dans laquelle il est question de son travail relatif aux manuscrits du Vatican et du cours des événements en Italie</p>
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.118
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
2 p. ; 26,6 x 19,2 cm
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Couple Monge
Commission des sciences et des arts (Italie)
République
Commission des sciences et des arts (Italie)
Couple Monge
République
-
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
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Monge, Gaspard
Description
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135 lettres
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
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135 lettres
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Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
13 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 13 messidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyens directeurs<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a>,</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Lorsque nous arrivâmes l'an passé en Italie, notre premier soin fut d'expédier pour Paris la superbe collection de tableaux recueillis dans le Milanais, le Bolonais, le duché de Modène et celui de Parme.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Nous les emballâmes de nos propres mains avec la plus grande sollicitude, et lorsque nous partîmes pour Rome, nous étions persuadés qu'ils arriveraient dans la même saison à Paris. Les circonstances de la guerre empêchèrent qu'ils ne pussent passer le col de Tende, et, à notre retour à Milan, nous apprîmes avec douleur qu'ils étaient restés à Coni.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Nous nous empressâmes alors de les faire rétrograder pour Tortone, pour être conduits à Gênes, où ils devaient être embarqués pour Toulon. Nous en chargeâmes le citoyen Escudier, à qui le commissaire du gouvernement procura les fonds nécessaires pour effectuer le transport jusqu'à Paris ; et ils arrivèrent au mois de brumaire dernier à Toulon, où ils sont restés depuis cette époque<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a>. Ces tableaux sont les premiers de l'univers, puisque la Sainte Cécile de Raphaël<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> et le Saint Jérôme du Corrège<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> en font partie. Ils sont pour la plupart roulés sur des cylindres. Ils ont essuyé de longues pluies dans leur transport par terre ; ils ont été exposés à l'humidité dans leur transport de mer ; ils sont dans un état de souffrance qu'ils ne peuvent pas supporter plus longtemps sans être exposés aux plus grands dangers. Leur perte serait irréparable et l'Europe entière accuserait la France s'il leur arrivait la moindre avarie.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous supplions, citoyens directeurs, d'accorder à cet objet tout l'intérêt qu'il mérite, et de donner les ordres les plus pressants pour que ces tableaux soient incessamment rendus à Paris et mis entre les mains des artistes les plus habiles, des mains desquels ils avaient le plus grand besoin, par l'abandon et l'incurie de ceux qui les possédaient.</div>
<div style="text-align: justify;">Le quatrième convoi des statues de Rome partira après demain pour Livourne et par le prochain courrier nous en rendrons compte au ministre des relations extérieures.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le choix des cinq cents manuscrits est fait; nous espérons qu'ils pourront partir pour la même destination avant quinze jours. On s'occupe actuellement de la rédaction de la liste qui seule est un objet assez considérable.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons lieu de croire qu'à la même époque, les matrices des caractères de la Propagande seront toutes frappées,<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> et notre mission étant alors entièrement terminée à Rome, nous nous empresserons de nous rendre à Venise, où se trouve déjà notre collègue Berthollet.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous prions, citoyens directeurs, d'être assurés du zèle avec lequel nous nous efforcerons de justifier la marque de confiance que vous nous avez donnée.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Tinet Moitte Berthélemy<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a></div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a>Jean-François REUBELL (1747-1807), Paul BARRAS (1755-1829), Louis-Marie DE LA RÉVELLIÈRE-LÉPEAUX (1753-1824), François BARTHÉLEMY (1747-1830), Lazare CARNOT (1753-1823).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Les commissaires commencent leur mission au début du mois de juin 1796 par le Nord de l’Italie. Voir lettres n°8, 11 et 15.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Ce premier convoi était d’abord confié à La Billardière qui n’en a finalement conduit à Paris qu’une partie. Voir les lettres n°14, 15, 16, 22, 28, 33, 41, 42, 48, 51, 52, 53.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Jean-François ESCUDIER (1759-1819) sur le convoi des tableaux de Lombardie voir les lettres n°41, 42, 48, 53, 77, 81, 92 et 98.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Monge a un faible pour « La Sainte-Cécile et quatre saints » (1515-1516) de Raffaello SANZIO DA URBINO (1483-1520).</p>
<p> Il l’exprime à de nombreuses reprises. Voir les lettres n°12, 27, 42, 48 et 53.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> « La Madone de saint Jérôme » (1527-1528) de Antonio ALLEGRI, dit, il Correggio (1489 ?-1534).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Monge écrit toujours au même sujet en réaffirmant la responsabilité de la République française vingt jours plus tard. Voir la lettre n°117.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Charles DELACROIX (1741-1805). Voir lettre n°111. Sur les convois de Rome voir les lettres n°</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Le convoi part le 26 messidor an V [14 juillet 1797]. Sur la liste des manuscrits, voir les lettres n°25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 14, 110, 111, 113, 114 et 120.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Sur la question des matrices des caractères orientaux. Voir les lettres n°86, 88, 110, 114, 133 et 134.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Claude-Louis BERTHOLLET est à Venise Voir la lettre n°99.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Jacques-Pierre TINET (1753-1803), Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811). Thoüin à Livourne.</p>
</div>
</div>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Reubell, Jean-François (1747-1807), P
Barras, Paul (1755-1829)
La Révellière-Lépeaux, Louis-Marie (de) (1753-1824)
Barthélemy, François (1747-1830)
Carnot, Lazare (1753-1823).
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Title
A name given to the resource
109. Les Commissaires au Directoire
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-01
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Tinet, Jacques-Pierre (1753-1803),
Moitte, Jean-Guillaume (1746-1810)
Berthélémy, Jean-Simon (1743-1811)
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., p. 114.
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
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Commission des sciences et des arts (Italie)
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
11 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome (Italie)
Vésuve (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 11 messidor de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Me voilà, ma chère amie, de retour de Naples, fort content d'avoir vu un pays de tout temps recommandable par la richesse de ses productions et le bonheur de ses habitants, mais, comme tout est compensé dans ce monde, le voisinage du Vésuve est un grand rabat-joie et le cœur saigne quand on voit un sol qui n'est composé que de laves, que de terres lancées par les différents volcans ou entraînées depuis par les eaux.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> La ville de Pompéi avait été comblée jusqu'au-dessus du premier étage par cette lave lancée dans une explosion du Vésuve ; il ne devait rester que les toits et les cheminées au-dessus du nouveau sol et la plupart des habitants avaient fui ou avaient été ensevelis, et vraisemblablement le lieu fut abandonné pendant longtemps. Tout ce qui restait au-dessus de la terre a été détruit à la longue et sur cette ville antique on recueillait l'excellent vin de <em>Lacrima Christi. </em>En fouillant cette terre on a retrouvé la ville antique, garnie de tous ses meubles, et aujourd'hui l’on se promène dans quelques-unes de ses rues dont toutes les parties qui avaient été enterrées sont encore très bien conservées.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Les rues sont pavées comme l'étaient les grands chemins de ce temps-là ; elles ont leurs deux petits trottoirs pour les piétons, et l'on va de porte en porte considérer les maisons de ces anciens Romains. On y voit leurs boutiques, la manière dont ils fermaient leurs portes ; dans les unes, on voit encore les gonds, dans les autres on voit les rainures dans lesquelles on glissait les planches qui fermaient les boutiques. Sur les murailles, on aperçoit encore des écriteaux dont quelques-uns sont en écritures majuscules et faites posément et dont quelques autres sont en écriture courante, dont la forme est beaucoup plus allongée que celle de la nôtre. Les maisons de tous les petits bourgeois étaient proprement décorées de peintures à fresque dont la plupart subsistent encore, et dont les plus belles ont été portées dans le Muséum de Portici, maison royale qui est sur la route de Naples.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Les maisons des gens plus aisés sont toutes pavées de mosaïque plus ou moins recherchée suivant la richesse du maître, et suivant que les pièces lui étaient plus particulièrement destinées. Après avoir passé un vestibule, on entre ordinairement dans une cour, petite, environnée d'une galerie couverte et dont la couverture était portée par des colonnes qui subsistent encore ; sur cette galerie s'ouvraient les portes des différentes chambres, n'ayant aucune communication entre elles et qui avaient différentes destinations. L'une était la salle des ancêtres où l'on tenait les statues et les images de la famille. Les autres étaient pour les maîtres, d'autres pour les esclaves ; toutes joliment pavées en mosaïque, et peintes suivant leur destination. La cour était pavée de marbre blanc avec des trous au milieu pour verser l'eau de la pluie dans une citerne qui était au-dessous ; et autour de la cour, entre les colonnes étaient de petites margelles en marbre proprement sculptées et d'une seule pièce, par lesquelles on puisait l'eau dans la citerne. Quelques maisons de familles plus opulentes ou plus nombreuses ont deux et même trois cours faites de cette manière ; et alors les murs de la galerie sont tous peints à fresque et ces peintures qui sont encore en place sont pour la plupart très jolies. Ce sont des fruits, du gibier, des préparatifs de cuisine ; dans les appartements ce sont souvent des petits amours; et dans l'appartement de travail du maître, ce sont des philosophes qui lisent, ou des militaires armés et prêts à combattre.</div>
<div style="text-align: justify;">Devant la porte, sur le bord du trottoir, on voit les trous dans lesquels on passait la corde pour attacher le cheval, le mulet ou l'âne pendant que le maître s'arrêtait à la maison.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes entrés chez un de ces anciens Romains qui était marbrier. Sa maison était fort propre et on voit dans un coin de la cour, qui est aussi élégante que celle que je viens de décrire, la pierre de grès soutenue grossièrement par deux autres blocs, et sur laquelle il dressait et usait ses marbres. Comme cet ustensile n'a pas de valeur, on l'a laissé en place,<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> et si j'en avais eu le temps, j'aurais pu faire là l'apprentissage du métier de marbrier en mosaïque.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Dans la grande rue, on voit une grande salle qui n'avait d'autre attenance que des commodités; elle est encore bien pavée en mosaïque, et bien incrustée en marbre blanc à hauteur d'appui, le reste de la muraille était peint à fresque. On croit que c'était le lieu de l'école publique qui était toute ouverte par devant, en sorte que les leçons se donnaient presque devant tout le monde.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">On voit plus loin une hôtellerie dont l'enseigne était sculptée sur la porte d'entrée. C'est un priape. Elle ne devait pas être très commode.</div>
<div style="text-align: justify;">Dans les boutiques, les comptoirs, les gradins pour exposer les marchandises en vente étaient en maçonnerie et revêtus de marbre ; tout cela subsiste jusqu'aux fourneaux de ceux qui vendaient des comestibles chauds. Ils avaient quelque chose d'analogue à nos cafés. On en voit un près de la porte sur la route de Naples en dedans de la ville ; le devant de la maison était garni de bancs sur lesquels nous nous sommes assis, et où les oisifs pouvaient prendre le frais en voyant passer ceux qui venaient de Naples ou de Capoue, et leur demander des nouvelles de l'élection des consuls romains, des lois proposées par les tribuns du peuple, de la guerre déclarée à telle puissance de l'Asie ou de l'Afrique, du triomphe de tel général, etc.</div>
<div style="text-align: justify;">À quelque distance de cette rue, on a découvert un grand théâtre en gradins pour un concert, et un autre plus grand encore pour la comédie. Celui-ci était tout garni de marbre blanc ; la scène, le parterre et tous les gradins en demi-cercles étaient de marbre. La partie supérieure qui n'avait pas été couverte a été détruite, et on le répare pour le mettre dans l'état où l'on présume qu'il était, mais la partie restaurée ne sera pas en marbre.</div>
<div style="text-align: justify;">À moitié chemin de Pompéi à Naples se trouvait la ville d'Herculanum. Celle-là a été entièrement couverte, d'abord par la terre lancée du Vésuve, et ensuite par toute celle que les eaux des pluies y ont amenées; et la masse s'élève de 60 pieds au-dessus des maisons de l'ancienne ville. Cette lave en poudre s'est durcie et il faut exploiter cette pierre comme une carrière profonde pour déterrer quelque chose ; on y a trouvé un grand théâtre tout garni de marbre, duquel on a tiré de belles statues pédestres et équestres de marbre blanc et de bronze qui font un des plus beaux ornements du Muséum de Portici dont les maisons sont actuellement au-dessus de celles d'Herculanum.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Mais je m'aperçois que je te fais sans le vouloir une description, et ce n'est peut-être pas l'objet d'une lettre. Je ne t'en parle que pour te dire qu'à chaque pas j'aurais voulu t'avoir sous le bras avec nos enfants pour décupler mes plaisirs.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> A chaque objet, je me disais en moi-même : je lui parlerai de cela ; mais on voit tout si vite, tant de choses se succèdent ; on est si fatigué, on a si soif que rien ne reste dans la tête et puis quand je te reverrai, ce sera bien un autre plaisir, et adieu tous ceux de l'Italie.</div>
<div style="text-align: justify;">En visitant le lac d'Averne, la grotte de la Sibylle de Cumes, les bords du Styx, les Champs Elysées, on se rappelle les émotions de son enfance, et il semble qu'avec le pieux Enée on va descendre aux Enfers. Mais ce qui frappe le plus, c'est en parcourant tous les bords du grand golfe de Naples, de voir les ruines nombreuses des grands palais des hommes les plus célèbres, des temples et des monuments publics qui attestent qu'à cette époque la population et la richesse de ces pays était incroyable. Il devait y avoir sur les rives de ce golfe une population de quinze cent mille hommes. Au reste, cela ne surprend pas, quand on pense que c'était le lieu des délices des Romains, et que c'était là qu'ils consommaient les tributs du monde entier qu'ils avaient réduit à l'esclavage.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> Mais on est ensuite touché jusqu'aux larmes quand on pense à l'état d'abrutissement auquel est descendu l'esprit humain dans une contrée si belle et qui devrait être le centre de commerce du monde entier. Au reste, ce serait encore bien pis si nous allions à Athènes.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu me manderas si tu as reçu une lettre que je t'ai écrite de Naples, et surtout si tu présumes qu'elle a été décachetée.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Je n'avais pas de cachet avec moi, et je me suis servi de celui d'un de mes compagnons de voyage qui porte les deux lettres y.S.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu ma chère amie, je t'embrasse bien tendrement, ainsi que toute la maison et nos amis.</div>
<div style="text-align: justify;">J'oubliais de te dire qu'hier, veille de la St Pierre, jour où l'on a coutume de faire ici un beau feu d'artifice sur le château Saint-Ange, à midi et demi, comme j'étais à la bibliothèque du Vatican, on entendit un bruit épouvantable. Les plus sages de ceux avec qui j'étais croyaient que c'était la coupole de Saint-Pierre qui s'éboulait ; mais, aidé de ma triste expérience, je leur dis que c'était vraisemblablement le magasin à poudre du château Saint-Ange, où l'on était allé pour le service du feu d'artifice avec trop peu de précautions, et qui venait de sauter en l'air. Nous allâmes regarder de ce côté et cela se trouva vrai.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> Après un demi-quart d'heure de distraction nous nous remîmes au travail, et nous nous y oubliâmes jusqu'à 3 heures et demi. Ce jour-là nous dînions chez l'ambassadeur d'Espagne<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> où l'on se met à table à 3 heures. Tous mes collègues<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> et l'ambassadeur qui connaissent mon exactitude, ne me voyant pas arriver à l'heure, et sachant que pour venir du Vatican, il fallait passer sous le château, prennent de l'inquiétude, craignant que je sois englouti avec le cocher et les chevaux et envoient des messages de toutes parts pour avoir de mes nouvelles ; et j'arrive enfin à 4 heures pour faire cesser les inquiétudes que j'avais laissé naître par ma négligence. On croit que cet accident a donné la mort à 23 personnes et en a blessé une trentaine. Je fus bien triste toute la journée parce que cela me rappela l'événement de Grenelle qui coûta la vie à tant de monde, qui en plongea tant d'autres dans la douleur, et qui réduisit à rien le produit de tant d'efforts.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je crois que j'aurai fini ici dans douze ou quinze jours.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> On commence aujourd'hui à travailler aux caisses de l'emballage des 500 manuscrits. Après cela il faudra courir à Venise d'où nous devons tirer 20 tableaux, 10 statues et 500 autres manuscrits. Berthollet y est déjà et nous appelle à son secours.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> Je suppose qu'il aura avancé la besogne. Quoique le nombre des manuscrits soit le même, leur choix sera moins long, parce que la bibliothèque est moins nombreuse; mais je vois bien que notre première entrevue se fera à Nuits.</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong>[Monge]</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Monge fait le récit de sa visite au Vésuve dans la lettre précédente. Voir la lettre n°107.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Les fouilles qui permettent de découvrir le site de Pompéi commencent en1748. Sur la vision globale de l’espace archéologique et la sensiblité à la conservation du site voir infra.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Sous le règne de Charles III, père de Ferdinand IV, les œuvres et objets antiques découverts sur les sites de Pompéi et Herculanum sont portés et exposés dans Musée Ercoléonien installé dans le palais royal de Portici. Le palais devient alors une des étapes du Grand Tour. L’éditeur du Journal de Desaix indique que : « Lorsque, à l’article de Milan, il parle des fresques que les Français ont emportées, il remarque qu’on les lève aisément à Pompéi et à Herculanum, et que Monge lui a expliqué les procédés en détails » à Passériano en septembre 1797. Voir la lettre n°132. DESAIX [1797] (1907), p. LVIII.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Sur la sensiblité à la vie quotidienne des civilisations anciennes voir infra.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Les objets de valeurs sont enlevés du site. Les fouilles sont fondées « sur l’extraction de trésors destinés à enrichir les collections du roi des Deux-Siciles ». Le néoclassicisme naissant « conférait un prestige considérable aux souverains d’Ancien Régime possesseurs de trésors artistiques remontant à l’époque antique. » MONTÈGRE G. (2011), « Science et archéologie au siècle des Lumières : Pompéi et la vision de l’antique dans les Éphémérides du naturaliste François de Paule Latapie » in ROYO M. et DENOYELLE M. (éd.), <em>Du voyage savant aux territoires de l'archéologie</em>, Paris, De Boccard, pp. 127-148, p. 127. <em> </em>Sur la « logique de collection » voir infra.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Sur l’analyse technique et fonctionnelle des monuments antiques voir infra.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Ce détail que Monge insère dans sa description témoigne de sa réflexion incessante sur les méthodes pédagogiques et de l’instruction publique. Voir la lettre n°132.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Le site d’Herculanum découvert en 1709 est fouillé à partir de 1738. Voir la lettre n°107.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Les lettres écrites par Monge lors de son séjour à Naples (107 et 108) se distinguent du reste du corpus en répondant plus aux attentes d’une correspondance de voyage. Il ne faut pas, il me semble, y lire une volonté de créer un discours de vulgarisation scientifique, un discours mondain à thème scientifique. Bien au contraire Monge cherche à former un discours intelligible sans le priver ni de sa valeur scientifique ni d’exactitude (voir la lettre n°107). C’est justement ce à quoi est sensible Catherine. Elle en est même flattée. De Paris le 17 messidor an V [5 juillet 1797], elle lui en fait part en réponse à sa lettre écrite après sa visite de la ville d’Ostie (voir la lettre n°99) : « Parlons maintenant de ton article de physique, tu crains qu’il ne m’ennuie au contraire, je suis toute glorieuse, tu me traites comme une personne, il me semble que je comprends à merveille ce que tu me dis des causes de l’insalubrité de l’air d’Ostie. Est-ce de cette ville que nous vient l’invention du Dieu de nos pères ? Nos nouveaux dévots devraient bien y aller former une colonie, et nettoyer tous ces marais, cela nous en débarrasserait, et me ferait croire à leur amour de Religion de nos pères, et puis ils augmenteraient le nombre des imposteurs de ce pays-là. »</p>
<p>Si Monge apparaît ici en « amateur d’antiquités » tel que sa fille Louise le décrit dans sa lettre du 29 vendémiaire an V [10 octobre 1796] (voir la lettre n°9), il ne se départit pas de son regard de savant. En effet, les descriptions de ces deux sites antiques n’étaient pas courantes. Les fouilles d’Herculanum et de Pompéi sont effectuées dans « un contexte de défiance et de secret jusqu’à la fin du siècle ». Les visiteurs ne pouvaient pas se déplacer librement en notant leurs observations. Ces restrictions à l’étude et à la diffusion des résultats des fouilles archéologiques « rendent précieux les témoignages que les savants voyageurs » portèrent sur les premières fouilles des cités vésuviennes. » Cela conduit même, selon G. Montègre, à poser la question : « Dans quelle mesure la démarche observatrice et classificatrice de ces savants n’a pas anticipé, préparé ou concrétisé le passage de l’antiquariat à l’archéologie ? » MONTÈGRE G. (2011), p. 127-129. Montègre détermine cinq caractéristiques qui fondent la modernité de l’approche émanant des récits des savants, elles sont identifiables dans les descriptions du Vésuve et de la ville de Pompéi effectués dans ces deux lettres (107 et 108) : une « sensibilité nouvelle à la vie quotidienne des civilisations anciennes » ; une sensibilité de l’auteur-visiteur « à la conservation du site et des collections » ; « l’analyse technique et fonctionnelle des monuments antiques qui se substitue à l’intérêt esthétique » suscité par les antiquités ; une « vision globale de l’espace archéologique » enfin la « science comme discipline auxiliaire des études antiquaires » (lettre n°107). Ces cinq caractéristiques sont « unies par une même démarche qui repose sur l’observation directe et l’expérimentation ». Cette analyse des récits savants permet d’éclairer l’émergence concomitante de la géologie et de l’archéologie. Les fouilles d’Herculanum et de Pompéi contribuèrent au passage d’une « logique de collection » (voir supra) à une « logique de site » mise en œuvre dans un raisonnement sur les vestiges. MONTÈGRE G. (2011), pp. 129-140. Cela montre une fois encore le caractère pédagogique du discours qu’il adresse à sa famille comme il avait l’habitude de le faire lors de ses tournées d’examinateur de la Marine. Sur la posture pédagogique de Monge avec les membres de sa famille voir les lettres n°9, 13, 20, 48, 118, 171 et 173.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Son voyage en Italie lui permet de raviver les éléments de sa culture classique acquise lors de sa formation chez les Oratoriens de Beaune. Voir la lettre n°22.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Voir la lettre n°107. De Paris le 11 thermidor an V [29 juillet 1797], Catherine répond : « J’ai reçu ta lettre de Naples du 30 prairial, elle est arrivée ici en 19 jours. Je ne crois pas qu’elle ait été décachetée, il y avait deux enveloppes. C’est à celle-là que j’ai répondu le 22 messidor [C’est dans sa lettre du 20 messidor an V que Catherine répond à la lettre du 30 prairial.] Si elle te parvient, tu verras que je blâme ton imprudence de t’expliquer aussi franchement, surtout devant faire encore quelques séjours dans ce pays-là ; il y a un vieux proverbe qui dit, il ne faut se moquer des chiens qu’on ne soit dehors du village. Nous sommes plus circonspects ici, nous prions Dieu à la vieille mode, nous dansons, nous avons des feux d’artifice dans tous les coins de Paris, et nous ne disons rien. Voilà comme il faut être pour être sage, mais vous autres, cerveaux brûlés par la chaleur du climat et de vos idées, nous vous mettrons bien à la raison. Quand vous arriverez ici, nous vous mettrons chacun sous une cloche de verre, crainte que vous ne conspiriez et que vous ne portiez atteinte à la Constitution à laquelle nous tenons, mais à laquelle on donne tous les jours des coups de canif pour ne pas dire de sabre, mais à cela près nous la respectons beaucoup. »</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Cette personne n’a pas pu être identifiée.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> L’explosion de la poudrerie du château Saint-Ange détériore notamment la fresque du <em>Jugement dernier</em> de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine. Voir la lettre n°122.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> José-Nicolas AZARA Le chevalier d’ (1731-1804).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Jacques-Pierre TINET (1753-1803), Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) et les adjoints qui sont restés à Rome Antoine-Jean GROS, (1771-1835), Rodolphe KREUTZER (1766-1831), Joseph Charles MARIN (1749-1834) et Edme GAULLE, (1762-1841).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Dans le cadre de leur action pour l’armement sous la direction du Comité de Salut public, Monge et Berthollet créent la poudrerie de Grenelle en janvier 1794. Elle explose le 31 août de la même année <em>faisant plus d’un millier de morts et de blessés. </em><em>Voir les lettres n°3 et 46.</em></p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Monge quitte Rome le 26 messidor an V [14 juillet 1797]. Voir la lettre n°113.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822). Voir la lettre n°99.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
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Title
A name given to the resource
108. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-06-29
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Source
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IX GM 1.117
Publisher
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Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Physique
Physique
-
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
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Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
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Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
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135 lettres
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Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
30 prairial an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Naples
Naples (Italie)
Vésuve (Italie)
Herculanum (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Naples, le 30 prairial de l'an V de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">C'est le 12 mai que nous nous sommes mis en route pour venir de Rome ici.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> De même que la Révolution, nos amours ont des époques chéries, auxquelles il faut conserver leurs anciens noms. Tout le long du chemin je cherchais les fleurs jaunes du genêt, mais cette pauvre plante de nos terres argileuses des Ardennes ne vient pas dans cette extrémité de l'Italie. C'est le myrte à grandes feuilles en fleurs qui borde les chemins dans presque tout le Royaume de Naples. L'odeur de cet arbrisseau est plus suave, mais ses fleurs ont moins d'éclat et surtout moins de durée que celles du genêt, et si c'eût été dans nos sévères pays du Nord que la mythologie eut pris naissance, c'eût été le genêt qui eût été consacré à l'amour. Si par malheur, j'étais condamné à passer encore une année loin de toi et dans ces climats, je solliciterais auprès de toi pour le myrte un brevet de lieutenant du genêt. Mais j'espère bien que cette démarche sera inutile, et que désormais ce sera le titulaire qui remplira ses fonctions.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">C'est réellement une bien belle ville que Naples, située en amphithéâtre au fond d'un golfe très grand, que ses faubourgs embrassent presque dans toute sa circonférence. Sa situation lui permettrait de devenir une seconde Carthage ou une troisième Tyr, c'est-à-dire le centre du commerce des trois anciennes parties du monde, si ses institutions politiques, civiles et religieuses ne la réduisaient pas à un état de nullité complète, à celui de patrie des polichinelles. À Rome, c'est l'imposture qui gouverne ; ici c'est la tyrannie la plus éhontée qui ne se donne même pas la peine de déguiser ses chaînes et cette lettre qui sera décachetée et vraisemblablement lue par le monstre femelle que l'enfer a vomi sur le trône de Naples, te prouvera que toute communication est ici fermée avec les lumières.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Le mariage du fils du prince avec une autre autrichienne<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> annonce que de semblables mesures ne doivent pas cesser si promptement; et présage pour ce triste pays la barbarie la plus complète. Bientôt on ne saura pas ici s'il existe une France qu'on ne le sait à la Chine. Mais qui peut pénétrer les desseins de Dieu qui fait concourir et le faible et le méchant à l'opération de ses merveilles ?</div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes allés hier soir voir le Vésuve ; nous sommes montés au sommet, sur le bord du cratère. Depuis la dernière éruption qui a eu lieu il y a trois ans, le volcan ne jette plus rien au dehors ; le fond du cratère ne présente qu'une simple cavité en entonnoir, et tout dort du plus profond sommeil, du moins en apparence, dans l'antre de Vulcain. Il s'élève quelque fumée de la surface du terrain; elle provient de la combustion lente des parties sulfureuses qui s'y trouvent au contact avec l'air, et la chaleur qui a lieu dans quelques endroits est purement superficielle.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Mais le spectacle des masses énormes de lave qui à différentes époques, ont couvert ce beau pays et porté la désolation sur le territoire vous attriste ; c'est encore bien pis lorsque vous descendez dans les fouilles d'Herculanum.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> On n'y a encore découvert qu'une partie du grand théâtre dont on a retiré quelques objets d'art. Ce théâtre tout en pierres, bien construit et presqu'encore tout neuf, s'est trouvé rempli entièrement et absolument couvert, ainsi que toute cette malheureuse ville, d'une lave compacte et dure, sur laquelle est bâtie actuellement la petite ville de Portici. Les constructions d'aujourd'hui paraissent faites de boue et de crachat en comparaison des bâtiments d'Herculanum ; et il semblerait que les hommes sont devenus des pygmées. Ma course au Vésuve m'a prouvé que je n'avais plus mes jambes de 25 ans avec lesquelles j'arpentais les Pyrénées.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Elle m'a bien fatigué ; mais je ne suis pas fâché d'avoir vu par moi-même le lieu de la scène de si grands phénomènes.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">La dernière éruption a produit un torrent de lave qui a coulé jusqu'à la mer et qui, dans son passage a couvert un village situé sur le rivage ; eh bien, dès que la lave a été refroidie, on s'est empressé de rebâtir dessus ; actuellement les fondations sont au-dessus du clocher de l'ancien village. Il est probable que, comme on le pense ici, cette position est plus sûre qu'une autre, et qu'une lave subséquente ne glissera pas sur la première, mais se versera dans des lieux plus bas qui sont à côté. D'ailleurs la surface d'une lave ne peut pas servir de lit à une autre ; car quand elle commence à se refroidir, c'est d'abord la surface qui se durcit ; puis le dessous, qui est encore fluide, coule peu à peu ; et la surface qui se trouve mal soutenue, se casse en gros morceaux que la partie qui coule encore entraîne dans le plus grand désordre ; et la masse, à la couleur près, ressemble assez bien pour l'irrégularité à une débâcle de glace arrêtée par un pont. <a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons encore ici pour trois jours à voir et parcourir Naples et les environs<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> ; ensuite nous retournerons à Rome le plus vite que nous pourrons, à moins que le théâtre de St Charles ne doive s'ouvrir très promptement.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Il faut bien voir cet établissement qui jouit encore sur parole d'une si grande réputation en musique. Notre adjoint Kreutzer,<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> qui est un de nos premiers artistes de Paris, et qui par parenthèse est un bon patriote, et un jeune homme très sensible, attend aussi cette ouverture du théâtre dans l'espoir de trouver en Italie quelque chose de bon dans son genre. Il trouve cette pauvre Italie bien au dessous actuellement de sa renommée.</div>
<div style="text-align: justify;">Une chose assez drôle, c'est que le prince Borghèse<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> et d'autres Romains qui sont venus ici pour voir les fêtes que l'on doit donner à l'occasion du mariage du fils du tyran, sont fort mal vus, et qu'ils sont presque réduits à venir nous voir, pour voir quelqu'un. Quand sa mère nous rencontre, elle nous accable de saluts ; je crois, Dieu me pardonne, que tous ces pauvres Romains passent ici pour jacobins, et que, parce qu'ils ont communiqué avec nous à Rome, on leur fait faire la quarantaine.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu ma chère amie; pense quelquefois à moi, caresse pour moi la bonne Louise, l'espiègle Paméla, la grave Fillette.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Dis mille choses aimables de ma part au citoyen Baur<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a>, ménage la sciatique de mon pauvre frère, ne m'oublie pas auprès de sa charmante moitié,<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> ni auprès de la citoyenne Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> et compte sur les tendres sentiments de ton bon ami.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Monge accompagné de ses collègues Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1748-1822). Berthollet est à Venise. Thoüin à Livourne. Voir la lettre n°103.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Monge commet ici une erreur de date assez curieuse: il s'agit en fait du 16 juin 1797 (28 prairial an V). [R.T.] Voir la lettre n°104. Monge fait référence à leur mariage dont la date anniversaire est le 12 juin et qui est symbolisé par la fleur de genêt. Voir les lettres n°8, 127, 181 et 187. Le 20 messidor an V [8 juillet 1797], Catherine lui répond de Paris en lui faisant remarquer son erreur « Tu t’es mis en route le 12 mai, mon cher bon ami, pour aller à Naples, et tu cherchais des genêts, moi qui suis plus sure des époques heureuses de ma vie, je t’ai écrit le 12 juin pour te rappeler celle-là. Si tu continues, tu seras obligé de solliciter ce brevet pour le myrte, mais je ne l’accorderai pas il me faut le titulaire, et cela le plus tôt possible. » Enfin, Monge admet son erreur mais indique encore qu’il s’est mis en route pour Naples le 12 juin 1797. Voir la lettre n°118. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> MARIE-CAROLINE D’AUTRICHE (1752-1814), femme de FERDINAND IV, roi de Naples et de Sicile (1751-1825). Sœur de Marie-Antoinette et ennemie de la Révolution. De Paris, le 20 messidor an V [8 juillet 1797], Catherine commente avec la même énergie : « Puisque tu supposais qu’elle [le monstre femelle] devait lire ta lettre tu aurais dû être plus discret sur son compte, il faut se défier de ces espèces de monstres, ils sont trop difficiles à abattre. » </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> FRANÇOIS DE NAPLES, FRANÇOIS Ier DES DEUX-SICILES (1777-1830), fils de Marie-Caroline D’Autriche et FERDINAND IV. Il épouse MARIE-CLÉMENTINE D’AUTRICHE (1777-1801) le 8 messidor an V [26 juin 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Cette description pourrait répondre aux critères d’un compte-rendu d’expérience en chimie. Un terme tel que « combustion lente » constitue un premier indice. Les images convenues de l’ « antre de Vulcain » et du « sommeil » du volcan sont le seul trait qui pourrait évoquer un discours mondain sur la science. La spécificité de ces sites archéologiques est leur lien avec des questionnements scientifiques. Cela constitue un élément de plus qui montre la posture pédagogique que Monge adopte avec les membres de sa famille. Voir les lettres n°9, 13, 20, 48, 108, 118, 171 et 173.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Le site d’Herculanum découvert en 1709 est fouillé à partir de 1738. Voir la lettre n°108.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> De juin à septembre 1774, Monge effectue un voyage dans les Pyrénées dont il gravit des sommets afin d’effectuer avec le jeune médecin d’Arcet des observations à l’aide d’un baromètre à mercure portatif pour obtenir des mesures précises de la hauteur des montagnes. Cela donne lieu non seulement à une publication : <em>Observations sur le baromètre, faites dans les Pyrénées conjointement avec le nivellement d’une montagne par MM. d’Arcet et Monge, au mois d’août 1774</em>. Elles sont jointes à la <em>Dissertation sur l’état actuel des montagnes dans les Pyrénées prononcée par d’Arcet, le 11 octobre 1775</em>. Le voyage dans les Pyrénées donne lieu à une première correspondance de voyage. Monge écrit à un ami de Mézières, M. Tisseron, directeur des Postes de Mézières et de Charleville. Une copie manuscrite de cette correspondance est disponible à la B.I.F. (man. 2.191) et dans la B.É. (TATON R. (1951), p. 20)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Monge donne aux phénomènes naturels une importance déterminante pour le perfectionnement de l’esprit et le progrès des sciences. (Voir les lettres n°3 et 62). Dans ce domaine plus que dans les mathématiques, il semble qu’il est devenu chercheur pour ses besoins d’enseignant. C’est d’ailleurs la physique que Monge enseigne pour la première fois au collège des Oratoriens de Lyon en 1764. Ensuite il développe en même temps un enseignement de physique et de mathématiques à l’École du Génie de Mézières. Il justifie l’étude des phénomènes naturels au sein même de sa Géométrie descriptive en les mettant en rapport avec les arts mais aussi en leur attribuant une valeur pédagogique dans le cadre de la formation de l’esprit : « Il faut […] rendre populaire la connaissance d’un grand nombre de phénomènes naturels, indispensable aux progrès de l’industrie, et profiter pour l’avancement de l’instruction générale de la nation, de cette circonstance heureuse dans laquelle elle se trouve, d’avoir à sa disposition les principales ressources qui lui sont nécessaires. » MONGE G. [1795] (1827), p. xv. Il faut souligner que Monge n’envisage pas seulement une formation en mathématiques à l’usage de la physique comme cela est le plus fréquent dans l’enseignement scientifique à la deuxième moitié du XVIII<sup>e</sup> siècle, mais il envisage aussi l’usage de l’étude des phénomènes naturels au service de la formation de l’esprit dans des domaines plus théoriques tels que les mathématiques : « On contribuera donc à donner à l’éducation nationale une direction avantageuse en familiarisant nos jeunes artistes avec l’application de la Géométrie descriptive aux constructions graphiques […]. Il n’est pas moins avantageux de répandre la connaissance des phénomènes de la nature, qu’on peut tourner au profit des arts. Le charme qui les accompagne pourra vaincre la répugnance que les hommes ont en général pour la contention d’esprit, et leur faire trouver du plaisir dans l’exercice de leur intelligence, que presque tous regardent comme pénible et fastidieux. » MONGE G. [1795] (1827), p. xvii Monge attribue à l’étude des phénomènes naturels et à la géométrie descriptive la même valeur élémentaire sans hiérarchiser leur utilité pour la formation des esprits à l’exactitude et à l’évidence. MONGE G. [1795] (1827), p. 111. Il établit des liens réciproques entre les deux domaines scientifiques. Dupin ne manque de rappeler la part de l’étude des phénomènes naturels dans l’enseignement de Monge ni le charme qu’ils exerçaient aussi bien sur les élèves que sur le professeur : « Il aimait à conduire ses disciples partout où les phénomènes de la nature et les travaux de l’art pouvaient rendre sensibles et intéressantes ces applications. […] Monge étudiait avec une égale ardeur et les phénomènes de la nature et les phénomènes de l’industrie ; il acquérait des lumières pratiques […] et s’empressait d’en faire jouir la jeunesse studieuse. Dans ces excursions, faites aux jours de congé, par les plus beaux temps de l’année, au milieu des sites les plus pittoresques, l’imagination de Monge semblait s’agrandir comme les aspects offerts à ses regards par la nature ; il communiquait à ses disciples son ardeur et son enthousiasme, et changeait en plaisirs passionnés des observations, des recherches appliquées à des objets sensibles, qui faites dans l’enceinte d’une salle par des considérations abstraites, n’eussent paru qu’une pénible étude.» DUPIN Ch. (1819), pp. 16-18.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Catherine n’est pas séduite ni fascinée par la description du volcan effectuée par Monge, le 20 messidor an V [8 juillet 1797], elle écrit : « Tu es donc enchanté de Naples et de ses belles horreurs, cela ne me donne pas envie d’aller habiter si près de l’Enfer, notre belle France vaut mieux que tout cela […]. » </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Voir la lettre n°108.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Théâtre San Carlo construit en 1737 sur les plans du Sicilien Giovanni Medrano, par l'architecte napolitain Angelo Carasale.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Rodolphe KREUTZER (1766-1831). Voir la lettre n°66.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Camille BORGUESE (1775-1832).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Louise MONGE (1779-1874), Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla et Anne-Françoise HUART (1767-1852). Voir la lettre n°9. Monge a l’habitude de mentionner sa fille ainsi. Par contre ici il cherche à montrer son attention spécifique à « Paméla » et « Fillette ».</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Barthélémy BAUR (1752-1823) le mari de « fillette » Anne-Françoise HUART.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Louis MONGE (1748-1827) et sa femme Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS </em>(1755-1827). Le 17 floréal an V [6 mai 1797], Catherine donne des nouvelles de Louis de retour de sa tournée dans les ports en tant qu’examinateur de la Marine en remplacement de Monge: « Ton frère est de retour depuis longtemps, il a rapporté de son voyage une sciatique qui lui tient tout un côté du corps de sorte que quand il éprouve de l’humidité, il souffre, mais à cela près, il se porte bien ainsi que sa fe[mme], et nous aussi. » Monge a aussi souffert de sciatique en Italie. Voir la lettre n°118. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe.
Support
Support physique (codicologie). Propositions non exhaustives :
Papier, carnet, feuillet
Carte plastifiée (dossier biographique), négatif, etc. (iconographie)
Autre support : enregistrement sonore, vidéo, etc.
Papier
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
107. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-06-18
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Source
A related resource from which the described resource is derived
IXGM 1.116
Description
An account of the resource
Lettre non signée mais datée de G. Monge à son épouse dans laquelle G. Monge fait le récit de son trajet de Rome à Naples et de sa découverte de Naples.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 242 x 170 mm
Language
A language of the resource
Français
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Naples (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Physique
Perfectionnement de l'esprit
Couple Monge
Commission des sciences et des arts (Italie)
Couple Monge
Perfectionnement de l'esprit
Physique
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
27 prairial an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 27 prairial de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyens collègues<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a>,</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons acheté ici trois collections des <em>Œuvres</em> de Piranesi qui forment en gravures le plus beau recueil des monuments d'architecture de l'ancienne Rome.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> La première de ces collections est pour la Bibliothèque nationale, la seconde est pour celle de l'Institut, la troisième est pour la vôtre. Cette dernière est renfermée dans une caisse à votre adresse qui est actuellement en route pour le port de Livourne avec un des convois de statues et qui n'arrivera à Paris qu'avec le grand convoi de Rome.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Un des cahiers de ce recueil étant plus grand que les autres, nous avons été obligés de faire faire la caisse un peu plus grande que le volume total ne l'aurait exigé, ce qui a laissé des vides. Nous avons garni ces vides de planches pour défendre les œuvres de Piranesi de toute avarie, et nous les avons remplis de plusieurs objets, ainsi qu'il suit :</div>
<div style="text-align: justify;">1° Quelques fragments de plâtre de Rome dont le citoyen Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> a désiré faire l'essai comparativement à celui de Paris ; je vous prie de lui faire conserver ces échantillons dont une partie entrera dans votre cabinet d'histoire naturelle.</div>
<div style="text-align: justify;">2° Une collection assez nombreuse de plusieurs marbres et pierres que les Romains faisaient venir de très loin pour décorer leurs monuments ; autant que la rapidité nous l'a permis, nous avons fait mettre les étiquettes sur chaque objet.</div>
<div style="text-align: justify;">3° Un petit paquet contenant environ 5 livres de précipité rouge<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> que je n'avais pas eu l'occasion de placer dans les autres envois.</div>
<div style="text-align: justify;">Tout cela est pour votre Cabinet.</div>
<div style="text-align: justify;">Mes collègues y ayant placé quelques petites choses pour eux, comme par exemple une ou deux boites de crayons d'Italie ; ces objets portent leurs adresses et je vous prierai à l'ouverture de les y faire parvenir.</div>
<div style="text-align: justify;">J'y ai placé un exemplaire de Dante<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> en trois volumes que j'ai acheté ; je vous serais très obligé si vous aviez la complaisance de l'envoyer à ma femme.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le citoyen Alma, secrétaire du Conseil<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> m'a chargé de prendre des renseignements sur l'existence d'un de ses parents, volontaire à l'armée d'Italie. Sa lettre qui ne m'est parvenue que tard m'a trouvé ici où je suis très éloigné du quartier général. Je l'ai envoyée sur le champ au général Berthier, <a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> en le priant de faire faire la recherche, et d'adresser directement la réponse au citoyen Alma, j'espère que les occupations du général Berthier ne l'auront pas empêché de me rendre ce service.</div>
<div style="text-align: justify;">Je me recommande, mes chers collègues, à votre bon souvenir et vous prie de compter sur mon tendre attachement.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Le conseil est constitué des professeurs, alors appelés instituteurs, de leurs adjoints, du directeur, des sous directeurs et d’un secrétaire.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Giovanni Battista PIRANESI (1720-1778), graveur et architecte. <em>Antichita romane </em>publié en 4 volumes en 1756 à Rome.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Voir les lettres n°77 et 103.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822)</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Oxyde de mercure. Voir lettre n°77.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> DANTE, <em>La divine comédie</em>. Le poète Dante (1265-1321) est apprécié par les savants, Condorcet dans son <em>Esquisse</em> le décrit « noble, précis, énergique »Condorcet (1795), p.183.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Catherine HUART (1748-1847)</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Nicolas HALMA (1755-1828), alors secrétaire du Conseil de l'École polytechnique et dont Monge orthographie par erreur le nom en Alma.[R.T.]</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Louis-Alexandre BERTHIER (1753-1815), il est le chef de l’état-major général de l’armée d’Italie.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe signée.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
106. Monge au Conseil de l'École polytechnique
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-06-15
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie).
Source
A related resource from which the described resource is derived
Art. VI, § 1, Sect. B 2, n° 12.
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
2 p.
Subject
The topic of the resource
École polytechnique
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
École polytechnique
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
27 prairial an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Saint-Marin
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 27 prairial de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Monge aux deux capitaines régents de la République de Saint-Marin</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyens régents,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">J'ai reçu la copie des lettres de la République de Florence dont vous conservez les originaux dans vos archives et l'abrégé que vous avez bien voulu y joindre de l'histoire de votre pays. Ce travail excède de beaucoup celui que j'avais pris la liberté de vous demander.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je viens d'adresser le tout au général Bonaparte. Je le prie de le faire parvenir au Directoire avec invitation de le faire publier.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Dans le moment où le repos des armes fait tarir la source des nouvelles, les journaux saisiront avidement cette occasion d'entretenir l'Europe d'une République qui, ayant vu naître toutes celles d'Italie, et qui, ayant figuré avec elles dans le temps de leur éclat, leur a survécu par la sagesse de son gouvernement. Je demande aussi au général la permission de lui rappeler quand il sera temps, qu'il désire faire cesser l'état précaire de la République de Saint-Marin par rapport à ses subsistances, au moyen d'un traité avec les pays qui l'environnent.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">J'ai été enchanté de faire ici connaissance avec le citoyen Marini que vous honorez de votre confiance et qui me paraît en être bien digne.</div>
<div style="text-align: justify;">Le souvenir de vos bontés, Citoyens régents, fera le charme de la retraite à laquelle je soupire et qui désormais convient à mon âge.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a>À partir du 12 germinal an V [1 avril 1797], les capitaines régents que Monge a rencontrés lors de sa mission à Saint-Marin Antonio ONOFRI et Marino FRANCESCONI sont remplacés par Giuliano BELLUZI ( ?- ?) et Girolamo PAOLINI ( ?- ?).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Voir la lettre n°<a href="https://eman-archives.org/monge/items/show/180" target="_blank" rel="noopener">97</a> et <a href="https://eman-archives.org/monge/items/show/188" target="_blank" rel="noopener">104</a>.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> La lettre de Monge à Bonaparte n’a pas pu être insérée au corpus ; de même la lettre de Bonaparte au Directoire à ce sujet ne figure pas dans l’édition de la <em>CGNB</em>.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir les lettres n°<a href="https://eman-archives.org/monge/items/show/140" target="_blank" rel="noopener">57</a> et <a href="https://eman-archives.org/monge/items/show/147" target="_blank" rel="noopener">64</a>.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Sur la mission de Monge auprès de la République de Saint Marin, voir les lettres n°<a href="https://eman-archives.org/monge/items/show/138" target="_blank" rel="noopener">55</a>, <a href="https://eman-archives.org/monge/items/show/140" target="_blank" rel="noopener">56</a>, <a href="https://eman-archives.org/monge/items/show/140" target="_blank" rel="noopener">57</a>, <a href="https://eman-archives.org/monge/items/show/141" target="_blank" rel="noopener">58</a>, <a href="https://eman-archives.org/monge/items/show/147" target="_blank" rel="noopener">64</a>, <a href="https://eman-archives.org/monge/items/show/148" target="_blank" rel="noopener">65</a>, <a href="https://eman-archives.org/monge/items/show/174" target="_blank" rel="noopener">91</a> et 96.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Onofri, Antonio
Francesconi, Marino
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
105. Monge aux régents de Saint-Marin
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-06-15
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., pp.104-105.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Saint-Marin
Rights
Information about rights held in and over the resource
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Saint-Marin
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/ee785cdcf5215fcf4f763ed43da84996.jpg
be080a4805c679ccc685be13baf36092
Dublin Core
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Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/497149aa906e9f5a54bb8706f452df57.jpg
1c396f5f771cf37cb9ba7628e5feca3d
Dublin Core
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/7e402849efaf650bf7de3ac5523e3520.jpg
23ae0930ae1ee2b739478c82c9bd58f6
Dublin Core
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
26 prairial an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome (Italie)
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 26 prairial de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Enfin, ma chère amie, le travail du choix des manuscrits du Vatican est terminé ; on travaille actuellement à faire le catalogue détaillé des objets que chacun d'eux renferme ; et quand ce catalogue qui exigera bien une vingtaine de jours sera fini, il n'y aura plus qu'à juger quelques contestations qui pourront survenir par rapport à certains manuscrits qui devront, ou ne devront pas, être comptés pour plusieurs,<a name="ftn"></a>[1] faire ensuite les encaissements, expédier par Livourne et enfin partir de cette ville. Je profiterai du temps qu'on emploie à faire le catalogue pour aller à Naples ; je crois que ce voyage me tiendra environ 10 jours<a name="ftn"></a>[2] ; ainsi tu seras privée de mes lettres pour un courrier, c'est-à-dire qu'il partira d'ici un courrier pour Paris qui ne te portera rien de moi. Nous partirons pour Naples après-demain. C'est demain la Fête-Dieu et nous voulons rester ici pour assister à la fameuse procession à laquelle le pape se prépare depuis longtemps. Il va mieux depuis quelques jours et depuis ce temps-là, il ne s'occupe que de la procession. Tout ce qu'il fait ne sont que des essais pour s'assurer qu'il pourra en venir à bout ; enfin, il semble qu'il est créé et mis au monde pour cette grande affaire. Tu vois, ma chère amie, que nous sommes ici aussi dévots pour le moins qu'en France. Hier matin, des tambours passèrent battant dans la rue, et comme cela arrive assez fréquemment, puisque les bourgeois montent ici la garde comme les citoyens le faisaient à Paris pendant la Révolution, mais nous n'y prenions pas garde. Les domestiques de la maison vinrent nous avertir que l'objet du tambour était de prévenir qu’il passerait le soir une procession, que toute la rue serait tapissée, et ils nous demandaient nos ordres à cet égard. Sur cela, le Conseil, qui n'est plus composé que de trois,<a name="ftn"></a>[3] s'assembla et il fut décidé, dans sa sagesse, qu'on détacherait deux pans de la tapisserie du salon, et qu'on les jetterait sur l'appui de notre grand balcon. Les jeunes têtes qui composent notre Conseil des Cinq cents<a name="ftn"></a>[4] ne trouvaient pas le décret bon, et prétendaient que les Anciens ne pouvaient délibérer que sur une résolution ; mais la tapisserie a été pendue au balcon et le public de Rome est venu admirer le travail des Gobelins et la dévotion des commissaires qui ont été bien attrapés quand ils ont vu que tout cet appareil était fait, non pour le très Saint-Sacrement, mais pour un grand diable de saint Antoine de Padoue porté par 16 faquins qui en avaient leur charge. Ce saint Antoine de Padoue était bien de son temps le plus grand thaumaturge ; c'est-à-dire faiseur de miracles ou, en bon français, le plus grand imposteur qu'il y eût au monde, et les gens du même métier ont pour lui une grande vénération. Son nom est le plus gros juron de toute l'Italie.</div>
<div style="text-align: justify;">Par suite de la même dévotion, nous ne voulons pas aller à Naples sans avoir vu la procession de la Fête-dieu. Tu connais cette mascarade où un homme, après avoir passé sa tête au travers du fond d'une hotte percée qu'il descend jusqu'à la ceinture, met un jupon, puis ajuste au devant de la hotte le buste d'une femme postiche ; en sorte que tout cela ressemble assez bien à une pauvre femme chargée d'une hotte dans laquelle elle porte un cul de jatte ordinairement fort bavard et très plaisant, tandis que contre l'ordinaire la pauvre femme est très discrète. Eh bien, le charlatan qui porte le pain à cacheter, c'est-à-dire le pape, est ordinairement masqué d'une manière analogue. Il faut qu'il ait l'air d'être à genoux, lorsqu'on le porte pendant que lui-même paraît porter sa marchandise. Il est assis fort commodément; mais on ajuste un mannequin qui représente assez bien un homme à genoux, et le public qui sait tout cela ne s'aperçoit pas de la supercherie. En vérité, ma chère amie, si les Chinois savaient toutes ces platitudes, ils auraient encore bien plus de mépris pour les pauvres Européens. Mais heureusement pour eux, ils ne veulent pas même qu’on leur en parle, et ils ont eu le bon esprit de se garantir de tout cela comme les marseillais font de la peste.<a name="ftn"></a>[5] Mais nous qui avons la peste, il n'y a plus de quarantaine qui puisse nous garantir. Nous sommes avec cette lèpre qui nous défigure, qui nous ôte l'usage de nos membres et qui nous ravale à l'étage des animaux de nos étables. Nous serons perpétuellement les victimes des terroristes les plus horribles, c'est-à-dire des prêtres qui empoisonnent notre vie entière, et qui depuis le moment de notre naissance jusqu'au dernier de nos soupirs, étouffent en nous tout genre de bonheur, nous entourent de spectres affreux, et convertissent pour nous le monde en un véritable enfer dont ils sont les diables. Ah ! pour nous peindre les diables comme les ennemis du genre humain, comme ses fléaux, comme ses bourreaux, ils n'ont qu'à les peindre de leurs propres couleurs, qu'à leur prêter leur même acharnement, et ils me feraient fuir dans un autre enfer si toutefois il y en avait un où ils ne fussent pas. Mais heureusement pour moi, il y a un paradis dans ce monde, c'est la chambre où tu es, où je pourrai embrasser mes enfants, voir mon frère, Fillette, et tous les autres saints. Dieu veuille raccourcir mon purgatoire qui me paraît bien long; je dirais bien des chapelets pour avoir quelques jours d'indulgence.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis toujours en correspondance amicale avec le pouvoir exécutif de la République de Saint-Marin. J'avais vu dans les archives de cette République quelques restes de sa correspondance avec la brillante République de Florence, et j'avais prié d'ici les deux capitaines régents d'avoir la complaisance de m'en envoyer une copie certifiée, avec une petite note des circonstances qui avaient donné lieu à chaque lettre.<a name="ftn"></a>[6] Ils viennent de le faire, en y joignant un abrégé de leur histoire. Je l'adresse au général en chef, en le priant de l'envoyer au Directoire qui vraisemblablement le fera traduire et publier dans les journaux, en ce moment où l'intervalle entre la guerre et la paix ne fournit pas beaucoup de matière au coche.<a name="ftn"></a>[7]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">[27 prairial]</div>
<div style="text-align: justify;">Eh bien, ma chère amie, je reviens de voir passer la procession de la Fête-Dieu. Le Pape n'y était pas ; apparemment, il aura eu quelque incommodité cette nuit ; et elle a été, dit-on, de moitié moins belle qu'elle n'aurait été s'il se fut trouvé là avec toute sa maison militaire. Ce qui en est resté est bien la plus plate cochonnerie du monde. Nous, nous étions placés au second rang, parce que tout le premier était déjà occupé ; à ce premier devant nous, j'ai trouvé un homme avec sa famille vêtu à peu près comme un de nos ci-devant avocats qui voulut nous faire les honneurs du premier rang que nous avons refusés ; mais il a eu la complaisance de nous expliquer tous les détails de la marche ; c'était l'honoré de cette revue d'armée ; il en parlait tout bas devant sa femme et ses filles comme j'aurais pu t'en parler si tu avais été là.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, mille choses au petit nombre de nos amis.</div>
<div style="text-align: justify;"> [Monge]</div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn"></a>[1] Monge développe et précise ce point dans sa lettre au ministre des relations extérieures du 26 thermidor an V [13 août 1797]. Voir la lettre n°120. Sur le choix des manuscrits et la rédaction de la liste voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 110, 111, 113 et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[2] Monge quitte Rome pour Naples 16 juin 1797 et est de retour le 28 juin. Voir les lettres n°107 et 108.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[3] À Rome ne restent de la commission que Monge, Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811)</p>
<p>et Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[4] Les adjoints à la commission à partir de février 1797 le peintre, Jean-Baptiste-Joseph WICAR (1762-1834), le musicien Rodolphe KREUTZER (1766-1831). Les autres jeunes adjoints Gerli, Gaulle et Gros sont déjà partis accompagnés le deuxième et le troisième convoi de Rome. Voir les lettres n°81 et 103.</p>
<p> </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[5] Monge tire sans doute cette réflexion de sa lecture récente de <em>l'Origine de tous les Cultes, ou la Religion universelle</em>, ouvrage publié en 1795, dans lequel Charles-François Dupuis développe une étude comparative des positions religieuses et astronomiques chez les Égyptiens, les Grecs, les Chinois, les Perses et les Arabes. Au sujet de l’anticléricalisme de Monge, voir aussi la lettre n°39.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[6] Sur la mission de Monge auprès de la République de Saint Marin, voir les lettres n°96, 97 et 105, mais aussi n°55, 56, 57, 58, 64, 65 et 91.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[7] Voir la lettre n°105.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
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Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
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Huart, Catherine (1748-1847)
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104. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
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1797-06-14
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Lettre non signée et non datée de G. Monge à son épouse dans laquelle G. Monge traite des manuscrits du Vatican et de son prochain départ pour Naples
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IX GM 1.115
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<p class="normal">1 double folio ; 242 x 176 mm</p>
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Correspondance
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
Saint-Marin
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Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
Saint-Marin
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Title
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
Description
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135 lettres
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
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1796-05 - 1797-10]
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Title
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103XXX. Monge écrit à Catherine une lettre d’Ostie
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The nature or genre of the resource
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1797-06
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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1796-05 - 1797-10]
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Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
22 prairial de l'an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 22 prairial de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre, <a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le troisième convoi des objets de sciences et arts est parti ce matin de Rome pour Livourne, surveillé dans sa marche par deux de nos adjoints, dont l'un est le citoyen Gros, peintre distingué que le général en chef a attaché à la Commission, et l'autre est le citoyen Gaulle, statuaire, que nous avons amené avec nous de Paris.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Vous trouverez ci-joint l'état de chargement de ce convoi qui est composé de douze chars, indépendamment des voitures de suite, qui portent les pièces de rechange et les agrès nécessaires en cas d'accident en route.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons pensé, citoyen ministre, que ce serait rendre un service à nos jeunes artistes que de leur procurer la collection des gravures des monuments d'architecture de l'ancienne Rome par Piranesi.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Nous en avons acheté trois exemplaires, le premier pour la Bibliothèque nationale, le deuxième pour celle de l'Institut, et le troisième pour l'École polytechnique.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Nous avons aussi acheté deux exemplaires de l'explication des principaux monuments de sculpture par le célèbre antiquaire M. Visconti.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Ils sont destinés l'un pour la Bibliothèque nationale et l'autre pour celle de l'Institut. Ces objets, qui font partie du troisième convoi, sont dans trois caisses qui vous sont adressées, et sur chacune d'elles nous avons écrit sa destination particulière.</div>
<div style="text-align: justify;">Le citoyen Belleville, consul à Livourne,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> et notre collègue Thoüin<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> qui est dans ce port, vous auront vraisemblablement instruit que, voulant s'assurer de l'effet que le transport aurait pu produire sur les statues du premier convoi, ils s'étaient déterminés à lever le couvercle de la caisse renfermant le groupe de l'Amour<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a>, et qui est un des plus délicats ; qu'ils l'avaient trouvé en parfaitement bon état et qu'ils l'avaient laissé pendant quelque temps exposé à la vue du public.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Ce succès, citoyen ministre, ne fait qu'augmenter notre zèle et nous profitons de l'expérience des premiers convois pour assurer encore plus la marche des suivants.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Moitte Berthélemy<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Le sculpteur Edme GAULLE (1762-1841) et le peintre Antoine-Jean GROS (1771-1835). Voir la lettre n°111.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Giovanni Battista PIRANESI (1720-1778). Voir la lettre n°77.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir la lettre n°106.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Ennio Querino VISCONTI (1751-1818), directeur du Musée du Capitole à Rome.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Charles-Godefroy REDON DE BELLEVILLE (1748-1820). Sur l’aide de Belleville qu’a reçue la commission, voir les lettres n°114 et 122.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> André THOÜIN (1747-1824).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> « Amour et Psyché » Sculpture en marbre datant du IIe siècle après J.-C. saisie au Vatican.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Voir les lettres n°77, 81, 94, 95 et 100.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Sur les convois de Rome voir les lettres n°</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811). Berthollet est à Venise. Tinet accompagne le deuxième convoi de Rome. Voir la lettre n°102.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Copie manuscrite.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Delacroix, Charles (1741-1805).</p>
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Title
A name given to the resource
103. Les Commissaires au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-06-10
Creator
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Monge, Gaspard
Moitte, Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810)
Berthélémy, Jean-Simon (1743-1811)
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., p.101.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
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Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
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Commission des sciences et des arts (Italie)
-
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
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135 lettres
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
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Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
15 prairial an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 15 prairial de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Les Commissaires du gouvernement français pour la recherche d'objets de sciences et arts en Italie</div>
<div style="text-align: justify;">Aux administrateurs du Muséum des arts à Paris</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Lorsque nous avons reçu le mémoire que vous nous avez adressé sur le besoin que le Muséum des arts éprouve d'un artiste exercé à <em>mettre les pièces </em>et <em>à faire les joints </em>aux statues antiques qui sont en restauration et sur la nécessité de procurer au Muséum des <em>blocs ou fragments de marbre grec, </em>propres à restaurer et les statues que nous possédons et celles que nous expédions actuellement en France, nous avions déjà rempli les vues qu'il renferme. Nous avions engagé le sieur Mariano, le meilleur artiste de Rome en ce genre.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Il est actuellement en route avec le second convoi des statues que nous avons expédié pour Livourne, et dont l'Apollon et le Laocoon<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> font partie.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Il ne doit pas perdre de vue ces deux objets précieux dont il a suivi l'encaissement, et il doit les accompagner jusqu'à Paris. Un de nos collègues qui surveille ce convoi jusqu'à Livourne<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a>, rend un compte très avantageux du zèle et des soins de cet artiste. Nous croyons qu'il sera nécessaire de l'attacher au Muséum des arts par des appointements fixes, qui lui permettent de faire venir sa femme et ses enfants qu'il a laissés à Rome.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons trouvé chez un sculpteur des fragments considérables de statues antiques. Le premier, de marbre de Paros, fournira la matière à restaurer le Laocoon et les autres statues antiques qui sont de ce marbre. Le second, qui est d'un autre marbre grec, servira pour la Cléopâtre<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> et les autres statues de même matière. Nous les acquerrons tous deux ; nous les encaisserons avec soin, afin que le marbre ne soit pas exposé à se rompre en route, et nous les expédierons avec le dernier convoi.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous commençons, citoyens, à apercevoir la fin de notre mission à Rome et nous croyons devoir vous mettre au courant de ce que nous avons fait par rapport à un objet auquel la nation attache un si grand intérêt.</div>
<div style="text-align: justify;">C'est constamment sous nos propres yeux que les mouvements des statues, leur encaissement, la construction des chars et les autres travaux relatifs à la livraison des objets d'art ont été faits. Nous avons trouvé les plus grandes ressources dans M. Valadier, architecte chargé par le pape de diriger les détails de ces opérations, et nous n'avons qu'à nous louer de l'activité et de l'intelligence qu'il y a mises.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Les statues et les autres morceaux de sculpture sont placés dans des caisses de la plus grande solidité ; elles y sont saisies de manière qu'aucune de leurs parties ne peut prendre de mouvement particulier ; et les caisses elles-mêmes sont emballées avec de la paille à l'extérieur pour les mettre à l'abri des chocs.</div>
<div style="text-align: justify;">Les chars sur lesquels on les transporte ont tous été faits à dessein d'une force et avec des dimensions convenables au poids et au volume de l'objet auquel chacun d'eux était destiné ; les brancards sont recouverts de madriers en travers et contigus, qui forment un plancher sur lequel repose la charge, non immédiatement, mais au moyen d'une suite contiguë de nattes de jonc, qui forment ressort et amortissent les secousses. Le plancher est horizontal lorsque le char est sur un terrain de niveau, et il est assez élevé pour que les roues de l'avant-train puissent entièrement tourner dessous et procurer tous les mouvements. Enfin, la voie de ces chars est en général la même que la plus grande voie de France. Mais, pour quelques-uns d'entre eux dont la charge devait être plus élevée, on l'a faite un peu plus grande, pour diminuer les dangers de versement en route.</div>
<div style="text-align: justify;">Tous les objets d'art composeront cinq convois, dont quatre seront dirigés à Livourne. Le premier est déjà arrivé au port, et il a été surveillé dans sa marche par un de nos adjoints, sage et intelligent, qui ne l'a jamais quitté de vue.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Le second, qui est actuellement dans la Toscane, a passé tous les points difficiles de la route. L'Apollon et le Laocoon en font partie, et il est surveillé par un de nos collègues avec lequel nous sommes en fréquentes relations et qui nous assure qu'il n'a aucune inquiétude sur la réussite du voyage.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Le troisième partira dans huit jours, et le quatrième, deux décades après. Nous avons tout lieu d'espérer pour eux le même succès dans une saison plus favorable et sur des chemins qui sont devenus meilleurs.</div>
<div style="text-align: justify;">Le cinquième convoi sera composé de deux fleuves le Tibre et le Nil<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> et d'une dizaine d'autres objets d'un trop grand poids pour être transportés par terre dans des chemins de montagne. Ces objets sont déjà encaissés pour la plus grande partie ; nous les ferons emballer comme les autres. Nous y appliquerons les cachets de la Commission et de la légation, et nous les laisserons ici en dépôt sous la surveillance de notre ministre, pour être embarqués sur le Tibre et de là sur des bâtiments de mer, lorsque les circonstances permettront de le faire avec sécurité.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Chacun de nos convois, formé d'environ douze chars, est suivi de plusieurs voitures qui portent les pièces de rechange, en cas de rupture en route, et tous les agrès nécessaires pour parer à tout accident.</div>
<div style="text-align: justify;">Chaque char est attelé, d'abord, de deux bœufs forts et capables d'être maîtres du timon, et ensuite de six paires de bœufs en avant, qui n'ont d'autre fonction que de tirer. Les conducteurs, pénétrés de l'importance du convoi, et constamment surveillés par un de nous, sont attentifs à leur ouvrage, et c'est réellement un beau spectacle de voir les fruits des victoires de notre armée franchir les montagnes dans le plus grand ordre.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Le pape fournit une escorte jusqu'à la frontière, et, sur le territoire de la Toscane, le gouvernement s'occupe avec le plus grand zèle de tout ce qui peut être utile à la sécurité du convoi, à la subsistance des hommes et à la nourriture des animaux.</div>
<div style="text-align: justify;">Quant aux tableaux, ceux de forte dimension qui étaient sur toile, ont été roulés sous nos yeux sur des cylindres de grand diamètre, les plus larges dessous, et sur ceux-ci, ceux qui étaient plus étroits. Entre chaque révolution, se trouve un lit de feuilles de papier blanc qui défend la peinture du contact de la toile de la révolution supérieure, le tout enveloppé d'une toile et bien serré au moyen d'une bande roulée en hélice autour du cylindre, tantôt dans un sens, puis dans un autre, en sorte que tout mouvement est impossible. Le cylindre est porté par les deux extrémités de son axe sur les fonds de la caisse et sa surface ne touche à rien. Les tableaux sur toile, qui étaient de dimensions moyennes et qui, restaurés depuis peu de temps, avaient été de nouveau mis sur toile, ont été placés, tout tendus, dans une caisse avec les précautions nécessaires pour empêcher tout mouvement. Ceux sur parquet ont chacun leur caisse particulière. Toutes les caisses de tableaux ont d'abord été goudronnées en dehors, pour être à l'abri de tout humidité, puis recouvertes dans une toile cirée, ensuite emballées avec de la paille et enfin chargées comme les caisses des statues sur des rouleaux de nattes de jonc pour les défendre des secousses.</div>
<div style="text-align: justify;">La caisse des tableaux roulés qui faisait partie du premier convoi, est déjà rendue au port de Livourne. Les autres, qui sont comprises dans le second, sont actuellement en route. Elles sont placées de champ, sur un char fait à dessein, et, le plancher sur lequel elles reposent étant suspendu, elles ne sont point exposées aux secousses qui auraient pu mettre en vibration les parquets, surtout celui de La Transfiguration<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a>, qui est d'une grande étendue.</div>
<div style="text-align: justify;">À mesure que nos convois arrivent à Livourne, ils sont déposés dans de grands magasins qui sont sur le port, pour y attendre les occasions de l'embarquement et ils sont sous la surveillance de notre consul Belleville, dont le zèle, les lumières et l'activité inspirent la plus grande confiance. D'ailleurs un de nos collègues est en ce moment à Livourne,<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> un autre doit y arriver incessamment,<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> plusieurs de nous doivent s'y rendre successivement,<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> et nous aurons souvent occasion de nous assurer par nous-mêmes de la bonté des mesures qui seront prises, tant pour la sûreté du dépôt que pour celle de l'embarquement. Le général en chef, qui est au courant de toutes nos opérations, s'occupe des moyens de procurer une escorte suffisante.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> Nous avons prévenu le commandant de la marine et l'ordonnateur à Toulon<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> de tout ce qui regarde la marche du convoi, en les priant, chacun en ce qui le concerne, d'employer, lorsque les circonstances le permettront, les moyens qu'ils ont à leur disposition, soit pour le transport, soit pour la protection. Enfin, nous les invitons à disposer tout à l'avance, afin que, lorsque nos objets d'art seront arrivés dans nos ports,<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> on puisse les remonter par le Rhône et la Saône jusqu'à Chalon, tant pour éviter les risques d'une longue route par terre sur les mauvais chemins, que parce qu'il serait difficile de trouver dans les pays méridionaux les 7 à 800 bœufs qui seraient nécessaires et qui se trouveront facilement dans les environs de Chalon et de Mâcon, et que la rareté des fourrages rendrait difficile la nourriture d'un attelage aussi nombreux et qui fait à peine deux lieues par jour.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous ne ferons pas, citoyens, l'exposé de toutes les précautions de détail qui nous ont été inspirées ou suggérées par les circonstances ; il nous suffira de vous avoir mis à portée de voir que nous sommes satisfaits de tout ce qui est déjà exécuté et que si l'on continue les mêmes soins, nous sommes sans inquiétude sur le reste de l'opération.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Salut et fraternité.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Berthélemy Moitte<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a></div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> MARIANO ( ? - ? ).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Les deux statues l’ « Apollon du Belvédère » et le « Laocoön et ses fils ».</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Voir la lettre n°100.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> André THOÜIN (1747-1824) voir les lettres n°100 et 104.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Il s’agit en fait d’une copie romaine d’une statue grecque « Ariane endormie ».</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Giuseppe VALADIER (1762-1839). Voir les lettres n°23 et 82.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Charles-Joseph GERLI (17 ? - ? ), voir les lettres n°77, 81 et 92.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Jacques-Pierre TINET (1753-1803).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Statues représentant les deux fleuves. Voir la lettre n°110.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Monge s’occupe de ce dernier convoi avant de s’embarquer pour l’Égypte en mai 1798. Voir la lettre n°184.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Sur la nature spectaculaire du convoi et la volonté de frapper l’opinion publique avec le spectacle des saisies. Voir les lettres n°48 et 110.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> « La transfiguration du Christ », dernier tableau de Raphael mort en 1520.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> André THOÜIN. Voir supra.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Jacques-Pierre TINET.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Les adjoints Edme GAULLE (1762-1841) et Antoine-Jean GROS (1771-1835) qui accompagnent le troisième convoi de Rome pour Livourne. Voir la lettre n°103 et 111.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821) écrit à la commission le 2 prairial an V [21 mai 1797] : « J’ai vu avec grand plaisir qu’une partie des objets que devait fournir Rome sont déjà partis ; j’attends d’un instant à l’autre une petite frégate qui transportera ces objets à Toulon. » (<a href="https://www.napoleonica.org/fr/collections/correspondance/CG1-1570.md" target="_blank" rel="noopener">1570, <em>CGNB</em></a>).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Le commandant (? -?) et Antoine GROIGNARD (1727-1799). Voir la lettre n°98.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Sur l’embarquement et l’arrivée des objets de Rome voir les lettres n°121 et 122.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Sur les convois de Rome voir aussi les lettres n°94, 95, 98, 109, 110, 111, 114 et 115.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) et Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810). Berthollet est à Venise.</p>
</div>
</div>
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Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
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Publication
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Localisation
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Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
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Title
A name given to the resource
102. Les Commissaires aux administrateurs du Muséum des Arts
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-06-03
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Monge, Gaspard
Berthélémy, Jean-Simon (1743-1811)
Moitte, Jean-Guillaume (1746-1810)
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Français
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A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., pp.94-97.
Type
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Correspondance
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
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Commission des sciences et des arts (Italie)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
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Title
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
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An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
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Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
15 prairial an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 15 prairial de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Au citoyen Charles Delacroix, ministre des relations extérieures<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous prions de bien vouloir faire passer au Conservatoire de musique, la note ci-jointe, faite par notre adjoint en cette partie, le citoyen Kreutzer. Il est chargé spécialement par le général en chef Bonaparte<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> du recueil de tout ce qu'il y a de précieux en ce genre.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous prions de vouloir bien faire demander aux chefs du Conservatoire<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> une réponse la plus prompte possible, parce que le besoin que le citoyen Kreutzer a d'un renseignement, pour ne pas faire double emploi, est tel que le délai pour avoir réponse est déjà un mal et contrarie son opération. Il vous prie, dans le cas où la Commission serait partie de Rome, de faire adresser toutes les lettres pour lui au ministre de France à Rome.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous prions encore de faire remettre au Conservatoire de musique la déclaration nécessaire de notre part pour prouver que le citoyen Kreutzer, membre du Conservatoire, est ici employé au service de la République française en qualité de commissaire, notre adjoint.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous serons tous obligés de presser la réponse du Conservatoire.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Moitte Berthélemy<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1820).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Rodolphe KREUTZER (1766-1831), musicien, adjoint à la commission pour servir à l’exécution du traité de Tolentino en janvier 1797.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Le conservatoire de musique aujourd’hui le conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris est une création institutionnelle révolutionnaire à caractère pédagogique au même titre que l’École polytechnique. La Convention promulgue le 3 août 1795 (16 thermidor an III) une loi établissant le Conservatoire de musique qui a pour mission non seulement la formation des musiciens et la conception d’une méthode pour chaque discipline mais aussi la participation aux fêtes nationales. Il est administré par un directoire composé de François-Joseph GOSSEC (1734-1829), Étienne-Nicolas MÉHUL (1763-1817) et Luigi CHERUBINI (1760-1842) et il est dirigé par Bernard SARRETTE (1765-1858).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> François CACAULT (1743-1805) chargé de la bonne exécution des clauses de l’armistice de Bologne et de Tolentino.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811). Berthollet est à Venise. André Thoüin est à Livourne, Tinet accompagne le deuxième convoi de Rome. Voir la lettre n°102.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
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Inédit.
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<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Delacroix, Charles (1741-1805).
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101. Les Commissaires au ministre des relations extérieures
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A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-06-03
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Monge, Gaspard
Moitte, Jean-Guillaume (1746-1810)
Berthélémy, Jean-Simon (1743-1811)
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Dupond, Marie (édition scientifique)
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
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Copie Ms 2192 B.I.F., p.100.
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Commission des sciences et des arts
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
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135 lettres
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
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Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
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Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
15 prairial an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 15 prairial de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">au ministre des relations extérieures à Paris</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le premier convoi des objets d'arts fournis par le Pape<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> est arrivé à Livourne, où il restera jusqu'à ce que les circonstances permettent de l'embarquer avec sécurité. Notre collègue Thoüin qui vient de se rendre dans ce port, au retour de sa tournée dans la Romagne, surveille la manière dont il sera remis dans les magasins<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> ; et il sera parfaitement secondé dans cette opération par notre consul Belleville.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le second convoi a passé tous les points difficiles de la route, et notre collègue Tinet, qui s'est chargé de le diriger, nous assure qu'il n'a plus aucune inquiétude sur le succès de sa marche. <a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le troisième serait parti actuellement, si le défaut de fer dans la ville de Rome n'avait retardé la confection des chars. I1 ne sera en route, tout au plus, que dans six jours ; et le quatrième ne pourra le suivre que vingt jours après.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous ne manquerons pas de vous rendre compte des époques de départ de l'un et de l'autre.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous espérons que le choix des manuscrits pourra être terminé dans une huitaine de jours. Il faudra ensuite s'occuper de la confection de la liste ; et ce ne sera qu'après ce second travail que nous pourrons vous faire parvenir l'état des cinq cents manuscrits et le présenter au gouvernement de Rome.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">La fameuse <em>Anthologie grecque </em>avait été reliée en deux volumes; nous en avons déjà trouvé la seconde partie sous le n° 23 ! Nous espérons de même trouver la première et remplir, à cet égard, les vœux que vous nous avez transmis de la part du Directoire.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">La Commission, citoyen ministre, n'a cessé d'apporter les soins les plus attentifs à la conservation des monuments qu'elle a recueillis pour la République. Le plus souvent, et lorsqu'elle n'avait pas lieu de compter sur l'adresse et l'intelligence des ouvriers dont elle pouvait disposer, c'est par ses propres moyens qu'elle a emballé les objets d'arts et de sciences. Mais lorsque la marche de l'armée commandait la plus grande rapidité pour des opérations qui devaient se faire sur des lieux où elle ne pouvait être, elle a été obligée de se faire remplacer par des citoyens dans le zèle desquels elle avait confiance, en leur donnant des instructions convenables aux circonstances. Elle a eu souvent à se louer de semblables mesures. Elle a eu lieu, par exemple, de vous témoigner sa satisfaction de la manière dont le citoyen Patrault s'est acquitté de sa mission à Monza<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> ; et lorsque les instructions de la Commission n'ont pas été parfaitement remplies, elle s'est empressée de satisfaire à ce qui n'était pas fait. Elle compte, citoyen ministre, sur la confiance du gouvernement qu'elle se flatte de mériter.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Moitte Berthélemy<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Comme cela est stipulé par le Traité de Tolentino signé avec le pape Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799), le 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797]. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> André THOÜIN (1747-1824). Voir les lettres n° 92, 94, 98, 109, 115, 121 et 122.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Charles-Godefroy REDON DE BELLEVILLE (1748-1820). Voir les lettres 103, 114 et 122.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Jacques-Pierre TINET (1753-1803). Voir les lettres n°94, 98, 102, et 110.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Monge n’indique pas les mêmes délais dans sa lettre à l’ordonnateur du port de Toulon Groignard. Voir la lettre n°98.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Monge termine la sélection le 26 prairial an V [14 juin 1797] voir la lettre n°104. Sur le choix des manuscrits et la confection de la liste voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 110, 111, 113, 114, 120.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Sur la saisie des manuscrits qui constitue <em>l’Anthologie grecque. </em>Voir les lettres n°79, 120 et 139.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Jean-Baptiste PATRAULT (1751-1817), voir la lettre n°68.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811). Berthollet est à Venise.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Copie manuscrite
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Delacroix, Charles (1741-1805).
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Title
A name given to the resource
100. Les Commissaires au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-06-03
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Monge, Gaspard
Moitte, Jean-Guillaume (1746-1810)
Berthélémy, Jean-Simon (1743-1811)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Français
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Copie Ms 2192 B.I.F., pp.98-99.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
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135 lettres
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
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Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
15 prairial an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 15 prairial de l'an V de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">L'Infaillible, ma chère amie, le successeur du grand portier des cieux, le vicaire du fils de Dieu sur la terre, celui qui a la faculté de lier et de délier … se porte beaucoup mieux.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Il a reçu ces jours derniers les prélats espagnols qui doivent faire leur entrée un de ces jours; il doit faire la procession le jour qu'on appelait <em>Corpus Domini ; </em>et il doit donner la bénédiction le jour de la Pentecôte ; ainsi la ville et la maison ne seront privés ni l'un ni l'autre de ce grand bienfait qui coûte si peu, mais qui ne rendra pas Pitt<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> plus ami de la liberté, les aristocrates plus amis de l'égalité, les prêtres plus amis de la vérité, les chouans plus amis des lois, les émigrés rentrés plus amis de la République, et qui n'empêchera pas les journaux de philippiser, les agents de la République de voler, les riches de faire les dévots. Au reste, cet imposteur ignorant et accoutumé depuis 22 ans au despotisme spirituel et temporel, a contracté l'habitude d'une volonté très prononcée ; il jure comme un païen et le fameux père Duchêne (sic) n'aurait été auprès de lui qu'un écolier.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Il voulait faire jeter par la fenêtre le pauvre diable de prêtre qui, soit par duperie, soit parce que c'était dans son rôle, voulait lui parler de confession.</div>
<div style="text-align: justify;">L'autre jour, après avoir mis à part dans la bibliothèque du Vatican quelques manuscrits anciens relatifs à l'histoire, et qui ne pouvaient avoir quelque mérite que dans le cas où ils n'auraient pas été imprimés, j'allai, avec l'abbé qui travaille avec moi, à la bibliothèque de la Minerve pour voir s'ils étaient publiés. Après avoir parcouru les catalogues,<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> il nous restait à vérifier quelque chose dans quelques ouvrages au nombre desquels se trouvaient les œuvres de Galilée, célèbre Florentin qui s'avisa de découvrir que la Terre tournait, qui eut la bonhomie de le dire, qui fut emprisonné pour cela, et qui fut obligé de se rétracter pour avoir la liberté, ce qui, comme il le dit lui-même, n'empêcherait pas la Terre de tourner.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Le bibliothécaire, Jacobin de religion, en nous apportant la charge de livres que nous avions demandés, et en nous montrant les volumes de Galilée, nous dit <em>ceux-ci sont défendus. </em>Mon abbé, homme d'esprit, très honnête et qui vraisemblablement n'était pas comme lui, dit <em>"J'ai la permission de lire tous les livres, quant à Mr, en me montrant, il l'a par lui-même". </em>Cette assertion donnée de preuve ne faisait pas grand effet sur le suppôt de l'inquisition qui prétendait qu'il fallait aller parler au supérieur; mais en tournant mon chapeau de manière à rendre visible ma cocarde, je levai toute difficulté ; et, après avoir jeté un coup d'œil expressif à mon pauvre abbé, nous fîmes notre opération. Pendant que nous nous en occupions, un jeune homme vint se placer à côté de nous, et un moment après on vint lui apporter les livres qu'il avait demandés. Je fus surpris de voir que c'était <em>l'Astronomie </em>de Lalande<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> 1° parce que les sciences positives ne font pas grande fortune à Rome ; 2° parce que l'on ne défend pas le livre de Lalande qu'on lit tous les jours et qui suppose d'un bout à l'autre que la Terre tourne, tandis qu'on défend encore les livres du pauvre Galilée que personne ne lit plus.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Mais dans le régime de l'erreur, il faut avoir bien de l'esprit pour être conséquent et pour faire tout cadrer; et depuis bien longtemps il n'y en a plus guère dans ce pays-ci ; et je crois, dieu me pardonne que, sans nos élégantes et nos incroyables, la farce finirait bientôt.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Voilà donc encore Gênes, ma chère amie, qui vient de faire des siennes. Les aristocrates sont bien incorrigibles. Les exemples ne produisent rien sur eux. Vous savez vraisemblablement ce qui s'y est passé ; quant à nous, nous ne savons pour ainsi dire rien. Le dernier courrier n'est pas venu et il ne circule que des rapports de fugitifs par mer qui ne s'accordent pas parce qu'ils sont partis à différentes époques ; mais il paraît que les Français y ont été malheureux du moins pendant quelque temps. Nous sommes inquiets de Faipoult dont nous ne pouvons pas avoir de nouvelles. Nous attendons avec grande impatience le courrier qui doit arriver ce soir. On dit que Bonaparte vole sur ces oligarchies ; mais nous n'en sommes pas encore certains.</div>
<div style="text-align: justify;">La ci-devant République de Venise avait ici pour ambassadeur un nommé Pesaro<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a>, vil colporteur de toutes les fausses nouvelles qu'on répandait à foison dans toute l'ltalie pour y ruiner les Français. Pendant la révolution de son pays, il a été quelque temps sans en recevoir de lettres, parce que les courriers ne partaient pas, et il était sur les épines ; enfin le premier courrier arrive, et il s'empresse d'envoyer chercher ses dépêches ; le courrier répond qu'il a beaucoup d'occupations, mais que si le citoyen Pesaro veut se donner la peine de passer à la maison, il lui communiquera les papiers. La bête à perruque a été obligée de se transporter chez le courrier qui poliment l'a fait asseoir, qui lui a tout communiqué, et qui lui a fait verbalement la relation de tout ce qu'il savait.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> Tu vois, ma chère amie, que je ne te rapporte que des niaiseries; mais, que veux-tu, c'est le fruit du pape.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons eu des lettres de Gênes. Le citoyen Faipoult écrit que toute sa maison est en sûreté ; il est, dit-on, retiré à Alexandrie en Piémont.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">J'aperçois la fin de mon travail de la Bibliothèque du Vatican ; encore deux ou trois jours, le choix sera fait<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a>; il n'y aura plus qu'à terminer quelques difficultés sur certains manuscrits qui, ayant été reliés ensemble pour épargner les frais de reliure, doivent être comptés pour deux ou pour trois ; mais il ne faut pas que l'on abuse de ce principe qui est juste en lui-même et je suis sur mes gardes.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> Après cela, il faudra [faire] le catalogue raisonné et cela tiendra un peu de temps.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je ne te parle pas de Berthollet. Il est content de n'être plus à Rome ; il est actuellement dans le Vénitien, et les lettres qu'il nous écrit annoncent beaucoup plus de gaîté qu'il n'en avait ici. Quant à moi, je crois que j'en aurai beaucoup quand j'aurai passé Lyon. Mais je n'y suis pas encore. Je ne crois pas que j'attende jusqu'aux vendanges pour aller en France. Mais si les circonstances l'exigeaient, il faudrait tâcher de te rendre à Nuits pour ce temps-là; je ferai mes efforts pour t'y rejoindre et la fête sera double.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie. Mille choses aimables à la citoyenne Berthollet,<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> aux deux ménages de nos frère et sœur,<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> une caresse à Émilie et à Paméla,<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> et quelques petites lettres à ton mari. Les autres en reçoivent toutes les semaines et quand j'en touche une, je suis le plus heureux des hommes.</div>
<div style="text-align: justify;">C'est demain la Pentecôte, et je profite de cette fête pour aller voir Ostie et l'embouchure du Tibre pendant que la saison du mauvais air n'est pas encore arrivée. Je ne me soucie pas de tomber malade dans ce pays-ci.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Le pape Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799). La santé du pape est un élément à prendre en compte dans l’élaboration de stratégie diplomatique et militaire. Voir la lettre n°93. Le 4 messidor an V [22 juin 1797], Bonaparte annonce au Directoire : « Le Pape se porte bien. » (1715, <em>CGNB</em>). De Paris le 10 messidor an V [28 juin 1797], Catherine commente : « Je suis enchantée que cette vieille momie, pisse mieux, nous nous en sentons ici, car, voilà près de deux mois que nous n’avons vu le soleil. La pluie continuelle et un froid à se chauffer, cela désole tout le monde. Sa fameuse bénédiction du jour de la Pentecôte n’a rien produit là-dessus, non plus que sur d’autres maux présents et à venir. ».</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> William PITT (1759-1806) premier ministre britannique.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> « Vers la fin de l’Ancien Régime, le Père Duchesne était une manière de fantoche, dont les allures d’artisan et le langage grivois avaient le privilège de mettre en gaieté le populaire. […­] En 1789, il est devenu un des protagonistes du Théâtre de la Foire. » D’ESTRÉE P. (1794), <em>Le père Duchesne, Hébert et la commune de Paris (1792-1794)</em>, pp. 31-32.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir infra.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Galileo GALILEI (1564-1642). À la suite de la publication du <em>Dialogue sur les deux grands systèmes du monde</em> en 1632, Galilée doit comparaitre devant l’inquisition pour sa défense de l’héliocentrisme et du mouvement de la Terre. En 1633, il est condamné à l’emprisonnement puis à assignation à résidence à Acerti près de Florence jusqu’à sa mort. (Voir RICHARDT A. (2007), <em>La vérité sur l’Affaire Galilée, </em>Paris, F.X. De Guibert.) La légende veut que tout en abjurant, Galilée prononce « Eppur si mueve » (Et pourtant elle [la Terre] tourne).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Joseph-Jérôme LEFRANÇOIS DE LALANDE (1732-1807), astronome. Il publie en 1764 un <em>Traité d’astronomie</em> qui est réédité en 1771 et revisité en 1792. En 1800 il constitue encore la base des études des futurs astronomes et présente un tableau des connaissances astronomiques. Le développement consacré aux méthodes de calculs pour l’astronomie, dégagé de considérations théoriques en mathématiques, ainsi que les commentaires sur les instruments astronomiques procuraient à cet ouvrage un avantage sur les manuels rivaux. (N. et J. DHOMBRES (1989), p. 263.)</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> En 1744, le pape Benoît XIV autorise la publication des <em>Dialogues</em> : le mouvement de la Terre doit encore se réduire à une hypothèse et le pape ne revient pas sur l’interdiction de l’héliocentrisme. Le décret d’interdiction n’est annulé qu’en 1822.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Monge souligne l’incohérence des jugements de l’église mais surtout l’inefficacité de sa censure contre les théories scientifiques. En effet, la censure de l’église n’atteint qu’un seul ouvrage, alors que la science conserve, perfectionne et ne cesse d’actualiser ses principes et ses théories en les réorganisant, en les réduisant afin de les transmettre. Ainsi, une fois encore, la valeur déterminante des traités élémentaires apparaît. Catherine juge que ce récit pourrait faire l’objet d’une publication dans le <em>Journal des campagnes</em> et que cela pourrait permettre à Eschassériaux de séduire Louise. Elle écrit de Paris le 10 messidor an V [28 juin 1797] : « Si je voulais faire grandement ma cour à L[oui]se, je ferais mettre dans Le journal des campagnes ton petit article sur la bibliothèque de la Minerve, mais il est trop aristocrate. Je ne lui donnerai pas le plaisir de voir une fois de plus son nom dans un journal, il le fait mettre assez souvent lui-même. » Sur l’anticléricalisme de Monge voir la lettre n°3, 22 ?</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Francesco PESARO (1740-1799). Voir les lettres n°40 et 76.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> La révolution de Venise, le renversement du Sénat, la signature du Traité de Milan le 16 mai 1797 [27 floréal an V] et l’installation d’une municipalité provisoire à Venise le 27 floréal an V [16 mai 1797]. Voir les lettres n°76, 84, 89, 90, 93 et 96.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817) ministre plénipotentiaire de la République française à Gênes. Bonaparte ne se montre pas satisfait de la manière avec laquelle Faipoult mène les affaires de la France à Gênes. Voir les lettres de Bonaparte à Faipoult du 8 et 10 prairial an V [27 et 29 mai 1797] (1588 et 1597, <em>CGNB</em>). Bonaparte explique la situation à Gênes au Directoire dans une lettre de Mombello du 11 prairial an V [30 mai 1797. « Les affaires de Gênes méritent un prompt remède ; plus de huit cents personnes sont arrêtés ; les Français ne peuvent plus se montrer, et, si je ne faisais pas finir promptement cette affaire, les communications de l’armée seraient nécessairement compromises, et, en cas de rupture des négociations, je me trouverais obligé d’avoir toujours à contenir les effets de la malveillance des Oligarques, qui, désormais ; n’étant plus contrebalancé par l’opinion des bourgeois et du peuple qu’ils viennent de comprimer, sont capables de se porter à tous les excès contre nous. D’un autre côté, il vaut mieux que, dans la balance des négociations comme dans celle des événements militaires, les efforts de Gênes se trouvent entièrement en notre faveur, que d’avoir les différents efforts contre nous. D’ici à dix jours, j’espère que tout sera terminé, que le Sénat aura désarmé les charbonniers, aura inspiré à la populace des sentiments plus justes à notre égard, et peut-être aura même accepté un mélange dans le gouvernement, qui nous sera une sûre et la seule garantie de sa conduite future ; qu’en outre le Sénat aura fait des réparations pour les outrages commis contre nous. Il y a eu dans les différentes bagarres de Gênes une trentaine de Français d’assassinés [le bilan de ces bagarres est encore discuté allant de deux à trente victimes], beaucoup d’arrêtés […] et quelques maisons de Français pillées. Les Français n’ont pris aucune part au mouvement de Gênes ; mais les oligarques, pour émouvoir les charbonniers et changer l’état de la question, ont d’une affaire du peuple contre les oligarques une affaire de nation à nation. […] Ce ne sera que par des exemples sévères, que par une attention soutenue du gouvernement français pour faire punir les hommes qui, dans les différents États, prêchent la populace contre nous que l’on parviendra à revêtir les citoyens français des mêmes égards que l’on a eu des sujets des autres puissances. J’ai fait demander au roi de Sardaigne si je pouvais disposer de ses troupes pour agir contre Gênes ; non seulement il y a consenti, mais encore il en paraissait satisfait. » (1600, <em>CGNB</em>). Catherine répond de Paris le 10 messidor an V [28 juin 1797] : « Il me semble que vous êtes peu au courant des affaires de Gènes. Je n’ai vu nulle part que les Français eurent été malheureux dans leur insurrection. Je crois que le C[itoyen] Faipoult y est encore, et que tout est pacifié. Au reste mon ami quand on est aussi éloigné que nous le sommes, il ne faut point parler de nouvelles, celles qui arrivent sont détruites bien avant leur arrivée… ».</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Cette première partie du travail n’est finalement achevée que onze jours plus tard le 26 prairial an V [14 juin 1797] voir la lettre n°104. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Sur ce point précis voir la lettre n°120.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Catherine commente en réponse dans sa lettre de Paris le 10 messidor an V [28 juin 1797] : « Revenons à ce catalogue raisonné, voilà 23 jours que tu raisonnes, cela doit être fini. » Sur le choix des manuscrits du Vatican, la consultation des catalogues et la confection de la liste voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 70, 76, 79, 100, 104, 110, 111, 113, 114, 120, 139 et 140.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852), jeune sœur de Catherine HUART et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) ainsi que Louis MONGE (1748-1827) frère de Gaspard MONGE et sa femme Marie-Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Louise MONGE (1779-1874), Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART et Émilie MONGE (1778-1867).</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Monge écrit un effet une lettre après son séjour à Ostie. La lettre n’a pas été conservée ou du moins retrouvée et sa date n’a pas pu être précisée plus que l’intervalle de temps entre cette lettre et la suivante entre le 16 prairial an V [3 juin 1797­] et le 26 prairial an V [14 juin 1797], par contre on dispose de la réponse de Catherine de Paris le 17 messidor an V [5 juillet 1797]. Voir la lettre n°108. </p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
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Une entrée par édition
Inédit.
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Service Historique de la Défense (Vincennes).
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Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
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Title
A name given to the resource
99. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
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1797-06-03
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Relation
A related resource
Sur l’anticléricalisme de Monge voir les lettres n°3 et 22.
Sur l'état de Venise Voir les lettres n°76, 84, 89, 90, 93 et 96.
Description
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Autographe Service Historique de la Défense (Vincennes). Microfilm.
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Français
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Correspondance
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Rome (Italie)
Subject
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Rome
Commission des sciences et des arts (Italie)
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Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
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135 lettres
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Date
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1796-05 - 1797-10]
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
6 prairial an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">À Rome, le 6 prairial de l'an V de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen général<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> et citoyen ordonnateur<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a>,</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Les objets d'arts qui formeront le trophée de la brave armée d'Italie défilent déjà de Rome. Ils composent cinq convois dont nous dirigeons quatre sur le port de Livourne, où ils seront embarqués pour être transportés sur le territoire de la République.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Le premier de ces convois est sur le point d'arriver à Livourne ; le second est déjà sur les frontières de la Toscane; le troisième se mettra en route dans huit jours ; le quatrième le suivra 15 jours après<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ; enfin, le cinquième, pour lequel nous réservons les objets dont le poids ne permet point de les transporter par terre, restera ici en dépôt, tout encaissé et cacheté, pour être embarqué sur le Tibre lorsque la paix ou d'autres circonstances le permettront. C'est déjà beaucoup, citoyens, d'exposer des objets aussi précieux aux périls de la mer ; il faut au moins les mettre à l'abri de tout danger de la part de la guerre, et il est absolument nécessaire que nous ayons recours à votre zèle pour assurer le transport de Livourne à Toulon ou à Marseille<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> au moyen d'escortes suffisantes, soit que vous chargiez de cette mission des bâtiments de guerre qui n'auraient dans la Méditerranée que la destination vague de faire respecter le pavillon, soit que vous y envoyez des frégates avec cette mission spéciale.</div>
<div style="text-align: justify;">Privés, pour ainsi dire, de toute communication avec la France, nous ne connaissons point les forces dont vous pouvez disposer pour cela ; nous ne pouvons que vous instruire de l'état des choses et les recommander ensuite à votre zèle, en vous représentant combien il importe que les statues et les tableaux de Rome soient promptement rendus dans un de nos ports et que les inquiétudes du gouvernement et des amis de la République soient calmées.</div>
<div style="text-align: justify;">Les caisses qui seront déposées à Livourne seront sous la surveillance de notre consul<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a>; ainsi ce serait avec lui qu'il faudrait vous concerter, afin qu'il disposât dans le cas où vous trouveriez convenable de prescrire de la rapidité dans les opérations. Quant à celles qui resteront à Rome et qui pourront y attendre les circonstances favorables, elles seront après notre départ sous la surveillance de notre ministre.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Les objets d'arts qui seront dirigés sur Livourne y seront portés sur environ cinquante chariots construits à ce dessein, et qui pourront ensuite servir à les transporter jusqu'à Paris. Ainsi, il faudra embarquer sur les mêmes bâtiments de transport, et les caisses et les chariots, dont les parties seront numérotées pour pouvoir être assemblées facilement.</div>
<div style="text-align: justify;">Comme le chargement de la plupart de nos caisses est très élevé sur leurs chars, qui par là seraient exposés à verser dans les mauvais chemins depuis Toulon jusqu'à Lyon, et parce qu'il est d'une importance extrême d'éviter toute secousse à des objets aussi précieux, aussi fragiles, et dont la perte serait irréparable, nous vous prions de considérer s'il ne serait pas plus avantageux que les mêmes bâtiments qui auraient chargé le convoi à Livourne le conduisent dans le Rhône jusqu'à Arles, où on les passerait à bord de bâtiments de rivière, que l'on remonterait ensuite jusqu'à Chalon-sur-Saône.</div>
<div style="text-align: justify;">Arrivé là, on pourrait le recharger sur les chars pour le conduire à sa destination. Si cette opération était praticable, elle serait économique, car il faut près de 700 bœufs pour tirer ce convoi par terre ; et l'on aurait de la peine, dans les départements méridionaux, à nourrir un aussi grand attelage, qui peut rarement faire plus de deux lieues par jour. Vous pourriez même, citoyens, vous assurer s'il serait possible de rassembler à Arles des bateaux qui puissent entrer dans le canal de Chalon, descendre ensuite la Loire, puis prendre le canal de Briare et descendre enfin sur la Seine à Paris. Dans ce dernier cas, on pourrait vendre les chars à Livourne ou à Toulon, ce qui diminuerait de près de moitié le chargement ; personne n'est plus en état que vous, citoyens, de savoir ce que ces observations ont d'avantageux et de praticable; et le parti que vous prendrez à cet égard sera certainement le meilleur. Nous ne pouvons mieux faire que de vous prier de nous aider dans le reste de notre mission, pour lequel vos lumières et votre zèle nous sont absolument nécessaires.</div>
<div style="text-align: justify;">Depuis l'arrivée à Toulon des tableaux de l'Italie supérieure, nous n'en avons eu aucune nouvelle ; ils ne sont pas parvenus à Paris, car les papiers publics en auraient fait mention; le citoyen Escudier avait cependant les fonds nécessaires pour ce transport.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Nous vous prions de nous informer de ce qu'ils sont devenus ; et s'ils sont encore à Toulon, de vouloir bien les faire placer de manière que l'humidité ne pût pourrir les toiles des tableaux les plus précieux, roulés en grand nombre les uns sur les autres, et que la grande chaleur ne pût les altérer. Il serait bien nécessaire que ces objets qui sont dans une position qui peut les faire souffrir, pussent arriver bientôt entre les mains des artistes habiles dont ils avaient déjà le plus grand besoin avant l'épreuve à laquelle nous les soumettons.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et fraternité.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Moitte Berthélemy<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">P.S. Les chars que nous envoyons à Livourne sont, l'un portant l'autre, charges comprises, environ du poids de 12 milliers chacun ; ainsi, le poids total du chargement sera à peu près de 300 tonneaux. L'encombrement ne laissera pas que d'être assez considérable, à cause des chars qui ne s'arrimeront pas même aussi bien que des affûts d'artillerie. Mais un renseignement qui vous est indispensable, c'est que plusieurs de nos caisses ont près de 7 pieds dans leurs petites dimensions, et que les bâtiments doivent avoir des écoutilles capables d'admettre ce volume. Quant au 5e convoi, qui restera à Rome, nous ne pourrons vous adresser les renseignements analogues que quand il sera encaissé.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous prions de faire part de ces dispositions au ministre de la marine<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a>, à qui l'empressement que nous avons de profiter du courrier d'Espagne ne nous permet pas d'écrire.</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> ? ( ?- ? ), il s’agit du commandant d’armes de Toulon avant la nomination de Jean de VENCE après le 18 fructidor an V.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Antoine GROIGNARD (1727-1799). [ ? ]</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Sur les convois des objets saisis à Rome voir les lettres n°77, 81, 92, 94, 95, 100, 102, 109, 110 et 115.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Monge indique des délais différents au ministre des relations extérieures. Voir la lettre n°100.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Les convois seront dirigés vers Marseille voir les lettres n°121 et 122.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Charles-Godefroy REDON DE BELLEVILLE (1748-1820). Voir les lettres n°103 et 114.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> François CACAULT (1743-1805)</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> ESCUDIER, Jean-François (1759-1819). Sur le convoi des tableaux de Lombardie, voir lettres n°41, 42, 48, 77, 81, 92 et 109.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811).Thoüin est entre Pise et Livourne. Voir les lettres n°94 et 100. Tinet conduit le deuxième convoi de Rome à Livourne (voir la lettre n°100) et Berthollet est à Venise (voir la lettre n°99).</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Laurent TRUGUET (1752-1839).</p>
</div>
</div>
Publication
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Inédit.
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<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris)</p>
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Groignard, Antoine (1727-1799)
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98. Les Commissaires au commandant et à l'ordonnateur de la marine de Toulon
Date
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1797-05-25
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Monge, Gaspard
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., p.94.
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Français
Type
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Correspondance
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Relation
A related resource
Sur les convois des objets saisis à Rome voir les lettres n°77, 81, 92, 94, 95, 100, 102, 109, 110 et 115.
Sur les convois dirigés vers Marseille voir les lettres n°121 et 122.
Sur le convoi des tableaux de Lombardie, voir lettres n°41, 42, 48, 77, 81, 92 et 109.
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The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
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135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
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135 lettres
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A language of the resource
Français
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
ler prairial an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le l<sup>er</sup> prairial de l'an V de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Monge, membre de la Commission des sciences et arts en Italie, aux deux capitaines régents de la République de Saint-Marin</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyens régents,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je m'empresse de faire passer au général Bonaparte copie de la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire en date du 9 mai, dans la crainte que celle que vous lui avez adressée directement ne lui soit point parvenue.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Je lui représente le besoin que vous avez qu'un traité conclu entre la République de Saint-Marin et la Cispadane<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a>, sous les auspices du général et avec la garantie de la République française, vous tranquillise à jamais sur l'extraction de vos subsistances. Je ne doute pas qu'il ne fasse tout ce qui dépendra de lui pour rendre ce service au peuple de Saint-Marin. Je ne laisse pas ignorer la manière aimable dont vous avez la bonté de traiter avec moi, et dont je ne suis redevable qu'à la marque d'intérêt qu'il m'a donnée en me chargeant de la mission la plus agréable.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Si mon bonheur me ramène dans votre voisinage, je profiterai certainement de la permission que vous me donnez pour aller vous en faire mes remerciements et prendre encore auprès de l'ancienne République une de ces leçons de morale dont les nouveaux républicains ont si grand besoin.</div>
<div style="text-align: justify;">Vous eûtes la bonté de me faire voir quelques-uns des originaux précieux de la correspondance de votre république avec celle de Florence. Si vous aviez la complaisance de m'en envoyer ici une copie avec une note très courte des circonstances qui donnèrent lieu à chaque lettre, j'adresserais le tout au général Bonaparte. Je suis persuadé qu'il les publiera et qu'en occupant encore une fois l'Europe de la République de Saint-Marin, il s'acquerra de nouveaux droits à la reconnaissance des amis de la liberté.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Le 12 germinal an V [1 avril 1797], Marino FRANCESCONI ( ? - ? ) et Antonio ONOFRI ( ? - ? ), les capitaines régents que Monge a rencontrés lors de sa mission à Saint-Marin ont été remplacés par Giuliano BELLUZI ( ? - ? ) Girolamo PAOLINI ( ? - ? ).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Voir les lettres n°91 et 96.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> La république Cispadane est constituée des villes de Reggio, Bologne, Modène et Ferrare en décembre 1796. Voir les lettres n°40, 48, 53, 63, 65, 76 et 84.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir les lettres n°55, 56, 57, 58 et 64. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
</div>
</div>
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris)</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Francesconi, Marino
Onofri, Antonio
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Title
A name given to the resource
97. Monge aux capitaines régents de Saint-Marin
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-05-20
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., p.88.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Relation
A related resource
Sur la mission de Monge à Saint-Marin voir les lettres n°55, 56, 57, 58 et 64 et les lettres n°91 et 96.
Sur la République Cispadane voir les lettres n°40, 48, 53, 63, 65, 76 et 84.
Subject
The topic of the resource
Saint-Marin
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Saint-Marin
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
23 floréal an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 23 floréal de l'an V de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le second convoi des objets de Rome, dont nous vous parlions dans notre lettre du 16,<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> est parti hier matin de Rome ; il a passé la nuit à six milles d'ici. Il était aujourd'hui, avant midi, à la Storta ; il couchera ce soir à moitié chemin de la Storta à Baccano, et il sera surveillé dans toute sa marche par notre collègue Tinet,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> qui s'est chargé de l'accompagner jusqu'à Pise. Il est composé de 13 chars, indépendamment de 4 autres qui portent les agrès nécessaires en cas d'accidents pendant la route.</div>
<div style="text-align: justify;">Vous trouverez ci-joint l'état du chargement de ces treize chars ; vous y verrez que l'Apollon du Belvédère et le Laocoon <em>y </em>occupent chacun un char particulier.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Pour le convoi, comme pour le précédent et pour tous ceux qui doivent suivre incessamment,<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> les objets de sculpture ont été renfermés sous nos yeux, chacun dans une caisse particulière, garnie de diaphragmes découpés suivant la forme des objets, et qui les saisissent dans leurs parties massives. Entre ces diaphragmes et la statue, on a placé un morceau double d'étoffe de laine qui, étant comprimée, augmente l'étendue du contact. Les caisses sont elles-mêmes emballées, empaillées et cordées. Chacune d'elles sur son char porte sur une suite de rouleaux formés avec des nattes de joncs qui font ressort et diminuent la violence des chocs. Enfin nous avons pris toutes les précautions que la prudence nous a suggérées pour mettre à l'abri de tout événement des objets aussi précieux, qui sont le prix des victoires de notre brave armée et qui sont exposés à un transport aussi long. Le commerce étant presque nul dans ce pays-ci, il n'y existait aucun char qui fut propre au transport d'objets aussi intéressants. Nous avons été obligés de les faire faire à dessein. Chacun est attelé d'abord d'une paire de bœufs au timon, puis de 4,5 ou 6 paires de buffles suivant le poids de la charge : l'Apollon et le Laocoon<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> sont l'un et l'autre dans ce dernier cas. Il fallait un attelage aussi considérable pour franchir les montagnes qui se trouvent d'ici à Sienne. Les chars seront embarqués avec les objets d'art; ils seront conduits à Marseille ou à Toulon, et ils suivront en France, si, comme nous le pensons, on est conduit à conduire les statues par terre, au moins de Chalon à Paris.</div>
<div style="text-align: justify;">Tous nos convois sont dirigés vers Pise : 1° parce qu'il sera plus facile de trouver dans cette ville des hangars pour mettre ces chars tout chargés à l'abri des injures de l'air et des efforts des malveillants ; 2° parce que la garnison française, qui aurait pu protéger notre dépôt, doit incessamment abandonner Livourne, et que Pise, qui est à quatre lieues dans les terres, est plus que Livourne à l'abri d'un coup de main de la part des Anglais. Nous prévenons de cette détermination le général en chef, notre ministre à Florence et notre consul à Livourne<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> ; enfin nous chargeons le citoyen Thoüin, notre collègue, qui doit être actuellement à Bologne, de retour de sa mission dans la Romagne,<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> de se rendre à Pise pour recevoir les différents convois, les faire placer dans des lieux convenables et prendre tous les moyens que son zèle et sa prudence lui inspireront pour la conservation de ce précieux dépôt.</div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre, nous ne serons tranquilles sur un objet d'une aussi grande importance que quand nous saurons tous nos convois rendus sur le territoire de la République à Toulon et à Marseille. Nous savons que les Anglais croisent toujours devant le port de Livourne. Ne serait-il pas possible que quelques frégates, en nombre supérieur, se rendissent de Toulon et Marseille pour escorter les bâtiments qui porteraient nos statues ? Dans ce cas, il serait nécessaire que vous en prévinssiez notre consul à Livourne, afin qu'il eût le temps de fréter les bâtiments et de les faire charger avant l'arrivée de l'escorte. Les bâtiments pourraient aller jusqu'à Arles, où les objets seraient versés sur des bateaux de rivière pour remonter le Rhône et la Saône jusqu'à Chalon. Par là on éviterait les accidents qu'on aurait lieu de craindre sur les mauvais chemins des départements des Bouches-du-Rhône, de la Drôme et de Rhône-et-Loire. Alors il serait nécessaire d'en prévenir les commandants et l'ordonnateur de la marine à Toulon<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a>, afin qu'ils prissent les mesures convenables, tant pour assurer que pour accélérer le transport.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous prions de vouloir bien nous faire donner avis des déterminations que les circonstances vous auront permis de prendre sur cet objet.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Berthélemy Moitte Monge Tinet<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> </div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> La lettre n°92 du 16 Floréal an V [5 mai 1797].</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Jacques-Pierre TINET (1753-1803).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir les lettres n°102 et 110.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Sur les convois des objets saisis à Rome, voir les lettres n°77, 81, 92, 95, 98, 100, 102, 109, 110, 115, 121 et 122.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Les statues l’ « Apollon du Belvédère » et le groupe du « Laocoön et ses fils ».</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821), André-François MIOT (1762-1841) et Charles-Godefroy REDON DE BELLEVILLE (1748-1820).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> André THOÜIN (1747-1824). Voir la lettre n°81.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Il s’agit du commandant de Toulon en mai 1797 avant la nomination de Jean Gaspard de VENCE après le 18 Fructidor an V [4 septembre 1797]. L’ordonnateur est Antoine GROIGNARD (1727-1799). Voir la lettre n°98.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811), Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et Jacques-Pierre TINET (1753-1803), Berthollet est à Modène (voir la lettre n°93), Thoüin, à Bologne (voir la lettre n°95).</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris)</p>
Archives Nationales (Paris)
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Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Delacroix, Charles (1741-1805).</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
94. Les Commissaires au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-05-12
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Berthélémy, Jean-Simon (1743-1811)
Moitte, Jean-Guillaume (1746-1810)
Tinet, Jacques-Pierre (1753-1803)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Ms 2192, pp. 87-88.
A.N. F17, 1279.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Relation
A related resource
Sur les convois des objets saisis à Rome, voir les lettres n°77, 81, 92, 95, 98, 100, 102, 109, 110, 115, 121 et 122.
Voir la lettre n°92.
Voir les lettres 93 et 95.
Voir les lettres n°102 et 110.
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
16 floréal an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
Ms 2192, pp. 81-82. et A.N. F17, 1279.
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 16 floréal de l'an V de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">En vous rendant compte du départ du premier convoi des statues de Rome, nous vous annoncions qu'il était déjà dirigé sur Bologne, d'où on l'expédierait sur Parme, Plaisance, Tortone et Gênes et qu'il séjournerait dans ce port sous la surveillance du ministre de la République française<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> jusqu'à ce que les circonstances permettent de l'embarquer avec sécurité pour Marseille ou Toulon.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> La paix se faisant avec l'Empire, le territoire de la Toscane nous présente actuellement la même sécurité que celui de Gênes et nous nous sommes déterminés à envoyer le convoi à Livourne. Par là nous éviterons le passage des Apennins qui n'offrait que des routes difficiles ; nous abrégerons de beaucoup le temps nécessaire pour arriver au lieu de l'embarquement ; nous éviterons à la République une dépense considérable et nous diminuerons les hasards qui ne nous laissaient pas sans inquiétudes. En conséquence, nous avons ordonné au citoyen Gerli, notre adjoint et qui inspecte la marche du convoi, de quitter à Sienne la route de Bologne pour prendre celle de Livourne.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Nous avons prévenu notre ministre à Florence<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> en le priant d'obtenir du gouvernement de Toscane que les vivres soient préparés sur la route aux époques convenables, et nous avons prié le citoyen Belleville, notre consul à Livourne,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> de chercher soit dans ce port, soit à Pise, un local dans lequel les chars très chargés puissent être à l'abri des injures de l'air et des efforts de la malveillance.</div>
<div style="text-align: justify;">Le second convoi partira dans quatre ou cinq jours.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Il comprendra l'Apollon et le Laocoon<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> qui sont déjà sur leurs chars, mais nous ne vous en rendrons un compte positif et détaillé que quand il sera déjà en marche et hors de la portée de notre surveillance journalière.</div>
<div style="text-align: justify;">C'est au mois de frimaire dernier que le convoi des tableaux de la Lombardie, de Modène, de Bologne et de Ferrare est arrivé à Toulon sous la conduite du citoyen Escudier.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Depuis cette époque, nous n'en avons pas entendu parler et aucune lettre de France ne nous annonce qu'il soit en route pour Paris.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous ne pouvons nous dispenser, citoyen ministre, de vous représenter que les tableaux roulés pour la plupart en grand nombre sur des cylindres, après avoir essuyé des pluies dans une longue route par terre, après avoir été exposés à l'air de la mer, ne peuvent, sans de grands hasards, rester dans l'état où ils sont. Si on les laisse dans un lieu humide, les toiles peuvent se pourrir; si on les expose sur la route aux ardeurs de l'été dans les pays méditerranéens, la peinture peut s'altérer et les parquets de ceux qui sont sur bois peuvent se tourmenter. Il est très urgent que ces chefs-d'œuvre soient mis le plus promptement possible entre les mains des conservateurs du Muséum. Les pertes que nous éprouverions à cet égard seraient irréparables et la France en serait comptable à l'Univers. Nous vous prions en conséquence de vouloir bien donner des ordres pour que ce convoi continue sa marche et de calmer nos inquiétudes par un mot d'avis.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> Moitte, Tinet, Monge, Berthélemy<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817)</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> La première lettre adressée au ministre pour annoncer le départ du premier convoi ne figure pas dans le corpus. Monge indique dans la lettre à sa femme n°81 qu’il n’a pas encore annoncé au ministre le départ du premier convoi de Rome. Cette lettre est donc écrite entre le 20 germinal [9 avril ] et 16 floréal an V [5 mai 1797]. Voir les lettres n°77, 92, 94, 100, 102, 109, 110, 121 et 122.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Charles-Joseph GERLI (17 ? - ? ) peintre adjoint à la commission en février 1797. Voir la lettre n°81.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> André-François MIOT (1762-1841).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Charles-Godefroy REDON DE BELLEVILLE (1748-1820).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Le second convoi part le 22 Floréal an V [11 mai 1797]. Voir la lettre n°94.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> L’ « Apollon du Belvédère » et le groupe du « Laocoön et ses fils ».</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Jean-François ESCUDIER (1759-1819), sur le convoi rassemblé à Tortone, en partie laissé par La Billiardière à Coni et confié ensuite à Escudier voir lettres n° 41, 42, 48, 77, 81, 98 et 109.</p>
<p> Sur les détails des saisies effectuées dans la Haute Italie. Voir lettre n°15 au ministre des Relations extérieures.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810), Jacques-Pierre TINET (1753-1803) et Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811). Berthollet est à Modène. Voir la lettre n°93. Thoüin est avec l’adjoint Wicar dans la Romagne. Voir la lettre n°81.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris)</p>
Archives Nationales (Paris)
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Delacroix, Charles (1741-1805).</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
92. Les Commissaires au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-05-05
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Moitte, Jean-Guillaume (1746-1810)
Tinet, Jacques-Pierre (1753-1803)
Berthélémy, Jean-Simon (1743-1811)
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Ms 2192, pp. 81-82.
A.N. F17, 1279.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Relation
A related resource
Sur les détails des saisies effectuées dans la Haute Italie,voir la lettre n°15.
Sur le premier convoi, voir les lettres n°77, 92, 94, 100, 102, 109, 110, 121 et 122.
Sur le convoi rassemblé à Tortone, en partie laissé par La Billiardière à Coni et confié ensuite à Escudier voir lettres n° 41, 42, 48, 77, 81, 98 et 109.
Voir la lettre n°94.
Voir les lettres n°81 et 93.
Sur Gerli, voir la lettre n°81.
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/8f9c0c95da948e83ea6f3210315eb1f0.JPG
5dadc92dc868488b227ae82a94d0affc
Dublin Core
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Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
14 floréal an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 14 floréal de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Monge, membre de la Commission des arts de la République française en Italie,</div>
<div style="text-align: justify;">aux capitaines régents de la République de Saint-Marin</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyens régents,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">La Commission des arts et sciences en Italie a reçu hier une lettre du général en chef Bonaparte<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> en date du 18 germinal dans laquelle se trouve l'article suivant :</div>
<div style="text-align: justify;">"Je prie le citoyen Monge de s'informer si la République de Saint-Marin a reçu une lettre que je lui ai adressée de Bologne et dans laquelle je lui accordais des canons, du blé et autres objets qu'elle paraissait désirer".<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il paraît que la réponse que vous lui avez faite ne lui était pas parvenue à la date du 18 germinal.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Vous trouverez peut-être convenable, citoyens régents, d'adresser au général un duplicata de cette réponse, dans laquelle vous l'informeriez de plus si ses ordres ont été exécutés et des parties qu'il resterait encore à mettre en exécution, s'il y en a.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></div>
<div style="text-align: justify;">J'ai les plus grandes obligations au général qui veut bien continuer à me prendre pour son organe auprès de la République de Saint-Marin, et qui me procure ainsi une nouvelle occasion de vous assurer de ma vénération pour elle et de mon respect pour ses estimables magistrats.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Le 12 germinal an V [1 avril 1797], Marino FRANCESCONI ( ? - ? ) et Antonio ONOFRI ( ? - ? ), les capitaines régents que Monge a rencontrés lors de sa mission à Saint-Marin ont été remplacés par Giuliano BELLUZI ( ? - ? ) et Girolamo PAOLINI ( ? - ? ).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Lettre de Bonaparte à Francesconi et Onofri, capitaines régents de la République de Saint-Marin, Modène, le 10 ventôse an V [28 février 1797] (<a href="https://www.napoleonica.org/fr/collections/correspondance/CG1-1413.md" target="_blank" rel="noopener">1413, <em>CGNB</em></a>).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir les lettres n°64 et 65 mais aussi les lettres n°55, 56, 57 et 58.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Voir les lettres n°96 et 97.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Brouillon autographe.
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Moyen
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Francesconi, Marino
Onofri, Antonio
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
91. Monge aux régents de la République de St Marin
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-05-03
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.110
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Relation
A related resource
Voir les lettres n°64 et 65, les lettres n°55, 56, 57 et 58.
Voir les lettres n°96 et 97.
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Saint-Marin
Bonaparte, Napoléon (général)
Bonaparte, Napoléon (général)
Commission des sciences et des arts (Italie)
Saint-Marin
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
14 floréal an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Paris
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 14 floréal de l'an V de la République </div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">J'ai reçu, mon cher Marey, la lettre que vous et votre femme m'avez écrite en date du 25 germinal.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Elle m'a fait bien du plaisir, d'abord parce que depuis deux mois et demi que je suis à Rome, je n'en avais pas encore reçu de France, ou tout au plus une ; ensuite parce qu'elle m'annonce que vous vous portez bien tous deux, et que votre grand garçon de fils<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> vient à merveille et marche comme un homme ; enfin parce qu'elle m'apprend que vous en attendez un second pour le temps des vendanges.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Nous sommes bien heureux, mon cher Marey.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Notre patrie a le gouvernement que nous avons désiré ; la gloire de ses armes brille jusque dans le dernier coin de l'Univers ; il n'y a pas un homme sensé au dehors qui ne bénisse ses succès; pas un homme sensible qui ne tressaille à la lecture de gazettes qui ne disent plus rien d'intéressant pour personne si elles ne parlent des Français et de leurs miracles.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Dans votre intérieur, le bonheur vous environne ; car il me semble que vous êtes toujours content de votre femme; votre enfant vient à merveille, il annonce une intelligence que vous vous plaisez à cultiver de bonheur; à votre exemple, il deviendra bon, sensible et généreux; il aimera son pays, sa famille ; et il vous donnera sur vos vieux jours de grandes satisfactions. Que manque-t-il à tout cela ? d'être aimé du pays que l'on aime, et de la patrie à laquelle on est prêt à tout sacrifier ?<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Quand nous avons désiré la révolution, d'abord pour la gloire et le bonheur de la France, ensuite pour le perfectionnement de l'espèce humaine<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> ; quand vous et moi nous avons, chacun dans la position où nous nous sommes trouvés, contribué à ses succès,<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> nous savions bien que nous faisions le sacrifice de son attachement pour nous.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Une grande révolution comme la nôtre ne pouvait se faire sans que la masse générale de la nation n'éprouvât une agitation à laquelle elle n'était point accoutumée et qui devait être pénible.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">La France entière a même eu sur sa propre subsistance des inquiétudes bien longues, bien alarmantes et qu'on pouvait peut-être lui épargner, du moins en partie. Il était donc naturel de penser qu'après l'établissement de la République, ceux qui passeraient pour y avoir contribué d'une manière efficace seraient d'abord détestés de tous ceux qui auraient fait des pertes non compensées, soit réelles, soit d'opinion ; qu'ensuite ils seraient mal vus de toute cette masse qui maintiendra la république par répugnance pour une agitation nouvelle, et qui les regarde comme les auteurs des peines de tout genre qu'elle a éprouvées. Cela ne nous a pas arrêté: nous avons même mis en jeu notre propre vie.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Celle-ci est sauvée ; la république triomphe; une nouvelle carrière est ouverte à l'esprit humain; nous avons gagné. Nous aimerons notre pays sans qu'il nous aime ; nous jouirons de la gloire ; nous verrons et vous encore plus que moi les heureux effets de la liberté ; et nous la bénirons ensemble.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Tous ceux qui ont fait de grandes révolutions ont été obligés de quitter leurs pays. Lycurgue<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> en est un grand exemple. Solon<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> qui ne fut que législateur sans faire de révolution a été forcé de se retirer à Soloë.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> Si Brutus<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> resta à Rome après l'expulsion des Tarquins, c'est que la révolution était aristocratique, et que le Sénat, pour lequel elle était faite et qui avait un certain crédit, le soutint. Il ne faut pas conclure de là que nous quitterons notre cher pays ; nous serions obligés de le faire s'il n'était pas plus grand que Sparte ; mais il nous suffira de nous perdre dans la foule et de ne pas chercher des emplois qui donneraient de l'inquiétude si on les voyait entre nos mains.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> À tout cela, il faut encore ajouter autre chose. La révolution qui a détruit le trône, la noblesse et le clergé n'aurait jamais eu lieu, ou n'aurait pas été conduite à sa fin, si ceux qui la conduisirent et si tous ceux qui poussèrent son char n'avaient pas eu une volonté ferme et ne l'avaient pas eue pendant 8 ans.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> Ceux-ci en ont contracté l'habitude presque partout. Eh bien, ce caractère qui n'est pas naturel et qui est le produit des circonstances, déplaît à la masse moutonne qui aime mieux dormir sur un matelas que sur du marbre, quoique celui-ci ne soit pas susceptible de corruption, quoiqu'il ne contienne pas d'odeur, quoiqu'il n'entretienne pas de vermine. Je suis bien éloigné, mon cher Marey, de dire cela pour vous qui êtes la douceur même ; mais il suffit que cela soit vrai du plus grand nombre des patriotes, très estimables d'ailleurs, pour expliquer jusqu'à un certain point cette répugnance, même cette espèce de crainte qu'on a conçue d'eux, et le surnom de terroristes qu'on leur a donné.</div>
<div style="text-align: justify;">Enfin, il faut en convenir, les pauvres patriotes sont un peu ombrageux ; cela est bien naturel. Ils ont combattu, ils ont eu bien des alarmes ; ils ont souffert pour une cause belle, mais dont ils ont eu besoin d'envisager toujours la beauté pour soutenir leur courage dans une lutte aussi longue.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> La moindre altération que la pratique apporte à leur ouvrage leur paraît une destruction totale et leur inspire de l'effroi ; et ils ne pensent pas qu'un bijou ne peut pas se porter sans se dépolir.<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a> Mais ils ont de grands objets de consolation.</div>
<div style="text-align: justify;">D'abord, qu'ils envisagent le bonheur presque miraculeux de la République. Ne semblerait-il pas que la main de dieu l'ait conduite et répande un esprit de vertige sur ses ennemis.<a name="ftn" href="#_ftn21">[21]</a> Si ceux-ci avaient voulu faire la paix sous le gouvernement pusillanime et incapable des Thermidoriens, ils auraient eu la Belgique. S'ils avaient voulu la faire en frimaire dernier, ils auraient eu la rive gauche du Rhin, et ils auraient conservé toute l'Italie.<a name="ftn" href="#_ftn22">[22]</a> Leur aveuglement et leur entêtement qui tient de la démence a forcé la nation malgré elle aux triomphes ; et voilà qu'enfin la République française a rassemblé en un seul corps tous les anciens enfants des Gaules qui s'aiment au fond du cœur malgré les petites querelles de familles et les mariages dans les maisons étrangères, et qui vont former un tout qui durera des siècles. Voilà qu'en Italie elle a engendré une belle république qui l'aimera parce qu'elle est encore elle-même composée d'anciens enfants des Gaules transplantés ; et voilà que cette jeune république amie est obligée de se former aux armes, pour donner à son tour la liberté aux Vénitiens, et pour acquérir un territoire qui lui est nécessaire<a name="ftn" href="#_ftn23">[23]</a> ; et voilà que par miracle le gouvernement de Venise qui n'avait que faire dans cette galère lui en donne la plus belle occasion<a name="ftn" href="#_ftn24">[24]</a> ; et voilà que la Lombardie sans être assez forte pour jamais porter ombrage à sa mère, le fera assez pour l'appuyer dans sa vieillesse, pour lui faire honneur, et peut-être même pour l'empêcher de faire des sottises<a name="ftn" href="#_ftn25">[25]</a> ; et voilà que les Anglais, nos seuls ennemis, perdent l'lnde et leur banque, et que la paix elle-même ne peut les sauver d'une révolution ; et voilà qu'ils sont punis tout juste où ils ont péché. Ensuite, si l'on jette un coup d'œil sur l'avenir, malgré la reculade fâcheuse qu'ont fait faire les écrevisses thermidoriennes, malgré la sotte direction que prend aujourd'hui le luxe d'ailleurs nécessaire<a name="ftn" href="#_ftn26">[26]</a>, malgré l'entière destruction de tous les moyens d'instruction en France, la liberté de la presse, dont les écrevisses ont tant abusé et abusent peut-être plus que jamais,<a name="ftn" href="#_ftn27">[27]</a> cette liberté qu'ils proclament aujourd'hui, qu'ils invoquent, qu'ils persécuteront certainement un jour ; cette liberté est née, il leur sera impossible de la détruire et avec cela tout se régénèrera surtout si le gouvernement répand, multiplie, et met à la portée de la masse nationale les moyens d'instruction publique ; car d'après cette instruction plus élevée et plus généralement répandue, le luxe prendra une direction salutaire; les sciences, les arts, et avec eux les moyens d'industrie et de commerce, feront de nouveaux pas ; et le genre humain recevra un degré de perfection auquel il ne pouvait atteindre par les anciennes institutions ; et ce sera aux Français que le monde sera redevable de ces progrès. Vous êtes encore jeune, mon cher Marey, vous et votre femme aurez cette jouissance; quant à moi, vieux grand-père, je ne la verrai que dans l'avenir, et je me presse, comme vous voyez, de l'y lire.<a name="ftn" href="#_ftn28">[28]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Dans le moment, nous recevons une lettre de Venise du 10 floréal<a name="ftn" href="#_ftn29">[29]</a> qui nous annonce que toute la terre ferme est rendue et soumise à la Lombardie, et que le lendemain la révolution doit s'effectuer dans Venise même<a name="ftn" href="#_ftn30">[30]</a> ; enfin que Corfou et Céphalonie sont en insurrection.<a name="ftn" href="#_ftn31">[31]</a> Vous savez déjà ces nouvelles au moment où je vous écris; mais il faut bien que je mette ici un petit mot de la joie que nous ressentons.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, mon cher Marey; continuez à m'écrire quelquefois. Quand même vos nouvelles devraient être tristes ; car on a toujours du plaisir à entendre parler de ce qu'on aime. Nous sommes tous ici comme des amants malheureux qui veulent toujours qu'on leur parle de leurs infidèles. J'embrasse bien tendrement votre femme, votre enfant, et vous prie de compter sur l'inviolable attachement de votre ami.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Après les nouvelles des articles de paix avec l'Empereur<a name="ftn" href="#_ftn32">[32]</a>, nous avons illuminé deux jours de suite le beau palais de l'Académie de France,<a name="ftn" href="#_ftn33">[33]</a> ce qui était nouveau pour les pauvres Romains que depuis longtemps l'on tient dans la tristesse et qui, malgré une pluie à seaux, sont presque tous venus voir la fête sous leurs parapluies de toile cirée. Le dimanche suivant nous avons donné un beau concert où sont venus les ambassadeurs des puissances amies et neutres, et la plupart des grands personnages du pays, tels que le neveu et la nièce du pape<a name="ftn" href="#_ftn34">[34]</a>, la famille Doria,<a name="ftn" href="#_ftn35">[35]</a> et une foule de peuple. Notre collègue Kreutzer<a name="ftn" href="#_ftn36">[36]</a> qui est un des premiers violons du monde leur a fait exécuter une symphonie dans laquelle il avait arrangé la Marseillaise, le <em>Chant du Départ</em>, la <em>Carmagnol</em>e, le <em>ça-ira</em>. Il leur a fait avaler tout cela ; et la symphonie a été applaudie d'une manière extraordinaire. Les billets d'invitation avaient été doublés par la falsification, et s'étaient vendus sur la place ; en sorte qu'il y avait un peu de presse sans désordre, ce qui donnait un air de vie à la fête ; et puis, malgré nos attentions pour quelques personnages, le peuple y a introduit tout naturellement un petit air d'égalité dont il était fier, et qui ajoutait à la nouveauté de la chose.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Lettre d’Émilie MONGE (1778-1867) et son mari Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) de Nuits, le 25 germinal an V [14 avril 1797] fonds Monge. Émilie annonce sa deuxième grossesse à son père :« […] maman ou (tatan) [Louise Monge] m’ont promis qu’elles viendraient vers ce temps pour assister à l’arrivée dans ce monde de ton second petit-fils, et il me serait bien agréable de vous posséder réunis pendant ce moment. […] On se trouve facilement heureux partout quand on a le bonheur de l’être dans son ménage, de ce côté tous mes souhaits sont remplis, mon mari est toujours le même à mon égard et par dessus tout cela, j’ai un enfant qui vient parfaitement qui court comme un petit homme voilà 3 semaines qu’il marche seul et il aura quatorze mois le 30 germinal. »</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Guillaume-Stanislas MAREY-MONGE (1796-1863).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Voir la lettre n°93.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Monge répond surtout à Marey. Dans sa lettre de Nuits, le 25 germinal an V [14 avril 1797], Émilie prévient son père de la nature de la lettre qui va suivre la sienne : « Mon mari va faire avec toi un grand cours de politique. Ce sujet peut s’étendre très loin, voilà pourquoi il faut que je te quitte, mon cher papa […] ». En effet Marey entame sans préliminaires : « J’ai besoin de m’entretenir avec vous de la chose publique, dans quelle âme verserais-je mes peines et mes alarmes si ce n’est dans celle du patriote zélé qui consacre toute son existence à la gloire et à l’utilité de sa patrie. 3 choses m’affectent ainsi que tous les Républicains de mon Département, les élections, l’esprit public et la composition des tribunaux. » Monge partage les inquiétudes de Marey et ce dernier sans le savoir répond précisément à la demande exprimée par Monge à Rome, le 5 floréal an V [24 avril 1797]. Voir la lettre n°85. Le 15 germinal an V [4 avril 1797], les Royalistes sont les vainqueurs des élections pour le renouvellement d’un tiers du Conseil des Cinq-Cents. Sur la montée des Royalistes et la réponse du Directoire avec le coup d’état du 18 fructidor , voir les lettres n°89, 110, 116, 118, 119, 127, 131, 132 et 135.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Monge tient à rassurer d’emblée Marey alors qu’il émet des doutes sur la gloire de l’armée française en lui écrivant de Nuits, le 25 germinal an V [14 avril 1797] : « Mais nos pensées se reposaient du moins jusqu’à présent avec complaisance sur les armées. Fiers de leur gloire nous nous plaisions à vanter leurs exploits et surtout à louer leur républicanisme. Qu’avons nous vu au passage de la division de l’armée de Sambre et Meuse commandée par Bernadotte, des soldats sans contredit intrépides mais indisciplinés, battant, pillant les gens qui les logent, mettant à contribution les habitations écartées de la route, menaçant ceux qui les appellent citoyens, maudissant la république, préconisant la royauté ! Il y en avait de bons sans doute mais ce n’était pas le plus grand nombre. Je ne puis vous exprimer l’impression que cette disposition des esprits des soldats a fait sur les patriotes. Où est donc la République, se sont-ils dit, si elle n’est dans les armées ? Espérons que Buonaparte aura retrempé ces âmes inconstantes au foyer du civisme et de gloire qu’il entretient avec tant de zèle et d’habileté dans le sein de sa brave armée. » Voir la lettre n°89. Voir infra sur l’enjeu des victoires en Italie. </p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> De Nuits, le 25 germinal an V [14 avril 1797] Marey lui a écrit : « L’esprit public : Je ne vois partout que des trembleurs, des girouettes, et des royalistes, le peu de patriotes qui osent se prononcer, fussent-ils courageux, est honni, calomnié, et livré au couteau de l’aristocratie. La composition des tribunaux : partout l’on absout des royalistes tandis qu’on déploie la plus grande sévérité contre les républicains. Le croirez-vous Brottier Dunan, Lavilleurnois, conspirateurs avérés, pris en flagrant délit nantis de pouvoirs du soit disant Louis XVIII, avouant eux-mêmes leur crime, viennent l’un d’être condamné à 10 ans, l’autre à 4 et le dernier à 1 an de détention bien que l’embauchage ait été constaté d’une manière péremptoire. Comparer actuellement cette indulgence avec l’extrême sévérité déployée contre les malheureuses victimes de la plaine de Grenelles et juger de l’avenir par le présent ! » Charles-Honorine Berthelot de la Villeurnois. Maître des requêtes arrêté avec Malo et Brottier. Il a développé un plan pour le retour de la royauté et est arrêté en possession de divers documents qui prouvent son attachement à la monarchie et à Louis XVI. <em>In</em> BUCHEZ et ROUX (1838), <em>Histoire parlementaire de la Révolution française</em>, Paris, Paulin, p. 192. Marey développe ce sujet dans sa réponse de Nuits, le 15 prairial an V [3 juin 1797]<strong> : « </strong>Brottier, Laville-Heurnois, Dunan sont pris en flagrant délit de pouvoir du soit disant Louis XVIII. Ils conviennent de leur correspondance avec 3000 agents contre-révolutionnaires disséminés dans la France une commission choisie par le gouvernement les absout à peu près. Les Républicains exaltés d’un autre côté répandent des écrits bien criminels [mais qui paraissent être plutôt l’effet d’une imagination exaspérée et délirante que d’une (?) réfléchie.] [Samson] et Clarke, ils sont condamnés à mort. Je suis loin de désirer l’affusion de sang de qui que ce soit mais il me parait que l’on devrait pardonner aux coupables des deux partis ou les punir également. »</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Lorsqu’il s’adresse à son gendre, Monge prend soin de placer la France avant le perfectionnement de l’esprit en déterminant les motifs de son action. Dans la correspondance à sa femme, le perfectionnement de l’esprit est déterminé comme le but premier de son action. Voir la lettre n°3.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Monge effectue une distinction entre son action révolutionnaire et celle de son gendre parlementaire. (Sur la grande différence entre le politique et le savant dans l’action publique voir infra.) Dans sa réponse de Nuits le 15 prairial an V [3 juin 1797] Marey souligne à son tour la spécificité de l’action de Monge déterminée à la fois par ses compétences et connaissances et par ses « principes », c’est-à-dire les principes sur lesquels l’idée de progrès est fondée que Monge lui a déjà longuement exposés (voir les lettres n°3, 4 et 5) : « Vous êtes appelés par vos talents, vos principes bien connus, et vos vertus à occuper quelques postes éminents d’où vous ferez jaillir quelques étincelles qui ranimeront peut-être un feu couvert d’une cendre bien épaisse. » Monge entame son action révolutionnaire par le ministère de la Marine (voir les lettres n°118, 127 et 132) et déjà les axes de son engagement dans la révolution sont les mêmes que ceux qui dirigent sa pratique scientifique et cela depuis plus de vingt ans. De la même façon, c’est l’objet et les résultats des recherches ainsi que la nature de la pratique des membres de la nouvelle communauté scientifique qui a permis la réalisation des grands ouvrages de l’œuvre révolutionnaire. L’organisation de la production de l’armement en 1794 a été possible grâce aux travaux menés par les savants autour de Lavoisier dès la fin des années 1770. (Voir les lettres n°3, 5, 46 et 108.) Catherine le souligne dans sa lettre du 19 germinal an VI [8 avril 1798] : « […] c’est alors que tes talents et ton activité ont été employés avec succès dans la plus profonde obscurité, il en est résulté des moyens de repousser nos ennemis qui nous cernaient de près […]. » La <em>Géométrie descriptive</em> de l’École normale et les <em>Feuilles d’Analyse</em> <em>appliquée à la Géométrie</em> de l’École polytechnique sont aussi des exemples d’élaboration qui précède la Révolution, publiée en 1795 leur élaboration a débuté dès 1765 à l’École du génie de Mézières. Voir la lettre n°1. Ces œuvres ne sont pas alors des « produits » de la Révolution, ni de ses conditions sociales, politiques, culturelles et institutionnelles. Les conditions spécifiques de la Révolution, notamment celles de la première phase, celles de la table rase ont été l’opportunité d’exposer dans le domaine public, de mettre en pratique et de réaliser les projets de réforme de la pratique scientifique et des institutions scientifiques en déterminant leurs nouveaux rapports avec les institutions de pouvoir. (Voir la lettre n°4.)</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Cela est même un principe de l’action publique de Monge, Catherine le cite dans sa lettre du 19 germinal an VI [8 avril 1798] : « Voilà pour l’intérêt général et pour te rassurer sur tes principes qu’il faut faire à son pays tout le bien dont on est capable sans s’attendre à la reconnaissance. »</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Marey répond à cette lettre de Nuits le 15 prairial an V [3 juin 1797]<strong> : « </strong>Vous avez la bonté obligeante de chercher à me consoler. C’est un soin superflu. Ce n’est pas moi qui ai besoin d’être rassuré. Familiarisé avec les calomnies, les peines, les dangers, les amertumes de toute espèce, je compte la vie pour peu de chose et la fortune pour rien. Il n’est aucun événement auquel je ne sois préparé de longue main. Quand mes ennemis m’ont déchiré comme ce vertueux romain, j’ai rendu grâce aux Dieux de ce qu’ils étaient obligés d’avoir recours au mensonge pour dire du mal de moi. Quand la fortune me tournera le dos, mes ressources sont assurées, je me surviendrai également à la fatigue du corps et à celle de l’esprit, Quand les lâches détracteurs des amis de la liberté m’attaqueront en face, je leur répondrai de la plume ou de l’épée, mon parti est pris là-dessus, peut-être même mes ennemis ont-ils acquis sur cela quelques notions positives, car j’entends à peine leurs vils bourdonnements et n’ai pas encore trouvé quelqu’un qui ait osé me faire le moindre reproche ouvert. Mais c’est, cher citoyen, les patriotes que je vois tous les jours qui me donnent de l’inquiétude autant sur leur sort futur que sur l’effet que pourrait produire un changement d’opinion amené par une habituelle persécution non réprimée par le gouvernement. Quand au bonheur domestique j’en jouis complètement. Personne n’est mieux partagé que moi. Tous les jours je me félicite de mon choix, et mon enfant sain, bien constitué et qui annonce d’heureuses dispositions vient encore ajouter à ma satisfaction tout ce que le sentiment de paternité pouvait lui prêter de charmes.»</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> De son ministère jusqu’au sein même du Club des Jacobins, Monge a été inquiété et de tous les bords. La réaction thermidorienne comme les journées de Prairial (Voir la lettre n°1) ont été dangereuses pour Monge. DE LAUNAY L. (1933) p. 99 ; 124 ;135-136). Catherine évoque cette époque dans sa lettre de Paris le 19 germinal an VI [8 avril 1798] : « Les grandes crises sont arrivées, […] la mort planait sur toi, rappelle-toi l’intérieur de ton ménage pendant ces temps malheureux, […], ta persécution dans la réaction […]. »</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> En restant sur sa position Marey répond à son tour de Nuits, le 15 prairial an V [3 juin 1797] : « […] un cœur sensible et vraiment attaché à sa patrie et à la liberté ne peut comprimer ses sentiments d’indignation et de pitié qui s’élèvent dans son âme à la vue de tant de vengeances exercées envers les fondateurs de la république sans que le gouvernement daigne opposer une digue aux projets homicides et contre-révolutionnaires des ennemis de la liberté. […] Lyon, Avignon sont des théâtres horribles de proscription tous les jours la terre est abreuvée du sang des patriotes, à tant d’atrocités le gouvernement n’oppose qu’un système d’inertie. De l’inertie grands dieux quand le sang coule ! Pour qu’elle occasion réserve-t-il donc son énergie ? Un bras de fer s’appesantit sur les patriotes à la moindre pécadille tandis que l’on promulgue l’indulgence plénière pour les crimes royalistes. […] Pardon cher citoyen de l’ennui que je vous donne par cette digression elle est amenée par la nouvelle que je viens d’apprendre de la condamnation à mort de Babeuf et Darthé qui tous deux sous les yeux de leurs juges se sont poignardés sans réussir à s’ôter la vie. Ils viennent d’être exécutés. Le jugement opposé à celui de Dunan Lavilleurnois etc. m’a fait naître des réflexions que je n’ai pas pu comprimer, il dit encore plus que je n’ai exprimé. Vous apprendrez avec plaisir que les Députés impliqués dans cette affaire et notamment Lindet sont déclarés innocents.»</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> LYCURGUE (IX<sup>e</sup> siècle av. J.-C.), législateur de Spartes.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> SOLON (640 – 558 av. J.-C.) réformateur du système politique, fiscal et social athénien. Il s’exile sous la tyrannie de Pisistrate.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> En Chypre.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Lucius Iunius BRUTUS (IV<sup>e</sup> siècle) neveu de Tarquin le Superbe, fondateur mythique de la République romaine.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Monge n’envisage jamais de quitter son pays. Voir la lettre n°96. Et il prend soin après son ministère de mener son action publique au sein de commissions ; cela donne à son action une dimension collective, un objectif déterminé. Ainsi sans occuper un poste de pouvoir au sein de l’exécutif et tout en y étant directement relié afin d’assurer l’efficacité de son action et la réalisation rapide des projets. Marey répond à cela de Nuits le15 prairial an V [3 juin 1797]<strong> : « </strong>Lycurgue dîtes-vous fut obligé de quitter son pays. Il le fit volontairement et pour engager ses concitoyens à respecter ses lois ayant eu soin d’exiger d’eux qu’ils les observeraient jusqu’à son retour. Solon eut le chagrin de voir la tyrannie de Pisistrate s’établir sous ses yeux. [Zalicius] fut obligé de s’arracher un oeil, Charondas se donna la mort pour avoir violé involontairement la loi qu’il avait rendue. Romulus fut tué par ordre des Sénateurs. Chers malheureux bienfaiteurs de l’humanité tel est donc votre sort tandis que tant de tyrans et de despotes coquins meurent dans leur lit ? Je savais tout cela citoyen, et soyez sûr que je n’ai jamais compté en mon particulier que sur l’ingratitude toutes les fois que j’ai eu l’occasion de faire quelque bien. Il est cruel de le penser mais il n’est malheureusement que trop vrai que l’ingratitude est un vice nécessaire à une république. C’est la reconnaissance qui créa la tyrannie. Un général victorieux est chéri adoré, on le proclame roi. Bientôt il devient despote et tyran. Voilà les hommes. »</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Dans une lettre à Catherine, il les nomme « les vieux patrons de la Révolution ». (Voir la lettre n°127.) Monge insiste sur la nécessité d’un engagement durable. Voir supra. Marey au contraire après un mandat parlementaire, se désengage rapidement de l’action révolutionnaire. Après l’exécution de Louis XVI en 1793, il se retire en Bourgogne. (Voir la lettre n°3) De Nuits dans sa réponse, de Nuits le 15 prairial an V [3 juin 1797], Marey justifie l’éloignement des patriotes : « Cher citoyen, je ne puis me le dissimuler, une conséquence nécessaire de l’indulgence pour les royalistes est la sévérité la plus rigoureuse pour les patriotes ; une autre conséquence non moins juste de ce système sera l’audace des uns et le découragement total des autres. » </p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> De Nuits, le 25 germinal an V [14 avril 1797] Marey lui a écrit : « Quant à moi cher citoyen quelques soient les événements je veux suivre les destinés de la république, trop heureux de me sacrifier pour une si belle cause. Le soin que j’ai [ ?] d’éviter la vie molle et oisive me rend propre à figurer dans quelles circonstances il plaira à la providence de me placer. Par goût, je préfère la vie champêtre, et les occupations paisibles mais s’il faut défendre le palladium de la liberté, je me sens la force et le courage de le faire. Adieu cher citoyen. J’ai l’âme trop déchirée de tout ce que je vois pour pouvoir m’entretenir avec vous d’objets d’art et d’histoire. » </p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> La grande différence entre le politique et le savant dans l’action publique est la familiarité avec une pratique particulière : l’« application » des principes. Se confronter à la difficulté et la complexité que pose l’application d’un principe, c’est-à-dire sa mise en usage hors de son domaine d’origine et son perfectionnement n’est pas une situation inédite pour un savant de la deuxième moitié du XVIII<sup>e</sup> siècle. Tout au contraire, c’est précisément dans ces conditions qu’il travaille. De même, c’est au moment les plus difficiles que Monge sort de la « spéculation » et s’engage dans l’action révolutionnaire alors que certains s’en détournent déjà. Catherine le lui rappelle dans sa lettre de Paris le 19 germinal an VI [8 avril 1798] : « Je parcours ta vie politique depuis 89. Les premières années de la révolution qui ont été les plus brillantes, se sont passées pour toi en spéculation sur le bonheur général et futur. Il y avait dans ces temps là trop d’hommes avides de gloire, pour que ta modestie et le soin de cacher tes talents mais non ton amour de la liberté te permissent de te mettre en avant, les grands dangers étant au comble, la plupart de ces hommes ont cessé de prendre part aux affaires, alors on t’a arraché de ton obscurité et à moi le bonheur dont nous jouissions si paisiblement depuis que nous avions celui d’être ensemble […]. »</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[21]</a> Il s’agit ici des Autrichiens et de l’Empereur François II.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[22]</a> Selon les préliminaires de Leoben signé le 28 germinal an V [18 avril 1797­], l’Autriche cède la Belgique et récupère la Vénétie( sauf Venise) en échange de la Lombardie. Voir les lettres n°119, 176 et 177.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[23]</a> Voir la lettre n°84.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[24]</a> Bonaparte écrit au Directoire de Triste le 11 floréal an V [30 avril 1797] : « Les Vénitiens se conduisent de plus en plus mal ; la guerre est ici déclarée de fait ; le massacre qu’ils viennent de faire du citoyen Laugier, commandant l’aviso le Libérateur de l’Italie est la chose la plus atroce du siècle. Le citoyen Laugier sortait de Trieste ; il fut rencontré par la flottille de l’Empereur […] ; il se battit une partie de la journée avec eux, après quoi il chercha à se réfugier sous le canon de Venise. Il y fut reçu par la mitraille du fort. Il ordonna à son équipage de se mettre à fond de cale, et lui, avec sa trompe demanda pourquoi on le traitait en ennemi ; mais, au même instant, il reçoit une balle qui le jette sur le tillac raide mort. […] Cet évènement n’est qu’un échantillon de ce qui se passe tous les jours dans la Terre ferme. Lorsque vous lirez cette lettre la terre ferme sera à nous. » (1521, <em>CGNB</em>) La mort de Laugier est un prétexte qui permet à la France d’attaquer Venise alors que quelques semaines auparavant les Français ne pouvaient pas ouvertement attaquer un état neutre et préféraient tenter d’obtenir la domination des territoires de l’État vénitien par la stratégie diplomatique. Voir la lettre n°76.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[25]</a> Monge compte sur les nouvelles républiques italiennes pour renforcer la République en France.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[26]</a> Selon Condorcet le luxe est « l’aiguillon de l’industrie ». CONDORCET [1795] (1988), p. 113.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[27]</a> Tallien dans le Prospectus qui introduit le premier volume de la <em>Décade égyptienne</em> décrit d’une manière semblable l’usage de la presse par les acteurs politiques au cours de la Révolution : « Le règne de la liberté a multiplié en France le nombre des feuilles périodiques. La suite non interrompue des événements les plus extraordinaires, la discussion des plus grands intérêts, des questions les plus importantes durent nécessairement fixer l’attention, non seulement de la France, mais de l’Europe entière. Chacun voulait connaître jusqu’aux plus petits détails de cette révolution étonnante […]. Dans les premiers moments tous les papiers nouvelles étaient lus avec avidité : ensuite les factions, les partis s’emparèrent de ce puissant levier de l’opinion publique ; les journaux devinrent les échos de la calomnie, et n’offrirent bientôt plus qu’une arène où chacun se déchirait avec acharnement. », TALLIEN (1798), « Prospectus », <em>La décade égyptienne</em>, p. 5.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[28]</a> Monge fonde son action révolutionnaire sur l’idée de progrès, idée qui détermine sa pratique scientifique depuis les années 1770. (Voir les lettres n°3, 4, 5.) Dans sa réponse de Nuits le 15 prairial an V [3 juin 1797], Marey donne un indice de l’engagement durable et inaltérable de Monge : « Si votre lettre m’était parvenue sans date je l’aurais crue écrite en 90. Elle respire ce saint enthousiasme qui animait alors les Français. Soyez respectable citoyen, la vestale de la révolution ! Conservez, conservez précieusement le feu sacré de la liberté. L’homme âgé embrasé de sa vive chaleur me représente l’Etna ce grand alambic de la nature rendant tous les éléments volcaniques sous les neiges éternelles qui couvrent sa cime. » Pourtant Monge à son tour perd un moment son enthousiasme avec la montée des royalistes en France. Voir la lettre n°119.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[29]</a> 29 avril 1797.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[30]</a> Voir supra. Sur les rapports entre Venise et la France voir les lettres n°40, 45, 84 ,93, 96 et 99.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[31]</a> Ces deux îles ioniennes sont sous la domination de Venise. Bonaparte n’est pas autant attaché que Monge à la liberté que les peuples tentent d’obtenir. Voir la lettre n°119. </p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[32]</a> François II (1768-1835). Le 29 germinal an V [18 avril 1797] signature des préliminaires de Loeben. Voir la lettre n°89.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[33]</a> Voir la lettre n°66.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[34]</a> Luigi <em>BRASCHI ONESTI</em> (1745-1816), neveu du Pape Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799) et sa femme issue de la famille FALCONIERI.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[35]</a> Famille du secrétaire d’état à Rome Giuseppe Maria DORIA PAMPHILI (1751-1816).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[36]</a> Rodolphe KREUTZER (1766-1831). Il fait partie des adjoints de la commission nommés après le Traité de Tolentino signé le 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797].</p>
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Publication
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Marey, Nicolas-Joseph (1760-1818)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
90. Monge à son gendre Nicolas-Joseph Marey
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-05-03
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
Transcription établie par René Taton à partir de l'autographe du fonds Marey-Monge.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Relation
A related resource
Sur l’idée de progrès, voir les lettres n°3, 4, 5.
Sur les rapports entre Venise et la France voir les lettres n°40, 45, 84 ,93, 96 et 99.
Sur les préliminaires de Leoben, voir la lettre n°89.
Voir la lettre n°119.
Voir la lettre n°66.
Subject
The topic of the resource
Progrès
Première campagne d'Italie
Vie familiale
République
Perfectionnement de l'esprit
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Perfectionnement de l'esprit
Première campagne d'Italie
Progrès
République
Vie familiale
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
8 floréal an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 8 floréal de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Au général Bonaparte,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> commandant en chef de l'armée d'Italie</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen général,</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">La Cispadane et la Lombardie vous sont incontestablement redevables du plus beau présent que puissent recevoir des nations, de leur liberté.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Mais je crois que la France vous sera aussi redevable de la sienne et à l'invincible armée d'Italie. Recevez-en mon remerciement individuel.</div>
<div style="text-align: justify;">Vous m'avez renvoyé une lettre du ministre de la justice,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> en date du 11 ventôse. Par cette lettre, écrite avant que l'on ait connaissance à Paris du traité de paix avec Rome<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a>, le ministre demandait pour l'Imprimerie nationale les poinçons de tous les caractères exotiques de celle de la Propagande. Cette demande, à laquelle il aurait été facile de satisfaire si vous étiez entré à Rome en vainqueur, devenait difficile à remplir depuis le traité de Tolentino.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Mais le Directoire nous a depuis adressé un mémoire du citoyen Dubois-Laverne, directeur de l'Imprimerie nationale<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> et qui se borne à demander pour chaque caractère une matrice frappée avec les poinçons de la Propagande. Dans cet état, la question n'éprouve plus aucune difficulté. Le ministre Cacault a trouvé auprès du secrétaire d'état<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> toutes les facilités pour cet objet. Je viens de la Propagande où j'avais vu donner tous les ordres nécessaires.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Le nombre des caractères s'élève en tout à 5 511. Chaque matrice coûtera environ 1 f 10s. de France et la dépense totale qu'entraînera cette opération sera à peu près de 8 266 f. de France.</div>
<div style="text-align: justify;"> Je vous prie, citoyen général, d'autoriser le citoyen Cacault à la faire.</div>
<div style="text-align: justify;">Pour vous éviter le travail d'une réponse, je rends compte de tout cela directement au ministre de la justice, en le priant d'en faire part au directeur de l'Imprimerie nationale.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge.</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Monge ici fait référence à la République transpadane qui correspond à l’ancien duché de Milan. Elle succède à l'Administration générale de la Lombardie mise en place par Bonaparte en août 1796 et à la république cispadane constituée des villes de Reggio, Bologne, Modène et Ferrare en décembre 1796. Voir les lettres n°40, 48, 53, 63, 65, 76 et 84.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Philippe-Antoine MERLIN DE DOUAI (1754-1838).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Traité de Tolentino du 1<sup>er</sup> Ventôse an V [19 février 1797] après la rupture de l’armistice de Bologne en septembre 1796.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Voir la lettre n°86.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Philippe Daniel DUBOY-LAVERNE (1755-1802), directeur de l’imprimerie nationale. Voir la lettre n°86, 109, 114, 133, 134</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Giuseppe Maria DORIA PAMPHILI (1751-1816).</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> François CACAULT (1743-1805), ministre plénipotentiaire à Gênes envoyé en mission à Rome. Voir lettre n°86.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Brouillon autographe.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris)</p>
Archives Nationales de Paris
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Bonaparte, Napoléon (1769-1821)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
88. Monge au général Bonaparte
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-04-27
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
Ms 2192, pp. 77.
A.N. F17, 1275.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Directoire
Bonaparte, Napoléon (général)
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Bonaparte, Napoléon (général)
Commission des sciences et des arts (Italie)
Directoire