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50
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Title
A name given to the resource
1798-1799 : Le voyage de Civitavecchia à Malte. l'expédition d'Égypte et le retour en France.
Prairial an VI – nivôse an VIII
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Subject
The topic of the resource
Couple Monge
Description
An account of the resource
Correspondance de Monge lors de l'Expédition d'Egypte
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1799-05
1799-12
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
2 brumaire an VIII
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Paris (France)
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
Autographe, fonds Marey-Monge.
Transcription
<div style="text-align: justify;">Paris, le 2 brumaire de l'an VIII de l'ère républicaine</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Dans notre route, ma chère amie,<a name="ftn"></a>[1] depuis Aix jusqu'à Lyon, l'intention du général Bonaparte<a name="ftn"></a>[2] était de passer par la Côte d'Or qu'il aime, et de venir te demander à souper.</div>
<div style="text-align: justify;">La lettre même par laquelle je t'en prévenais, et qui devait t'être portée par son courrier, était écrite ; mais au moment de partir, plusieurs raisons très fortes l'ont obligé de passer par Moulins, et malgré le désir que j'avais de te voir ainsi que ton mari,<a name="ftn"></a>[3] j'ai été obligé de convenir que c'était bien fait.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu nous fais espérer que vous viendrez cet hiver à Paris ; engage le citoyen Marey à venir le plus tôt possible, et ne t'avise pas de laisser les enfants<a name="ftn"></a>[4] que nous nous faisons une fête de voir.</div>
<div style="text-align: justify;">Il faut que je m'occupe de notre pauvre École polytechnique, aussi je ne pourrai aller vous voir à Nuits.<a name="ftn"></a>[5] Embrasse bien le citoyen Marey pour moi. Fais mille amitiés aux citoyen et citoyenne Chauvelin.<a name="ftn"></a>[6] Rappelle-moi au souvenir de toute votre société républicaine de Nuits et compte sur la tendre amitié de ton père.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div style="text-align: justify;">Tout le monde ici t'embrasse et se porte bien.</div>
<div style="text-align: justify;">Le citoyen Teinturier de Beaune, aide de camp du général [Junot] se porte bien.<a name="ftn"></a>[7] Il y avait peu de temps que je l'avais vu au Caire. Fais dire cela à sa famille.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn"></a>[1] Émilie MONGE (1778-1867), fille aînée de Monge.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[2] Napoléon BONAPARTE (1769-1821).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[3] Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) voir lettre n°202</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[4] Guillaume-Stanislas (1796-1863) et Gaspard-Louis MAREY-MONGE (1797-1821).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[5] Dès son arrivée Monge exprime toute sa volonté de reprendre ses responsabilités envers l’École. Monge ne cesse jamais de montrer une active préoccupation pour l’école. Voir les lettres n°3, 15, 84, 85, 87, 95, 103, 127, 132, 145, 146, 151 153, 156, 167, 168, 169, 170, 172, 175 et 185.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[6] ? CHAUVELIN ( ? - ? ) Républicains de la Côte-d’Or qui appartiennent à la petite société des Marey à Nuits.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[7] ? TEINTURIER ( ? - ? ) et Jean-Andoche JUNOT (1771-1813).</p>
</div>
</div>
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Title
A name given to the resource
203. Monge à sa fille Émilie Monge
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1799-10-20
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Subject
The topic of the resource
École polytechnique
Vie familiale
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
École polytechnique
Vie familiale
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Title
A name given to the resource
1798-1799 : Le voyage de Civitavecchia à Malte. l'expédition d'Égypte et le retour en France.
Prairial an VI – nivôse an VIII
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Subject
The topic of the resource
Couple Monge
Description
An account of the resource
Correspondance de Monge lors de l'Expédition d'Egypte
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1799-05
1799-12
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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A language of the resource
Français
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
8 prairial an VI
Transcription
<div style="text-align: justify;">À bord de <em>la Courageuse</em><a name="ftn"></a>[1], le 8 prairial, an VI, ère Républicaine [27 mai 1798]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous réussîmes hier soir, ma chère amie, à sortir du port. C'était un fort joli spectacle de voir une cinquantaine de chaloupes rangées sur deux files nous remorquer, pendant que deux cordages filés d'un côté et de l'autre nous maintenaient dans le seul endroit de la passe où l'eau était assez profonde pour notre frégate. Lorsque nous fûmes au large et que, pouvant nous servir de nos voiles, nous eûmes congédié nos chaloupes, c'était un plaisir de les voir toutes ramer à l'envi pour rejoindre leurs bâtiments respectifs afin d'appareiller. Cependant toute cette opération employa le reste de la journée, et la nuit vint nous priver du spectacle de la sortie de la flotte. Quoique la lune fût fort belle, et que la mer fût très bonace, comme nous étions déjà assez loin, nous ne pouvions voir les vaisseaux qu'à la lueur des salves du fort qui, après nous avoir donné notre salut de 21 coups, a tiré indéfiniment jusqu'à minuit pour nous faire honneur. Nous avons dormi tous comme à terre, et ce matin toute la flotte qui est à la voile et qui se rallie fait qu'il nous semble être dans une ville bien habitée. Les porte-voix se font entendre de tous côtés ; on se demande réciproquement des nouvelles les uns des autres. Il y en a qui ont déjà pris le punch ; sur d'autres bâtiments, la musique exécute le Chant du Départ ; enfin tout le monde est fort gai. Nous n'allons pas vite parce qu'il faut attendre les pauvres navires marchands qui font force de voile et cependant ne font pas grand chemin ; et nous espérons joindre demain la grande escadre. Je crois que cela nous fera faire un beau tapage. Mais je me réserve de t'en parler lorsque cela aura eu lieu.</div>
<div style="text-align: justify;">Il n'y a rien de si fade, ma chère amie que la description d'une navigation heureuse. Mais il est bien agréable de voir la gaîté sur tous les visages. D'ailleurs les troupes que nous avons à bord se font un plaisir de servir à la manœuvre, ce qui fait que nous sommes forts, et si le mauvais temps vient, nous serons en état de résister. Je vais déjeuner.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 8 au soir.</div>
<div style="text-align: justify;">Pendant tout le jour, ma chère amie, notre frégate a toujours été à la tête du convoi. Mais ce soir elle se met en panne pour le rallier. Le vent a beaucoup faibli. Tous les vaisseaux que nous avions laissés de l'arrière se rassemblent autour de nous ; nous sommes presque tous à la portée du porte-voix et il nous semble que nous sommes à Venise. La gaîté est partout. Nous apercevons dans le lointain les montages de Corse, et quoique nous soyons obligés d'aller lentement pour ne pas laisser le convoi, nous espérons voir demain la grande flotte.<a name="ftn"></a>[2] Le gabier<a name="ftn"></a>[3] qui l'apercevra le premier aura deux piastres.</div>
<div style="text-align: justify;">L'aviso qui était venu nous apporter l'ordre à Civitavecchia ne nous a quitté que ce matin pour aller porter la nouvelle de notre départ. Il a peut-être joint maintenant ou il joindra pendant la nuit, de manière que la grande flotte pourra bien venir au-devant de nous. Car c'est son chemin pour se rendre au lieu que nous croyons être celui de notre destination.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis tout fier de supporter à merveille le voyage. Tous ceux qui font usage de la recette de Vandermonde s'en trouvent bien.<a name="ftn"></a>[4] Il est vrai que la mer est si belle et le temps si beau que notre navigation ressemble parfaitement à celle de Paris à St Cloud ; mais quoique nous ne puissions pas espérer d'être traités ainsi jusqu'à la fin, i1 vaut mieux que cela commence bien ; il nous sera plus facile de nous accoutumer. Adieu ma chère amie. Si demain il nous arrive quelque chose d'intéressant, je t'en ferai part. On dit que dans la flotte de Toulon, on est tous les uns sur les autres, et qu'il y a 2 500 hommes à bord du vaisseau l'Orient qui porte le général en chef. Quant à nous, nous sommes à notre aise. Demain, les chambres qu'on nous pratique dans la dunette pour le général Desaix et pour moi seront terminées. Je serai commodément pour écrire ; tandis qu'actuellement je suis à la Ste Barbe où l'on est à la vérité bien tranquille, mais un peu incommodément surtout pour la lumière.<a name="ftn"></a>[5]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 9 [28 mai 1798] au matin.</div>
<div style="text-align: justify;">Tout va bien, ma chère amie ; mais nous n'avons presque pas de vent. À peine avons-nous fait trois ou quatre lieues pendant la nuit ; et si le vent ne s'élève pas, nous aurons de la peine à voir l'escadre aujourd'hui. D'ailleurs il ne fait plus de soleil et la vue ne se porte pas aussi loin. Mais notre jeunesse est toujours aussi gaie ; elle est actuellement sur la dunette où elle chante à tue-tête. Si nous voyons l'escadre dans la journée, ce sera bien autre chose.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 9 au soir.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons eu calme plat toute la journée, ce qui nous a bien contrarié. Mais dans ce moment vers le coucher du soleil, le vent commence à se faire sentir. Tous les bâtiments de l'escadre commencent à gouverner ; et ils s'empressent de s'approcher de nous pour nous communiquer leur joie. On entend de tous les côtés les porte-voix ; leur nombre fait qu'on ne distingue rien, sinon que tout le monde est content. Une galère que le commandant de l'escadre avait expédiée ce matin de l'avant pour aller à la découverte, mais qui avait eu ordre de rejoindre avant la nuit, vient de retourner. Elle n'a rien vu. Nous allons courir la nuit, nous espérons faire une lieue à l'heure et demain matin peut-être aurons nous des choses nouvelles.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 10 [29 mai 1798] à 11 h du matin.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons vu ce matin les montagnes de Corse. Nous avons envoyé une de nos galères de l'avant pour la découverte ; elle reviendra ce soir. Nous venons d'apercevoir un bâtiment qui est à 4 lieues de nous et qui fait route vers le levant. Nous avons tiré un coup de canon pour l'appeler. Il nous a entendu ; il a viré de bord ; nous pensons qu'il fait ses efforts pour nous joindre, et nous présumons qu'il nous cherchait. Ce sera vraisemblablement un aviso que la grande armée aura laissé dans les parages pour nous avertir de son passage et de sa route. Si nous en étions certains, comme nous avons le vent, nous irions à lui, et dans une heure nous l'aurions joint. Mais nous allons lui dépêcher une autre galère, et ce soir nous saurons à quoi nous en tenir.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu vois, ma chère amie, que je te mande bien des niaiseries ; mais que veux-tu ; il faut bien que je te fasse un journal. Si les événements deviennent plus intéressants, je mettrai aussi plus d'intérêt à te les raconter. Au reste, si cela a lieu, on aura peut-être aussi moins de temps pour écrire.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 10, à 3 heures après midi.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons joint le bâtiment. C'est justement l'aviso qui était venu à Civitavecchia. Il nous apprend que la grande armée est en marche ; nous en sommes à 12 heures, mais nous n'avons plus de vent.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 10 prairial.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous approchons de l'armée, ma chère amie. Nous voyons en avant de nous la pointe d'un bâtiment, et ceux de nos jeunes gens qui sont au haut des mâts annoncent une douzaine de vaisseaux. Nous sommes en face de la Sardaigne que nous avons sur notre droite, et nous courons vers le midi. Si notre frégate qui est une excellente marcheuse était seule, nous serions sûrs de joindre l'armée dans la journée.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 11 prairial [30 mai 1798].</div>
<div style="text-align: justify;">Nous voyons en avant de nous une frégate qui a l'air de vouloir venir à nous, mais elle aurait pour cela le vent debout, et elle est obligée de louvoyer. Cette frégate, après six heures de marche, s'est un peu rapprochée. Nous avons fait signe à notre convoi de continuer sa route, et nous venons de pousser une pointe de son côté. Nous avons eu le temps avant la nuit de la reconnaître. C'est l'<em>Artémise</em>, frégate de la division de Toulon. Après avoir reçu et donné les signaux de reconnaissance, nous sommes venus reprendre la tête de notre convoi. Nos pauvres volontaires sont émerveillés qu'on puisse se reconnaître à distance.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">À 11 heures du soir.</div>
<div style="text-align: justify;">Le feu vient de prendre à notre boulangerie. Nous venons de la jeter à la mer ; aussi nous voilà au biscuit pour le reste de la traversée. Ce ne serait pas un grand malheur si j'avais de bonnes dents car le biscuit est fort bon ; mais il me faudra deux heures pour manger ma ration.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">À 1 heure du matin, le 12 [31 mai 1798].</div>
<div style="text-align: justify;">Vient d'arriver la frégate l'<em>Artémise </em>que la nuit nous avait fait perdre de vue. Le jeune Colbert, aide de camp du général Bonaparte,<a name="ftn"></a>[6] qui était sur le bâtiment vient de venir nous voir à bord. Il m'a donné des nouvelles de Berthollet qui se portait bien hier.<a name="ftn"></a>[7] La mission de l'<em>Artémise</em> est de nous reconnaître et d'aller rendre compte de notre situation. La grande armée fait beaucoup de signaux de nuit et nous voyons à tout moment la lueur des coups de canon qu'elle tire. Mais nous n'apercevons rien. Après nous être couchés, nous nous sommes levés tard, et nous trouvons dans notre convoi plusieurs bâtiments de celui de Toulon qui s'étant arriérés sont venus se rallier à nous. La plupart des petits bateaux de cabotage que nous avons se désolent. Ils ont peur de perdre le convoi et, si cela leur arrivait, de ne pouvoir plus retourner chez eux, parce qu'ils ne sont pas accoutumés à aller aussi loin, et que, s'ils étaient seuls et qu'ils fussent rencontrés par les Barbaresques, ils seraient pris et mis en esclavage. Cela les rend obéissants ; mais ils ont bien de la peine à comprendre les signaux. Heureusement, nous avons des galères que nous faisons voguer tout autour du convoi, et qui expliquent les signaux quand ils ne sont pas compris.</div>
<div style="text-align: justify;">La grande armée marche comme nous ; on la voit toujours du haut de nos mâts. Nous sommes vers le milieu de la Sardaigne. Le vent est très faible le jour ; il s'élève un peu la nuit, mais alors la différence des marches disperse le convoi et au jour il faut attendre les traînards. Nous nous portons tous bien. Il n'y a eu que trois personnes à notre bord qui ont eu mal au cœur. Quant à moi, je suis toujours comme dans ma chambre à bord ; et je n'ai pas encore eu le moindre sentiment de mal de cœur.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 13 prairial [ler juin 1798]<a name="ftn"></a>[8]</div>
<div style="text-align: justify;">La frégate l'<em>Artémise</em> est venue hier soir nous faire virer de bord, afin, disait-elle, de nous rallier à la grande flotte. Elle nous a fait courir toute la nuit au nord et nous n'avons rallié que quelques bâtiments écartés de la grande flotte ; en sorte qu'à midi, aujourd'hui, nous étions au même point que nous étions hier. Si beaucoup de gens comme ceux-là se mêlent de nos affaires, je ne sais quand nous arriverons. Depuis les huit heures du matin, nous sommes en calme plat. Les vaisseaux n'éprouvent pas le plus petit souffle de vent ; ils sont tous là au hasard sans aucune direction. Il fait d'ailleurs le plus beau temps du monde. Les canots sont en mer et on va se faire visite comme dans Venise. Mais tout le monde est mécontent de rester là en panne et de ne pas faire un pas vers son but.</div>
<div style="text-align: justify;">Quant à moi, je suis très heureux. On m'a fait une belle chambre comme au général Desaix ; elles sont l'une et l'autre tapissées de velours cramoisi ; elles ont chacune une fenêtre sur le vaisseau et une sur la mer. J'y ai couché cette nuit pour la première fois et j'y suis fort à mon aise. Mais que Dieu veuille envoyer sur les eaux son souffle, comme dit Moïse, et que personne ne vienne nous faire défaire la nuit ce que nous faisons le jour.<a name="ftn"></a>[9] Car si cela dure, je ne peux plus prévoir quand nous arriverons.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 14 [2 juin 1798]<a name="ftn"></a>[10]</div>
<div style="text-align: justify;">Hier soir, la frégate l'<em>Artémise</em>, après avoir croisé pour éclairer notre marche est revenue nous joindre. Le général Murat, ses deux aides de camp, Lavalette<a name="ftn"></a>[11] et Colbert, sont venus nous voir à bord. Il paraît que la grande escadre est bien loin et qu'elle ira nous attendre au rendez-vous. Indépendamment de l'<em>Artémise</em>, nous avons encore joint le <em>Montenotte</em> qui convoie quelques traîneurs des autres parties de l'expédition ; en sorte que nous commençons à être forts. Nous sommes trois frégates, un brick, un chébéc, deux galères, trois chaloupes canonnières portant du 24 et nous pouvons défendre notre convoi qui s'augmente tous les jours de tout ce qui n'a pas pu suivre l'escadre. Notre convoi est en bon état ; il est bien rallié. Nous n'avons d'inquiétude que pour l'eau dont vont manquer nos galères qui n'ont pas pu en embarquer beaucoup et qui en consomment considérablement. Peut-être que sans cette nuit de Pénélope que j'ai toujours sur le cœur, nous en aurions eu assez.<a name="ftn"></a>[12]</div>
<div style="text-align: justify;">Je ne te mande que des enfantillages, ma chère amie, mais je bavarde avec toi sur ce qui nous occupe toute la journée et toute la nuit. Peut-être aurions-nous quelque jour des objets plus dignes d'intérêt. Nous étions hier soir tout près des côtes de la Sardaigne. Nous avons poussé au sud-est cette nuit et pour la première fois nous ne voyons maintenant aucune terre ; mais j'espère que nous ne tarderons pas à voir la pointe de la Sicile, à moins que le calme ne nous reprenne. Nous avons toujours le plus beau temps du monde et nous sommes sur la frégate comme dans notre chambre.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 15 prairial [3 juin 1798]</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons eu hier, ma chère amie, calme plat toute la journée ; mais sur le soir, le vent s'est élevé, la pluie est venue, et nous avons été un peu secoués toute la nuit. Si nous avions été seuls, nous aurions fait bien du chemin ; nous ne portions presque point de voile pour attendre le convoi. Le bâtiment n'était pas soutenu, et presque tout le monde a eu le mal de mer. Nous ne sommes parmi les passagers que quatre ou cinq qui nous portons absolument comme à terre. Je n'ai été inquiet la nuit que pour nos pauvres petites tartanes et pour nos chaloupes canonnières qui ont dû faire de beaux sauts. Nous avions encore l'inquiétude de nous jeter dans l'obscurité sur quelques-uns de nos bâtiments que nous aurions coulé bas. Car malgré notre soin de ne mettre presque pas de voile, nous allons encore plus vite qu'eux. Ce matin, le convoi est bien éparpillé ; nous faisons signal de ralliement et nous envoyons nos bâtiments marcheurs pour ramener tous nos traîneurs. Nous avons bon vent, la mer est un peu houleuse ; mais il fait jour, nous n'avons aucune inquiétude et si nous étions seuls, nous serions dans deux jours au rendez-vous.</div>
<div style="text-align: justify;">Si je restais longtemps dans cette situation, je deviendrais gras comme un chanoine. Je mange du matin au soir ; je ne bois presque pas d'eau parce qu'elle est mauvaise ; je dors presque toutes les nuits et quelquefois le jour quand il fait chaud. Je pense souvent à toi, et si je te tenais ici, je serais le plus heureux des hommes, à moins que toi-même ne fusses pas heureuse.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 15 au soir.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons aperçu vers la fin du jour, l'île de Marettimo qui est à la pointe de la Sicile et nous y arriverons demain à la pointe du jour et nous passerons entre l'île et la Sicile pour nous diriger sur Malte. Tout l'équipage est fort gai ; nous venons de chanter en chorus toutes les hymnes de la Révolution, et nous allons nous coucher joyeux, du moins ceux que le mouvement du vaisseau ne tourmente pas, car dans ce moment-ci nous sommes pas mal secoués.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 16 [4 juin 1798] au matin</div>
<div style="text-align: justify;">L'homme propose, ma chère amie, et les circonstances disposent. Nous voilà venus en face de la passe entre la Sicile et Marettimo. Les deux tiers du convoi ont déjà enfilé la passe et le vent, tout d'un coup, devient contraire. Notre frégate passerait bien, mais nous laisserions loin sous le vent le tiers du convoi et il nous faut l'attendre ici, le rallier et nous passerons quand nous pourrons. Dans ce moment je jure contre le capitaine de l'<em>Artémise</em>, qui, en nous faisant perdre un jour, nous a mis dans la situation où nous sommes, et qui est d'autant plus piquante que le même vent serait bon si nous étions passés. Le général Desaix, dont la place dans le convoi général est à l'avant-garde, est désolé de se trouver si fort à l'arrière. Nous trouverons besogne faite quand nous arriverons et l'on nous dira "Pends toi Crillon !".<a name="ftn"></a>[13]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 16 à 3 heures après-midi</div>
<div style="text-align: justify;">Enfin, ma chère amie, à force de virer vent devant et vent arrière, nous avons passé entre la Sicile et Marettimo ; nous filons actuellement devant la ville de Mazara qui nous offre un joli coup d'œil. Tout le rivage est peuplé de bastides comme les environs de Marseille, et l'on voit bien que la Sicile est un beau et bon pays. Tout le monde est fort content à bord ; tout le convoi est passé ; il fait le plus beau temps du monde ; on ne se ressent plus du mal de mer que l'on avait hier ; et notre frégate qui était à l'arrière court majestueusement reprendre la tête du convoi pour le rallier, car il est un peu éparpillé.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 17 [5 juin 1798] au matin</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons couru toute la nuit et nous voilà à la tête du convoi. Nous avons déjà perdu de vue la Sicile, nous venons de passer l'île de Pantelleria, et nous allons mettre en panne pour attendre la queue du convoi qui est trop à l'arrière. Cela va nous prendre quatre ou cinq heures ; puis nous filerons sur Malte où toute l'escadre doit être actuellement arrivée. Si le convoi était rallié dans ce moment, nous aurions l'espoir de la voir aujourd'hui, car le vent est bien bon pour nous y porter. La mer est belle, il fait un temps charmant ; et il ne me manque que toi dans ma petite chambre pour être heureux. Mais tu n'es pas femme à caravane et je suis devenu un juif errant.<a name="ftn"></a>[14] Tu ne voudrais plus de moi si c'était à refaire ; eh bien, tu aurais tort ; et je te donnerais encore le même conseil.<a name="ftn"></a>[15]</div>
<div style="text-align: justify;">Dans le pays où nous allons, nous aurons quelques harems à notre disposition. Si tu entendais tous les projets de notre jeunesse affamée, cela te ferait passer quelques quarts d'heure gaiement.</div>
<div style="text-align: justify;">À propos, j'ai ouï dire que Chasseloup n'était pas embarqué ; quand il nous verra de retour, il en sera fâché. Si cela est vrai, et s'il est à Paris, fais-lui mes compliments.<a name="ftn"></a>[16]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 17 à 6 heures du soir</div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes restés en panne jusqu'à ce moment pour attendre les bâtiments qui étaient à l'arrière ; ils viennent de se rallier, et il n'en manque plus que deux qui sont trop loin, et qui étant escortés par notre aviso armé ne nous donnent pas d'inquiétude ; et nous nous mettons en route. Nous avons bon vent et nous allons courir toute la nuit. Mais demain matin, il faudra encore mettre en panne pour attendre les pauvres traîneurs qui ont eu des avaries et qui ne sont pas en état d'aller plus vite. Au reste, cet état d'être en panne a ses agréments ; on se visite, on a des nouvelles les uns des autres ; on s'invite à déjeuner, à dîner ; on est à peu près comme à Venise. Nous sommes, tout compris, plus de 80 bâtiments. Le premier convoi en contient environ 250 ; et tous ceux qui nous voient passer doivent trembler.</div>
<div style="text-align: justify;">C'est aujourd'hui, ma chère amie, le 5 juin. Je crois que le 12 nous serons à Malte ; et je crois que je te demanderai la lieutenance du genêt pour l'oranger. Ce qui pourrait faire rejeter ma demande, c'est qu'il est toujours en fleurs, et qu'il ne vaut rien pour rappeler une époque. Mais aussi tu conviendras qu'on s'en souviendra bien sans lui.<a name="ftn"></a>[17]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 17-18 [5-6juin 1798]</div>
<div style="text-align: justify;">Ce matin, nous avons découvert Malte au lever du soleil. Notre joie a été grande. Mais à mesure que nous en approchons l'inquiétude nous prend. L'armée de Bonaparte que nous avons toujours crue devant nous, devrait y être, et, dans ce cas, il y aurait au moins quelques vaisseaux en avant pour nous éclairer et nous reconnaître. Eh bien, nous voilà à trois lieues, et nous n'apercevons pas une chaloupe. Nous ne savons que penser de cet événement. La grande armée qui aura vraisemblablement pris plus au midi que nous aurait-elle rencontré la flotte anglaise et aurait-elle été obligée de livrer combat ? Quelle en aura été l'issue ? Que ferons-nous si elle a été battue ? Il faut sur tout cela prendre encore patience. Au reste, l'île de Gozzo nous cache l'île de Malte où l'on est peut-être trop occupé pour penser à nous. Nous serons plus instruits ce soir.<a name="ftn"></a>[18]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 18-19 [6-7 juin 1798]</div>
<div style="text-align: justify;">Hier soir nous sommes arrivés en face de l'île et de la ville de Malte où nous n'avons rien vu paraître. Aujourd'hui nous avons vu un petit bâtiment de la flotte de Bonaparte et qui, l'ayant quitté le 12 et étant séparé, est venu au rendez-vous à Malte, où il nous dit qu'il n'y avait point de Français. Ainsi, nous sommes de l'avant du général. Pourquoi n'est-il pas encore arrivé ? Cela nous donne de l'inquiétude. Nous nous tenons en panne devant la ville à deux lieues ; et comme le vent nous y porte, nous nous élèverons de temps en temps vers la Sicile, pour nous réfugier à Syracuse si quelques mauvaises nouvelles nous arrivaient, car nous ne sommes pas en état de nous défendre contre un seul vaisseau de ligne anglais, n'ayant qu'une seule frégate armée en guerre. En attendant, chacun considère la ville. Toutes les lunettes sont braquées ; et l'on voit tous les pavillons hissés sur les différents points de Malte qui paraît avoir de l'inquiétude. Il y a deux pavillons sur chacun des deux clochers de la cathédrale ; il y en a deux sur la terrasse du Grand-maître. Au surplus, la ville nous paraît bien bâtie. Nous distinguons les batteries ; il y en a partout, et dans quelques endroits quatre au dessus des autres. Si nous avions aujourd'hui connaissance de l'avant-garde du général, nous serions heureux ; car quelques-uns de nos bâtiments ont besoin d'eau, et nous ne devons pas nous présenter à Malte sans autres avis.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 19 [7 juin 1798] au soir</div>
<div style="text-align: justify;">Il nous manquait une quinzaine de nos bâtiments ; tant de ceux qui n'avaient pu nous suivre, que de ceux qui pendant les nuits avaient dérivé et nous avaient quittés. Lorsqu'à midi les vigies nous ont annoncé une vingtaine de voiles parmi lesquelles il y avait des bâtiments de guerre, voilà l'espoir qui se glisse dans toutes les âmes. Toutes les lunettes sont employées. À mesure que les voiles approchent, on les distingue mieux et l'on voit en avant un vaisseau de ligne et deux frégates. On ne doute plus que ce ne soit l'avant-garde de Bonaparte. Mais avant la nuit, nous avons été détrompés. Il se trouve que la Religion de Malte a un vaisseau de ligne unique, que ce vaisseau avec une frégate et une corvette étaient sortis, apparemment pour faire la chasse aux Barbaresques, et que précisément cette flotte revenait à Malte quand les égarés de notre convoi nous rejoignirent. Ainsi le pavillon rouge à croix blanche s'est fait voir. Les trois bâtiments de guerre sont entrés dans leurs ports et nous nous trouvons toujours ici sans nouvelles.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 20 prairial [8 juin 1798]</div>
<div style="text-align: justify;">Il est trois heures et demie après-midi, ma chère amie, le temps est superbe, le vent est excellent pour porter ici la grande escadre. Nous grimpons aux girouettes pour voir du plus loin qu'il est possible et nous n'apercevons quoi que ce soit. Nous commençons à craindre qu'il ne soit arrivé quelque accident ; nous tremblons pour le succès de l'expédition.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 21 prairial [9 juin 1798] à cinq heures du matin</div>
<div style="text-align: justify;">Les vigies ont d'abord annoncé trois bâtiments, puis cinq, puis douze, et, à mesure que les gabiers ont monté plus haut, ils en ont découvert davantage. Leur manière d'exprimer la chose est de dire que les bâtiments sont nombreux comme les cheveux de la tête. La joie est sur la frégate, les mâts sont couverts de monde, c'est à qui montera le plus haut.</div>
<div style="text-align: justify;">Il ne reste plus personne sur le pont. Nous ne doutons pas que ce ne soit l'escadre. Elle vient vent arrière ; mais elle est si loin qu'on ne pourra communiquer avec elle qu'à midi. J'aurai donc aujourd'hui la lettre que tu m'as adressée à Toulon. Quoiqu'elle soit ancienne et que j'en aie déjà reçu d'autres depuis, cela me fera néanmoins grand plaisir.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">À midi</div>
<div style="text-align: justify;"> L'avant-garde de l'escadre est actuellement visible. Elle m'a donné de l'inquiétude pendant plus de deux heures. Comme le vent souffle d'elle à nous, ses pavillons, si elle en avait, n'étaient pas visibles pour nous et elle manœuvrait comme si elle voulait nous prendre. Une vingtaine de bâtiments parmi lesquels il y avait au moins quatre vaisseaux de ligne, venaient en front de bandière, tandis qu'une frégate, très bonne voilière, se glissait entre la côte et nous, comme pour nous couper la retraite du port de Malte, où nous aurions pu nous réfugier. Mais depuis une demi-heure on commence à voir les signaux de reconnaissance et la frégate, au lieu de se glisser entre le port et nous, se dirige sur nous, ce qui nous tranquilliserait quand les signaux ne nous auraient pas rassurés. Dans une heure, nous nous serons parlé.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le soir, à onze heures</div>
<div style="text-align: justify;">C'était en effet l'escadre, ma chère amie. Aussitôt qu'elle a paru à notre portée, le général Desaix a fait venir une galère pour nous conduire à bord de l'<em>Orient </em>pour voir le général en chef qui m'a retenu auprès de lui et a renvoyé sur le champ le général Desaix pour une opération militaire qui a lieu cette nuit et à laquelle il n'a pas voulu que je me trouvasse.<a name="ftn"></a>[19] J'ai renvoyé chercher mes effets.<a name="ftn"></a>[20] Mon domestique est arrivé avec une partie. Je n'ai pas mes lunettes et je ne vois pas ce que j'écris. Je couche dans la chambre de l'amiral. J'ai vu Berthollet qui m'a remis une de tes lettres. Le général m'en a remis d'autres, en tout huit que j'ai bien de la peine à déchiffrer sans lunettes. Ce vaisseau est un monde. J'y ai trouvé Dufalga,<a name="ftn"></a>[21] Say,<a name="ftn"></a>[22] Le Roy l'ingénieur, le capitaine Casabianca<a name="ftn"></a>[23] et une foule de connaissances. Il me semblait, quand j'y ai mis le pied, que j'entrais en France. Je te souhaite le bonsoir, et si je le peux, je continuerai à te faire mon journal pour te prouver que tous les soirs je pense à toi.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 22 prairial [10 juin 1798], à bord de l'<em>Orient</em></div>
<div style="text-align: justify;">Le général en chef avec son état-major a débarqué ce matin sur un côté de la ville de Malte, pendant que le général Desaix avec le convoi de Civitavecchia est descendu d'un autre côté. La ville de Malte est entièrement cernée. Notre artillerie n'est pas encore à terre, ainsi il n'y a que la ville qui ait tiré et elle a fait grand feu de tout côté jusqu'à la nuit close. Nous n'avons pas eu de nouvelles des efforts du général Desaix ; mais de notre côté, nous n'avons pas eu un blessé. Il n'y a que le général Dufalga qui, en marchant à pied dans les chemins raboteux de l'île, a cassé deux fois sa jambe de bois. Comme de raison, cela ne l'a pas empêché de souper ce soir de bon appétit et avec beaucoup de gaîté. Comme on n'a pas trouvé de chevaux dans l'île du moins sous la main, tout le monde a marché tout le jour dans des chemins difficiles. On est accablé de lassitude et l'on dort actuellement de bon cœur. Quant à nous autres, gens de l'Institut, nous sommes restés à bord, suivant avec nos lunettes tous les mouvements de notre monde et tremblant à chaque décharge d'artillerie que nous voyons faire sur les républicains.</div>
<div style="text-align: justify;">Berge est arrivé aujourd'hui. Il m'a remis la lettre dont tu l'avais chargé. Elles me font toutes bien de la peine.<a name="ftn"></a>[24] Tout le monde a vu mon frère à Toulon<a name="ftn"></a>[25] ; il n'y a que moi de l'expédition qui n'aie pas eu ce plaisir. Embrasse-le pour moi.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous voilà accrochés devant Malte. Dieu sait quand nous en sortirons. Il ne faut pas que nous ayons le démenti. Mais si les chevaliers avaient le peuple pour eux et s'ils avaient le courage qu'a si bien peint l'abbé de Vertot<a name="ftn"></a>[26], je ne sais pas quand nous en serions quittes. Néanmoins, nous avons entendu sur la brume le pas de charge et nous présumons que le général Lannes a déjà pris une redoute. Demain, nous serons plus instruits. Bonsoir.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 24 [12 juin 1798] au matin</div>
<div style="text-align: justify;">La journée d'hier, ma chère amie, s'est passée en parlementages(sic). Notre vaisseau qui avait dérivé pendant la nuit était à une grande distance et les communications étaient très lentes. Enfin cette nuit, à minuit et demie, sont arrivés les plénipotentiaires de la Religion de Malte<a name="ftn"></a>[27] avec pouvoir pour traiter. Le traité est conclu et toute l'île est à nous. Nous commencerons à en prendre possession aujourd'hui, et je ne sais si nous y coucherons ce soir. Les officiers qui sont allés en ville disent que c'est une place imprenable. Ce sont les circonstances, la défiance réciproque des habitants et des Chevaliers, le défaut de moyens rassemblés d'avance pour une défense qui sont la cause de cette reddition. Cela nous donne la domination de la Méditerranée et le bruit que cela va faire dans le Levant va rendre beaucoup plus faciles les opérations subséquentes.<a name="ftn"></a>[28]</div>
<div style="text-align: justify;">J'ai vu le chevalier Thousard, ci-devant officier du génie de France et directeur des fortifications de Malte qui était un des plénipotentiaires.<a name="ftn"></a>[29] Parmi les prisonniers que nous avons à bord se trouve le frère du citoyen Saint-Simon.<a name="ftn"></a>[30] Dans toute cette opération, il n'y a eu que trois ou quatre hommes tués à l'attaque dirigée par le général Desaix, et pas un sur toutes les autres attaques.</div>
<div style="text-align: justify;">Berthollet se porte bien ainsi que Boudet,<a name="ftn"></a>[31] de notre section, qui est à notre bord. J'ai vu hier Costaz<a name="ftn"></a>[32], Coutelle<a name="ftn"></a>[33] et Berge qui arrivait et qui m'a remis la lettre dont tu l'avais chargé. Adieu, ma chère amie, nous sommes tous ici en l'air. Nous ne savons où nous mettre pour écrire : nous ne savons où nous serons ce soir, et dans la crainte qu'un aviso ne parte pour porter la nouvelle de nos succès sans ma lettre, je vais la cacheter et la tenir prête à être glissée dans un des paquets que je verrai faire.</div>
<div style="text-align: justify;">Embrasse bien pour moi Eschassériaux, sa femme, son frère,<a name="ftn"></a>[34] Baur, sa femme et son fils,<a name="ftn"></a>[35] Paméla, ma sœur et mon frère qui sera sûrement arrivé quand tu recevras la présente<a name="ftn"></a>[36] ; rappelle-moi au souvenir de tous nos amis de l'École polytechnique. Ne m'oublie pas auprès de Barruel<a name="ftn"></a>[37] et compte sur le tendre attachement de ton juif errant.</div>
<div style="text-align: justify;">Dieu sait si après avoir enlevé la madone de Lorette, je ne serai pas chargé d'enlever aussi le tombeau de Mahomet à la Mecque ? Mais c'est une plaisanterie sur un objet que je ne crois pas utile et dont je ne fais mention que pour te peindre nos idées gigantesques.<a name="ftn"></a>[38]</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 25 prairial [13 juin 1798]</div>
<div style="text-align: justify;">C'est aujourd'hui le 12 juin, ma chère amie, la belle époque pour moi, et voilà trois ans de suite que je ne le célèbre pas avec toi.<a name="ftn"></a>[39] Ah ! si la pauvre dame Severac vivait encore, elle reconnaîtrait bien l'erreur où elle était quand elle disait que cela ne durerait pas toujours.<a name="ftn"></a>[40]</div>
<div style="text-align: justify;">L'an passé, ma chère amie, à pareil jour, j'étais sur la route de Naples, entouré de beaux myrtes en fleurs qui formaient des buissons blancs comme ceux d'aubépine. Nous sommes ce matin devant Malte ; ce n'est que de l'eau d'un côté, et de l'autre une terre presque stérile, sur laquelle il ne croit que quelques pauvres orangers et des caroubiers (Louise te dira ce que c'est), et comme tu vois, rien n'est là pour tenir lieu de notre genêt vivace.<a name="ftn"></a>[41]</div>
<div style="text-align: justify;">Hier après-midi, le général en grande tenue et accompagné de son état-major, est descendu à Malte où il a couché. Tous les vaisseaux et bâtiments de guerre avaient arboré le pavillon national. Il descendit dans son canot, entre les deux chaloupes qui portaient ses guides à pied et à cheval, et la musique, et il se dirigea vers le port, pendant que tous les bâtiments firent une décharge générale. La traversée fut un peu longue, parce que nous étions à deux lieues du port. À son arrivée, la ville fit à son tour une décharge générale qui dura jusqu'à la nuit ; et nous vîmes le soir la ville très illuminée. Nous restâmes à bord, parce que Malte n'ayant pas d'auberge, nous n'étions pas sûrs de trouver à coucher.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous marchons actuellement vers le port où nous allons mouiller, et nous allons descendre à terre pour dîner aujourd'hui avec le général. S'il n'y a pas de quoi coucher tout le monde, nous reviendrons tous les soirs dormir à bord.</div>
<div style="text-align: justify;">Je te parlerai de la ville qui paraît fort belle, et de l'île lorsque j'aurai eu le temps de voir l'une et l'autre. Nous pourrions bien rester ici une dizaine de jours, pour donner le temps à la flotte de faire de l'eau et prendre les mesures relatives à l'administration.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous approchons du port. Peut-être achèverai-je la présente aussitôt mon arrivée. Si je peux t'écrire encore, je le ferai, mais en tout cas adieu et ne nous boudons pas. Nous avons besoin l'un de l'autre. Quant à moi, je fais des provisions pour avoir de quoi te raconter quand nous serons vieux l'un et l'autre au coin de notre feu.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis dans Malte avec Berthollet.</div>
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<p><a name="ftn"></a>[1] Frégate sur laquelle Monge est embarqué.</p>
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<p><a name="ftn"></a>[2] Ce n’est finalement que le Le 21 prairial [9 juin 1798] au soir que le convoi de Civitavecchia rejoint la grande flotte de Bonaparte. (Voir infra.)</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[3] Matelot appartenant au service de la manœuvre.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[4] Il ne doit pas s’agir de l’ami de Monge, le mathématicien Alexandre-Théophile (1735-1796) VANDERMONDE mais du médecin Charles-Augustin VANDERMONDE (1727-1762). Il est l’auteur d’un <em>Dictionnaire de Médecine</em> publié en 1760. C’est sans doute dans cet ouvrage que Monge a eu connaissance du remède contre le mal de mer.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[5] Louis-Charles-Antoine Desaix (1768-1800). Voir la lettre n°186.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[6] Auguste François Marie COLBERT DE CHABANAIS (1777-1809). Colbert est l’aide de camp du général Murat. Voir infra.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[7] Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) est sur l’<em>Arthémise.</em></p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[8] Voir supra.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[9] Les conditions météoroligiques empêchent l’avancée rapide et groupée du convoi et cela dès le début de la traversée. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[10] Ne figure dans le fonds Monge que la partie de la lettre du 13 au 19 prairial. IX GM 1.147.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[11] Antoine-Marie CHAMANS DE LAVALETTE (1769-1830) n’est pas l’aide de camp de Murat mais de Bonaparte.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[12] La nuit du 12 au 13 prairial. (Voir supra.) La référence à Pénélope exprime clairement le sentiment d’avancée et de régression que Monge ne cesse d’avoir et qui traduit aussi son impatience. La référence biblique et celle à l’Odyssée montrent une fois encore l’enthousiasme de Monge à s’embarquer pour une longue traversée mais aussi la haute idée qu’il s’en fait. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[13] Alors que Monge est impatient à l’idée d’être en arrière par rapport à la flotte de Bonaparte, ils arriveront à Malte les premiers (voir infra « le 18-19 »)</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[14] Monge exprime à plusieurs reprises le caractère ambulant de ses activités. Il apparaît ainsi comme un nouveau type de géomètre. Voir aussi la lettre n°164 dans laquelle il se compare à un marin.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[15] Catherine n’a pas été facile à séduire, ni à convaincre. Ce qui est rapporté par les biographies d’après le récit d’Arago n’est pas de l’ordre du conseil. Il est écrit que pour finir de la convaincre alors qu’elle s’inquiétait de lui imposer les ennuis causés par la liquidation compliquée de ses forges, Monge lui répond : « Ne vous arrêtez pas, Madame, à de pareilles vétilles ; j’ai résolu dans ma vie des problèmes bien autrement difficiles ; ne vous préoccupez pas non plus de mon peu de fortune ; veuillez m’en croire les sciences y pourvoiront. » ARAGO F. [1853] (1965), p. 34. Sur le début des amours entre Catherine et Gaspard, voir infra passage du « 25 prairial [13 juin 1798] ».</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[16] François de CHASSELOUP-LAUBAT (1754-1833) général de brigade du Génie de l’Armée d’Italie. Il épouse en 1798 Anne-Julie FRESNEAU ( ? -1848). De Paris le 30 germinal an VI [19 avril 1798], Catherine ne manque pas de donner l’exemple de Chasseloup qui selon elle a refusé de partir à la demande de sa jeune femme. Catherine cherche aussi à combattre l’idée que Monge est indispensable à la réalisation et à la réussite d’un projet révolutionnaire : « […] tu m’aurais fait bien plus de plaisir mon cher ami de me parler franchement, que de me dire un mot dans tes deux dernières lettres, qui m’ont laissé voir toutes tes faiblesses ; on t’a surement dit que cela n’irait pas sans toi, eh bien n’en crois rien cela ira de même, quand il y a 150 individus, qui s’occuperons de la même chose un de plus ou de moins n’y fait pas grand chose, eut-il encore mille dois plus de mérite et d’activité que toi, le général Chasseloup qui devait être du voyage, s’en est retiré il y a huit jours à la sollicitation de sa petite femme qu’il aime, il a écrit au général pour se dégager voyant qu’on ne lui faisait pas de réponse il est allé la chercher, on l’a chambré, on lui a dit qu’il perdait tout le fruit de ses campagnes d’Italie, on l’a cru battu, deux jours après il a écrit de nouveau avec prière de ne plus lui en parler, il y est allé le lendemain avec sa femme, on ne lui a rien dit là-dessus, ni lui non plus, ils sont fort contents l’un et l’autre du parti qu’ils ont pris, il n’en est pas mort, il fera autre chose pour la république, on peut la servir sans aller courir les mers quand on n’a pas été élevé pour cela […]. »</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[17] C’est le13 qu’ils sont à Malte. Voir infra passage du « 25 prairial [13 juin 1798] ». Le 12 juin est la date anniversaire de leur mariage et la fleur de genêt le leur rappelle. Voir les lettres n°8, 107 et 181. </p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[18] Monge exprime à plusieurs reprises de l’inquiétude dans le récit de la traversée et sa fille Louise y répond dans sa lettre de Paris, le 21 prairial [9 juin 1798] : « […] vous deviez être bien inquiets de ne pas voir paraître la flotte de Bonaparte mais heureusement tout s’est terminé à l’avantage de la république à votre satisfaction et à celle de tous ceux qui s’intéressent à vous. »</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[19] La prise de Malte. Voir infra.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[20] Monge navigue de Civita Vecchia à Malte sur la frégate <em>la Courageuse</em>.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[21] Louis Marie Maximilien de CAFARELLI DU FALGA (1756-1799) général de brigade, commandant du Génie à l’armée d’Orient.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[22]Jean Honoré dit Horace SAY (1771-1799), officier du génie élève de Monge et professeur à l’École polytechnique commandant du génie et chef d’état major du général Cafarelli, il est mort des suites d’une blessure reçue au siège de St-Jean d’Acre. [note sur la copie de la B.I.F.]</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[23] Julien Joseph Luce CASABIANCA (1752-1798) Capitaine de pavillon de Brueys sur l’<em>Orient</em>.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[24] François BERGE (1779-1832) élève polytechnicien de la première promotion. Catherine écrit de Paris le 18 floréal an VI [7 mai 1798] : « Je profite encore mon cher ami de l’occasion de Berge pour t’engager à venir prendre ton poste au corps législatif, tu ne peux t’imaginer jusqu’à quel point je te saurais gré de ne pas faire ce voyage que surement je trouverais bien plus beau et bien plus utile quand tu n’en seras plus. Adieu mon ami je t’embrasse tant que [ce] fatal vaisseau ne sera pas parti je conserverai toujours l’espoir de te revoir.] » Catherine Monge écrit une série de lettres depuis mars 1798 afin de dissuader son mari de prendre part à l’Expédition. Elle exprime sans retenue son désaccord et son profond chagrin en le priant de s’en entretenir avec elle ouvertement. </p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[25] Louis MONGE (1748-1827) qui remplace son frère et effectue la tournée d’examinateur de la Marine.</p>
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<p><a name="ftn"></a>[26] Réné AUBERT DE VERTOT (1655-1735) auteur d’une histoire de l’Ordre des chevaliers de Malte.</p>
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<p><a name="ftn"></a>[27] De l’Ordre de Malte.</p>
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<p><a name="ftn"></a>[28] Louise écrit en réponse dans de Paris, le 21 prairial [9 juin 1798] : « Eschassériaux [député aux Cinq-Cents et mari de Louise] n’a pas encore lu tes lettres il a appris avec bien du plaisir la prise de Malte et a fait un petit discours au conseil pour demander qu’il décrète que l’armée a bien mérité de la patrie mais c’est toujours la même chose et c’est une bien petite récompense pour tous les services qu’elle nous rend. »</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[29] Antoine Étienne TOUSARD (1751-1813) commandeur et servant d’armes. Ingénieur de l’Ordre de Malte. Il quitte Malte et s’embarque avec Bonaparte pour l’Égypte.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p class="footnotetext"><a name="ftn"></a>[30] Claude Henri DE ROUVROY, Comte DE SAINT SIMON (1760-1825).</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[31] Jean-Baptiste Pierre BOUDET (1748-1828), pharmacien en chef attaché à la commission des sciences et des arts.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[32] Louis COSTAZ (1767-1842), répétiteur à l’École polytechnique.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[33] Jean-Marie-Joseph COUTELLE (1748-1835). Attaché à la commission comme officier d’aéronautique pour fabriquer des ballons.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[34] Louise MONGE (1779-1874), son mari Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824) et son frère René ESCHASSÉRIAUX (1754-1831).</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[35] Anne Françoise HUART (1767-1852), jeune sœur de Catherine HUART et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) et leur fils Émile BAUR (1792- ?).</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[36] Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART et Louis MONGE (1748-1827) et Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS </em><em>(</em>1755-1827). Louis remplace son frère à son poste d’examinateur de la Marine. Monge démissionne en décembre 1799 en proposant son frère Louis qui l’a toujours remplacé lors de ses missions. Voir les lettres n°26, 177 et 204. Sur Monge examinateur de la Marine voir les lettres n°2, 9, 131 et 173.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[37] Étienne-Marie BARRUEL (1749-1818), répétiteur de physique à l’École polytechnique.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[38] Monge insiste sur la nature grandiose de ce qui est entrepris avec l’expédition d’Égypte. Voir les lettres n°153, 163, 171, 174, 176 et 184.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[39] C’est en fait le 13 juin. Le 12 juin est la date anniversaire du mariage de Monge et Catherine. Le 12 juin 1795 Monge est à Aulnay chez Berthollet. Après les journées de Prairial, le 29 mai 1795 Monge est obligé de quitter Paris et de se cacher (voir la lettre n°1). Le 12 juin 1796 il est à Milan (voir la lettre n°8). Le 12 juin 1797 il est sur la route de Naples. Voir infra et la lettre n°107.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[40] Le début des amours entre Catherine Huart, la jeune veuve du maître de forges Horbon, et Monge, le professeur de l’École du génie, a occupé la petite société de Rocroi et de Mézières. Plusieurs anecdotes sont attachées au récit de leur rencontre. Il est d’abord raconté que dans un salon de Mézières un homme éconduit par la belle et farouche Catherine se vante de colporter des rumeurs afin de l’empêcher de pouvoir se marier avec un autre. Le sang de Monge ne fait qu’un tour, le géomètre s’élève contre tant d’injustice et défend la jeune femme, sans même la connaître, d’une « voix retentissante » (de Launay L. (1930), p. 20.) ou d’une « gifle retentissante » (Cartan E. (1947), p. 11.) Aubry diffère des autres biographes en indiquant que Monge connaît déjà Catherine lors de cet événement. Et cela va lui permettre de la conquérir définitivement. Ils se rencontrent la première fois chez Tisseron ami de Monge à Mézières. Monge commet la maladresse de l’embrasser comme toutes les autres personnes présentes. Mais à la différence de Monge, elle les connaissait déjà. Catherine le prend alors pour un « viveur » et un « libertin » (Aubry, P. V. (1954), p. 29.) Rassurée, elle accepte enfin une invitation de Monge, mais un de leurs amis fait alors une « farce douteuse : s’étant emparé des socques qui avaient protégé les fines chaussures de Mme Horbon, il les glissa sous le lit de Monge, en disant que c’était parce qu’on y trouverait un jour les pantoufles de la belle invitée. Celle-ci, apprenant la plaisanterie, jura que son hôte pourra attendre bien longtemps une telle éventualité. » (Aubry, P. V. (1954), p. 29.) C’est ainsi que lorsqu’elle apprend comment Monge a défendu son honneur, il obtient un mot d’introduction pour visiter les forges de Catherine. On imagine facilement quel enthousiasme animait Monge pour se rendre à un tel rendez-vous !</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[41] Le 12 juin est la date anniversaire de leur mariage et la fleur de genêt le leur rappelle. Voir supra le passage du « 17 à 6 heures du soir » et les lettres n°8, 107 118 et 181.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Bibliothèque de l'Institut de France (Paris)
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Civitavecchia (Italie)
Sardaigne (Italie)
Sicile (Italie)
Malte
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
187. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-05-27
1798-06-13
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
<div style="text-align: justify;"><span>Le document utilisé est actuellement divisé en trois parties : un document autographe de 4 pages (période du 8 au 12 prairial), inconnu jusqu'alors, est passé en vente publique à l'Hôtel Drouot le 6 décembre 1995 (vente Laurin-Bodin, n' 59 du catalogue), un deuxième document autographe de la Collection Eschassériaux (C 147 : 4 p., 1 p. d'adresse "A la citoyenne Monge à l'École polytechnique, Palais Bourbon, à Paris"), correspondant à la période du 13 au 19 prairial an VI ; enfin, une troisième partie (ancienne collection Alphonse Marey-Monge), correspondant à la période du 20 au 25 prairial, et reproduite ici à partir d'une copie (Bibl. Institut, Ms. 2192, p. 198-202). R.T.</span></div>
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Malte
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.147
Ms. 2192, p. 198-202
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 230 x 190 mm
Subject
The topic of the resource
Expédition d'Egypte
Couple Monge
Institut national
École polytechnique
Prise de Malte (1798)
Monge, examinateur de la Marine
Relation
A related resource
Sur le mariage de Gaspard Monge et Catherine Huart, voir les lettres n°8, 107, 118 et 181.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Couple Monge
École polytechnique
Expédition d'Egypte
Institut national
Monge, examinateur de la Marine
Prise de Malte (1798)
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
6 prairial an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Civitavecchia
Transcription
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Civitavecchia<strong>, </strong>le 6 prairial de l’an VI</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Dans ma dernière,<a name="ftn"></a>[1] je vous<a name="ftn"></a>[2] parlais de dessins que j'avais réservés pour l'École polytechnique. Ils seront dans une petite caisse plate numérotée 13 ; mais la caisse ne sera pas entièrement pleine, et le Cen Daunou doit achever de la remplir avec des livres qui seront destinés pour la Bibliothèque du Panthéon.<a name="ftn"></a>[3]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Je vous prie d'en avertir le Cen Peyrard<a name="ftn"></a>[4] afin qu'il puisse réclamer ces objets et ensuite les distribuer suivant leur destination.</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[1] La lettre n°175 du 13 floréal an VI [2 mai 1798­]. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[2] Louis-Bernard GUYTON DE MORVEAU (1737-1816) directeur par intérim de l’École lors de la mission de Monge (voir les lettres n°145 et 146).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[3] Bibliothèque Sainte-Genviève. Pierre DAUNOU (1761-1840) nommé comme Monge commissaire de la République à Rome. Il quitte alors ses fonctions de conservateur en chef de la bibliothèque du Panthéon. Tout comme Monge, Daunou profite de sa mission en Italie pour enrichir le fonds de son institution et montre ainsi qu’il ne cesse pas de lui être utile. </p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[4] François PEYRARD (1759-1822) bibliothécaire de l’École polytechnique. Voir la lettre n°156. Éditeur d’un manuscrit grec du Vatican des <em>Éléments</em> d’Euclide, (Vaticanus gr.190) saisi par la Commission des sciences et des arts en 1797. Voir la lettre n°120.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Guyton de Morveau, Louis-Bernard (1737-1816)
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
185. Monge à Guyton de Morveau
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-05-25
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Civitavecchia (Italie)
Subject
The topic of the resource
École polytechnique
Description
An account of the resource
<p>Extrait d'une lettre datée de Civitavecchia, le 6 prairial de l'an VI (25 mai 1798), écrite par Monge à Guyton, directeur par intérim de l'École polytechnique. [R.T.].</p>
Source
A related resource from which the described resource is derived
Art. VI, § 1, sect. b., n° 17.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Relation
A related resource
<div style="text-align: justify;"><span>Sur la volonté de Monge d’être utile à l’École même absent en contribuant à la constitution d’un fonds d’ouvrages pour la bibliothèque et sur les signes de la préoccupation incessante de Monge pour l’École voir les lettres n°15, 17, 43, 77, 84, 85, 87, 95, 103, 127, 132, 145, 146, 151, 153, 156, 167, 168, 169, 170, 172, 175 et 185.</span></div>
Voir les autres lettres à Guyton de Morveau n°169, 172 et 175.
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 p.
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
École polytechnique
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
13 floréal an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Guyton de Morveau, Louis-Bernard (1737-1816)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
175. Monge à <span>Guyton de Morveau</span>
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-05-02
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Description
An account of the resource
Troisième lettre à Guyton de Morveau mentionnée dans les Archives de l'École polytechnique
Relation
A related resource
Voir les trois autres lettres à Guyton, n°169, 172 et 185.
<div style="text-align: justify;">Sur les signes de la préoccupation incessante de Monge pour l’École voir les lettres n°15, 17, 43, 77, 84, 85, 87, 95, 103, 127, 132, 145, 146, 151, 153, 156, 167, 168, 169, 170, 172, 175 et 185.</div>
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
École polytechnique
Source
A related resource from which the described resource is derived
Art. VI, § 1, Sect. b2, n° 15 et n° 18.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
École polytechnique
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
6 floréal an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Hachette, Jean-Nicolas-Pierre (1769-1834)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
170. Monge à Hachette
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-04-25
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Géométrie différentielle
Géométrie analytique
École polytechnique
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Cette lettre à celui qui enseigne désormais la Géométrie descriptive à l’École polytechnique, Jean-Nicolas-Pierre HACHETTE (1769-1834) est perdue, mais il en a publié un extrait dans une note intitulée « Analyse appliquée à la géométrie », dans la <em>Correspondance sur l'École impériale polytechnique</em>, vol. 1, n° 7 (1807), p. 209-213. Il s'agit d’abord de la solution d’un problème de géométrie différentielle (pp. 209-211) : « Trouver l’équation de la surface développable qui a pour arête de rebroussement une courbe à double courbure, dont on connaît l’équation unique aux différences ordinaires ? Solution par M. Monge » (voir TATON R. (1951), p. 230.) Ensuite, il démontre un théorème de géométrie analytique (pp. 211-213). En note, Hachette indique que « M. Monge [lui] a envoyé la démonstration de ce théorème de Rome le 6 floréal an 6 […] » Ce théorème porte sur « les relations existant entre les divers coefficients qui interviennent dans un changement d’axes rectangulaires dans l’espace ». Dans cette lettre à Hachette « Monge démontre par des considérations de géométrie pure les relations qui existent entre les cosinus directeurs de trois axes rectangulaires considérés par rapport à trois autres axes rectangulaires de même origine et entre les cosinus directeurs du second système d’axes par rapport au premier. Les six formules classiques de chaque groupe avaient déjà été signalées par Euler et Lagrange et la seule originalité de la démonstration de Monge est sa méthode simple et purement géométrique. » TATON R. (1951), p. 124 et 139. Cela montre que Monge en Italie, quelques semaines avant de s’embarquer pour l’Égypte ne se désengage pas de sa mission d’élaboration de l’enseignement destiné aux élèves de l’École polytechnique, comme il le souligne de Venise huit mois auparavant en écrivant à sa femme qu’il n’a pas encore achevé ce qu’il a entrepris. Voir la lettre n°127. </p>
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
École polytechnique
Géométrie analytique
Géométrie différentielle
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
5 floréal an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Guyton de Morveau, Louis-Bernard (1737-1816)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
169. Monge à Guyton de Morveau
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-04-24
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Subject
The topic of the resource
École polytechnique
Commission des sciences et des arts (Italie)
Description
An account of the resource
<div style="text-align: justify;">Lettre à Louis-Bernard Guyton de Morveau (1737-1816) directeur par intérim de l’École lors de la mission de Monge. </div>
<div style="text-align: justify;"><br />Première d'une série de quatre lettres mentionnées dans les Archives de l'École polytechnique (Art. VI, § 1, Sect. b2, n° 15 et n° 18) par lesquelles Monge décrit le contenu de plusieurs caisses de livres et objets divers destinés à l'Ecole polytechnique et dont il prépare l'envoi avant son départ pour l'Egypte :</div>
<div style="text-align: justify;">Rome, 5 floréal an VI [24 avril 1798] ; Rome, 7 floréal an VI [26 avril 1798] ; Rome, 13 floréal an VI [2 mai 1798] ; Civitavecchia, 6 prairial an VI [25 mai 1798]. Seule la dernière de ces lettres est connue par un extrait publié à la suite. [R.T.]. Voir les lettres n°172, 175 et 185. </div>
Source
A related resource from which the described resource is derived
Art. VI, § 1, Sect. b2, n° 15 et n° 18.
Relation
A related resource
<div style="text-align: justify;">Sur la volonté de Monge d’être utile à l’École même absent en contribuant à la constitution d’un fonds d’ouvrages pour la bibliothèque et sur les signes de la préoccupation incessante de Monge pour l’École voir les lettres n°15, 17, 43, 77, 84, 85, 87, 95, 103, 127, 132, 145, 146, 151, 153, 156, 167, 168, 169, 170, 172, 175 et 185.</div>
Sur le remplacement de Monge par Guyton de Morveau à la direction de l'École polytechnique, voir les lettres n°145 et 146.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie).
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
École polytechnique
-
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Title
A name given to the resource
1797-1798 : Bref intermède à la direction de l'École Polytechnique
Brumaire an VI – pluviôse an VI
Subject
The topic of the resource
Monge, directeur de l'Ecole polytechnique [novembre 1797 - février 1798]
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-11 - 1798-02
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
[16] pluviôse an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Paris
Transcription
<p style="text-align: justify;">Paris, le [16 ] pluviôse<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> de l'an VI</p>
<p style="text-align: justify;">Le directeur de l'École polytechnique, aux membres du Conseil de la même École</p>
<p style="text-align: justify;">Citoyens collègues<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a>,</p>
<p style="text-align: justify;">La mission imprévue et précipitée que je viens de recevoir du gouvernement me force à quitter pour un temps les fonctions qui m'attachaient à l'École.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> J'ai cru remplir vos intentions en mettant le gouvernement à portée d'y pourvoir promptement, et j'ai invité le citoyen Guyton<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a>, l'un de nos membres, à vouloir bien se charger des fonctions de chef de l'École jusqu'à ce que le gouvernement ait statué sur mon remplacement momentané. Je le prie d'être auprès de vous l'organe des regrets que j'éprouve de vous quitter aussi brusquement, et de ne pouvoir pendant quelque temps concourir avec vous au succès d'un établissement digne de vos lumières et qui a besoin de tout votre zèle.</p>
<p style="text-align: justify;">Si, pendant mon absence, je puis être de quelque utilité à l'École, j'en saisirai avec avidité toutes les occasions. <a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></p>
<p style="text-align: justify;">Salut et fraternité.</p>
<p style="text-align: justify;"> Monge</p>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Bien que non indiquée, la date de cette lettre peut être fixée au 4 février 1798 [16 pluviôse an VI], veille du départ de la Commission pour Rome. [R.T.].</p>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Le conseil est constitué des professeurs, alors appelés instituteurs, de leurs adjoints, du directeur, des sous directeurs et d’un secrétaire.</p>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Par un arrêté du Directoire du 12 pluviôse an VI [31 janvier 1798], Monge est nommé commissaire de la République à Rome avec Florent et Daunou. Ils sont chargés de l’institution de la République romaine. Sur les instructions données aux commissaires du Directoire, voir les lettres n°145, 150, 152 157 et 163.</p>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Louis-Bernard GUYTON DE MORVEAU, (1737-1816). Voir la lettre n°145.</p>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Monge ne cesse pas d’exprimer et de montrer qu’il se préoccupe activement de l’École et ses absences ne marquent pas un désengagement de sa part. Il continue de veiller à l’élaboration de l’enseignement et à la constitution du matériel d’étude au travers de l’acquisition et de la saisie d’ouvrages, d’instruments et de matériaux comme il a cherché à le faire lors de sa mission au sein de la commission des sciences et des arts en Italie de mai 1796 à octobre 1797. Voir les lettres n°15, 17, 43, 77, 84, 85, 87, 95, 103, 106, 127, 132 et les lettres n°151, 153, 156, 167, 168, 169, 170, 172, 175 et 185.</p>
</div>
</div>
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Title
A name given to the resource
146. Monge au Conseil de l'École polytechnique
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02-04
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Monge, Gaspard
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Français
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The nature or genre of the resource
Correspondance
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A related resource
Sur les instructions données aux commissaires du Directoire, voir les lettres n°145, 150, 152 157 et 163.
Sur la préoccupation de Monge pour l'École polytechnique.Voir les lettres n°15, 17, 43, 77, 84, 85, 87, 95, 103, 106, 127, 132 et les lettres n°151, 153, 156, 167, 168, 169, 170, 172, 175 et 185.
Subject
The topic of the resource
Monge, directeur de l'Ecole polytechnique [novembre 1797 - février 1798]
École polytechnique
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
École polytechnique
Monge, directeur de l'Ecole polytechnique [novembre 1797 - février 1798]
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Title
A name given to the resource
1797-1798 : Bref intermède à la direction de l'École Polytechnique
Brumaire an VI – pluviôse an VI
Subject
The topic of the resource
Monge, directeur de l'Ecole polytechnique [novembre 1797 - février 1798]
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-11 - 1798-02
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Monge, Gaspard (1746-1818)
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
14 pluviôse an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Paris
Transcription
<p style="text-align: justify;">Paris, le 14 pluviôse de l'an VI de la République française</p>
<p style="text-align: justify;">Le chef de l'École polytechnique au ministre de l'Intérieur</p>
<p style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></p>
<p style="text-align: justify;">D'après les ordres que j'ai reçus hier du Directoire, je suis forcé de quitter pour un temps la place de chef de l'École polytechnique, pour me rendre à Rome, comme directeur de la Commission qu'il y envoie.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></p>
<p style="text-align: justify;">Dans des circonstances, citoyen ministre, où l'École va peut-être recevoir une organisation nouvelle, dans un temps où elle sera peut-être exposée à un changement de local, il est impossible que la place de chef ne soit pas promptement remplie par intérim. Permettez-moi de vous présenter pour cet objet le citoyen Guyton. Étant membre du conseil et instituteur de cette école depuis sa création, il en connaît parfaitement le régime ; il jouit de la plus grande considération, et par ses talents et par son attachement à la République, et je suis persuadé que le Directoire ne pourra qu'applaudir à ce choix.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a></p>
<p style="text-align: justify;">Il est aussi nécessaire, citoyen ministre, pour que le service de l'instruction de l'École n'éprouve aucune suspension, que vous y attachiez en qualité d'instituteurs de géométrie descriptive, le citoyen Sganzin, ingénieur des ponts et chaussées attaché au dépôt,<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> et le citoyen Gay-Vernon, officier retiré du corps du génie<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> et frère du représentant du peuple de ce nom.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Les talents de ces deux citoyens sont indispensables à l'école pour que le but de son institution soit rempli, et leur nomination est urgente.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Leur zèle pour le maintien de notre gouvernement les rend dignes de la confiance du Directoire.</p>
<p style="text-align: justify;">En partant, citoyen ministre, je recommande à votre sollicitude un établissement qui a le plus grand besoin de votre attention particulière et qui contribuera à la gloire de la République, en lui procurant pour ses différents services des sujets distingués par leurs talents et utiles par leurs lumières.</p>
<p style="text-align: justify;">Salut et respect.</p>
<p style="text-align: justify;"> Monge</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">P.S. Comme les fonctions que je vais quitter ne sont pas de nature à recevoir aucune interruption, je vous préviens, citoyen ministre, que je viens d'inviter le citoyen Guyton à s'en charger jusqu'à ce qu'il ait reçu de vous de nouveaux ordres.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> François Sébastien LETOURNEUX (1752-1814) il remplace Nicolas FRANÇOIS DE NEUFCHÂTEAU (1750-1828) de septembre 1797 à mai 1798.</p>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> L’assassinat du général Duphot lors des émeutes à Rome de décembre 1797, conduit le Directoire à ordonner au général Berthier de se diriger sur Rome avec ses troupes dès la fin janvier 1798 et de modifier totalement sa politique envers le gouvernement papal. Par un arrêté du Directoire du 12 pluviôse an VI, [31 janvier 1798], Florens, Daunou et Monge sont nommés commissaires de la République à Rome. Archives Nationales, A.F. III 498, Dossier 3135. 12 pluviôse. Ils sont chargés notamment d’enquêter sur la mort du général Duphot et d’établir les institutions de la République romaine. Sur les instructions données aux commissaires du Directoire voir les lettres n°150, 152, 157 163.</p>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Louis-Bernard GUYTON DE MORVEAU (1737-1816). Professeur de Chimie. Lors de la première absence de Monge il a aidé Prieur à défendre l’École et à en assurer la direction avec Deshautchamps. Il est</p>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Joseph-Mathieu SGANZIN (1750-1837).</p>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Simon-François GAY de VERNON (1760-1822).</p>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Léonard Honoré GAY de VERNON (1748)1822), membre du Conseil des Cinq-Cents.</p>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Catherine écrit à Monge de Paris, le 25 pluviôse an VI [13 février 1798] : « Il n’y a rien de nouveau à l’École, les Anciens n’ont pas encore fait le rapport. On croit qu’il sera favorable. Plusieurs membres se proposent de parler favorablement pour qu’on ne la déplace pas, [Lermina] a écrit au Directoire pour faire part que Gui[ton] était directeur par intérim, on [n’] a point eu de réponse. » C’est au cours de la séance du 7 ventôse an VI [25 février 1798] que Guyton de Morveau, Sganzin et Gay Vernon sont officiellement nommés. Catherine en fait part à Monge le 4 ventôse an VI [4 mars 1798]. « […] le Directoire a nommé Sganzin et Gay Vernon pour être professeurs à l’École et a permis que Guyton soit directeur par intérim ».</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
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Localisation géographique du document.
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Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Letourneux, François Sébastien (1752-1814)
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Title
A name given to the resource
145. Monge au ministre de l'Intérieur
Date
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1798-02-02
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Paris (France)
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Sur les instructions données aux commissaires du Directoire voir les lettres n°150, 152, 157 163.
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Français
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Correspondance
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The topic of the resource
Géométrie descriptive
École polytechnique
République romaine
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École polytechnique
Géométrie descriptive
République romaine
-
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
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135 lettres
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
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1796-05 - 1797-10]
Format
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135 lettres
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A language of the resource
Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
27 prairial an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 27 prairial de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyens collègues<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a>,</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons acheté ici trois collections des <em>Œuvres</em> de Piranesi qui forment en gravures le plus beau recueil des monuments d'architecture de l'ancienne Rome.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> La première de ces collections est pour la Bibliothèque nationale, la seconde est pour celle de l'Institut, la troisième est pour la vôtre. Cette dernière est renfermée dans une caisse à votre adresse qui est actuellement en route pour le port de Livourne avec un des convois de statues et qui n'arrivera à Paris qu'avec le grand convoi de Rome.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Un des cahiers de ce recueil étant plus grand que les autres, nous avons été obligés de faire faire la caisse un peu plus grande que le volume total ne l'aurait exigé, ce qui a laissé des vides. Nous avons garni ces vides de planches pour défendre les œuvres de Piranesi de toute avarie, et nous les avons remplis de plusieurs objets, ainsi qu'il suit :</div>
<div style="text-align: justify;">1° Quelques fragments de plâtre de Rome dont le citoyen Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> a désiré faire l'essai comparativement à celui de Paris ; je vous prie de lui faire conserver ces échantillons dont une partie entrera dans votre cabinet d'histoire naturelle.</div>
<div style="text-align: justify;">2° Une collection assez nombreuse de plusieurs marbres et pierres que les Romains faisaient venir de très loin pour décorer leurs monuments ; autant que la rapidité nous l'a permis, nous avons fait mettre les étiquettes sur chaque objet.</div>
<div style="text-align: justify;">3° Un petit paquet contenant environ 5 livres de précipité rouge<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> que je n'avais pas eu l'occasion de placer dans les autres envois.</div>
<div style="text-align: justify;">Tout cela est pour votre Cabinet.</div>
<div style="text-align: justify;">Mes collègues y ayant placé quelques petites choses pour eux, comme par exemple une ou deux boites de crayons d'Italie ; ces objets portent leurs adresses et je vous prierai à l'ouverture de les y faire parvenir.</div>
<div style="text-align: justify;">J'y ai placé un exemplaire de Dante<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> en trois volumes que j'ai acheté ; je vous serais très obligé si vous aviez la complaisance de l'envoyer à ma femme.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le citoyen Alma, secrétaire du Conseil<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> m'a chargé de prendre des renseignements sur l'existence d'un de ses parents, volontaire à l'armée d'Italie. Sa lettre qui ne m'est parvenue que tard m'a trouvé ici où je suis très éloigné du quartier général. Je l'ai envoyée sur le champ au général Berthier, <a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> en le priant de faire faire la recherche, et d'adresser directement la réponse au citoyen Alma, j'espère que les occupations du général Berthier ne l'auront pas empêché de me rendre ce service.</div>
<div style="text-align: justify;">Je me recommande, mes chers collègues, à votre bon souvenir et vous prie de compter sur mon tendre attachement.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Le conseil est constitué des professeurs, alors appelés instituteurs, de leurs adjoints, du directeur, des sous directeurs et d’un secrétaire.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Giovanni Battista PIRANESI (1720-1778), graveur et architecte. <em>Antichita romane </em>publié en 4 volumes en 1756 à Rome.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Voir les lettres n°77 et 103.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822)</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Oxyde de mercure. Voir lettre n°77.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> DANTE, <em>La divine comédie</em>. Le poète Dante (1265-1321) est apprécié par les savants, Condorcet dans son <em>Esquisse</em> le décrit « noble, précis, énergique »Condorcet (1795), p.183.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Catherine HUART (1748-1847)</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Nicolas HALMA (1755-1828), alors secrétaire du Conseil de l'École polytechnique et dont Monge orthographie par erreur le nom en Alma.[R.T.]</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Louis-Alexandre BERTHIER (1753-1815), il est le chef de l’état-major général de l’armée d’Italie.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
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Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe signée.
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106. Monge au Conseil de l'École polytechnique
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A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-06-15
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Français
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Correspondance
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie).
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Art. VI, § 1, Sect. B 2, n° 12.
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2 p.
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École polytechnique
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
École polytechnique
-
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
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135 lettres
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Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
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135 lettres
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Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
10 germinal an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 10 germinal de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyens collègues<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons trouvé dans le Cabinet de physique du ci-devant gouverneur de Milan<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> une machine électrique anglaise qui n'avait pas encore été déballée et que nous avons cru pouvoir être utile à l'École polytechnique. Nous l'avons adressée au ministre des relations extérieures<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> pour l'École, sous le n° 2.</div>
<div style="text-align: justify;">Indépendamment de cela, nous avons trouvé un support électrique, ou plutôt un grand cylindre de verre propre à former un beau support et, qui, ne pouvant entrer dans la caisse dont je viens de parler, a été placé dans une autre adressée au Muséum d'histoire naturelle sous le n° 26. Ce cylindre est aussi pour l'École polytechnique ; le Conseil du Muséum en est prévenu ; aussi quand vous recevrez la caisse n° 2, vous pourrez envoyer chercher au Muséum d'histoire naturelle ce dernier objet.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous venons d'apprendre que l'envoi dont ces caisses font partie est arrivé en bon état à Gênes. Le ministre Faipoult profitera de la première occasion sûre pour les envoyer à Marseille d'où il sera facile de les expédier pour Paris<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ; il n'est pas probable que nous soyons instruits à temps des époques de ces deux expéditions subséquentes ; aussi nous ne pourrons pas vous en informer. Nous ne savons même pas encore si le premier envoi de tableaux conduit par le citoyen Escudier est parti de Toulon.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Parmi quelques objets saisis par le général en chef sur les ennemis de la République, il s'est trouvé une petite caisse de <em>précipité rouge </em>que j'ai réclamée pour l'École polytechnique.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Elle est comprise dans une caisse adressée de même au Muséum d'histoire naturelle sous le n° 29. Cette caisse est encore ici ; elle partira demain avec le premier convoi de Rome. Il m'est impossible de vous prévenir de l'époque de l'arrivée de ce convoi.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Vous en serez vraisemblablement informés, et alors vous pourrez envoyer chercher au Jardin des plantes l'objet qui concerne l'École.</div>
<div style="text-align: justify;">Une autre petite caisse de <em>précipité rouge</em> a été réservée pour l'École dans une autre circonstance ; elle est actuellement à Pesaro entre les mains de l'administrateur des revenus nationaux <a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a>; elle sera comprise dans un envoi qui partira de la Romagne et dont je vous informerai lorsqu'il sera expédié.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le Prince de Rome<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> ne pouvant payer en argent la totalité de la contribution imposée par le Traité de Tolentino, la République accepte des marchandises pour une petite partie de cette contribution.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Nous ferons comprendre dans ces marchandises trois collections des <em>Œuvres</em> de Piranesi comprenant principalement la description très bien gravée des antiquités romaines. Une de ces collections sera destinée pour l'École polytechnique ; lorsqu'elle sera expédiée, je vous informerai de même du numéro sous lequel vous pourrez le réclamez.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Notre voyage se prolonge beaucoup plus que nous ne l'avions cru. Il nous tarde bien d'être réunis à nos collègues, de profiter de leurs lumières, et de contribuer avec eux de tout notre pouvoir à monter l'instruction de l'École au point où elle doit parvenir. Nous ferons tout ce qui dépend de nous pour en hâter le moment.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Salut et fraternité.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge.</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Le conseil est constitué des professeurs, alors appelés instituteurs, de leurs adjoints, du directeur, des sous directeurs et d’un secrétaire.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> FERDINAND D’AUTRICHE-ESTE (1754-1806).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817). Voir la lettre n°78.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Jean-François ESCUDIER (1759-1819). Sur le convoi des tableaux de Lombardie voir lettres n° 41, 42, 48, 81, 92, 98 et 109.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Oxyde de mercure. Lavoisier dans la deuxième partie de son <em>Traité élémentaire de Chimie</em> publié en 1789 consacre une deuxième partie « à faire connaître les procédés les plus simples pour obtenir les différentes espèces d’acides connus. » ( LAVOISIER A.L. (1789), p. XXIX) ; c’est dans cette partie qu’il indique l’usage du précipité rouge. « L’exposition des substances simples à l’air, élevées à un certain degré de température, n’est pas le seul moyen de les oxygéner. Au lieu de leur présenter l’oxygène uni au calorique, on peut leur présenter cette substance unie à un métal avec lequel elle ait peu d’affinité. L’oxyde rouge de mercure est un des plus propres à remplir cet objet, surtout à l’égard des corps qui ne soint point attaqués par le mercure. L’oxygène dans cet oxyde tient très peu au métal, et même il n’y tient plus au degré de chaleur qui commence à faire rougir le verre. En conséquence on oxygène avec beaucoup de facilité tous les corps qui en sont susceptibles, en les mêlant avec de l’oxyde rouge de mercure, et en les élevant à un degré de chaleur médiocre. » (LAVOISIER A.L. (1789), pp. 205-206.)</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> La route du convoi est entièrement déterminée par les conditions militaires et diplomatiques. Il traverse la Toscane en avril et arrive à Livourne fin mai. Les caisses parviennent à être embarquées de Livourne le 19 août et débarquées à Marseille le 15 août 1797. Et arrive à Paris fin 1798. Catherine écrit le 14 messidor an VI [21 juillet 1798] : « […] votre premier convoi de Rome n’est pas encore arrivé il est à Digoin [commune du Val de Loire] depuis 3 mois il n’y a pas d’eau dans le canal, on comptait sur ces trophées pour la fête du 14 juillet, il n’arrivera ici qu’à la fin de l’automne […] »Voir les lettres n°81, 92, 94, 98, 100, 102, 109, 110, 121, 122 et 140.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Jean-Baptiste PATRAULT (1751-1817).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Voir la lettre n°106.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Voir les lettres n°65, 66, 70, 71, 73, 75, 79, 81 et 93.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Giovanni Battista PIRANESI, (1720-1778).Voir les lettres n°103 et 106.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Monge a des échos de la crise que traverse l’École au cours de son absence. Dans leur lettre écrite de Paris le 28 nîvôse an IV [17 janvier 1797], Louise écrit « Amédée [Berthollet] nous a dit que tu étais fort regretté à l’École centrale et que l’on désire ardemment ton retour. Le citoyen Barruel [instituteur de physique] dit aussi qu’il est bien temps que tu reviennes et nous nous le sentons encore mieux. Dépêche toi donc vite car ce voyage devient bien long ! » ; Catherine ajoute : « Amédée est cependant un bon républicain […]. Il gémit du mauvais esprit des élèves de l’École, ils sont tous en querelles pour les opinions. Ces petits messieurs se permettent de jeter des boulettes à Ferry et à Hachette pendant les leçons, ils disent que ce sont des scélérats. Votre présence à tous deux serait bien nécessaire ici, pour cela je ne serai pas surprise de la voir tomber. Prieur ne s’en mêle plus, il ne va plus au conseil. Les réformes vont se faire par le ministre de l’Intérieur. On vous réduit à 300 mille francs… » En l’absence de Monge et Berthollet, c’est Prieur, Guyton de Morveau et Deshautschamps qui veillent sur l’École. Mais les trois hommes et le conseil de l’École sont confrontés aux violentes critiques qui viennent du Corps Législatif (voir la lettre n°43), du ministère de la guerre mais aussi de Laplace lui-même examinateur des élèves (voir la lettre n°17). GRISON E. (1991), « Les premières attaques contre l’École polytechnique (1796-1799), <em>Bulletin de la Société des Amis de la Bibliothèque de l’École polytechnique</em>, n°8. Voir aussi la lettre n°95.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
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Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
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A name given to the resource
77. Monge au Conseil de l'École polytechnique
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-03-30
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Monge, Gaspard
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Lettre autographe signée avec "Note manuscrite : "Enreg. le 2 floréal an 5 (21 avril 1797), n° 2. 416 E".
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A related resource from which the described resource is derived
Art. VI, § 1, sect. b.2, n° 11.
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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2 p. 1/2
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Français
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The nature or genre of the resource
Correspondance
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
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The topic of the resource
Chimie
Commission des sciences et des arts (Italie)
École polytechnique
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Chimie
Commission des sciences et des arts (Italie)
École polytechnique
-
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
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135 lettres
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Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
25 brumaire an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Milan
Transcription
<div style="text-align: justify;">Il écrit pour annoncer au Directeur de l’École<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> « l’envoi d’objets destinés au cabinet de physique et de chimie. C’est un souvenir utile qu’il est heureux d’envoyer à ses élèves et qui témoigne de l’intérêt qu’il ne cesse quoiqu’éloigné, de porter au progrès de leur instruction. »<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Michel VANDEBERGUE DESHAUTSCHAMPS (1732-1806).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Monge exprime et montre une préoccupation incessante pour l’enseignement dans la jeune École polytechnique. Aussi, Monge cherche sans doute à exprimer son soutien à ses collègues restés seuls à Paris pour défendre l’École. Le 25 vendémiaire an V [16 octobre 1796], Catherine ne lui donne pas de bonnes nouvelles de l’École : « On a beaucoup travaillé l’Ecole polytechnique. Enfin à force de batailles, on finit par la laisser subsister et à lui accorder pour toutes choses 300 mille francs par an. Ainsi il va y avoir de grandes réformes à y faire, cet établissement ressemble à tous les autres. Le gaspillage compte plus que les choses nécessaires à l’instruction. » Lors de la séance du 10 vendémiaire an V [1<sup>er</sup> octobres 1796] du Conseil des Cinq-Cents et alors que l’École n’a pas deux ans d’existence, le représentant Barailon dénonce le gaspillage de l’argent public en mettant en doute l’utilité d’un enseignement scientifique et pluridisciplinaire d’un haut niveau théorique : « « folie de tout enseigner et de vouloir que l’on sache tout à la fois», au risque de ne donner que «des savantasses qui disserteront sur tout et ne raisonneront sur rien» . Avec la même dépense on «ferait fleurir six écoles spéciales qui seraient, à coup sûr, plus profitables à la Nation, surtout si l’on considère les frais d’impression d’un journal, de plans, de prospectus de cours etc ... dont on gratifie les élèves et le public» ». [Moniteur du 15 vendémiaire an V, p. 58. cité in GRISON E. (1991), « Les premières attaques contre l’École polytechnique (1796-1799), <em>Bulletin de la Société des Amis de la Bibliothèque de l’École polytechnique</em>, n°8. [en ligne consulté le 27 septembre 2012] <a href="http://www.sabix.org/bulletin/b8/prieur.html">http://www.sabix.org/bulletin/b8/prieur.html</a> . Sur les attaques dirigées contre l’ École polytechnique, voir les lettres 17, 77 et 95 et sur la préoccupation ininterrompue de Monge en faveur de l’École voir les lettres n°3, 15, 43, 84, 87, 103, 127, 132 et 170.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Résumé manuscrit.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Michel Vandebergue Deshautschamps (1732-1806)
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Title
A name given to the resource
43. Monge au directeur de l’École polytechnique
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-11-15
Creator
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Monge, Gaspard
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
<p>Lettre mentionnée et résumée par Eugène Eschassériaux dans <em>Notes pour servir à la vie de Monge</em>, pp. 169.</p>
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Milan (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 30
Subject
The topic of the resource
École polytechnique
Commission des sciences et des arts (Italie)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
École polytechnique
-
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
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Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
5 thermidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Florence
Lombardie
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
Lettre autographe signée, 3 p. portant le cachet des Archives de l'École polytechnique et la cote Art. VI, § 1, Sect. b 2, n° 8. R.T.
Transcription
<div style="text-align: justify;">Florence, le 5 thermidor de l'an IV de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Dans nos recherches, mon cher Prieur<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a>, nous n'avons pas oublié notre École polytechnique. Nous avons trouvé dans le cabinet de physique de l'Institut de Bologne un microscope pour la nuit et un microscope solaire monté pour faire voir les objets opaques ; tous deux de fabrique anglaise.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Si ces deux instruments avaient été de quelqu'utilité aux sciences entre les mains des Bolonais, nous les aurions respectés. Mais ni le professeur de physique, ni le mécanicien qui lui monte et démonte les machines n'ont pu seulement nous en montrer l'usage.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Nous n'avions pas le temps de le chercher nous-mêmes et nous avons été forcés de prendre tout ce qui se trouvait dans l'armoire, pour ne rien laisser qui fit partie des deux machines et nous en avons fait une caisse adressée à l'École polytechnique. Ainsi quand le convoi de tous les objets recueillis en deçà des Apennins arrivera à Paris, ce dont tu seras vraisemblablement informé, il faudra que l'École envoie chercher chez le ministre des Relations extérieures<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> le petit lot qui lui revient.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Ce premier convoi renferme en 71 caisses des objets bien précieux surtout en tableaux. La bibliothèque nationale aura aussi une riche part dans cette collection et nous adressons au Jardin des plantes des objets d'histoire naturelle auxquels il attachera beaucoup d'intérêt.</div>
<div style="text-align: justify;">Je viens d'écrire à Carnot, et je lui ai parlé du parti miraculeux que l'on a tiré en Lombardie des canaux d'irrigation pour la fertilité du sol. Pour ne pas abuser de ses moments, j'ai été court dans ma lettre. Comme je suis moi-même assez pressé, je ne te répéterai pas ce que je lui mande<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> ; mais j'ajouterai ici que le Milanais, du moins la partie que nous en avons vue, est compris entre deux rivières à peu près parallèles qui descendent des Alpes et qui vont se jeter dans le Pô. Ces deux rivières contiennent beaucoup d'eau pendant l'été, à cause de la fonte des neiges qui se fait dans les hautes montagnes. On a dérivé de chacune d'elles un canal, et ces deux canaux viennent se joindre à Milan qui est à peu près au milieu ; en sorte que Milan communique avec facilité d'une part au lac Majeur par le Tessin, et de l'autre au lac de Iseo par l'Adda, et que cette ville tire des bords de ces deux lacs situés au pied méridional des Alpes tous les beaux matériaux que fournissent les hautes montagnes, tels que les bois et les pierres. Les masses énormes de granit et les beaux marbres sont très communs à Milan. L'emploi des colonnes d'une seule pièce y est très fréquent et je crois me tromper en-dessous en assurant qu'il y en a bien 20 000 dans toute la ville. Il y en a déjà 1 000 dans le seul Hôpital Majeur, ce qui donne à ce monument un aspect auquel nous autres Français ne sommes pas accoutumés.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Mais cet avantage de la commodité des communications n'est presque rien en comparaison de celui de l'irrigation. L'eau des deux canaux qui coule en très grande abondance - car ces canaux forment deux grandes rivières très rapides - se partage en un nombre immense d'autres petits canaux qui se distribuent et se croisent à différents niveaux, pour arroser successivement toutes les parties du terrain compris entre les deux rivières, le canal et le Pô. Pour cela, le petit canal est disposé de manière que quand il est plein, l'eau est plus élevée que la surface horizontale du champ latéral. En barrant par une vanne le petit canal, il se remplit d'eau ; celle-ci se répand dans le champ et le couvre entièrement pendant quelques heures ; et le champ est arrosé pour une quinzaine de jours au bout desquels on recommence. Cette opération se fait successivement tout le long du petit canal dont la pente est assez grande pour porter l'eau abondamment à une assez grande partie du territoire. Ces canaux sont très multipliés ; dans plusieurs endroits nous en avons rencontré 5 parallèles entre eux et séparés seulement d'un ou deux prés, mais placés à différentes hauteurs suivant celles de leurs destinations ; et ces canaux étaient quelquefois traversés par deux ou trois autres également parallèles entre eux, et qui avaient leurs ponts particuliers pour passer sur les précédents.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Au moyen de cette disposition, les champs, quand ils portent du maïs donnent une récolte abondante, et souvent le maïs est une seconde récolte ; et quand ils sont en prairie, ce qui arrive au bout de quatre ans, et environ pour trois ou quatre autres années, ils donnent jusqu'à 5 ou 6 récoltes la même année, parce que dès qu'une récolte est faite, on y met l'eau, et l'herbe repousse comme au printemps.</div>
<div style="text-align: justify;">Il est bien probable que toute cette distribution d'eau qui s'est établie successivement n'est pas faite avec la même économie que si le projet en avait été fait à l'avance et d'après des calculs fondés sur des mesures actuelles, et si l'on faisait quelque chose de semblable en France, on pourrait faire la distribution plus exacte.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, mon cher Prieur, Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> me charge de te faire ses compliments. Fais les pour nous deux à tous les membres du Conseil de l'École polytechnique.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous les prions de se ressouvenir quelquefois de nous, et de compter sur notre tendre attachement.</div>
<div style="text-align: justify;">Lorsque le mémoire que le cit. Lagrange doit publier dans le <em>Journal </em><em>de l'École</em> sera imprimé, il serait bon d'en envoyer un exemplaire à chacun des savants dont les noms suivent<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> :</div>
<div style="text-align: justify;">L'abbé Fontana, professeur de math. à Pavie<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Fossombroni,<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> " à Florence</div>
<div style="text-align: justify;">Paoli,<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> " à Pise</div>
<div style="text-align: justify;">Oriani,<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> " à Milan</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et fraternité.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge.</div>
<div style="text-align: justify;">Lorsque tu auras l'occasion de voir les citoyens et citoyennes Oudot, Berlier et Florent-Guyot, rends-moi le service de me rappeler à leur souvenir. Mille choses aimables à Guyton et à Fourcroy<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a>.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Claude-Antoine PRIEUR DE LA CÔTE-D’OR (1763-1832)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Voir les lettres n°15 et 43. Monge saisie aussi une machine électrique à Milan pour l’École polytechnique. Monge ne cesse de vouloir montrer à ses collègues de l’École que son absence ne signifie pas un abandon des engagements qu’il a pris envers l’École. Voir la lettre n°77.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Monge montre peu d’admiration pour les savants de Bologne. Voir les lettres n°14 et 21. Alors que Thoüin rencontre Galvani qui effectue des expériences en sa présence, Monge n’en dit rien. La description de Thoüin offre un jugement plus favorable sur l’Institut de Bologne. THOÜIN A. (1841), pp. 191-195. La description du cabinet de physique, p. 194 et la rencontre avec les Volta p. 196.Voir aussi la lettre n°22.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Charles DELACROIX (1741-1805). Voir la lettre n°15.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Sur la question des canaux d’irrigation voir les lettres n° 9, 10, 13 à Catherine, lettre n°16 à Carnot et n°22 à N.J. Marey. Monge décline sa description selon le destinataire. Alors qu’avec Carnot, il insiste sur l’utilité d’un système de canaux du point de vue de la communication et de l’irrigation en soulignant les enjeux pour les savants de participer à des grands projets de travaux publics, Monge adresse à Prieur, collègue scientifique, bénéficie de la version la plus précise, d’un point de vue topographique et technique.Prieur un problème destiné aux élèves. Monge ne considère plus seulement l’utilité publique des systèmes de canaux mais aussi leur fécondité théorique en hydraulique, domaine consacré à l’étude « de la conduite et de l’élévation des eaux et des machines propres pour cet effet », et en hydrodynamique. Monge connait ces domaines depuis qu’en 1780, il devient l’adjoint de l’abbé Bossut, titulaire de la chaire d’hydrodynamique du Louvre, et qu’il est chargé de l’enseignement d’hydrographie. L’hydrodynamique s’est séparée de l’hydraulique pour constituer une branche de la mécanique qui se réserve l’étude « des lois générales du mouvement des corps fluides ». D’Alembert souligne la jeunesse du développement théorique de ce domaine dans l’Encyclopédie à l’entrée « Hydraulique » et « Hydrodynamique » en indiquant que D. Bernoulli est le premier à employer le terme d’hydrodynamique dans son Traité publié en 1738, <em>Hydrodynamica, sive de viribus et motibus fluidorum commentarii</em>.[…]. Dans cette lettre, apparait un autre signe de la préoccupation incessante de Monge pour l’École polytechnique et de sa volonté de continuer sa tâche de constitution du « matériel des études » (voir la lettre n°3). Le perfectionnement de l’enseignement de la mécanique constitue un enjeu essentiel non seulement pour le progrès des sciences et des applications mathématiques mais aussi pour l’École. (Voir infra). Quelques mois plus tard au début de l’an V [en octobre 1796], c’est justement sur la qualité de l’enseignement en mécanique que porte la critique de l’École par Laplace. (Voir la lettre n°77). Dans une lettre du 20 brumaire an V [10 novembre 1796], Deshautschamps, directeur de l’École, fait part à un membre du Directoire, certainement Carnot, de la critique de Laplace : « Il n’en admettra que deux pour l’artillerie et arguera «que la connaissance de la mécanique est indispensable et [qu’il a] trouvé généralement les élèves peu versés dans cette partie importante des mathématiques » (GRISON E. (1991), « Les premières attaques contre l’École polytechnique (1796-1799), <em>Bulletin de la Société des Amis de la Bibliothèque de l’École polytechnique</em>, n°8. [en ligne consulté le 27 septembre 2012] <a href="http://www.sabix.org/bulletin/b8/prieur.html">http://www.sabix.org/bulletin/b8/prieur.html</a>.) Au sujet des attaques contre l’École polytechnique, voir les lettres n°43 et 95.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> La description de l’acheminement des blocs de granit et de marbre permet d’illustrer la question de la communication, mais Monge veut attirer l’attention sur l’irrigation.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Dans la lettre précédente à Carnot, Monge envisage l’application d’un tel système aux landes de Bordeaux. Si l’Italie donne de très beaux exemples de l’art de l’aménagement et de l’architecture hydrauliques, ce que propose Monge est le perfectionnement de l’application de l’analyse au mouvement des fluides en initiant un mouvement de rationalisation des techniques. Il s’agit alors de dégager les principes, de les ordonner et de déterminer les méthodes et les conditions de leur application. Cela est semblable à ce que Monge a accompli et à ce qui l’a conduit à la fondation de la jeune Géométrie drescriptive. On assiste ici à la mise en rapport féconde des arts techniques et des sciences. Et la technique n’est plus simplement le résultat et le domaine d’une application théorique, mais la source de l’élaboration théorique. En 1751, à l’entrée « hydrodynamique », D’Alembert indique que la méthode d’application est encore en discussion notamment entre Euler et lui, et conclut : « On peut donc s'en tenir, ce me semble, dans le plus grand nombre des cas à la méthode que j'ai donnée en 1744, dans mon <em>Traité des fluides</em>, méthode qui donne des résultats assez conformes à l'expérience, quoiqu'elle ne soit pas dans la rigueur mathématique. » D’Alembert présente son traité de 1744 comme la suite de son <em>Traité de Dynamique</em> publié en 1741. Son traité d’hydrodynamique vise non seulement à compléter ses travaux sur l’application de l’analyse à la mécanique mais il s’inscrit aussi dans le processus de simplification, de réduction et de mise en ordre des principes de l’ensemble du domaine de la mécanique.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Le conseil de perfectionnement de l’École polytechnique gère l’activité scientifique en veillant à l’adéquation aux buts fixés par la loi. Il surveille aussi les examens d’entrée et de sortie, et aménage la pédagogie. (DHOMBRES N. et J. (1989), p. 562). Le conseil est constitué des professeurs, alors appelés instituteurs, de leurs adjoints, du directeur, des sous directeurs et d’un secrétaire. (Procès verbaux des Séances du Conseil de l’École polytechnique de l’an III (1794) à l’an VII (1799)).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Joseph-Louis LAGRANGE (1736-1813). La publication du <em>J.E.P</em>. postérieure à la lettre de Monge est le 5<sup>ème</sup> cahier en mai 1798. Lagrange y publie deux mémoires LAGRANGE J.L. (1798), « Essai d’analyse numérique sur la transformation des fractions », pp. 61-70 et « Sur le principe des vitesses virtuelles » pp. 115-118. <em>J.E.P.</em>, 5<sup>ème</sup> cahier, Prairial an VI. Le mémoire auquel Monge fait référence semble être le deuxième. La question des vitesses virtuelles est l’objet d’un mémoire de Lagrange mais aussi du premier article scientifique de Fourier et d’un autre de Prony dans le même 5<sup>ème</sup> cahier du <em>J.E.P.</em> Prony y fait référence au mémoire de Fassombroni de 1796. (Voir infra.) Monge, à l’instar de Lagrange qui est l’instigateur, a la volonté de développer un réseau de mathématiciens français et italiens autour d’une même préoccupation l’application de l’analyse à la mécanique et l’élaboration de traités élémentaires. Il détermine ainsi une pratique scientifique collective à vocation pédagogique dirigée vers le progrès des sciences. (Voir infra)</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Il y a deux professeurs de mathématiques à l’université de Pavie à cette période qui s’appellent Fontana : Gregorio FONTANA (1735-1803) et Mariano FONTANA (1746-1808). Les deux sont appelés père Fontana. Le premier remplace Ruggiero Giuseppe BOSCOVICH (1711-1787) à la chaire de Mathématiques pures et le second occupe celle de Mathématiques appliquées à la mécanique et à la statique. Il publie, d’ailleurs, un cours de Dynamique en trois volumes de 1790 à 1795. Il est donc probable qu’il s’agisse de ce dernier. Pourtant, si l’analyse est le domaine de recherche de Gregorio FONTANA, il l’envisage aussi dans ses applications à la mécanique, l’optique et l’astronomie. De même à Pavie son enseignement de l’analyse est orienté vers les questions physico-mathématiques comme cela est souligné dans l’« Avviso dell’editore » qui précède la publication de ses <em>Lezioni sul Calcolo Infinitesimale, e sua applicazione alla Fisica</em> (1793). Mais il est connu des mathématiciens français bien avant la commission des sciences et des arts, pour ses travaux en analyse dans un autre domaine qui correspondent aussi aux préoccupations scientifiques des mathématiciens français. En effet, vers 1781, dans une note inédite sur l’ « application de l’analyse à la population et à la mortalité », Condorcet fait référence à sa traduction commentée de la seconde édition du <em>Traité des annuités</em> d’A.de Moivre (1756) publié en Italie en 1776. Cet ouvrage est diffusé en France dès 1778. La première page indique qu’il s’agit d’une thèse sous la direction de Gregorio Fontana. Pourtant, Fontana est considéré, et spécialement par Condorcet, comme l’auteur de cet ouvrage. Ce dernier n’est pas seulement constitué d’une traduction du Traité, de tables mais aussi de notes explicatives et d’un « Discorso preliminare », au travers de ces différents éléments sont rassemblées des réflexions de Fontana sur le calcul des probabilités. (CONDORCET, (1994) <em>Arithmétique politique : textes rares ou inédits (1767-1789)</em>, ed. BRU B. ET CRÉPEL P., p. 341.) </p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Vittorio FOSSOMBRONI (1754-1844) (1796), <em>Memoria sul principio delle velocita virtuali</em>, Florence. Il est cité par Prony « Je ne saurais trop engager les élèves, conclut Prony, à se rendre familier l’usage et la considération du principe des vitesses virtuelles dans les différents systêmes de corps, et en général dans la solution des problèmes de mécanique rationnelle et pratique […] Je dois aussi indiquer aux élèves un ouvrage dont il leur sera très utile de réunir la lecture et l’étude aux instructions qu’ils reçoivent à l’École sur la matière ; c’est un mémoire italien publié à Florence en 1796 par M. Fossombroni et intitulé <em>Memoria sul principio delle velocita virtuali</em>. Ce traité leur offrira une foule d’exercices très profitables surtout à ceux qui veulent étudier la mécanique analytique. » <em>in</em> PRONY (1798) « Sur le principe des vitesses virtuelles, et la décomposition des mouvements circulaires » <em>J.E.P.</em> 5<sup>ème</sup>cahier, pp. 191-208, p. 204. Fossombroni fait partie d’un réseau de mathématiciens italiens et français déjà constitué. En 1795 et 1798 Lacroix reçoit des lettres du géomètre italien. (Ms 2396 et 2397, papiers de S.F. Lacroix, BIF). Il faut ajouter que les deux mathématiciens italiens Fossombroni et Pietro Paoli sont distingués des autres Italiens par l’ambassadeur Miot de Melito dans ses <em>Mémoires</em>. MIOT DE MELITO A.F. (1858), p. 136.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Pietro PAOLI (1759-1839) auteur notamment des <em>Elementi d’Algebra</em> publiés en 1794. Lacroix ne fait pas de référence à Paoli dans la première édition de 1797-1798 de son <em>Traité du Calcul différentiel et du Calcul intégral</em>. Par contre dans l’édition abrégée de 1802 <em>Traité élémentaire de calcul différentiel et de calcul intégral</em> Paoli est cité à deux reprises : sur la fonction arbitraire qui rentre dans l’intégration d’une équation différentielle partielle (p. 517) et sur le Calcul aux différences mêlées (p. 626). Enfin dans l’édition de 1819, Tome 3, Lacroix cite des travaux de Paoli en référence bibliographique notamment les <em>Elementi</em>, (1780) <em>Liburnensis Opuscula analytica</em>, Opusc. I. (p. xiii) et (1788), « Sull’equazioni a differenze finite / del medesimo », <em>Memorie di Matematica e fisica della Societa italiana, </em>T.4, pp. 455-472. Comme avec Fossombroni, Lacroix échange avec Paoli quelques lettres en 1798. (Ms 2396, papiers de S.F. Lacroix, BIF).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Barnaba ORIANI (1752-1832). Astronome italien. Il est le directeur de l’Observatoire de la Brera. Il est bien connu des savants français. L’astronome français Lalande a d’ailleurs chargé le naturaliste André Thoüin d’une commission : « Un des plus beaux établissements de cette grande ville est le collège de la Brera. Les astronomes attachés à l’observatoire qui en fait partie étaient des savants de premier ordre ; MM. Oriani, Coesaris et Reggio. Je leur portai un paquet dont M. de Lalande m’avait chargé pour eux ; ils furent très sensibles au souvenir de leur bon et ancien correspondant. » THOÜIN A. (1841), p. 47. Voir la lettre n°8. Oriani est officiellement élu correspondant à la première Classe de l’Institut national, section d’astronomie le 11 messidor an XII [2 juillet 1804]. Bonaparte ne manque pas de contacter le savant lorsqu’il est à Milan afin de l’informer des nouveaux rapports entre le pouvoir politique et les sciences inaugurés par l’institution de la république en France. Favoriser le progrès des arts et des sciences, c’est favoriser les échanges entre savants et c’est étendre le domaine de leur action. Dans <em>Le Moniteur</em> n°292 du 22 messidor an IV [10 juillet 1796] sont mentionnées des lettres de Bonaparte à l’astronome. Il lui écrit le 5 prairial an IV [24 mai 1796] de Milan. C’est cette seule lettre qui est publiée dans la <em>CGNB</em> : « Les sciences, qui honorent l’esprit humain, les arts, qui embellissent la vie et transmettent les grandes actions à la postérité, doivent être spécialement honorés dans les gouvernement libres. Tous les hommes de génie, tous ceux qui ont obtenu un rang distingué dans la république des lettres, sont Français, quel que soit le pays qui les ait vus naître. Les savants dans Milan n’y jouissaient pas de la considération qu’ils doivent avoir. Retirés dans le fond de leur laboratoire, ils s’estimaient heureux que les rois et les prêtres voulussent bien ne pas leur faire de mal. Il n’en est pas ainsi aujourd’hui ; la pensée est devenue libre dans l’Italie. Il n’y a plus ni inquisition, ni intolérance, ni despotes. J’invite les savants à se réunir et à me proposer leurs vues sur les moyens qu’il y aurait à prendre, ou les bseoins qu’ils auraient, pour donner aux sciences et aux beaux-arts une nouvelle vie et une nouvelle existence. Tous ceux qui voudront aller en France seront accueillis avec distinction par le gouvernement. Le peuple français ajoute plus de prix à l’acquisition d’un savant mathématicien ; d’un peintre de réputation, d’un homme distingué, quel que soit l’état qu’il professe, qu’à celle de la ville la plus riche et la plus populeuse. Soyez donc, citoyen, l’organe de ces sentiments auprès des savants distingués qui se trouvent dans Milan. » (627, <em>CGNB</em>). Bonaparte ne semble pas seulement vouloir saisir en Italie des objets utiles pour le progrès des arts et des sciences mais aussi des savants et des artistes. De Bologne le 3 messidor an IV [21 juin 1796], il écrit au Directoire pour rendre compte de sa rencontre avec le savant : « J’ai vu à Milan le célèbre Oriani. La première fois qu’il vint me voir, il se trouva interdit et ne pouvait pas répondre aux questions que je lui faisais. Il revient enfin de son étonnement : Pardonnez, me dit-il, mais c’est la première fois que je rentre dans ces superbes appartements mes yeux ne sont pas accoutumés… Il ne se doutait pas qu’il faisait, par ce peu de paroles, une critique amère du gouvernement de l’archiduc. Je me suis empressé de lui faire payer ses appointements , et de lui donner ls encouragements nécessaires. Vous trouverez ci-joint les copie des lettres que je lui ai écrites dès l’instant que j’ai reçu la recommandation que vous m’avez envoyée pour lui. » (709, <em>CGNB</em>) Lorsque la commission est à Milan, Bonaparte organise un dîner avec les membres de la commission et des savants milanais, Thouin en fait le récit en soulignant la capacité de Bonaparte à désorienter ses interlocuteurs sans nommer Oriani : « M. Monge avait reçu du vainqueur des troupes piémontaises et autrichiennes une invitation pour tous les membres de la Commission, avec prière à chacun d’engager de savants et artistes les plus distingués de la ville, qui se réuniraient aux personnes que le général avait invitées lui-même. Notre choix tomba sur MM. le docteur Moscati, Razori, jeune médecin qui se livre particulièrement à l’anatomie ; Franchi, sculpteur estimé ; le père Pini, professeur au collège de Saint-Alexandre et directeur d’un beau cabinet de minéralogie ; Amoretti, secrétaire perpétuel de la Société d’Agriculture et des Arts, et enfin l’architecte qui a construit le théâtre de la Scala. Mes collègues, MM. Berthollet, Monge, Moitte, Berthélemy, Tinet et moi, accompagnés de ces six messieurs, nous nous rendîmes chez le général en chef, où nous trouvâmes MM Oriani, astronome de l’Observatoire de la Brera ; Appiani, Gros, peintres ; Wicar, dessinateur, ces deux derniers Français et connus par un rare talent, et enfin sept ou huit autres artistes ou savants recommandables. La table était de vingt-cinq couverts ; le général Berthier, chef d’état-major, était du nombre des convives. Mme Bonaparte fit les honneurs du dîner avec autant de grâce que de prévenances ; le général en chef fêta aussi beaucoup les personnes invitées en rappelant à chacune ce qu’elle avait produit de plus marquant, et parlant de leurs ouvrages en homme de goût. Le dîner, à un seul service, sans profusion, sans ostentation, dura environ une heure et demie. Au lever de table, la conversation devint plus animée. Elle avait commencé sur les arts, elle continua sur les sciences, la chimie, la minéralogie ; et quoique ces matières n’eussent pas un rapport direct avec l’objet des études du général, il les discutait d’une manière si judicieuse qu’il embarrassait quelquefois ses interlocuteurs. Après un entretien de deux heures, tout le monde se retira. » THOUIN A. (1841), pp. 78-79. Dès sa rencontre avec le général Bonaparte, Monge a dû être sensible à cette volonté de stimuler les échanges scientifiques, à son attention sur les savants et à son intérêt pour les différents domaines scientifiques, des mathématiques à la médecine. </p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Monge constitue deux groupes. Le premier est constitué de trois Conventionnels de la Côte-d’Or (Charles-François OUDOT (1755-1841) ; GUYOT DE SAINT-FLORENT (1755-1834) ; Théophile BERLIER (1761-1844)) et le second de deux chimistes collègues de l’École polytechnique (Antoine-François FOURCROY (1755-1809) et Louis-Bernard GUYTON DE MORVEAU (1737-1816)) avec lequel Prieur et Deshautchamps défendent l’École lors de l’absence de Monge. Le seul qui ne soit pas originaire de la Côte-d’Or est Fourcroy. Par contre tous ces hommes ont été ou sont députés.</p>
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Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
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Prieur de la Côte-d'Or, Claude-Antoine (1763-1832)
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17. Monge à Prieur
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1796-07-23
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Monge, Gaspard
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Dupond, Marie (édition scientifique)
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Florence (Italie)
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Commission des sciences et des arts (Italie)
École polytechnique
Canaux d'irrigation (Hydraulique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Canaux d'irrigation (Hydraulique)
Commission des sciences et des arts (Italie)
École polytechnique
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Title
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
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135 lettres
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
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1796-05 - 1797-10]
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135 lettres
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Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
4 thermidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Florence
Transcription
<div style="text-align: justify;">Florence, le 4 thermidor, an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nos<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> opérations sont terminées pour toute la partie de l'Italie qui est en deçà des Apennins,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> à l'exception de Mantoue, où deux d'entre nous ne manqueront de se rendre aussitôt que nous apprendrons qu'elle sera au pouvoir de la République.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Par les procès-verbaux de toutes nos opérations que nous vous adressons ci-joints, vous verrez que les lieux où nous avons recueilli des objets relatifs tant aux arts qu'aux sciences sont Milan, Crémone, Pavie, Parme, Modène, Bologne, Cento et Ferrare. De chacun de ces lieux, nous avons dirigé nos récoltes sur Tortone où elles sont actuellement toutes réunies, encaissées et emballées avec le plus grand soin sous nos yeux, la plus grande partie par nous-mêmes, et en état de souffrir sans danger le transport jusqu'à Paris.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Le duc de Parme,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> par son traité, devait fournir vingt tableaux<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> ; mais dans tous ses états nous n'en avons trouvé que quinze qui fussent dignes d'être placés dans le Muséum de la République, et nous nous sommes bornés à ce nombre dans lequel sont compris les quatre plus beaux tableaux du Corrège, tels que le <em>St Jerôme</em> et la <em>Madonna della Scodella</em>.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous présentons ici le sommaire des principaux objets que nous avons rassemblés :</div>
<div style="text-align: justify;">Tableaux de toutes grandeurs ......................................... 102</div>
<div style="text-align: justify;">Dessins de grands maîtres ................................................ 16</div>
<div style="text-align: justify;">Vases étrusques .................................................................. 4</div>
<div style="text-align: justify;">Antiquités Patères, y compris celle dite Cospina ............... 2</div>
<div style="text-align: justify;">Un fragment de pied antique</div>
<div style="text-align: justify;">Un masque scénique en bronze</div>
<div style="text-align: justify;">Éditions anciennes ........................................................……..313 volumes</div>
<div style="text-align: justify;">Manuscrits antiques ......................................................……..528</div>
<div style="text-align: justify;">Herbier de Haller<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> ..........................................................………60</div>
<div style="text-align: justify;">Herbier d'Aldrovandi<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> .....................................................……..16</div>
<div style="text-align: justify;">Figures manuscrites d'Aldrovandi ....................................…...17</div>
<div style="text-align: justify;">Livres modernes de sciences ...........................................……76</div>
<div style="text-align: justify;">Une collection des marbres de Sicile</div>
<div style="text-align: justify;">Une collection des marbres de Sibérie</div>
<div style="text-align: justify;">Une collection de pierres fines</div>
<div style="text-align: justify;">La collection des substances volcaniques de Spallanzani<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Quatre beaux vases tant de cristal de roche que d'agathe</div>
<div style="text-align: justify;"><br />Un assez grand nombre d'autres objets d'histoire naturelle qui ne sont pas susceptibles d'être présentés d'une manière sommaire et une pépite d'or que nous n'avons pas encore expédiée et qui fera partie d'un autre convoi.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Dans la plupart des lieux que nous avons parcourus, les savants nous ont donné leurs ouvrages ; nous avons regardé ces présents comme des hommages faits à la république française, et nous les avons adressés à l'Institut national. Ces livres ne sont pas compris au nombre de ceux dont nous vous envoyons les procès-verbaux.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Pour éviter que les différentes caisses ne fussent exposées à des transports inutiles d'un lieu dans un autre à Paris, nous avons cru devoir donner à chacune d'elles une destination particulière écrite sur la toile extérieure de l'emballage et sur la caisse elle-même. Nous avons adressé les tableaux, les dessins et les antiquités au Muséum des arts ; les éditions anciennes et les manuscrits à la Bibliothèque nationale ; les objets d'histoire naturelle au Jardin des plantes ; les livres modernes de sciences à l'Institut, et une caisse de machines de physique à l'École polytechnique.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> Chaque destination a une suite de numéros commençant par un. Nous vous en envoyons ci-joints les états où nous vous avons indiqué les objets compris dans chaque caisse. Nous vous prions d'envoyer à chacun de ces établissements une copie de l'état qui le concerne.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Ce premier envoi étant trop précieux pour en abandonner la conduite à des agents qui n'en auraient pas connu tout le prix, ou qui n'auraient pas été capables de tous les soins qu'il exigera dans la route, nous avons cru nécessaire qu'un de nous en surveillât le transport jusqu'à Paris, et c'est le C<sup>en</sup> La Billardière qui s'est chargé de cette mission. Il est rempli de zèle et est capable des soins les plus attentifs, et nous sommes pleins de confiance dans la manière dont il s'acquittera de cette fonction. Il nous a quitté à Bologne pour conduire l'envoi de cette dernière ville à Tortone, et accompagnera de là le convoi général jusqu'à Paris. Il doit vous donner avis de son départ de Tortone et des époques probables de son arrivée tant sur le territoire de la République qu'à Paris.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Il serait très dangereux que les caisses qui transportent les tableaux sur parquet fussent exposées à être chargées et déchargées plusieurs fois en route. Nous avons regardé comme indispensable que le convoi chargé à Tortone fut conduit sur les mêmes voitures jusqu'à Paris, et qu'en conséquence les voitures et les chevaux appartinssent à la République et fussent entièrement à la disposition du C<sup>en</sup> La Billardière. Nous avons prié le commissaire Saliceti que nous avons vu à Bologne <a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> de procurer le nombre nécessaire de chevaux, et il nous a promis de le faire. Nous avons écrit aux agents militaires de Milan pour les prier de faire mettre de l'activité dans la fourniture de ces chevaux, et nous espérons que cette disposition, qui seule peut apporter quelque retard au départ du convoi, n'éprouvera aucune difficulté. Pendant que les chevaux se rassembleront, notre collègue La Billardière doit à Tortone s'occuper des voitures, et les disposer chacune de la manière la plus convenable aux objets qu'elle doit porter.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes tous, citoyen ministre, réunis ici, où nous attendons la lettre d'avis de notre ambassadeur<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> pour nous diriger vers Rome et mettre à exécution le traité.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> Nous croyons partir dans deux jours.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> Le nombre des objets que le prince de Rome doit fournir est déterminé tant pour les arts que pour les sciences. Le choix de ces objets est par conséquent de la plus grande importance, et nous avons très à cœur de le faire de la manière la plus avantageuse à la République. Si l'Institut national, si les savants et les artistes du Muséum des arts et de la Bibliothèque nationale avaient quelques renseignements utiles à nous faire passer, et dont [nous] nous empresserons de profiter, nous vous prions de nous les adresser le plus promptement qu'il sera possible, chez notre ambassadeur à Rome, où nous mettrons dans nos opérations toute la célérité dont elles seront susceptibles.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div style="text-align: justify;">Thouin, Moitte, BertholletTinet, Berthélemy<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> La première personne du singulier disparaît au profit de celle du pluriel. Monge est chargé de la correspondance de la commission. Elle permet une meilleure compréhension des activités des commissaires ainsi que du cours de la mission et meilleure perception de leurs modalités d’action. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> La tâche des commissaires déterminée par les victoires de l’armée d’Italie et la politique diplomatique ne concerne au début que le nord de l’Italie.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir les lettres n°12, 18, 21, 22, 30, 42, 45, 51, 53 et 55.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Cela constitue le convoi rassemblé à Tortone dont une partie est conduite par La Billiardière jusqu’à Paris et une autre par Escudier jusqu’à Toulon. Voir infra.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> FERDINAND 1<sup>er</sup> [DE BOURBON] (1751-1802).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> En mai 1796, après la défaite des Autrichiens face à Bonaparte, effrayés les ducs de Parme et Modène sollicitent la paix que Bonaparte accorde au prix de lourdes contributions de guerre. Le traité du 9 mai avec le duc de Parme et de Plaisance amène à créer la commission des sciences et des arts dès le 14 mai, et celui du 17 mai avec le duc de Modène complète sa mission.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> « La Madone de saint Jérôme » (1527-1528) et la « Madonna della scodela » (1530) du Corrège.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Albert de HALLER (1708-1777) Anatomiste, botaniste et poète Allemand. L’herbier est encore conservé à Paris. Il fait partie de l’imposant cortège d’exposition des fruits de la campagne d’Italie en 1798 qui fera l'essentiel du programme de la fête de la Liberté les 9 et 10 thermidor de l'an VI [26 et 27 juillet 1798]. L’herbier d’Haller est constitué de 59 gros volumes, reliés assez serrés. Il est « l’image biologique » de la dernière publication de Haller en 1768, <em>Historia stirpium indigenearum Helvetiae inchoata</em>, cela lui confère une importance historique et taxinomique considérable. (LAMY D. (2005), « Le savoir botanique par les herbiers : une permanence du travail de cabinet », communication lors du Colloque « Voyage en Botanique », Besançon, p. 7. [en ligne]) Thoüin indique que dans la bibliothèque de l’université de Pavie il a pu consulter des ouvrages d’Haller qui comportaient des notes de la main de l’auteur. Il consulte aussi le fameux herbier et donne un nombre de volumes plus important. « Je parcourus plusieurs cartons de l’herbier de ce naturaliste ; il est relié en soixante-douze volumes. Les plantes, passablement desséchées, sont fixées sur les feuilles avec de la cire à cacheter et rangées suivant la méthode de Haller. Il a étiqueté de sa main presque tous les nombreux exemplaires de chaque espèce. C’est une très belle collection. » THOÜIN A. (1841), p. 83.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Ulysse ALDROBRANDI (1522–1605) médecin, et professeur d’histoire naturelle à Bologne. L’herbier d’Aldrobrandi en 15 volumes reliés a été rendu à Bologne. Il a dû être commencé en 1551. (<a href="http://www.sma.unibo.it/erbario/erbarioaldrovandi.html">http://www.sma.unibo.it/erbario/erbarioaldrovandi.html</a> consulté le 12 05 2012.) Thoüin ne manque pas de faire référence aux volumineux travaux du bolonais lors qu’il fait le récit de sa visite à l’Institut de Bologne. « Les manuscrits d’Aldrovande occupent peut-être la seizième partie du local. Si l’on y comprend ses notes, ses herbiers et les minutes de ses ouvrages imprimés, on conçoit à peine comment un homme, en lui supposant la vie la plus longue, a trouvé le temps d’écrire un nombre si considérable de volumes qu’il me paraît impossible de les lire dans le cours de dix années. » THOUIN A. (1841), pp. 193-194.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Lazzaro SPALLANZANI (1729-1799) Dans le cadre de ses missions en tant que directeur du cabinet d’Histoire naturelle de Pavie, Spallanzani cherche à combler les lacunes sur les substances volcaniques. Il part alors effectuer des recherches à Naples au cours de l’été 1788. Voir lettre n°22. Thoüin dans son récit décrit le savant italien. « J’eus à Reggio une longue conversation avec Spallanzani, célèbre par ses voyages et ses expériences sur la fécondation artificielle. C’était un homme d’une haute taille, âgé de soixante-huit à soixante-dix ans, parlant français avec assez de grâce et de facilité. »THOÜIN A. (1841), p. 138.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Dans la lettre suivante à Prieur, la question du développement du réseau d’échanges scientifiques entre l’Italie et la France est manifeste, mais au sein d’un domaine bien déterminé, la mécanique. Voir les lettres n°8, 9 et 22. Le récit de voyage de Thoüin donne plus d’éléments sur ses rencontres avec les savants italiens notamment à Milan tel que Volta, professeur de physique à Pavie. Voir la lettre n°47.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Ces objets tirés en partie de Bologne ont été reçus par l’École le 2 décembre 1796. Il s’agit d’une chambre obscure en bois d’acajou, un microscope solaire de Martin de Londres pour les objets opaques, dans une boite d’acajou, un deuxième microscope solaire, microscope composé et petit télescope grégorien, dans une même boite d’acajou, un microscope lacernal dans deux boites d’acajou, il s’adapte à la chambre obscure au moyen d’un chassis d’acajou portant deux vis,. Ces instruments sont accompagnés d’ouvrages, <em>L’italiano istrutto sopratolle l’especie del carbon fossile</em> […] de Franscisco Heurin, 1 vol. broché, <em>Esame fisico chymico</em>, […]1 vol. broché. <em>De quam plurimis phosphoris</em>, […], 1 vol. relié, <em>Pareri intorno al raglio della machina di Viariggio</em>, 1 vol. broché, <em>Dei bagni di abani</em> del Salvator Mandruzzato, 2 vol. brochés in- 4°, <em>Lettera sopra una specie d’insetto marino</em>, petite brochure. Voir les lettres n° 17 et 43.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Jacques-Julien LA BILLARDIÈRE (1755-1834) arrive à Paris le 26 Brumaire an V [16 novembre 1796] avec une seule partie du convoi. Il ne transporte pas les tableaux. Ils arriveront en décembre 1796 conduit par Escudier. Voir les lettres n°14, 16, 22, 28, 33, 41, 42, 48, 52 et 53.</p>
</div>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Antoine-Christophe SALICETI (1757-1809) commissaire à l’armée d’Italie. Voir lettre n°13.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> André-François MIOT DE MELITO (1762-1841) ministre plénipotentiaire à Florence, il est envoyé à Rome pour veiller à l’exécution des clauses de l’armistice de Bologne avec le Pape du 23 juin 1796. Voir les lettres n°13 et 14. Voir la lettre n°14.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Le 5 Messidor an IV [23 juin 1796], Signature de l’armistice de Bologne par le plénipotentiaire du Pape Antonio Grudi et sous la médiation du chevalier d’Azara, ambassadeur d’Espagne à Rome de l’armistice entre le Saint Siège et la République française. L’article 8 stipule : « Le pape livrera à la République française cent tableaux, bustes, vases, ou statues au choix des commissaires qui seront envoyés à Rome, parmi lesquels objets seront […] compris le buste en bronze de Junius Brutus et celui en marbre de Marcus Brutus […] et 500 manuscrits au choix des commissaires. »</p>
</div>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> La commission quitte Florence pour Rome le 25 juillet. Ils dînent le soir à Foligno. Ils arrivent à Rome le 29 juillet à 10h du matin. B.É. Voir lettre n°18.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Sur les critères de saisie établis par les commissaires voir la lettre n°120.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> Les commissaires André THOÜIN (1747-1824), Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810), Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822), Jacques-Pierre TINET (1753-1803), Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) excepté LA BILLARDIÈRE, chargé du premier convoi mentionné dans la lettre. </p>
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Delacroix, Charles (1741-1805).
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Title
A name given to the resource
15. Les commissaires au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-07-22
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
<p>Origine non indiquée par Taton et une transcription de la lettre n’a pas été retrouvée dans les « Notes chronologiques pour servir à la vie de Monge » d’Eschassériaux.</p>
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Florence (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
École polytechnique
Institut national
Bibliothèque nationale
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
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Commission des sciences et des arts (Italie)
École polytechnique
Institut national
-
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Title
A name given to the resource
1795-1796 : Les débuts de l’École polytechnique.
Fin de la Convention et premiers mois du Directoire.
Thermidor an III - pluviôse an IV
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1795-07 - 1796-01
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Description
An account of the resource
<p><span> </span></p>
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Paris
Nuits
Genève
Transcription
<p style="text-align: justify;">Paris, le 10 nivôse de l'an IV de la République française<br /><br /></p>
<p style="text-align: justify;">Je suis à peine excusable, mon cher Marey<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a>, de tarder si longtemps à vous écrire ; mais le travail de l'École polytechnique<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> m'occupe si fort que je ne puis presque plus penser à autre chose. C'est un petit chef-d'œuvre que je ne veux abandonner à lui-même que quand il sera entièrement terminé. J'ai encore environ pour un an de travail pour rédiger et mettre en ordre le matériel des études<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> ; il faut de plus pour le courant que je fasse onze leçons par décade ; tout cela ne me laisse presqu'aucun moment de libre.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Je me souviens d'avoir vu un tableau représentant les mathématiques. C'était un jeune homme d'une physionomie très spirituelle, profondément occupé de l'objet de ses méditations, à la lueur d'une lampe, et ayant un coq perché sur le dos de son siège. J'ai toujours pensé que le peintre avait voulu exprimer par la lampe que le mathématicien devait veiller tard ; et par le coq qu'il devait se lever tôt.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Eh bien, depuis votre départ, je mets le conseil à exécution, comme je le faisais avant mon mariage.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Souvent, il est plus de minuit quand je me couche, et souvent il n'est pas encore quatre heures du matin quand je me lève. Tout cela ne me rend pas excusable; mais cela explique la négligence, et c'est tout ce que j'ai prétendu faire par tout ce verbiage.</p>
<p style="text-align: justify;">Vous désiriez, mon cher ami, avoir des nouvelles, et surtout des renseignements sur l'esprit public<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> ; car c'est là ce qui donne de l'inquiétude aux patriotes qui sont persuadés qu'avec du zèle, de l'enthousiasme pour la liberté et les vertus républicaines, la France ferait des miracles, comme elle en a fait tant que ce zèle a existé, qu'elle forcerait ses ennemis à l'admiration pendant la guerre, et qu'elle porterait pendant la paix, l'esprit humain au plus grand degré de perfection.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Si une petite république comme celle de Genève, dont le gouvernement même n'était pas démocratique, sans territoire et avec une très petite population, a su perfectionner son industrie au point de procurer à tous ses citoyens une existence plus aisée et plus douce que celle des habitants de tous les autres gouvernements, à la vérité par l'esprit mercantile, et en mettant à contribution l'ignorance et l'inattention des peuples voisins, ce qui n'est pas très philosophique,<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> que ne devrait pas produire une grande nation comme celle des Gaulois, avec un meilleur gouvernement, avec une connaissance plus exacte des principes de la liberté et de l'égalité, avec un superbe territoire tant par son étendue que par sa position<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> ; lorsque les lumières rendues populaires iraient partout déterrer les hommes de génie; lorsque ceux-ci, en augmentant la masse de lumières acquises, dirigeraient les efforts de la multitude.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Et lorsqu'en faisant tout pour le peuple, ce qui tourne toujours au profit du riche qui en profite comme peuple et comme riche, on soulagerait le pauvre d'une foule de travaux pénibles, en mettant à contribution, non l'ignorance des peuples voisins, mais les forces inépuisables de la nature, et en ne réservant à l'homme que l'exercice de son intelligence pour diriger l'emploi de ces forces.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Voilà ce qui a fait désirer aux hommes éclairés le gouvernement républicain. C'est le seul gouvernement qui puisse entretenir une exaltation continuelle et une disposition habituelle de la part de tous ses membres au dévouement et aux sacrifices pour la patrie. C'est le seul qui puisse donner à l'esprit humain toute sa perfection ; c'est le seul qui ne trouve rien de difficile, rien d'impossible de la part d'une grande nation. Mais pour cela il vaudrait mieux avoir des républicains sans République qu'une République sans républicains.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></p>
<p style="text-align: justify;">Les malheureux qui, pour satisfaire de petites passions, ont crié à la perversité lorsque la morale du peuple était la plus digne d'admiration, et qui ont changé cette belle nation en une troupe de brigands qui se trompent les uns les autres et qui sacrifient tout sans pudeur pour le gain le plus révoltant, ces malheureux, dis-je, swont bien coupables. Ils ont ôté au peuple tous les moyens d'instruction qui s'étaient accumulés lentement depuis Charlemagne<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> ; ils l'ont abandonné aux prêtres qui sont les apôtres du mensonge, qui, dominant par la terreur qu'ils inspirent pour des chimères, sont perpétuellement en guerre contre les lumières et le courage, leurs ennemis naturels, et qui, décriant à leur tour un gouvernement qui doit les apprécier à leur juste valeur, en sont les ennemis les plus acharnés. C'était en établissant partout des moyens d'instruction, en élevant partout des chaires de vérités en opposition aux chaires de mensonges et d'absurdités qu'on pouvait espérer de détruire un jour tous les moyens de domination que la cour de Rome a mis tant de temps à dresser. Mais on n'a rien fait de tout cela ; et peu à peu la République se paralyse.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a></p>
<p style="text-align: justify;">Le véritable thermomètre de l'esprit public sont les assignats. Ce n'est pas par leur nombre ; ce n'est pas par leur rapport avec les biens nationaux qui en sont le gage ; ce n'est pas même par la crainte qu'on pourrait avoir sur l'existence du gouvernement qui doit les soutenir; ce n'est pas tout cela, dis-je, qui les discrédite. Ils sont tombés parce qu'ils étaient l'instrument d'une révolution qu'on a rendue odieuse à la multitude au lieu de la lui faire chérir. Ils sont tombés parce qu'il était de l'intérêt des prêtres d'ôter à la République un si bon véhicule. Ils sont tombés comme les décadis à mesure que les dimanches se sont reproduits ; ils sont tombés pour la même raison qu'un mauvais papier royal aurait la plus grande faveur s'il pouvait en paraître ; de même que les maîtres de poste ont conduit avec le plus grand zèle la fille de Louis XVI à Bâle et gratis tandis qu'ils refusent tout service aux fonctionnaires de la République.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a></p>
<p style="text-align: justify;">Néanmoins, mon cher Marey, tranquillisez-vous. La liberté est semée en France. Des gens courageux avaient voulu planter cette forêt nouvelle d'arbres tout venus, et dans la force de l'âge; des méchants, pour se battre entre eux, ont arraché ces arbres ; mais en les agitant, ils ont semé le gland et il poussera lentement. Les orties s'efforcent d'étouffer les jeunes pousses; elles donnent de l'inquiétude aux amis de la forêt qui, peut-être aussi, sont trop pressés de jouir. Ils ne croient pas pouvoir arracher jamais tant de mauvaises herbes. Qu'ils laissent agir la nature, la pluie, le soleil, et la vertu du gland le fera tôt ou tard triompher de ses obscurs ennemis ; et quand la forêt sera grande, il ne restera pas trace des orties dont les racines serviront d'engrais à des chênes vigoureux qui seront l'appui du lierre, les patrons du gui, l'asile des oiseaux, l'ornement de la terre, qui fourniront au bétail une nourriture abondante, au génie l'encre qui communique les lumières, les vaisseaux qui les portent d'un bout de l'univers à l'autre, et à l'industrie tous les moyens par lesquels l'homme substitue à ses faibles bras la force des éléments, et s'approprie pour ainsi dire toutes celles de la nature entière.</p>
<p style="text-align: justify;">Mais le papier va me manquer et je n'ai encore rien dit. Embrassez bien pour moi tout notre monde.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> Ma femme devrait écrire un petit mot à la mère de la citoyenne Faipoult.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> Vandermonde<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> qui l'a vue m'a dit qu'elle était un peu piquée de la constance avec laquelle on avait refusé les offres pour lesquelles elle avait fait des frais; et les frais méritent un remerciement.</p>
<p style="text-align: justify;">Salut et fraternité ! J'ai du monde dans ma chambre.<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a> Je suis obligé de finir. [Monge]</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) épouse en mai 1795 Émilie MONGE (1778-1867), la fille aînée de Gaspard Monge. Après l’exécution de Louis XVI, Marey se retire de la scène politique parisienne et reprend ses activités de négoce à Nuits en Bourgogne. La correspondance que Monge adresse à Marey résulte non seulement de leur amitié fondée sur une préoccupation politique commune mais aussi de la volonté de conduire Marey à se maintenir dans l’action politique. (Voir la lettre n°90). Cela répond aussi à une demande de sa femme Catherine Huart et de sa fille Émilie Monge. Ces deux dernières vivent mal l’éloignement d’Émilie en Bourgogne depuis son mariage et désirent que le couple revienne vivre à Paris. Catherine l’exprime à plusieurs reprises dans les lettres à son mari : de Paris, le 26 thermidor an IV [13 août 1796] « Elle me fait un grand vide cette pauvre Émilie qui ne m’a jamais donné que des jouissances, m’en voilà séparée pour toujours. » ; le 17 floréal an V [6 mai 1797] « Passerez-vous par Nuits ? Fais en sorte de passer par là, Émilie est encore grosse, [elle] s’ennuie toujours dans ce pays-là, adieu mon ami. » ; le 10 messidor an V [28 juin 1797] « Tu ferais bien mieux de ramener avec toi Émilie et lui, ils passeraient l’hiver avec nous, cela ferait bien plaisir à cette pauvre Émilie… » ; le 17 germinal an VI [6 avril 1798­] « Je ne sais pas si je t’ai dit que le C.[itoyen­­­] Marey était électeur, il est sur la liste de la Côte-d’Or pour être député, Eschassériaux lui a écrit à la sollicitation d’Émilie pour l’engager à accepter. Je ne sais ce qu’il fera, cela me rendrait ma pauvre Émilie pour 3 ans. C’est tout ce que je vois de beau […]. » Émilie l’exprime à son tour dans une lettre de Nuits le 25 germinal an V [ le 14 avril 1797] en soulignant la spécificité de son premier départ de Paris au printemps 1795 accompagnée de sa mère et sa sœur Louise : « J’ai eu beaucoup plus de peine à m’habituer à Nuits cette fois-ci que l’autre, je quittais brusquement toute ma famille sans emmener avec moi quelqu’un comme à la première fois, et notre petite ville m’a parut encore plus triste qu’elle ne l’est. » Lorsque Monge écrit cette lettre à Marey ses deux filles et sa femme se trouvent à Nuits. Voir la fin de la lettre.</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> L’École a changé de nom par le décret de la Convention du 15 fructidor an III <br />[1<sup>er</sup> septembre1795].</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> En 1796, Monge ne publie qu’un article « Sur les lignes de courbure de la surfaces de l’ellipsoide ; JEP, 2<sup>e</sup> cahier, pp. 145-165. L’année 1795 est particulièrement féconde puisque sont publiés <em>Les cours de Géométrie descriptive de l’École normale de l’an III </em>(1795 ; 160 p.) et les <em>Feuilles d’analyse appliquée à la géométrie</em> pour l’École polytechnique (1795 ; ensemble de 28 feuillets comportant deux à huit pages de texte). Il semble alors que jusqu’à son départ en Italie en mai 1796, Monge perfectionne pour l’École polytechnique son mode d’exposition de son enseignement de Géométrie descriptive élaborée d’abord pour l’École normale en cherchant à l’organiser son enseignement de l’Application de l’analyse à la géométrie.</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Après son retour à l’École en juillet 1795 jusqu’à son départ pour l’Italie en mai 1796, Monge reprend son cours de géométrie et donne le matin des leçons de coupe des pierres et des bois, puis sur les ombres et la perspective six fois par décade à la division de stéréotomie et deux fois par décade aux deux divisions supérieures. Voir la lettre n°1, 62, 127 et 170.</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Il ne m’a pas été possible d’identifier ce tableau ni même de trouver des allégories des mathématiques qui correspondent à la description de Monge. Les personnifications des mathématiques sont le plus souvent féminines.</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Gaspard Monge épouse Catherine HUART veuve HORBON (1747-1846) le 12 juin 1777. Sur leur rencontre et leur mariage. Voir les lettres n°8 et 187. Les années 1770 sont particulièrement fécondes. Monge détermine précisément les axes théoriques de son œuvre scientifique en développant les rapports entre les sciences mathématiques, entre les mathématiques et la technique, entre les mathématiques et la physique. Son élaboration scientifique est menée aussi bien au sein de son enseignement de mathématiques et de physique à l’École du génie de Mézières qu’au sein de sa recherche inscrite dans les préoccupations collectives des mathématiciens de la deuxième moitié du XVIII<sup>e </sup>siècle. Après avoir été répétiteur de Mathématiques lorsque Bossut est professeur à Mézières, il devient son correspondant à l’Académie des sciences en 1772. Le 14 janvier 1780, Monge devient adjoint géomètre en remplacement de Vandermonde promu associé et s’installe à Paris six mois de l’année. En 1784, il quitte définitivement Mézières.</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> L’esprit public est le premier objet de leur correspondance. Voir les lettres n°85 et 90. C’est aussi l’objet de sa correspondance avec les membres de sa famille lors de sa seconde mission en Italie en 1798, voir les lettres n°156, 160, 167 et 176.</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn"><strong>[8]</strong></a> Monge en janvier 1797 dans une lettre à sa femme s’exprime un peu différemment. L’objet de l’enthousiasme nécessaire pour l’accomplissement de la République n’est pas la liberté et les vertus républicaines, mais le bonheur et le perfectionnement de l’espèce. (Voir la lettre n°51.) Cette nuance pourrait être déterminée par la nature politique du public auquel est destinée cette lettre. On retrouve la même précaution dans une autre lettre adressée à Marey le 14 floréal an V [3 mai 1797­]. (Voir la lettre n°90.) Monge place la République et la France avant le perfectionnement de l’esprit. Par contre, dans la lettre à sa femme datée de Rome, le l<sup>er </sup>prairial an V [20 mai 1797], il estime que la papauté ne s’oppose ni à la République, ni à la France, mais au perfectionnement de l’esprit. (Voir la lettre n°96.) De la même façon, dans sa lettre de Paris le 19 germinal an VI [8 avril 1798], Catherine détermine avec précision les principes qui conduisent Monge à l’action en qualifiant les premières années de la Révolution d’années de réflexion spéculative qui ont précédé l’action : « Les premières années de la révolution qui ont été les plus brillantes, se sont passées pour toi en spéculations sur le bonheur général et futur. »</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> L’utilisation de la République de Genève comme exemple dans le discours de Monge fait évidemment penser à l’article « Genève » dans l’Encyclopédie, rédigé par d’Alembert, et qui avait suscité une forte réaction de la part de Rousseau. ((1758) <em>Lettre de J.-J. Rousseau, citoyen de Genève à M. d’Alembert, de l’Académie Royale des Sciences de Paris, de celle de Prusse, de la Société Royale de Londres, de l’Académie Royale des Belles-Lettres de Suède, et de l’Institut de Bologne : Sur son article Genève Dans le VIIe Volume de l’Encyclopédie, et particulièrement sur le projet d’établir un théâtre de comédie en cette Ville</em>, Amsterdam, Marc-Michel Rey) Monge emprunte la même attitude critique que d’Alembert. Il faut aussi indiquer que Monge est ami depuis plus de vingt ans avec un Suisse, Jean Nicolas Pache qui quitte la France pour la Suisse en 1787 pour ensuite rentrer en France après juillet 1789. Pendant son absence, les deux amis restent en relation en échangeant une correspondance. Les questions politiques devaient vraisemblablement être l’objet des échanges des deux amis.</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Monge a acquis une très bonne connaissance du territoire français au cours de ses tournées d’examinateur de la marine. (TATON R. (1951), p. 32.) Monge le souligne aussi dans le programme qui sert d’introduction à sa <em>Géométrie descriptive </em>en indiquant qu’il faut exploiter « cette heureuse circonstance » d’ « avoir à sa disposition les principales ressources nécessaires à la connaissance d’un grand nombre de phénomènes naturels ». MONGE G. [1795] (1827), p. xv. Voir la lettre n°108.</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Monge a déjà vécu l’expérience concluante de ce qu’il préconise ici. En Septembre 1793, il doit mobiliser les résultats des recherches sur la métallurgie et la chimie acquis depuis une vingtaine d’année par la communauté scientifique qui s’est lancée dans le programme ouvert par Lavoisier. Il est chargé avec Vandermonde et Berthollet de moderniser la fabrication de l’acier pour laquelle l’industrie française était très en retard sur l’étranger, d’accélérer la fabrication des armes et de fournir les directives techniques. (TATON R. (1951), p. 36 et voir BRET P. (2002), <em>L'Etat, l'armée, la science. L'invention de la recherche publique en France (1763-1830)</em>, Rennes, P. U. de Rennes.) L’action de Monge est saluée par le Comité de salut public par un arrêté du 16 décembre 1793 mais aussi remarquée par J.N. Jomard architecte ingénieur, chargé d’effectuer un rapport au Comité de salut public sur l’action de Monge et de ses collègues. L’ingénieur est le frère d’Edme-François Jomard qui accompagne Monge en Égypte en 1798. Il décrit en introduction de ses <em>Souvenirs</em> l’action de Monge au service de l’armement français. (JOMARD E. F. (1853) <em>Souvenirs sur Gaspard Monge et ses rapports avec Napoléon</em> […], pp. 3-4.) Le succès de l’action des savants tient à l’action pédagogique qu’ils ont mené au sein du programme des cours révolutionnaires sur la fabrication du salpêtre des poudres et des cannons. Monge rédige un ouvrage <em>Description de l’art de fabriquer les canons</em>, publié en 1794, qui selon Taton est un « modèle d’exposition théorique et technique ». (TATON R. (1951), p. 37.) Le rapport nécessaire entre sciences et industrie réalisé par le biais de l’action pédagogique des savants est une idée chère à Monge. Dès les années 1792-1793, alors ministre de la Marine, Monge en donne une première expression dans une note manuscrite. « Ce qui fait qu’en France les arts qui exigent quelques degré d’exactitude sont presque dans un abandon total c’est que dans l’éducation d’aucune partie de la nation on ne s’est appliqué à donner aux jeunes gens le sentiment et l’habitude de la précision en sorte que les consommateurs qui n’en ont aucune idée et qui n’y attachent aucun prix, ne l’exigent pas dans les ouvrages qu’ils commandent, et que les ouvriers à qui ce travail ne serait pas payé (puisqu’il ne serait pas apprécié) se gardent bien de prendre une peine inutile. Si l’on achète une montre, par exemple, c’est à la forme de la boëte que l’on s’attache, c’est à la chaîne, c’est aux breloques que l’on pense, et le mouvement est la chose de laquelle on s’occupe le moins. Aussi quoique nous ayons peut-être un ou deux ouvriers capables de faire des <em>garde-temps</em> comparable à ceux d’Angleterre, il y a si peu de consommateurs de ces sortes d’objets, qu’après en avoir fait un très petit nombre ils n’ont font plus. Nous n’avons presque point d’opticiens, nous avons fort peu d’ouvriers en instruments de mathématiques, de marine, d’astronomie ; parce que personne ne sait ce que c’est qu’une lunette acromatique ; c’est que personne ne sait se servir des instruments et qu’il ne s’établit pas de fabrique de choses sans débit. » (note manuscrite citée dans TATON R. (1951), pp. 346-348.) Monge développe cette même idée dans son programme qui précède son premier exposé de la Géométrie descriptive le 1<sup>er</sup> Pluviôse an III [20 janvier 1795] à l’École normale. Ce programme est par la suite conservé dans les rééditions successives de la Géométrie descriptive : « Pour tirer la nation française de la dépendance où elle a été jusqu'à présent de l'industrie étrangère, il faut, premièrement, diriger l'éducation nationale vers la connaissance des objets qui exigent de l'exactitude, ce qui a été totalement négligé jusqu'à ce jour, et accoutumer les mains de nos artistes au maniement des instruments de tous les genres, qui servent à porter la précision dans les travaux et à mesurer ses différents degrés : alors les consommateurs, devenus sensibles à l’exactitude, pourront l’exiger dans les divers ouvrages, y mettre le prix nécessaire ; et nos artistes, familiarisés avec elle dès l’âge le plus tendre, seront en état de l’atteindre. […] Il faut enfin répandre parmi nos artistes la connaissance des procédés des arts, et celle des machines qui ont pour objet, ou de diminuer la main-d'œuvre, ou de donner aux résultats des travaux plus d'uniformité et plus de précision ; et à cet égard, il faut l'avouer, nous avons beaucoup à puiser chez les nations étrangères. C'est, d'abord, en familiarisant avec l'usage de la géométrie descriptive tous les jeunes gens qui ont de l'intelligence, tant ceux qui ont une fortune acquise afin qu'un jour, ils soient en état de faire de leurs capitaux un emploi plus utile et pour eux et pour la nation, que ceux mêmes qui n'ont d'autre fortune que leur éducation, afin qu'ils puissent un jour donner un plus grand prix à leur travail.» (MONGE G. (1799), <em>Géométrie descriptive : leçons données aux Écoles normales, l'an 3 de la République</em>, Baudouin, Paris, pp. 1-2, voir aussi DHOMBRES J. (dir.) (1992), pp. 305-307)</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Arago mentionne les travaux de Monge sur la composition des machines selon un axe pédagogique décrit dans processus de simplification, de réduction et de réorganisation. Monge s’inscrit dans le programme de recherche de la communauté scientifique initié par d’Alembert avec son traité de Dynamique en 1743 : la détermination des principes élémentaires des différents domaines de la mécanique. « Ses investigations réduisirent les machines les plus compliquées à un nombre très limités d’organes élémentaires Monge fut bientôt frappé de tout ce que les inventeurs et les simples constructeurs trouveraient de ressources dans une énumération complète de ces divers organes ; dans des tableaux synoptiques réunissant les moyens connus de transformer les mouvements des pièces sur lesquelles des moteurs exercent directement leurs action, en des mouvements très différents imprimés à d’autres pièces ; dans la représentation graphique des combinaisons ingénieuses, où l’on voit la force d’impulsion de l’eau, celle de l’air, la force élastique de la vapeur, tantôt forger à coups redoublés l’ancre colossale du vaisseau de ligne, tantôt enlacer avec une régularité mathématique les filaments de la dentelle la plus délicate. » ARAGO F. [1853] (1965), p. 38.</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Monge détermine le motif de son engagement pour la République en exprimant les liens solidaires et réciproques entre l’ordre politique républicain et le perfectionnement de l’esprit. Monge est républicain parce que ce système politique permet le progrès des sciences, le perfectionnement de l’esprit et le bonheur de l’espèce par le biais de l’institutionnalisation d’une pratique scientifique spécifique fondée sur les rapports entre transmission et élaboration du savoir et sur ceux entre les sciences ainsi qu’entre les sciences et les arts. Ce qui compte c’est l’instruction publique. La posture d’enseignement constitue une stratégie pour les savants afin de mettre en ordre, réduire et simplifier les principes scientifiques afin de contribuer aux progrès des sciences et au développement de nouveaux domaines scientifiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> CHARLEMAGNE (742-814) En <strong>789, Charlemagne rédige un capitulaire ordonnant au clergé d'ouvrir des écoles pour tous</strong><strong>.</strong> Il souhaite développer l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul. Fourcy commence son histoire de l’École polytechnique avec la même référence à Charlemagne pour décrire comme Monge l’état de l’instruction publique fin 1793. FOURCY A. (1828), <em>Histoire de l’École polytechnique</em>, Paris, p. 1. L’association entre Charlemagne et l’instruction pour tous devance la fortune qu’elle atteint sous de la III<sup>e</sup> République.</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Aubry dans sa biographie supprime le passage sur l’instruction publique, tout en laissant cette dernière phrase du paragraphe. (AUBRY P.V. (1954), p. 166) Il efface ainsi l’expression du lien que Monge établit entre un système politique et une activité scientifique communautaire par le biais de l’institutionnalisation de l’instruction publique. La transmission est un axe déterminant de l’idée de progrès qui détermine l’action de Monge avant, pendant et après la Révolution. Et c’est dans ce cadre et dans une perspective historique que Monge développe son propos anticlérical. C’est bien l’opposition et les obstacles que l’Église lève contre la diffusion des Lumières qui constituent les motifs de l’anticléricalisme de Monge. Ils font écho à ceux de Condorcet exprimés à plusieurs reprises dans son <em>Esquisse</em> […]. Voir notamment CONDORCET [1795] (1988), pp. 157-158. Voir aussi la lettre n°99.</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Marie Thérèse-Charlotte de France (1778-1851), fille aînée de LOUIS XVI (1754-1793) et de Marie-Antoinette. Comme ses parents, elle est emprisonnée au Temple le 10 août 1792. Après la mort de son frère le 8 juin 1795, elle est la seule survivante de la famille royale. Son sort suscite une forte émotion au sein de l’opinion publique et dans la presse jusqu’à ce qu’elle soit récupérée par les mouvements contre-révolutionnaires et devienne un enjeu politique. Dans la séance du 2 messidor an III (1er juillet 1795), Treilhard, au nom des Comités de Salut public de Sûreté générale, propose un décret imposant à l’Autriche en échange de la princesse la libération des députés et ministres français – notamment Beurnonville, ministre de la Guerre ; les députés Bancal, Lamarque, Camus, Quinette, Drouet par ailleurs l’homme de Varennes ; les ambassadeurs Constant-Benuveau et Semonville- qu’elle détient. Ce n’est que dans la nuit du 18 au 19 décembre 1795 que Marie-Thérèse de France est conduite à Bâle pour y être remise à son cousin François II. Sur la question de l’impact du sort de la fille de Louis XVI sur l’opinion publique voir BECQUET H. (2005), « La fille de Louis XVI et l’opinion en 1795 : sensibilité et politique », <em>Annales historiques de la Révolution française</em> [En ligne], 341 | juillet-septembre 2005, mis en ligne le 15 septembre 2008. URL : http:// ahrf.revues.org/1620</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Louise MONGE (1779-1874) la fille cadette et Catherine HUART (1748-1847), sa femme, ont accompagné les jeunes mariés Émilie MONGE et son mari Nicolas-Joseph MAREY à Nuits en Bourgogne. Monge est resté seul à Paris. Voir supra.</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Anne-Charlotte DUCHÉ née MARRIER (1737-1814) mère de Anne-Germaine DUCHÉ (1762-1815) qui épouse Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817).</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> FAIPOULT et Alexandre-Théophile VANDERMONDE (1735-1796) ont été en contact dès 1792 à la Société patriotique du Luxembourg fondée en janvier 1792 par Pache, l’ami de Monge. Vandermonde meurt quelques jours après le 1<sup>er</sup> janvier 1796. Vandermonde est une rencontre déterminante pour la vie sociale et scientifique de Monge à Paris. Dès le premier voyage du jeune géomètre à Paris en novembre 1771, c’est Vandermonde qui le présente à Diderot et d’Alembert. Il se rend chez le mathématicien une fois par semaine et y rencontre de nombreuses et diverses personnalités. Dans ses <em>Notes de voyage</em>, le général Desaix rapporte une conversation au cours de laquelle Monge effectue le récit de ses premiers contacts parisiens. Voir DESAIX [1797] (1907), <em>Journal de voyage du Général Desaix, Suisse et Italie (1797)</em>, p. 265.</p>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> Il arrivait à Monge de recevoir ses élèves dans sa chambre. « Ses nombreuses leçons, données dans les amphithéâtres, sur l’analyse, la géométrie, la physique ne l’empêchaient pas d’aller dans les salles d’études lever les difficultés qui eussent entravé la marche du travail. Ces visites se prolongeaient souvent jusqu’à l’heure de la sortie ; alors groupés autour du professeur illustre, les élèves l’accompagnaient jusqu’à sa demeure, jaloux de recueillir encore quelques uns des ingénieux aperçus qui jaillissaient, semblables à des éclairs, de la plus féconde imagination dont l’histoire des sciences ait conservé le souvenir. » Arago F. (1854), T. II, pp. 498-499 <em>in</em> Sergescu P. (1947), p. 302.</p>
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Marey, Nicolas-Joseph (1760-1818)
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Title
A name given to the resource
3. Monge à son gendre Nicolas-Joseph Marey
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
Le fonds familial Marey-Monge ne peut pas être retrouvé aujourd'hui. La transcription a été effectuée et transmise par René Taton en 2002.
Source
A related resource from which the described resource is derived
Transcription R.T. de l'autographe du fonds familial Marey-Monge
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1795-12-31
Relation
A related resource
Sur l'idée de progrès voir les lettres les lettres n°<a href="http://eman-archives.org/monge/items/show/86" target="_blank" rel="noopener noreferrer">4</a> et <a href="http://eman-archives.org/monge/items/show/87" target="_blank" rel="noopener noreferrer">5 </a>et n°51, 90, 96.
Sur l'enseignement de Monge Voir la lettre n°1, 62, 127 et 170.
Sur l'esprit public voir les lettres n°85 et 90 et n°156, 160, 167 et 176.
Sur l'anticléricalisme de Monge voir la lettre n°99.
Sur les phénomènes naturels voir la lettre n°108.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Paris (France)
Subject
The topic of the resource
École polytechnique
Esprit public
Couple Monge
Enthousiasme
République
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Couple Monge
École polytechnique
Enthousiasme
Esprit public
République
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Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Transcription
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 5 floréal an 6e de la République française</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Je ne prévois pas, ma chère amie, qu'il parte de sitôt un courrier extraordinaire pour Paris, et je vais te donner de mes nouvelles par la poste ordinaire qui mettra deux fois plus de temps à te les porter.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Depuis cinq jours les élections des membres des conseils législatifs doivent être terminées et nous serons encore une dizaine de jours au moins sans connaître les résultats.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> J'avais renoncé de bien bon cœur et pour toujours à toutes les fonctions publiques, non par indifférence pour le bien de notre pays, mais parce que les amis de la République me paraissent ne devoir plus avoir d'inquiétudes, et parce que les jeunes gens ayant plus de vigueur pour la bien servir, il faut leur laisser la place et les regarder faire à leur tour. Mais je désirerais bien aujourd'hui être appelé à la législature, et dans ce vœu je considère pour beaucoup ma satisfaction particulière. Ce serait le moyen de me rappeler décemment auprès de toi, et de me tirer honnêtement de ce pays-ci où je m'ennuie.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Non que j'y aie aucun désagrément, non qu'il y ait rien à craindre ; mais parce que j'ai impossible de prévoir quand je pourrai retourner à l'Ecole.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Au reste dans quelques jours nous en saurons davantage ; mais j'ai tort de fonder sur cette élection quelques espérances. Il y a tant de talents à Paris qu'on n'aura pas été pensé à moi, indigne et absent.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Le citoyen Garat qui est en route pour l'ambassade de Naples est ici dans ce moment<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ; il dîne aujourd'hui chez nous avec le général Desaix<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a>, et il partira incessamment pour sa destination ; il n'attend que l'arrivée du citoyen Lachaise, son secrétaire de légation.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Le citoyen Faipoult est toujours membre de notre Commission. Il nous est bien utile, et à moi particulièrement pour son ancienne amitié qui m'est bien précieuse.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Il a encore reçu une lettre aujourd'hui de sa citoyenne<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> ; ainsi que Florens<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> de la sienne ; mais ils ont l'un et l'autre une femme courageuse, et la mienne ne l'est plus. Ne prends cependant ce petit reproche que comme une plaisanterie ; je serais fâché qu'il eût quelque chose de désagréable pour toi.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Dans le moment des élections, tu aurais dû m'écrire trois fois par décade. Tu sais quel intérêt nous mettons tous à connaître la situation de notre pays, et nous n'avons du moins moi que les lettres particulières qui nous l'apprennent. Je ne lis pas de papiers publics<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> ; je ne vois plus les rapports intéressants d'Eschassériaux<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> ; je suis un pauvre exilé et je trouve mon exil amer. Oh, si je recevais l'ordre de retourner à Paris, comme j'irais vite. Je voyagerais jour et nuit ; je ne prendrais pas le temps de manger en route et j'arriverais auprès de toi.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, mille compliments bien tendres à tous nos bons amis, et compte sur tout l'attachement de</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn1">[1]</a> Monge est préoccupé par le résultats des élections du 20 au 29 germinal an VI [9 au 18 avril 1798] pour le renouvellement du tiers du corps législatif (notamment après l’expérience des élections d’avril 1797 voir les lettres n°89, 90, 116, 118, 119), voir les lettres n°156, 160, 163, 164, 167, 176 et 177.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn2">[2]</a> Monge exprime à plusieurs reprises son ennui dans l’accomplissement de sa mission administrative et politique confiée par le Directoire. Voir les lettres n°151, 160, 163, 171 et 182. Catherine comme Monge fonde beaucoup d’espoir sur une élection au corps législatif pour permettre à son mari de rentrer à Paris (voir les lettres n°171 et 177).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn3">[3]</a> Monge souhaite poursuivre sa tâche à la direction de l’École polytechnique (voir les lettres n°127, 145 et 146) et la protéger des attaques (voir les lettres n°17, 43, 77 et 95). Comme dans sa précédente mission (voir les lettres n°15, 17, 84, 87, 85, 103, 127), Monge ne cesse d’exprimer sa préoccupation au sujet de l’École. Voir les lettres n°146, 151, 153, 156, 170 et 185.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn4">[4]</a> Dominique-Joseph GARAT (1749-1833) est envoyé comme ambassadeur à Naples en avril 1798.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn5">[5]</a> Louis-Charles-Antoine DESAIX (1768-1800) voir les lettres n°161 et 163.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn6">[6]</a> ? LACHAISE (17 ? - ? )</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn7">[7]</a> Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817) Monge a été son professeur et a étroitement collaboré avec lui en Italie. Les familles semblent entretenir de bonnes relations. Paméla et Louise sont amies avec sa fille adoptive Julie. Voir les lettres n°3, 42 et 164.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn8">[8]</a> Anne-Germaine DUCHÉ (1762-1815)</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn9">[9]</a> Joseph Antoine FLORENS (1762-1842).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn10">[10]</a> Monge se montre attentif et prend garde de ne pas contrarier inutilement sa femme. Lors de cette mission il est beaucoup plus inquiet pour sa femme. Voir les lettres n°151, 153, 163, 167, 173, 176, 181 et 182.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn11">[11]</a> Monge est préoccupé par le résultats des élections du 20 au 29 germinal an VI [9 au 18 avril 1798] pour le renouvellement du tiers du corps législatif (notamment après l’expérience des élections d’avril 1797 voir les lettres n°89, 90, 116, 118 et 119 et les lettres n°156, 160, 163, 164, 167, 176 et 177. Le discours privé supplée le discours public des journaux, il faut prendre les informations auprès de personnes de confiance. Monge reçoit la même demande de la part de sa famille et de ses amis. Voir les lettre n°160 et 164. </p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn12">[12]</a> Dès son élection à la Convention en 1792 Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824) produit de nombreux rapports sur les subsistances, l’administration, la politique intérieure, la réunion de la Belgique à la France, la police et l’agriculture qui sont publiés dans <em>Le Moniteur</em>. Lors du renouvellement de son mandat législatif en avril 1797 il continue à présenter de nombreux rapports, projets de décrets sur les affaires coloniales. 51 de ses rapports, projets de décrets, discours, motions ou opinions, ont été imprimés par ordre de la Convention et du Conseil des Cinq-Cents, et de nombreuses publications notamment <em>De la diplomatie, des droits des peuples,</em> <em>des principes qui doivent diriger un people républicain dans ses relations étrangères</em> (an III). Voir la lettre n°177. </p>
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Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
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Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
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Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Auteur description
Auteur de la rédaction de la fiche
Indiquer l'auteur suivi de la date de la description (format français & entre parenthèse).
Format : Nom, Prénom (date)
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Auteur transcription
Auteur de la transcription si elle existe
Indiquer l'auteur suivi de la date de la transcription (format français & entre parenthèse).
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Date calendrier révolutionnaire
5 floréal an VI
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
168. Monge à sa femme Catherine Huart
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.145
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-04-24
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
2 p. ; 245 x 175 mm
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Couple Monge
École polytechnique
République
Élections
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Couple Monge
École polytechnique
Élections
République
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Transcription
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 27 germinal an 6<sup>e</sup></div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Voilà encore un courrier extraordinaire arrivé hier de Paris et qui ne m'a rien apporté de toi. Tu n'as pas, ma chère amie, l'adresse de la citoyenne Faipoult dont le mari reçoit très fréquemment des nouvelles<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ; mais grâce à la citoyenne Van Loo<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> qui, en écrivant au citoyen Bernard, secrétaire général du ministre de la guerre,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> lui a mandé que tu te portais bien, ainsi que Louise et Paméla<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ; si donc je n'ai pas la jouissance de te lire, j'ai au moins la satisfaction de n'avoir point d'inquiétude sur vos santés.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">On dit que Pache, Ruisset, Antonelle, Goyer, etc. sont nommés électeurs de Paris.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Cette fois-ci il paraît que les chouans ne domineront pas dans les assemblées primaires, et la République marchera.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Je n'ai qu'un regret c'est de ne pas en avoir le spectacle, d'être loin de toi, loin de mon pays, loin de mes amis. Il faut espérer que le temps des sacrifices passera et qu'un jour je pourrai jouir de tout cela, ainsi que de la gloire de notre pays.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Dis à nos amis de l'Ecole polytechnique que j'ai fait faire hier trois belles caisses de livres pour notre Bibliothèque ; par une des premières occasions, je t'enverrai la liste que tu leur remettras<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> ; mais ils ne les recevront que tard, parce qu'elle ne pourra partir qu'avec tout le convoi qui sera au moins aussi considérable que celui de l'année passée. Ce convoi sera composé au moins de 300 caisses.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Mille compliments à tous nos amis, mes remerciements à la citoyenne Van Loo, mes respects à la citoyenne Faipoult, et compte sur les sentiments de ton ami.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn1">[1]</a> Anne-Germaine DUCHÉ (1762-1815), femme de Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn2">[2]</a> Femme de <strong>César</strong> <strong>VAN LOO</strong> (Paris 1743-1821), le dernier des Van Loo peintres. Il se spécialise en paysages hivernaux et travaille à Turin et à Paris. <em>Bénézit, Dictionary of artists</em>, T. VIII, 2006, pp. 1218-1221.</p>
</div>
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<p><a name="ftn" href="#ftn3">[3]</a> BERNARD (17 ? - ?) secrétaire général du ministre de la guerre Barthélemy Louis Joseph SCHÉRER (1747-1804).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn4">[4]</a> Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn5">[5]</a> Sans nouvelle de sa femme et de sa famille, Monge exprime de l’inquiétude. Bonaparte à deux reprises cherche à rassurer Monge sur le sort de sa famille et de sa femme. Le 1<sup>er</sup> Floréal an VI [20 avril 1798], Bonaparte écrit à Desaix : « Mille choses à Monge ; sa femme se porte bien. » (2420, <em>CGNB</em>). Voir la lettre n°168. Voir aussi les lettres n° 151, 152, 153, 163, 173, 176, 181 et 182.</p>
</div>
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<p><a name="ftn" href="#ftn6">[6]</a> Monge exprime toujours une préoccupation pour l’esprit public et les résultats des élections d’avril 1798 voir les lettres n°156, 160, 163, 164, 168, 171, 176 et 177. Jean-Nicolas PACHE (1746-1823) ami de Monge. Voir les lettres n°13 et 164. RUISSET (17 ? - ?), Pierre-Antoine ANTONELLE, (17 ? -18 ?), GOYER (17 ? - ? ).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn7">[7]</a> Comme cela s’est passé après la victoire des Royalistes à l’élection pour le renouvellement d’un tiers du Conseil des Cinq-Cents en avril 1797. Sur la montée des Royalistes et la réponse du Directoire, voir les lettres n°89, 90, 116, 118, 119, 131 et 132.</p>
</div>
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<p><a name="ftn" href="#ftn8">[8]</a> <strong>Catherine Huart continue d’occuper le logement de fonction du directeur de l’École, elle est en contact quotidien avec les collègues de son mari. Cette situation renforce le rôle d’intermédiaire de Catherine entre Monge et l’École. Voir les lettres n°147, 151, 154, 156, 164 et 177. Les livres sont envoyés le 5 floréal an VI </strong>[24 avril 1798]<strong> de Rome. Voir en annexe la transcription de la liste des livres envoyés de Rome pour la bibliothèque de l’Ecole polytechnique transcrite par Rochas, administrateur de la bibliothèque de l’Ecole polytechnique. Comme lors de sa précédente mission en Italie, Monge cherche à être utile à l’École alors que ses collègues Prieur, Guyton et Deshautchamps doivent la défendre et la protéger. Sur les signes de la préoccupation incessante de Monge pour l’École voir les lettres n°</strong>15, 17, 43, 77, 84, 85, 87, 95, 103, 127, 132, 145, 146, 151, 153, 156, 167, 168, 169, 170, 172, 175 et 185.</p>
<p> </p>
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Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Auteur description
Auteur de la rédaction de la fiche
Indiquer l'auteur suivi de la date de la description (format français & entre parenthèse).
Format : Nom, Prénom (date)
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Auteur transcription
Auteur de la transcription si elle existe
Indiquer l'auteur suivi de la date de la transcription (format français & entre parenthèse).
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Date calendrier révolutionnaire
23 germinal an VI
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
167. Monge à sa femme Catherine Huart
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-04-16
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.144
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 p. ; 230 x 190 mm
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
École polytechnique
Vie familiale
Élections
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
École polytechnique
Élections
Vie familiale