1
50
90
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/aee5184fdfd74cf8d674a2244f9ec445.JPG
2c968c11384a7997422abcffa67b1d11
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/0a66bf1a58edf72c491c75991f23b3ce.JPG
80c9e4db677a1f23286efd552def9fba
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
6 messidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Milan
Transcription
<div style="text-align: justify;">Milan, le 6 messidor de l'an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes revenus hier soir, Ma très chère amie, de Pavie où nous avons fait la récolte d'objets qui seront intéressants pour le Muséum d'histoire naturelle.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Tous ces objets arriveront ici aujourd'hui ou demain, et nous nous occupons des moyens d'envoyer promptement en France tout ce qui peut sans inconvénient passer par le Mont-Cenis.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons trouvé à Pavie, pour agent militaire de la République, le citoyen Baralier, qui était chef du Bureau des consulats dans le temps que j'étais à la marine. Il nous a beaucoup aidé dans nos opérations et il a fait tout ce qui dépendait de lui pour les faciliter.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Ici un des agents militaires supérieurs de toute la Lombardie est le citoyen Reboul de Pézenas qui avait été membre de l'assemblée législative. Il fait de même tout ce qui peut favoriser notre mission.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Pour revenir de Pavie à Milan, nous avons passé par Lodi, afin de voir le champ de la fameuse bataille, ou plutôt du passage sur le pont de l'Adda, et dans tout ce voyage nous avons été émerveillés et du courage vraiment héroïque de nos braves volontaires<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> et du travail presque incroyable des habitants de la Lombardie qui ont mis à profit les eaux qui descendent des Alpes pour arroser cette vaste plaine qui sans cela serait stérile peut-être comme les landes de Bordeaux, et enfin de l'incroyable fertilité qui résulte de tout ce travail.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Partout on voit des canaux qui dans différents sens portent l'eau à différentes distances. Dans quelques endroits on voit cinq canaux parallèles, mais plus ou moins hauts et qui sont traversés par trois autres canaux plus élevés qui portent l'eau dans d'autres directions. Il paraît que dans ce pays-ci on s'occupe des canaux d'arrosement de temps immémorial, et les travaux qu'on a exécutés sont incompréhensibles.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous craignons que vous n'ayez encore reçu que peu de nos lettres, et que vous ne soyez dans quelques inquiétudes à cet égard.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Nous n'avons encore rien reçu de Paris ; nous ne voyons aucun papier de France, nous ne savons quelques nouvelles que par les papiers italiens qui maintenant sont tous favorables à la Révolution française, et qui parlent d'une manière convenable des succès de nos braves armées.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes encore ici pour quelques jours, et lorsque nous aurons terminé ce qui regarde l'emballage et les dispositions pour un premier envoi, nous partirons tous pour Bologne où nous aurons de quoi nous occuper dans tous les genres.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous nous portons tous bien. Mille compliments à la citoyenne Berthollet.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Embrasse pour moi Louise,<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> le citoyen et la citoyenne Baur,<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Victoire, Paméla<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> ; et lorsque tu verras mon frère et sa femme,<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> dis-leur de ma part les choses les plus aimables. Enfin compte sur les tendres sentiments de ton ami Monge.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">On doit commencer demain ou après-demain à battre en brèche le château de Milan ; je ne sais si nous pourrons rester ici jusqu'à sa reddition.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Avant que de partir pour Bologne, je te donnerai de nos nouvelles parce qu'en nous enfonçant davantage dans l'Italie la correspondance sera encore plus lente. Au reste n'ayez aucune inquiétude sur notre compte; nous sommes les enfants gâtés de la République ; mais aussi nous l'aimons de tout notre cœur.</div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> L’ensemble de la commission se rend à Pavie du 15 au 23 juin à l’exception de Berthélemy et de Moitte. Voir lettre n°9.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Voir lettre n°15.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Joseph BARALLIER (17..-18..).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Henry-Paul-Irène REBOUL (1763-1829) né à Pézenas, nommé administrateur en Lombardie, durant la première campagne d’Italie. Il est élu député à l’Assemblée législative en septembre 1791.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Le pont de Lodi sur l’Adda au Sud-Est de Milan est le lieu d’une victoire décisive de Bonaparte sur les Autrichiens le 21 floréal an IV [10 mai 1796 ]. Bonaparte écrit à Carnot le 11 mai « La bataille de Lodi […] donne à la République toute la Lombardie. Les ennemis ont laissé 2000 hommes dans le château de Milan, que je vais nécessairement investir. Vous pouvez compter dans vos calculs comme si j’étais à Milan. […] Bientôt il est possible que j’attaque Mantoue. Si j’enlève cette place, rien ne m’arrête plus pour pénétrer dans la Bavière […]. » (588, CGNB) voir la lettre n°11. Bonaparte produit un récit détaillé au Directoire qu’il entame ainsi : « Je pensais que le passage du Pô serait l’opération la plus audacieuse de la campagne, tout comme la bataille de Millesimo, la bataille la plus vive ; mais j’ai à vous rendre compte de la bataille de Lodi. […] Beaulieu avec toute son armée était rangé en bataille. Trente pièces de canon de position défendaient le passage du pont. Je fis placer mon artillerie en batterie. La canonnade fut très vive pendant plusieurs heures. Dès l’instant que l’armée fut arrivée, elle se forma en colonnes serrées […] l’on se présenta sur le pont, qui a cent toises de longueur. L’ennemi fit un feu terrible. La tête même de la colonne paraissait même hésiter ; un moment d’hésitation eût tout perdu ! Les généraux Berthier, Masséna, Cervoni, Dallemagne, le chef de brigade Lannes et le chef de bataillon Dupas le sentirent, se précipitèrent à la tête et décidèrent le sort encore en balance. Cette redoutable colonne renversa tout ce qui s’opposa à elle ; toute l’artillerie fut sur le champ enlevée, l’ordre de bataille ébranlé rompu… Elle sema de tous côtés l’épouvante, la fuite et la mort ; en un clin d’œil l’armée ennemie fut éparpillée. » (589, <em>CGNB</em>). Voir la description du pont et de la ville de Lodi par Thoüin. THOUIN A. (1841), pp. 97-98.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Monge utilise l’image formée au cours de son voyage dans les Pyrénées en 1774, lors de sa traversée des Landes, avant le boisement qui en a tellement changé l'aspect : «Ah ! le triste pays ! On voyage des journées entières sans rencontrer ni un arbre, ni un buisson, ni un ruisseau. Le pays est plat et uni comme la main à perte de vue de part et d'autre et n'offre d'autres productions que des fougères maigres et qui couvrent à peine le sol qui s'épuise à les produire. Ce terrain n'offre que du sable, de manière que nous étions voiturés comme dans un bateau sans secousse ni cahot. » <em>in</em> DE LAUNAY L. (1933), p. 17.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Monge donne des informations supplémentaires dans la lettre n°13. Sur la question des canaux d’irrigation voir aussi la lettre n° 9 à Catherine, lettres n°16 et 17 à Carnot et à Prieur et n°22 à N.J. Marey.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Catherine écrit de Paris le 8 messidor [an IV] [26 juin 1796] : « Vos lettres que nous avons reçues hier, Mon cher ami, nous ont fait le plus grand plaisir, il y avait 21 jours que nous n’avions eu de vos nouvelles, cela commençait à être long. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) épouse de Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Louise MONGE, (1779-1874).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852) et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Victoire BOURGEOIS (17 ? -18 ?) et Élisabeth-Christine LEROY appelée Paméla, nièce de Catherine HUART.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Louis MONGE, (1748-1827) et sa femme Marie-Adélaide DESCHAMPS (1755-1827).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Le château est pris cinq jours plus tard le 11 Messidor an IV [29 juin 1796]. Monge est toujours à Milan. Voir la lettre n°11.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
<p> </p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
10. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-06-24
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Rights
Information about rights held in and over the resource
Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IXGM 1.79
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
2 p. ; 22 x 16,8 cm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Milan (Italie)
Description
An account of the resource
<p>Lettre datée et signée par G. Monge en Italie qui fait le récit à son épouse de son voyage de Pavie à Milan ; G. Monge a écrit une lettre à son épouse datée du 21 prairial an IV [9 juin 1796], lettre dont figure une copie dans "Vie de Monge", tome II, pp 110-111, par Eugène Eschassériaux</p>
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
15 prairial an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 15 prairial de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">au ministre des relations extérieures à Paris</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le premier convoi des objets d'arts fournis par le Pape<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> est arrivé à Livourne, où il restera jusqu'à ce que les circonstances permettent de l'embarquer avec sécurité. Notre collègue Thoüin qui vient de se rendre dans ce port, au retour de sa tournée dans la Romagne, surveille la manière dont il sera remis dans les magasins<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> ; et il sera parfaitement secondé dans cette opération par notre consul Belleville.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le second convoi a passé tous les points difficiles de la route, et notre collègue Tinet, qui s'est chargé de le diriger, nous assure qu'il n'a plus aucune inquiétude sur le succès de sa marche. <a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le troisième serait parti actuellement, si le défaut de fer dans la ville de Rome n'avait retardé la confection des chars. I1 ne sera en route, tout au plus, que dans six jours ; et le quatrième ne pourra le suivre que vingt jours après.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous ne manquerons pas de vous rendre compte des époques de départ de l'un et de l'autre.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous espérons que le choix des manuscrits pourra être terminé dans une huitaine de jours. Il faudra ensuite s'occuper de la confection de la liste ; et ce ne sera qu'après ce second travail que nous pourrons vous faire parvenir l'état des cinq cents manuscrits et le présenter au gouvernement de Rome.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">La fameuse <em>Anthologie grecque </em>avait été reliée en deux volumes; nous en avons déjà trouvé la seconde partie sous le n° 23 ! Nous espérons de même trouver la première et remplir, à cet égard, les vœux que vous nous avez transmis de la part du Directoire.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">La Commission, citoyen ministre, n'a cessé d'apporter les soins les plus attentifs à la conservation des monuments qu'elle a recueillis pour la République. Le plus souvent, et lorsqu'elle n'avait pas lieu de compter sur l'adresse et l'intelligence des ouvriers dont elle pouvait disposer, c'est par ses propres moyens qu'elle a emballé les objets d'arts et de sciences. Mais lorsque la marche de l'armée commandait la plus grande rapidité pour des opérations qui devaient se faire sur des lieux où elle ne pouvait être, elle a été obligée de se faire remplacer par des citoyens dans le zèle desquels elle avait confiance, en leur donnant des instructions convenables aux circonstances. Elle a eu souvent à se louer de semblables mesures. Elle a eu lieu, par exemple, de vous témoigner sa satisfaction de la manière dont le citoyen Patrault s'est acquitté de sa mission à Monza<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> ; et lorsque les instructions de la Commission n'ont pas été parfaitement remplies, elle s'est empressée de satisfaire à ce qui n'était pas fait. Elle compte, citoyen ministre, sur la confiance du gouvernement qu'elle se flatte de mériter.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Moitte Berthélemy<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Comme cela est stipulé par le Traité de Tolentino signé avec le pape Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799), le 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797]. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> André THOÜIN (1747-1824). Voir les lettres n° 92, 94, 98, 109, 115, 121 et 122.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Charles-Godefroy REDON DE BELLEVILLE (1748-1820). Voir les lettres 103, 114 et 122.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Jacques-Pierre TINET (1753-1803). Voir les lettres n°94, 98, 102, et 110.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Monge n’indique pas les mêmes délais dans sa lettre à l’ordonnateur du port de Toulon Groignard. Voir la lettre n°98.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Monge termine la sélection le 26 prairial an V [14 juin 1797] voir la lettre n°104. Sur le choix des manuscrits et la confection de la liste voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 110, 111, 113, 114, 120.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Sur la saisie des manuscrits qui constitue <em>l’Anthologie grecque. </em>Voir les lettres n°79, 120 et 139.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Jean-Baptiste PATRAULT (1751-1817), voir la lettre n°68.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811). Berthollet est à Venise.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Copie manuscrite
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Delacroix, Charles (1741-1805).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
100. Les Commissaires au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-06-03
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Moitte, Jean-Guillaume (1746-1810)
Berthélémy, Jean-Simon (1743-1811)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., pp.98-99.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
15 prairial an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 15 prairial de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Les Commissaires du gouvernement français pour la recherche d'objets de sciences et arts en Italie</div>
<div style="text-align: justify;">Aux administrateurs du Muséum des arts à Paris</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Lorsque nous avons reçu le mémoire que vous nous avez adressé sur le besoin que le Muséum des arts éprouve d'un artiste exercé à <em>mettre les pièces </em>et <em>à faire les joints </em>aux statues antiques qui sont en restauration et sur la nécessité de procurer au Muséum des <em>blocs ou fragments de marbre grec, </em>propres à restaurer et les statues que nous possédons et celles que nous expédions actuellement en France, nous avions déjà rempli les vues qu'il renferme. Nous avions engagé le sieur Mariano, le meilleur artiste de Rome en ce genre.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Il est actuellement en route avec le second convoi des statues que nous avons expédié pour Livourne, et dont l'Apollon et le Laocoon<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> font partie.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Il ne doit pas perdre de vue ces deux objets précieux dont il a suivi l'encaissement, et il doit les accompagner jusqu'à Paris. Un de nos collègues qui surveille ce convoi jusqu'à Livourne<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a>, rend un compte très avantageux du zèle et des soins de cet artiste. Nous croyons qu'il sera nécessaire de l'attacher au Muséum des arts par des appointements fixes, qui lui permettent de faire venir sa femme et ses enfants qu'il a laissés à Rome.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons trouvé chez un sculpteur des fragments considérables de statues antiques. Le premier, de marbre de Paros, fournira la matière à restaurer le Laocoon et les autres statues antiques qui sont de ce marbre. Le second, qui est d'un autre marbre grec, servira pour la Cléopâtre<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> et les autres statues de même matière. Nous les acquerrons tous deux ; nous les encaisserons avec soin, afin que le marbre ne soit pas exposé à se rompre en route, et nous les expédierons avec le dernier convoi.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous commençons, citoyens, à apercevoir la fin de notre mission à Rome et nous croyons devoir vous mettre au courant de ce que nous avons fait par rapport à un objet auquel la nation attache un si grand intérêt.</div>
<div style="text-align: justify;">C'est constamment sous nos propres yeux que les mouvements des statues, leur encaissement, la construction des chars et les autres travaux relatifs à la livraison des objets d'art ont été faits. Nous avons trouvé les plus grandes ressources dans M. Valadier, architecte chargé par le pape de diriger les détails de ces opérations, et nous n'avons qu'à nous louer de l'activité et de l'intelligence qu'il y a mises.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Les statues et les autres morceaux de sculpture sont placés dans des caisses de la plus grande solidité ; elles y sont saisies de manière qu'aucune de leurs parties ne peut prendre de mouvement particulier ; et les caisses elles-mêmes sont emballées avec de la paille à l'extérieur pour les mettre à l'abri des chocs.</div>
<div style="text-align: justify;">Les chars sur lesquels on les transporte ont tous été faits à dessein d'une force et avec des dimensions convenables au poids et au volume de l'objet auquel chacun d'eux était destiné ; les brancards sont recouverts de madriers en travers et contigus, qui forment un plancher sur lequel repose la charge, non immédiatement, mais au moyen d'une suite contiguë de nattes de jonc, qui forment ressort et amortissent les secousses. Le plancher est horizontal lorsque le char est sur un terrain de niveau, et il est assez élevé pour que les roues de l'avant-train puissent entièrement tourner dessous et procurer tous les mouvements. Enfin, la voie de ces chars est en général la même que la plus grande voie de France. Mais, pour quelques-uns d'entre eux dont la charge devait être plus élevée, on l'a faite un peu plus grande, pour diminuer les dangers de versement en route.</div>
<div style="text-align: justify;">Tous les objets d'art composeront cinq convois, dont quatre seront dirigés à Livourne. Le premier est déjà arrivé au port, et il a été surveillé dans sa marche par un de nos adjoints, sage et intelligent, qui ne l'a jamais quitté de vue.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Le second, qui est actuellement dans la Toscane, a passé tous les points difficiles de la route. L'Apollon et le Laocoon en font partie, et il est surveillé par un de nos collègues avec lequel nous sommes en fréquentes relations et qui nous assure qu'il n'a aucune inquiétude sur la réussite du voyage.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Le troisième partira dans huit jours, et le quatrième, deux décades après. Nous avons tout lieu d'espérer pour eux le même succès dans une saison plus favorable et sur des chemins qui sont devenus meilleurs.</div>
<div style="text-align: justify;">Le cinquième convoi sera composé de deux fleuves le Tibre et le Nil<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> et d'une dizaine d'autres objets d'un trop grand poids pour être transportés par terre dans des chemins de montagne. Ces objets sont déjà encaissés pour la plus grande partie ; nous les ferons emballer comme les autres. Nous y appliquerons les cachets de la Commission et de la légation, et nous les laisserons ici en dépôt sous la surveillance de notre ministre, pour être embarqués sur le Tibre et de là sur des bâtiments de mer, lorsque les circonstances permettront de le faire avec sécurité.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Chacun de nos convois, formé d'environ douze chars, est suivi de plusieurs voitures qui portent les pièces de rechange, en cas de rupture en route, et tous les agrès nécessaires pour parer à tout accident.</div>
<div style="text-align: justify;">Chaque char est attelé, d'abord, de deux bœufs forts et capables d'être maîtres du timon, et ensuite de six paires de bœufs en avant, qui n'ont d'autre fonction que de tirer. Les conducteurs, pénétrés de l'importance du convoi, et constamment surveillés par un de nous, sont attentifs à leur ouvrage, et c'est réellement un beau spectacle de voir les fruits des victoires de notre armée franchir les montagnes dans le plus grand ordre.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Le pape fournit une escorte jusqu'à la frontière, et, sur le territoire de la Toscane, le gouvernement s'occupe avec le plus grand zèle de tout ce qui peut être utile à la sécurité du convoi, à la subsistance des hommes et à la nourriture des animaux.</div>
<div style="text-align: justify;">Quant aux tableaux, ceux de forte dimension qui étaient sur toile, ont été roulés sous nos yeux sur des cylindres de grand diamètre, les plus larges dessous, et sur ceux-ci, ceux qui étaient plus étroits. Entre chaque révolution, se trouve un lit de feuilles de papier blanc qui défend la peinture du contact de la toile de la révolution supérieure, le tout enveloppé d'une toile et bien serré au moyen d'une bande roulée en hélice autour du cylindre, tantôt dans un sens, puis dans un autre, en sorte que tout mouvement est impossible. Le cylindre est porté par les deux extrémités de son axe sur les fonds de la caisse et sa surface ne touche à rien. Les tableaux sur toile, qui étaient de dimensions moyennes et qui, restaurés depuis peu de temps, avaient été de nouveau mis sur toile, ont été placés, tout tendus, dans une caisse avec les précautions nécessaires pour empêcher tout mouvement. Ceux sur parquet ont chacun leur caisse particulière. Toutes les caisses de tableaux ont d'abord été goudronnées en dehors, pour être à l'abri de tout humidité, puis recouvertes dans une toile cirée, ensuite emballées avec de la paille et enfin chargées comme les caisses des statues sur des rouleaux de nattes de jonc pour les défendre des secousses.</div>
<div style="text-align: justify;">La caisse des tableaux roulés qui faisait partie du premier convoi, est déjà rendue au port de Livourne. Les autres, qui sont comprises dans le second, sont actuellement en route. Elles sont placées de champ, sur un char fait à dessein, et, le plancher sur lequel elles reposent étant suspendu, elles ne sont point exposées aux secousses qui auraient pu mettre en vibration les parquets, surtout celui de La Transfiguration<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a>, qui est d'une grande étendue.</div>
<div style="text-align: justify;">À mesure que nos convois arrivent à Livourne, ils sont déposés dans de grands magasins qui sont sur le port, pour y attendre les occasions de l'embarquement et ils sont sous la surveillance de notre consul Belleville, dont le zèle, les lumières et l'activité inspirent la plus grande confiance. D'ailleurs un de nos collègues est en ce moment à Livourne,<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> un autre doit y arriver incessamment,<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> plusieurs de nous doivent s'y rendre successivement,<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> et nous aurons souvent occasion de nous assurer par nous-mêmes de la bonté des mesures qui seront prises, tant pour la sûreté du dépôt que pour celle de l'embarquement. Le général en chef, qui est au courant de toutes nos opérations, s'occupe des moyens de procurer une escorte suffisante.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> Nous avons prévenu le commandant de la marine et l'ordonnateur à Toulon<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> de tout ce qui regarde la marche du convoi, en les priant, chacun en ce qui le concerne, d'employer, lorsque les circonstances le permettront, les moyens qu'ils ont à leur disposition, soit pour le transport, soit pour la protection. Enfin, nous les invitons à disposer tout à l'avance, afin que, lorsque nos objets d'art seront arrivés dans nos ports,<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> on puisse les remonter par le Rhône et la Saône jusqu'à Chalon, tant pour éviter les risques d'une longue route par terre sur les mauvais chemins, que parce qu'il serait difficile de trouver dans les pays méridionaux les 7 à 800 bœufs qui seraient nécessaires et qui se trouveront facilement dans les environs de Chalon et de Mâcon, et que la rareté des fourrages rendrait difficile la nourriture d'un attelage aussi nombreux et qui fait à peine deux lieues par jour.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous ne ferons pas, citoyens, l'exposé de toutes les précautions de détail qui nous ont été inspirées ou suggérées par les circonstances ; il nous suffira de vous avoir mis à portée de voir que nous sommes satisfaits de tout ce qui est déjà exécuté et que si l'on continue les mêmes soins, nous sommes sans inquiétude sur le reste de l'opération.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Salut et fraternité.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Berthélemy Moitte<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a></div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> MARIANO ( ? - ? ).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Les deux statues l’ « Apollon du Belvédère » et le « Laocoön et ses fils ».</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Voir la lettre n°100.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> André THOÜIN (1747-1824) voir les lettres n°100 et 104.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Il s’agit en fait d’une copie romaine d’une statue grecque « Ariane endormie ».</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Giuseppe VALADIER (1762-1839). Voir les lettres n°23 et 82.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Charles-Joseph GERLI (17 ? - ? ), voir les lettres n°77, 81 et 92.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Jacques-Pierre TINET (1753-1803).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Statues représentant les deux fleuves. Voir la lettre n°110.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Monge s’occupe de ce dernier convoi avant de s’embarquer pour l’Égypte en mai 1798. Voir la lettre n°184.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Sur la nature spectaculaire du convoi et la volonté de frapper l’opinion publique avec le spectacle des saisies. Voir les lettres n°48 et 110.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> « La transfiguration du Christ », dernier tableau de Raphael mort en 1520.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> André THOÜIN. Voir supra.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Jacques-Pierre TINET.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Les adjoints Edme GAULLE (1762-1841) et Antoine-Jean GROS (1771-1835) qui accompagnent le troisième convoi de Rome pour Livourne. Voir la lettre n°103 et 111.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821) écrit à la commission le 2 prairial an V [21 mai 1797] : « J’ai vu avec grand plaisir qu’une partie des objets que devait fournir Rome sont déjà partis ; j’attends d’un instant à l’autre une petite frégate qui transportera ces objets à Toulon. » (<a href="https://www.napoleonica.org/fr/collections/correspondance/CG1-1570.md" target="_blank" rel="noopener">1570, <em>CGNB</em></a>).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Le commandant (? -?) et Antoine GROIGNARD (1727-1799). Voir la lettre n°98.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Sur l’embarquement et l’arrivée des objets de Rome voir les lettres n°121 et 122.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Sur les convois de Rome voir aussi les lettres n°94, 95, 98, 109, 110, 111, 114 et 115.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) et Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810). Berthollet est à Venise.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Copie manuscrite
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
102. Les Commissaires aux administrateurs du Muséum des Arts
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-06-03
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Berthélémy, Jean-Simon (1743-1811)
Moitte, Jean-Guillaume (1746-1810)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., pp.94-97.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
22 prairial de l'an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 22 prairial de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre, <a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le troisième convoi des objets de sciences et arts est parti ce matin de Rome pour Livourne, surveillé dans sa marche par deux de nos adjoints, dont l'un est le citoyen Gros, peintre distingué que le général en chef a attaché à la Commission, et l'autre est le citoyen Gaulle, statuaire, que nous avons amené avec nous de Paris.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Vous trouverez ci-joint l'état de chargement de ce convoi qui est composé de douze chars, indépendamment des voitures de suite, qui portent les pièces de rechange et les agrès nécessaires en cas d'accident en route.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons pensé, citoyen ministre, que ce serait rendre un service à nos jeunes artistes que de leur procurer la collection des gravures des monuments d'architecture de l'ancienne Rome par Piranesi.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Nous en avons acheté trois exemplaires, le premier pour la Bibliothèque nationale, le deuxième pour celle de l'Institut, et le troisième pour l'École polytechnique.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Nous avons aussi acheté deux exemplaires de l'explication des principaux monuments de sculpture par le célèbre antiquaire M. Visconti.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Ils sont destinés l'un pour la Bibliothèque nationale et l'autre pour celle de l'Institut. Ces objets, qui font partie du troisième convoi, sont dans trois caisses qui vous sont adressées, et sur chacune d'elles nous avons écrit sa destination particulière.</div>
<div style="text-align: justify;">Le citoyen Belleville, consul à Livourne,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> et notre collègue Thoüin<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> qui est dans ce port, vous auront vraisemblablement instruit que, voulant s'assurer de l'effet que le transport aurait pu produire sur les statues du premier convoi, ils s'étaient déterminés à lever le couvercle de la caisse renfermant le groupe de l'Amour<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a>, et qui est un des plus délicats ; qu'ils l'avaient trouvé en parfaitement bon état et qu'ils l'avaient laissé pendant quelque temps exposé à la vue du public.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Ce succès, citoyen ministre, ne fait qu'augmenter notre zèle et nous profitons de l'expérience des premiers convois pour assurer encore plus la marche des suivants.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Moitte Berthélemy<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Le sculpteur Edme GAULLE (1762-1841) et le peintre Antoine-Jean GROS (1771-1835). Voir la lettre n°111.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Giovanni Battista PIRANESI (1720-1778). Voir la lettre n°77.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir la lettre n°106.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Ennio Querino VISCONTI (1751-1818), directeur du Musée du Capitole à Rome.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Charles-Godefroy REDON DE BELLEVILLE (1748-1820). Sur l’aide de Belleville qu’a reçue la commission, voir les lettres n°114 et 122.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> André THOÜIN (1747-1824).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> « Amour et Psyché » Sculpture en marbre datant du IIe siècle après J.-C. saisie au Vatican.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Voir les lettres n°77, 81, 94, 95 et 100.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Sur les convois de Rome voir les lettres n°</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811). Berthollet est à Venise. Tinet accompagne le deuxième convoi de Rome. Voir la lettre n°102.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Copie manuscrite.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Delacroix, Charles (1741-1805).</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
103. Les Commissaires au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-06-10
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Moitte, Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810)
Berthélémy, Jean-Simon (1743-1811)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., p.101.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/ee785cdcf5215fcf4f763ed43da84996.jpg
be080a4805c679ccc685be13baf36092
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/497149aa906e9f5a54bb8706f452df57.jpg
1c396f5f771cf37cb9ba7628e5feca3d
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/7e402849efaf650bf7de3ac5523e3520.jpg
23ae0930ae1ee2b739478c82c9bd58f6
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
26 prairial an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome (Italie)
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 26 prairial de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Enfin, ma chère amie, le travail du choix des manuscrits du Vatican est terminé ; on travaille actuellement à faire le catalogue détaillé des objets que chacun d'eux renferme ; et quand ce catalogue qui exigera bien une vingtaine de jours sera fini, il n'y aura plus qu'à juger quelques contestations qui pourront survenir par rapport à certains manuscrits qui devront, ou ne devront pas, être comptés pour plusieurs,<a name="ftn"></a>[1] faire ensuite les encaissements, expédier par Livourne et enfin partir de cette ville. Je profiterai du temps qu'on emploie à faire le catalogue pour aller à Naples ; je crois que ce voyage me tiendra environ 10 jours<a name="ftn"></a>[2] ; ainsi tu seras privée de mes lettres pour un courrier, c'est-à-dire qu'il partira d'ici un courrier pour Paris qui ne te portera rien de moi. Nous partirons pour Naples après-demain. C'est demain la Fête-Dieu et nous voulons rester ici pour assister à la fameuse procession à laquelle le pape se prépare depuis longtemps. Il va mieux depuis quelques jours et depuis ce temps-là, il ne s'occupe que de la procession. Tout ce qu'il fait ne sont que des essais pour s'assurer qu'il pourra en venir à bout ; enfin, il semble qu'il est créé et mis au monde pour cette grande affaire. Tu vois, ma chère amie, que nous sommes ici aussi dévots pour le moins qu'en France. Hier matin, des tambours passèrent battant dans la rue, et comme cela arrive assez fréquemment, puisque les bourgeois montent ici la garde comme les citoyens le faisaient à Paris pendant la Révolution, mais nous n'y prenions pas garde. Les domestiques de la maison vinrent nous avertir que l'objet du tambour était de prévenir qu’il passerait le soir une procession, que toute la rue serait tapissée, et ils nous demandaient nos ordres à cet égard. Sur cela, le Conseil, qui n'est plus composé que de trois,<a name="ftn"></a>[3] s'assembla et il fut décidé, dans sa sagesse, qu'on détacherait deux pans de la tapisserie du salon, et qu'on les jetterait sur l'appui de notre grand balcon. Les jeunes têtes qui composent notre Conseil des Cinq cents<a name="ftn"></a>[4] ne trouvaient pas le décret bon, et prétendaient que les Anciens ne pouvaient délibérer que sur une résolution ; mais la tapisserie a été pendue au balcon et le public de Rome est venu admirer le travail des Gobelins et la dévotion des commissaires qui ont été bien attrapés quand ils ont vu que tout cet appareil était fait, non pour le très Saint-Sacrement, mais pour un grand diable de saint Antoine de Padoue porté par 16 faquins qui en avaient leur charge. Ce saint Antoine de Padoue était bien de son temps le plus grand thaumaturge ; c'est-à-dire faiseur de miracles ou, en bon français, le plus grand imposteur qu'il y eût au monde, et les gens du même métier ont pour lui une grande vénération. Son nom est le plus gros juron de toute l'Italie.</div>
<div style="text-align: justify;">Par suite de la même dévotion, nous ne voulons pas aller à Naples sans avoir vu la procession de la Fête-dieu. Tu connais cette mascarade où un homme, après avoir passé sa tête au travers du fond d'une hotte percée qu'il descend jusqu'à la ceinture, met un jupon, puis ajuste au devant de la hotte le buste d'une femme postiche ; en sorte que tout cela ressemble assez bien à une pauvre femme chargée d'une hotte dans laquelle elle porte un cul de jatte ordinairement fort bavard et très plaisant, tandis que contre l'ordinaire la pauvre femme est très discrète. Eh bien, le charlatan qui porte le pain à cacheter, c'est-à-dire le pape, est ordinairement masqué d'une manière analogue. Il faut qu'il ait l'air d'être à genoux, lorsqu'on le porte pendant que lui-même paraît porter sa marchandise. Il est assis fort commodément; mais on ajuste un mannequin qui représente assez bien un homme à genoux, et le public qui sait tout cela ne s'aperçoit pas de la supercherie. En vérité, ma chère amie, si les Chinois savaient toutes ces platitudes, ils auraient encore bien plus de mépris pour les pauvres Européens. Mais heureusement pour eux, ils ne veulent pas même qu’on leur en parle, et ils ont eu le bon esprit de se garantir de tout cela comme les marseillais font de la peste.<a name="ftn"></a>[5] Mais nous qui avons la peste, il n'y a plus de quarantaine qui puisse nous garantir. Nous sommes avec cette lèpre qui nous défigure, qui nous ôte l'usage de nos membres et qui nous ravale à l'étage des animaux de nos étables. Nous serons perpétuellement les victimes des terroristes les plus horribles, c'est-à-dire des prêtres qui empoisonnent notre vie entière, et qui depuis le moment de notre naissance jusqu'au dernier de nos soupirs, étouffent en nous tout genre de bonheur, nous entourent de spectres affreux, et convertissent pour nous le monde en un véritable enfer dont ils sont les diables. Ah ! pour nous peindre les diables comme les ennemis du genre humain, comme ses fléaux, comme ses bourreaux, ils n'ont qu'à les peindre de leurs propres couleurs, qu'à leur prêter leur même acharnement, et ils me feraient fuir dans un autre enfer si toutefois il y en avait un où ils ne fussent pas. Mais heureusement pour moi, il y a un paradis dans ce monde, c'est la chambre où tu es, où je pourrai embrasser mes enfants, voir mon frère, Fillette, et tous les autres saints. Dieu veuille raccourcir mon purgatoire qui me paraît bien long; je dirais bien des chapelets pour avoir quelques jours d'indulgence.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis toujours en correspondance amicale avec le pouvoir exécutif de la République de Saint-Marin. J'avais vu dans les archives de cette République quelques restes de sa correspondance avec la brillante République de Florence, et j'avais prié d'ici les deux capitaines régents d'avoir la complaisance de m'en envoyer une copie certifiée, avec une petite note des circonstances qui avaient donné lieu à chaque lettre.<a name="ftn"></a>[6] Ils viennent de le faire, en y joignant un abrégé de leur histoire. Je l'adresse au général en chef, en le priant de l'envoyer au Directoire qui vraisemblablement le fera traduire et publier dans les journaux, en ce moment où l'intervalle entre la guerre et la paix ne fournit pas beaucoup de matière au coche.<a name="ftn"></a>[7]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">[27 prairial]</div>
<div style="text-align: justify;">Eh bien, ma chère amie, je reviens de voir passer la procession de la Fête-Dieu. Le Pape n'y était pas ; apparemment, il aura eu quelque incommodité cette nuit ; et elle a été, dit-on, de moitié moins belle qu'elle n'aurait été s'il se fut trouvé là avec toute sa maison militaire. Ce qui en est resté est bien la plus plate cochonnerie du monde. Nous, nous étions placés au second rang, parce que tout le premier était déjà occupé ; à ce premier devant nous, j'ai trouvé un homme avec sa famille vêtu à peu près comme un de nos ci-devant avocats qui voulut nous faire les honneurs du premier rang que nous avons refusés ; mais il a eu la complaisance de nous expliquer tous les détails de la marche ; c'était l'honoré de cette revue d'armée ; il en parlait tout bas devant sa femme et ses filles comme j'aurais pu t'en parler si tu avais été là.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, mille choses au petit nombre de nos amis.</div>
<div style="text-align: justify;"> [Monge]</div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn"></a>[1] Monge développe et précise ce point dans sa lettre au ministre des relations extérieures du 26 thermidor an V [13 août 1797]. Voir la lettre n°120. Sur le choix des manuscrits et la rédaction de la liste voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 110, 111, 113 et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[2] Monge quitte Rome pour Naples 16 juin 1797 et est de retour le 28 juin. Voir les lettres n°107 et 108.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[3] À Rome ne restent de la commission que Monge, Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811)</p>
<p>et Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[4] Les adjoints à la commission à partir de février 1797 le peintre, Jean-Baptiste-Joseph WICAR (1762-1834), le musicien Rodolphe KREUTZER (1766-1831). Les autres jeunes adjoints Gerli, Gaulle et Gros sont déjà partis accompagnés le deuxième et le troisième convoi de Rome. Voir les lettres n°81 et 103.</p>
<p> </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[5] Monge tire sans doute cette réflexion de sa lecture récente de <em>l'Origine de tous les Cultes, ou la Religion universelle</em>, ouvrage publié en 1795, dans lequel Charles-François Dupuis développe une étude comparative des positions religieuses et astronomiques chez les Égyptiens, les Grecs, les Chinois, les Perses et les Arabes. Au sujet de l’anticléricalisme de Monge, voir aussi la lettre n°39.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[6] Sur la mission de Monge auprès de la République de Saint Marin, voir les lettres n°96, 97 et 105, mais aussi n°55, 56, 57, 58, 64, 65 et 91.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[7] Voir la lettre n°105.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
104. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-06-14
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
Lettre non signée et non datée de G. Monge à son épouse dans laquelle G. Monge traite des manuscrits du Vatican et de son prochain départ pour Naples
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.115
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
<p class="normal">1 double folio ; 242 x 176 mm</p>
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
Saint-Marin
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
Saint-Marin
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/631c820d58bce4c0931fab55bd1ec713.JPG
f056245bd58a2209f436382e776bf000
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/16992bcba97f80ce03b897af5ca59dbc.JPG
0b7117c0467a773cdcfd0e2efef6d1e2
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/5ea498acfc18bf1ad0d7be80b3d41cf6.JPG
59afb6cfb28e93d2dc72a3e781fe8cc1
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/b9b69d8a91d98ab06bc4fd2942e8e7fc.JPG
0e9602c163b32162d0aa0b2dde1c149c
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
30 prairial an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Naples
Naples (Italie)
Vésuve (Italie)
Herculanum (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Naples, le 30 prairial de l'an V de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">C'est le 12 mai que nous nous sommes mis en route pour venir de Rome ici.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> De même que la Révolution, nos amours ont des époques chéries, auxquelles il faut conserver leurs anciens noms. Tout le long du chemin je cherchais les fleurs jaunes du genêt, mais cette pauvre plante de nos terres argileuses des Ardennes ne vient pas dans cette extrémité de l'Italie. C'est le myrte à grandes feuilles en fleurs qui borde les chemins dans presque tout le Royaume de Naples. L'odeur de cet arbrisseau est plus suave, mais ses fleurs ont moins d'éclat et surtout moins de durée que celles du genêt, et si c'eût été dans nos sévères pays du Nord que la mythologie eut pris naissance, c'eût été le genêt qui eût été consacré à l'amour. Si par malheur, j'étais condamné à passer encore une année loin de toi et dans ces climats, je solliciterais auprès de toi pour le myrte un brevet de lieutenant du genêt. Mais j'espère bien que cette démarche sera inutile, et que désormais ce sera le titulaire qui remplira ses fonctions.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">C'est réellement une bien belle ville que Naples, située en amphithéâtre au fond d'un golfe très grand, que ses faubourgs embrassent presque dans toute sa circonférence. Sa situation lui permettrait de devenir une seconde Carthage ou une troisième Tyr, c'est-à-dire le centre du commerce des trois anciennes parties du monde, si ses institutions politiques, civiles et religieuses ne la réduisaient pas à un état de nullité complète, à celui de patrie des polichinelles. À Rome, c'est l'imposture qui gouverne ; ici c'est la tyrannie la plus éhontée qui ne se donne même pas la peine de déguiser ses chaînes et cette lettre qui sera décachetée et vraisemblablement lue par le monstre femelle que l'enfer a vomi sur le trône de Naples, te prouvera que toute communication est ici fermée avec les lumières.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Le mariage du fils du prince avec une autre autrichienne<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> annonce que de semblables mesures ne doivent pas cesser si promptement; et présage pour ce triste pays la barbarie la plus complète. Bientôt on ne saura pas ici s'il existe une France qu'on ne le sait à la Chine. Mais qui peut pénétrer les desseins de Dieu qui fait concourir et le faible et le méchant à l'opération de ses merveilles ?</div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes allés hier soir voir le Vésuve ; nous sommes montés au sommet, sur le bord du cratère. Depuis la dernière éruption qui a eu lieu il y a trois ans, le volcan ne jette plus rien au dehors ; le fond du cratère ne présente qu'une simple cavité en entonnoir, et tout dort du plus profond sommeil, du moins en apparence, dans l'antre de Vulcain. Il s'élève quelque fumée de la surface du terrain; elle provient de la combustion lente des parties sulfureuses qui s'y trouvent au contact avec l'air, et la chaleur qui a lieu dans quelques endroits est purement superficielle.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Mais le spectacle des masses énormes de lave qui à différentes époques, ont couvert ce beau pays et porté la désolation sur le territoire vous attriste ; c'est encore bien pis lorsque vous descendez dans les fouilles d'Herculanum.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> On n'y a encore découvert qu'une partie du grand théâtre dont on a retiré quelques objets d'art. Ce théâtre tout en pierres, bien construit et presqu'encore tout neuf, s'est trouvé rempli entièrement et absolument couvert, ainsi que toute cette malheureuse ville, d'une lave compacte et dure, sur laquelle est bâtie actuellement la petite ville de Portici. Les constructions d'aujourd'hui paraissent faites de boue et de crachat en comparaison des bâtiments d'Herculanum ; et il semblerait que les hommes sont devenus des pygmées. Ma course au Vésuve m'a prouvé que je n'avais plus mes jambes de 25 ans avec lesquelles j'arpentais les Pyrénées.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Elle m'a bien fatigué ; mais je ne suis pas fâché d'avoir vu par moi-même le lieu de la scène de si grands phénomènes.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">La dernière éruption a produit un torrent de lave qui a coulé jusqu'à la mer et qui, dans son passage a couvert un village situé sur le rivage ; eh bien, dès que la lave a été refroidie, on s'est empressé de rebâtir dessus ; actuellement les fondations sont au-dessus du clocher de l'ancien village. Il est probable que, comme on le pense ici, cette position est plus sûre qu'une autre, et qu'une lave subséquente ne glissera pas sur la première, mais se versera dans des lieux plus bas qui sont à côté. D'ailleurs la surface d'une lave ne peut pas servir de lit à une autre ; car quand elle commence à se refroidir, c'est d'abord la surface qui se durcit ; puis le dessous, qui est encore fluide, coule peu à peu ; et la surface qui se trouve mal soutenue, se casse en gros morceaux que la partie qui coule encore entraîne dans le plus grand désordre ; et la masse, à la couleur près, ressemble assez bien pour l'irrégularité à une débâcle de glace arrêtée par un pont. <a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons encore ici pour trois jours à voir et parcourir Naples et les environs<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> ; ensuite nous retournerons à Rome le plus vite que nous pourrons, à moins que le théâtre de St Charles ne doive s'ouvrir très promptement.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Il faut bien voir cet établissement qui jouit encore sur parole d'une si grande réputation en musique. Notre adjoint Kreutzer,<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> qui est un de nos premiers artistes de Paris, et qui par parenthèse est un bon patriote, et un jeune homme très sensible, attend aussi cette ouverture du théâtre dans l'espoir de trouver en Italie quelque chose de bon dans son genre. Il trouve cette pauvre Italie bien au dessous actuellement de sa renommée.</div>
<div style="text-align: justify;">Une chose assez drôle, c'est que le prince Borghèse<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> et d'autres Romains qui sont venus ici pour voir les fêtes que l'on doit donner à l'occasion du mariage du fils du tyran, sont fort mal vus, et qu'ils sont presque réduits à venir nous voir, pour voir quelqu'un. Quand sa mère nous rencontre, elle nous accable de saluts ; je crois, Dieu me pardonne, que tous ces pauvres Romains passent ici pour jacobins, et que, parce qu'ils ont communiqué avec nous à Rome, on leur fait faire la quarantaine.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu ma chère amie; pense quelquefois à moi, caresse pour moi la bonne Louise, l'espiègle Paméla, la grave Fillette.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Dis mille choses aimables de ma part au citoyen Baur<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a>, ménage la sciatique de mon pauvre frère, ne m'oublie pas auprès de sa charmante moitié,<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> ni auprès de la citoyenne Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> et compte sur les tendres sentiments de ton bon ami.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Monge accompagné de ses collègues Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1748-1822). Berthollet est à Venise. Thoüin à Livourne. Voir la lettre n°103.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Monge commet ici une erreur de date assez curieuse: il s'agit en fait du 16 juin 1797 (28 prairial an V). [R.T.] Voir la lettre n°104. Monge fait référence à leur mariage dont la date anniversaire est le 12 juin et qui est symbolisé par la fleur de genêt. Voir les lettres n°8, 127, 181 et 187. Le 20 messidor an V [8 juillet 1797], Catherine lui répond de Paris en lui faisant remarquer son erreur « Tu t’es mis en route le 12 mai, mon cher bon ami, pour aller à Naples, et tu cherchais des genêts, moi qui suis plus sure des époques heureuses de ma vie, je t’ai écrit le 12 juin pour te rappeler celle-là. Si tu continues, tu seras obligé de solliciter ce brevet pour le myrte, mais je ne l’accorderai pas il me faut le titulaire, et cela le plus tôt possible. » Enfin, Monge admet son erreur mais indique encore qu’il s’est mis en route pour Naples le 12 juin 1797. Voir la lettre n°118. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> MARIE-CAROLINE D’AUTRICHE (1752-1814), femme de FERDINAND IV, roi de Naples et de Sicile (1751-1825). Sœur de Marie-Antoinette et ennemie de la Révolution. De Paris, le 20 messidor an V [8 juillet 1797], Catherine commente avec la même énergie : « Puisque tu supposais qu’elle [le monstre femelle] devait lire ta lettre tu aurais dû être plus discret sur son compte, il faut se défier de ces espèces de monstres, ils sont trop difficiles à abattre. » </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> FRANÇOIS DE NAPLES, FRANÇOIS Ier DES DEUX-SICILES (1777-1830), fils de Marie-Caroline D’Autriche et FERDINAND IV. Il épouse MARIE-CLÉMENTINE D’AUTRICHE (1777-1801) le 8 messidor an V [26 juin 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Cette description pourrait répondre aux critères d’un compte-rendu d’expérience en chimie. Un terme tel que « combustion lente » constitue un premier indice. Les images convenues de l’ « antre de Vulcain » et du « sommeil » du volcan sont le seul trait qui pourrait évoquer un discours mondain sur la science. La spécificité de ces sites archéologiques est leur lien avec des questionnements scientifiques. Cela constitue un élément de plus qui montre la posture pédagogique que Monge adopte avec les membres de sa famille. Voir les lettres n°9, 13, 20, 48, 108, 118, 171 et 173.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Le site d’Herculanum découvert en 1709 est fouillé à partir de 1738. Voir la lettre n°108.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> De juin à septembre 1774, Monge effectue un voyage dans les Pyrénées dont il gravit des sommets afin d’effectuer avec le jeune médecin d’Arcet des observations à l’aide d’un baromètre à mercure portatif pour obtenir des mesures précises de la hauteur des montagnes. Cela donne lieu non seulement à une publication : <em>Observations sur le baromètre, faites dans les Pyrénées conjointement avec le nivellement d’une montagne par MM. d’Arcet et Monge, au mois d’août 1774</em>. Elles sont jointes à la <em>Dissertation sur l’état actuel des montagnes dans les Pyrénées prononcée par d’Arcet, le 11 octobre 1775</em>. Le voyage dans les Pyrénées donne lieu à une première correspondance de voyage. Monge écrit à un ami de Mézières, M. Tisseron, directeur des Postes de Mézières et de Charleville. Une copie manuscrite de cette correspondance est disponible à la B.I.F. (man. 2.191) et dans la B.É. (TATON R. (1951), p. 20)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Monge donne aux phénomènes naturels une importance déterminante pour le perfectionnement de l’esprit et le progrès des sciences. (Voir les lettres n°3 et 62). Dans ce domaine plus que dans les mathématiques, il semble qu’il est devenu chercheur pour ses besoins d’enseignant. C’est d’ailleurs la physique que Monge enseigne pour la première fois au collège des Oratoriens de Lyon en 1764. Ensuite il développe en même temps un enseignement de physique et de mathématiques à l’École du Génie de Mézières. Il justifie l’étude des phénomènes naturels au sein même de sa Géométrie descriptive en les mettant en rapport avec les arts mais aussi en leur attribuant une valeur pédagogique dans le cadre de la formation de l’esprit : « Il faut […] rendre populaire la connaissance d’un grand nombre de phénomènes naturels, indispensable aux progrès de l’industrie, et profiter pour l’avancement de l’instruction générale de la nation, de cette circonstance heureuse dans laquelle elle se trouve, d’avoir à sa disposition les principales ressources qui lui sont nécessaires. » MONGE G. [1795] (1827), p. xv. Il faut souligner que Monge n’envisage pas seulement une formation en mathématiques à l’usage de la physique comme cela est le plus fréquent dans l’enseignement scientifique à la deuxième moitié du XVIII<sup>e</sup> siècle, mais il envisage aussi l’usage de l’étude des phénomènes naturels au service de la formation de l’esprit dans des domaines plus théoriques tels que les mathématiques : « On contribuera donc à donner à l’éducation nationale une direction avantageuse en familiarisant nos jeunes artistes avec l’application de la Géométrie descriptive aux constructions graphiques […]. Il n’est pas moins avantageux de répandre la connaissance des phénomènes de la nature, qu’on peut tourner au profit des arts. Le charme qui les accompagne pourra vaincre la répugnance que les hommes ont en général pour la contention d’esprit, et leur faire trouver du plaisir dans l’exercice de leur intelligence, que presque tous regardent comme pénible et fastidieux. » MONGE G. [1795] (1827), p. xvii Monge attribue à l’étude des phénomènes naturels et à la géométrie descriptive la même valeur élémentaire sans hiérarchiser leur utilité pour la formation des esprits à l’exactitude et à l’évidence. MONGE G. [1795] (1827), p. 111. Il établit des liens réciproques entre les deux domaines scientifiques. Dupin ne manque de rappeler la part de l’étude des phénomènes naturels dans l’enseignement de Monge ni le charme qu’ils exerçaient aussi bien sur les élèves que sur le professeur : « Il aimait à conduire ses disciples partout où les phénomènes de la nature et les travaux de l’art pouvaient rendre sensibles et intéressantes ces applications. […] Monge étudiait avec une égale ardeur et les phénomènes de la nature et les phénomènes de l’industrie ; il acquérait des lumières pratiques […] et s’empressait d’en faire jouir la jeunesse studieuse. Dans ces excursions, faites aux jours de congé, par les plus beaux temps de l’année, au milieu des sites les plus pittoresques, l’imagination de Monge semblait s’agrandir comme les aspects offerts à ses regards par la nature ; il communiquait à ses disciples son ardeur et son enthousiasme, et changeait en plaisirs passionnés des observations, des recherches appliquées à des objets sensibles, qui faites dans l’enceinte d’une salle par des considérations abstraites, n’eussent paru qu’une pénible étude.» DUPIN Ch. (1819), pp. 16-18.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Catherine n’est pas séduite ni fascinée par la description du volcan effectuée par Monge, le 20 messidor an V [8 juillet 1797], elle écrit : « Tu es donc enchanté de Naples et de ses belles horreurs, cela ne me donne pas envie d’aller habiter si près de l’Enfer, notre belle France vaut mieux que tout cela […]. » </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Voir la lettre n°108.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Théâtre San Carlo construit en 1737 sur les plans du Sicilien Giovanni Medrano, par l'architecte napolitain Angelo Carasale.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Rodolphe KREUTZER (1766-1831). Voir la lettre n°66.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Camille BORGUESE (1775-1832).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Louise MONGE (1779-1874), Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla et Anne-Françoise HUART (1767-1852). Voir la lettre n°9. Monge a l’habitude de mentionner sa fille ainsi. Par contre ici il cherche à montrer son attention spécifique à « Paméla » et « Fillette ».</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Barthélémy BAUR (1752-1823) le mari de « fillette » Anne-Françoise HUART.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Louis MONGE (1748-1827) et sa femme Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS </em>(1755-1827). Le 17 floréal an V [6 mai 1797], Catherine donne des nouvelles de Louis de retour de sa tournée dans les ports en tant qu’examinateur de la Marine en remplacement de Monge: « Ton frère est de retour depuis longtemps, il a rapporté de son voyage une sciatique qui lui tient tout un côté du corps de sorte que quand il éprouve de l’humidité, il souffre, mais à cela près, il se porte bien ainsi que sa fe[mme], et nous aussi. » Monge a aussi souffert de sciatique en Italie. Voir la lettre n°118. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe.
Support
Support physique (codicologie). Propositions non exhaustives :
Papier, carnet, feuillet
Carte plastifiée (dossier biographique), négatif, etc. (iconographie)
Autre support : enregistrement sonore, vidéo, etc.
Papier
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
107. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-06-18
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Source
A related resource from which the described resource is derived
IXGM 1.116
Description
An account of the resource
Lettre non signée mais datée de G. Monge à son épouse dans laquelle G. Monge fait le récit de son trajet de Rome à Naples et de sa découverte de Naples.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 242 x 170 mm
Language
A language of the resource
Français
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Naples (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Physique
Perfectionnement de l'esprit
Couple Monge
Commission des sciences et des arts (Italie)
Couple Monge
Perfectionnement de l'esprit
Physique
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
13 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 13 messidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyens directeurs<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a>,</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Lorsque nous arrivâmes l'an passé en Italie, notre premier soin fut d'expédier pour Paris la superbe collection de tableaux recueillis dans le Milanais, le Bolonais, le duché de Modène et celui de Parme.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Nous les emballâmes de nos propres mains avec la plus grande sollicitude, et lorsque nous partîmes pour Rome, nous étions persuadés qu'ils arriveraient dans la même saison à Paris. Les circonstances de la guerre empêchèrent qu'ils ne pussent passer le col de Tende, et, à notre retour à Milan, nous apprîmes avec douleur qu'ils étaient restés à Coni.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Nous nous empressâmes alors de les faire rétrograder pour Tortone, pour être conduits à Gênes, où ils devaient être embarqués pour Toulon. Nous en chargeâmes le citoyen Escudier, à qui le commissaire du gouvernement procura les fonds nécessaires pour effectuer le transport jusqu'à Paris ; et ils arrivèrent au mois de brumaire dernier à Toulon, où ils sont restés depuis cette époque<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a>. Ces tableaux sont les premiers de l'univers, puisque la Sainte Cécile de Raphaël<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> et le Saint Jérôme du Corrège<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> en font partie. Ils sont pour la plupart roulés sur des cylindres. Ils ont essuyé de longues pluies dans leur transport par terre ; ils ont été exposés à l'humidité dans leur transport de mer ; ils sont dans un état de souffrance qu'ils ne peuvent pas supporter plus longtemps sans être exposés aux plus grands dangers. Leur perte serait irréparable et l'Europe entière accuserait la France s'il leur arrivait la moindre avarie.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous supplions, citoyens directeurs, d'accorder à cet objet tout l'intérêt qu'il mérite, et de donner les ordres les plus pressants pour que ces tableaux soient incessamment rendus à Paris et mis entre les mains des artistes les plus habiles, des mains desquels ils avaient le plus grand besoin, par l'abandon et l'incurie de ceux qui les possédaient.</div>
<div style="text-align: justify;">Le quatrième convoi des statues de Rome partira après demain pour Livourne et par le prochain courrier nous en rendrons compte au ministre des relations extérieures.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le choix des cinq cents manuscrits est fait; nous espérons qu'ils pourront partir pour la même destination avant quinze jours. On s'occupe actuellement de la rédaction de la liste qui seule est un objet assez considérable.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons lieu de croire qu'à la même époque, les matrices des caractères de la Propagande seront toutes frappées,<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> et notre mission étant alors entièrement terminée à Rome, nous nous empresserons de nous rendre à Venise, où se trouve déjà notre collègue Berthollet.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous prions, citoyens directeurs, d'être assurés du zèle avec lequel nous nous efforcerons de justifier la marque de confiance que vous nous avez donnée.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Tinet Moitte Berthélemy<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a></div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a>Jean-François REUBELL (1747-1807), Paul BARRAS (1755-1829), Louis-Marie DE LA RÉVELLIÈRE-LÉPEAUX (1753-1824), François BARTHÉLEMY (1747-1830), Lazare CARNOT (1753-1823).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Les commissaires commencent leur mission au début du mois de juin 1796 par le Nord de l’Italie. Voir lettres n°8, 11 et 15.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Ce premier convoi était d’abord confié à La Billardière qui n’en a finalement conduit à Paris qu’une partie. Voir les lettres n°14, 15, 16, 22, 28, 33, 41, 42, 48, 51, 52, 53.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Jean-François ESCUDIER (1759-1819) sur le convoi des tableaux de Lombardie voir les lettres n°41, 42, 48, 53, 77, 81, 92 et 98.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Monge a un faible pour « La Sainte-Cécile et quatre saints » (1515-1516) de Raffaello SANZIO DA URBINO (1483-1520).</p>
<p> Il l’exprime à de nombreuses reprises. Voir les lettres n°12, 27, 42, 48 et 53.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> « La Madone de saint Jérôme » (1527-1528) de Antonio ALLEGRI, dit, il Correggio (1489 ?-1534).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Monge écrit toujours au même sujet en réaffirmant la responsabilité de la République française vingt jours plus tard. Voir la lettre n°117.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Charles DELACROIX (1741-1805). Voir lettre n°111. Sur les convois de Rome voir les lettres n°</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Le convoi part le 26 messidor an V [14 juillet 1797]. Sur la liste des manuscrits, voir les lettres n°25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 14, 110, 111, 113, 114 et 120.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Sur la question des matrices des caractères orientaux. Voir les lettres n°86, 88, 110, 114, 133 et 134.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Claude-Louis BERTHOLLET est à Venise Voir la lettre n°99.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Jacques-Pierre TINET (1753-1803), Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811). Thoüin à Livourne.</p>
</div>
</div>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Reubell, Jean-François (1747-1807), P
Barras, Paul (1755-1829)
La Révellière-Lépeaux, Louis-Marie (de) (1753-1824)
Barthélemy, François (1747-1830)
Carnot, Lazare (1753-1823).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
109. Les Commissaires au Directoire
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-01
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Tinet, Jacques-Pierre (1753-1803),
Moitte, Jean-Guillaume (1746-1810)
Berthélémy, Jean-Simon (1743-1811)
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., p. 114.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
11 messidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Milan
Transcription
<div style="text-align: justify;">Milan, le 11 messidor de l'an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;">Lorsque tu recevras cette lettre, Ma très chère amie, il y aura déjà longtemps que vous saurez à Paris la nouvelle de la prise du château de Milan.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Le quartier général n'est plus ici, nous n'avons pas l'occasion de vous écrire par les courriers extraordinaires, et nos lettres doivent vous arriver tard.</div>
<div style="text-align: justify;">C'est une chose assez extraordinaire de voir une armée de 3 000 hommes sans munitions, en assiéger une autre de 2 500 dans une bonne place avec de la bonne artillerie et beaucoup de poudre, mais aussi sans espoir que sa résistance peut être de quelque utilité à ses maîtres.</div>
<div style="text-align: justify;">Ce matin à 7 heures, j'ai vu hisser le pavillon national au-dessus de la porte de ce château pendant que la musique militaire faisait retentir l'air de <em>Ça-ira</em>. La pauvre ville de Milan est réellement enchantée de cette reddition. Le siège lui donnait de grandes inquiétudes; la peur s'était emparée de ses habitants paisibles et chacun avait étayé sa maison dans la crainte que les commotions de l'artillerie ne la fissent écrouler.</div>
<div style="text-align: justify;">Une de nos batteries était tout auprès du couvent des Jacobins dans le réfectoire duquel se trouve un très beau tableau de Léonard de Vinci peint à fresque sur le mur.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Une des craintes du général Despinoy<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> était que ce tableau ne fut endommagé par des bombes ou des boulets que l'assiégé envoyait sur notre batterie. Tous les environs du réfectoire ont été en effet presque détruits par l'artillerie ennemie, mais par une sorte de bonheur des armes de la République, le réfectoire, et par conséquent le tableau, n'a souffert aucun dommage.</div>
<div style="text-align: justify;">C'est le citoyen Loquin qui commandait les officiers du génie au siège.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Un boulet de canon lui a écorné son chapeau, mais il n'a aucun mal.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons fait partir ce matin quatre voitures chargées d'une huitaine de caisses contenant toute la récolte que nous avons faite ici<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> et à Pavie. Nous les envoyons en dépôt à Tortone, où nous rassemblerons de même ce que nous allons recueillir à Bologne et à Parme, et ensuite nous pourrons faire un premier envoi à Paris d'objets très importants.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous partons demain pour Bologne où Berthélemy nous a devancés depuis trois jours.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Nous allons commencer à exploiter les terres de notre Saint-Père.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous nous portons tous très bien. Nous sommes dans un véritable pays de cocagne ; la nourriture y est abondante et d'excellente qualité, et nos pauvres volontaires, après avoir tant jeûné, maintenant deviennent gros comme des moines et ont des faces de jubilation.</div>
<div style="text-align: justify;">Mes respects à la citoyenne Berthollet,<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> mille compliments aux citoyen et citoyenne Baur,<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> à mon frère et à ma sœur.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> Embrasse pour moi la bonne Louise, Victoire, Paméla,<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> et compte sur les tendres sentiments de ton bon ami Monge.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Monge écrit le jour même de cette prise et en fait le récit.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> La <em>Cène </em>de Léonard de Vinci (1452-1519), fresque effectuée entre 1495 et 1497 dans le réfectoire du couvent Santa Maria delle Grazie, couvent des Jacobins selon Monge (on retrouve la même information dans le BOSSI (1818), <em>Guide des étrangers à Milan et dans les environs de cette ville</em> pp. 185-186) et des Dominicains selon Thouin. « À l’une des extrémités de la ville, du côté de la forteresse, le couvent des Dominicains possède un tableau d’une grande beauté. C’est la <em>Cène</em>, par Léonard de Vinci, peinte à fresque au-dessus de la porte d’entrée du réfectoire. Les figures, un peu plus grandes que nature, ont une expression si vraie que, vues à douze ou quinze pieds de distance, elles font illusion. Les couleurs ont été un peu affaiblies par le temps, ce qui a nécessité une retouche presque générale. Il n’y a que les trois figures à main droite qui n’aient pas été retouchées, on le reconnaît à l’altération du coloris. Nous engageâmes le commissaire du gouvernement, M. Saliceti, à faire dessiner par un artiste habile ce magnifique tableau, afin de le graver et de conserver ainsi le souvenir d’un chef d’œuvre d’un des plus grands peintres. » THOUIN A. (1841), pp. 44-45.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Hyacinthe-Francois DESPINOY (1764-1848), général.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> ? LOQUIN (17 ? - ?) officier de l’armée d’Italie.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Monge ne donne pas de détail ni de précision sur les objets et ouvrages de sciences qu’il découvre à Milan au contraire de Thoüin. Voir lettre n°8.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Sur le premier convoi de la commission, voir les lettres n°12, 14, 15, 16, 22, 28, 33, 41, 48, 52 et 53.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811), peintre. Il précède les autres membres de la commission pour effectuer la sélection des tableaux à enlever à Bologne. Voir la lettre n°12.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) épouse de Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852) et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Louis MONGE (1748-1827) et Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS </em>(1755-1827).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Louise MONGE (1779-1874), Victoire BOURGEOIS (17 ? -18 ?) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART.</p>
<p> </p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
Transcription établie par René Taton
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
11. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-06-29
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Milan (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Transcription établie par René Taton dans le corpus 1795-1799 transmis sous forme de disquette.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/d5b85044c3927bc43d98f2f644f7bc8e.JPG
43192db1a37661eea76a94c35956d761
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/05b6884b33b3fc0025c5e6ed7a5d9772.JPG
6abf614eb7001dcb1ef653780966801f
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
17 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 17 messidor de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je t'écrivais hier, ma très chère amie, une lettre dans laquelle l'ennui que je commence à éprouver ici et l'attente longtemps trompée de quelques-unes de tes lettres avaient laissé percer une teinte d'humeur; mais je viens de recevoir par le même courrier les deux tiennes des 24 et 28 prairial,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> et en bonne justice je ne pouvais pas laisser subsister des reproches que tu ne méritais pas ; en conséquence, cette lettre a été déchirée impitoyablement. La tienne du 24, dont la date correspond au 12 juin, m'a fait le plus grand plaisir<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> ; tu dois incessamment recevoir celle que je t'écrivis de Naples à la même époque.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Il est bien doux de s'entendre ainsi à d'aussi grandes distances. Dieu veuille que ces distances se raccourcissent; mais hélas j'y vois toujours quelques obstacles.</div>
<div style="text-align: justify;">Enfin je crois que la présente est la dernière que je t'écrirai de la capitale du monde chrétien<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ; car quoiqu'elle doive partir demain soir, je ne pense pas qu'elle parte sans que tous nos 500 manuscrits, tous enfin retrouvés, tant de fois comparés, tant de fois jugés, ne soient entièrement encaissés.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Je n'ai plus qu'une caisse et demie à faire ; après cela je n'aurai plus qu'à encaisser les matrices des caractères de la Propagande qu'on doit me livrer dans trois jours,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> et à faire partir le tout par un voiturier pour Livourne.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Ce sera la première et la dernière fois que nous aurons recours ici à un moyen aussi simple. Car, pour les 50 voitures qui sont déjà parties de Rome, nous avons été obligés de faire faire des voitures exprès, dont la forme grossière qui se rapproche beaucoup de celle qu'on devait donner aux chars sous Numa<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> ou sous les premiers Consuls, ne laisse pas que d'avoir quelque chose d'imposant. Il ne restera plus à Rome qu'une douzaine d'objets tels que les deux fleuves originaux<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> dont on voit les copies aux Tuileries et qui, étant trop pesants pour être traînés dans les montagnes de l'Apennin, resteront ici jusqu'à ce que les circonstances permettent de les embarquer sur le Tibre et de les conduire en sûreté à Toulon.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> Lorsque tout ce que nous avons en dépôt à Rome, à Livourne, à Gênes et à Toulon sera en marche, cela formera un convoi d'environ 100 voitures, chargé des dépouilles les plus précieuses en tout genre, et quelqu'aristocrate que soit Paris, quelqu'ennemi qu'il soit de l'égalité, quels que soient sa superstition, son ignorance, sa platitude, ses lâches regrets pour l'esclavage auquel il est pour ainsi dire façonné, s'il n'est pas tout à fait insensible aux sentiments de gloire, et, si quelque bas qu'il soit, il peut encore porter sa courte vue jusqu'à cette hauteur, son cœur palpitera et il ira en foule faire le cortège insigne des trophées des Républicains qui ont combattu en Italie, tandis que sans eux il aurait orné le triomphe de nos ennemis qui sont ceux de l'humanité.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Mes collègues Moitte, Berthélemy et Tinet partiront d'ici le 22 pour se rendre à Venise<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> ; ils se détourneront de leur route pour aller à Livourne jeter un coup d'œil sur notre précieux dépôt ; quant à moi, je crois que je partirai le 24 pour me rendre en droiture à Venise où Berthollet m'attend, et où nous avons 500 manuscrits à choisir.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> Ce travail ne sera pas à beaucoup près aussi long que celui de Rome, parce que le nombre des manuscrits de cette Bibliothèque ne s'élève pas à 20 mille, comme ceux de la Vaticane. Nous dirigerons sur Gênes toute notre recette de Venise, et alors nous partirons, du moins je le pense, pour nous rendre dans ce Paris si contraire aux pauvres Républicains dans cet indigne Paris qui, depuis le 14 juillet 1789, n'a rien fait de bien dans toute la Révolution que par le lâche sentiment de la peur.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il faut que la situation des pauvres amis de la République soit bien malheureuse à Paris, puisque le brave citoyen Florent-Guyot est réduit à aller à Tripoli prendre la charge de consul.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> Au reste, le spectacle d'esclaves tranquilles est peut-être moins triste que celui d'esclaves déchaînés qui s'efforcent de river les fers que la providence avait rompus malgré eux. Je serai enchanté si je le vois à son passage ; mais je ne l'espère pas, parce qu'à Venise je ne serai pas sur la route. Au reste, dans deux mois, peut-être serai-je de retour à Milan<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> et même en route et alors je pourrai le rencontrer et ce sera une grande joie pour moi. Nous n'avons plus de télégraphe pour correspondre l'un avec l'autre ; tâche de nous en servir.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il y a donc encore quelques bons départements puisque le citoyen Eschassériaux a été renommé pour la 3<sup>e</sup> fois. Tous les républicains français qui sont à Rome, et qui par leurs vertus sont dignes de cette belle qualité, ont été enchantés d'apprendre cette nouvelle. Fais-lui je te prie mon compliment, et pour lui et pour la République. <a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a></div>
<div style="text-align: justify;">J'ai le plus grand désir d'arriver auprès de vous. Dieu veuille que nous ne soyons pas forcés de nous distribuer ensuite dans nos différents dépôts pour pousser les expéditions et ramener toute notre récolte avec nous. Dans toute autre circonstance, cela ne serait pas nécessaire; mais aujourd'hui que le pauvre gouvernement qui fait trembler toute l'Europe, et dont le nom retentit jusqu'aux plus petits villages de la Grèce,<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> est si mal obéi dans l'intérieur, et qu'il est obligé faute d'argent, au milieu du luxe le plus effréné, de laisser mourir de faim les pauvres commis de ses bureaux ; si nous n'employons pas les moyens de l'heureuse armée d'Italie pour transporter ses propres trophées jusqu'à Paris, il est à craindre qu'ils ne pourrissent dans les ports et que le Directoire ne soit de longtemps en état de faire l'énorme dépense qu'exige ce transport. Nous ferons de notre mieux pour servir bien la République.</div>
<div style="text-align: justify;">Dis à Louise et à Paméla qu'elles sont toutes deux bien paresseuses.<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a> Fais mille compliments aux deux ménages de ta sœur et de mon frère.<a name="ftn" href="#_ftn21">[21]</a> Je vois que Émile<a name="ftn" href="#_ftn22">[22]</a> commence à écrire car j'ai vu de son ouvrage sur une de tes enveloppes. Souviens-toi de moi auprès de Naigeon et de Barruel<a name="ftn" href="#_ftn23">[23]</a> et compte sur les tendres sentiments de ton ami.</div>
<div style="text-align: justify;"> [Monge]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">J'ai reçu réponse du citoyen Patrault, administrateur des revenus domaniaux à Milan<a name="ftn" href="#_ftn24">[24]</a> ; il veut bien se charger de recevoir tes lettres et de me les faire passer où je serai. Je vais lui écrire aujourd'hui qu'il m'adresse les premières à Venise. Adieu ma chère amie.</div>
<div style="text-align: justify;">On m'a dit hier que la République de Lucques, très aristocratique de sa nature quoiqu'après celle de St Marin elle soit la plus petite de toutes celles de l'Italie, a fait sa révolution. Les aristocrates souverains voulaient dit-on se donner au grand duc de Toscane, et les patriotes ont appelé les Français. Mais je ne sais si tout cela est bien vrai. Si cela est, vous avez dû le savoir avant nous.<a name="ftn" href="#_ftn25">[25]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Il n’y a que la lettre du 28 prairial an V qui se trouve dans les archives familiales conservées à l’École polytechnique.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Ni le manuscrit, ni une transcription n’ont pu être trouvés de la lettre de Catherine à Monge de Paris, le 24 Prairial an IV [12 juin 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Le 12 juin est la date anniversaire de leur mariage. La lettre n°107. Naples, le 30 prairial an V, elle ne date pas du 12 mais du 18 juin 1797.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Monge écrit encore une autre lettre de Rome le 26 messidor an V [14 juillet 1797]. Lettre n°113.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Sur la sélection effectuée par la commission parmi les manuscrits du Vatican voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 109, 111, 113, 114, 120 et 139.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Voir les lettres n°86, 88, 109, 114, 133 et 134.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Tous les convois qui partent de Rome sont dirigés sur Livourne. Voir les lettres n°98, 100, 102, 110 et115.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Numa POMPILIUS (716-673 av. J.-C.) roi de Rome.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Les deux sculptures : « Le Tibre » et « Le Nil ».</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Monge se charge d’organiser ce dernier convoi lors de sa deuxième mission à Rome avant de s’embarquer pour l’Égypte en mai 1798. Voir les lettres n°102, 110 et 184.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Sur la nature spectaculaire des convois et la volonté de frapper l’opinion publique voir les lettres n°48, 81, 92, 94, 100 et 102.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Le 25 messidor an V [13 juillet 1797], les trois commissaires Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810), Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) et Jacques-Pierre TINET (1753-1803) partent pour Livourne où sont rassemblés les objets saisis à Rome et où les attendent Thoüin. Voir la lettre n°109, 111 et 114.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> L’article 3 du Traité de Milan entre la France et Venise signé le 16 mai 1797 [27 floréal an V] stipule la remise à la France de 20 tableaux et 500 manuscrits. Voir les lettres n°114, 117, 118, 122, 123, 127, 128, 130, 131, 139 et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Catherine commente le 11 thermidor an V [29 juillet 1797 : « Je serai obligée de recommencer ton éducation. J’ai bien de l’avantage sur toi, moi qui n’ai pas quitté la partie. Je ne la trouve pas plus belle pour cela ; tous vos trophées, toutes les dépouilles des ennemis, que nous font ces bagatelles, près des grands objets qui nous occupent ici, les presbytères que nous reprenons, et que nous rendons aux bons prêtres, voilà qui est digne d’occuper des hommes sensés, des philosophes du XVIII<sup>e</sup> siècle. Mais vous autres pauvres gens qui êtes des profanes, vous n’avez pas le sens commun, de vous attacher à ces misères. Cependant à travers toutes nos grandes mesures, on dit qu’il a quelques apparences que la paix avec l’Empereur est signée, c’est un miracle auquel je ne crois pas encore, à moins que le génie de la Liberté qui nous a toujours si bien secondé n’ait présidé avec Bonaparte à cette grande affaire. Cela nous rendra-t-il plus sages ? C’est ce qu’il faudra voir. Mais je vois tant d’hommes auxquels je croyais du mérite et des principes Républicains, qui se conduisent maintenant comme s’ils n’avaient jamais eu ni l’un ni l’autre, que je ne sais plus qu’en penser. Il est vrai que j’ai la vue courte en politique, le dire des gens aux plus longues vues que moi n’explique pas cela non plus. Que cela ne t’empêche pas de revenir, et surtout de ne point t’affliger lorsque tu seras avec nous. Il faut souffrir tout ce qu’on ne peut empêcher, si comme tu dis, le lâche sentiment de la peur ne retenait les Royalistes, il y a longtemps que la République française n’existerait plus. » Voir la réponse de Monge lettre n°119. Sur la montée des Royalistes et la réponse du Directoire avec le coup d’état du 18 fructidor, voir les lettres n° 89, 90, 116, 118, 119, 127, 131, 132 et 135.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> De Paris le 14 thermidor an V [1<sup>er</sup> août 1797], Catherine lui répond à ce sujet : « Le pauvre Guyot qui n’a rien du tout, n’a pu obtenir de place en France, malgré son intimité avec quelques-uns des Dieux. Ils ne le protègent pas, parce qu’il s’est montré tel qu’il est au fameux mois de prairial. Il partira après l’équinoxe, si on lui donne de l’argent. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Monge n’imagine pas être retenu à Passeriano par le Général lors des négociations pour parvenir à un traité de paix définitif avec l’empereur. Voir la lettre n°128.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> GUYOT DE SAINT-FLORENT (1755-1834) homme politique de la Côte-d’Or et ami bourguignon de Monge. En 1794, Florent-Guyot député de la Côte-d’Or à la Convention, est envoyé en mission auprès de l’armée du Nord et a pu communiquer avec Monge avec la ligne de télégraphe aérien mise en place de Paris à Lille et qui commence à fonctionner en mai 1794. Elle permet de communiquer par signaux visuels, par sémaphores. Monge a été consulté par Chappe afin de lutter contre les arrêts de transmission et d’en réduire le temps.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Joseph ESCHASSÉRIAUX, (1753-1824), il est élu député par le département de la Charente-Inférieure (actuelle Charente-Maritime) dès l’Assemblée législative en 1791, puis sous la Convention en 1792 et 1795, enfin sous le Directoire lors des élections d’avril 1797. Le 14 thermidor an V [1<sup>er</sup> août 1797] Catherine lui répond : « Je n’ai pas encore fait ton compliment à celui qui est réélu pour la 3<sup>ème</sup> fois, il y a 4 jours que je ne l’ai vu. C’est un singulier corps. » Sur le jugement que porte Monge sur Eschassériaux voir les lettres n°27, 118 et 137.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Les Français occupent l’île de Corfou le 29 juin1797. Les îles ioniennes de Corfou, Zante et Céphalonie qui étaient sous la domination vénitienne se révoltent avant de passer sous la domination française. Voir les lettres n°90 et 119.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART. Parce qu’elles n’écrivent pas à Monge. Voir la lettre n°20.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[21]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852), jeune sœur de Catherine HUART et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) ainsi que Louis MONGE (1748-1827) frère de Gaspard MONGE et sa femme Marie-Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[22]</a> Émile BAUR (1792- ?) fils de Anne Françoise HUART et Barthélémy BAUR.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[23]</a> Jean-Claude NAIGEON (1753-1832) peintre et Étienne-Marie BARRUEL, (1749-1818) instituteur à l’École polytechnique.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[24]</a> Jean-Baptiste PATRAULT (1751-1817).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[25]</a> Le 14 thermidor an V [1er août 1797], Catherine le confirme en réponse : « Il est vrai que la République de Lucques a fait sa révolution. » </p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Fonds Monge, Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
110. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-05
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Description
An account of the resource
<p>Lettre non signée mais datée dans laquelle il est question de son travail relatif aux manuscrits du Vatican et du cours des événements en Italie</p>
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.118
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
2 p. ; 26,6 x 19,2 cm
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Couple Monge
Commission des sciences et des arts (Italie)
République
Commission des sciences et des arts (Italie)
Couple Monge
République
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
20 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 20 messidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le quatrième convoi des objets d'arts livrés par le gouvernement romain en vertu du traité de Tolentino, est parti de Rome pour le port de Livourne<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> le 16 de ce mois. Il est composé de dix chars, du chargement desquels nous vous envoyons l'état. Ce sera le dernier convoi de ce genre que nous expédierons par terre. Les autres statues et morceaux de sculpture dont le poids et le volume ne permettent pas de les traîner dans les chemins de montagne, sont encaissés, scellés, emballés et déposés dans un magasin du Vatican, dont nous déposerons la clef entre les mains du ministre de la République<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a>, qui voudra bien les expédier par le Tibre, lorsque les circonstances permettront de faire le transport par mer en toute sûreté. Nous vous envoyons aussi l'état des objets qui composent ce dépôt.</div>
<div style="text-align: justify;">Le troisième convoi est déjà depuis plusieurs jours sur les terres de la Toscane. Il a, par conséquent, passé tous les mauvais chemins et nous avons tout lieu de croire que, comme les deux premiers, il arrivera en bon état à Livourne. Tous les rapports qui nous viennent de la Toscane attestent la bonne conduite des deux artistes Gros et Gaulle<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> qui surveillent sa marche ; et eux, à leur tour, se louent beaucoup des attentions scrupuleuses avec lesquelles les agents du grand-duc<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> font fournir toutes les choses nécessaires.</div>
<div style="text-align: justify;">Le choix des cinq cents manuscrits est enfin terminé ; ils sont déjà encaissés et scellés. On les emballera le 22<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> et nous les expédierons sur le champ par deux rouliers pour Livourne. Nous vous enverrons la liste par le prochain courrier, en vous donnant avis du départ.</div>
<div style="text-align: justify;">Les citoyens Moitte, Berthélemy et Tinet espèrent partir d'ici le 23 pour Venise. Ils s'écarteront un peu de la route pour aller voir par eux-mêmes l'état de notre dépôt à Livourne.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Le citoyen Monge, qui sera retenu un ou deux jours de plus par les caractères de la Propagande, partira le 24 pour se rendre à Venise.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Vous trouverez encore ci-joint, citoyen ministre, une instruction sur l'entretien des buffles, qu'en vertu des ordres du ministre de l'intérieur,<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> nous avons expédiés pour le département de l'Ain. Nous vous supplions de la faire passer à ce ministre afin qu'il puisse l'adresser à l'administration qui en sera chargée.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Berthélemy Moitte Tinet<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">P.S. Nous vous prions, citoyen ministre, de vouloir bien faire traduire dans vos bureaux l'instruction italienne sur les buffles et d'en envoyer la traduction au ministre de l'intérieur.</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Tous les objets saisis selon le Traité de Tolentino du 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797] sont transportés à Livourne en quatre convois pour être embarqués pour Marseille. Les deux premiers y sont déjà. Voir les lettres n°81, 92, 94, 100, 110, 115, 121 et 122.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> François CACAULT (1743-1805). Voir la lettre n°102.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Le sculpteur Edme GAULLE (1762-1841) et le peintre Antoine-Jean GROS (1771-1835) adjoints à la commission des sciences et des arts. Voir les lettres n°103.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> FERDINAND III DE HABSBOURG, grand duc de Toscane (1769-1824).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> 22 messidor an V [10 juillet 1797].</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810), Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) et Jacques-Pierre TINET (1753-1803) partent finalement le 24 messidor. Voir les lettres n°113 et 114.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Monge ne partira que le 26. Il attend aussi la copie du catalogue des cinq cents manuscrits qui ont été saisis à Rome. Voir les lettres n°113 et 114. Sur la question des caractères de la Propagande voir les lettres n°86, 88, 109, 110, 114, 133 et 134.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Pierre BÉNÉZECH (1749-1802). Voir les lettres n°21, 24, 29, 48 et 115.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Monge est seul avec Tinet, Berthélemy et Moitte. Thoüin est toujours à Livourne. Voir les lettres n°100 et 113. Berthollet est déjà à Venise. Voir la lettre n°99.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Delacroix, Charles (1741-1805).</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
111. Les Commissaires au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-08
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., p. 118.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
25 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 25 messidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Au citoyen Lautour<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a>, commandant la place et fort de Ferrare</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">La Commission, citoyen commandant, a reçu avec votre lettre du 16 de ce mois, les procès-verbaux que vous avez bien voulu lui adresser des recherches infructueuses qui ont été faites dans toutes les bibliothèques de Ferrare, des <em>Lamentation</em>s<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> dell'Orsini.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Vous avez la complaisance de lui offrir vos bons offices pour faire des recherches chez les P.P. de Saint-François à Bologne, où vous espérez les trouver. La Commission, bien reconnaissante de votre zèle, vous prierait, citoyen commandant, si cet ouvrage se trouvait, de vouloir bien le faire déposer chez le commandant de la place de Bologne et de ne pas l'envoyer à Rome, où notre mission est terminée.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Notre collègue Kreutzer<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a>, célèbre musicien, qui est actuellement à Naples, en repassant par Bologne le retirerait et le comprendrait dans l'envoi qu'il sera dans le cas de faire de cette ville au port de Livourne, ou à celui de Gênes.</div>
<div style="text-align: justify;">La Commission part dans l'instant, partie pour Livourne, partie pour Venise,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> où elle serait enchantée de pouvoir vous être utile.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et fraternité.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Jean Aimé LAUTOUR-BOISMAHEU (1752-1846).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Le livre des lamentations, partie de l’Ancien testament.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Fulvio ORSINI (1529-1600). Il collabore avec zèle à la révision de la bible grecque au sein des commissions pontificales qui dirigent les travaux d’érudition catholique qui marquent à Rome la seconde moitié du XVI<sup>e</sup> siècle.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir la lettre n°111.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Rodolphe KREUTZER (1766-1831, adjoint à la commission des sciences et des arts à partir du traité de Tolentino de janvier 1797.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Voir la lettre n°111. Avant de rejoindre Berthollet à Venise, Moitte, Berthélemy et Tinet quittent Rome pour se rendre à Livourne et rejoindre Thoüin pour aller voir l'état du dépôt des œuvres saisis à Rome qui y sont rassemblées. Monge part directement de Rome pour Venise.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Lautour-Boismaheu, Jean Aimé (1752-1846).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
112. Monge au citoyen Lautour
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-13
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., p. 119.
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/f0cb6cdf0b98ad736a60de52781bbeff.JPG
0f53ac9d09e26205843bfdc6f5e3b851
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/a853e081ae0e964068bcb6b7cfb1d311.JPG
f5ca4f07eb8c3c9ccb00633ef62b79b9
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
26 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 26 messidor de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Tu es réellement bien aimable, ma chère amie. J'avais reçu il y a huit jours deux lettres de toi des 24 et 28 prairial<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ; je n'en attendais plus ici, et je viens d'en recevoir deux autres, l'une du 26 prairial et l'autre du 4 de ce mois.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Elles m'ont fait le plus grand plaisir. Celles que nous avions reçues hier de toutes parts nous avaient mis la mort dans l'âme, et pendant qu'hier soir tous mes collègues se disposaient à partir, nous entendions nos amis qui, rassemblés pour les embrasser, étaient dans notre salle à manger et chantaient, les fenêtres ouvertes, tous les hymnes patriotiques en français, nous disions entre nous : hélas, les pauvres patriotes sont plus libres ici qu'ils ne le sont à Paris et dans la France, où de pareils chants ne seraient peut-être pas soufferts. Mais tes lettres m'ont un peu rassuré<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> et je suis fâché que mes collègues soient partis sans avoir eu cette légère consolation.</div>
<div style="text-align: justify;">Moitte, Berthélemy et Tinet sont donc en route pour Livourne où ils vont retrouver Thoüin.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Ils vont surveiller notre magnifique dépôt de Livourne, et son embarquement s'il y a lieu; quelques-uns pourront accompagner le convoi jusqu'à Marseille.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Les autres reviendront ensuite à Venise où leur présence est indispensable pour le choix des tableaux.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je reste seul ici avec notre secrétaire<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> pour attendre la copie du catalogue des 500 manuscrits. <a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Ce catalogue est un gros ouvrage ; on doit me le remettre après dîner, et immédiatement après je monterai en voiture pour aller auprès du général en chef<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> concerter tout ce qui peut concerner le transport de nos richesses jusqu'à Paris, et notre opération subséquente à Venise ; ainsi je partirai d'ici avant la présente dont le courrier ne se chargera que demain soir.</div>
<div style="text-align: justify;">Je dîne aujourd'hui chez Cacault,<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> tant parce que notre marmite est renversée, et que c'est l'anniversaire du 14 juillet. C'est la fête de la conception de la République ; je célébrerai celle du l0 août qui est celle de sa nativité à Venise avec Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> et quelques autres bons patriotes que nous y connaissons, et dans l'une et l'autre circonstance les hymnes patriotiques seront chantés bien religieusement.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu as bien fait de m'adresser tes lettres par Cacault ; nous vivons parfaitement avec lui ; il me témoigne surtout beaucoup d'amitié et de confiance. S'il lui vient encore quelques-unes de tes lettres, il me les renverra ; mais ce serait dommage parce que cela les retarderait beaucoup<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> ; mais j'espère que tu auras reçu celle où je te dis d'adresser les tiennes à Patrault à Milan, et que les suivantes auront pris cette direction.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il me semble que tu mènes fort bien ta barque; continue, ma chère amie ; si tu ne réussis pas, tu auras au moins à te consoler, ayant fait tout ce qui était honnête et possible. J'espère toujours que cela réussira.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Embrasse bien Louise pour moi.</div>
<div style="text-align: justify;">Je partirai donc ce soir. Il faudra que je m'arrête à Florence, à Bologne et à Parme ; néanmoins j'espère arriver dans 6 ou 7 jours à Milan.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> Je serai alors à moitié chemin de toi ; ce sera pour m'en écarter encore en allant à Venise, mais cependant de beaucoup moins, et notre correspondance sera moins lente, surtout si comme je l'espère il part quelques courriers extraordinaires du quartier général pour Paris.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous nous sommes comportés ici, ma chère amie, de manière à faire honneur au nom français et à la qualité de Républicains. Nous nous flattons d'avoir mérité l'estime des gouvernants ; et nous croyons avoir obtenu l'amitié des patriotes.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> Hier soir, quand nos collègues montèrent en voiture à minuit, notre cour était pleine d'amis qui les ont embrassés les larmes aux yeux ; c'était un véritable déchirement.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Si tu vois Saliceti, fais-lui bien mes compliments, ainsi qu'au bon et honnête Florent-Guyot.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> Adieu, ma chère amie, je t'embrasse bien tendrement.</div>
<div style="text-align: justify;">Quand je serai au sommet de l'Apennin et que je verrai cette belle plaine de Lombardie, terminée de l'autre côté par les Alpes, je regarderai bien si tu as la tête à la fenêtre ; mais hélas, je ne te verrai pas.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Voir la lettre n°110.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Ni la lettre du 4 messidor an V [22 juin 1797] ni celles des 24 et 26 prairial an V [18 juin 1797] n’ont été conservées dans les archives familiales du fonds de l’École polytechnique. Catherine lorsqu’elle détaille les lettres qu’elle lui a envoyée à cette période ne mentionne jamais une lettre du 4 mais du 10 messidor. Voir les lettres de Catherine à Monge de Paris du 17 messidor an V [5 juillet 1797] et du 11 thermidor an V [29 juillet 1797]. Voir infra.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Catherine lui écrit de Paris le 28 prairial an V [16 juin 1797] : « Il semble que les patriotes sentent la nécessité de se réunir. Ils ont loué un grand hôtel. Ils sont déjà 5 à 600, dans ce nombre il y a plus de moitié députés quelques-uns du nouveau tiers se présentent aussi. J’espère que les clichyens seront un peu contenus par cette réunion, et que les patriotes s’entendront pour le maintien de la République, que les M[essieurs] minent tous les jours un peu. Pourvu que tout se passe en paroles car les mouvements font toujours des victimes, n’importe de quel bord elles sont, cela est affligeant. » Sur la montée des royalistes et la réponse du Directoire voir les lettres n°89, 90, 110, 116, 118, 119, 127, 131, 132 et 135.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810), Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811), Jacques-Pierre TINET (1753-1803) et André THOÜIN (1747-1824) Voir lettres n°114, 138 et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) le sculpteur et André THOÜIN (1747-1824) le naturaliste. Voir les lettres n°92, 94, 95, 98, 100, 102, 103, 109, 110, 111, 121 et 122.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Les deux peintres BERTHÉLEMY et TINET. Voir lettre n°140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> COUTURIER ( ?- ? ).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Sur le choix des manuscrits à Rome et la rédaction du catalogue voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 79, 99, 104, 110, 111, 114, 120 et 139.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> François CACAULT (1743-1805), ministre plénipotentiaire envoyé à Rome en remplacement de MIOT pour veiller à la bonne exécution du traité de Tolentino du 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) qui est déjà à Venise. Voir la lettre n°119.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Catherine lui écrit de Paris le 28 prairial an V [16 juin 1797] : « Je ne sais pourquoi, Mon cher ami, je me persuade que tu reçois au moins les lettres que j’adresse au C[itoyen] Cacault. Et cela m’invite à t’écrire, car je n’ai rien de particulier à te dire ni de réponse à te faire, ta dernière lettre est du 1<sup>er</sup> de ce mois. J’y ai répondu le 22. » ; et le 17 messidor an V [5 juillet 1797] : « J’ai, 4 lettres en route pour toi, à l’adresse du C[itoyen] Cacaut, une du 24, une du 28, une du 10 messidor. Si tu ne lui as pas donné ton itinéraire j’aurais encore parlé dans les déserts. D’après le temps que celles du 17 et du 20 floréal ont mis à te parvenir, je vois qu’à peine tu recevras celle du 24 prairial. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Jean-Baptiste PATRAULT (1751-1817), Voir la lettre n°110.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Il s’agit du mariage entre sa fille Louise MONGE (1779-1874) et Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824). Catherine écrit de Paris le 28 prairial an V [16 juin 1797] : « […] notre amoureux, ne dira rien avant ton retour. Il est venu hier à la maison. Il a remis ses ouvertures à faire à Louise, à la promenade, le temps ne favorise pas ses vues voilà 15 jours qu’il pleut à seaux. Il doit encore venir ce soir, nous sommes toujours seules. La conversation est générale cela ne convient pas aux amoureux. Comme il ne m’a rien dit, je ne peux décemment les laisser tête-à-tête. ». En réponse à ce commentaire de Monge, Catherine lui donne alors plus de détails dans sa lettre de Paris du 23 thermidor an V [10 août 1797] : « Tout en me félicitant de la manière dont je conduis ma barque, tu ignores ce que cela a produit, rien du tout, toujours la même indécision, les mêmes amours. Cependant il est question de nous donner à déjeuner chez lui, après [le] déjeuner, je me propose de lui parler. J’ai eu hier une grande conversation avec Louise qui est devenue confiante. Je lui disais : « Cette indécision, cette manière de marchander, ne t’humilie donc pas ? Tu es donc bien attachée à cet homme qui a l’air bon et honnête, à la vérité, mais qui n’a rien d’aimable, pas même l’esprit dont il ne manque pas. » Elle me répondit que tu l’aimais.</p>
<p>« -Mais cela ne doit pas seul te déterminer. </p>
<p>-Il a, dit-elle, une réputation faite, il a l’air bon, et je l’aime. »</p>
<p>Tout cela est raisonnable, mais il n’y a jamais eu de conduite pareille. S’il était un homme ordinaire, je lui supposerais des intentions peu honnêtes. Il y a quelques jours que, d’après mon conseil, elle lui fit sentir que ses assiduités pouvaient lui faire du tort, s’il ne se proposait pas de terminer, il prit fort mal cette espèce de provocation, et gauchement il lui dit qu’il suffisait qu’on le pressât pour qu’il se retire, après une longue conversation entre eux il finit par lui dire : « Il ne faut donc plus que je revienne ?</p>
<p>- Vous pouvez venir comme ami de la maison. »</p>
<p>Il fut 6 jours sans revenir. Quand il revint il lui dit qu’elle le traitait en aventurier, que s’il voulait avoir des femmes, en abuser, il y en avait assez dans Paris, qu’il ne l’aurait pas distinguée des autres pour cela, et chaque fois qu’il vient c’est toujours la même chose. Le jour du dîner, il était assez aimable mais toujours gauche, il lui dit ce jour-là qu’il était aussi accoutumé à nous que s’il ne nous avait jamais quittées… ». Voir les lettres n°27, 118, 127, 125, 126, 127, 136, 137 et 138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Comme Monge le prévoit, il est à Florence le 29 messidor an V [17 juillet 1797] et à Milan, le 3 thermidor an V [21 juillet 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Sur les critères de sélections et les modalités d’action des commissaires, voir les lettres n°22, 26, 79, 114, 120, 139 et 140. Le 17 messidor an V [5 juillet 1797] Catherine écrit au sujet de l’exigence morale que Monge met en œuvre au cours de sa mission : « […] je me moquerai des gens qui n’approuveront pas tes opérations. Comme tu dis très bien, tu es le plus difficile à satisfaire, quand on pense et agit en galant homme, on a toujours le témoignage de sa conscience pour soi, cela suffit. Les passions aujourd’hui sont tellement en jeu, que tel qui vous calomnie, vous estime foncièrement, ainsi mon ami tranquillise toi là-dessus. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Sur l’attachement de Monge aux républicains de Rome voir la lettre n°119.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Antoine-Christophe SALICETI (1757-1809) voir la lettre n°116 et GUYOT DE SAINT-FLORENT (1755-1834).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Voir la lettre n°34.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
113. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-14
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Rights
Information about rights held in and over the resource
<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Lettre non signée mais qui comporte deux dates : le 26 messidor de l’an V de la République et le 29 thermidor à Venise, cette lettre témoigne du parcours de G. Monge en Italie pour choisir les oeuvres qui sont destinées à la France.</p>
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.119
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
2 p. ; 213 x 155 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Vie familiale
Commission des sciences et des arts (Italie)
Vie familiale
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
26 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 26 messidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Au ministre des relations extérieures</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Les cinq cents manuscrits que le gouvernement romain devait, à notre choix, livrer à la République française en vertu du traité de Tolentino, sont partis de Rome hier soir.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Ils sont conduits sur des chars ordinaires, par un voiturier qui doit les rendre au port de Livourne dans une quinzaine de jours. Cette précieuse collection a été renfermée de nos propres mains dans des caisses de bois de noyer, que nous avons recouvertes de deux toiles cirées, et qui, ensuite, ont été emballées et cordées. Ces caisses sont au nombre de neuf; elles vous sont adressées pour la <em>Bibliothèque nationale </em>et elles portent successivement les numéros suivants : <em>Rome n ° 1, Rome n ° 2, Rome n ° </em>3, jusqu'au n° 9. Nous avons recommandé au consul Belleville, dont le zèle est au-dessus de tout éloge,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> de veiller à ce que, soit dans le dépôt, soit dans les vaisseaux, elles soient promptement à l'abri de toute humidité.</div>
<div style="text-align: justify;">Les mêmes voitures portent encore deux autres caisses qui contiennent les matrices des caractères exotiques de l'imprimerie de la Propagande, dont le ministre de l'intérieur<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> nous avait chargés de faire l'acquisition pour <em>l'Imprimerie nationale, </em>et elles portent les n°1 et 2. Enfin, une dernière caisse, contenant du vélin pour les peintures du jardin des plantes, fait partie de ce petit convoi. Elle porte l'inscription pour le <em>Muséum d'histoire naturelle.</em></div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous prions, citoyen ministre, de faire part de cette expédition aux différents établissements qu'elle intéresse.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous ne vous envoyons pas encore le catalogue des cinq cents manuscrits. Ce catalogue, qui forme un ouvrage assez considérable, n'est pas encore entièrement copié, et nous attendons que la copie en soit faite et collationnée pour monter en voiture et nous rendre à une autre destination. Nous vous l'enverrons de Venise,<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> lorsque nous en aurons fait nous-mêmes une copie qui nous sera nécessaire pour le travail de la Bibliothèque de Saint-Marc.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Notre mission à Rome, citoyen ministre, est donc entièrement terminée. Nous nous sommes efforcés, sans nuire à la sévérité qu'elle exigeait de notre part, de la remplir d'une manière honorable. Nous nous flattons d'avoir mérité l'estime des gouvernants et nous croyons avoir obtenu l'amitié des hommes éclairés.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Les citoyens Moitte, Berthélemy et Tinet sont partis hier soir pour Livourne, où ils prendront connaissance de l'état du dépôt que nous y avons, et où ils surveilleront l'embarquement s'il y a lieu.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Ils se rendront de là, du moins pour quelques-uns d'entre eux, à Venise où leur présence est nécessaire pour le choix des tableaux.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Ils passeront par Milan pour se concerter avec le général en chef<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a>, soit pour les moyens de transport des objets d'arts jusqu'à Paris, soit pour l'opération qui reste à faire à Venise.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div style="text-align: justify;">au nom de la Commission entière et en l'absence de ses collègues<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Traité signé avec le pape le 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797]. Voir les lettres n°62 et 63.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Charles-Godefroy REDON DE BELLEVILLE (1748-1820). Consul de la République à Livourne voir la lettre n°122.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Pierre BÉNÉZECH (1749-1802). Il s’agit en fait du ministre de la Justice Philippe-Antoine MERLIN DE DOUAI, (1754-1838). Voir les lettres n°86, 88, 133 et 134.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Voir le lettre n°120.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> L’article 3 du traité de Milan entre la France et Venise, signé le 16 mai 1797 [27 floréal an V], stipule la remise de vingt tableaux et cinq cents manuscrits. Voir les lettres n°117, 118, 122, 123, 127, 128, 130, 139 et 140.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Sur les critères de saisies établis par la commission voir les lettres n°22, 26, 79, 113, 120, 139 et 140. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810), Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) et Jacques-Pierre TINET (1753-1803). Voir lettre n°113. Tous les objets saisis à Rome sont transportés à Livourne pour y être embarqués pour Marseille. Voir les lettres n°92, 94, 95, 98, 100, 102, 103, 109, 111, 121 et 122.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Les deux peintres BERTHÉLÉMY et TINET. Voir la lettre n°140. Sur le choix des manuscrits et la rédaction du catalogue voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 79, 99, 104, 110, 111, 113 et 120.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821). Monge lui aussi passe par le quartier général. Il y arrive cinq jours plus tard. Voir la lettre n°116.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Thoüin est à Livourne et Berthollet à Venise.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Delacroix, Charles (1741-1805)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
114. Les Commissaires au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-14
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., p.120.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
29 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Florence
Transcription
<div style="text-align: justify;">Florence, le 29 messidor de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;">Monge, membre de la Commission des arts en Italie au ministre des relations extérieures</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je ne suis parti de Rome qu'après avoir expédié pour Livourne tous les objets de sciences et arts, excepté les objets d'un poids trop grand pour être envoyés par terre.</div>
<div style="text-align: justify;">Le citoyen Fréville<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> vient de m'apprendre que le troisième convoi des statues est heureusement rendu à Livourne.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons rencontré le quatrième au bas de Radicofani,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> et par conséquent hors du territoire du Pape. Il était en bon état et n'avait éprouvé aucun accident.</div>
<div style="text-align: justify;">Le convoi des cinq cents manuscrits et caractères de la Propagande était parti de Rome avant moi ; je l'ai rencontré à trois postes de Rome, il voyageait de nuit et tout était en bon état.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Les buffles et les vaches, que nous étions chargés par le ministre de l'intérieur<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> d'envoyer en France pour procurer la race des premiers et améliorer celle des autres, sont de même en route.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Je les ai rencontrés à Sienne. Ils voyagent de nuit et passent à l'ombre et dans le repos les grandes chaleurs du jour.</div>
<div style="text-align: justify;">Ainsi, citoyen ministre, tout ce que nous devions extraire des états du Pape est actuellement hors de son territoire, et arrivera incessamment à destination.</div>
<div style="text-align: justify;">Je vais continuer ma route pour le quartier général<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> et de là vraisemblablement à Venise.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Le 15 juillet 1797 lors du remaniement ministériel du Directoire, Charles DELACROIX est remplacé par Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD (1754-1838). Dans les lettres et rapports de la commission au ministre des Relations extérieures le changement de personne n’apparaît pas. D’autre part deux jours après, même Bonaparte qui, adresse le même jour une lettre au ministre, n’est pas informé du changement. (Voir lettre n°1793, <em>CGNB</em>). C’est 9 jours plus tard, le 8 Thermidor an V [26 juillet 1797] que Bonaparte écrit à Talleyrand (Lettre <a href="https://www.napoleonica.org/fr/collections/correspondance/CG1-1822.md" target="_blank" rel="noopener">n°1822</a>, <em>CGNB</em>).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> WILLOT-FRÉVILLE ( ?- ? ), secrétaire de légation à Florence.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Commune italienne de la province de Sienne à 183 km de Rome.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir la lettre n°114.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Pierre BÉNÉZECH (1749-1802) est remplacé par Nicolas FRANÇOIS DE NEUFCHÂTEAU (1750-1828) après le remaniement ministériel du 15 juillet 1797.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Voir les lettres n°21, 24, 29, 48 et 111.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> À Milan. Voir la lettre n°116.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Delacroix, Charles (1741-1805)
Talleyrand-Périgord, Charles-Maurice de (1754-1838).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
115. Monge au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-17
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., p.123.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Florence (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
3 thermidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Milan
Transcription
<div style="text-align: justify;">Milan, le 3 thermidor de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;">[Le 18 thermidor à Venise]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Monge, membre de la commission des arts en Italie au ministre des relations extérieures</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">La plupart des tableaux que la Commission a recueillis en Italie étaient dans un état de délabrement incroyable et avaient le plus grand besoin de passer par les mains habiles des artistes de Paris, qui, seuls, pouvaient leur rendre une partie de leur éclat primitif et prolonger leur durée, et l'état d'abandon dans lequel on les laisse depuis environ neuf mois à Toulon ne peut qu'augmenter la gravité et l'urgence de ce besoin.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">La Commission a pensé que pour restaurer ces chefs d'œuvre, il était nécessaire que le Muséum des arts eût de l'outremer à sa disposition. Elle en a donc commandé à Rome ; mais il ne leur a été remis qu'après le départ du dernier convoi. Elle n'a pu le placer dans aucune des caisses qui ont été expédiées à Livourne,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> et le l'ai apporté avec moi.</div>
<div style="text-align: justify;">Je vais, citoyen ministre, profiter de l'occasion du citoyen Déforgues qui partira ce soir pour Paris<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> et je le chargerai de la petite boîte qui contient de l'outremer et qui vous est adressée. Je vous supplie de vouloir bien le faire passer au Muséum des arts, en invitant les administrateurs à ne disposer de cette substance précieuse et plus rare que jamais, que pour la restauration des chefs-d'œuvre d'Italie à laquelle elle est uniquement destinée. Si par quelque circonstance, le citoyen Déforgues tardait bien longtemps à vous faire la remise de cette boîte d'outremer, je vous supplierais de vouloir bien la lui faire réclamer.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis seul de la Commission à Milan,<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> où je suis venu prendre les instructions du général en chef, et je partirai ce soir pour Venise,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> d'où je ne manquerai pas de vous envoyer le catalogue des cinq cents manuscrits de Rome, de la copie duquel je n'ai pas encore eu le temps de m'occuper.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD (1754-1838).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Monge exprime ici la responsabilité de la République française dans la dégradation des œuvres d’art et le souci de conservation des œuvres éloigné du vandalisme dont on les accuse. Voir les lettres n°19, 20, 28 et 34. Sur le convoi des tableaux de Lombardie voir les lettres n° 41, 42, 48, 77, 81, 92, 98 et 109.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Tous les objets saisis à Rome sont transportés à Livourne pour y être embarqués. Voir les lettres n°111, 114, 115 et 139.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> François-Louis-Michel CHEMIN DES FORGUES (1759-1840). Voir la lettre n°116.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Berthollet est à Venise, Thoüin, Moitte, Berthélemy et Tinet sont à Livourne. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> L’article 3 du traité de Milan entre la France et Venise, signé le 16 mai 1797 [27 floréal an V], stipule la remise de vingt tableaux et cinq cents manuscrits. Voir les lettres n°114, 118, 122, 123, 127, 128, 130, et 140.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Sur la liste des manuscrits saisis à Rome voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 110, 111, 113, 114, 120, 139 et 140.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Talleyrand-Périgord, Charles-Maurice de (1754-1838).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
117. Monge au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-21
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., pp.124-127.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Milan (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/8cc0c3e259b249995b89875fa89b1e7f.JPG
fe465cbb40ddbc6166ac46601c6eaa1d
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/ae4502aca3ac963c50b521da4d22e1f8.JPG
d48dfa266544d54fb3f9a813844837fd
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/6910f397be37b9ced3b9e51870516d2f.JPG
5fdf90468ae9a2f56e2cbaf1d984d225
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/f4c31b491368d213dde88c67a93267a3.JPG
792fece8720cf2416fd2556bc4574778
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
15 thermidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Transcription
<div style="text-align: justify;">Venise, le 15 thermidor de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;">[le 4 fructidor à Venise]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Tu es réellement bien aimable, ma chère amie. J'avais reçu deux lettres de toi le jour où je suis parti de Rome, dans le moment où je n'en attendais pas<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ; et voilà que malgré la grande course que j'ai faite jusques ici, je viens encore d'en recevoir aujourd'hui deux qui m'ont fait un bien grand plaisir.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Ainsi, je rapporte toutes les plaintes que je peux avoir faites, et je te vote des remerciements. Le ton de gaîté de tes deux dernières confirme les nouvelles que nous recevons de Paris par les feuilles publiques, et qui nous font croire que la masse nationale ne veut pas la contre-révolution. Le ton de frayeur que prennent les clichyens au Conseil des 500 prouve qu'ils ne sont pas aussi sûrs de leur fait qu'ils avaient l'air de le croire. Ce sera bien pis lorsqu'ils auront connaissance des adresses de Bonaparte à son armée, de celles des généraux de division, de celles des bataillons à leurs départements.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Cette pauvre armée d'Italie ne se soucie pas d'être assassinée en détail lorsqu'après la paix elle retournera dans ses foyers.</div>
<div style="text-align: justify;">Je me suis bien trompé en écrivant le <em>12 mai </em>au lieu du <em>12 juin, </em>mais tu pouvais bien reconnaître que ce n'était qu'une erreur d'écriture, car c'est réellement le 12 juin<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> que j'étais en route pour Naples. J'ai bien regretté, comme tu le dis, de ne pouvoir aller faire un tour en Sicile ; mais il y avait encore 160 milles de Naples au passage, et puis la Sicile est un pays assez étendu, qui exige plus de temps et d'argent que je n'avais de l'un et de l'autre à ma disposition. Il a donc fallu enrager<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a>. Car je n'ai employé à mon voyage de Naples que le temps qu'on a mis à rédiger le catalogue des 500 manuscrits dont le choix était déjà fait.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Lorsque je t'ai écrit les deux petits mots contre le monstre femelle, je croyais bien que ma lettre serait décachetée et lue par elle.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Mais j'étais bien fort ; j'étais sous la loi publique dans ses états, et jamais elle n'aurait osé mettre la main sur moi. Les ministres m'ont comblé de politesse principalement celui de la marine<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> qui m'a beaucoup parlé de quelques mémoires que</div>
<div style="text-align: justify;">j'ai dans le recueil de l'Académie, mais qui ne m'a jamais dit un mot de l'expédition de Latouche. Il est pourtant plus au fait de l'une que des autres.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Depuis longtemps vous ne me parliez plus de Victoire Bourgeois ; je la croyais retournée à La Cassine ; et d'après ce que tu me mandes, il n'y a que 15 jours qu'elle est partie.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je reverrai la pauvre Louise et Paméla avec le plus grand plaisir. D'après tes lettres, il paraît que je ne les reconnaîtrais pas. Ce serait fort plaisant si nous ne nous reconnaissions ni les uns ni les autres.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Tu veux que je te parle de mon rhumatisme.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Il est tout à fait dissipé. J'en ai été bien gêné surtout dans le temps que nous étions au lac de Côme où il faisait un froid excessif. Mais il n'en est plus question. Au reste, il fait ici une chaleur extraordinaire ; je change de linge 4 fois par jour, et chaque fois ma chemise est trempée; il n'y a pas de rhumatisme qui résiste à un tel régime.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis bien aise que celui de mon frère soit aussi guéri car il serait fort triste que ce fut à propos de pareilles misères qu'on se ressouvient l'un de l'autre.</div>
<div style="text-align: justify;">Le frère Baur a bien fait de reprendre les leçons de musique ; quoique cet état ait quelques désagréments, il a cependant une espèce d'indépendance qui a ses charmes. Au reste quand il en sera ennuyé, il y renoncera.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></div>
<div style="text-align: justify;">La présente ne partira que dans trois jours, et je l'écris aujourd'hui parce que je dois partir demain pour Padoue où je vais aller prélever dans les bibliothèques quelques livres pour celle de Paris, ce qu'il faut faire absolument avant que de nous décider dans celle de Venise, parce que le nombre pour Venise étant fixé à 500, il faut être assuré de ce qu'on aura ailleurs afin de ne pas prendre des doubles.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu parais croire que c'est par curiosité que je suis venu à Venise.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Ah, si je n'y avais pas à faire, je serais déjà à Paris. Mais nous avons 500 manuscrits à y choisir comme à Rome, et ce n'est pas une petite besogne.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> Cependant j'espère que dans une vingtaine de jours notre besogne sera terminée, et que nos caisses seront fermées et emballées. Je ne pense pas que nos collègues aient fini d'aussi bonne heure. Néanmoins dès que nos manuscrits seront prêts à être chargés, je demanderai mon congé au général, sauf à revenir ici si notre présence y devenait nécessaire, ce que je ne pense pas.</div>
<div style="text-align: justify;">Tous les patriotes d'Italie sont enchantés du citoyen Eschassériaux ; lorsque tu le verras, tu me rappelleras à son souvenir. <a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Mille compliments à tous nos amis et compte sur l'empressement avec lequel je retournerai auprès de toi. J'ai une indigestion de l'Italie, et j'ai grand besoin de tâter un peu de la rue des Petits Augustins<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> pour me remettre le cœur.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 16</div>
<div style="text-align: justify;">Je décachète ma lettre, ma chère amie, pour te remercier encore de ta lettre du 10 messidor que tu avais envoyée à Rome, et que le citoyen Cacault<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> vient de me faire parvenir. Elle contenait la petite missive de Louise et celle de Paméla qui se plaint que je ne lui réponds jamais.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> Il est bien plus souvent question d'elle dans mes lettres que d'elle dans celles que je reçois de Paris. Je ne lui réponds pas aujourd'hui parce que je vais partir pour Padoue. Ce sera pour une autre fois. D'ailleurs elle joue assez mal le rôle de politique<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a> ; il n'est question que de la pluie et du beau temps dans sa correspondance, et ces articles n'exigent pas réponse. Je l'embrasse néanmoins bien tendrement.</div>
<div style="text-align: justify;">Je ne te conseille pas d'aller à Nuits avant que les affaires ne soient terminées d'une manière ou d'autre.<a name="ftn" href="#_ftn21">[21]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Monge quitte Rome le 26 messidor an V [14 juillet 1797] et il indique avoir reçu une lettre du 26 prairial et une autre du 4 messidor. Aucune des deux lettres n’est conservée dans les archives familiales du fonds de l’École polytechnique. Voir la lettre n°113.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Lettres de Catherine de Paris le 17 et 20 messidor an V [5 et 8 juillet 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Sur la montée des royalistes à Paris après leur victoire aux élections pour le renouvellement d’un tiers du Conseil des Cinq-Cents en avril 1797 et la réponse du Directoire avec le coup d’état du 18 fructidor, voir les lettres n°89, 90, 110, 118, 119, 127, 131, 132 et 135.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Erreur de Monge dans sa lettre à Catherine de Naples, le 30 prairial an V [18 juin 1797]. Voir la lettre n°107. Le 15 juin 1797 [27 prairial an V], il est encore à Rome. C'est le 16 juin 1797 [28 prairial an V] qu'il a quitté cette ville pour un bref voyage à Naples. [R.T.] Voir la lettre n°104.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> De Paris, le 20 messidor an V [8 juillet 1797] Catherine écrit : « Je me doutais bien que [tu] ne te passerais ni d’Herculanum, ni de Naples, pourvu que la Sicile ne s’en mêle pas. Cela sera fort heureux. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Le 20 messidor an V [8 juillet 1797], Catherine répond de Paris,: « Tu t’es mis en route le 12 mai, mon cher bon ami, pour aller à Naples, et tu cherchais des genêts, moi qui suis plus sûre des époques heureuses de ma vie, je t’ai écrit le 12 juin pour te rappeler celle-là. Si tu continues, tu seras obligé de solliciter ce brevet pour le myrte, mais je ne l’accorderai pas. Il me faut le titulaire, et cela le plus tôt possible. Je te suppose parti de Rome. D’après mon calcul, tu ne seras pas resté à Naples plus que jusqu’au 4 de ce mois, ou le monstre femelle t’[aurait] fait arrêter. » La fleur de genêts leur rappelle la date de leur mariage voir les lettres n°8, 127, 181 et 187.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> MARIE-CAROLINE D’AUTRICHE (1752-1814), femme de FERDINAND IV, roi de Naples et de Sicile (1751-1825). Sœur de Marie-Antoinette et ennemie de la Révolution. Catherine répond de Paris, le 20 messidor an V [8 juillet 1797] : « Puisque tu supposais qu’elle devait lire ta lettre tu aurais dû être plus discret sur son compte, il faut se défier de ces espèces de monstres, ils sont trop difficiles à abattre. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> John Francis Edward ACTON (1736-1811) ministre de la Marine, de la défense, des finances et premier ministre du royaume de Naples et de Sicile.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Monge ici se montre étonné et presque piqué que le ministre de la Marine du royaume des Deux-Siciles ne le reconnaisse qu’en tant que géomètre mais non en tant que ministre. C’est d’ailleurs de la même façon que Madame Roland dans ses mémoires lui reconnaît ses compétences scientifiques pour mieux nier sa capacité à être au service de l’État. (ROLAND. [1986], <em>Mémoires</em>, pp. 248-249.) Monge n’aurait sans doute pas été satisfait s’il n’avait été reconnu que comme ministre et non comme géomètre. Car en 1792, Monge incarne un nouveau type de ministre, un ministre qui ne cesse pas d’être savant et membre actif de sa communauté. La nouvelle fonction publique du mathématicien est très bien reçue par les savants. Ainsi le 21 décembre 1792, Lavoisier, pour les comités de trésorerie et de librairie de l’Académie des Sciences, écrit au ministre Monge : « L’Académie s’estime heureuse d’avoir dans cette occasion auprès de la Convention nationale un interprète qui réunit à la qualité de savant et d’académicien, celle de ministre de la République et dont l’opinion ne peut manquer d’être d’un grand poids sous ce double rapport. » (Arch. Ac. Sc., 1227/24. – Br.a Communiqué par P. Bret.) L’expédition de LATOUCHE-TRÉVILLE (1745-1804) en décembre 1792 constitue un petit succès de son ministère qui précède un plus gros échec l’expédition de Sardaigne. Avec l’expédition de Latouche-Tréville, il s’agissait de demander réparation d’une insulte faite à la République française. L’agent diplomatique du gouvernement des Deux-Siciles à Constantinople avec les ambassadeurs de Prusse et d’Autriche, avaient été très actifs auprès du Sultan afin qu’il refusât de reconnaître l’envoyé de la République française. Le jour même de l’entrée de Latouche-Tréville dans le port de Naples, la cour accorde immédiatement toute les satisfactions qui lui étaient demandées en exprimant sa volonté de consolider les bonnes relations entre la cour de Naples et la République française. CHEVALIER E. (1886), <em>Histoire de la Marine française sous la première république faisant suite à l’histoire de la marine française pendant la guerre de l’indépendance américaines</em>, Paris, Hachette, pp. 38-40. Sur l’action de Monge à la Marine voir les lettres n°127 et 132 mais aussi sur le goût de Monge pour la mer et son enthousiasme à l’idée de participer non seulement à une campagne militaire, une expédition scientifique mais aussi une expédition maritime voir les lettres n°38, 176, 177, 180, 181 et 187.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Victoire BOURGEOIS (17 ? - ?) jeune fille d’amis de Rocroy que les Monge ont pris chez eux un moment. Catherine lui écrit le 17 messidor an V [5 juillet 1797] : « M. Bourgeois qui est parti hier avec Victoire te font mille amitiés, ils nous ont menés à l’opéra, et nous nous sommes quittés en sortant. La pauvre Victoire a bien pleuré. Elle aurait bien désiré rester avec nous, cela m’a fourni matière à réflexions. Voilà un père et une mère qui aiment tendrement leurs enfants, mais parce qu’ils n’ont pas pris avec eux l’air de confiance et amical, leurs pauvres enfants les craignent sans les aimer. Il me semble mon bon ami, que nous avons mieux calculé nos intérêts, que nous avons gagné la confiance et l’amour des nôtres. Cette persuasion est nécessaire à mon bonheur qui sera au comble quand je te reverrai. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Le 17 messidor an V [5 juillet 1797], Catherine écrit : « Je suis parfaitement contente de Louise, tu la trouveras changée à son avantage. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Monge écrit à Catherine après sa visite à Ostie (voir la lettre n°99), on ne dispose pas de cette lettre dans laquelle il l’informe de sa sciatique mais seulement de la réponse de Catherine de Paris du 17 messidor an V [5 juillet 1797] : « J’étais loin de penser que tu promenais une sciatique depuis huit mois, toutes tes lettres n’étaient remplies que des progrès de ton embonpoint. Il y régnait même un enthousiasme qui ne se peint pas aussi bien quand on n’a pas un fond de gaieté que les douleurs éloignent. Je ne peux plus compter sur ce que tu me diras dorénavant sur ta brillante santé, il faut être bien malheureux de faire connaissance avec ces sottes douleurs dans un pays où ceux qui en ont les quittent. Parle m’en plus en détail puisque tu as tant fait que de m’en dire quelques choses. Je veux tout savoir[…] » Enfin le 20 messidor an V [8 juillet 1797], Catherine rassure tout à fait Monge : « La sciatique de ton frère est tout à fait passée, il a dîné hier avec nous. » Voir la lettre n°107.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Barthélémy BAUR (1752-1823) mari de la sœur de Catherine, Anne Françoise HUART (1767-1852). Le 17 messidor an V [5 juillet 1797], Catherine écrit : « Fillette et son mari t’embrassent. Il a trois écoliers à 3[f] par leçon, cela est bien heureux car son traitement de la marine est réduit à 1800 [f] dont il lui est dû 4 mois ainsi qu’aux autres fonctionnaires comme nous, ils ont touché p[ou]r 6 mois 2 mille livres de rentes, 100 en écus le reste en bons qu’ils vendent 20 pour 100. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Catherine écrit le 20 messidor an V [8 juillet 1797] : « Tâche de voir Venise en abrégé, et de revenir bien vite. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Cela est stipulé dans l’article 3 du Traité de Milan entre la France et Venise signé le 16 mai 1797 [27 floréal an V]. Voir les lettres n°90, 93, 96 et 99. Sur le choix des manuscrits voir les lettres n°114, 117, 122, 123, 127, 128, 130 et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824), membre du conseil des Cinq-Cents. Voir les lettres n°27, 110, 113 et 137.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Sa rue.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> François CACAULT (1743-1805), ministre plénipotentiaire à Gênes envoyé en mission à Rome.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Lettre écrite de Paris le 10 messidor an V [ 28 juin 1797] par Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla. La jeune nièce de Catherine appelle le couple Monge « papa » et « maman » comme leurs deux filles et exprime dans cette lettre tout son attachement à l’ensemble de la famille : « Émilie sera bien contente, elle jouira du plaisir de vous embrasser avant nous et peut être reviendra-t-elle avec vous, si maman n’est pas chez elle. Je sais bien que je [désirerais] que cela fut comme cela, car comme je resterais à Paris je ne vous reverrais que deux mois plus tard que les autres et j’aurais encore le désagrément de me séparer de maman et Louise ce qui me ferait beaucoup de peine, mais j’espère que tout le monde sera content. La citoyenne Berthollet est à la campagne depuis un mois, elle a du bien mauvais temps car la pluie ne cesse, et dès qu’il fait un jour de passable on est sûr d’avoir un orage le lendemain ; on attend la fin du mois avec la plus vive impatience parce qu’on espère que cela finira. Vous ne dites jamais si vous avez reçu de mes lettres. Je crois que oui, mais je sais bien que vous ne m’avez jamais répondu j’espère que je ne suis pas oubliée. Adieu mon cher papa […]. » Sur les rapports de Monge avec les enfants et les jeunes gens voir la lettre n°14.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> Avant son départ, Monge a dû demander à Louise comme à Paméla de l’informer sur les événements parisiens dans leurs lettres. Cela ressemble à une sorte d’activité pédagogique dans le cadre d’une éducation civique. Sur l’attitude pédagogique de Monge envers les enfants de sa famille voir les lettres n°9, 13, 20, 48, 171 et 173. Dans sa lettre du 28 nivôse an V [17 janvier 1797] Louise répond au même reproche que son père aurait formulé dans une lettre qui daterait du 5 nivôse an V [25 décembre 1796] (lettre non retrouvée mais dont Catherine fait mention dans une lettre du 9 frimaire [29 novembre] complétée le 17 nivôse an V [6 janvier 1797). « Il est probable, mon cher papa, que tu n’as pas reçu ma dernière lettre, car tu ne te plaindrais pas que je ne parle plus de politique ; tu sais que c’est ma science favorite, et la dernière lettre que je t’ai écrite vaut le meilleur journal de Paris. » Sur le goût de Louise pour la politique et son caractère voir les lettres 4, 9, 14 et 20.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[21]</a> Il est question du mariage entre sa fille Louise MONGE (1779-1874) et Eschassériaux. Catherine écrit de Paris, le 10 messidor an V [28 juin 1797] : « Je ne puis me rendre à Nuits sans courir les risques de voir encore nos espérances pour L[ouise] évanouies. Le gros sang-froid de notre amant nous verrait encore partis comme il y a vingt mois. Rien ne le détermine à parler, la mission de G[uyot] n’a rien produit. Il est encore venu hier à la maison, il a toujours l’air fort amoureux et fort peu empressé d’en finir. Je ne sais à présent si c’est ton retour qu’il attend, ou si c’est une suite de son indécision ; mon rôle est très ennuyeux. J’ai mandé à M[onsieur] Marey qu’il devrait bien venir m’aider dans mes dernières douleurs de l’enfantement. » Émilie en fait part dans sa lettre de Nuits le 15 prairial an V [3 juin 1797] et en profite pour donner son opinion : « Il parait d’après ce que nous mande maman que <span style="text-decoration: underline;">le politique</span> [Eschassériaux] continu toujours ses assiduités, mon mari serait bien aise que ce mariage se fit et moi je ne sais pas trop car, d’abord, il est trop âgé pour Louise et secondement, il l’emmenerait à Rochefort où peut-être nous ne la reverrions jamais, enfin, à ton retour tu pèserais toutes ces considérations et surement tu feras tout pour le mieux. Tu sais probablement qu’il est nommé par son département à la nouvelle législature. ». Dans la même lettre Marey expose un avis différent de sa femme : « Il ne me reste plus qu’à vous parler d’un objet bien cher à votre cœur de votre chère Louise qui ne réclame qui ne voit qui ne respire que son papa. [ …] Mes conjectures cher citoyen se trouvent vraies le C. Eschassériaux a fait sa déclaration à la suite d’une explication qu’il eut avec un de ses collègues qui avait su apprécier le charme de votre aimable fille. Il fait aujourd’hui une cour assidue et je suis sur que votre présence qu’il attend avec impatience le déciderait à faire des demandes sérieuses, aucun parti ne me parait mieux convenir. Civisme, moralité, honneur, instruction, esprit, fortune tout se trouve réunis, ajoutez qu’il a la tournure de caractère qui paraît devoir mieux s’assortir à celui de Louise. D’après cet exposé, je crois cher citoyen que vous devriez cependant faire enfin quelques dispositions pour votre retour car vous devez avoir rempli le but de votre mission et quoique je sache fort bien que la patrie passe avant tout. Il me semble cependant qu’un bon père comme vous l’êtes ne doit pas négliger l’avantage de son enfant, et que dans le cas où vous auriez encore des occupations intéressantes vous pourriez au moins demander un congé de quelques mois. » Voir les lettres n°27, 113, 127, 136 et 137.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
118. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-02
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
<p>IX GM 1.121</p>
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 228 x 188 mm
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Description
An account of the resource
<p>Lettre non signée mais qui comporte deux dates : le 15 thermidor de l’an V de la République et le 4 fructidor de l’an V ; lettre relative à la contre-révolution.</p>
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Conseils des Cinq-Cents
République
Vie familiale
Monge, examinateur de la Marine
Commission des sciences et des arts (Italie)
Conseils des Cinq-Cents
Monge, examinateur de la Marine
République
Vie familiale
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/33234fe8faccc0dc9ad8cdf97a9fbc3f.JPG
e747ec6ba2d1bf3d8cd29f487d67e927
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/698467701b0fdc2cfd60390f93c620c1.JPG
6409f51f44b56d727bbddd64ad7e1739
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/deed03896e082c55cdff8c759b24395a.JPG
4b8b5ae422deb78c0846d84e85517d1c
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
17 messidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Bologne
Bologne
Transcription
<div style="text-align: justify;">Bologne, le 17 messidor de l'an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;">Comme nous arrivions ici,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Ma chère amie, le général Bonaparte en partait à son retour de Livourne<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> pour aller vers Mantoue.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Nous n'avons pas vu le quartier général et nous n'avons point reçu de lettres. Il est probable que celles qu'on nous a écrites de Paris courent après le quartier général qui est ambulant, et ensuite après nous, et comme nous sommes très mobiles, il est probable qu'elles ne nous rejoindront pas de sitôt. Je dois partir demain avec un de nos collègues pour Ferrare, Ravenne et une partie de la Romagne.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Nous reviendrons ici dans 7 ou 8 jours pour rejoindre nos autres collègues et partir incontinent après pour Rome. Ce sera là qu'il faudra nous adresser vos lettres, et ce sont les seules que nous ayons espérance de recevoir.</div>
<div style="text-align: justify;">Depuis Milan jusqu’ici, nous avons fait une belle et grande récolte de tableaux ; toutes nos richesses sont dirigées vers Tortone d'où elles formeront un convoi pour Paris.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Quant à ce que nous recueillerons du côté de Rome, il est vraisemblable que cela formera un second convoi, et nous ne savons encore de quel côté et par quelle voie nous le ferons arriver.</div>
<div style="text-align: justify;">On encaissera demain les tableaux de Bologne qui sont au nombre d'environ 35. La fameuse Sainte Cécile de Raphaël est du nombre. C'est un tableau ravissant et je t'avouerai que, malgré sa sainteté, je serais facilement amoureux de la bonne Cécile<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> ; mais c'est presque le seul tableau que j'ai vu ici.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Ils sont placés les uns derrière les autres et je les aurais vus si j'étais resté à l'emballage ; mais je partirai demain, et à mon retour je ne verrai que les caisses, en sorte qu'il faudra qu'à Paris j'aille au Muséum pour voir ce que nous sommes venus chercher ; mais ce n'est qu'un petit malheur.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous nous portons tous bien; je t'embrasse de tout mon cœur ; rappelle-moi au souvenir de toute la famille, à celui de la citoyenne Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> et compte sur le tendre attachement de ton ami</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;">[À la citoyenne Monge</div>
<div style="text-align: justify;">Rue des Petits Augustins</div>
<div style="text-align: justify;">N°23</div>
<div style="text-align: justify;">Paris par Milan]</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Bologne, ville des états pontificaux, à 200 km de Milan, occupée par les troupes françaises le 19 juin 1796, elle se déclare affranchie du joug du pape le 21 juin. Napoléon y séjourne du 23 au 25 juin 1796 et y signe le 23 l’armistice avec le Pape qui s’engage à livrer 100 tableaux.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> A 200 km au S.E. de Gènes, en bordure de mer. Napoléon BONAPARTE (1769-1821) en occupe le port le 9 Messidor an IV [27 juin] et y reste jusqu’au 30 juin 1796. Le 14 Messidor an IV [2 juillet 1796], Bonaparte fait le récit au Directoire de son action à Livourne « Je fis arrêter le chevalier Spanocchi, gouverneur de la ville pour le grand-duc, qui avait favorisé le départ des Anglais, avait cherché à soulever le peuple en lui montrant notre petit nombre, et avait laissé prendre, peu d’heures avant, deux bâtiments français par une frégate anglaise, sous le feu des batteries.[…] Cet officier est connu dans Livourne pour sa haine contre les Français […] Vous trouverez ci-joint l’ordre que j’ai donné au Consul de la République […]. Il a fait aussitôt mettre les scellés sur les magasins des Anglais et il espère que cette capture rendra sept à huit millions à la République. L’épouvante à Livourne n’a été que momentanée ; la bonne conduite de nos troupes a parfaitement rassuré les habitants. J’y ai laissé une bonne garnison et le général Vaubois pour y commander […]. » (743, <em>CGNB</em>). Le 18 Messidor [6 juillet] : « Depuis plusieurs mois […] les patriotes de la Corse sont en insurrection contre les Anglais. Je leur ai envoyé quelques fusils de chasse et quelques barils de poudre, avec une vingtaine de Corses réfugiés, habitants des cantons qui ont montré le plus d’énergie. Aujourd’hui que nous sommes maîtres de Livourne, il est très facile de chasser les Anglais de la Corse sans envoyer un seul homme de troupe, mais seulement en y faisant passer les réfugiés. […] Je ferai imprimer quelques brochures dans le style convenable, et dès l’instant où l’on sera bien préparé, je crois qu’il sera nécessaire d’y faire passer le citoyen Saliceti, commissaire du gouvernement. C’est un moyen infaillible d’avoir ce département sans qu’il nous en coûte en homme. » (763, <em>CGNB</em>). Voir les lettres n°36 et 37.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Ville d’Italie du Nord. La province du même nom est réunie en 1785 au Milanais, elles forment ensemble la province autrichienne de la Lombardie. Place forte, elle devient la clé de la Haute Italie : elle commande les débouchés des vallées du Mincio et de l’Adige. Tant que les Autrichiens détiennent cette place, ils peuvent faire passer des troupes. Selon Miot, dès leur première rencontre le 17 Prairial an IV [5 juin 1796], Bonaparte expose le caractère crucial des châteaux de Milan et de celui de Mantoue. « Il me dit que rien n’était fini tant que l’on n’aurait pas Mantoue ; qu’alors seulement on pourrait se dire maître de l’Italie ; qu’un siège aussi difficile ne pouvait être que très long ; qu’on ne se trouvait pas en mesure même de le commencer et qu’il fallait, pour le moment se contenter de resserrer la place ; qu’il était hors de doute que l’Autriche mettrait sur pied une autre armée pour secourir une forteresse si importante, mais qu’il lui fallait du temps pour rassembler cette armée ; que nous avions par conséquent un mois devant nous, et qu’il voulait le mettre à profit pour s’avancer vers le centre de l’Italie et s’en rendre maître […] » (MIOT A.F. (1858), p. 89). L’armée d’Italie assiège Mantoue du 4 au 31 juin 1796. Le 14 Messidor an IV [2 juillet 1796] Bonaparte écrit à Carnot « Je me rends sur le champs à Mantoue. Je compte que le 20 du mois [8 juillet] nous ouvrirons la tranchée par trois attaques. Il y a dans cette place 8000 Autrichiens ; ce sera une jolie capture. L’ennemi fera probablement des mouvements pour dégager cette place ; nous nous battrons alors s’il le faut. » (740, <em>CGNB</em>). Trois jours plus tard, le 17 Messidor an IV [5 juillet 1796], Bonaparte est à Roverbello près de Mantoue et écrit au général Despinoy afin de préparer la tranchée du 20 Messidor [8 juillet] mais aussi celle du 25 qui doit s’ouvrir contre le château. (752, <em>CGNB</em>). Le 18 Messidor [6 juillet] au Directoire exécutif de Roverbello près de Mantoue : « J’apprends à l’instant […] que la garnison de Mantoue a fait une sortie ; elle est rentrée plus vite qu’elle n’était sortie, en laissant une cinquantaine de mort. Je ferai ce soir une dernière reconnaissance pour fixer les dernières opérations du siège : dans quatre ou cinq jours ; la tranchée sera ouverte.[…] La division du général Sérurier qui assiège Mantoue et qui est forte de 7000 hommes, commence à avoir cinquante malades tous les jours. Il m’est impossible de tenir moins de monde autour de Mantoue, où il y a au moins 8 ou 10 000 hommes de garnison. Il y a un mois que je tiens cette place bloquée de cette manière. L’ennemi, instruit probablement de la faiblesse des assiégeants, a voulu souvent faire des sorties, et a été toujours battu. Mais actuellement je suis obligé de renforcer cette division, puisque l’ouverture de la tranchée va commencer. J’espère que nous aurons bientôt la ville, sans quoi nous aurions bien des malades. Wurmser commence à faire des mouvements pour chercher à débloquer Mantoue. J’attends avec quelque impatience les dix bataillons de l’armée de l’Océan, que vous m’avez annoncés depuis longtemps et dont je n’ai pas encore de nouvelles. » (761, <em>CGNB</em>). Au Directoire le 24 Messidor an IV [12 juillet 1796] : « […] Nous sommes occupés au siège de Mantoue. Je médite un coup hardi. […] tout sera prêt le 28. Les opérations ultérieures dépendront entièrement de la réussite de ce coup de main, qui, comme ceux de cette nature, dépend absolument du bonheur ; d’un chien ou d’une oie. » (776, <em>CGNB</em>). Les opérations militaires pour prendre Mantoue vont finalement prendre neuf mois (voir les lettres 18, 21, 22, 29, 30, 42, 45 et 49) ; c’est le 15 pluviôse an V [3 février 1797] que Mantoue est à l’armée d’Italie (voir les lettres n°51, 53, et 55).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir lettre n°13. Finalement Monge ne part pas pour Ferrare. C’est Berthollet qui part à sa place. L’autre collègue est un des deux peintres de la commission Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) ou Jacques-Pierre TINET (1753-1803) puisqu’il faut effectuer une saisie de tableaux.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Voir les lettres n°11, 12, 15, 17, 22, 28, 33 et 41.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> La « Sainte-Cécile et quatre saints » de Raffaello SANZIO DA URBINO (1483-1520) est datée approximativement de 1515. Elle est désormais conservée à la Pinacothèque nationale de Bologne. Sur les tableaux saisis à Bologne voir LUI F. (2012)<strong>, </strong>« L’École de Bologne passée au crible », <em>CeROArt</em> [En ligne], | 2012, mis en ligne le 10 avril 2012, consulté le 01 mai 2012. URL : http://ceroart.revues.org/2317. Au sujet de la Sainte-Cécile Émile-Mâle G. (1983) <em>Le transport, le séjour et la restauration à Paris de la Sainte Cécile de Raphaël 1796-1815, La Santa Cecilia di Raffaello : indagini per un dipinto</em>, Bologna, Alfa, et (1798), <em>Notice des principaux tableaux recueillis dans la Lombardie dédiée à l’Armée d’Italie</em>. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Le 2 juillet 1796, la commission arrive dans la matinée. D’après la sélection déjà effectuée par Berthélemy, les commissaires procèdent à l’enlèvement de 33 tableaux dont la <em>Saint Cécile</em> de Raphaël dans l’église de San Giovanni in monte. Si Monge n’a pas participé à la saisie des tableaux, c’est qu’il fait partie des membres scientifiques de la commission qui visitent la bibliothèque, le cabinet des antiquités, celui d’histoire naturelle et celui de physique de l’Institut de Bologne. Ils enlèvent de la bibliothèque du couvent de Saint Sauveur 921 manuscrits dont Monge a choisi la plupart.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) épouse de Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
12. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-07-05
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Rights
Information about rights held in and over the resource
Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France).
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IXGM 1.80
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Bologne
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
26 thermidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Transcription
<div style="text-align: justify;">Venise, 26 thermidor, an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous adressons la liste des cinq cents manuscrits que nous avons choisis dans la Bibliothèque du Vatican et qu'en vertu du traité de Tolentino<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> nous avons expédiés à Livourne.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Nous avons fait entrer dans cette précieuse collection tous les manuscrits célèbres qui pourraient avoir quelque utilité : ainsi le fameux Virgile en lettres onciales du VII<sup>e</sup> siècle<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> et le Térence du IX<sup>e</sup> ; les peintures des personnages en tête de chaque scène y sont compris.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><em>L'Anthologie grecque </em>d'Agathias, connue de tous les bibliographes sous le numéro 33 de la bibliothèque palatine, avait été placée depuis sous le numéro 23. Ce manuscrit qui, indépendamment de la collection d'épigrammes, contenait encore un Anacréon, a été relié ensuite en deux volumes, dont l'un, couvert de maroquin jaune, comprend ces épigrammes, et l'autre, couvert de maroquin rouge, contient l'Anacréon.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Ces deux volumes sont placés l'un à côté de l'autre, dans la même caisse. Peut-être les administrateurs de la Bibliothèque nationale<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> trouveront-ils convenable de ne pas les séparer, pour conserver les traces d'un manuscrit d'une si grande importance.</div>
<div style="text-align: justify;">Dans le choix que nous avons fait, nous nous sommes conformés, autant que nous l'avons pu, aux demandes qui nous ont été transmises de la part de l'Institut national et de celle des hommes célèbres auxquels l'administration de la Bibliothèque nationale est confiée. Nous nous sommes dépouillés de toute prévention qui pouvait provenir de l'espèce de connaissances que chacun de nous a cultivée.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Pour chaque manuscrit susceptible d'un genre quelconque d'intérêt, nous avons constamment consulté le catalogue imprimé de la Bibliothèque nationale, et quand le manuscrit n'y était pas compris, ce qui était assez rare, ou quand il n'y était pas d'une date aussi ancienne, ou enfin quand il n'y était qu'une seule fois, nous l'inscrivions sur la liste.</div>
<div style="text-align: justify;">Par exemple, le livre d'apologues indiens, qui fut traduit en persan sous le nom de <em>Calilale et Dimna </em>par Perzoe, médecin de Cosroé roi de Perse,<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> puis de persan en arabe, et enfin de l'arabe en grec par Simon Séthi sous le titre de <em>Stéphanites et Ichenelates,</em><a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> se trouve deux fois en langue persane dans la Bibliothèque nationale ; mais il n'y est qu'une <strong>s</strong>eule fois en arabe et une seule fois en grec. Nous avons trouvé trois fragments considérables de cet ouvrage dans les manuscrits 704, 863 et 949 des grecs de la Vaticane. N'ayant pas sous les yeux le livre imprimé, nous n'avons pas pu nous assurer si cette traduction était celle de Simon Séthi, ni reconnaître quelles lacunes ces fragments laissaient dans l'ouvrage entier ; néanmoins, nous les avons pris tous trois. De plus, le numéro 367 des manuscrits arabes contient un livre d'apologues indiens, traduit d'abord en persan par Barzvejus, médecin de Cosroé<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> ; et ensuite en arabe par Ebaul Mocaffat<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a>. Quoique nous ayons tout lieu de croire que cet ouvrage soit le même que celui qui est connu sous le nom de "Calilale et Dimna", comme nous n'en avons qu'un seul exemplaire, quoiqu'il y ait eu plusieurs traductions arabes de cet ouvrage, et comme celui du Vatican fait d'ailleurs connaître le nom du traducteur arabe, nous l'avons compris dans notre convoi.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Mais ce qui a attiré particulièrement notre attention, ce sont les classiques grecs et latins et tout ce qui peut avoir rapport à l'histoire. Nous vous envoyons dans ces deux genres une collection très précieuse de manuscrits d'une date très ancienne et d'une conservation très rare.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous ne devons pas terminer, citoyen ministre, sans vous parler de la confection de la liste ci-jointe.</div>
<div style="text-align: justify;">Après avoir fait un premier choix de manuscrits en nombre beaucoup plus grand que le traité ne le portait, nous l'avons successivement réduit par exclusion à 501 ; et c'est le catalogue de ces 501 manuscrits qui forme la partie principale de la liste que nous vous envoyons. À cette époque, les administrateurs de la bibliothèque du Vatican nous ont représenté par écrit que pour économiser les frais de reliure, on avait souvent réuni plusieurs manuscrits en un seul et même volume, et que ces manuscrits devaient être comptés individuellement et non par volume.</div>
<div style="text-align: justify;">Persuadés qu'il y aurait eu de l'injustice à abuser envers la bibliothèque du Vatican de sa propre économie, nous avons posé pour principe que lorsqu'un volume serait composé de manuscrits écrits par des mains différentes, et évidemment dans l'intention de former des manuscrits distincts, ces manuscrits seraient comptés individuellement, mais aussi, quels que fussent les objets qui seraient dans un même volume, lorsqu'il serait entièrement écrit de la même main, et dans l'intention de former un seul manuscrit, il serait incontestablement compté pour un seul.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a></div>
<div style="text-align: justify;">D'après cette base, nous avons trouvé que parmi les 501 manuscrits, il y en avait 33 qui devaient être comptés pour deux et 4 qui devaient être comptés pour trois. La liste de ces volumes multiples est au verso de la pénultième feuille de la liste ci jointe.</div>
<div style="text-align: justify;">Par là, le nombre total des manuscrits choisis s'élevait à 542 et il fallait encore en exclure 42. Au moyen d'un nouvel examen, cette exclusion a été opérée. La dernière feuille contient le catalogue des ouvrages qui ont été renvoyés à la bibliothèque du Vatican, parmi lesquels vous verrez qu'il y a 24 manuscrits simples et 9 de ceux qui devaient être comptés pour deux.</div>
<div style="text-align: justify;">Vous remarquerez, citoyen ministre, que dans la liste les numéros de quelques manuscrits sont accompagnés d'une étoile ; ce sont ceux qui ne sont pas placés dans l'ordre numérique.</div>
<div style="text-align: justify;">Quant à l'âge attribué à chaque manuscrit, nous avons été d'une grande réserve, et nous sommes persuadés que, dans la plupart des bibliothèques, pour ceux qui ne portent pas une date précise, on serait disposé à attribuer un siècle de plus à ceux qui sont postérieurs au XIIe et peut-être deux à ceux qui sont antérieurs.</div>
<div style="text-align: justify;">Pour remplir les vides de la dernière caisse, nous y avons placé quelques livres imprimés, entre autres une édition nouvelle du Dante, en 3 volumes in-4°, dirigée par M. Angelucci, célèbre chirurgien de Rome<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a>, qui en fait hommage à la Bibliothèque nationale.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous prions, citoyen ministre, de vouloir bien communiquer cette lettre et la liste qui l'accompagne aux administrateurs de la Bibliothèque nationale, auxquels ces deux pièces sont nécessaires.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Berthollet Berthélemy Tinet<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD (1754-1838).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Traité signé entre la France et le Saint-Siège, le 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Monge présente dans cette lettre les critères précis qui ont déterminé le choix des manuscrits et l’élaboration du catalogue. Sur les principes déterminés par la commission voir les lettres n°22, 26, 79, 113, 114, 139 et 140. Sur le choix des manuscrits voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 79, 99, 100, 104, 110, 111 et 113.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Il s’agirait d’un des trois manuscrits des œuvres de VIRGILE célèbres grâce à leurs illustrations. Il en existe deux parmi les manuscrits du Vatican : le Vaticanus du IV<sup>e</sup> ou V<sup>e</sup> siècle, Vat. Lat. 3225, et, le Romanus du V<sup>e</sup> ou VI<sup>e</sup> siècle, Vat. Lat. 3867. Voir COURCELLE P. (1939), « La tradition antique dans les miniatures inédites d'un Virgile de Naples », <em>Mélanges d'archéologie et d'histoire</em> T. 56. pp. 249-279. p. 250. Ce manuscrit contient <em>l’Énéide</em>, les <em>Géorgiques</em> et des fragments des <em>Bucoliques</em>. L. PEPE identifie le manuscrit saisi par Monge comme étant le deuxième sous le nom de Codice Virgiliano en caractères onciaux. Il le date comme Monge du VIIe siècle. Il semble pourtant dater du V<sup>e</sup> ou VI<sup>e</sup> siècle. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Les manuscrits des <em>Comédie</em>s de Térence des IX<sup>e </sup>et X<sup>e</sup> siècles proposent pour chaque début de scène une gravure qui représente les différents personnages présents dans la scène. « Parmi les manuscrits des Comédies de Térence copiés à l’époque carolingienne et ornés de dessins d’après des modèles antiques, il y en a deux très célèbres : le manuscrit latin 7899 de Paris et le manuscrit 3868 du Vatican. La série entière des dessins du manuscrit du Vatican a été plusieurs fois déjà reproduite par la gravure dès 1723. » voir BERTHAUD (1907), « Introduction » à la <em>Reproduction des 151 dessins des Comédies de Térence provenant du manuscrit latin 7899</em>, Bibliothèque nationale, Département des manuscrits.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> AGATHIAS (VI<sup>e</sup> siècle) historien et poète ; ANACRÉON (560 - 475 av. J.-C.) auteur de seize épigrammes conservées dans l’ <em>Anthologie grecque</em>. Voir les lettres n°79, 100 et 139.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Louis-Mathieu LANGLÈS (1763-1824) conservateur-administrateur pour les manuscrits en langues orientales de 1795 à 1824 et Gabriel de LA PORTE DU THEIL (1742-1815) pour les manuscrits en lanques grecque et latine de 1795 à 1815.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> On comprend ainsi pourquoi Monge, le géomètre, ne fait pas mention du beau manuscrit grec saisi au Vatican. Le manuscrit Vaticanus gr.190 est déterminant pour l’étude et l’édition des <em>Éléments</em> d’Euclide. Il s’agit du plus ancien manuscrit grec complet conservé des <em>Éléments</em>. Selon B. Vitrac, « [ce] célèbre manuscrit joue depuis son identification au début du XIX<sup>e</sup> par Peyrard un rôle primordial dans l’édition et l’histoire du texte grec des <em>Éléments</em>. » Cette copie a été réalisée entre 830 et 850, lors des premières translittérations marquant l’abandon de l’écriture onciale au profit de la minuscule. ROMMEVAUX S., DJEBBAR A. et VITRAC B. (2001) « Remarques sur l’Histoire du Texte des <em>Éléments</em> d’Euclide », Arch. Hist. Exact Sci., 55, pp. 221-295, Springer, p. 229. Lorsqu’en 1808, F. Peyrard entreprend de vérifier le texte grec pour sa nouvelle traduction française basée sur l’édition d’Oxford de 1703, il découvre ce manuscrit qui ne comporte aucune mention de « l’édition de Théon » (εκ της Θέωνος έκδοσεως), ni la partie ajoutée VI.33 et qui diffère considérablement des vingt-deux autres manuscrits dont il avait connaissance jusque là. La comparaison l’amène à dater le texte grec d’une période antérieure à l’édition de Théon et à en conclure qu’il est plus proche du texte d’Euclide. Il décide donc d’élaborer une nouvelle édition du texte grec. B. VITRAC (2012), « The Euclidean Ideal of Proof in The Elements and Philological Uncertainties of Heiberg’s Edition of the Text », dans <em>History and historiography of mathematical proof in ancient tradition</em>. K. Chemla (ed). Vol. I : <em>The 19th historiography of mathematical Proof</em>. Cambridge University Press, p. 80.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> En orthographiant ainsi le nom « Perzoe » Monge adopte la graphie du XVIII<sup>e</sup> siècle pour « Burzoe » médecin et savant du VI<sup>e</sup> siècle.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Le recueil de contes philosophiques <em>Kalila et Dimna</em> provient d’un texte sanskrit, le <em>Pañcatantra</em>. Ce serait le roi Debchelim qui aurait demandé au philosophe indien Bidpay d’écrire un livre sur l’éducation des peuples et des rois en 300 av. J.-C. Il constitue un traité sur l’art de bien gouverner sous la forme de fables animalières. Au VI<sup>e</sup> siècle, à la demande du roi Chosroès Anouchirwan, Burzoe médecin et savant rapporte d’Inde en Perse le recueil indien et le traduit du sanskrit en persan (pehlevi). Le calif Al-Mansour, qui, régnant à Bagdad vers 750, demande à IBN AL-MOQAFFA (726-759) de traduire ce texte en arabe. Enfin, Simeon SETHI (10 ? -10 ?), médecin juif byzantin au service de l’empereur Michel VII Doukas (1050-1090) traduit en grec le recueil <em>Kalimna et Dimna</em> sous le nom de <em>Stephanites et Ichnelates</em>.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Le fait que Burzoe soit un diminutif de Barzouyeh et qu’il s’agisse d’une seule et même personne est en question même si des sources indiquent qu’il s’agit de deux personnes différentes. Alors Barzouyeh ne serait pas le médecin mais vizir de Chosroes 1<sup>er</sup>. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> IBN AL-MOQAFFA (726-759).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Dans son ouvrage Calila et Dimna, ou Fables de Bidpaï, en arabe, précédées d’un mémoire sur l’origine de ce livre, et sur les diverses traductions qui en ont été faites en Orient, Sacy indique d’abord que ce texte a été traduit de nombreuses fois en arabe et qu’il a utilisé pour son étude un manuscrit arabe du Vatican. Il ne semble pas que ce soit celui mentionné par Monge puisqu’il l identifie par les numéros 378 et 147.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Sur les principes mis en œuvre dans la tâche de sélection des manuscrits, voir aussi la lettre n°140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Liborio ANGELUCCI (1746-1811).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Les commissaires Monge, Jacques-Pierre TINET (1753-1803) et Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) ont rejoint Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) qui était d’abord seul à Venise voir les lettres n°99, 110 et 111. Sur les projets de départ des autres membres de la commission, voir la lettre n°119.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Archives Nationales (Paris)
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Talleyrand-Périgord, Charles-Maurice de (1754-1838).</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
120. Les Commissaires au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-13
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., pp.128-130.
AN F17, 1275.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Bibliothèque nationale
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Bibliothèque nationale
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
26 thermidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Transcription
<div style="text-align: justify;">Au ministre Faipoult<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> à Gênes<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Venise, le 26 thermidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Une lettre du général en chef nous apprend que la collection des objets d'arts extraits de Rome, qui avait été conduite à Livourne, vient d'être embarquée dans ce port, pour être conduite à Marseille ou à Arles, d'où elle doit remonter les rivières jusqu'à Chalon-sur-Saône.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Il doit y avoir actuellement à Gênes, des caisses contenant des objets de sciences et arts provenant de Milan, de Mantoue, de San Benedetto et de Modène. Nous vous prions de vouloir bien faire partir ces caisses par la première occasion sûre, pour la même destination, afin qu'elles puissent entrer dans le convoi qui remontera le Rhône. Il ne restera plus rien de notre récolte en Italie que ce qui est maintenant encore dans l'état vénitien, et qui sera chargé sur les premiers bâtiments de guerre qui feront voile pour nos ports, et les onze pièces que nous avons laissées toutes encaissées à Rome, parce que leur poids trop considérable n'en permettait pas le transport par terre à Livourne.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Si cette expédition exigeait des fonds que vous n'eussiez pas à votre disposition, et si sa sûreté requérait une escorte ou quelque autre moyen extraordinaire, nous vous prierions de vous adresser au général en chef qui prend à ce convoi le plus grand intérêt.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Berthollet Berthélemy Tinet<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817) ministre plénipotentiaire à Gênes.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Sur les quatre convois d’objets saisis à Rome voir les lettres n°77, 81, 92, 94, 98, 100, 102, 103, 109, 110, 115, 121 et 122.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Notamment les statues des deux fleuves « Le Tibre » et « Le Nil ».Voir les lettre n°102 et 123.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Les commissaires Monge, Jacques-Pierre TINET (1753-1803), Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) ont rejoint Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) qui était d’abord seul à Venise voir les lettres n°110 et 111. </p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Faipoult de Maisoncelles, Guillaume-Charles (1752-1817)
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Archives Nationales (Paris)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
121. Les Commissaires au ministre Faipoult à Gênes
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-13
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Tinet, Jacques-Pierre (1753-1803)
Berthélémy, Jean-Simon (1743-1811)
Berthollet, Claude-Louis (1748-1822)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 B.I.F., pp.128-139.
AN F17, 1275.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/d058e42b30220938ddd043fb290266db.JPG
0527661b41d3784bd9b3faf7d6039441
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/d5b1377fd6c1f77b54b1172de8ef40a6.JPG
d3258f64cdce8955c682c2f8fd47bf96
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
ler fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Venise (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Venise, le ler fructidor de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons bien de la peine, ma chère amie, à trouver ici les 500 manuscrits accordés par le traité.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Nous cherchons partout ; j'ai été à Padoue, comme je te le mandais, je crois, dans ma dernière ; j'étais hier à Treviso ; et malgré toutes nos recherches, nous avançons peu. Nous sommes obligés de compléter notre nombre par des éditions premières, et par quelques objets d'art que nous évaluerons de notre mieux en manuscrits.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Néanmoins, si rien ne vient traverser mes projets, j'espère que dans 8 ou 10 jours j'aurai tout terminé pour ce qui regarde la confection de la liste et non pas ce qui a rapport à l'encaissement pour lequel Berthollet veut bien rester.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Je partirai donc d'ici avec Berthélemy qui viendra avec moi jusqu'à Lyon,<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> d'où il redescendra le Rhône pour aller à Marseille ou à Arles au-devant du convoi de Rome qui est maintenant en France. Il nous faudra 3 jours pour nous rendre à Milan ; nous y mettrons encore 2 jours pour prendre congé du général et prendre quelques affaires. De Milan en 6 jours, nous nous rendrons à Lyon. En un jour, je serai à Beaune et à Nuits où je pourrai bien rester deux jours ; et enfin en trois jours je serai auprès de toi ; et, malgré toutes mes stations, mon voyage ne durera environ que 17 ou 18 jours. Ainsi, dans moins d'un mois j'espère que je serai dans cette Babylone.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Depuis l'espoir que j'ai de partir bientôt, le temps me dure plus qu'à l'ordinaire. La pauvre ville de Venise, bien étonnante pour le premier jour, où l'on ne rencontre ni voiture, ni chevaux, ni bétail d'aucune espèce, ennuie à la longue. Je ne peux pas souffrir les spectacles d'Italie ; aussi je n'y vais que pour connaître les salles. Il m'en coûtera bien peu de te faire le sacrifice de toute l'Italie. Je n'aurai de chagrin que celui de n'avoir pas vu Faipoult à Gênes.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">J'ai reçu, chère amie, toutes les lettres que tu m'as adressées à Rome et à Milan. Tu m'en donnais le détail dans celle du 11 messidor et je suis complet.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> J'ai même reçu celle du 14 messidor, avec celles de Louise et de Paméla.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Tout ce que vous racontez de Paris n'est pas trop agréable pour les amis de la République. Je dinai hier à Treviso avec le général Serrurier qui y commande et qui venait d'arriver de Paris. Il ne m'a pas plus rassuré que toi. Au reste, nous subirons notre sort, et dans notre malheur nous serons dignes de la belle cause que nous avons défendue.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je suis bien fâché que la vendange soit aussi mauvaise dans la Côte-d'Or que me le mande Louise ; le général Serrurier dit qu'elle ne sera pas meilleure dans la Champagne.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> Ainsi voilà une des principales sources de richesse de la France perdue pour une année ; car c'était un des grands objets d'exportation.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, je t'écrirai vraisemblablement encore une fois d'ici, et alors je te donnerai une note plus précise sur mon départ, ou peut-être ne t'écrirai-je que de Milan, et alors je serai encore plus sûr de mon fait.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis fâché que la nouvelle du magasin de poudre de Rome t'ait donné de l'inquiétude. Je t'ai cependant écrit par le courrier suivant pour que tu apprennes cet accident par moi ; mais vraisemblablement notre secrétaire aura porté trop tard les paquets à la poste où ils seront restés pour l'ordinaire suivant, ou bien ma lettre aura été négligée dans les bureaux du ministre des relations extérieures.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Au reste, si quelqu'un de nous eut péri dans cet événement, nous étions des personnages assez considérables à Rome pour que le donneur de nouvelles en fit mention, et dès qu'on n'en parlait pas, tu devais être tranquille.</div>
<div style="text-align: justify;">Mille respects à la citoyenne Berthollet ; mille compliments à Eschassériaux, à Florent-Guyot, à Barruel, à Naigeon.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Embrasse pour moi Baur, Fillette,<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> Louise, Paméla, Emile.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Je suis bien enchanté de tout ce que tu me dis de favorable à notre sœur Monge. Quoique je n'aie pas eu longtemps le plaisir de la voir, j'en avais jugé de même. Embrasse-la pour moi, ainsi que son pauvre mari. Il est si maigre qu'il n'avait pas besoin d'un rhumatisme ; c'est bien assez d'une femme aimable ; mais il faut que tout soit compensé !<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, encore une fois et compte sur l'empressement avec lequel je retournerai</div>
<div style="text-align: justify;"> [Monge]</div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Traité de Milan entre la France et Venise signé le 16 mai 1797 [27 floréal an V]. L’article 3 stipule la remise de 20 tableaux et 500 manuscrits. Sur le choix des manuscrits, voir les lettres n°110, 114, 117, 118, 123, 127, 128, 130, 131 et 140. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Voir la lettre n°140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) a accompli seul une grande partie de la mission à Venise. Voir la lettre n°99. Il est le dernier membre de la commission à quitter l’Italie. Voir la lettre n°138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811). Il part finalement seul pour la France. Voir les lettres n°122 et 132.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Les projets de Monge ne se réalisent pas. Voir les lettres n°119 et 125.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817) ministre plénipotentiaire à Gênes.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Il s’agit en fait de la lettre de Paris du 17 messidor an V [5 juillet 1797]. Catherine écrit : « J’ai, 4 lettres en route pour toi, à l’adresse du C[itoyen] Cacaut, une du 24, une du 28, une du 10 messidor. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla. Il s’agit en fait de la lettre du 10 messidor an V [28 juin 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Jean-Mathieu-Philibert SÉRURIER, (1742-1819). Catherine écrit de Paris le 17 messidor an V [5 juillet 1797] : « Ne vous alarmez pas de ce que je dis. Mais je vois avec une vraie douleur que la paix ne se termine pas ; tu sais que les Républicains ne sont jamais si grands que dans le danger. Les ennemis de l’intérieur sont lâches. Lorsqu’ils voient les Républicains se réunir, ils se cachent, et se taisent. Les Cercles constitutionnels qui se forment, commencent à leur en imposer, mais les armées sont en présence, il ne faut qu’une étincelle pour allumer la guerre civile, la victoire restera comme de coutume aux amis de la patrie, mais c’est toujours avec du sang répandu. Nous avons assez arrosé l’arbre de la Liberté pour le faire prospérer. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Louise Monge dans sa lettre du 10 messidor an V [28 juin 1797] écrit : « Vous avez sûrement un bien beau temps à Rome et vous jouissez de l’été, tandis qu’ici nos mois de prairial et de messidor ressemblent au mois de brumaire et qu’il fait très froid. La pluie est continuelle dans ce pays depuis longtemps cela est fort malheureux pour les fruits, le foin et surtout pour la vigne on assure qu’il n’y aura pas de vin cette année. Ainsi si par hasard nous faisions les vendanges ensemble cette année nous ne jouirions pas de la joie qu’éprouvent tous les propriétaires lorsqu’ils font une bonne récolte. » Monge donne au commentaire personnel et familial de Louise une dimension plus « politique ». Voir la lettre n°118.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD (1754-1838). Catherine répond de Paris le 11 thermidor an V [29 juillet 1797] : « J’ai bien soupiré après ta lettre du 11 messidor, mon cher ami, l’événement du château Saint-Ange nous a été annoncé par les journaux plus de 8 jours avant la réception de cette lettre qui n’est arrivée que le 8 au soir, il y avait déjà 24 heures que les hoquets allaient bon train lorsqu’elle arriva. Je n’ai pas pu la lire tout de suite, Mad[ame] Moitte était dans la même inquiétude, elle avait déserté sa maison. » Voir la lettre n°108.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824), GUYOT DE SAINT-FLORENT (1755-1834), Étienne-Marie BARRUEL (1749-1818) et Jean-Claude NAIGEON (1753-1832).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Barthélémy BAUR (1752-1823) et sa femme, jeune sœur de Catherine, Anne Françoise HUART (1767-1852),</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Le fils du couple BAUR Émile BAUR (1792- ?).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Louis MONGE (1748-1827) épouse en février 1796 Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS</em> (1755-1827). Parti au mois de mai 1796, Monge n’a pu la fréquenter que quelques mois. Voir la lettre n°156. Le 11 thermidor an V [29 juillet 1797], Catherine lui écrit : « Ton frère et ta sœur sont toujours à la maison. Ils sont allés coucher chez eux aujourd’hui ils reviendront demain, c’est une gentille femme, ton frère a l’air heureux. J’en suis bien contente. »</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
122. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-18
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Rights
Information about rights held in and over the resource
<p><span>Images : Collections </span>École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Description
An account of the resource
<p>Lettre non signée relative aux difficultés à trouver des manuscrits et au trajet prévu pour son retour vers la France</p>
Source
A related resource from which the described resource is derived
IXGM 1.122
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
2 p. ; 240 x 180 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
2 fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
La localisation n’est pas donnée par Taton dans son tableau récapitulatif. Elle est aussi présente dans la traduction de PEPE L. (1993), pp. 253-254.
Transcription
<div style="text-align: justify;">Les Commissaires du gouvernement français pour la recherche des objets d'arts et de science en Italie</div>
<div style="text-align: justify;">[Venise, le 2 fructidor de l'an V de la République française une et indivisible]</div>
<div style="text-align: justify;">Au général en chef de l'armée d'Italie</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le Consul Belleville, qui a exécuté avec le plus grand zèle l'embarquement de notre convoi de Rome pour Marseille,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> nous mande qu'il a fait des avances pour les réparations, l'embarquement et une partie des nolis des transports et que pour cela il a été obligé d'avoir recours à la bourse de ses amis. Il est sur le point de partir de Livourne pour sa nouvelle destination.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Nous vous prions de donner des ordres pour son prompt remboursement, afin que, comme il le dit lui-même, il puisse sortir de Livourne avec honneur. Nous avons écrit aussi au citoyen Faipoult pour le prier d'expédier promptement pour Marseille toutes les caisses que nous y avions successivement rassemblées, afin qu'elles puissent faire partie du convoi de Marseille à Paris, ce qui en simplifiant les opérations, réduirait les frais.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Notre travail avance ici. Nous vous enverrons incessamment les listes de notre choix.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Le citoyen Haller<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> ayant pris des moyens pour faire rendre à Venise ce que nous avions rassemblé à Vérone,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> toute notre récolte du Vénitien pourra être embarquée sur la première frégate qui fera voile pour nos ports. Ainsi, de tout ce que nos conquêtes ont procuré aux sciences et aux arts, il ne restera bientôt plus rien en Italie que les quelques pièces de sculpture que nous avions laissées à Rome parce que leur poids ne se prêtait pas au transport par terre.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous recommandons à votre sollicitude ce dernier objet pour lequel il serait peut-être nécessaire que des bâtiments d'un port considérable viennent à Fiumicino, ou de Marseille, ou de Gênes ou de Livourne.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge Berthollet Tinet Berthélemy<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> </div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Sur le rassemblement à Livourne de tous les objets remis par le Pape à la France selon le Traité de Tolentino du 1er ventôse an V [19 février 1797], voir les lettres n°81, 92, 94, 95, 98, 102, 109, 110, 114, 115, 119, 121 et 122.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Charles-Godefroy REDON DE BELLEVILLE (1748-1820) il est nommé consul de la république française à Gênes. Voir les lettres n°80, 92, 100, 103 et 114.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817) ministre plénipotentiaire à Gênes. Voir la lettre n°121.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Le choix des cinq cents manuscrits est achevé le 9 fructidor an V [26 août 1797]. Voir la lettre n°127. Sur les manuscrits saisis à Venise, voir les lettres n°114, 117, 118, 127, 128, 130 et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Emmanuel HALLER (1745-1816), administrateur et trésorier-général de l’armée d’Italie.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> C’est Berthollet qui a effectué le choix des objets à saisir à Vérone. Voir la lettre n°130. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Notamment les statues des deux fleuves « Le Tibre » et « Le Nil ». Voir les lettres n°102 et 121</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Les commissaires Monge, Jacques-Pierre TINET (1753-1803), Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) ont rejoint Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) qui était d’abord seul à Venise. Voir les lettres n°110 et 111.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Transcription établie par René Taton. La localisation n’est pas donnée par Taton dans son tableau récapitulatif. Elle est aussi présente dans la traduction de PEPE L. (1993), pp. 253-254.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Bonaparte, Napoléon (1769-1821)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
123. Les Commissaires à Bonaparte
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-19
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Tinet, Jacques-Pierre (1753-1803)
Berthélémy,Jean-Simon (1743-1811)
Berthollet, Claude-Louis (1748-1822)
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Bonaparte, Napoléon (général)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Bonaparte, Napoléon (général)
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
4 fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Transcription
<div style="text-align: justify;">Venise, le 4 fructidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen général,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Votre lettre du 30 thermidor nous apprend que le général en chef nous<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> a adjoints à la Commission qu'il a nommée pour faire le relevé des papiers de l'ancien gouvernement de Venise.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Ayez la bonté d'assurer le général en chef de notre entier dévouement et, si l'un de nous désire de passer quelque temps à Paris pour des affaires pressantes,<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ce n'est pas qu'on puisse avoir plus d'empressement à remplir les missions dont il jugera à propos de nous charger.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et fraternité.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge Berthollet</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Louis-Alexandre BERTHIER, (1753-1815).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Monge et Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Le 29 Thermidor an V [16 août 1797] Napoléon BONAPARTE (1769-1821) écrit au général Berthier « Vous donnerez l’ordre aux citoyens Monge et Berthollet, qui sont à Venise, de s’adjoindre à la commission qui doit faire le relevé de tous les papiers de l’ancien gouvernement de Venise. » (1905, <em>CGNB</em>). Voir les lettres n°125 et 138.</p>
</div>
<div>
<p class="footnotetext"><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Monge souhaite revenir à Paris afin d’assister au mariage de sa fille Louise (1779-1874), avec l’homme politique Joseph ESCHASSÉRIAUX (l‘aîné) (1753-1824). Voir les lettres n°27, 113, 118, 127, 136, 137 et 138. </p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Transcription établie par René Taton.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Berthier, Louis-Alexandre (1753-1815)
Auteur transcription
Auteur de la transcription si elle existe
Indiquer l'auteur suivi de la date de la transcription (format français & entre parenthèse).
Une entrée par auteur
René Taton
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
126. Monge et Berthollet au général Berthier,
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-21
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Berthollet, Claude-Louis (1748-1822)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
Transcription établie par René Taton
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 , pp.139, B.I.F.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/a796a4839c1e5fb71381d8b550e21f6e.JPG
8ac306daee370333d5ab36ea10c73837
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/7a1a8ce8afe49cb81bc5885148a4c985.JPG
a44672b9da219aafa47609119a4564a6
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/ba007324e4b795a44b352de57caa847b.JPG
ccc6630a79fdada341b8513e20ed389a
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
9 fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Transcription
<div style="text-align: justify;">Venise, le 9 fructidor de l'an V de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Enfin, ma chère amie, je viens de clore le catalogue des 500 volumes que nous avons choisis dans les diverses bibliothèques de l'ancien État de Venise.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Ce choix est très beau, et nous espérons que les administrateurs de la Bibliothèque nationale<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> seront contents de nous. On va copier cette liste, puis nous la remettrons à notre ministre Lallement, qui la présentera à la municipalité, et requerra l'ordre pour que la livraison en soit faite.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Ainsi, il ne restera bientôt plus que l'encaissement et l'emballage, opérations pour lesquelles Berthollet qui resterait ici serait bien plus que suffisant.</div>
<div style="text-align: justify;">Le général en chef est à Udine<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ; nous partirons ce soir, Berthollet et moi, pour aller l'y voir, lui parler de différents objets, et surtout lui demander qu'il me laisse partir pour Paris.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Il nous faudra un jour pour aller, au moins un jour pour rester, car nous irons voir la Bibliothèque,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> et un jour pour revenir. Et en supposant que j'aie ma liberté, il me faudra au moins un jour ici pour faire mes paquets et mes adieux ; et alors je volerai auprès de toi. Mais, comme tu vois, tout cela est conditionnel. Peut-être aurai-je l'occasion de t'écrire d'Udine ; et la lettre te parviendra vraisemblablement plus tôt.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">J'ai reçu ta dernière du 18 thermidor.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> J'ai fait à Berthollet tes compliments. Il t'en remercie ; il joindra vraisemblablement à celle-ci une lettre pour sa citoyenne ; tu voudras bien la lui faire passer.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je suis fâché que l'on pense à moi pour la place de directeur de la pauvre École polytechnique. Indépendamment de ce que je suis moins propre qu'un autre à des fonctions administratives,<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> et aux démarches qu'exigera du directeur l'état menaçant dans lequel est l'École,<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> cette fonction me prendra du temps et m'empêchera d'achever le travail relatif à la partie d'enseignement dont j'étais chargé, et qu'il importe de terminer entièrement.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Au reste, je ferai de mon mieux, et si mes collègues, comme je l'espère, ont la bonté de m'aider, je pourrai peut-être tout accorder. Ah si la pauvre République française allait comme l'École ! mais il y a loin de la coquille de noix au vaisseau de 120 canons.</div>
<div style="text-align: justify;">En rendant compte de l'arrivée du convoi de tableaux, les papiers et toi ne parlez que des tableaux de Parme. Il n'y a pas eu d'envoi particulier de Parme. Tous les tableaux de Milan, Bologne, Cento, Ferrare, Modène, Parme et Plaisance ont été compris dans l'envoi fait à Toulon l'année passée, et si ce convoi a été conduit tout à Paris, il doit y avoir le St Jérôme du Corrège, et la Ste Cécile de Raphaël. Ne manque pas de les aller voir, surtout la dernière dont tu sais que je suis amoureux.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons vu le message du Directoire relatif aux adresses des armées ; ce message est lui-même une preuve de la nécessité de ces adresses ; et si l'on est content de voir le Directoire se prononcer enfin énergiquement pour les républicains, ils sont encore inquiets sur les dangers au milieu desquels il a laissé venir la pauvre République.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Puisse-t-il manœuvrer habilement, ne pas s'en rapporter à de fausses cartes, et avoir un peu plus de confiance dans les vieux patrons de la révolution, qui ne peuvent se sauver qu'avec le vaisseau chéri, et qui, s'ils se trompent, sont au moins de bonne foi ; tandis que tous les autres conseillers peuvent être soupçonnés de perfidie ou de faiblesse.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, je t'embrasse tendrement, ne m'oublie pas auprès des deux ménages de nos frère et sœur,<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> et de la citoyenne Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a>. J'aurai grand plaisir à embrasser la bonne Louise et l'espiègle de Paméla.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> Mille compliments à Barruel<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> et à tous ceux qui se ressouviennent de moi.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Sur la saisie de cinq cents manuscrits saisis à Venise comme le stipule l’article 3 du Traité de Milan , voir les lettres n°114, 117, 118, 122, 123, 128, 130, 139 et 140.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Les administrateurs-conservateurs des imprimés Jean-Augustin CAPPERONNIER (1745-1820) et Joseph VAN-PRAET (1754-1837) et des manuscrits Louis-Mathieu LANGLÈS (1763-1824) et Gabriel de LA PORTE DU THEIL (1742-1815).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Jean-Baptiste LALLEMENT (1736-1817) ambassadeur de la République française à Venise qui est organisée en municipalité en mai 1797. Voir les lettres n° 96 et 99.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821). Le général est à Passeriano voir la lettre n°128.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Afin que Monge puisse assiste au mariage de sa fille Louise avec Joseph Echassériaux. Voir les lettres n°125, 126, 137 et 138.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Les commissaires n’y trouvent pas ce qu’ils cherchent. Voir la lettre n°128.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Monge a de nombreuses occasions. Il ne quitte Passeriano que lorsque le traité de paix avec l’Autriche est signé, le 27 vendémiaire an VI [18 octobre 1797]. Il arrive à Paris le 5 brumaire [26 octobre]. Voir la lettre n°138.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Lettre de Catherine de Paris, du 18 thermidor an V [5 août 1797].</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) et sa femme Marie-Marguerite BAUR (1745-1829). Il n’y a qu’une seule lettre de la correspondance de Berthollet à sa femme qui soit conservée. Voir les lettres n°21 et 138.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Monge a l’expérience des hautes fonctions administratives, mais son expérience au ministère de la Marine d’août 1792 à avril 1793 a été difficile et son action ministérielle vivement critiquée malgré une bonne connaissance du domaine. Sur l’action de Monge à la marine voir les lettres n°118 et 132. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Monge répond précisément à sa femme qui lui écrit à ce sujet dans sa lettre du 18 thermidor an V [5 août 1797] : « J’ai différé jusqu’aujourd’hui à te parler de l’École, tu dois être proposé aujourd’hui au conseil pour être directeur. Tu l’aurais été quintidi dernier, mais on a réfléchi qu’il fallait avant le proposer au ministre. Le C[itoyen] Deshauchamps [directeur de l’École] a dû y aller hier, tu sais que (c’est F[rançois] de Neufchâteau qui est ministre de l’Intérieur), B[arruel] [instituteur à l’École] viendra ce soir me dire le résultat du conseil, cette École a de puissants ennemis. L’entourage d’un de nos Dieux la voit d’un mauvais œil, comme ce Dieu a perdu la tête, ceux qui l’entourent n’y voient pas très juste. Tous ceux qui tien[nen]t à l’École [ont] le plus grand désir de t’avoir, ils prétendent que tu soutiendras cet Édifice qui a coulé tant d’argent et qui est prêt à crouler.». L’École a été victime de plusieurs attaques durant l’absence de Monge. Voir les lettres n°17, 43, 77 et 95. Dans sa lettre précédente du 20 messidor an V [8 juillet 1797], Catherine donne un indice des difficultés que rencontre l’École en informant Monge que sa Géométrie descriptive est la cible de critiques. Sur l’usage de la Géométrie descriptive selon Monge voir la lettre n°62. Monge est officiellement élu directeur par le Conseil avant son retour d’Italie le 1<sup>er</sup> Vendémiaire an VI [22 septembre 1797]. Le 14 Vendémiaire [5 octobre] le ministre de l’Intérieur Letourneux reçoit le texte de la délibération, et le lendemain de son retour en France, le 7 Brumaire [28 octobre], le Directoire ratifie le résultat de l’élection.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p class="footnotetext"><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> De Paris le 17 germinal an VI [6 avril 1798­], Catherine forme le même vœu alors que Monge s’apprête à embarquer pour l’Égypte : « Toute mon ambition se bornerait à t’avoir près de moi - directeur de l’École, et même instituteur - et reprendre notre vie tranquille et heureuse que je regrette tous les jours. » Il semblerait que Monge ait déjà le projet de son traité élémentaire « d’application de l’algèbre à la géométrie ». Huit mois plus tard, le 6 floréal an VI [25 avril 1798], Monge envoie de Rome à Hachette un théorème de géométrie analytique. Voir la lettre n°170. Comme en décembre 1795, Monge exprime sa préoccupation incessante pour l’École polytechnique et sa volonté de construire un corps cohérent de connaissances mathématiques. Voir la lettre n°3. Monge a déjà élaboré un enseignement mathématique en prenant soin de l’organiser en deux branches autonomes et distinctes pour faciliter leur mise en correspondance : la géométrie descriptive et l’application de l’analyse à la géométrie (voir les lettres n°1 et 3) ; mais il manque encore un pas pour achever la fondation de ces deux domaines mathématiques qui resserrent les liens entre géométrie et analyse, entre technique et mathématiques. Une attention sur les révisions et modifications apportées sur les rééditions successives, montre un effort incessant de complémentation et de simplification qui s’accomplit par la réduction et la réorganisation des méthodes de l’application de l’algèbre à la géométrie dont il fait usage dans sa géométrie descriptive. Monge effectue une rénovation au sein de sa démarche d’application des méthodes infinitésimales à l’étude des surfaces. Pourtant elle n’est pas encore exposée d’une manière indépendante. L’application de l’algèbre à la géométrie de l’espace est considérée par les mathématiciens du XVIII<sup>e</sup> siècle comme un « simple auxiliaire de la géométrie infinitésimale de l’espace. » L’application de l’algèbre à la géométrie « souffre encore de graves faiblesses et son édifice manque d’harmonie, de cohésion, et, de ce fait, d’efficacité. » Lorsqu’en 1802, Monge publie avec Hachette dans le <em>Journal de l’École polytechnique</em>, « L’application d’algèbre à la géométrie », il précise qu’il s’agit d’un complément qu’il apporte à ses <em>Feuilles d’analyse appliquée à la géométrie</em> de 1795 afin de donner un exposé d’ensemble des matières. Taton définit la publication de 1802 comme « une étude plus générale qui prolonge l’esquisse de géométrie analytique de l’espace donnée dans les Feuilles d’Analyse. » En 1805, Monge et Hachette réunissent cet article aux différents développements de géométrie analytique de l’espace inclus dans les <em>Feuilles d’Analyse</em>. Cette deuxième version porte le nom <em>d’Application de l’Algèbre à la Géométrie</em>. L’ajout de l’article défini à « Algèbre » montre le caractère plus général que Monge entend donner à cette version. Les modifications apportées visent l’amélioration de la présentation pédagogique de l’ensemble. Monge commence par le traitement analytique des objets géométriques les plus élémentaires comme le point et la droite qui n’étaient envisagés ni par la géométrie cartésienne, ni même par Monge dans sa publication de 1802. C’est ainsi que les principes de la méthode des coordonnées se trouvent plus développés. Les divers problèmes relatifs aux droites et aux plans sont présentés dans un ordre plus systématique, mais les coordonnées axiales de la droite se trouvent abandonnées, probablement à cause de leur complexité relative pour une première étude de la géométrie analytique. (TATON R. (1951), p. 113-132.) Sur les apports de Monge mais aussi de Lacroix, son élève, en géométrie analytique et tout spécialement sur la nature des rapports entre géométrie et algèbre voir ISRAEL G. (1998), « Des <em>Regulae</em> à la <em>Géométrie</em> », <em>Revue d'histoire des sciences</em>. Tome 51 n°2-3, pp. 183-236.)</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn"><sup>[13]</sup></a> « La Madone de saint Jérôme » (1527-28) de Antonio ALLEGRI (1489 ? – id. 1534) et La « Sainte-Cécile et quatre saints » (1515) de Raffaello SANZIO DA URBINO (1483-1520). Le 18 thermidor an V [5 août 1797], Catherine lui a écrit : « Enfin il vient d’arriver une petite portion de vos récoltes. Ce sont les tableaux de Parme, ils sont arrivés intacts. Je m’informerai si on les voit, et nous irons. Ils me feront un double plaisir, ce sont au moins des témoins muets de votre zèle… »</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Monge répond à Catherine qui lui écrit le 23 thermidor an V [10 août 1797]: « Il y a aujourd’hui cinq ans que la République a pris naissance, et après tous nos efforts elle est encore…Nous célébrons l’anniversaire de ce grand jour. Si le canon ne nous avait pas éveillés ce matin, on ne s’en apercevrait pas. Il y aura des courses ce soir au Champs de Mars, quelques discours les uns froids, les autres entortillés de royalisme, mêlés de terrorisme. Tout cela fait pitié, tel qui était dans ce dernier sens, il y a 3 ans est aujourd’hui en sens inverse. Voilà les hommes, les grands hommes qui sont toujours petits à mon avis quand ils sont dirigés par leurs petites passions basses, qui leur font faire dans tous les temps des choses outre mesure. Je laisse ce chapitre, car je me sens déjà trop de mépris pour l’Espèce humaine. » Sur la montée des royalistes Sur la montée des Royalistes après leur victoire en avril 1797, aux élections pour le renouvellement d’un tiers du Conseil des Cinq-Cents et la réponse du Directoire avec le coup d’état du 18 fructidor, voir les lettres n° 89, 90, 110, 116, 118, 119, 131, 132 et 135.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Ceux qui sont engagés dans l’action révolutionnaire dès le début sans s’être détourné aux moments des difficultés et des dangers. Sur la nécessité d’un engagement durable dans la Révolution voir la lettre n°90.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn"><sup>[16]</sup></a> Anne Françoise HUART (1767-1852) sœur de Catherine Huart et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) ; Louis MONGE (1748-1827) et sa femme Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS </em>(1755-1827).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Étienne-Marie BARRUEL (1749-1818), instituteur de physique à l’École polytechnique.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
<p> </p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
127. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-26
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.124
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 218 x 185 mm
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Monge, directeur de l'Ecole polytechnique [novembre 1797 - février 1798]
République
Directoire
Commission des sciences et des arts (Italie)
Directoire
Monge, directeur de l'Ecole polytechnique [novembre 1797 - février 1798]
République
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/5f9dd67a63a51b378ea98713778d5ee4.JPG
7604e9f00d797e50dc8d090ada30c496
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/a4a92030acc9e2f5abc7fc3fd7085f02.JPG
7a402bf386580cd5539dca737e092bbb
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/acda6af9597e1d25c24fdaf342ea00d9.JPG
5e658a11c8d6dec198733c3592fe669b
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
22 messidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Bologne
Transcription
<div style="text-align: justify;">Bologne, le 22 messidor de l'an IV de la République<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Mes collègues, ma très chère amie, ont été plus heureux que Berthollet et moi ; ils ont reçu hier les premières nouvelles de leurs familles en date du 10 de ce mois, et nous, nous n'avons rien reçu<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ; mais nous n'avons pas d'inquiétude parce que la citoyenne Moitte parle de toi et de la citoyenne Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> comme étant en bonne santé.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Carnot qui a répondu à une lettre de Milan<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> me mande qu'il vous a fait passer les lettres que nous avions insérées dans celle qui lui était adressée ; ainsi nous sommes sûrs au moins que vous avez de nos nouvelles.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Nous vous avons écrit plusieurs fois depuis ; mais alors nous n'étions pas à portée de profiter de courriers extraordinaires, et nos lettres, qui auront vraisemblablement passé par Bâle, vous arriveront quand il plaira à Dieu. Saliceti,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> qui est ici en passant, viendra dîner aujourd'hui avec nous; nous lui remettrons celle-ci et il l'expédiera par le premier courrier extraordinaire si toutefois, dans ses courses rapides, il ne l'oublie pas.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons encore à faire ici pour trois ou quatre jours ; nous sommes fort occupés de nos emballages qui contiennent des objets très précieux en tout genre. Indépendamment des beaux tableaux de Bologne, nous envoyons à Paris une donation manuscrite faite à l'église de Ravenne, sur papyrus en l'an 490, c'est-à-dire il y a 1306 ans,<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> [beaucoup de manuscrits anciens et de premières éditions imprimées.]<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Je crois que la Bibliothèque nationale sera très contente de notre envoi.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Nos affaires terminées ici, nous nous rendrons à Florence où nous serons sans fonction et où nous attendrons que notre ambassadeur à Rome<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> nous avertisse qu'il est temps de nous rendre dans cette capitale du monde chrétien. Je crois que nous y serons dans une quinzaine de jours.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Depuis que nous avons descendu le Mont-Cenis, nous sommes constamment dans la même plaine parfaitement unie et dans laquelle, pour peu qu'on s'élève au-dessus des arbres, la vue se porte à des distances immenses, et ne se termine qu'aux Alpes ou aux Apennins. Mais nous sommes au pied de ces dernières montagnes, et nous allons commencer à y entrer pour aller à Florence, et de là à Rome. Tout le pays que nous venons de parcourir est d'une richesse incroyable. Il n'y a pas un pouce de terre qui ne rapporte tous les ans ; la plupart des champs donnent deux récoltes chaque année, et les prés que l'on arrose à volonté en donnent quelquefois 5 ou 6. Cette fécondité, pour toute la Lombardie est, en grande partie, due à l'industrie des habitants qui, par le moyen de leurs canaux multipliés d'une manière incroyable, ont converti en prairies immensément productrices des terres qui sans cela ne seraient qu'un sable stérile comme les landes de Bordeaux. C'est aux Français qu'ils en ont l'obligation. C'est François ler qui, dirigé par Léonard de Vinci, a fait creuser le premier canal au moyen duquel on tire du Tessin une énorme quantité d'eau qui se distribue ensuite dans toute la Lombardie, et dont il ne va pas une goutte à la mer.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Je te mandais dans ma dernière lettre que j'irai à Ferrare.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> C'est Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> qui y est allé ; il en est revenu hier soir. Il se porte bien et nous sommes en général tous en parfaite santé. Nous ne sommes contrariés que par les cousins qui nous piquent tous plus ou moins. Quant à moi, j'ai la peau à peu près comme si je sortais d'avoir la petite vérole ; mais je crois que cela me fait du bien; il y a bien longtemps que je n'ai eu autant de force.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Présente mes respects à la citoyenne Berthollet et à la citoyenne Moitte, si tu as lieu de la voir. Son mari se porte aussi parfaitement. Quand nous étions dans la vallée de la Maurienne, il avait quelques hémorroïdes qui lui donnaient de l'inquiétude ; mais depuis que nous avons passé le Mont-Cenis, il n'en est plus question.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> Il est fort gai, surtout depuis qu'il a reçu des nouvelles de la citoyenne Moitte.</div>
<div style="text-align: justify;">Mille caresses de ma part à mon frère et ma belle-sœur,<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> au citoyen et à la citoyenne Baur ; le petit Émile doit être bien content de ne plus être contrarié par le papa Monge, dont on ne fait pas ce qu'on veut.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Embrasse pour moi la bonne Louise ; je voudrais bien l'avoir ici pour lui faire faire connaissance avec un beau pays.<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a> Comme elle se moquerait des pauvres habitants qui ne sont pour ainsi dire occupés toute la journée qu'à des actes du culte qui ne produisent rien.<a name="ftn" href="#_ftn21">[21]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Mille choses à Victoire et à Paméla,<a name="ftn" href="#_ftn22">[22]</a> et compte sur les tendres sentiments de ton ami.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Catherine reçoit cette lettre le 25 Thermidor. Elle y répond le 26 Thermidor an IV [13 août 1796] : « Il est bien surprenant, mon cher ami, qu’il n’y ait que vous deux, Berthollet [et toi] qui ne receviez pas de lettre, nous avons cependant employé la même voie que la C[itoyenne] Moitte. J’ai été en affranchir deux autres jusqu’aux sorties de France, d’autres par les relations extérieures et enfin deux petits mots que Louise et moi t’avons écrits chez Carnot qui nous dit qu’un courrier allait partir pour le quartier général. Je ne sais si celle-ci aura le même sort, nous allons la porter au C[itoyen] Carnot, et une autre que je donnerai à une sœur du C[itoyen] Miot qui a eu la bonté de m’offrir ses services. Elle m’a aussi donné de vos nouvelles indirectement, elle savait déjà que vous aviez été chez son frère. Je me mets à ta place mon cher ami, je serais très affligée de ne pas recevoir de tes nouvelles, notre position est moins inquiétante que la vôtre, nous sommes à poste fixe, mais vous qui êtes ambulants, vous courez plus de dangers. » L’adjectif « ambulant » sera repris par Monge plus tard pour caractériser son frère et lui-même auprès de leur femme dans l’expression « mari ambulant ». Voir les lettres n°164 et 187.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Adélaïde-Marie-Anne MOITTE née CASTELAS (1747-1807). Dans sa lettre du 8 messidor [an IV] [26 juin 1796], Catherine indique la nature familiale de sa correspondance en soulignant sa différence avec celle de la femme du sculpteur Moitte. « La Citoyenne Moitte que j’ai le plaisir de voir deux ou trois fois depuis votre départ a dû écrire déjà deux fois à son mari, elle lui envoie une espèce de journal. Si ses lettres lui sont parvenues, elles vous mettront un peu au courant de Paris. Quant à moi je ne sors pas, je ne vois personne, et je ne sais rien. J’ai vu ton frère hier il se portait bien, il était venu pour avoir de tes nouvelles […]. » Les lettres de Catherine montrent que les femmes des commissaires Monge et Moitte se voient régulièrement, afin d’échanger des informations ou suppléer au manque de nouvelles de l’une ou de l’autre. Catherine écrit le 27 thermidor an IV [14 août 1796] : « La C[itoyenne] Moitte est venue hier me dire qu’elle avait aussi reçu des nouvelles de son mari, elle m’a lu une page de sa lettre qui ne contient que des éloges de Berthollet et de toi. Il se loue bien d’être votre collègue […] ; ces éloges de la part d’un artiste aussi distingué que le C[itoyen] Moitte ont flatté mon petit amour propre, et ému ma sensibilité ; sa femme a mis une grâce charmante à me lire ce passage de sa lettre de huit pages. C’est une femme d’esprit extrêmement honnête, je désirerais bien cultiver sa connaissance, j’ai le plaisir de la voir assez souvent. Je vais lui faire part des nouvelles que je reçois, et quelques fois des inquiétudes que le retard me cause. » </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Lazare CARNOT (1753-1823), membre du Directoire chargé des questions militaires. Monge est à Milan du 6 au 16 juin 1796 puis du 23 au 28 juin 1796. C’est au cours de ces périodes que Monge a écrit à Carnot. La seule lettre à Carnot retrouvée et présentée dans le corpus est celle de Florence du 5 thermidor an IV [23 juillet 1796]. Voir la lettre n°16.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Si Carnot est Bourguignon comme Monge, a été son élève à Mézières et un des promoteurs et des organisateurs de l’œuvre collective des savants pour la défense nationale sous le Comité de Salut public en 1793 et 1794, les deux hommes ne semblent pas être liés par des sentiments d’amitié. Après le coup d’état du 18 fructidor an V [4 septembre 1797], Monge se réjouit des changements effectués par le Directoire en son sein même qui conduisent à la déportation de Barthélémy et à l’exil de Carnot. Voir la lettre n°132. Par contre, la correspondance de Catherine Monge prouve les rencontres fréquentes avec le couple Carnot. En 1791, Lazare épouse Sophie du Pont de Lierdt (1764-1813). Les 17 ans qui séparent Catherine et Sophie ne les empêchent pas d’entretenir des relations chaleureuses. Ainsi Catherine fait passer à Carnot des lettres pour Monge, elles empruntent alors la voie la plus sûre, celle officielle du Directoire. Il lui arrive de profiter d’une visite à son amie Sophie pour écrire une brève lettre à son mari. C’est Catherine qui rappelle à Monge d’écrire à Carnot. L’aide apportée par Carnot apparaît clairement dans la correspondance échangée entre Gaspard et Catherine, mais elle est beaucoup plus manifeste dans les lettres de Catherine. Voir les lettres n°14 et 16. La forte amitié qui lie Monge et Pache pourrait être un élément qui nuise à la relation entre Monge et Carnot. Carnot attaque violemment Pache lorsque ce dernier est ministre de la Guerre en même temps que Monge est ministre de la Marine en 1792 et 1793. Une anecdote symptomatique est rappelée par Grison dans sa notice biographique de Monge. Le 20 floréal an II (9 mai 1794), Pache et Carnot sont réunis chez Monge. Carnot et la fille de Pache, Madame Audouin, ont un violent échange. Le lendemain Pache, sa fille et son gendre, sont arrêtés. C’est sans doute à Monge que Pache et les membres de sa famille doivent d’éviter le tribunal révolutionnaire. GRISON E. (2000), « Gaspard Monge », <em>Bulletin de la Société des Amis de la Bibliothèque de l’École polytechnique</em>, n°23. [en ligne consulté le 27 septembre 2012] http://www.sabix.org/bulletin/b23/monge.html.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Antoine-Christophe SALICETI (1757-1809) commissaire du gouvernement près de l’armée d’Italie. Il doit se rendre à Livourne afin de préparer les opérations de libération de la Corse en en chassant les Anglais.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Catherine la reçoit deux semaines plus tard, le jour où elle lui écrit de Paris le 7 thermidor an IV [25 juillet 1796].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> En 490-491, Giovanni Spatario offre l’ouvrage <em>Chartula Donationis</em> à l’Eglise de Ravenne ; elle se trouve ensuite à la bibliothèque de l’Institut des sciences de Bologne. (Voir PEPE L. (1993)) Voir lettres n°22 et 42.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Passage ajouté et signalé par un dièse. Voir lettre n°12.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Monge ne montre pas grand enthousiasme après sa visite de l’Institut de Bologne. Thoüin dans son récit souligne que la bibliothèque est constituée majoritairement par des ouvrages de théologie, de droit et d’histoire. THOUIN A. (1841), p. 193.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> André-François MIOT DE MELITO (1762-1841) Diplomate du Directoire, il est envoyé en 1795 en tant que ministre de la République française à Florence. Dans deux lettres du 14 messidor an IV [2 juillet 1796], Bonaparte le charge de l’exécution de l’armistice de Bologne signé le 5 messidor an IV [23 juin 1796] par lequel le pape s’engage à laisser librement circuler les troupes françaises et à fermer ses ports aux Anglais. Il semblerait que Miot se soit proposé d’effectuer cette mission. En effet Bonaparte lui écrit : « Je profite avec plaisir citoyen ministre, de l’offre que vous m’avez faite de vous charger d’une mission pour Rome. Je vous engage à partir sur-le-champ, vu la circonstance qui se passe dans la Romagne. » (746, <em>CGNB</em>). Miot doit veiller à « prendre toutes les mesures nécessaires pour l’exécution de l’armistice », de « requérir la cour de Rome de rétablir l’ordre dans la Romagne » et d’ « activer la rentrée des contributions ». Sa mission est associée à celle des commissaires des sciences et des arts. Voir les lettres de Bonaparte à Miot (747, <em>CGNB</em>) et au Directoire exécutif (779, <em>CGNB</em>).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> La commission arrive à Rome le 29 juillet 1796 à dix heures du matin.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Monge dispose de plus d’informations que pour la lettre n°10. Sur la question des canaux d’irrigation voir les lettres n° 9 et 10 à Catherine et n°22 à N.J. Marey, mais aussi les lettres n°16 et 17 à Carnot et à Prieur. Thoüin indique que le naturaliste Luiggi Castiglioni lui donne des informations supplémentaires. (Voir la lettre n°16.) Selon Catherine, il semble aussi que ce soit Berthollet qui après sa visite à Ferrare revienne avec de nouveaux éléments. Monge n’est pas le seul à exprimer son admiration pour le système de canaux de la Lombardie, même Berthollet le chimiste, membre aussi de la commission ne manque pas de le faire.Catherine écrit de Paris le 20 messidor an IV [8 juillet 1796] « Le C[itoyen] Berthollet va recueillir de nouvelles lumières sur la manière de cultiver les eaux, il paraît que vous êtes tous deux émerveillés des arrosements de ce pays. » Dès la Renaissance, l’hydraulique est un domaine qui connaît un intense développement en Italie notamment par le biais de recherches expérimentales et de grands travaux. Un passage du <em>Mémorial de Sainte-Hélène</em> est consacré à la « Topographie de L’Italie ». Y sont soulignés le système naturel d’irrigation de la Vallée du Pô et l’habileté des Italiens dans la science hydraulique. (LAS CASES (1956-57), <em>Mémorial de Sainte-Hélène</em>, ed. G. Walter, La Pleiade, N.R.F. Gallimard, Paris, pp. 363-364.)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Ville sur la route de Bologne à Venise, occupée par les Français le 19 juin 1796. Voir la lettre n°12.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Monge va bien et sa femme lui répond à ce sujet de Paris, le 7 thermidor an 4 [25 juillet 1796]: « […] j’ai reçu ce matin ta lettre de Bologne datée du 22. J’y vois avec plaisir combien tu es heureux ; cela influe aussi sur mon bonheur […]. […] je ne t’engage pas à revenir vite. Tu es trop heureux ; jouis bien tranquillement et rapporte une bonne dose de gaieté […]. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810). Voir lettre n°7.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Louis MONGE (1748-1827) et Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS </em>(1755-1827).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852), son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) et leur fils Émile BAUR (1792- ?).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> Louise MONGE (1779-1874). Monge exprime de nombreuses fois qu’il préfère voyager accompagner d’un enfant comme il en avait l’habitude lors de ses tournées d’examinateur de la Marine. Sur la posture pédagogique de Monge avec ses enfants et les membres de sa famille voir les lettres n°4, 9, 20, 48, 107, 108, 171, et 173.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[21]</a> Voir les lettres n°17 et 21.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[22]</a> Victoire BOURGEOIS (17 ? -18 ?) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
13. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-07-10
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Rights
Information about rights held in and over the resource
Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
<p><strong> </strong></p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.81
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
<p>1 double folio ; 22,7 x 18 cm</p>
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Bologne (Italie)
Description
An account of the resource
Lettre datée et signée par G. Monge ; cette lettre comporte des mentions de nombreux objets, tableaux et livres anciens envoyés d’Italie à la Bibliothèque nationale de France
Subject
The topic of the resource
Canaux d'irrigation (Hydraulique)
Vie familiale
Éducation
Commission des sciences et des arts (Italie)
Bibliothèque nationale
Bibliothèque nationale
Canaux d'irrigation (Hydraulique)
Commission des sciences et des arts (Italie)
Éducation
Vie familiale
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
24 fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 24 fructidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Monge au citoyen Dessolle, chef de l'état-major de l'armée d'Italie<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Mon cher général,</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Les objets de sciences et arts qui avaient été recueillis à Vérone par mon collègue Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> ont en effet été conduits à Venise par le citoyen Fortis<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a>, commis à cet effet par le citoyen Haller.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Ils sont compris dans vingt-sept caisses qui sont actuellement déposées dans la maison Grimani à Venise,<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> d'où ils seront remis, avec les objets recueillis à Venise, entre les mains du commandant de la marine,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> pour être transportés à Marseille ou à Toulon sur le premier bâtiment de guerre qui fera voile pour la France.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et amitié.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Les trois volumes détachés dont parle le citoyen Fortis, ont aussi été remis à Venise entre les mains de la Commission et seront encaissés avec les cinq cents manuscrits que Venise doit livrer.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Jean Joseph DESSOLLE (1767-1828).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Alberto FORTIS (1741-1803).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Emmanuel HALLER (1745-1816) administrateur des finances de l’Armée d’Italie.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Palais construit par le doge Antonio GRIMANI au début du XVI<sup>e</sup> siècle.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> ? ROUBAUD ( ? - ? ).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> L’article 3 du Traité de Milan, signé entre la France et Venise le 16 mai 1797 [27 floréal an V], stipule la livraison de 20 tableaux et 500 manuscrits, voir les lettres n°114, 117, 118, 122, 123, 127, 128, et 140.</p>
<p> </p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Dessolle, Jean Joseph (1767-1828).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
130. Monge au chef d'état-major
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-09-10
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Description
An account of the resource
La localisation n’est pas donnée par Taton dans son tableau récapitulatif. Elle est aussi présente dans la traduction de PEPE L. (1993), pp. 251.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
5e jour complémentaire an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">[Bureau de l’Imprimerie</div>
<div style="text-align: justify;">n°25</div>
<div style="text-align: justify;">Liberté Égalité]<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]<br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 5e complémentaire an 5 de la République</div>
<div style="text-align: justify;">Monge, membre de la Commission des sciences et arts au ministre de la justice</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je reçois seulement aujourd'hui la lettre que vous m'aviez adressée à Rome en date du 29 messidor, et qui en contenait deux autres, l'une du directeur de l'Imprimerie nationale,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> la seconde du conservateur de la Bibliothèque.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Avant que de partir de Rome, nous avions déjà rempli quelques-unes des vues que ces lettres indiquent;<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> je viens d'adresser à notre ambassadeur<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> les mêmes lettres avec prière de faire tous les efforts pour compléter le reste ; et je ne doute pas qu'il ne le fasse avec le plus grand zèle. J'en rends un compte plus détaillé dans les deux réponses ci-jointes que je vous prie de faire rendre à leurs adresses.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Monge semble vouloir fabriquer d’une manière artisanale un papier à en-tête.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Philippe-Antoine MERLIN DE DOUAI (1754-1838) il est ministre jusqu’au 24 septembre 1797.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Philippe Daniel DUBOY-LAVERNE (1755-1802).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Louis-Mathieu LANGLES (1763-1824) conservateur du département des manuscrits orientaux de la Bibliothèque nationale. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Voir les lettres n°86, 88 et 114.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> François CACAULT (1743-1805)</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Nous ne disposons que de la réponse adressée à Duboy-Laverne, directeur de l'Imprimerie nationale voir lettre n°134.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Merlin de Douai, Philippe-Antoine (1754-1838)
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
133. Monge au ministre de la justice
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-09-21
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.130
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 p. ; 234 x 176 mm
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
5e jour complémentaire an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Au Quartier général de Passeriano, le 5e complémentaire de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;">Monge, membre de la Commission des sciences et arts au Citoyen Duboy [de] Laverne, directeur de l'Imprimerie nationale</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je reçois seulement aujourd'hui, citoyen,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> votre lettre du 29 messidor, et celle du citoyen Langlès<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> relatives à la collection des matrices des caractères exotiques de la Propagande.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le ministre des relations extérieures vous aura instruit dans le temps que ces matrices exécutées avec le plus grand soin, et bien encaissées, étaient parties de Rome pour Livourne. Elles sont comprises dans le convoi général de Rome qui est arrivé à Marseille, et qui est actuellement en route de ce dernier port pour Paris.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Les matrices n'ont pas été justifiées; elles ont été frappées profondément; et comme il manquait quelques poinçons, ou perdus ou déformés, à la place des matrices non frappées on a mis les caractères d'imprimerie correspondants, d'après lesquels les graveurs pourront facilement faire les poinçons eux-mêmes; au reste, le nombre de ces lacunes est très petit.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons écrit à Bodoni pour le prier d'indiquer le prix qu'il exigerait de la collection de ses matrices exotiques; il nous répondit à Rome qu'il avait vendu les matrices à l'Espagne, et il nous envoya un exemplaire de ses alphabets tirés sur beau papier.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Nous avons envoyé cet exemplaire à la Bibliothèque nationale ; on le trouvera dans une des caisses de Rome. Nous lui avons répondu que nous le prions d'indiquer la somme nécessaire pour faire frapper de nouvelles matrices. En passant à Parme, à notre retour de Rome pour Venise, nous avons été chez lui, nous ne l'avons pas trouvé, et nous lui avons laissé la même prière sur son bureau, en l'engageant à nous répondre à Venise. Ces dernières demandes n'ont rien produit; il ne nous a pas répondu. Ainsi vous ne devez pas compter sur cet objet.</div>
<div style="text-align: justify;">On nous avait dit que les religieux arméniens établis dans une des îles auprès de Venise avaient une imprimerie célèbre.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Nous nous y sommes transportés. Ces religieux nous ont reçus avec la plus grande confiance ; ils nous ont fait voir leurs caractères arméniens ; ils nous ont prouvé qu'ils n'étaient pas aussi beaux que ceux de la Propagande ; en conséquence, nous n'avons pas trouvé convenable de faire la dépense de l'acquisition de leurs matrices.</div>
<div style="text-align: justify;">Quant aux demandes contenues dans la lettre du citoyen Langlès, je fais passer cette lettre ainsi que celle du ministre de la justice<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> à notre ambassadeur à Rome,<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> avec prière de faire tout son possible pour en remplir l'objet ; je ne doute pas que vous ne soyez l'un et l'autre pleinement satisfaits.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis bien fâché que notre éloignement de Rome et le retard que le paquet du ministre a éprouvé, ne mettent hors d'état de concourir par moi-même à remplir les vues de deux citoyens aussi zélés pour la gloire de notre pays.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et fraternité.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Philippe Daniel DUBOY-LAVERNE (1755-1802).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Louis-Mathieu LANGLES (1763-1824) conservateur du département des manuscrits orientaux à la Bibliothèque nationale.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Voir lettre n°133.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Charles DELACROIX (1741-1805) ministre jusqu’au remaniement ministériel du 16 juillet 1797. Voir lettres n°86, 88 et 114.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Giambattista BODONI, (1740-1843) imprimeur, graveur et typographe. Après avoir été le directeur de l’imprimerie du Duc de Parme il s’installe à son compte. Le diplomate José-Nicolas de AZARA (1730-1804) devient son conseiller et son mécène et lui permet de devenir l’imprimeur de la cours d’Espagne. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Ordre religieux établi en Morée, les Mékhitaristes s’exilent à la suite de la conquête turque et s’établissent à Venise où, en 1717, la République sérénissime leur offre résidence sur l’île de San Lazzaro.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Philippe-Antoine MERLIN DE DOUAI (1754-1838) il est ministre jusqu’au 24 septembre. Voir lettre n°133.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> François CACAULT (1743-1805).</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Duboy-Laverne, Philippe Daniel (1755-1802).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
134. Monge au Citoyen Duboy [de] Laverne, directeur de l'Imprimerie nationale
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-09-21
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.129
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 248 x 178 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
23 vendémiaire an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 23 vendémiaire de l'an VI de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Monge membre de la Commission des sciences et arts en Italie</div>
<div style="text-align: justify;">Au ministre des relations extérieures</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">La Commission des sciences et arts, à son départ de Rome,<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> ne vous adressa pas le catalogue des cinq cents manuscrits qu'elle avait choisis dans la Bibliothèque du Vatican,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> parce qu'elle avait besoin de ce catalogue pour faire son travail à la Bibliothèque de Venise.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Ses opérations dans cette ville sont terminées, et elle s'empresse de vous le faire parvenir ci-joint.</div>
<div style="text-align: justify;">Ce catalogue aurait pu être fait d'une manière plus simple ; mais les agents de la Bibliothèque du Vatican ayant désiré que dans cette pièce se trouvassent les vestiges de toutes les opérations que nous avions faites, nous n'avons pas crû devoir les contrarier sur un objet qui n'était d'aucune importance ; et il en est résulté que ce catalogue a une forme que nous devons expliquer.</div>
<div style="text-align: justify;">Après avoir fait un choix indéfini dans toute la Bibliothèque du Vatican, nous avons réduit par exclusion le nombre des manuscrits choisis.</div>
<div style="text-align: justify;">Ce nombre ne s'élevait déjà plus qu'à cinq cent un, conformément à la liste ci-jointe, lorsque les agents de la Bibliothèque nous firent observer que, pour économiser les frais de reliure, on avait souvent réuni en un même volume des manuscrits de même format, mais qui, n'étant pas dépendants les uns des autres, ne pouvaient pas être regardés comme ne formant qu'un seul manuscrit ; et ils nous remirent une réclamation écrite par laquelle ils demandèrent que les volumes fussent examinés de nouveau, et qu'il fut jugé pour combien de manuscrits chacun d'eux devait être compté.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous ne crûmes pas qu'il fut de la dignité de la République française d'abuser envers la Bibliothèque du Vatican de l'économie de son administration intérieure, et nous posâmes en principe<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> que quand il serait évident que plusieurs manuscrits, absolument indépendants, auraient été réunis en un seul volume pour diminuer les frais de reliure, ces manuscrits seraient comptés pour plusieurs, mais aussi que quand un volume serait entièrement écrit de la même main, quel que fût d'ailleurs le nombre de manuscrits indépendants dont il pouvait être composé, il serait sans difficulté compté pour un seul manuscrit.</div>
<div style="text-align: justify;">Cette base ayant été acceptée de part et d'autre, nous fîmes un nouvel examen des cinq cent un volumes, et nous trouvâmes que parmi eux il y en avait trente-trois qui pouvaient être regardés comme composés de deux manuscrits chacun, et quatre composés de trois. La liste en est à l'avant-dernière page du catalogue ci-joint.</div>
<div style="text-align: justify;">Par là, le nombre des manuscrits choisis s'élevait donc à 542, et il fallait encore en exclure 42, ce que nous avons fait conformément à la liste contenue dans la dernière feuille.</div>
<div style="text-align: justify;">Dans cette dernière liste des 42, il s'est glissé des fautes de copie sur quatre numéros, dont nous ne nous sommes aperçus qu'à Venise, et que nous ne sommes plus à portée de corriger, n'ayant plus les manuscrits sous les yeux. Nous avons écrit sur cet objet à Rome ; on nous a promis de nous envoyer un catalogue plus complet des 500. Dès qu'on nous l'aura fait parvenir, nous nous empresserons de vous l'adresser; mais si quelque obstacle s'opposait à cet envoi, les administrateurs de la Bibliothèque nationale<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> pourront facilement corriger cette erreur en recevant et vérifiant l'envoi de Rome.</div>
<div style="text-align: justify;">Le Directoire, citoyen ministre, avait fait donner l'ordre à la Commission de comprendre dans le nombre des 500 manuscrits la célèbre <em>Anthologie grecque </em>de Agathius. Cet ouvrage, écrit d'une seule main, et qui contenait la collection d'épigrammes grecques et un Anacréon, avait été séparé en deux volumes, dont l'un contenait les épigrammes et l'autre l'Anacréon.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il avait été emmené à Terracine avec d'autres effets précieux, lors de l'invasion de notre armée dans la Romagne et dans l'Ombrie. Nous l'avons réclamé ; ces deux volumes nous ont été remis ; ils sont comptés pour un seul manuscrit, sous le n° 23 des grecs de la Bibliothèque palatine. Ainsi les ordres du Directoire ont été exécutés.</div>
<div style="text-align: justify;">Je vous prie, citoyen ministre, de vouloir bien faire passer aux administrateurs de la Bibliothèque nationale la liste ci-jointe, et la copie de la présente lettre qui peut leur être nécessaire.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD (1754-1838).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Le 26 messidor an V [14 juillet 1797].</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Comme le stipule le traité de Tolentino avec le pape signé le 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797]. Sur le choix des cinq cents manuscrits et l’élaboration du catalogue des manuscrits du Vatican, voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 110, 111, 113, 114, 120 et 140.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir les lettres n°113, 114, 120 et 140.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Sur les critères de saisie établis par les commissaires, voir les lettres n°22, 26, 79, 113, 114, 120 et 140.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Louis-Mathieu LANGLÈS (1763-1824) conservateur-administrateur pour les manuscrits en langues orientales de 1795 à 1824 et Gabriel de LA PORTE DU THEIL (1742-1815) pour les manuscrits en lanques grecque et latine de 1795 à 1815.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> AGATHIAS (VI<sup>e</sup> siècle) historien et poète auteur d’un recueil d’épigrammes de divers auteurs qui constitue une partie de l’ « Anthologie palatine » ; ANACRÉON (560 - 475 av. J.-C.) auteur de seize épigrammes conservées dans l’ <em>Anthologie grecque</em>. Voir les lettres n°79, 100 et 139.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Talleyrand-Périgord, Charles-Maurice de (1754-1838).</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
139. Monge au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-10-14
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
Transcription établie par René Taton.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
4 thermidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Florence
Transcription
<div style="text-align: justify;">Florence, le 4 thermidor de l'an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous n'avons toujours aucune de vos nouvelles, Ma très chère amie, et quoique nous soyons à cet égard sans inquiétude, cela nous contrarie cependant beaucoup. Mais il faut prendre son parti, et nous n'espérons pas en recevoir de tout notre voyage à moins que tu ne prennes ton parti d'envoyer tes lettres au citoyen Carnot,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> en le priant de nous les faire tenir à Rome, où nous allons incessamment nous rendre.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Nous ne pouvons guère recevoir que les lettres qui prendront cette voie ; toutes les autres courent vraisemblablement toutes les parties de l'armée d'Italie et ne nous rencontreront jamais.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons passé les Apennins, ma chère amie, et nous voici dans un climat plus chaud que la Lombardie et que toute la vallée du Pô, parce qu'il est abrité du nord par les hautes montagnes. Nous sommes dans le pays des oliviers. La Lombardie, par ses arrosements abondants et à volonté, nous présentait la fraîcheur et la vigueur de la végétation de la Flandre. La Toscane, où nous sommes, plus sèche et plus chaude, nous offre l'aspect de belles parties de nos départements méridionaux. La vallée dans laquelle se trouve Florence ressemble parfaitement à celle dans laquelle est placée la ville d'Aix. C'est le même sol, le même soleil et les mêmes productions. Mais ce qui étonne le plus le voyageur, c'est l'incroyable collection d'objets d'art, tant anciens que modernes, que renferme cette ville, soit dans les places publiques et les promenades, soit dans les appartements du Prince. Le grand-duc de Toscane a été bien avisé de faire à temps la paix avec la République<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a>; car ce pays-là seul aurait fourni un convoi aussi brillant que celui qui est actuellement rassemblé à Tortone et qui partira dans peu pour Paris, sous la conduite de notre collègue La Billardière qui a bien voulu accepter cette commission.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Une autre chose m'a frappé à Florence. C'est que cette ville qui a été le berceau du renouvellement des arts et des sciences en Europe, qui a produit de si grands hommes, tels que les Léonard de Vinci, les Galilée, les Machiavel, les Dante, etc. et qui a élevé de si grands monuments, n'a produit tous ces miracles que dans le temps qu'elle était une petite république démocratique.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Depuis qu'elle a un maître, ce n'est plus rien, et les hommes qui sont tous les sigisbées de quelques dames, passent leur temps à les servir dans leurs petites fantaisies, à les accompagner dans toutes leurs courses, à porter leurs petits chiens, à ramasser leurs éventails, enfin à des niaiseries. Cet usage qui n'a rien de la dignité du mariage, tient les hommes, dans une espèce d'esclavage, qui les empêche de rien concevoir de grand. Ils ne font rien d'utile, ni pour eux, ni pour la chose publique, et par rapport aux arts, aux sciences et aux lettres, Florence ne présente que des documents antiques, et par rapport aux hommes, elle n'offre que des ruines.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Il est bien dommage que cette mission n'ait pas été de nature à nous permettre d'avoir nos femmes avec nous ; j'aurais eu bien du plaisir à parcourir avec toi ce beau pays et, quand nous sommes en route, la roue de la voiture ne fait pas un tour sans qu'au-dedans de moi, je ne cause avec toi sur tout ce qui s'offre à ma vue, mais tu n'es pas là pour m'entendre.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous venons d'apprendre que le pape<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> vient, par un édit, de déclarer nos personnes inviolables dans toute l'étendue des terres de sa domination. Je n'ai pas lu l'édit, mais on dit qu'il y a des peines très grandes portées contre ceux qui nous insulteraient, même quand nous serions les agresseurs. Tu vois, ma chère amie, que notre mission n'aura rien de fâcheux, et nous espérons la remplir d'une manière digne de la République. Ah, ma chère amie, que le mot est beau au-delà des frontières ! Partout où nous passons, les difficultés disparaissent, on s'informe seulement si nous sommes français, encore ne le fait-on que quand on ne voit pas la cocarde. On ne nous visite à aucune frontière ; on ne permet pas que nous payions aucun péage ; les ponts sont francs pour nous. Oh, que la République est grande au dehors ! Ce n'était pas de même tout le long de notre route en France. Le bonnet de la liberté qui est sur notre voiture, nous était presque défavorable ; partout on nous prenait pour des représentants, et tout était plus cher et moins gracieux à cause de cela. Il faut espérer que tout cela changera et que cette sotte et vilaine pâture qu’on a donnée au peuple finira par lui déplaire.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Le citoyen Miot, notre ambassadeur ici et qui est chargé de l'exécution du traité avec le pape, est déjà parti pour Rome.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Son épouse est ici.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Ils ont eu l'un et l'autre mille attentions pour nous et pour moi en particulier.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> C'est sûrement au citoyen Lacroix<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> que j'en suis redevable ; quand tu le verras, tu lui feras mes remerciements.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Dans une lettre que j'écrivais à Prieur, je le priais de se ressouvenir de moi auprès des trois ménages de ses collègues Berlier, Oudot et Florent-Guyot.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Ne manque pas de me rappeler à leur souvenir quand tu les verras.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Mille choses aimables au citoyen et à la citoyenne Baur,<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> à la citoyenne Berthollet,<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> à mon frère et ma belle sœur.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> Si nous avions ici la bonne Louise, elle aurait matière à plaisanter,<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> mais peut-être aussi trouverait-elle qu'il fait trop chaud.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> Quand à moi, je supporte cela sans grande contrariété ; au reste nous ne sommes pas encore à Rome où la température est encore plus haute.</div>
<div style="text-align: justify;">Embrasse bien pour moi Victoire, Paméla et le petit Émile. Ah ! il est bien content de ne plus avoir ce papa Monge qui lui faisait toujours des surprises brusques.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma bonne amie, nous nous portons tous à merveille. Quand à moi particulièrement, je prends un embonpoint incroyable, et il n'y a plus aucune veste qui tienne. Si tu n'as pas maigri pendant mon absence, je t'assure que nous serons un ménage de poids.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> Je t'embrasse très tendrement.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Lazare CARNOT (1753-1823) membre du Directoire. Voir la lettre n°13.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> L’armistice de Bologne du 5 messidor an IV [23 juin 1796] avec le Pape permet d’envoyer les commissaires des sciences et des arts continuer leur mission à Rome. Voir la lettre n°13.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Ferdinand III [de Habsbourg] (1769-1824), fils de l’empereur Léopold et frère de l’empereur François, devient grand duc de Toscane en juillet 1790. En 1793, il est un des premiers princes italiens à reconnaître la République française ; cela n’empêche pas Bonaparte de lui retirer son état.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Jacques-Julien HOUTOU DE LA BILLARDIÈRE (1755-1834). Se fait appeler LA BILLARDIÈRE. Voir les lettres n°11, Voir les lettres n°11, 15, 16, 22, 28, 33, 41, 42, 48, 52 et 53. Catherine écrit en réponse le 27 Thermidor an IV [14 août 1796] « Le C[itoyen] La Billardière ne doit pas tarder à arriver, j’espère qu’il viendra nous donner de vos nouvelles. Sa mission est donc finie qu’il a accepté celle d’accompagner le convoi ? Il paraît que c’était celui de vos collègues le moins intéressant. ».</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> En réponse à ce point, Catherine lui écrit de Paris le 26 thermidor an IV [13 août 1796] : « Je vois par tes lettres combien tu es heureux et comme tu jouis de te trouver dans le pays de tant de grands hommes - ta tête républicaine doit être bien exaltée - mais comme ils n’existent plus, que les beaux-arts leur ont succédé, j’espère te voir revenir avec le désir et le goût pour tes anciennes occupations. Combien de choses tu auras à nous raconter ! » Florence connaît plusieurs périodes républicaines : une première, appelée la commune de Florence dure de 1115 à 1434, au cours de laquelle DANTE (1265-1321) a vécu ; une deuxième période, la République de Savanarole de 1494 à 1512, Léonard DE VINCI (1452-1519) a quarante-deux ans et MACHIAVEL (1469-1527) en a vingt-cinq, lorsqu’elle débute. Le troisième gouvernement républicain ne dure que cinq ans de 1527 à 1532. GALILÉE (1564-1642) est né trente deux ans après la chute de la République, qui fait place à la dynastie médicéenne pour occuper le trône du duché de Toscane.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Thouin présente le même jugement sur la noblesse et les gens riches de Florence : « Ne rien faire, avoir des chevaux et un carrosse, occuper des appartements garnis de peinture, de sculpture et de beaux meubles, s’entourer d’un nombreux domestique à livrée, briller dans les promenades publiques et des les rues par la magnificence de ses équipages, tel est en général le bonheur suprême. […] Dans ces différentes classes on ne trouve qu’une éducation superficielle et de convention ; nul goût pour les sciences, pour les beaux arts, pour l’agriculture, pour les études utiles. […]. Un usage adopté généralement par les femmes qui prétendent au bon ton est d’avoir un ou plusieurs sigisbées. C’est un fait trop bien constaté pour qu’on puisse le révoquer en doute. Quelques mois après le mariage, souvent au moment de le contracter, la femme demande un sigisbée à son mari, qui se charge de le choisir : car elle semble toujours indifférente sur celui qu’on lui donne ; mais s’il ne lui convient pas, elle sait fort bien s’en défaire et s’en procurer un autre qui soit plus à sa fantaisie. Les grandes dames en ont ordinairement deux, l’un qui est l’ami du cœur, l’autre le complaisant ostensible ; ou bien ils changent de rôle tour à tour. Ce rôle est le plus plat et le plus absurde qui puisse exister. Le sigisbée se tient perpétuellement auprès de sa dame, excepté aux heures des repas, que chacun prend chez soi : il la conduit à l’église, à la promenade ; il est, pour ainsi dire, son ombre, un esclave soumis à ses volontés et à ses caprices. On sent que des êtres si méprisables ne peuvent inspirer la moindre estime aux objets mêmes qui les avilissent : effectivement, les femmes les traitent en général avec hauteur, leur commandant impérieusement, se font rendre par eux les services qu’on exige à peine des valets ; quelquefois il arrive que le complaisant et le sigisbée sont supplantés par un aventurier qui se conduit très cavalièrement envers la dame et se moque de tous trois. Par suite d’un usage si extraordinaire, le mari dont la femme a un sigisbée, en sert lui-même à une autre femme. Lorsque celui de la sienne arrive dans la maison, il en sort pour aller remplir ailleurs le même office, peut-être auprès de l’épouse de l’homme qui vient chez lui. Qu’on juge d’après cela de l’union qui règne dans des ménages de cette espèce, du respect qu’ont les enfants pour leurs père et mère, de l’attachement qu’ont les parents entre eux. » THOUIN A. (1841), T. 2, pp. 241-243.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> André-François MIOT DE MELITO (1762-1841) Miot arrive à Rome le 3 thermidor an V [21 juillet 1796]. Voir MIOT DE MELITO (1873), pp. 111-112 et lettre n°13.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Adélaïde-Joséphine ARCAMBAL (1765-1841), mariée avant 1792 à Versailles.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Monge le rappelle à Catherine lorsqu’il rencontre Miot à Turin alors que ce dernier se prépare à quitter l’Italie en février 1798. Il est rappelé de l’ambassade à Turin et remplacé par GUINGUENÉ. Voir la lettre n°149.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Monge a pour ami son ancien élève Sylvestre-François LACROIX (1765-1843), mathématicien et pédagogue formé par Monge. De 1794 à 1799, il est hef de bureau de la commission exécutive de l’Instruction publique. Miot a toujours été diplomate. Il est alors peu probable qu’il s’agisse de ce Lacroix.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Monge écrit bien une lettre (n°17) à son collaborateur pour l’organisation et la fondation de l’École polytechnique Claude-Antoine PRIEUR DE LA CÔTE-D’OR (1763-1832) dans laquelle il mentionne ses collègues députés de la Côte-d’Or Théophile BERLIER (1761-1844), Charles-François OUDOT (1755-1841) et GUYOT DE SAINT-FLORENT (1755-1834). Mais cette lettre est datée du jour suivant, le 5 thermidor [23 juillet]. Monge avait-il déjà écrit la lettre au brouillon ? </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852), jeune sœur de Catherine HUART et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) épouse de Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Louis MONGE (1748-1827) frère de Gaspard MONGE et sa femme Marie-Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Voir la lettre n°13.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Louise MONGE (1779-1874) n’est pas facile à contenter. Voir les lettres n°4 et 20.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Victoire BOURGEOIS ( ?- ?), Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART et Émile BAUR (1792- ?), le fils d’Anne Françoise HUART et Barthélémy BAUR (1752-1823). Monge se montre toujours attentif aux enfants. Voir les lettres n°9, 20, 48, 171 et 173. Ici il montre aussi qu’il a plaisir à jouer avec eux. C’est aussi un trait qu’Arago s’amuse à classer dans « Son examen des diatribes dont le savant illustre fut l’objet » lorsqu’il fait l’éloge de Monge à L’Institut : « Voici le grief principal, le grief foudroyant ; celui, a-t-on dit, devant lequel les confrères, les amis de Monge auront éternellement à courber la tête : Un jour, le corps diplomatique entrant inopinément dans le salon de réception de l’empereur vit Monge étendu sur le tapis, près d’une fenêtre, jouant avec le roi de Rome. Les ambassadeurs, les ministres plénipotentiaires, les envoyés à tous les degrés de la hiérarchie se montrèrent, ils l’assuraient eux-mêmes, douloureusement affligés de cette dégradation d’un savant. Le spectacle que ces graves personnages avaient sous les yeux leur navra le cœur. […] Je n’ai pas cherché à affaiblir le reproche ; je l’ai reproduit dans toute sa crudité. Dois-je maintenant, suivant la prédiction, me contenter de courber la tête ? Nullement, Messieurs, nullement ! Un mot d’explication et toute cette fantasmagorie de dignité aura disparu. Monge aimait les enfants avec passion ; il prenait un plaisir tout particulier à s’associer à leurs divertissements, quels qu’ils fussent ; je l’ai vu, par exemple, à soixante-cinq ans, jouer (je ne recule devant aucune expression quand il s’agit de disculper un confrère), je l’ai vu jouer à <em>colin-maillard</em> avec les jeunes fils d’un académicien qui n’avait, lui, ni crédit ni influence d’aucune nature. » ARAGO F. [1853] (1965), <em>Biographie de Gaspard Monge</em>, pp. 147-148.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> De Paris, le 26 thermidor an IV [13 août 1796], Catherine répond : « Il paraît que cela ne nuit pas à ta santé mais depuis que je te connais, je t’entends dire que ton ventre pousse. Quand je te verrai, je croirai à ton embonpoint. Si cela est, nous nous sommes donnés le mot car je suis obligée de faire changer toute ma garde robe […]. » </p>
<p> </p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Copie manuscrite
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Auteur transcription
Auteur de la transcription si elle existe
Indiquer l'auteur suivi de la date de la transcription (format français & entre parenthèse).
Une entrée par auteur
René Taton
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
14. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-07-22
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 pp.11-12, B.I.F.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Florence (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Vie familiale
Éducation
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
Éducation
Vie familiale
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
23 vendémiaire an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 23 vendémiaire de l'an VI</div>
<div style="text-align: justify;">Monge membre de la Commission des sciences et arts en Italie au ministre des relations extérieures</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je m'empresse de vous faire parvenir le catalogue des cinq cents volumes que nous avons choisis dans la Bibliothèque de Venise conformément au traité passé à Milan avec le général en chef.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Dans les différentes bibliothèques du ci-devant état vénitien, nous n'avons trouvé que 241 manuscrits, tant grecs que latins, qui fussent dignes de la Bibliothèque nationale. Mais ces manuscrits sont extrêmement recommandables par leur antiquité, par leur beauté et par leur conservation.</div>
<div style="text-align: justify;">Pour compléter les cinq cents volumes, nous avons choisi des éditions du XVe siècle, parmi lesquels on trouve au moins 59 éditions premières. Le nombre de ces volumes s'élève à 120. Nous avons aussi fait choix de 59 éditions du célèbre imprimeur Aldus,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> parmi lesquelles il s'en trouve 6 qui sont premières. Par rapport à ces deux derniers articles, pour ne pas faire doubles emplois, nous avons eu soin de ne comprendre que des éditions différentes de toutes celles que nous avions déjà pu comprendre dans d'autres envois.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons choisi pour l'Institut de musique, cinquante volumes de musique imprimés dans les XVe et XVIe siècles et dont quelques uns sont aussi des éditions premières. Enfin, comme après tous ces différents choix, il manquait encore trente volumes pour compléter le nombre de cinq cents dus par le gouvernement de Venise, nous avons pris, pour en tenir lieu, le fameux camée grec antique de <em>Jupiter Aegiochus.</em><a name="ftn" href="#_ftn4"><em>[4]</em></a></div>
<div style="text-align: justify;">Tous ces livres sont encaissés, emballés, de manière à supporter sans crainte d'avance le trajet par mer, et remis entre les mains de l'ordonnateur de la marine française à Venise, <a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> qui est chargé de les expédier, avec les autres objets de sciences et d'arts, par la première frégate qui fera voile pour les ports de France. Le camée de <em>Jupiter Aegiochus</em> ne pouvait pas être emballé avec sécurité et j'en suis resté dépositaire. Je le conserve avec soin et je le porterai avec moi-même à Paris, où je le remettrai entre vos mains, avec la prière de le faire parvenir au Cabinet des antiques de la Bibliothèque nationale.</div>
<div style="text-align: justify;">La Commission, citoyen ministre, vient de terminer les opérations dont elle était chargée en Italie. Deux de ses membres, les citoyens Moitte et Thouin, se sont détachés pour accompagner le convoi de Rome depuis Livourne jusqu'à Marseille d'où ils ont pu correspondre avec nous.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Les citoyens Berthélemy et Tinet<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> sont partis depuis près d'un mois de Venise pour Paris. Des 6 membres dont elle était composée, il ne reste plus en Italie que Berthollet et moi, chargés de quelques missions passagères.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Du moment que ces missions seront remplies, nous rentrerons de même en France; Nous ne le ferons cependant qu'avec l'agrément du général en chef.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Salut et respect. Monge.</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD (1754-1838).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Traité de Milan du 27 floréal an V [16 mai 1797] entre la France et Venise. L’article 3 stipule que Venise doit remettre 20 tableaux et 500 manuscrits.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Aldo MANUZIO (1449-1515) imprimeur libraire de Venise.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Camée représentant un buste de Jupiter, provenant de la bibliothèque Saint-Marc à Venise.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> ROUBAUD ? ( ?- ?).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810), le sculpteur et André THOUIN (1747-1824) le naturaliste. Les objets saisies à Rome sont tous rassemblés à Livourne. Le 9 août 1797, Belleville consul à Livourne parvient à les faire embarquer. Ils arrivent le 15 août 1797 à Marseille.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Les deux peintres Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) et Jacques-Pierre TINET (1753-1803).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822). Voir les lettres n°126 et 138.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821). Il écrit au Directoire le 27 fructidor an V [13 septembre 1797] de Passeriano : « Les commissaires du gouvernement pour la recherche [des objets] des sciences et des arts en Italie ont fini leur mission. Je retiens auprès de moi les citoyens Monge et Berthollet. […] Ces hommes distingués par leurs talents ont servi la République avec un zèle, une activité, une modestie et un désintéressement sans égal ; uniquement occupés de l’objet de leur mission ils se sont acquis l’estime de l’armée d’Italie ; ils ont donné à l’Italie, dans la mission délicate qu’ils étaient chargés de remplir, l’exemple des vertus qui accompagnent toujours le talent distingué. […] » (<a href="https://www.napoleonica.org/fr/collections/correspondance/CG1-2015.md" target="_blank" rel="noopener">2015, <em>CGNB</em></a>) Bonaparte montre la bonne intégration d’une commission des sciences et des arts au sein d’une campagne militaire comme cela est tenté à nouveau lors de l’expédition d’Égypte. </p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Talleyrand-Périgord, Charles-Maurice de (1754-1838).</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
140. Monge au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-10-14
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Description
An account of the resource
Transcription établie par René Taton.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
4 thermidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Florence
Transcription
<div style="text-align: justify;">Florence, le 4 thermidor, an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nos<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> opérations sont terminées pour toute la partie de l'Italie qui est en deçà des Apennins,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> à l'exception de Mantoue, où deux d'entre nous ne manqueront de se rendre aussitôt que nous apprendrons qu'elle sera au pouvoir de la République.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Par les procès-verbaux de toutes nos opérations que nous vous adressons ci-joints, vous verrez que les lieux où nous avons recueilli des objets relatifs tant aux arts qu'aux sciences sont Milan, Crémone, Pavie, Parme, Modène, Bologne, Cento et Ferrare. De chacun de ces lieux, nous avons dirigé nos récoltes sur Tortone où elles sont actuellement toutes réunies, encaissées et emballées avec le plus grand soin sous nos yeux, la plus grande partie par nous-mêmes, et en état de souffrir sans danger le transport jusqu'à Paris.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Le duc de Parme,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> par son traité, devait fournir vingt tableaux<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> ; mais dans tous ses états nous n'en avons trouvé que quinze qui fussent dignes d'être placés dans le Muséum de la République, et nous nous sommes bornés à ce nombre dans lequel sont compris les quatre plus beaux tableaux du Corrège, tels que le <em>St Jerôme</em> et la <em>Madonna della Scodella</em>.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous présentons ici le sommaire des principaux objets que nous avons rassemblés :</div>
<div style="text-align: justify;">Tableaux de toutes grandeurs ......................................... 102</div>
<div style="text-align: justify;">Dessins de grands maîtres ................................................ 16</div>
<div style="text-align: justify;">Vases étrusques .................................................................. 4</div>
<div style="text-align: justify;">Antiquités Patères, y compris celle dite Cospina ............... 2</div>
<div style="text-align: justify;">Un fragment de pied antique</div>
<div style="text-align: justify;">Un masque scénique en bronze</div>
<div style="text-align: justify;">Éditions anciennes ........................................................……..313 volumes</div>
<div style="text-align: justify;">Manuscrits antiques ......................................................……..528</div>
<div style="text-align: justify;">Herbier de Haller<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> ..........................................................………60</div>
<div style="text-align: justify;">Herbier d'Aldrovandi<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> .....................................................……..16</div>
<div style="text-align: justify;">Figures manuscrites d'Aldrovandi ....................................…...17</div>
<div style="text-align: justify;">Livres modernes de sciences ...........................................……76</div>
<div style="text-align: justify;">Une collection des marbres de Sicile</div>
<div style="text-align: justify;">Une collection des marbres de Sibérie</div>
<div style="text-align: justify;">Une collection de pierres fines</div>
<div style="text-align: justify;">La collection des substances volcaniques de Spallanzani<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Quatre beaux vases tant de cristal de roche que d'agathe</div>
<div style="text-align: justify;"><br />Un assez grand nombre d'autres objets d'histoire naturelle qui ne sont pas susceptibles d'être présentés d'une manière sommaire et une pépite d'or que nous n'avons pas encore expédiée et qui fera partie d'un autre convoi.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Dans la plupart des lieux que nous avons parcourus, les savants nous ont donné leurs ouvrages ; nous avons regardé ces présents comme des hommages faits à la république française, et nous les avons adressés à l'Institut national. Ces livres ne sont pas compris au nombre de ceux dont nous vous envoyons les procès-verbaux.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Pour éviter que les différentes caisses ne fussent exposées à des transports inutiles d'un lieu dans un autre à Paris, nous avons cru devoir donner à chacune d'elles une destination particulière écrite sur la toile extérieure de l'emballage et sur la caisse elle-même. Nous avons adressé les tableaux, les dessins et les antiquités au Muséum des arts ; les éditions anciennes et les manuscrits à la Bibliothèque nationale ; les objets d'histoire naturelle au Jardin des plantes ; les livres modernes de sciences à l'Institut, et une caisse de machines de physique à l'École polytechnique.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> Chaque destination a une suite de numéros commençant par un. Nous vous en envoyons ci-joints les états où nous vous avons indiqué les objets compris dans chaque caisse. Nous vous prions d'envoyer à chacun de ces établissements une copie de l'état qui le concerne.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Ce premier envoi étant trop précieux pour en abandonner la conduite à des agents qui n'en auraient pas connu tout le prix, ou qui n'auraient pas été capables de tous les soins qu'il exigera dans la route, nous avons cru nécessaire qu'un de nous en surveillât le transport jusqu'à Paris, et c'est le C<sup>en</sup> La Billardière qui s'est chargé de cette mission. Il est rempli de zèle et est capable des soins les plus attentifs, et nous sommes pleins de confiance dans la manière dont il s'acquittera de cette fonction. Il nous a quitté à Bologne pour conduire l'envoi de cette dernière ville à Tortone, et accompagnera de là le convoi général jusqu'à Paris. Il doit vous donner avis de son départ de Tortone et des époques probables de son arrivée tant sur le territoire de la République qu'à Paris.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Il serait très dangereux que les caisses qui transportent les tableaux sur parquet fussent exposées à être chargées et déchargées plusieurs fois en route. Nous avons regardé comme indispensable que le convoi chargé à Tortone fut conduit sur les mêmes voitures jusqu'à Paris, et qu'en conséquence les voitures et les chevaux appartinssent à la République et fussent entièrement à la disposition du C<sup>en</sup> La Billardière. Nous avons prié le commissaire Saliceti que nous avons vu à Bologne <a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> de procurer le nombre nécessaire de chevaux, et il nous a promis de le faire. Nous avons écrit aux agents militaires de Milan pour les prier de faire mettre de l'activité dans la fourniture de ces chevaux, et nous espérons que cette disposition, qui seule peut apporter quelque retard au départ du convoi, n'éprouvera aucune difficulté. Pendant que les chevaux se rassembleront, notre collègue La Billardière doit à Tortone s'occuper des voitures, et les disposer chacune de la manière la plus convenable aux objets qu'elle doit porter.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes tous, citoyen ministre, réunis ici, où nous attendons la lettre d'avis de notre ambassadeur<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> pour nous diriger vers Rome et mettre à exécution le traité.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> Nous croyons partir dans deux jours.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> Le nombre des objets que le prince de Rome doit fournir est déterminé tant pour les arts que pour les sciences. Le choix de ces objets est par conséquent de la plus grande importance, et nous avons très à cœur de le faire de la manière la plus avantageuse à la République. Si l'Institut national, si les savants et les artistes du Muséum des arts et de la Bibliothèque nationale avaient quelques renseignements utiles à nous faire passer, et dont [nous] nous empresserons de profiter, nous vous prions de nous les adresser le plus promptement qu'il sera possible, chez notre ambassadeur à Rome, où nous mettrons dans nos opérations toute la célérité dont elles seront susceptibles.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div style="text-align: justify;">Thouin, Moitte, BertholletTinet, Berthélemy<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> La première personne du singulier disparaît au profit de celle du pluriel. Monge est chargé de la correspondance de la commission. Elle permet une meilleure compréhension des activités des commissaires ainsi que du cours de la mission et meilleure perception de leurs modalités d’action. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> La tâche des commissaires déterminée par les victoires de l’armée d’Italie et la politique diplomatique ne concerne au début que le nord de l’Italie.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir les lettres n°12, 18, 21, 22, 30, 42, 45, 51, 53 et 55.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Cela constitue le convoi rassemblé à Tortone dont une partie est conduite par La Billiardière jusqu’à Paris et une autre par Escudier jusqu’à Toulon. Voir infra.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> FERDINAND 1<sup>er</sup> [DE BOURBON] (1751-1802).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> En mai 1796, après la défaite des Autrichiens face à Bonaparte, effrayés les ducs de Parme et Modène sollicitent la paix que Bonaparte accorde au prix de lourdes contributions de guerre. Le traité du 9 mai avec le duc de Parme et de Plaisance amène à créer la commission des sciences et des arts dès le 14 mai, et celui du 17 mai avec le duc de Modène complète sa mission.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> « La Madone de saint Jérôme » (1527-1528) et la « Madonna della scodela » (1530) du Corrège.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Albert de HALLER (1708-1777) Anatomiste, botaniste et poète Allemand. L’herbier est encore conservé à Paris. Il fait partie de l’imposant cortège d’exposition des fruits de la campagne d’Italie en 1798 qui fera l'essentiel du programme de la fête de la Liberté les 9 et 10 thermidor de l'an VI [26 et 27 juillet 1798]. L’herbier d’Haller est constitué de 59 gros volumes, reliés assez serrés. Il est « l’image biologique » de la dernière publication de Haller en 1768, <em>Historia stirpium indigenearum Helvetiae inchoata</em>, cela lui confère une importance historique et taxinomique considérable. (LAMY D. (2005), « Le savoir botanique par les herbiers : une permanence du travail de cabinet », communication lors du Colloque « Voyage en Botanique », Besançon, p. 7. [en ligne]) Thoüin indique que dans la bibliothèque de l’université de Pavie il a pu consulter des ouvrages d’Haller qui comportaient des notes de la main de l’auteur. Il consulte aussi le fameux herbier et donne un nombre de volumes plus important. « Je parcourus plusieurs cartons de l’herbier de ce naturaliste ; il est relié en soixante-douze volumes. Les plantes, passablement desséchées, sont fixées sur les feuilles avec de la cire à cacheter et rangées suivant la méthode de Haller. Il a étiqueté de sa main presque tous les nombreux exemplaires de chaque espèce. C’est une très belle collection. » THOÜIN A. (1841), p. 83.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Ulysse ALDROBRANDI (1522–1605) médecin, et professeur d’histoire naturelle à Bologne. L’herbier d’Aldrobrandi en 15 volumes reliés a été rendu à Bologne. Il a dû être commencé en 1551. (<a href="http://www.sma.unibo.it/erbario/erbarioaldrovandi.html">http://www.sma.unibo.it/erbario/erbarioaldrovandi.html</a> consulté le 12 05 2012.) Thoüin ne manque pas de faire référence aux volumineux travaux du bolonais lors qu’il fait le récit de sa visite à l’Institut de Bologne. « Les manuscrits d’Aldrovande occupent peut-être la seizième partie du local. Si l’on y comprend ses notes, ses herbiers et les minutes de ses ouvrages imprimés, on conçoit à peine comment un homme, en lui supposant la vie la plus longue, a trouvé le temps d’écrire un nombre si considérable de volumes qu’il me paraît impossible de les lire dans le cours de dix années. » THOUIN A. (1841), pp. 193-194.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Lazzaro SPALLANZANI (1729-1799) Dans le cadre de ses missions en tant que directeur du cabinet d’Histoire naturelle de Pavie, Spallanzani cherche à combler les lacunes sur les substances volcaniques. Il part alors effectuer des recherches à Naples au cours de l’été 1788. Voir lettre n°22. Thoüin dans son récit décrit le savant italien. « J’eus à Reggio une longue conversation avec Spallanzani, célèbre par ses voyages et ses expériences sur la fécondation artificielle. C’était un homme d’une haute taille, âgé de soixante-huit à soixante-dix ans, parlant français avec assez de grâce et de facilité. »THOÜIN A. (1841), p. 138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Dans la lettre suivante à Prieur, la question du développement du réseau d’échanges scientifiques entre l’Italie et la France est manifeste, mais au sein d’un domaine bien déterminé, la mécanique. Voir les lettres n°8, 9 et 22. Le récit de voyage de Thoüin donne plus d’éléments sur ses rencontres avec les savants italiens notamment à Milan tel que Volta, professeur de physique à Pavie. Voir la lettre n°47.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Ces objets tirés en partie de Bologne ont été reçus par l’École le 2 décembre 1796. Il s’agit d’une chambre obscure en bois d’acajou, un microscope solaire de Martin de Londres pour les objets opaques, dans une boite d’acajou, un deuxième microscope solaire, microscope composé et petit télescope grégorien, dans une même boite d’acajou, un microscope lacernal dans deux boites d’acajou, il s’adapte à la chambre obscure au moyen d’un chassis d’acajou portant deux vis,. Ces instruments sont accompagnés d’ouvrages, <em>L’italiano istrutto sopratolle l’especie del carbon fossile</em> […] de Franscisco Heurin, 1 vol. broché, <em>Esame fisico chymico</em>, […]1 vol. broché. <em>De quam plurimis phosphoris</em>, […], 1 vol. relié, <em>Pareri intorno al raglio della machina di Viariggio</em>, 1 vol. broché, <em>Dei bagni di abani</em> del Salvator Mandruzzato, 2 vol. brochés in- 4°, <em>Lettera sopra una specie d’insetto marino</em>, petite brochure. Voir les lettres n° 17 et 43.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Jacques-Julien LA BILLARDIÈRE (1755-1834) arrive à Paris le 26 Brumaire an V [16 novembre 1796] avec une seule partie du convoi. Il ne transporte pas les tableaux. Ils arriveront en décembre 1796 conduit par Escudier. Voir les lettres n°14, 16, 22, 28, 33, 41, 42, 48, 52 et 53.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Antoine-Christophe SALICETI (1757-1809) commissaire à l’armée d’Italie. Voir lettre n°13.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> André-François MIOT DE MELITO (1762-1841) ministre plénipotentiaire à Florence, il est envoyé à Rome pour veiller à l’exécution des clauses de l’armistice de Bologne avec le Pape du 23 juin 1796. Voir les lettres n°13 et 14. Voir la lettre n°14.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Le 5 Messidor an IV [23 juin 1796], Signature de l’armistice de Bologne par le plénipotentiaire du Pape Antonio Grudi et sous la médiation du chevalier d’Azara, ambassadeur d’Espagne à Rome de l’armistice entre le Saint Siège et la République française. L’article 8 stipule : « Le pape livrera à la République française cent tableaux, bustes, vases, ou statues au choix des commissaires qui seront envoyés à Rome, parmi lesquels objets seront […] compris le buste en bronze de Junius Brutus et celui en marbre de Marcus Brutus […] et 500 manuscrits au choix des commissaires. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> La commission quitte Florence pour Rome le 25 juillet. Ils dînent le soir à Foligno. Ils arrivent à Rome le 29 juillet à 10h du matin. B.É. Voir lettre n°18.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Sur les critères de saisie établis par les commissaires voir la lettre n°120.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> Les commissaires André THOÜIN (1747-1824), Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810), Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822), Jacques-Pierre TINET (1753-1803), Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) excepté LA BILLARDIÈRE, chargé du premier convoi mentionné dans la lettre. </p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Delacroix, Charles (1741-1805).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
15. Les commissaires au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-07-22
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
<p>Origine non indiquée par Taton et une transcription de la lettre n’a pas été retrouvée dans les « Notes chronologiques pour servir à la vie de Monge » d’Eschassériaux.</p>
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Florence (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
École polytechnique
Institut national
Bibliothèque nationale
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Bibliothèque nationale
Commission des sciences et des arts (Italie)
École polytechnique
Institut national
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
5 thermidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Florence
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
<div style="text-align: justify;"> </div>
Transcription
<div style="text-align: justify;">Florence, le 5 Thermidor de l’an 4 de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nos opérations, mon cher C <a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a>, sont terminées dans toute la partie qui est en deçà des Apennins, excepté pour ce qui regarde Mantoue, où deux de nous se rendront aussitôt que nous saurons qu’il sera au pouvoir de la République.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Toute notre belle récolte est actuellement à Tortone, emballée par nous-mêmes, de manière à pouvoir souffrir le transport à Paris, par Nice, sans éprouver la moindre altération. Notre collègue La Billardière s’est chargé d’accompagner ce convoi et de le surveiller jusqu’à Paris : il est actuellement à Tortone, et nous prions le commissaire Saliceti<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> de lui procurer le nombre convenable de voitures et de chevaux appartenant à la République, afin qu’il soit le maître de prendre toutes les précautions nécessaires à la sûreté du transport.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Ce premier convoi, qui consistera en une douzaine de voitures, en bien précieux. La Sainte-Cécile de Raphaël, le Saint-Jérôme du Corrège<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a>, sont au nombre des 90 beaux tableaux qui le composent. Nous vous envoyons un grand nombre de manuscrits anciens, parmi lesquels il s’en trouve un du 5<sup>e</sup> siècle, sur papyrus, (celui-là a sa caisse particulière) et la fameuse histoire de Joseph aussi sur papyrus.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Nous adressons au ministre des relations extérieures<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> les procès-verbaux qui contiennent les détails de tous les objets, ainsi que l’état de ce qui est renfermé dans chacune des caisses, auxquelles nous avons donné la destination convenable pour éviter les accidents auxquels pourraient les exposer, à Paris, des transports inutiles d’un endroit dans un autre.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Le spectacle de la Lombardie, mon cher C., a été pour nous une chose très remarquable. Jusqu’à présent, dans nos entretiens, nous ne nous sommes occupés de canaux que comme des moyens de transport et de navigation, et ce n’est que la moitié des services qu’ils peuvent rendre.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Comme moyen d’irrigation, ils sont la seule cause de l’incroyable fertilité du sol de la Lombardie ; par leur moyen, on fait quelquefois jusqu’à cinq belles récoltes chaque année, sur un terrain qui, sans eux, n’en donnerait tout au plus qu’une médiocre. Ce sont les Français, sous François Ier.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a>, à la vérité par les conseils du célèbre Léonard de Vinci<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a>, qui ont fait ce beau présent au Milanais.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Ils ont dérivé du Tessin, ce qu’on appelle le grand canal ; c’est un fleuve (et non pas un canal) qui porte une immense quantité d’eau ; cette eau se distribue ensuite en un nombre prodigieux de canaux qui se croisent en toutes sortes de sens, à des niveaux différents, et au moyen desquels il n’y a pas un coin de terre qu’on ne puisse abreuver d’eau pendant 24 heures tous les quinze jours ; en sorte que sous un ciel assez chaud, la terre est dans un printemps perpétuel, et la végétation toujours renaissante et toujours vigoureuse. Il faut que les Français fassent pour eux ce qu’ils ont faits pour les autres ; presque partout, ce procédé peut recevoir son application, et je pense (quoique je n’ai pas sous les yeux la carte et le nivellement qui seraient nécessaires) que l’endroit où cette application aurait les résultats les plus utiles, serait les landes de Bordeaux. Ce pays est compris entre l’Adour et la Garonne, comme le Milanais est compris entre le Tessin et l’Adda, et on peut tirer de chacune de ces deux rivières un canal, comme on l’a fait de l’Adda et du Tessin ; ces deux grands canaux, en se distribuant en d’autres canaux pour les différentes élévations de niveau, pourraient baigner, à volonté, tout le grand terrain des landes partie par partie, et porter ainsi tout, dans ce pays, ce qui lui manque pour être fertile, l’eau, et le convertir en un des terrains les plus productifs. Ces deux grands canaux, et ceux qui en seraient immédiatement dérivés, pourraient être distribués de manière à établir des communications faciles dans toute cette vaste plaine, même avec la mer d’un côté, et Bordeaux de l’autre ; et par là un désert aride et difficile à parcourir, serait converti en un pays délicieux et très viable.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Si on chargeait un ingénieur d’un projet de ce genre, il serait nécessaire qu’il vînt étudier la Lombardie, même avant que d’aller dans les Landes ; mais il faudrait que ce fut un homme, éclairé, sage et entreprenant : la mission serait belle, car le rôle de Léonard de Vinci est flatteur à jouer. […]<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Carnot. Certainement Monge n’a pas seulement écrit l’initiale mais le nom dans son intégralité.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Voir lettres n°12, 15, 18, 22, 29, 30, 34, 42, 45, 51, 53, et 55.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Antoine-Christophe SALICETI (1757-1809) commissaire à l’Armée d’Italie. Voir lettre n°15.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Jacques-Julien LA BILLARDIÈRE (1755-1834) chargé du convoi rassemblé à Tortone. Voir les lettres n°14, 15, 22, 28, 33, 41, 42, 48, 52 et 53.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> La « Sainte-Cécile et quatre saints » (1515), de Raffaello SANZIO DA URBINO (1483-1520) et « La Madone de saint Jérôme » (1527-1528) de Antonio ALLEGRI, dit il Correggio (1489 ? – 1534).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Voir la lettre n°22.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Charles DELACROIX (1741-1805). La lettre n°15.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Sur la question des canaux d’irrigation, voir les lettres n° 9, 10, 13 à Catherine, n°17 à Prieur et n°22 à N.J. Marey.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> FRANÇOIS I<sup>er</sup> (1494-1547), roi de France de 1515 à 1547.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Léonard DE VINCI (1452-1519).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Dans son récit de voyage Thoüin indique que M. Castiglioni « un cultivateur fort instruit » donne des informations aux commissaires sur l’agriculture, les canaux d’irrigation, l’état du commerce et des arts, et de la population du Milanais ». THOÜIN A. (1841), pp. 62-64. Mais lors de son séjour à Ferrare, Berthollet ne manque pas de recueillir des informations sur le système d’irrigation de la Lombardie. Voir la lettre n°13.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> La question de l’aménagement de ce territoire français apparaît aussi dans le <em>Journal de l’École polytechnique</em>. LAMBLARDIE J.E. (1798). « Extrait d’un mémoire du C<sup>en</sup> Brémontier sur les moyens de fixer les Dunes qui se trouvent entre Bayonne et la point de Grave à l’embouchure de la Gironde », <em>J.E.P.</em>, 5<sup>ème</sup> cahier, Prairial an VI, pp. 61-70.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Monge donne un exemple remarquable de l’action publique d’un savant ingénieur, action féconde aussi bien dans le domaine scientifique que pratique. L’École polytechnique a vocation à devenir la pépinière de savants de la nature de Vinci.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
L’esprit des journaux, Français et étrangers. Par une société de gens de lettres, Vingt-cinquième année. T.V., Septembre octobre 1796, Paris, Valade, et Bruxelles, Tutot, pp. 218-221.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Carnot, Lazare (1753-1823)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
16. Monge à Carnot
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-07-23
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Lettre de Monge à Carnot Florence, le 5 Thermidor de l’an 4 de la République française publiée avec celle à Prieur écrite le même jour in L’esprit des journaux, Français et étrangers. Par une société de gens de lettres, Vingt-cinquième année. T.V., Septembre octobre 1796, Paris, Valade, et Bruxelles, Tutot, pp. 218-221.</p>
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Florence
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Canaux d'irrigation (Hydraulique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Canaux d'irrigation (Hydraulique)
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
13 germinal an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<p>Commission du Directoire</p>
<p>Exécutif de la République française à Rome</p>
<p>N°12</p>
<p>Liberté Égalité</p>
<p>Rome, le 13 germinal, l’an 6 de l’ère républicaine</p>
<p>Les commissaires du Directoire exécutif envoyés à Rome</p>
<p>Au Directoire exécutif de la République française.</p>
<p> Citoyens Directeurs<a name="ftn"></a>[1]</p>
<p style="text-align: justify;"> Nous devons vous instruire des événements qui viennent d’avoir lieu ici, relativement à l’exécution de vos ordres contre les officiers signataires d’adresses collectives et provocateurs d’insubordination.<a name="ftn"></a>[2]</p>
<p style="text-align: justify;"> Le général Saint Cyr, sur les ordres du général en chef,<a name="ftn"></a>[3] pris le 11 les mesures nécessaires pour l’arrestation des officiers désignés : ce jour là même, il nous fit part des ordres qu’il avait reçus et de ceux qu’il allait donner. Nous aurions bien désiré pouvoir l’inviter à suspendre une exécution du succès de laquelle on n’avait point la certitude, dont on pouvait prévoir les résultats dangereux, dans un moment où tout était tranquille, à la veille d’une expédition importante (celle de Civitavecchia), qui pouvait manquer ou être dérangée.<a name="ftn"></a>[4]</p>
<p style="text-align: justify;"> Nous aurions désiré qu’il eut été possible d’attendre un moment favorable et d’en référer en attendant au Directoire exécutif : mais vos arrêtés étaient si positifs, les ordres du général en chef étaient si précis, qu’aucune considération ne paraitrait pouvoir permettre des modifications à l’exécution de ces ordres et de ces arrêtés.</p>
<p style="text-align: justify;"> Hier 12 officiers ont été arrêtés et conduits au château Saint-Ange. Les officiers se sont assemblés presque subitement au Capitole. On porte à 250 le nombre de ceux qui étaient réunis. Une députation de cette assemblée a été envoyée au général Saint-Cyr. Le général a refusé de les entendre et il a fait rassembler les corps dans leurs postes respectifs. Cependant les deux officiers arrêtés ayant écrit au général qu’ils n’étaient point signataires de l’adresse, le général a ordonné de suite leur mise en liberté.</p>
<p style="text-align: justify;"> Le général s’est rendu avec l’état major à la tête des corps assemblés. Nous étions avec lui, ainsi que nous en étions convenus. Il a lu une proclamation qui a été écoutée avec attention et qui paraît avoir fait une grande impression.</p>
<p style="text-align: justify;"> Le général a reçu les plaintes et réclamations des soldats et officiers, et leur a promis justice.</p>
<p style="text-align: justify;"> Aujourd’hui tout est tranquille, nous ignorons si des motifs secrets dirigent quelques uns des officiers, ou si leur insubordination n’est que l’effet du serment qu’ils ont fait de se soutenir tous et de ce point d’honneur qui met de la lâcheté à manquer à sa parole, et qui (ils le disaient hautement) est plus fort que tout, que l’autorité, que la loi. C’est là sans doute une erreur très dangereuse, mais ce n’est qu’une erreur que peuvent dissiper la raison [et] la persuasion, impuissantes d’ailleurs contre la malveillance.</p>
<p style="text-align: justify;"> Vous voyez, Citoyens directeurs, combien les circonstances sont peu favorables à l’exécution actuelle, soit de vos arrêtés relatifs aux officiers et à l’incorporation des 11 et 12<sup>ème</sup> demi brigades, soit des mesures de rigueur que vous pourriez prendre contre les officiers qui vous ont été illégalement députés.<a name="ftn"></a>[5]</p>
<p style="text-align: justify;">Salut et Respect.</p>
<div style="text-align: justify;">Faipoult Daunou Monge Florens<a name="ftn"></a>[6]<br /><br /></div>
<div>
<div class="footnotetext" style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[1] Philippe-Antoine MERLIN DE DOUAI (1754-1838), Nicolas François DE NEUFCHÂTEAU (1750-1828), Jean-François REUBELL (1747-1807), Paul BARRAS (1755-1829) et Louis-Marie de LA RÉVELLIÈRE-LÉPEAUX (1753-1824).</div>
<div style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[2] Lors de la séance du 18 ventôse an VI [8 mars 1798] les directeurs prennent des dispositions sur les mouvements insurrectionnels des troupes françaises à Rome. Ils donnent l’ordre au commandant en chef de l’armée d’Italie de faire arrêter et de conduire à Briançon les officiers se disant le comité central du corps d’officiers de l’armée de Rome, signataires d’un ordre du 7 ventôse interdisant toute sortie de marchandises de Rome sans leur permissions et les officiers se disant députés des officiers de l’armée réunis au Capitole signataires d’une déclaration du 7 ventôse an VI [25 février 1798]. Ils déclarent ne plus reconnaître Masséna comme général en chef ; ils dénoncent « les vols faits dans Rome par des monstres gradés et des administrateurs dévastateurs et corrompus, plongés nuit et jour dans le luxe et la débauche. » Lors de la même séance, le Directoire attribue à ses commissaires à Rome « toute autorité supérieure en matière civile, politique et financière dans le territoire de la République romaine » et « donne ordre à l’armée de déférer à leurs instructions ». Les commissaires doivent « vérifier tous les abus et dilapidations qui pourront leur être dénoncés ». (PV, t. IV, p. 121.)</div>
<div style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[3] Laurent de GOUVION SAINT-CYR (1764-1830) remplace Masséna à la tête de l’armée de Rome, il est sous les ordres de Guillaume Marie-Anne BRUNE (1763-1815) nommé général en chef de l’armée d’Italie le 18 ventôse an VI [8 mars 1798] à la place de BERTHIER qui est nommé chef d’état-major de l’armée d’Angleterre.</div>
<div style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[4] Le départ pour l’expédition en Égypte est effectué depuis quatre ports de la Méditerranée : Marseille, Toulon, Gênes, Civitavecchia. Les commissaires à Rome sont chargés de la bonne préparation de l’embarquement de Civitavecchia. Voir les lettres n°155, 157, 158, 160 et 162. Lorsque Godechot aborde la pouvoirs réels des commissaires, il indique que les rapports entre les commissaires et les généraux se sont inversés. Alors que lors de la 1<sup>ère</sup> campagne d’Italie, les instructions complémentaires de Carnot réduisent les pouvoirs des commissaires au profit des généraux en chef, lors de cette mission en Italie, les instructions du Directoire réduisent le pouvoir militaire au profit du pouvoir civil des commissaires. « Ainsi le Directoire avait voulu rétablir le pouvoir des commissaires aux armées, sans le laisser voir aux généraux autres que le général en chef : depuis un an, les militaires de l’armée d’Italie avaient pris de telles habitudes d’indépendance qu’il apparaissait impossible au Directoire de rétablir d’un seul coup la suprématie de l’autorité civile. Il fallait conserver une apparence de supériorité au pouvoir militaire. » (GODECHOT J. (1941), t. II, p. 18.) Godechot indique que certains contemporains ne sont pas dupes et cite Duveyrier : « J’appris que la commission directoriale […] était partie pour Rome depuis plusieurs jours avec tous les pouvoirs, et notamment celui d’interdire aux généraux toute intervention dans les intérêts politiques, civils et financiers de l’armée. » (DUVEYRIER, <em>Anecdotes historiques</em>, p. 275 cité <em>in </em>GODECHOT J. (1941), t. II, pp. 18-19.) Godechot nuance le jugement de Duveyrier en disant que selon les instructions de base du Directoire cela est inexacte mais les circonstances et les événements à l’arrivée des commissaires à Rome ont conduit les commissaires à user de pouvoirs considérables vis-à-vis de l’armée. Le flou qui entourait la définition des pouvoirs des commissaires a ainsi déterminé des tensions et des conflits constants entre le pouvoir civil et militaire. (GODECHOT J. (1941), t. II, pp. 18-19.)</div>
<div style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[5] Le 18 ventôse an VI [8 mars 1798], le Directoire ordonne « la suppression des 11<sup>e</sup> et 12<sup>e</sup> demi-brigades, ayant le plus participé aux mouvements d’insurrection, devant être amalgamées à d’autres demi-brigades, le chef de la 12<sup>e</sup> devant être muté chef d’une autre demi-brigade au premier poste vacant. » (PV, t. IV, p. 121.) Quatre officiers sont venus avec congé délivré par l’adjudant général Gilly sur ordre du général Dallemagne : Louis DAVIN (17 ? - ?) capitaine à la 39<sup>e</sup> demi-brigade ; Joseph DUCOS (17 ? - ?), sous lieutenant au 24<sup>e</sup> chasseurs à cheval ; Claude-Ignace-Hilaire MOURRETE (17 ? - ?) et Jean-Augustin PION (17 ? - ?)tous deux capitaines aux 30<sup>e</sup> et 61<sup>e</sup> demi-brigades. Lors de la séance du 21 germinal an VI [10 avril 1798], le Directoire ordonne au ministre de la Guerre « d’arrêter militairement et d’interroger ces quatre officiers de l’armée d’Italie arrivés à Paris en affirmant être venus sur ordre du général en chef de l’armée de Rome pour donner des renseignements confidentiels ». (PV, t. V, p. 35.) Ces officiers sont finalement conduit de Paris à Briançon pour y être jugés en cour martiale. (PV, t. IV, p. 121.)</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[6] Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817), Pierre DAUNOU (1761-1840) et Joseph Antoine FLORENS (1762-1842).</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque municipale de Nantes (Nantes)
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p class="footnotetext">Merlin de Douai, Philippe-Antoine (1754-1838)</p>
Neufchâteau, Nicolas François de, (1750-1828)
Reubell, Jean-François (1747-1807)
Barras, Paul (1755-1829)
La Révellière-Lépeaux, Louis-Marie de (1753-1824).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
162. Les commissaires au Directoire
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-04-02
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
<p>Faipoult de Maisoncelles, Guillaume-Charles (1752-1817)</p>
<p> </p>
Daunou, Pierre (1761-1840)
Florens, Joseph Antoine (1762-1842)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Rome
Directoire
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
Directoire
Rome
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
26 germinal an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<p class="footnotetext" style="text-align: justify;">Rome, le 26 germinal de l'an VI de l'ère républicaine<br /><br /><br /></p>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Bonaparte, Napoléon (1769-1821)
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
166. Monge à Bonaparte
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-04-15
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Relation
A related resource
Sur les préparatifs de l’embarquement à Civitavecchia voir les lettres n°153, 155, 156, 157, 158, 159, 160 et 165.
Description
An account of the resource
« Les préparatifs du général Desaix à Civitavecchia sont presque terminés. L'imprimerie est expédiée pour cette ville. Le citoyen Faipoult ne peut être de l'expédition. Il insiste pour avoir un ordre du Directoire. La présence d'une frégate rassure le convoi.» (Résumé). [R.T.]. Monge est chargé par Bonaparte tout spécialement de l’imprimerie qui doit disposer de caractères orientaux.
Source
A related resource from which the described resource is derived
Ms 2192 B.I.F.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
5 floréal an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Guyton de Morveau, Louis-Bernard (1737-1816)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
169. Monge à Guyton de Morveau
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-04-24
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Subject
The topic of the resource
École polytechnique
Commission des sciences et des arts (Italie)
Description
An account of the resource
<div style="text-align: justify;">Lettre à Louis-Bernard Guyton de Morveau (1737-1816) directeur par intérim de l’École lors de la mission de Monge. </div>
<div style="text-align: justify;"><br />Première d'une série de quatre lettres mentionnées dans les Archives de l'École polytechnique (Art. VI, § 1, Sect. b2, n° 15 et n° 18) par lesquelles Monge décrit le contenu de plusieurs caisses de livres et objets divers destinés à l'Ecole polytechnique et dont il prépare l'envoi avant son départ pour l'Egypte :</div>
<div style="text-align: justify;">Rome, 5 floréal an VI [24 avril 1798] ; Rome, 7 floréal an VI [26 avril 1798] ; Rome, 13 floréal an VI [2 mai 1798] ; Civitavecchia, 6 prairial an VI [25 mai 1798]. Seule la dernière de ces lettres est connue par un extrait publié à la suite. [R.T.]. Voir les lettres n°172, 175 et 185. </div>
Source
A related resource from which the described resource is derived
Art. VI, § 1, Sect. b2, n° 15 et n° 18.
Relation
A related resource
<div style="text-align: justify;">Sur la volonté de Monge d’être utile à l’École même absent en contribuant à la constitution d’un fonds d’ouvrages pour la bibliothèque et sur les signes de la préoccupation incessante de Monge pour l’École voir les lettres n°15, 17, 43, 77, 84, 85, 87, 95, 103, 127, 132, 145, 146, 151, 153, 156, 167, 168, 169, 170, 172, 175 et 185.</div>
Sur le remplacement de Monge par Guyton de Morveau à la direction de l'École polytechnique, voir les lettres n°145 et 146.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie).
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
École polytechnique
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
5 thermidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Florence
Lombardie
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
Lettre autographe signée, 3 p. portant le cachet des Archives de l'École polytechnique et la cote Art. VI, § 1, Sect. b 2, n° 8. R.T.
Transcription
<div style="text-align: justify;">Florence, le 5 thermidor de l'an IV de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Dans nos recherches, mon cher Prieur<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a>, nous n'avons pas oublié notre École polytechnique. Nous avons trouvé dans le cabinet de physique de l'Institut de Bologne un microscope pour la nuit et un microscope solaire monté pour faire voir les objets opaques ; tous deux de fabrique anglaise.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Si ces deux instruments avaient été de quelqu'utilité aux sciences entre les mains des Bolonais, nous les aurions respectés. Mais ni le professeur de physique, ni le mécanicien qui lui monte et démonte les machines n'ont pu seulement nous en montrer l'usage.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Nous n'avions pas le temps de le chercher nous-mêmes et nous avons été forcés de prendre tout ce qui se trouvait dans l'armoire, pour ne rien laisser qui fit partie des deux machines et nous en avons fait une caisse adressée à l'École polytechnique. Ainsi quand le convoi de tous les objets recueillis en deçà des Apennins arrivera à Paris, ce dont tu seras vraisemblablement informé, il faudra que l'École envoie chercher chez le ministre des Relations extérieures<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> le petit lot qui lui revient.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Ce premier convoi renferme en 71 caisses des objets bien précieux surtout en tableaux. La bibliothèque nationale aura aussi une riche part dans cette collection et nous adressons au Jardin des plantes des objets d'histoire naturelle auxquels il attachera beaucoup d'intérêt.</div>
<div style="text-align: justify;">Je viens d'écrire à Carnot, et je lui ai parlé du parti miraculeux que l'on a tiré en Lombardie des canaux d'irrigation pour la fertilité du sol. Pour ne pas abuser de ses moments, j'ai été court dans ma lettre. Comme je suis moi-même assez pressé, je ne te répéterai pas ce que je lui mande<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> ; mais j'ajouterai ici que le Milanais, du moins la partie que nous en avons vue, est compris entre deux rivières à peu près parallèles qui descendent des Alpes et qui vont se jeter dans le Pô. Ces deux rivières contiennent beaucoup d'eau pendant l'été, à cause de la fonte des neiges qui se fait dans les hautes montagnes. On a dérivé de chacune d'elles un canal, et ces deux canaux viennent se joindre à Milan qui est à peu près au milieu ; en sorte que Milan communique avec facilité d'une part au lac Majeur par le Tessin, et de l'autre au lac de Iseo par l'Adda, et que cette ville tire des bords de ces deux lacs situés au pied méridional des Alpes tous les beaux matériaux que fournissent les hautes montagnes, tels que les bois et les pierres. Les masses énormes de granit et les beaux marbres sont très communs à Milan. L'emploi des colonnes d'une seule pièce y est très fréquent et je crois me tromper en-dessous en assurant qu'il y en a bien 20 000 dans toute la ville. Il y en a déjà 1 000 dans le seul Hôpital Majeur, ce qui donne à ce monument un aspect auquel nous autres Français ne sommes pas accoutumés.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Mais cet avantage de la commodité des communications n'est presque rien en comparaison de celui de l'irrigation. L'eau des deux canaux qui coule en très grande abondance - car ces canaux forment deux grandes rivières très rapides - se partage en un nombre immense d'autres petits canaux qui se distribuent et se croisent à différents niveaux, pour arroser successivement toutes les parties du terrain compris entre les deux rivières, le canal et le Pô. Pour cela, le petit canal est disposé de manière que quand il est plein, l'eau est plus élevée que la surface horizontale du champ latéral. En barrant par une vanne le petit canal, il se remplit d'eau ; celle-ci se répand dans le champ et le couvre entièrement pendant quelques heures ; et le champ est arrosé pour une quinzaine de jours au bout desquels on recommence. Cette opération se fait successivement tout le long du petit canal dont la pente est assez grande pour porter l'eau abondamment à une assez grande partie du territoire. Ces canaux sont très multipliés ; dans plusieurs endroits nous en avons rencontré 5 parallèles entre eux et séparés seulement d'un ou deux prés, mais placés à différentes hauteurs suivant celles de leurs destinations ; et ces canaux étaient quelquefois traversés par deux ou trois autres également parallèles entre eux, et qui avaient leurs ponts particuliers pour passer sur les précédents.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Au moyen de cette disposition, les champs, quand ils portent du maïs donnent une récolte abondante, et souvent le maïs est une seconde récolte ; et quand ils sont en prairie, ce qui arrive au bout de quatre ans, et environ pour trois ou quatre autres années, ils donnent jusqu'à 5 ou 6 récoltes la même année, parce que dès qu'une récolte est faite, on y met l'eau, et l'herbe repousse comme au printemps.</div>
<div style="text-align: justify;">Il est bien probable que toute cette distribution d'eau qui s'est établie successivement n'est pas faite avec la même économie que si le projet en avait été fait à l'avance et d'après des calculs fondés sur des mesures actuelles, et si l'on faisait quelque chose de semblable en France, on pourrait faire la distribution plus exacte.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, mon cher Prieur, Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> me charge de te faire ses compliments. Fais les pour nous deux à tous les membres du Conseil de l'École polytechnique.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous les prions de se ressouvenir quelquefois de nous, et de compter sur notre tendre attachement.</div>
<div style="text-align: justify;">Lorsque le mémoire que le cit. Lagrange doit publier dans le <em>Journal </em><em>de l'École</em> sera imprimé, il serait bon d'en envoyer un exemplaire à chacun des savants dont les noms suivent<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> :</div>
<div style="text-align: justify;">L'abbé Fontana, professeur de math. à Pavie<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Fossombroni,<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> " à Florence</div>
<div style="text-align: justify;">Paoli,<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> " à Pise</div>
<div style="text-align: justify;">Oriani,<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> " à Milan</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et fraternité.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge.</div>
<div style="text-align: justify;">Lorsque tu auras l'occasion de voir les citoyens et citoyennes Oudot, Berlier et Florent-Guyot, rends-moi le service de me rappeler à leur souvenir. Mille choses aimables à Guyton et à Fourcroy<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a>.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Claude-Antoine PRIEUR DE LA CÔTE-D’OR (1763-1832)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Voir les lettres n°15 et 43. Monge saisie aussi une machine électrique à Milan pour l’École polytechnique. Monge ne cesse de vouloir montrer à ses collègues de l’École que son absence ne signifie pas un abandon des engagements qu’il a pris envers l’École. Voir la lettre n°77.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Monge montre peu d’admiration pour les savants de Bologne. Voir les lettres n°14 et 21. Alors que Thoüin rencontre Galvani qui effectue des expériences en sa présence, Monge n’en dit rien. La description de Thoüin offre un jugement plus favorable sur l’Institut de Bologne. THOÜIN A. (1841), pp. 191-195. La description du cabinet de physique, p. 194 et la rencontre avec les Volta p. 196.Voir aussi la lettre n°22.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Charles DELACROIX (1741-1805). Voir la lettre n°15.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Sur la question des canaux d’irrigation voir les lettres n° 9, 10, 13 à Catherine, lettre n°16 à Carnot et n°22 à N.J. Marey. Monge décline sa description selon le destinataire. Alors qu’avec Carnot, il insiste sur l’utilité d’un système de canaux du point de vue de la communication et de l’irrigation en soulignant les enjeux pour les savants de participer à des grands projets de travaux publics, Monge adresse à Prieur, collègue scientifique, bénéficie de la version la plus précise, d’un point de vue topographique et technique.Prieur un problème destiné aux élèves. Monge ne considère plus seulement l’utilité publique des systèmes de canaux mais aussi leur fécondité théorique en hydraulique, domaine consacré à l’étude « de la conduite et de l’élévation des eaux et des machines propres pour cet effet », et en hydrodynamique. Monge connait ces domaines depuis qu’en 1780, il devient l’adjoint de l’abbé Bossut, titulaire de la chaire d’hydrodynamique du Louvre, et qu’il est chargé de l’enseignement d’hydrographie. L’hydrodynamique s’est séparée de l’hydraulique pour constituer une branche de la mécanique qui se réserve l’étude « des lois générales du mouvement des corps fluides ». D’Alembert souligne la jeunesse du développement théorique de ce domaine dans l’Encyclopédie à l’entrée « Hydraulique » et « Hydrodynamique » en indiquant que D. Bernoulli est le premier à employer le terme d’hydrodynamique dans son Traité publié en 1738, <em>Hydrodynamica, sive de viribus et motibus fluidorum commentarii</em>.[…]. Dans cette lettre, apparait un autre signe de la préoccupation incessante de Monge pour l’École polytechnique et de sa volonté de continuer sa tâche de constitution du « matériel des études » (voir la lettre n°3). Le perfectionnement de l’enseignement de la mécanique constitue un enjeu essentiel non seulement pour le progrès des sciences et des applications mathématiques mais aussi pour l’École. (Voir infra). Quelques mois plus tard au début de l’an V [en octobre 1796], c’est justement sur la qualité de l’enseignement en mécanique que porte la critique de l’École par Laplace. (Voir la lettre n°77). Dans une lettre du 20 brumaire an V [10 novembre 1796], Deshautschamps, directeur de l’École, fait part à un membre du Directoire, certainement Carnot, de la critique de Laplace : « Il n’en admettra que deux pour l’artillerie et arguera «que la connaissance de la mécanique est indispensable et [qu’il a] trouvé généralement les élèves peu versés dans cette partie importante des mathématiques » (GRISON E. (1991), « Les premières attaques contre l’École polytechnique (1796-1799), <em>Bulletin de la Société des Amis de la Bibliothèque de l’École polytechnique</em>, n°8. [en ligne consulté le 27 septembre 2012] <a href="http://www.sabix.org/bulletin/b8/prieur.html">http://www.sabix.org/bulletin/b8/prieur.html</a>.) Au sujet des attaques contre l’École polytechnique, voir les lettres n°43 et 95.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> La description de l’acheminement des blocs de granit et de marbre permet d’illustrer la question de la communication, mais Monge veut attirer l’attention sur l’irrigation.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Dans la lettre précédente à Carnot, Monge envisage l’application d’un tel système aux landes de Bordeaux. Si l’Italie donne de très beaux exemples de l’art de l’aménagement et de l’architecture hydrauliques, ce que propose Monge est le perfectionnement de l’application de l’analyse au mouvement des fluides en initiant un mouvement de rationalisation des techniques. Il s’agit alors de dégager les principes, de les ordonner et de déterminer les méthodes et les conditions de leur application. Cela est semblable à ce que Monge a accompli et à ce qui l’a conduit à la fondation de la jeune Géométrie drescriptive. On assiste ici à la mise en rapport féconde des arts techniques et des sciences. Et la technique n’est plus simplement le résultat et le domaine d’une application théorique, mais la source de l’élaboration théorique. En 1751, à l’entrée « hydrodynamique », D’Alembert indique que la méthode d’application est encore en discussion notamment entre Euler et lui, et conclut : « On peut donc s'en tenir, ce me semble, dans le plus grand nombre des cas à la méthode que j'ai donnée en 1744, dans mon <em>Traité des fluides</em>, méthode qui donne des résultats assez conformes à l'expérience, quoiqu'elle ne soit pas dans la rigueur mathématique. » D’Alembert présente son traité de 1744 comme la suite de son <em>Traité de Dynamique</em> publié en 1741. Son traité d’hydrodynamique vise non seulement à compléter ses travaux sur l’application de l’analyse à la mécanique mais il s’inscrit aussi dans le processus de simplification, de réduction et de mise en ordre des principes de l’ensemble du domaine de la mécanique.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Le conseil de perfectionnement de l’École polytechnique gère l’activité scientifique en veillant à l’adéquation aux buts fixés par la loi. Il surveille aussi les examens d’entrée et de sortie, et aménage la pédagogie. (DHOMBRES N. et J. (1989), p. 562). Le conseil est constitué des professeurs, alors appelés instituteurs, de leurs adjoints, du directeur, des sous directeurs et d’un secrétaire. (Procès verbaux des Séances du Conseil de l’École polytechnique de l’an III (1794) à l’an VII (1799)).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Joseph-Louis LAGRANGE (1736-1813). La publication du <em>J.E.P</em>. postérieure à la lettre de Monge est le 5<sup>ème</sup> cahier en mai 1798. Lagrange y publie deux mémoires LAGRANGE J.L. (1798), « Essai d’analyse numérique sur la transformation des fractions », pp. 61-70 et « Sur le principe des vitesses virtuelles » pp. 115-118. <em>J.E.P.</em>, 5<sup>ème</sup> cahier, Prairial an VI. Le mémoire auquel Monge fait référence semble être le deuxième. La question des vitesses virtuelles est l’objet d’un mémoire de Lagrange mais aussi du premier article scientifique de Fourier et d’un autre de Prony dans le même 5<sup>ème</sup> cahier du <em>J.E.P.</em> Prony y fait référence au mémoire de Fassombroni de 1796. (Voir infra.) Monge, à l’instar de Lagrange qui est l’instigateur, a la volonté de développer un réseau de mathématiciens français et italiens autour d’une même préoccupation l’application de l’analyse à la mécanique et l’élaboration de traités élémentaires. Il détermine ainsi une pratique scientifique collective à vocation pédagogique dirigée vers le progrès des sciences. (Voir infra)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Il y a deux professeurs de mathématiques à l’université de Pavie à cette période qui s’appellent Fontana : Gregorio FONTANA (1735-1803) et Mariano FONTANA (1746-1808). Les deux sont appelés père Fontana. Le premier remplace Ruggiero Giuseppe BOSCOVICH (1711-1787) à la chaire de Mathématiques pures et le second occupe celle de Mathématiques appliquées à la mécanique et à la statique. Il publie, d’ailleurs, un cours de Dynamique en trois volumes de 1790 à 1795. Il est donc probable qu’il s’agisse de ce dernier. Pourtant, si l’analyse est le domaine de recherche de Gregorio FONTANA, il l’envisage aussi dans ses applications à la mécanique, l’optique et l’astronomie. De même à Pavie son enseignement de l’analyse est orienté vers les questions physico-mathématiques comme cela est souligné dans l’« Avviso dell’editore » qui précède la publication de ses <em>Lezioni sul Calcolo Infinitesimale, e sua applicazione alla Fisica</em> (1793). Mais il est connu des mathématiciens français bien avant la commission des sciences et des arts, pour ses travaux en analyse dans un autre domaine qui correspondent aussi aux préoccupations scientifiques des mathématiciens français. En effet, vers 1781, dans une note inédite sur l’ « application de l’analyse à la population et à la mortalité », Condorcet fait référence à sa traduction commentée de la seconde édition du <em>Traité des annuités</em> d’A.de Moivre (1756) publié en Italie en 1776. Cet ouvrage est diffusé en France dès 1778. La première page indique qu’il s’agit d’une thèse sous la direction de Gregorio Fontana. Pourtant, Fontana est considéré, et spécialement par Condorcet, comme l’auteur de cet ouvrage. Ce dernier n’est pas seulement constitué d’une traduction du Traité, de tables mais aussi de notes explicatives et d’un « Discorso preliminare », au travers de ces différents éléments sont rassemblées des réflexions de Fontana sur le calcul des probabilités. (CONDORCET, (1994) <em>Arithmétique politique : textes rares ou inédits (1767-1789)</em>, ed. BRU B. ET CRÉPEL P., p. 341.) </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Vittorio FOSSOMBRONI (1754-1844) (1796), <em>Memoria sul principio delle velocita virtuali</em>, Florence. Il est cité par Prony « Je ne saurais trop engager les élèves, conclut Prony, à se rendre familier l’usage et la considération du principe des vitesses virtuelles dans les différents systêmes de corps, et en général dans la solution des problèmes de mécanique rationnelle et pratique […] Je dois aussi indiquer aux élèves un ouvrage dont il leur sera très utile de réunir la lecture et l’étude aux instructions qu’ils reçoivent à l’École sur la matière ; c’est un mémoire italien publié à Florence en 1796 par M. Fossombroni et intitulé <em>Memoria sul principio delle velocita virtuali</em>. Ce traité leur offrira une foule d’exercices très profitables surtout à ceux qui veulent étudier la mécanique analytique. » <em>in</em> PRONY (1798) « Sur le principe des vitesses virtuelles, et la décomposition des mouvements circulaires » <em>J.E.P.</em> 5<sup>ème</sup>cahier, pp. 191-208, p. 204. Fossombroni fait partie d’un réseau de mathématiciens italiens et français déjà constitué. En 1795 et 1798 Lacroix reçoit des lettres du géomètre italien. (Ms 2396 et 2397, papiers de S.F. Lacroix, BIF). Il faut ajouter que les deux mathématiciens italiens Fossombroni et Pietro Paoli sont distingués des autres Italiens par l’ambassadeur Miot de Melito dans ses <em>Mémoires</em>. MIOT DE MELITO A.F. (1858), p. 136.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Pietro PAOLI (1759-1839) auteur notamment des <em>Elementi d’Algebra</em> publiés en 1794. Lacroix ne fait pas de référence à Paoli dans la première édition de 1797-1798 de son <em>Traité du Calcul différentiel et du Calcul intégral</em>. Par contre dans l’édition abrégée de 1802 <em>Traité élémentaire de calcul différentiel et de calcul intégral</em> Paoli est cité à deux reprises : sur la fonction arbitraire qui rentre dans l’intégration d’une équation différentielle partielle (p. 517) et sur le Calcul aux différences mêlées (p. 626). Enfin dans l’édition de 1819, Tome 3, Lacroix cite des travaux de Paoli en référence bibliographique notamment les <em>Elementi</em>, (1780) <em>Liburnensis Opuscula analytica</em>, Opusc. I. (p. xiii) et (1788), « Sull’equazioni a differenze finite / del medesimo », <em>Memorie di Matematica e fisica della Societa italiana, </em>T.4, pp. 455-472. Comme avec Fossombroni, Lacroix échange avec Paoli quelques lettres en 1798. (Ms 2396, papiers de S.F. Lacroix, BIF).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Barnaba ORIANI (1752-1832). Astronome italien. Il est le directeur de l’Observatoire de la Brera. Il est bien connu des savants français. L’astronome français Lalande a d’ailleurs chargé le naturaliste André Thoüin d’une commission : « Un des plus beaux établissements de cette grande ville est le collège de la Brera. Les astronomes attachés à l’observatoire qui en fait partie étaient des savants de premier ordre ; MM. Oriani, Coesaris et Reggio. Je leur portai un paquet dont M. de Lalande m’avait chargé pour eux ; ils furent très sensibles au souvenir de leur bon et ancien correspondant. » THOÜIN A. (1841), p. 47. Voir la lettre n°8. Oriani est officiellement élu correspondant à la première Classe de l’Institut national, section d’astronomie le 11 messidor an XII [2 juillet 1804]. Bonaparte ne manque pas de contacter le savant lorsqu’il est à Milan afin de l’informer des nouveaux rapports entre le pouvoir politique et les sciences inaugurés par l’institution de la république en France. Favoriser le progrès des arts et des sciences, c’est favoriser les échanges entre savants et c’est étendre le domaine de leur action. Dans <em>Le Moniteur</em> n°292 du 22 messidor an IV [10 juillet 1796] sont mentionnées des lettres de Bonaparte à l’astronome. Il lui écrit le 5 prairial an IV [24 mai 1796] de Milan. C’est cette seule lettre qui est publiée dans la <em>CGNB</em> : « Les sciences, qui honorent l’esprit humain, les arts, qui embellissent la vie et transmettent les grandes actions à la postérité, doivent être spécialement honorés dans les gouvernement libres. Tous les hommes de génie, tous ceux qui ont obtenu un rang distingué dans la république des lettres, sont Français, quel que soit le pays qui les ait vus naître. Les savants dans Milan n’y jouissaient pas de la considération qu’ils doivent avoir. Retirés dans le fond de leur laboratoire, ils s’estimaient heureux que les rois et les prêtres voulussent bien ne pas leur faire de mal. Il n’en est pas ainsi aujourd’hui ; la pensée est devenue libre dans l’Italie. Il n’y a plus ni inquisition, ni intolérance, ni despotes. J’invite les savants à se réunir et à me proposer leurs vues sur les moyens qu’il y aurait à prendre, ou les bseoins qu’ils auraient, pour donner aux sciences et aux beaux-arts une nouvelle vie et une nouvelle existence. Tous ceux qui voudront aller en France seront accueillis avec distinction par le gouvernement. Le peuple français ajoute plus de prix à l’acquisition d’un savant mathématicien ; d’un peintre de réputation, d’un homme distingué, quel que soit l’état qu’il professe, qu’à celle de la ville la plus riche et la plus populeuse. Soyez donc, citoyen, l’organe de ces sentiments auprès des savants distingués qui se trouvent dans Milan. » (627, <em>CGNB</em>). Bonaparte ne semble pas seulement vouloir saisir en Italie des objets utiles pour le progrès des arts et des sciences mais aussi des savants et des artistes. De Bologne le 3 messidor an IV [21 juin 1796], il écrit au Directoire pour rendre compte de sa rencontre avec le savant : « J’ai vu à Milan le célèbre Oriani. La première fois qu’il vint me voir, il se trouva interdit et ne pouvait pas répondre aux questions que je lui faisais. Il revient enfin de son étonnement : Pardonnez, me dit-il, mais c’est la première fois que je rentre dans ces superbes appartements mes yeux ne sont pas accoutumés… Il ne se doutait pas qu’il faisait, par ce peu de paroles, une critique amère du gouvernement de l’archiduc. Je me suis empressé de lui faire payer ses appointements , et de lui donner ls encouragements nécessaires. Vous trouverez ci-joint les copie des lettres que je lui ai écrites dès l’instant que j’ai reçu la recommandation que vous m’avez envoyée pour lui. » (709, <em>CGNB</em>) Lorsque la commission est à Milan, Bonaparte organise un dîner avec les membres de la commission et des savants milanais, Thouin en fait le récit en soulignant la capacité de Bonaparte à désorienter ses interlocuteurs sans nommer Oriani : « M. Monge avait reçu du vainqueur des troupes piémontaises et autrichiennes une invitation pour tous les membres de la Commission, avec prière à chacun d’engager de savants et artistes les plus distingués de la ville, qui se réuniraient aux personnes que le général avait invitées lui-même. Notre choix tomba sur MM. le docteur Moscati, Razori, jeune médecin qui se livre particulièrement à l’anatomie ; Franchi, sculpteur estimé ; le père Pini, professeur au collège de Saint-Alexandre et directeur d’un beau cabinet de minéralogie ; Amoretti, secrétaire perpétuel de la Société d’Agriculture et des Arts, et enfin l’architecte qui a construit le théâtre de la Scala. Mes collègues, MM. Berthollet, Monge, Moitte, Berthélemy, Tinet et moi, accompagnés de ces six messieurs, nous nous rendîmes chez le général en chef, où nous trouvâmes MM Oriani, astronome de l’Observatoire de la Brera ; Appiani, Gros, peintres ; Wicar, dessinateur, ces deux derniers Français et connus par un rare talent, et enfin sept ou huit autres artistes ou savants recommandables. La table était de vingt-cinq couverts ; le général Berthier, chef d’état-major, était du nombre des convives. Mme Bonaparte fit les honneurs du dîner avec autant de grâce que de prévenances ; le général en chef fêta aussi beaucoup les personnes invitées en rappelant à chacune ce qu’elle avait produit de plus marquant, et parlant de leurs ouvrages en homme de goût. Le dîner, à un seul service, sans profusion, sans ostentation, dura environ une heure et demie. Au lever de table, la conversation devint plus animée. Elle avait commencé sur les arts, elle continua sur les sciences, la chimie, la minéralogie ; et quoique ces matières n’eussent pas un rapport direct avec l’objet des études du général, il les discutait d’une manière si judicieuse qu’il embarrassait quelquefois ses interlocuteurs. Après un entretien de deux heures, tout le monde se retira. » THOUIN A. (1841), pp. 78-79. Dès sa rencontre avec le général Bonaparte, Monge a dû être sensible à cette volonté de stimuler les échanges scientifiques, à son attention sur les savants et à son intérêt pour les différents domaines scientifiques, des mathématiques à la médecine. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Monge constitue deux groupes. Le premier est constitué de trois Conventionnels de la Côte-d’Or (Charles-François OUDOT (1755-1841) ; GUYOT DE SAINT-FLORENT (1755-1834) ; Théophile BERLIER (1761-1844)) et le second de deux chimistes collègues de l’École polytechnique (Antoine-François FOURCROY (1755-1809) et Louis-Bernard GUYTON DE MORVEAU (1737-1816)) avec lequel Prieur et Deshautchamps défendent l’École lors de l’absence de Monge. Le seul qui ne soit pas originaire de la Côte-d’Or est Fourcroy. Par contre tous ces hommes ont été ou sont députés.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Prieur de la Côte-d'Or, Claude-Antoine (1763-1832)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
17. Monge à Prieur
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-07-23
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
Art. VI, § 1, Sect. b 2, n° 8.
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
3 p.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Florence (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
École polytechnique
Canaux d'irrigation (Hydraulique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Canaux d'irrigation (Hydraulique)
Commission des sciences et des arts (Italie)
École polytechnique
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
7 floréal an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
Deuxième lettre mentionnée dans les Archives de l'École polytechnique (Art. VI, § 1, Sect. b2, n° 15 et n° 18) avec les lettres n°169, 175 et 185.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<span>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</span>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Guyton de Morveau, Louis-Bernard (1737-1816)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
172. Monge à Guyton
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-04-26
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Deuxième lettre (Rome, 7 floréal an VI) à Louis-Bernard GUYTON DE MORVEAU, (1737-1816) directeur par intérim de l’École lors de la mission de Monge (Voir les lettres n°145 et 146.) mentionnée dans les Archives de l'École polytechnique : cf. 24 avril. [R.T.] </p>
Relation
A related resource
Voir les lettres n°169, 175 et 185.
Sur le remplacement de Monge par Guyton de Morveau à la direction de l'École polytechnique, voir les lettres n°145 et 146.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Source
A related resource from which the described resource is derived
Art. VI, § 1, Sect. b2, n° 15 et n° 18.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
12 thermidor de l'an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 12 thermidor de l'an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes arrivés ici hier vers dix heures du matin<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a>, ma chère amie, malgré les épouvantes qu'on avait essayé de nous faire le long de la route. On nous faisait parvenir les nouvelles les plus désastreuses sur l'armée d'Italie ; et on le faisait faire par des gens qui paraissent amis des Français. En dînant à Foligno,<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> l'imprimeur de la « gazette » vint nous apporter trois exemplaires d'une feuille qui annonçait les plus grands désastres. Buonaparte<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> était bloqué par une colonne considérable d'Autrichiens sous les murs de Mantoue et toute retraite était coupée à son armée.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Ailleurs, on nous assurait que des courriers étaient passés portant partout cette mauvaise nouvelle. Enfin nous ressemblions assez bien à des gens d'opéra que des monstres de carton, en agitant des flambeaux d'esprit de vin, veulent empêcher de passer. Mais nous avons continué notre route, comme de juste, et notre arrivée ici a détruit le charme. Auparavant on ne voyait que des processions de trente mille âmes allant à toutes les madones, et les bonnes madones, sensibles aux malheurs des pauvres Romains, s'apitoyaient sur leur sort et pleuraient à chaudes larmes. Mais depuis que nous sommes ici, tout cela a changé, et les prêtres commencent à prêcher que ce sont toutes les statues des faux dieux qui ont amené des étrangers dans leurs murs et corrompu les mœurs, et qu'il est heureux que les Français viennent extirper ce foyer de corruption.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Ainsi, ma chère amie, nous voici tous ici en bonne santé, et nous commencerons demain matin nos opérations. Nous serions un peu plus contents si nous avions de vos nouvelles. Sur cet objet, il faut prendre son parti, et se contenter de savoir en gros que les affaires de la République vont à merveille sur le Rhin.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> La première chose que j'ai éprouvée en approchant de Rome, a été un sentiment pénible. Nous venions de parcourir toute cette antique Etrurie, l'ancienne patrie des arts avant la conquête qu'en firent les Romains, et le berceau de leur renouvellement; nous avions longé le lac de Trasimène et nous avions suivi depuis plus de 150 lieues la route d'Annibal<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a>, et nous n'avions pas pu nous défendre d'un petit mouvement d'exaltation. Nous avions vu cette pauvre ville de Véies que des fossés naturels de 80 pieds de profondeur à pic de chaque côté dans le rocher semblaient devoir rendre imprenable, mais que ni ses fossés, ni le courage de ses habitants, ni leur industrie, n'avaient pu soustraire à la fureur des Romains pour les conquêtes. Lorsqu'en approchant à 30 milles de Rome, nous ne voyons plus que des champs absolument incultes, une terre abandonnée, sans villages et sans maisons. Le peu d'objets qu'on y rencontre, ce sont quelques tombeaux antiques, quelques restes épars de l'ancienne magnificence des Romains, et la voie Flaminienne qui subsisterait presqu'en entier si on ne l'avait recoupée un grand nombre de fois pour faire la route moderne qui tortille comme un serpent dans ce désert. On est réellement affligé lorsqu'on voit à quel point d'abandon est réduite une terre qui a été pressée par une foule d'hommes qui, s'ils n'avaient pas les inclinations douces de leurs obscurs prédécesseurs, avaient au moins les grandes passions qui leur ont fait faire des choses prodigieuses. Ce n'est qu'à deux milles de Rome que l'on commence à s'apercevoir que l'on s'approche d'un lieu habité.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">C'est bien autre chose, ma chère amie, quand on est dedans. Tu ne saurais te faire une idée de l'état d'abrutissement auquel se trouve réduit un peuple conduit par un gouvernement fondé sur l'imposture, et qui, depuis des siècles, ne subsiste que du tribut des nations chrétiennes. Ce qui reste ici de l'ancienne Rome est magnifique ; eh bien, tout cela est aussi étranger au peuple imbécile qui l'habite que les pyramides d'Égypte le sont aux pauvres mahométans qui ne savent pas même quelle est la nation qui les a bâties.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Le Forum, ce lieu où le peuple romain manifestait sa volonté, ce théâtre des grandes passions d'un peuple extraordinaire ; le Forum que les empereurs ont dans la suite successivement rempli de monuments, à la vérité pour qu'il ne retournât jamais à son ancienne destination, mais de monuments magnifiques et dont les ruines sont encore là ; le Forum s'appelle aujourd'hui <em>Campo Vaccino, </em>c'est-à-dire Champ des vaches, et son emploi n'est pas plus noble que son nom.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Il n'y a pas dans la ville une maison de boue et de crachats qui ne soit défendue par des bornes de marbre ou de porphyre ; et il n'y a pas une misérable poussière de mauvaise pierre auprès de ces restes de la magnificence romaine dont les moyeux des roues des paysans enlèvent tous les jours les beaux bas-reliefs.</div>
<div style="text-align: justify;">Rome, ma chère amie, n'est plus qu'une momie dont le principe de vie est détruit depuis longtemps. Mais il faut finir ici ma jérémiade, car tu pourrais croire que j'ai mal digéré.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 13 [l<sup>er</sup> août]</div>
<div style="text-align: justify;">Je reprends ma lettre, ma très chère amie, je ne sais ni quand elle partira, ni par quelle voie elle t'arrivera, ni quand tu pourras la recevoir; mais il faut la tenir prête pour profiter d'une occasion si elle se présente.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Tu ne croirais pas que voilà déjà deux nuits que je couche ici et que je ne suis pas encore monté au Capitole ; mais nous allons aujourd'hui y passer toute notre matinée pour commencer nos opérations. Il ne reste presque rien ici du temps de la République ; la plupart des grands monuments ont été faits sous les Empereurs et cela n'a pas autant de charme pour un républicain.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Au total, Rome est encore aujourd'hui une belle ville ; les arts de la peinture, de la sculpture y sont des chefs-d'œuvre incomparables ; l'architecture, sans y être à beaucoup près portée au même point de perfection, y est cependant beaucoup mieux que dans quelqu'autre capitale que ce soit. Mais cette misérable ville est à l'agonie. Sa population est sans culture, sans industrie, sans commerce. Elle ne subsiste que des produits de la piété religieuse des nations. Cette source, du côté de la France, est absolument tarie ; les autres branches ne dureront pas, et alors cette ville se réduira à ce que son territoire pourra nourrir, à ce que pourra entretenir l'administration des États du pape qui vont être diminués considérablement, et ce qui sera nécessaire aux curieux qui viennent pour voir les restes de cette ancienne maîtresse du monde.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 14 soir [2 août]</div>
<div style="text-align: justify;">Enfin nous avons été aujourd'hui à ce fameux Capitole. Je croyais, d'après des plans que j'avais apparemment mal compris, je croyais dis-je, qu'il restait sur pied beaucoup de vestiges de ce lieu si célèbre ; il n'y reste rien, excepté les ruines du fameux temple de Jupiter Capitolin, et c'est une église de Récollets, où nous ne sommes pas entrés parce qu'alors le St Sacrement était exposé et qu'on allait donner une bénédiction.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Nous y retournerons. Adieu ma chère amie, embrasse pour moi tout notre monde, le papier me manque pour la nomenclature.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> La commission excepté Jacques-Julien HOUTOU DE LA BILLARDIÈRE (1755-1834) qui est chargé du convoi rassemblé à Tortone. Voir les lettre n°14, 15 et 16.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Sur la route de Florence à Rome.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> « Le non de Bonaparte s’écrit indistinctement Bonaparte ou Buonaparte, ainsi que le savent tous les Italiens. […] Durant toute sa jeunesse, il a signé Buonaparte, comme son père. Arrivé au commandement de l’armée d’Italie il se donna bien de garde d’altérer cette orthographe, qui était plus spécialement la nuance italienne ; mais plus tard, et au milieu des Français, il voulut la franciser, et ne signa plus que Bonaparte. » LAS CASES (1956-57), p. 67.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> De Paris le 15 fructidor an IV [1<sup>er</sup> septembre 1796], Catherine répond : « Enfin, mon cher ami, nous avons reçu hier de vos nouvelles de Rome datées du 12 thermidor. Il était temps car nous ne tenions plus notre inquiétude, les perfides journalistes se plaisent à rendre compte aujourd’hui de nos anciens échecs, que l’armée a réparés au centuple. Je ne suis pas surprise des frayeurs qu’on a voulu vous donner dans le pays que vous habitez, les nôtres ici étaient considérables sur votre sort qui serait déplorable si nous éprouvions encore des revers. Mais Carnot m’a dit, il y a 4 jours, que les Italiens étaient à nos genoux. »</p>
<p>Le 31 juillet 1796 les Autrichiens prennent Brescia, cette ville à 38 lieues de Venise était aux mains des Français le 27 mai 1796. Ainsi avec la reprise des hostilités dans le nord de l’Italie, Bonaparte est obligé de lever le siège de Mantoue et d’abandonner devant la place toute son artillerie. Voir lettres n°12, 21 et 22 ; MIOT A.F. (1858), p. 125. Mais aussi les lettres n°29, 30, 34, 42, 45, 51, 53 et 55.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Le 16 Messidor an IV [4 juillet 1796], après la victoire de Moreau à Rastadt, les Français reprennent l’avantage sur le front allemand, Le 28 Messidor an IV [16 juillet 1796] Kleber prend Francfort et Moreau Stuttgart le 30 Messidor [18 juillet].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> HANNIBAL (247-183 av. J.-C.) Chef militaire carthaginois qui pendant quinze années ne connut aucune défaite. Il conquit l’Italie en passant par le sud de la Gaule, et les Alpes. Son passage des Alpes est un exploit célébré par Tite-Live. Monge fait plusieurs fois référence « à la route d’Annibal ».. Voir la lettre n°22.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Les Égyptiens comme les Romains n'ont aucune idée de leur histoire ; et tout spécialement, ils n'ont aucune connaissance des sciences et des techniques qui ont permis la réalisation des monuments ni même des principes qui fondaient leurs institutions. Ils n'ont su ni les perfectionner ni même les conserver, ou pour mieux dire ils n'ont pas su les transmettre. Cela nourrit un discours justifiant campagne militaire, expédition scientifique, saisies et projets très nets de colonisation. Monge en donne un exemple dans une de ses lettres d’Égypte, adressée à Fourier. Voir la lettre n°199. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Catherine lui répond à ce propos dans sa lettre de Paris le 15 fructidor an IV [1<sup>er</sup> septembre 1796] « Ce beau pays n’a donc pas répondu à l’idée que tu en avais. Les grands hommes qui rendaient cette ville si célèbre existeront toujours malgré la destruction des beaux monuments qui ont été créés sous eux. Pour une tête comme la tienne, il est facile de remettre toutes choses en place, et ton imagination te les présente, je suis sûre, plus belles qu’elles n’ont jamais existé. Je vois d’avance que ta tête républicaine va revenir plus exaltée que jamais, à cela près, reviens vite tu trouveras des palliatifs. Il n’y aura qu’un très petit nombre qui partagera ton enthousiasme républicain, j’en serai, et je t’écouterai avec plaisir. J’en aurai plus que sur les lieux mêmes parce que je n’aurai pas vu le délabrement de ces belles choses, et le forum occupé par les vaches, et le Capitole par un couvent de Récollets. Les oies valaient mieux elles ont servi à prévenir leurs maîtres du danger qui les menaçait tandis que ces Récollets menacent perpétuellement leurs maîtres. » Sur le goût de Monge pour les antiquités, voir la lettre n°9.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Copie manuscrite
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
B.I.F. (Paris)
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
18. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-07-30
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
Ms 2192 pp.8-9.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Subject
The topic of the resource
Colonisation
Première campagne d'Italie
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
Relation
A related resource
<span> Sur des projets de </span><em>colonisation</em><span> voir les lettres n°131, 177, 192, 196 et 197.</span>
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Colonisation
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
Rome
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
6 prairial an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Civitavecchia
Transcription
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Civitavecchia, le 6 prairial de l'an VI de l'ère républicaine</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Mon cher général,</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Nous avons reçu aujourd'hui vos derniers ordres, et j'ai tout lieu de croire que demain, de grand matin, nous serons à la voile pour nous rendre au point que vous nous avez indiqué.<a name="ftn"></a>[1]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Me voilà donc transformé en Argonaute !<a name="ftn"></a>[2] C'est un des miracles de notre nouveau Jason, qui ne va pas fatiguer les mers pour la conquête d'une toison dont la matière ne pourra pas beaucoup augmenter le prix, mais qui va porter le flambeau de la raison dans un pays où, depuis bien longtemps, sa lumière ne parvient plus, qui va étendre le domaine de la philosophie et porter plus loin la gloire nationale.<a name="ftn"></a>[3]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Nous avons pris à Rome les mesures pour faire transporter le convoi des objets que nous y avons recueillis. Cette expédition se fera plus rapidement que celle de l'année passée,<a name="ftn"></a>[4] et il est possible que le convoi mette à la voile dans deux mois. Ne serait-il pas nécessaire, mon cher général, qu'à cette époque une frégate ou deux escortassent les vaisseaux de transport pour les défendre contre des corsaires ou contre quelques petits bâtiments de guerre anglais, qui, sur le bruit de l'embarquement, ne manqueraient pas de venir rôder autour et essayer d'en enlever au moins quelque chose ? Arrivé à votre destination, si vous expédiez en France quelques bâtiments pour porter des nouvelles, ne serait-il pas possible d'employer à cela une frégate qui aurait ordre de mettre ses paquets à Civitavecchia, d'où on les expédierait par un courrier extraordinaire, et qui attendrait ensuite dans le port que le convoi fût prêt ? J'ai cru devoir vous parler de cet objet d'avance, afin que vous puissiez faire d'une pierre deux coups si l'occasion s'en présente.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Le dernier convoi de Rome sera très considérable ; le poids des objets sera au moins de 30 000 quintaux.<a name="ftn"></a>[5] Parmi les objets précieux qui le composent se trouve une belle statue de Pallas de dix pieds de hauteur. C'est un ouvrage grec des plus beaux temps de la sculpture, et qui a été trouvé, il y a environ six mois, dans les environs de Velletri.<a name="ftn"></a>[6] La statue est en marbre grec dur, le travail en est parfait, et il n'y a pas encore eu de statue aussi bien conservée. La tête est aussi belle que celle de l'Apollon du Belvédère<a name="ftn"></a>[7], et la draperie est un modèle de bon genre et d'exécution. Elle est, dans ce moment, dans les ateliers de l'Académie de France, où on la nettoie, et où l'on fera les légères restaurations avant que de l'encaisser, afin qu'au déballer à Paris les amateurs puissent en jouir sur le champ.<a name="ftn"></a>[8]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">J'ai bien de l'empressement à vous rejoindre, mon cher général, et les vents, qui dans ce moment sont debout, me donneront vraisemblablement de grandes impatiences.<a name="ftn"></a>[9] Présentez, je vous prie, mes respects à la citoyenne Bonaparte,<a name="ftn"></a>[10] et comptez sur mon respectueux attachement.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[1] Le départ de l’expédition s’effectue à partir des ports de Marseille, Toulon, Gênes et Civitavecchia. Napoléon BONAPARTE (1769-1821) écrit deux lettres à Desaix avant de s’embarquer de Toulon. Huit jours plus tard, le 29 floréal an VI [18 mai 1798] Bonaparte écrit à Desaix : « Nous sommes, depuis le 22, sur une ancre, mon cher général, et prêts à appareiller ; mais un vent d’est extrêmement fort nous en a empêchés. Aujourd’hui il fait calme plat. J’espère donc pouvoir appareiller demain matin, à moins que les vents ne reprennent à l’est. Une fois à la voile, les vents peuvent nous pousser très rapidement ; vous devez donc toujours vous tenir prêts à appareiller à six heures. […] Je vous recommande de nous envoyer un aviso entre l’île d’Elbe et la Corse ; il aura soin d’interroger tous les bâtiments qui viendraient du Levant ou d’Espagne, pour connaître les mouvements de la Méditerranée. Bien des choses à Monge. » (2492, <em>CGNB</em>).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[2] Monge a d’abord montré une légère résistance avant d’exprimer pleinement son plaisir et son enthousiasme à s’embarquer pour l’Égypte. Voir la lettre n°153. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[3] Monge exprime aussi clairement son enthousiasme à l’idée de s’embarquer pour l’expédition maritime et scientifique que la nature prestigieuse d’une telle entreprise. Sur la nature grandiose de l’expédition, voir les lettres n° 163, 171, 174 et 187. La perspective de Monge est déterminée par l’idée de progrès. C’est l’extension des domaines de la connaissance, extension à la fois géographique et intellectuelle qui devient le motif de la gloire nationale. Sur le caractère adéquat des sciences pour provoquer l’enthousiasme républicain, voir les lettres n° 4 et 5. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[4] Sur les convois des objets de Rome transportés à Livourne pour y être embarqués pour Marseille, voir les lettres n°92, 94, 98, 100, 102, 103, 109, 110, 111, 121 et 122.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[5] Les objets les plus lourds ne pouvaient pas être convoyés en France par terre. Voir les lettres n°102 et 110.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[6] « Athéna » dite la « Pallas de Velletri ». Le restaurateur Vincenzo Pacetti la découvre en 1797 dans les ruines d'une villa romaine située près de Velletri, une petite ville italienne. Cette statue est une œuvre romaine d’époque impériale (I<sup>er</sup> siècle ap. J.-C.). Elle mesure plus de trois mètres et est en marbre de Paros. Elle est rachetée par les commissaires.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[7] L’ « Apollon du Belvédère » saisi au Vatican en 1797 par la commission des sciences et des arts. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p class="Bibliography"><a name="ftn"></a>[8] Monge accorde beaucoup d’importance à l’exposition immédiate des œuvres d’art saisies en Italie. Ainsi il ajoute que les objets sont encaissés de manière à veiller à leur protection, mais aussi de manière à les montrer sans délai. Voir la lettre n°48. Voir aussi LUBLINER-MATTATIA S. (2007), « Monge et les objets d’art d’Italie », <em>Un savant en son temps : Gaspard Monge</em>, Bulletin de la SABIX, 41, pp. 92-109.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[9] Sur le goût de Monge pour l’univers marin et son plaisir à participer non seulement à une campagne militaire et une expédition scientifique mais aussi une expédition maritime, voir les lettres n°38, 176, 177, 180, 181 et 187.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[10] Marie-Joseph-Rose TASCHER DE LA PAGERIE vicomtesse de BEAUHARNAIS (1763-1814).</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Bonaparte, Napoléon (1769-1821)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
184. Monge à Bonaparte
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-05-25
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Civitavecchia (Italie)
Subject
The topic of the resource
Expédition d'Egypte
Progrès
Commission des sciences et des arts (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Ms 2192 B.I.F., p.188-189.
Relation
A related resource
Sur les convois des objets de Rome transportés à Livourne pour y être embarqués pour Marseille, voir les lettres n°92, 94, 98, 100, 102, 103, 109, 110, 111, 121 et 122.
Sur la nature grandiose de l’expédition, voir les lettres n° 163, 171, 174 et 187.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
Expédition d'Egypte
Progrès
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/9a443e33a96c40ced58e44cfd55fc774.JPG
4fa253d1ed0825d33432eb7859a7a73c
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
16 thermidor [an IV]
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">[Rome] le 16 thermidor [de l'an IV de la République]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Enfin, ma chère amie, nous venons de recevoir de vos nouvelles, Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> et moi<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> ; c'est la lettre que vous nous avez écrite le 8 messidor.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Nous voyons avec grand plaisir que vous vous portez très bien.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Moineau<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> a aussi reçu la lettre qui était pour lui. Nous voyons tant de statues, tant de bustes antiques que la tête m'en fait mal tous les soirs. Dans les lieux publics, dans les maisons de souverains, chez les particuliers partout on rencontre des galeries remplies de personnages les plus célèbres de l'Antiquité. Nous revenons dans ce moment de la villa Albani, c'est-à-dire de la maison de campagne du prince Albani<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a>. Tu aurais bien de la peine à comprendre combien d'objets il a ramassés pendant quatorze ans. Dans une salle, ce sont les bustes très bien conservés de tous les anciens philosophes de la Grèce, dans une autre, ce sont les capitaines les plus fameux : Miltiade, Thémistocle, Aristide, Alcibiade<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a>, etc. Ah, ma chère amie, Mr. Roederer a beau gémir sur le vandalisme que nous exerçons ici en enlevant ces objets d'art ; quand notre mission sera remplie, il n'y paraîtra pas quant au nombre.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Au reste, nous tâcherons de bien faire notre devoir. Nous espérons le remplir à l'avantage de la République et mériter les applaudissements de ses amis. Le métier que nous faisons ici de bibliographes nous est un peu étranger ; malgré cela, nous pensons qu'il sera <em>bien fait.</em><a name="ftn" href="#_ftn9"><em>[9]</em></a> Le travail d'une part, et le zèle des amis de la République française de l'autre, nous mettront à portée de ne pas être trompés par les grosses finesses du gouvernement italien ; car il faut que tu saches que depuis que nous avons quitté la France, nous ne sommes environnés que de patriotes chauds ; ils sortent de dessous les pavés, et en France nous n'avons vu que le pauvre Marey<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a>[…].<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Voir la lettre n°13 dans laquelle il indique qu’ils sont les seuls à ne pas avoir reçu de nouvelles de leur famille.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> De Catherine de Paris le 8 messidor [an IV] [26 juin 1796]. Première des lettres qui constituent le corpus des lettres de Catherine à Monge durant la première mission en Italie et conservée dans les archives familiales.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Le pronom personnel « vous » exprime bien un pluriel. La lettre du 8 messidor est écrite non seulement par Catherine mais aussi par sa fille Louise MONGE (1779-1874) et sa belle-sœur Anne-Françoise HUART (1767-1852).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> MOINEAU ( ?- ?) garçon de service attaché à Monge.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Alessandro ALBANI (1692-1779) Ami de Winckelman, fait construire la Villa Albani en 1763 dans laquelle il rassemble une très grande collection d’art antique.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> MILTIADE le jeune (540 – 489 av J.-C.), THÉMISTOCLE (524-459 av J.-C.), ARISTIDE le juste (550-467 av J.-C.), ALCIBIADE (450-404 av J.-C.) sont des stratèges grecs.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Pierre-Louis ROEDERER (1754-1835) est un des premiers qui s’élève contre les saisies d’œuvres d’art en Italie, dans un article du 20 Messidor an IV (8 juillet 1796) du <em>Journal de Paris</em>. La politique de saisie du Directoire suscite rapidement des réactions dans l’opinion publique jusqu’à nourrir une intense polémique dans les journaux de juin à août 1796. Le débat commence dans le numéro 76 de <em>La décade</em>, édition du 10 prairial an IV [29 mai 1796]<em>, </em>un article y expose la perspective du Directoire en commentant l’armistice signé à Plaisance le 9 mai avec le duc de Parme. <em> </em>La polémique enfle au rythme des articles. (POMMIER E. (1991), <em>L’art de la liberté, doctrines et débats de la Révolution française,</em> Paris, Gallimard, pp. 403-432.) Catherine reçoit cette lettre le 14 Fructidor an IV [31 août 1796]. Elle y répond le 15 fructidor [1<sup>er</sup> septembre] alors que le sujet est toujours d’actualité avec le jugement de Quatremère de Quincy annoncé dans les journaux. Voir les lettres n°28 et 29. Sur la réception en France de l’action de la commission des sciences et des arts voir les lettres n°22, 26 et 34.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Voir lettre n°15. Selon l’armistice de Bologne en juin 1796, les commissaires doivent effectuer une saisie de 500 ouvrages.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Lettre incomplète.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
19. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-08-03
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Rights
Information about rights held in and over the resource
Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.82
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
<p>2 p. ; 250 x 185 mm</p>
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome
Description
An account of the resource
Le verso est une lettre de Monge à sa fille Louise. Voir la lettre 20. Monge à sa fille
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Esprit public
Commission des sciences et des arts (Italie)
Esprit public
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1798-1799 : Le voyage de Civitavecchia à Malte. l'expédition d'Égypte et le retour en France.
Prairial an VI – nivôse an VIII
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Subject
The topic of the resource
Couple Monge
Description
An account of the resource
Correspondance de Monge lors de l'Expédition d'Egypte
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1799-05
1799-12
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
17 messidor an VII
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Le Caire
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
Copie Ms 2192 B.I.F., p. 210.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
200. Monge au général Bonaparte,
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
05/07/99
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Subject
The topic of the resource
Revenus
Commission des sciences et des arts (Italie)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Commission des sciences et des arts (Italie)
Revenus
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/d1768e784150fee0126429a22717d4bd.JPG
38a3b66f223592d35b9b6f0279ca61f8
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/7162c5e5cb92059710bb7957f7542b7c.JPG
5964466f596940637d1b4caf03f7cac2
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/ca33ed3132814d097f0154c25f44328c.JPG
3d82e8c28de78e302345e4ee690ce7c7
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
22 thermidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 22 thermidor de l'an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Berthollet, ma très chère amie, qui est parti ce matin pour aller voir des bœufs à quelques lieues d'ici, et qui ne reviendra que ce soir, ne pourra vraisemblablement pas profiter du courrier qui va partir pour Florence, ni donner de ses nouvelles à la citoyenne Berthollet.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Mais qu'elle ne soit pas inquiète ; il se porte très bien. Il en est de même de toute la petite caravane. Un des articles de l'armistice avec le pape comporte qu'il nous sera livré une somme de 4 millions passés en denrées. Si la mer était libre, l'exécution de cet article serait facile ; mais la manière dont les Anglais bloquent tous les ports fait que tout doit être transporté par terre et que nous ne pouvons prendre que des objets dont la valeur puisse supporter d'aussi grands frais.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Les bœufs ici sont très beaux ; ils sont surtout remarquables par des cornes immenses ; nous avons envie d'en prendre une cinquantaine d'attelages pour conduire jusqu'à Paris notre convoi de Rome ; puis, si Berthollet et Thoüin jugent que l'espèce soit bonne à multiplier en France, nous prendrons une douzaine de taureaux et deux douzaines de vaches que nous emmènerons avec le convoi.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Un petit échec qu'a eu d'abord le général Buonaparte, et la nécessité où il s'est trouvé de retirer les troupes de devant Mantoue pour renforcer son armée ont rehaussé les espérances de nos ennemis ; ils avaient fait courir dans toute l'Italie les nouvelles les plus affligeantes pour les Français.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Les gouvernements eux-mêmes en étaient les dupes et dans Florence même on avait affiché la relation des plus grands désastres ; on disait que notre armée était en déroute, que la retraite était coupée, que le général était fait prisonnier. Jusque-là nous étions en garde contre ces nouvelles que nous jugions bien être fausses. Mais avant-hier, nous reçûmes un courrier de notre ambassadeur à Florence qui nous mandait que toute communication entre Bologne, Milan et Mantoue était interceptée pour les Français et qui nous engageait, vu la fâcheuse position de notre armée, à prendre le parti le plus convenable aux circonstances.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Nos ennemis devenaient influents ; le petit nombre de nos amis ici étaient très inquiets et les articles de l'armistice<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> devenaient impossibles à exécuter ; lorsqu'hier nous avons reçu de notre même ambassadeur un courrier qui non seulement détruit toutes ces mauvaises nouvelles, mais qui nous annonce même une victoire complète,<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> en sorte que notre force va devenir plus grande ici que jamais, que l'armistice s'exécutera et que nous enverrons à Paris un convoi superbe. Mais ce sera encore bien long. Jusqu'ici nous n'avons encore fait que la liste des objets ; il faut maintenant encaisser tout ; et il y a un objet qui pour cela exigera plus d'un mois, car il ne faut pas que nous dépouillions Rome pour apporter à Paris des débris. Il faut que tout arrive en bon état et nous espérons en venir à bout.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">C'est un triste pays que celui-ci, ma très chère amie, et le cœur saigne tous les jours quand on voit l'état dans lequel il sera réduit dans peu. Sans culture aucune, sans commerce, sans industrie, accoutumé à subsister des revenus qui lui venaient des pays catholiques; bientôt, il en sera presqu'entièrement privé. Déjà la France ne lui envoie plus rien, et c'est un gros article. L'Espagne<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> et l'Allemagne ne continueront pas longtemps ; car, sans qu'il se fasse de révolution, les souverains retiendront pour eux tout ce qu'ils pourront ne pas envoyer; et de quoi alors ce pauvre pays-ci pourrait-il subsister ? Cette ville si célèbre se trouvera encore dans 50 ans réduite à une population de 15 000 âmes. Les monuments modernes tomberont en ruine et les monuments antiques y gagneront car on cessera de les démolir pour bâtir les chaumières des Romains actuels. Je dis chaumières car tout ce qu'on fait aujourd'hui est à peu près comme ce qu'on bâtit dans une ville de province,<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> et ce sont de véritables chaumières en comparaison des travaux qu'ont fait les antiques Romains qui ne bâtissaient qu'en marbre blanc de Paros, amené à grands frais du fond de la Grèce, et dans les bâtiments desquels chaque pierre de marbre était plus grande que notre salon.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma très chère amie, je te quitte car il faut que je travaille à me mettre en état de faire une bonne liste de manuscrits, et c'est un métier qu'il faut que j'apprenne.</div>
<div style="text-align: justify;">Mille compliments à tous nos amis.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Berthollet vient de revenir ; il écrira peut-être à sa citoyenne.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) épouse de Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822). Les papiers de Berthollet sont totalement dispersés. Dans le catalogue signalitique de la correspondance de Berthollet ne sont rassemblées que 185 lettres. La seule lettre mentionnée au cours de la période de la commission des sciences et des arts et l’Expédition d’Égypte est une lettre à sa femme du 23 brumaire an VI [13 novembre 1797­] alors qu’il est sur la route du retour vers Paris. SADOUN-GOUPIL M. (1977), <em>Le chimiste Claude-Louis Berthollet, sa vie son œuvre</em>, Paris, Vrin. pp. 306-342.Voir la lettre n°138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Voir la lettre de Bonaparte à Carnot (740, <em>CGNB</em>).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Dans son journal de Voyage André THOUIN (1747-1824) effectue une description des animaux : « Le premier [troupeau] se composait de deux à trois cent têtes de bétail, tant de bœufs et vaches que taureaux et génisses, tous de la plus haute stature, très musclés et d’une force proportionnée. Leurs cornes sont du plus grand volume. Ces animaux d’ailleurs me parurent paisibles, doux et même timides et craintifs. […] Les troupeaux de bêtes à cornes restent à l’air libre toute l’année[…]. Les bœufs de ce canton sont fort estimés pour le labourage et les charrois parce qu’ils sont plus robustes que ceux des autres pays et peu délicats sur le choix de la nourriture ; la preuve est qu’ils ne mangent dans les pâturages qu’un foin grossier et dur qui ne peut avoir beaucoup de saveur. […] Un second troupeau plus considérable que le premier était composé de bêtes plus jeunes et d’une stature inférieure en grosseur. Il me parut qu’on pourrait faire dans l’un et l’autre des acquisitions utiles pour l’amélioration de nos races. » THOUIN A. (1841), pp. 314-316. Voir les lettres n°24, 29, 48, 111 et 115.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir lettres n°12,18 et 22 et 29, 30, 34, 51, 53 et 55. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> André-François MIOT (1762-1841). Miot effectue un récit semblable avec une variante sur l’état de Bonaparte, en s’étonnant comme Monge de la crédulité non seulement du peuple de Rome mais aussi de celui de Florence. « Son excessive crédulité lui fit adopter les bruits les plus absurdes : on lui(sic) persuada que j’avais ramené dans ma voiture Bonaparte blessé ; qu’il était mort chez moi et que je l’avais fait enterrer dans mon jardin. Une foule immense se rassembla devant ma porte ; je fus obligé de sortir pour le haranguer, et j’eus beaucoup de peine à l’empêcher de pénétrer de force dans ma maison, pour satisfaire sa stupide curiosité. » Voir la lettre n°22 à Marey dans laquelle Monge est plus précis sur la situation à Rome. Il cherche à ne pas inquiéter sa femme. Voir aussi les lettres n°18, 19, 22 et 25. Les mêmes récits sont relayés dans la presse française. Voir la lettre n°29.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> L’Armistice de Bologne est signé avec le pape le 5 Messidor an IV [23 juin 1796].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Le récit de Monge et celui de Miot dans ses mémoires présentent une différence de date. Les commissaires reçoivent un courrier de Miot le 21 thermidor alors que Miot explique avoir reçu des dépêches du quartier général le 23 et 24 Thermidor an IV [10 et 11 août 1796]. Comme Monge Miot exprime ce rapide renversement dans le rapport de force entre la France et l’Autriche « Mais cet échec dont la nouvelle s’était si promptement répandue, avait été tout aussi promptement réparé par les merveilleuses victoires de Salo, de Castiglione et de Lonato (17 et 18 thermidor [4 et 5 août 1796]. Jamais un changement si rapide et si complet ne s’était opéré à la guerre ; jamais tant de génie, de talent et de valeur ne s’étaient déployés. Enfin une campagne de moins de dix jours avait reconquis l’Italie et renversé tous les projets de nos ennemis. » MIOT A.F. (1858), pp. 125-126. Voir la lettre n°22.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Les tâches de la commission sont relatives non seulement au choix et à l’inventaire mais aussi à l’emballage et au transport des objets et livres saisis. Voir les lettres n°22 et 15.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Le 18 août 1796, la France signe un traité d’alliance offensive et défensive avec l’Espagne, le traité de Saint Ildefonse ; Charles VI abandonne le camp anglais.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Paris apparaît supérieur aussi bien à la province qu’à l’étranger.Voir la lettre n°9.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
21. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-08-09
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Rights
Information about rights held in and over the resource
Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.83
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
<p>1 double folio ; 250 x 190 cm</p>
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome
Subject
The topic of the resource
Première campagne d'Italie
Rome
Commission des sciences et des arts (Italie)
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
Rome
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
30 thermidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Lombardie (Italie)
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
Autographe, fonds Marey-Monge.
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 30 thermidor de l'an IV de la République<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Il y a déjà quelque temps, mon cher Marey,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> que nous avons rempli notre mission dans la Lombardie, dans les États de Parme, de Modène et à Bologne et Ferrare.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Dans tout cet arrondissement, nous avons recueilli 103 tableaux, parmi lesquels il y en a au moins 80 du plus grand prix, principalement la Ste Cécile de Raphaël,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> le St Jérôme<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a>, etc. Nous y avons fait aussi une très belle récolte en livres et manuscrits. Nous avons traité avec ménagements les établissements destinés à l'instruction publique, et nous n'avons employé toute la rigueur de notre ministère qu'envers les bibliothèques des moines qui ne servent à personne. Par exemple, l'Université de Pavie mérite toute sa réputation, tant par la magnificence de l'établissement que par les talents du grand nombre de professeurs célèbres qui la composent. Elle possédait dans son beau cabinet d'histoire naturelle une collection complète de substances volcaniques faite par Spallanzani lui-même au Vésuve et à l'Etna.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Nous avons pris un échantillon de tous les morceaux doubles ; quant à ceux qui étaient simples, nous les avons divisés ; en sorte que nous avons emporté une collection complète, et qu'il en reste une complète à Pavie. Ainsi nous avons fait notre devoir, les professeurs de Pavie ont été contents de nous, et nous avons été fort contents d'eux. Mais l'abbaye de San Salvator à Bologne a une grande bibliothèque que personne ne fréquente, et dont les moines eux-mêmes ne connaissent que la porte.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Nous y avons trouvé 120 volumes imprimés avant l'année l500, et environ 500 manuscrits antérieurs à l'époque de l'invention de l'imprimerie, et nous avons pris tout cela parce que cela sera utile à Paris, et que cela ne l'était plus depuis bien longtemps à Bologne.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons trouvé aussi à Bologne trois donations faites en 490 et 491 à l'église de Ravenne, écrites sur papyrus ; nous les avons prises; et, depuis que nous sommes ici, nous avons reconnu que la fameuse Chambre des papyrus du Vatican ne renferme qu'une douzaine de semblables donations et rien d'autre. Ainsi les papyrus que nous avons eus de Bologne, le livre de Joseph que nous avons eu à Milan et quelques-unes des donations du Vatican que nous emporterons, rendront la bibliothèque de Paris plus riche en ce genre que l'on ne l'est à Rome, sans compter ce qu'elle avait déjà en ce genre et qui était très considérable.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Toute notre collection en deçà de l'Apennin pour Paris est rassemblée à Tortone, et un de nos collègues, La Billardière s'est chargé de l'accompagner jusqu'à Paris. Il a dû se procurer les voitures et les chevaux nécessaires pour conduire le tout sans charger de nouveau, et il doit incessamment se mettre en route, s'il n'y est déjà, pour Nice, Aix, Lyon et Paris, où le tout arrivera sur une quinzaine de voitures.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons été enchantés du territoire de la Lombardie. C'est un miracle de fécondité, et un chef-d'œuvre d'industrie dans la culture. Le peuple est excellent, doux, laborieux, et digne de la liberté que lui préparent les succès des armes de la République. Le territoire de Bologne qui est dans la même plaine, mais de l'autre côté du Pô, serait aussi extraordinaire pour la fécondité si les Apennins fournissaient de l'eau pour arrosements comme les Alpes en fournissent à la Lombardie. Son peuple est actif et laborieux; je ne sais pas s'il sera libre, mais il est digne de l'être. Lorsque nos affaires ont été terminées de ce côté des Apennins, nous sommes venus à Rome pour mettre à exécution les articles de l'armistice relatifs à notre mission.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Il est difficile de se défendre de quelques émotions quand on parcourt un pays aussi célèbre, quand on foule la même terre qu'ont habitée les hommes dont on a toujours eu sous les yeux les actes pendant la première éducation.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> Les circonstances dans laquelle nous nous trouvions, et la route que nous avons prise nous rappelaient toujours la marche d'Annibal.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> La longueur de la route qui alors devait être difficile nous prouvait sa constance, les bords du Tessin et ceux du lac de Trasimène nous attestaient encore sa gloire. Les vieilles villes de l'antique Etrurie, dont quelques-unes, telles que Arezzo, Cortone, Pérouse, conservent encore des vestiges de leurs splendeurs, et ont acquis une célébrité moderne à la renaissance des arts, nous inspiraient le plus grand intérêt. Mais lorsque nous nous sommes approchés du territoire de Rome, tout cela a bien changé. Cette ville n'est environnée à 15 lieues à la ronde que de déserts presqu'entièrement inhabités, et ce territoire, autrefois couvert d'une population si nombreuse et maîtresse de l'Univers, est actuellement aussi abandonné, et dans quelques endroits plus même que les landes de Bordeaux.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">C'est encore bien pis lorsqu'on se trouve dans la ville. Le spectacle qu'elle présente inspire de la tristesse. Le peuple est si abruti, si ignorant, que la pitié qu'il inspire d'abord, se change après un certain temps en répugnance. Il n'y a pas un coin de rue où il n'y ait une madone, et il n'y a pas une madone qui n'ait fait le miracle de remuer les yeux en marque de protection pour les pauvres imbéciles qui, encore aujourd'hui, passent toute la soirée à considérer ces misérables croûtes pour apercevoir le miracle. Quand nous sommes arrivés, il y avait un mois que tous les jours on faisait des processions de 30 mille personnes qui à pieds nus allaient d'églises en églises, de madones en madones prier contre les Français.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Lorsque Wurmser a fait son invasion en Italie par les gorges de Brescia et Vérone, il a d'abord eu quelques succès en repoussant des avant-postes, et le général Buonaparte a dû lever le siège de Mantoue pour fortifier son armée et repousser l'ennemi avec succès.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Ces premiers avantages des Autrichiens ont été colportés et exagérés avec la plus grande rapidité dans toute l'Italie, qui, préoccupée de l'ancien préjugé, croyait déjà qu'elle allait devenir le tombeau des Français. Partout il se formait un soulèvement général. Notre secrétaire et notre dessinateur furent attaqués, poursuivis dans Rome par une populace imbécile et furieuse et c'est un véritable miracle qu'ils aient échappé à ce danger.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> Si cet état eut duré encore 24 heures, il ne restait plus en effet aucun Français à Rome, dans la Toscane, à Modène, à Parme, à Gênes. Mais la nouvelle de la grande victoire de Buonaparte est arrivée à point<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> et maintenant tout ce monde là est souple. Nous sommes ici, du moins quant à présent, dans la plus grande sûreté et nous faisons nos opérations avec calme et tranquillité.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Ce qui nous a étonné, c'est la facilité avec laquelle on fait croire à tout ce peuple les choses les plus incroyables. D'après les bruits que l'on faisait courir, et auxquels on attachait la plus grande confiance, il nous semblait que nous vivions parmi des somnambules. Cela était réellement pitoyable.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, mon cher Marey, mille amitiés à votre femme,<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> ressouvenez-vous de moi auprès des aimables citoyens et citoyennes que nous avons eu l'honneur de voir chez vous.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> Mille amitiés au citoyen Debais.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Voir la lettre n°15 et celles qui sont notées en renvoi.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> La « Sainte-Cécile et quatre saints » (1515), de Raffaello SANZIO DA URBINO (1483-1520)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> « La Madone de saint Jérôme <em>»</em>(1527-1528)<em>, </em>Antonio ALLEGRI, dit, il Correggio (1489 ? – 1534).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Lazzaro SPALLANZANI (1729-1799). Voir la lettre n°15.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> L’anticléricalisme se manifeste par cette remarque qui suggère l’ignorance des hommes d’église. Au sujet du jugement de Monge sur les hommes de lettres et de sciences bolonais voir aussi la lettre n°17.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Dans cette lettre à Marey destinée à alimenter les entretiens de la petite société républicaine de Nuits, Monge expose pour la première fois les critères du mode opératoire des saisies. Il semble vouloir répondre au mouvement d’opposition contre la politique de saisie caractérisée de « vandalisme » notamment par Roederer et Quatremère de Quincy. Voir lettres n°19, 26, 28 et 34. Les principes des saisies sont exprimés clairement dans les lettres des commissaires au ministre des relations extérieures. Voir les lettres n°120 et 140 mais aussi les lettres n° 26, 79, 113, 114 et 139.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Voir les lettres n°13 et 42.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Jacques-Julien LA BILLARDIÈRE (1755-1834) est chargé du convoi rassemblé à Tortone. Voir les lettres n°14, 15, 16, 28, 33, 41, 42, 48, 52 et 53.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Son voyage en Italie réactive la mémoire des éléments de culture classique acquis lors de sa scolarité au collège des Oratoriens de Beaune. Monge, à la fin de ses classes de Philosophie est qualifié de « puer aureus » par ses professeurs. Il a accompli brillamment l’intégralité de son cursus et cela est suffisamment rare pour le souligner et pour indiquer que Monge a acquis à Beaune les éléments de la culture des élites. Voir la lettre n°107.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> HANNIBAL (247-183 av. J.-C.) Voir la lettre n°18.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Dagobert-Sigismond de WURMSER (1724-1797). Le 12 Thermidor an IV [31 juillet 1796], il prend Brescia. Voir lettres n°12, 18 et 21.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Le 13 août 1796 lors d’un soulèvement contre les Français dans Rome, Edme GAULLE, (1762-1841) le dessinateur de la commission et le secrétaire BOULANGER sont agressés par un groupe de Romains. Les soldats d’un poste voisin leur viennent alors en aide. B.É..</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Victoires de Salo, de Castiglione et de Lonato les 17 et 18 thermidor an IV [4 et 5 août 1796]. Voir la lettre n°21.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Sa fille Émilie MONGE (1778-1867).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Lors du départ de la commission pour l’Italie, Monge et ses collègues s’arrêtent à Nuits chez son gendre Marey et sa fille Émilie. Voir la lettre n°85.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Transcription établie par René Taton
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Marey, Nicolas-Joseph (1760-1818)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
22. Monge à son gendre Nicolas-Joseph Marey
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-08-17
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
Lettre Autographe, fonds Marey-Monge et transcrite par René Taton
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
Canaux d'irrigation (Hydraulique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Canaux d'irrigation (Hydraulique)
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
6 fructidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome (Italie)
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
Copie Ms 2192 B.I.F., pp.12-18.
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 6 fructidor de l'an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> avions, ma chère amie, la plus grande confiance dans ton intelligence et dans celle de la citoyenne Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a>, mais je t'avoue que cette confiance est bien diminuée depuis que nous voyons que vous n'avez pas le talent de nous faire parvenir vos lettres. Il y a trois mois et trois jours que nous sommes partis de Paris, et nous n'avons encore reçu de vous qu'une seule lettre,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> tandis qu'un petit mot de Lalande,<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> notre collègue de l'Institut, écrit sur un petit morceau de papier, nous est arrivé. Adresse tes paquets au citoyen Carnot, avec prière de nous les faire parvenir.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes encore ici pour quelque temps. Dans le commencement que nous y étions, le gouvernement se flattait vraisemblablement des mêmes espérances que tout le reste de l'Italie et croyait que le [13] août serait le dernier jour de tous les Français qui sont en Italie<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> ; il ne se pressait pas de remplir les conditions de l'armistice, et à cette époque, nous ne pensions pas qu'on pût les forcer à exécuter autrement que par le moyen d'un détachement de l'armée de Buonaparte. Mais depuis nos succès étonnants et imprévus,<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> les opinions des Italiens sont bien changées. Ils ne nous aiment pas davantage, mais ils n'ont plus d'espérance et il nous semble que le gouvernement de Rome marche sérieusement et qu'il exécutera l'armistice.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Cependant cela sera encore long. On a déjà pris les mesures des caisses qui doivent former le premier envoi. L'architecte chargé de cette opération nous paraît un homme intelligent et actif.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Mais le nombre des ouvriers capables d'opérations si délicates est petit. Les choses ne pourront se faire que l'une après l'autre et ce sera long. Nous ferons tout ce que nous pourrons pour hâter ce travail, car l'ennui nous assiège et nous nous en défendons tant que nous pouvons, mais nous craignons qu'il ne finisse par se rendre maître de la place. Quand je te parle défavorablement de l'Italie, il ne faut pas y comprendre la Lombardie. Les Français sont bien contents de Milan. Cette ville s'est parfaitement montrée dans les dernières circonstances, et il y a bien du mérite de sa part, car si les espérances des ennemis s'étaient réalisées, son sort devenait affreux. Quand nous avons quitté Milan, nous l'avons regretté. Le peuple y est bon; il aime les Français; il aime la liberté et il nous semblait que nous quittions Paris.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes toujours occupés à former notre liste de manuscrits. Rien ne presse à cet égard, parce que quand un convoi sera prêt à partir, nous donnerons cette liste et en trois jours les ballots seront faits pour être chargés sur les voitures. Si le catalogue de la Bibliothèque du Vatican existait, il suffirait de le compulser. Mais il n'existe que celui des livres hébreux et celui des livres syriaques.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Ces jours derniers, nous avons visité tous les livres arabes et nous avons eu soin de ne marquer que ceux qui ne sont pas dans la Bibliothèque de Paris.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Il s'en faut de beaucoup que nous connaissions la Bibliothèque du Vatican, mais à en juger par ce qui nous est déjà passé par les mains, je t'assure que sa célébrité tomberait considérablement si le catalogue en était fait. Elle ne renferme que des manuscrits et lorsque nous l'aurons écrémée en envoyant à Paris tous les objets célèbres et connus de réputation, je t'assure qu'il sera encore plus nécessaire que jamais de tenir ce catalogue secret.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Fais mille compliments à mon frère et à sa femme,<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> à Fillette et à son mari,<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> à la citoyenne Berthollet, dont le mari se porte bien et fait en ce moment sa méridienne.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Ne m'oublie pas auprès des citoyens et citoyennes Oudot, Berlier, Florent-Guyot,<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> enfin embrasse pour moi Louise, Victoire et Paméla<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> et compte sur le bien tendre attachement de ton mari.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous n'avons pas encore été à Gênes, et nous n'avons pas encore vu les citoyen et citoyenne Faipoult. Je leur ai écrit il y a quelques jours.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Peut-être a-t-on répandu à Paris quelques bruits inquiétants sur notre situation à Rome ? Vous pouvez être bien tranquilles; nous sommes ici dans la plus grande sécurité grâce au courage de notre brave armée.</div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) et Monge.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Lettre de Catherine de Paris le 8 messidor [an IV] [26 juin 1796]. Voir les lettres n°19 et 24 des commissaires au ministre des Relations extérieures dans laquelle les commissaires l’informent et s’étonnent qu’ils ne reçoivent pas de lettres de leur famille.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Joseph-Jérôme LEFRANÇOIS DE LALANDE (1732-1807), astronome. Cette lettre venait certainement aider Monge dans son choix des manuscrits.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Lazare CARNOT (1753-1823).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Date du soulèvement à Rome contre les Français. Voir la lettre n°22.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Victoires de Lonato et Castiglione les 16 et 18 Thermidor an IV [3 et 5 août 1796]. Voir lettres n°21 et 22.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Armistice de Bologne du 23 juin 1796. Sur l’opinion italienne au début du mois d’août 1796 est écrit dans le Mémorial : « […] la position de l’Italie, dans le peu de jours qui venaient de s’écouler, avait été une véritable révélation. Toutes les passions s’étaient montrées au grand jour ; chacun se démasqua. […] A Rome, les Français furent insultés dans les rues, on y proclama leur expulsion d’Italie. On suspendit l’accomplissement des conditions de l’armistice non encore remplies.[...] » Las Cases, <em>Le Mémorial de Sainte-Hélène</em>, « Conduite des différents peuples d’Italie durant cette crise. » Chapitre cinquième, X, T. I, pp. 539-540.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Giuseppe VALADIER (1762-1839). Voir les lettres n°82 et 102.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Sur la Lombardie. « […] En général, la Lombardie montra un bon esprit ; à Milan surtout presque tout le peuple témoigna une grande confiance et beaucoup de fortitude […] Aussi le général français leur écrivait-il dans sa satisfaction : « Lorsque l’armée battait en retraite, que les partisans de l’Autriche et les ennemis de la Liberté la croyait perdue sans ressource, lorsqu’il était impossible à vous même de soupçonner que cette retraite n’était qu’une ruse, vous avez montre de l’attachement pour la France, de l’amour pour la Liberté ; vous avez déployé un zèle et un caractère qui vous ont mérité l’estime de l’armée, et vous mériteront la protection de la République française. […[ Recevez le témoignage de ma satisfaction et du vœu sincère que fait le peuple français pour vous voir libres et heureux. Las Cases, <em>Le Mémorial de Sainte-Hélène</em>, « Conduite des différents peuples d’Italie durant cette crise. » Chapitre cinquième, X, T. I, p. 539. Voir la lettre n°22.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Le catalogue est l’ouvrage de Giuseppe Simone Assemani, Bibliotheca Orientalis Clementino-Vaticana in qua Manuscriptos Codices Arabicos, Persicos, Turcicos, Hebraicos, Samaritanos, Armenicos, etc. Rome, 1719-1728, 4 Volumes.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Louis MONGE (1748-1827) et Marie Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Fillette est le surnom donnée à la très jeune sœur de Catherine HUART, Anne Françoise HUART (1767-1852) marié à Barthélémy BAUR (1752-1823).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> La sieste.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Charles-François OUDOT (1755-1841), Théophile BERLIER (1761-1844), GUYOT DE SAINT-FLORENT (1755-1834) les trois hommes sont des députés de la Côte d’Or.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Louise MONGE (1779-1874), Victoire BOURGEOIS ( ? - ? ) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817) et sa femme Anne-Germaine DUCHÉ (1762-1815). Ce passage répond à celui de Catherine dans sa lettre du 8 messidor [an IV] [26 juin 1796] lui écrit : « As-tu vu Faipoult, il t’a écrit une lettre pleine d’amitié en date du 27 floréal ? Je ne lui ai pas répondu. » Pendant la première campagne d’Italie, Faipoult remplit diverses missions diplomatiques en tant qu’envoyé de la République française à Gêne, ville maritime gouvernée par une oligarchie bourgeoise avant l’arrivée des Français. La lettre de Monge au couple Faipoult n’a pas été retrouvée.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
B.I.F.(Paris)
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
23. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-08-23
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
Transcription de la copie manuscrite déposée à la B.I.F.
Source
A related resource from which the described resource is derived
Ms 2192 pp.12-18
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome
Subject
The topic of the resource
Première campagne d'Italie
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
8 Fructidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 8 Fructidor de l’an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Les commissaires du gouvernement français à la recherche des objets de sciences et arts, au ministre des relations extérieures de la République française pour lui rendre compte de leurs travaux :</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen Ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il y a un mois que nous sommes arrivés à Rome : nous nous sommes occupés aussitôt du choix des objets qui doivent être livrés en exécution de l’armistice. Mais nous avons attendu que les travaux de l’emballage fussent commencés par les ordres du gouvernement romain pour vous rendre compte de nos opérations.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Notre arrivée avait été préparée par le citoyen Miot<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> ; nous étions partis à son invitation. Nous reçûmes un accueil amical de M. Azara<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> qui a continué de nous donner des preuves de loyauté et d’attachement. Mais le peuple romain était dans d’autres dispositions. Bientôt les nouvelles de nos revers, infiniment exagérés par la malveillance, donnèrent libre essor à son caractère.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Notre position devint très fâcheuse et ce qui occupait seul notre pensée, l’accomplissement de l’armistice, était éludé. Enfin, malgré les efforts ridicules des ennemis de la République, les succès de nos héros ont été connus. L’assassinat et la perfidie sont rentrés dans les ténèbres, et les travaux que nous n’avons cessé de solliciter ont commencé.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Hier nous avons vu les lieux destinés à l’encaissement préparés, et la plupart des statues descendre de leurs piédestaux. Nous espérons que les travaux ne se ralentiront pas, parce que nous sommes persuadés que la victoire nous sera fidèle et parce que le général Bonaparte rassemble un corps de troupes à Bologne.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous divisons les objets en deux envois. Nous avons demandé pour éviter tous les embarras, que les voitures fussent conduites par des bœufs donnés en paiement, qui de Rome se rendront à Paris par le col de Tende.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Les arts qui doivent embellir la République ne devaient pas seuls nous occuper. Nous ne devions pas négliger ce qui pouvait être utile à notre agriculture. Nous avons donc demandé douze taureaux et vingt-quatre génisses de belle espèce qui pourront servir à perfectionner nos races. Nous avons encore demandé quatre buffles mâles et douze buffles femelles, avec lesquels on pourra tenter de naturaliser dans les parties marécageuses de la France, cet animal utile par sa peau, par les chaires des veaux, par sa chétive nourriture et sa constance au travail.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous demandons que les taureaux et les génisses soient conduits jusqu’au département du Mont Blanc, jusqu’à celui de l’Ain. Le ministre de l’Intérieur<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> les aura là à sa disposition pour en faire l’usage qui sera jugé le plus avantageux par le conseil d’agriculture. Nous espérons que le départ de ces animaux ne tardera pas.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le Citoyen Cacault vous a communiqué la liste complète des objets que nous avons choisis.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Néanmoins nous en joignons ici une copie. Nous travaillons avec beaucoup de soins à former celle des manuscrits.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons vu avec quelque surprise que des Français s’élevaient contre le projet de placer l’Apollon<a name="ftn" href="#_ftn10"><em>[10]</em></a> dans le Muséum oú l’appellent la gloire et la liberté. Les envoyés de Rome doivent être du même avis.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Loin de Paris, nous avions besoin d’entendre la voix de nos familles. Toutefois nous n’en recevons point de nouvelles et nous aurons lieu de craindre que vos bureaux ne négligent les lettres que vous aviez permis qu’on y déposât pour nous.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;">Berthélemy, Berthollet, Thoüin, Tinet, Monge.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> André-François MIOT DE MELITO (1762-1841). Voir lettres n°13 et 14.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> José-Nicolas (chevalier d’) AZARA (1731-1804).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir les lettres n°18, 21 et 22.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Voir la lettre n°22 sur les événements d’août 1796.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Voir les lettres n°21 et 22.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Pierre BÉNÉZECH (1749-1802).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Voir les lettres n°21, 29, 48, 111 et 115.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> François CACAULT (1743-1805) ministre plénipotentiaire à Gênes mais il est envoyé à Rome afin de veiller à la bonne exécution des clauses de l’armistice de Bologne du 25 juin 1796 par lequel le pape Pie VI s’engage à payer des indemnités à la France.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> L’ Apollon du Belvédère qui était exposé dans la cours du Belvédère au Vatican.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Sur la réception en France des travaux de la commission des sciences et des arts voir les lettres n°19, 20, 28 et 34.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Les commissaires Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811), Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822), André THOÜIN (1747-1824), Jacques-Pierre TINET (1753-1803). MOITTE est à Milan (voir la lettre n°25) et La Billardière est chargé du premier convoi des saisies effectuées dans le nord de l’Italie. Voir les lettres n°14 et 15.</p>
</div>
</div>
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Delacroix, Charles (1741-1805)
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
24. Les commissaires du gouvernement français à la recherche des objets de sciences et arts au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-08-25
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
Copie de la transcription établie par Eugène Eschassériaux dans Notes pour servir à la vie de Monge, pp. 138-140.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.30
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
22 fructidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome (Italie)
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
Autographe, SHD Vincennes.
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 22 fructidor de l'an IV de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons reçu dernièrement, ma chère amie, un paquet de gazettes françaises qui nous a mis un peu au courant de notre pays dont nous n'avons pas entendu parler depuis longtemps. J'y ai vu que la tournée de l'examinateur de la marine se fait actuellement. Je suppose que c'est mon frère qui en est chargé ! Il commence par Dunkerque, tandis que la marche ordinaire commençait par Toulon; j'en conclus que si c'est mon frère, il pourrait bien, après avoir été pour ses fonctions particulières jusqu'à Antibes, prendre la fantaisie de pousser jusques ici.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons vu aussi que beaucoup de gens à Paris prennent un intérêt bien tendre à la gloire de Rome et seront très mécontents si nous venons à bout de conduire à Paris les chefs-d'œuvre des artistes grecs. Ma foi, je leur conseille de prendre leur parti car l'Apollon du Belvédère<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> et la Transfiguration de Raphaël<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> sont sur la liste et dans le nombre des cent objets compris dans l'armistice, et l'armistice sera exécuté.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous nous occupons de la liste des manuscrits, et cela n'est pas tout à fait aussi facile. Nous avons déjà parcouru tous les manuscrits hébraïques, samaritains, syriaques, coptes et arabes. Nous sommes maintenant aux grecs et aux latins et cela est un peu plus difficile parce que le nombre en est un peu plus grand. Dans les manuscrits orientaux, il n'y en a qu'un petit nombre qui renferment quelques objets utiles aux sciences et aux arts. La plupart ne contiennent que des homélies, des vies de saints et d'autres niaiseries de ce genre, en sorte que nous en avons à satiété.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Cependant, à cause de l'ancienneté de certains, nous serons obligés d'en emporter quelques-uns. Par exemple, une Vie de St Siméon stylite, au moins probablement car notre liste n'est pas encore terminée. Ce manuscrit est de l'an 474, et c'est un des plus anciens que nous ayons encore vus.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Cela aurait été pour nous une chose très intéressante que de parcourir tous ces textes s'ils avaient contenu quelque chose de raisonnable, mais on a le cœur serré quand on voit que tous ces imbéciles ont brûlé ou laissé périr tous les textes qui pouvaient contenir des sciences positives et n'ont conservé que des extravagances.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes encore bien plus attristés lorsque nous voyons que le vilain peuple de Rome est tout aussi sot et tout aussi bête que les pauvres habitants de la Thébaïde à qui les fripons de stylites et les autres moines faisaient croire les contes les plus ridicules. On dirait que Rome n'est pas sur le globe de la terre. Ses habitants n'ont aucune idée de la France ; ni de ce qui se passe autour d'eux. Ils saisissent avec la plus grande avidité les contes les plus absurdes s'ils sont défavorables aux Français et s'il existe quelque gazette, même italienne, qui dise les choses comme elles sont, ils disent que cette gazette est jacobine et que son rédacteur est un scélérat. L'autre jour, dans les cafés, c'était un bruit général que l'Empereur<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> venait de s'emparer de la Lorraine et les imbéciles le croyaient bonnement.</div>
<div style="text-align: justify;">Quand je dis bonnement, je me trompe. Si ces pauvres malheureux n'étaient pas trompés, ils seraient à plaindre. Mais c'est un vilain peuple, plat et méchant, ignorant et vain. Il n'y a pas une boutique si petite qu'elle soit, il n'y a pas une maison ou un palais où il n'y ait une madone, c'est-à-dire un mauvais petit vilain tableau de la Vierge qui n'ait fait le miracle de tourner les yeux en signe d'intérêt pour les Romains et d'indignation contre les Français. Il n'y a pas une rue et les rues sont très courtes où tous les soirs le quartier ne chante à genoux sur le pavé une longue chanson sur un air lamentable avec l'éternel et ennuyeux refrain de <em>E viva Maria e chi la créa, </em>c'est-à-dire : <em>Vive Marie et celui qui l'a créa. </em>Il n'y a pas de soir que toute la ville ne soit illuminée à cause de ces miracles prétendus, et il se fait une consommation incroyable d'huile dont elle éprouvera sûrement disette, si cette France tant abhorrée ne vient pas cet hiver à son secours, et si Buonaparte et Saliceti<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> ne se chargent pas de son approvisionnement.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Tu concluras de cette jérémiade, ma très chère amie, que ce pays-ci n'a pas beaucoup de charmes pour nous. Aussi, je t'assure que dès que notre mission sera finie ici, nous en sortirons au galop tous unanimement. Au reste, nous ne nous ennuyons pas encore, nous nous portons tous bien, et comme nous faisons peu d'exercice, nous devenons gras comme des moines.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Tu sais vraisemblablement mieux que nous que la République milanaise ou Lombardie s'organise, car les communications de Milan avec Paris sont plus promptes ou plus faciles que de Milan avec Rome.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> C'est un charmant peuple qui habite un pays délicieux. Nous l'aimons tous et nous sommes enchantés qu'ayant été mis à une épreuve délicate, il s'en est tiré avec honneur. Toute l'Italie retentissait de l'entière destruction de l'armée de Buonaparte, lorsque cette ville de Milan voulut voler à son secours; et l'on sentira encore mieux le mérite de cet acte vigoureux, lorsqu'on saura que le peuple milanais est extrêmement doux, et non accoutumé aux hasards et aux fatigues de la guerre.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">La République de Bologne s'organise aussi. Celle de Ferrare suivra bientôt et devrait ne faire qu'une puissance avec la précédente. Ce n'est pas tout. Modène prend aussi le chemin de se constituer République. Son souverain, beau-père du ci-devant gouverneur de Modène<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a>, s'est sauvé avec son gendre à l'armée autrichienne et a abandonné ses états.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Le pays a été soumis à une contribution et la régence a écrit au souverain de revenir pour payer la contribution du produit de ses épargnes qui étaient dit-on très considérables. Point du tout ; le gaillard a envoyé un courrier pour demander de l'argent pour payer les dettes qu'il vient de faire à Venise. Le peuple acceptant, de payer pour un prince qui ne les défend pas, a pris son parti. La petite ville de Reggio a commencé par planter l'arbre de la liberté, ce qui s'est dit-on passé très tranquillement; on fait la même chose à Modène, il y a eu quelques troubles, mais nous ne savons pas au juste où en sont les choses.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Il y a assez loin d'ici, il faut traverser toute la Toscane et le Bolonais pour arriver jusqu'à Modène, et les nouvelles viennent difficilement jusqu'à nous. Au reste, vous savez tout cela à Paris mieux encore que nous.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, mille compliments aux citoyen et citoyenne Baur,<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> à la citoyenne Berthollet,<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> à Louise, à Victoire, à Paméla.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> Rappelle-moi au souvenir des citoyens et citoyennes Oudot, Berlier, Florent-Guyot.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> Dis mille choses à Barruel<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> et compte sur les tendres sentiments de ton ami.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Louis MONGE (1748-1827) remplace son frère Gaspard à son poste d’examinateur de la Marine. Monge a raison c’est en effet son frère Louis commence sa tournée par le Nord. Catherine lui écrit de Paris le 26 thermidor an IV [13 août 1796] : « Ton frère et ta belle-sœur dînent avec nous aujourd’hui, il va partir pour sa tournée, il commence par le Nord, il serait possible que vous [vous] rencontriez en revenant. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> L’ Apollon du Belvédère, copie romaine d’une statue grecque, est exposée avec le groupe du Laocoon et ses fils , dans la cour du Belvédère qui relie le Palais du Vatican au Palais du Belvédère.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> « La transfiguration du Christ » (1520) de Raffaello SANZIO DA URBINO (1483-1520).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Le 29 Thermidor an IV [16 août 1796], cinquante artistes se joignent à Quatremère de Quincy pour adresser une pétition au Directoire contre la politique de saisie. Catherine en fait part à Monge dans sa lettre de Paris le 15 fructidor an IV [1<sup>er</sup> septembre 1796] en réponse à la lettre n°19 de Rome du 16 thermidor an IV [3 août 1796]. Sur la question de la réaction de l’opinion publique parisienne à la politique de saisie des objets d’art et de science en Italie stipulée dans les conditions de l’armistice de Bologne, voir les lettres n° 19, 22, 28 et 34.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Biographie syriaque de Saint Syméon, manuscrit syriaque 160 du Vatican, daté du mercredi 17 avril 474.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Monge exprime les principes qui dirigent l’action de la commission. Voir les lettres n°22, 79, 113 et 114. Il recherche en priorité des manuscrits et ouvrages utiles aux sciences. Si le critère de l’intérêt scientifique ne peut pas être rempli c’est alors celui de l’ancienneté qui est utilisé pour effectuer une sélection. Cela n’est qu’un premier état de l’élaboration des critères de choix des manuscrits du Vatican. Monge expose les principes de sélection qui ont déterminé le choix et la rédaction du catalogue raisonné dans des lettres au ministre des relations extérieures. Voir les lettres n°120, 139 et 140. Sur la saisie des manuscrits et l’élaboration du catalogue voir aussi les lettres n° 23, 25, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 110, 111, 113, 114.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> François II empereur germanique (1768-1835).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821) et Antoine-Christophe SALICETI (1757-1809) commissaire à l’Armée d’Italie.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Le 9 fructidor an IV [26 août 1796] Mise en place à Milan d’une administration chargée de gérer la Lombardie et dirigée par le général Baraguay d’Hilliers. Sur la République cispadane, voir les lettres n° 40, 46, 53, 63, 65, 76, 84, 88 et 96.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> FERDINAND D'AUTRICHE-ESTE (1754-1806) gouverneur de Modène. Il épouse en 1771, Marie Béatrice d’Este-Modène (1750-1829) fille de Hercule III duc de Modène (1727-1803).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> HERCULE III DE MODÈNE (1727-1803) quitte Modène et se retire à Venise après avoir nommé une régence présidée par le marquis Girard Rangone. Voir la lettre n°27.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Voir la lettre n°27. Bonaparte écrit au Directoire exécutif le 11 vendémiaire an V [2 octobre 1796] : « Le peuple de la Lombardie se prononce chaque jour d’avantage ; mais il est une classe très considérable qui désirerait, avant de jeter le gant à l’empereur, d’y être invitée par une proclamation du gouvernement, qui fut une espèce de garant de l’intérêt que la France prendra à ce pays-ci à la paix générale. Cette résolution du gouvernement, et l’arrêté qui établirait un gouvernement régulateur et qui reconnaîtrait dès aujourd’hui, l’indépendance de la Lombardie ; avec quelques modifications pour la durée de la guerre, vaudrait à l’armée autant qu’un secours de trois à quatre mille hommes.[…] Bologne et Ferrare n’ayant pas de troupes, sont les plus heureux de tous ; on vient d’y établir des surveillants : s’ils font comme les anciens agents militaires de la Lombardie, qui se sont pour la plupart sauvés avec une caisse, ils porteront la désolation dans ce beau pays. Je vais avoir soin de m’en faire rendre compte. Reggio a fait sa révolution et a secoué le joug du duc de Modène. C’est peut-être le pays d’Italie qui est le plus prononcé pour la liberté. Modène avait essayé d’en faire autant ; mais les 1500 hommes de troupes que le duc y tient en garnison ont fait feu sur le peuple et dissipé l’attroupement. Je crois que le plus court de ceci serait de déclarer l’armistice rompu […], et de mettre cette place à l’instar de Bologne et de Reggio. Ce seraient des ennemis de moins que nous aurions, car la régence ne dissimule pas la crainte que nous lui inspirons et la joie qu’elle ressent des succès des ennemis. […] Je crois qu’il ne faut pas laisser cet état dans la situation de déchirement où il se trouve […]. Vous aurez alors Modène, Reggio, Bologne et Ferrare où la masse du peuple se forme tous les jours pour la liberté, et où la majorité nous regarde comme libérateurs, et notre cause comme la leur. Les États de Modène arrivent jusqu’au Mantouan ; vous sentez combien il nous est intéressant d’y avoir au lieu d’un gouvernement ennemi, un gouvernement dans le genre de Bologne qui nous serait entièrement dévoué. » (960, <em>CGNB</em>).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Anne-Françoise HUART (1767-1852) et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Louise MONGE (1779-1874), Victoire BOURGEOIS ( ? - ? ) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla. <strong> </strong></p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Charles-François OUDOT (1755-1841), Théophile BERLIER (1761-1844), GUYOT DE SAINT-FLORENT (1755-1834) les trois hommes sont des députés de la Côte d’Or.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Étienne-Marie BARRUEL (1749-1818), instituteur de Physique à l’École polytechnique.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Service Historique de la Défense (Vincennes).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
26. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-09-08
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
Lettre autographe transcrite par René Taton.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome
Source
A related resource from which the described resource is derived
Fonds Marey-Monge.
Subject
The topic of the resource
Monge, examinateur de la Marine
Commission des sciences et des arts (Italie)
Esprit public
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
Esprit public
Monge, examinateur de la Marine
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
23 fructidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
Autographe fonds Marey-Monge.
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 23 fructidor de l'an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Ta mère<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> m'a fait un bien grand plaisir, ma chère Émilie, en me mandant que vous vous portez bien, toi et ton mari ; que ton enfant vient à merveille, qu'il a déjà deux dents, qu'il est assez fort pour que tu puisses le sevrer sans inconvénient à huit mois et que vous vous proposez d'aller à Paris après les vendanges.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Je n'espère pas avoir le plaisir de vous y voir, et c'est pour moi une grande contrariété; mais en revanche ce sera un grand bonheur pour ta mère qui n'est jamais un instant sans penser à toi et qui aime bien tendrement ton mari.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Si l'horizon politique ne s'obscurcissait pas dans le pays où nous sommes, nous pourrions espérer d'arriver en France dans quelques mois. La liste des cent objets d'art est faite depuis longtemps et, après quelques lenteurs auxquelles cette imbécile de cour de Rome est accoutumée, on s'est mis en action pour les livres. On travaille aux caisses, on a déjà descendu les statues qui doivent composer le premier envoi ; on s'occupe de les emballer, les chariots qui doivent les conduire jusqu'à Paris pour qu'elles ne soient pas exposées à être chargées plusieurs fois et déchargées, ces chariots, dis-je, sont commandés et on y travaille à force. Des douze voitures qui formeront le convoi, la première et la dernière seront traînées chacune par quatre buffles, les autres seront attelées chacune de quatre bœufs de l'espèce napolitaine dont les cornes ont un développement extraordinaire,<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ce qui donnera une tournure triomphale à la marche depuis Nice jusqu'à Paris.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Des gens sont envoyés dans les campagnes pour faire l'acquisition de ces animaux, et pour les rassembler le jour du départ ; nous espérons que dans une quinzaine de jours le premier convoi pourra partir. Il y en aura deux autres ensuite, et ceux-ci exigeront moins de temps, parce qu'on s'en occupe déjà en même temps que l'on travaille à l'autre avec activité.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Quant à la liste des 500 manuscrits, nous nous en occupons continuellement, mais il n'est pas nécessaire qu'elle soit faite si promptement. Du moment qu'elle sera livrée, il ne faudra que trois ou quatre soirs pour emballer les livres, et les charger sur le dernier convoi. Nous avons déjà dépouillé tous les livres hébreux, samaritains, syriaques, arabes, coptes ; nous en sommes aux grecs et aux latins. Le plus facile de notre besogne est fait, parce que les manuscrits des langues orientales sont en général moins nombreux que les autres. Mais avec de la patience, nous viendrons à bout de notre mission qui, pour être parfaitement faite, exigerait des siècles.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">L'armistice avec le pape tiendra-t-il ?<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Signera-t-il la rétractation que le Directoire exige de lui ? C'est ce qui se décidera incessamment. Les conférences sont vraisemblablement ouvertes sur cet objet à Florence entre les commissaires du gouvernement de la République d'une part, et les plénipotentiaires du pape de l'autre; et dans peu de jours nous saurons à quoi nous en tenir à cet égard. Si l'armistice est rompu, nous serons obligés de rétrograder par Florence et notre mission sera retardée.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Si la paix se fait, nous continuerons notre travail et nous pourrons passer l'hiver à Paris, à moins que le Directoire ne veuille avoir quelques-uns des chefs-d'œuvre de Naples, et que nous ne soyons obligés d'aller faire une visite au Vésuve.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Ta mère me mande que Louise ne paraît pas écouter les propositions de mariage, et qu'elle semble rejeter celui qui se présentait déjà l'année passée.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> J'en suis fâché ; il me paraît difficile qu'elle en trouve un aussi avantageux : quant à moi, je crois qu'elle a tort. Je ne sais pas quelles sont les raisons de son éloignement ; mais en général il serait bon qu'elle sût que la position dans laquelle elle met le citoyen E. ne peut lui être favorable, et le met dans le cas d'être jugé désavantageusement; tandis qu'après un mois de mariage il serait tout autre. L'embarras ferait place à l'aisance qui donnerait de la grâce aux autres qualités solides qu'il a et qui doivent en faire un excellent mari.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Quant à moi, je suis trop éloigné pour lui parler de cela.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> La lenteur d'une correspondance aussi lointaine fait manquer tous les à propos ; quand on reçoit une réponse à une lettre, les circonstances n'existent plus et la réponse est inutile. Vous êtes plus à portée ton mari et toi de lui donner les conseils dont elle pourrait avoir besoin.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère Émilie. Embrasse bien ton mari pour moi, fais mes compliments au citoyen Debais, rappelle-moi au souvenir de la charmante société que je n'ai eu que le temps d'entrevoir chez toi,<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> et compte sur la tendre amitié de ton père.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Dis à ton mari que nous sommes ici dans une solitude presque totale ; que les communications entre l'armée d'Italie et Rome sont plus retardées qu'avec Paris<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a>, et que lorsque nous apprenons des nouvelles certaines, vous les savez déjà. Je dis certaines car on ne manque pas d'en faire tous les jours à Rome, et il n'y a pas de jour qu'on ne fasse courir le bruit que l'Italie est délivrée des Français, qu'ils sont tous tués, que Buonaparte est fait prisonnier, qu'il est blessé à mort, qu'il est venu mourir dans notre appartement entre nos bras, que les Autrichiens sont en Lorraine ; et de mille autres sottises de cette nature. Ce qu'il y a de pitoyable, c'est que cet imbécile de peuple romain croit tout cela comme les miracles de ses madones, et qu'il ne veut pas entendre parler d'autre chose. S'il passe un papier public de Milan, de Bologne, dans lequel on dit les choses comme elles sont, les Romains s'écrient que c'est une gazette jacobine. Enfin c'est un peuple si accoutumé à l'erreur, qu'il ne peut pas entendre une vérité, surtout si elle est favorable aux Français. Tu vois, ma chère amie, que dans notre position nous sommes une source fort maigre de nouvelles. Ce que je pourrais vous dire de plus récent, mais que vous savez déjà depuis plusieurs jours, c'est que Reggio d'abord, et ensuite Modène viennent de planter l'arbre de la liberté. Cela s'est passé de la manière la plus aimable à Reggio où il n'y a pas eu la moindre violence envers personne, si ce n'est qu'on a engagé la troupe de Modène à laisser ses armes et à s'en aller, ce qu'elle a fait. À Modène, cela a été plus difficile; la Régence qui gouverne en l'absence du duc qui est émigré, a fait résistance; elle a tiré sur le peuple, il y a eu quatre personnes tuées et un grand nombre de blessés ; mais la glace est rompue et voilà encore une république de plus en Italie.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Les ennemis du gouvernement à Paris ne manqueront pas de jeter les hauts cris ; ils mettront leurs esprits à la torture pour trouver quelque venin défavorable à jeter sur ce résultat; mais heureusement, ce sont des petits chiens qui aboient contre le char du vainqueur, et qui ne retardent pas sa marche triomphale. Il est bien étonnant que tous ces gens d'esprit aient fait des volumes et rempli toutes les gazettes pour essayer de prouver que nous avions tort d'emporter les chefs-d'œuvre d'Italie.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> Heureusement, leurs efforts ont été vains, et Paris aura dans son sein l'Apollon du Belvédère, le Laocoon, l'Antinoüs<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> ... etc., la Transfiguration de Raphaël<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> ... etc.</div>
<div style="text-align: justify;">Le convoi de la Lombardie, de Modène et de Bologne est actuellement en route pour Paris.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> Il n'y a pas de statues; mais il y a de beaux tableaux, entre autres la Ste Cécile de Raphaël, qui est à mon avis le chef-d'œuvre de la peinture.<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a> Je te conseille d'aller la voir lorsque tu seras à Paris.</div>
<div style="text-align: justify;">Au reste, ce que nous enlevons de Rome n'y fera pas un grand vide. Nous écrémons à la vérité le Capitole et le Muséum du Vatican, mais comme nous respectons les propriétés particulières, nous laissons à Rome des chefs-d'œuvre aussi célèbres et aussi nombreux que ceux que nous emportons. Adieu, ma chère amie, je t'embrasse de tout mon cœur.</div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Catherine HUART MONGE (1748-1847).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Émilie MONGE (1778-1867), son mari Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) et leur fils Guillaume-Stanislas MAREY-MONGE (1796-1863).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Catherine écrit le 26 thermidor an IV [13 août 1796] « M[onsieur] Marey m’écrit pour avoir ton adresse pour t’écrire, Émilie se plaint amèrement de ce que tu ne lui écris pas, son enfant a déjà deux mois, elle se propose de le sevrer à huit mois, elle sera plus libre cet hiver à Paris, ils doivent venir après les vendanges, c’est dommage que nous ne puissions pas les loger à la maison. Elle me fait un grand vide cette pauvre Émilie qui ne m’a jamais donné que des jouissances, m’en voilà séparée pour toujours.» Voir la lettre n°3.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Sur les bœufs que les commissaires veulent ramener en France voir les lettres n°21, 24, 29, 48, 111 et 115.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Sur la nature spectaculaire du convoi et la volonté de frapper l’opinion publique voir les lettres n° 48, 102, 110 et 140</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Sur la saisie des manuscrits au Vatican, voir les lettres n° 23, 25, 26, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 110, 111, 113, 114, 120 et 139.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Armistice de Bologne signé le 5 messidor an IV [23 juin 1796] avec le pape Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> La commission reprend ses travaux à Rome après le Traité de Tolentino du 1 ventôse an V [19 février 1797]. Voir la lettre n°65.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Monge est à Naples au mois de juin 1797. Voir les lettres n°107 et 108.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Louise MONGE (1779-1874), fille cadette de Monge et l’homme politique Joseph ESCHASSÉRIAUX (l‘aîné) (1753-1824). Voir la lettre n°25.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Monge salue l’engagement d’Eschassériaux dans l’action révolutionnaire. À la différence de Marey, il ne cherche pas à éviter les dangers et les difficultés de l’action révolutionnaires, il s’y confronte. Voir les lettres n°90 et 137. Marey partage son avis. Voir la lettre n°118. Monge répond au récit de Catherine dans sa lettre de Paris, le 27 thermidor an IV [14 août 1796] : « E[schassériaux] vient souvent à la maison nous le trouvons aussi à la promenade, mais nous en sommes toujours au même point. Cependant M[adame] Bertollet qui a eu décadi [dernier] un M[onsieur] Dubois à dîner chez elle à Aulnay, il lui a dit que tu avais deux jolies filles que l’aînée avait fait un bon mariage et que si la cadette avait voulu elle en aurait fait, un bien avantageux, qu’un de ses amis il était [f…] que c’était E[schassériaux]. Comme il y avait quelqu’un, elle n’a pas suivi cette conversation ; il paraîtrait d’après cela qu’il en aurait parlé à quelqu’un. […] il a toujours l’air gauche, mais bon enfant. » Émilie et Nicolas-Joseph Marey ne manquent pas dans leur correspondance de tenir Monge informé. Sur le mariage de Louise avec Eschassériaux voir les lettres n°113, 118, 125, 126, 127, 136, 137 et 138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Monge n’aborde jamais la question d’un éventuel mariage avec Eschassériaux dans les lettres à sa fille Louise, il ne lui fait part de son jugement sur Eschassériaux qu’à la veille de leur mariage. Voir la lettre n°137.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> DEBAIS ( 17 ?- ?) ami de Marey et membre de la petite société républicaine de Nuits.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Voir la lettre n°26.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> HERCULE III DE MODÈNE (1727-1803) quitte Modène et se retire à Venise après avoir nommé une régence présidée par le marquis Girard Rangone. Voir la lettre n°26 et la lettre de Bonaparte au Directoire du 11 vendémiaire an V [2 octobre 1796] (960, <em>CGNB</em>).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Sur les réactions que suscitent les saisies d’œuvres d’art en France dans la presse notamment et sur l’opinion publique et sur l’action menée par Quatremère de Quincy et Roederer voir les lettres n°19, 22, 26, 28 et 34.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> L’ Apollon du Belvédère et l’Antinoüs sont des copies romaines de statues grecques, avec le groupe du Laocoon et ses fils, elles sont exposées dans la cour du Belvédère qui relie le Palais du Vatican au Palais du Belvédère.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> La transfiguration du Christ (1520), dernier tableau de Raffaello SANZIO DA URBINO (1483-1520).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Sur le premier convoi des œuvres d’art saisies et confié au commissaire La Billardière, voir les lettres n°14, 15, 16, 22, 28, 33, 41, 42, 48 et 53.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> La Sainte Cécile et quatre saints (1515) de Raffaello SANZIO DA URBINO. Voir les lettres n°12, 48 et 53.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Monge, Émilie (1778-1867)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
27. Monge à sa fille Émilie Monge
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-09-09
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Description
An account of the resource
Transcription établie apr René Taton à partir de la lettre autographe fonds Marey-Monge.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome
Subject
The topic of the resource
Vie familiale
Commission des sciences et des arts (Italie)
Esprit public
Première campagne d'Italie
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
Esprit public
Première campagne d'Italie
Vie familiale
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/69796425b4b500b54178bbcb46423abc.JPG
557432c17af1ed60b150a535a0ccfdbe
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/bdf616b92317828db3cddc4ee7715533.JPG
a01c737f691ef5439786d1314c5a04e8
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
24 fructidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 24 fructidor de l'an IV de la République française<br /><br />Ma dernière lettre venait de partir,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ma très chère amie, lorsque j'ai reçu à la fois des deux lettres des 26 et 27 thermidor<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a>, l'une par la voie du Directoire,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> l'autre par celle de la citoyenne Siriac<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ; en sorte que voilà déjà cinq lettres que je reçois de toi ; Berthollet en a reçu une aussi de la citoyenne Berthollet.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Le même courrier nous a aussi apporté de bonnes nouvelles du Rhin, en sorte que nous avons été très gais toute la journée. Je suis enchanté que ta santé s'améliore et que tu n'éprouves plus ces indispositions qui te donnaient du malaise et du chagrin.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Je viens d'écrire un petit mot à Émilie.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Si le citoyen Marey est aussi longtemps sans recevoir de mes nouvelles, c'est qu'ici nous ne savons presque rien. Nous ne voyions personne.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Quand l'ambassadeur d'Espagne était ici, nous le voyions quelquefois; maintenant il est à Florence où se tiennent les conférences pour l'affaire de Rome, et nous n'avons plus cette ressource.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Notre seule compagnie est un médecin, homme d'esprit, fort instruit et bon patriote, et l'agent du roi de Suède,<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> fils d'un artiste célèbre de Rome et fort ami de notre nouveau régime.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Dans le commencement, nous avons été environnés d'une foule d'espions ; il ne nous a pas été difficile de les reconnaître et de les recevoir ensuite de manière à ne pas les encourager à continuer. Ainsi nous sommes presque sans relations, et je ne puis guère causer avec Marey de choses qui aient pour lui quelque intérêt. <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Tu nous supposes assez malins pour ne retourner en France qu'au printemps.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Nous sommes tous prêts à obéir avec zèle aux ordres du Directoire ; ainsi s'il faut aller à Naples, nous y volerons et alors l'hiver nous verra en Italie ; mais s'il ne nous vient point de nouveaux ordres du gouvernement, nous espérons avoir fini ici dans deux mois et nous retournerons à Paris avec la plus grande joie. Car pour des républicains, il faut la terre de la liberté.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Notre collègue La Billardière ne doit pas encore être prêt d'arriver à Paris. Il nous a quitté à Bologne pour conduire le convoi du Bolonais à Tortone, et le réunir à ceux de Milan, Pavie, Crémone, etc.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> Il a fallu qu'ensuite il revienne à Milan faire faire les voitures et solliciter les chevaux nécessaires pour conduire son convoi général jusqu'à Paris. Cela lui a pris du temps. Nous le croyons actuellement parti de Tortone, mais nous n'en sommes pas sûrs.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Il passera par Nice, Aix, Lyon, etc. Sa route sera d'environ 300 lieues qu'il fera à petites journées, ainsi cela prendra au moins 5 ou 6 décades.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Je te suis bien obligé des nouvelles que tu me donnes sur la situation actuelle de Paris. À en juger cependant d'après les journaux, il semblerait que l'esprit public n'a pas beaucoup gagné depuis notre départ. Les tribunaux ont la vue bien courte puisqu'ils n'ont pas vu qu'il était constant qu'il y avait eu une conspiration contre la République en Vendémiaire<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> ; puisque [Quatremère], blanchi par eux, ne veut pas qu'on apporte les chefs-d'œuvre des arts à Paris, et témoigne ouvertement son tendre intérêt pour les ennemis de la France<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> ; puisque les mandats sont tombés dans un discrédit tel que la République aurait été renversée sans les incroyables succès de ses armées ; puisque Roederer ne veut pas la sûreté de l'armée d'Italie et s'écrie si fortement contre les rigueurs indispensables et bien méritées qu'on a exercées à Lugo.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma très chère amie, nous nous portons tous bien, mille choses aimables à toute la famille, à nos amis, et compte sur l'inviolable attachement de ton ami</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;">Si tu vois Eschassériaux, rappelle-moi à son souvenir.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> Écris-nous toujours par la voie du Directoire, tant que cela te sera possible.</div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Lettre n°26.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Dans ces deux lettres, Catherine répond à la lettre n°13 de Bologne du 22 messidor an IV [10 juillet 1796].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> De Paris le 26 thermidor an IV [13 août 1796], par l’intermédiaire de Carnot. Voir la lettre n°13. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> De Paris le 27 thermidor an IV [14 août 1796]. Angélique-Catherine Françoise MIOT (1763- ?), elle est une des sœurs de André-François MIOT (1762-1841). Elle épouse en 1783 Charles-Alexandre de SIRIAQUE (17 ? -?).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) femme de Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Monge répond à Catherine qui lui écrit de Paris le 26 thermidor an IV [13 août 1796].« Prenez bien garde de trop vous fatiguer, on dit ce climat malsain pour les Français. Il paraît que cela ne nuit pas à ta santé mais depuis que je te connais, je t’entends dire que ton ventre pousse. Quand je te verrai, je croirai à ton embonpoint. Si cela est, nous nous sommes donnés le mot car je suis obligée de faire changer toute ma garde robe, je ne sais plus ce que c’est que les hoquets ni les spasmes ; la tranquillité dont on jouit actuellement porte tout le monde à se livrer au plaisir. L’espoir d’une paix prochaine fait supporter la gêne que nous éprouvons en finances, les mandats valent 28 " le [?], on doit nous payer ce mois-ci de vos traitements, moitié en sols et l’autre moitié en mandat. Je me trouve bien riche avec ce qu’on me donne puisqu’il est accompagné de la tranquillité, et de l’Espoir de la paix, nos conquêtes et nos victoires sont aussi multiples sur le Rhin qu’en Italie. Il est étonnant que l’Empereur ne demande pas la paix à genoux. » </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Émilie MONGE (1778-1867). Monge écrit à sa fille aînée la veille le 22 fructidor an IV [8 septembre 1796] Voir lettre n°27.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) mari d’Émilie MONGE. Monge répond à une remarque de sa femme. De Paris le 26 thermidor an IV [13 août 1796] : « M[onsieur] Marey m’écrit pour avoir ton adresse pour t’écrire, Émilie se plaint amèrement de ce que tu ne lui écris pas, son enfant a déjà deux mois, elle se propose de le sevrer à huit mois, elle sera plus libre cet hiver à Paris, ils doivent venir après les vendanges […]. » </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> José-Nicolas AZARA (chevalier d’) (1731-1804). Voir lettre n°38.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Pietro MOSCATI (1739-1824).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Francesco PIRANESI (1748-1810), fils du célèbre graveur Giovanni Battista PIRANESI (1720-1778).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> De Paris, le 26 thermidor an IV [13 août 1796], Catherine écrit : « […] je ne sais pourquoi je pense toujours que vous ne reviendrez qu’au printemps, vous êtes assez malin pour cela. » </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Jacques-Julien HOUTOU DE LA BILLARDIÈRE (1755-1834). Monge répond à l’impatience exprimée par sa femme dans sa lettre de Paris le 27 thermidor an IV [14 août 1796] : « J’attends avec impatience votre collègue La Billardière depuis le temps qu’il est en route il devrait être ici. Combien je vais le questionner, si je le vois ! » Voir les lettres n°14, 15, 16, 22, 33, 41, 42, 48, 52 et 53.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Le premier convoi sous la responsabilité de La Billiardière quitte Tortone le 15 septembre 1796. Prennent le départ dix-huit chariots construits spécialement à Milan et chargés de 72 caisses. Il arrive à Paris vers la mi novembre 1796. Cela représente un peu plus de 6 décades.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> 13 Vendémiaire an IV [5 octobre 1795]. Voir les lettres n°19 et 29.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Antoine-Chrysostome QUATREMÈRE DE QUINCY (1755-1849) est l’auteur d’un volume à la fin du mois de juillet 1796 sous le titre <em>Lettres sur le préjudice qu’occasionnaient aux arts et à la science le déplacement des monuments de l’art de l’Italie, le démembrement de ses écoles et la spoliation de ses collections, galeries, musées, etc. </em> Ces lettres sont rédigées à partir de juin 1796. La forme épistolaire de ce manifeste contre les saisies d’œuvre d’art semble directement liée avec la procédure pénale sous le coup de laquelle il était jusqu’au 10 août 1796. « Attaché aux idées libérales incarnées par la Déclaration des droits de 1789 et la Constitution de 1791, solidaire des principes qui marquent la première phase de la Révolution, hostile au courant de radicalisation qui se manifeste en 1793, il était entré dans une semi-clandestinité ; découvert et arrêté en mars 1794, libéré après Thermidor, demeuré partisan de la monarchie constitutionnelle, il joue un rôle actif dans l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV [5 octobre 1795] ; décrété d’arrestation par contumace, il se cache à partir d’octobre 1795 jusqu’au 22 Thermidor an IV [9 août 1796] jour où il se trouve devant le tribunal qui l’acquitte. » [POMMIER E. (1991), pp. 416-417.] Dans une lettre que Monge ne reçoit que le lendemain (voir la lettre n°29), Catherine choisit de commenter le même événement dont l’un et l’autre ont pris connaissance par les journaux. Ils doivent tous les deux emprunter l’expression juridique « il est constant que ». En reprenant la nouvelle de l’acquittement de Quatremère de Quincy, Catherine répond aussi à la lettre de Monge (lettre n°19). L’actualité lui permet de développer la question de la réception de la politique de saisie du Directoire par Roederer dans sa lettre de Paris le 15 fructidor an IV [1<sup>er</sup> septembre 1796] : « M. Roederer se récrie donc beaucoup sur votre vandalisme, tu ne dis rien de Quatremère qui vient d’être acquitté par le jury du tribunal criminel du dép[arment] de la Seine, qui a déclaré [qu’il] n’était constant qu’il avait existé une conspiration en vendémiaire. Le premier usage que ce vendémiairiste a fait de sa liberté, a été de rassembler un certain nombre d’artistes pour présenter une pétition au Directoire, à l’effet de donner à sa prudence s’il ne serait pas plus utile de laisser au pape tous les beaux objets d’art qu’on supposait que vous alliez lui enlever. Je n’ai pas vu cette pétition, ainsi je ne peux pas te dire quelles raisons ils apportent à ce beau désintéressement. Au surplus, je crois que plus vous en enlèverez et moins vous en laisserez aux autres puissances du nombre desquelles celle que vous dépouillez sera bientôt rayée. » Monge n’a pas tort de souligner l’enjeu politique du Discours de Quatremère contre la politique de saisie du Directoire. Dans la préface de la réédition de ses <em>Lettres</em> en 1836 Quatremère de Quincy, donne des informations sur le contexte de production de cette correspondance : « Ce fut dans la retraite où je m’étais caché que le général Miranda, qui en avait le secret, vint m’engager à établir entre nous, sur le danger qui menaçait Rome une correspondance qu’il rendrait publique. » […] Selon, E. Pommier l’auteur dès le début de son texte indique que son ami veut « démontrer que l’esprit de conquête dans une République est entièrement subversif de l’esprit de liberté. » [QUATREMÈRE DE QUINCY [1796] (1836), <em>Lettres au général Miranda</em>, Lettre I, p. 87.] Cela éclaire le contexte politique de la querelle de juin-juillet 1796 et montre que le débat sur les saisies d’œuvres d’art en Italie est à la fois culturel et politique. « […] les adversaires de l’action du Directoire dans la continuation de celle qui avait été menée en l’an II, ne critique pas seulement les conséquences artistiques du transfert des chefs d’œuvre d’Italie en France, ils dénoncent aussi ses implications internationales, dans la mesure où il risque de dresser le peuple italien contre la cause de la France, d’exaspérer les antagonismes et de rendre encore plus difficile une paix durables. […][Quatremère et Miranda] ramènent ainsi le discours sur les arts au cœur du conflit entre la Révolution et l’Europe. » [POMMIER E. (1991), pp. 417-418.] Voir les lettres n°19, 22, 26, 28 et 34</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> La répression de l’insurrection du peuple de Lugo a lieu le 18 Messidor an IV [6 juillet 1796]. Le 26 messidor an IV [14 juillet 1796] Bonaparte écrit au Directoire : « Un moine arrivé de Trente a porté la nouvelle dans la Romagne que les Autrichiens avaient passé l’Adige, débloqué Mantoue, et marchaient à grandes journées sur la Romagne. Des imprimés séditieux, des prédicateurs fanatiques prêchèrent partout l’insurrection ; ils organisèrent en peu de jours, ce qu’ils appelèrent l’armée catholique et papale ; ils établirent leur quartier général à Lugo, gros bourg de la légation de Ferrare quoique enclavée dans la Romagne. » C’est Augereau qui mène la répression et Bonaparte conclut : « Depuis cet événement, qui a eu lieu le 18, tout est rentré dans l’ordre et est parfaitement tranquille. » (777, CGNB). Voir lettre n°21.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824). Dans sa lettre de Paris du 27 thermidor an IV [14 août 1796], Catherine informe Monge de l’état des relations entre Eschassériaux et leur fille Louise et si la demande en mariage approche. « Quoique je sois bien pauvre, je viens de donner à Louise un maître de chant à 3[f] par leçon. J’ai loué un piano 12 [f] par mois. J’espère que 3 mois lui suffiront pour tirer parti de sa jolie voix, j’ai pensé qu’il fallait plutôt faire cette dépense à présent que plus tard, les légers talents d’Émilie ont servi à la bien marier, j’espère qu’il en sera de même pour Louise. E[schassériaux] vient souvent à la maison nous le trouvons aussi à la promenade, mais nous en sommes toujours au même point. Cependant M[adame] Bertollet qui a eu décadi [dernier] un M[onsieur] Dubois à dîner chez elle à Aulnay, il lui a dit que tu avais deux jolies filles que l’aînée avait fait un bon mariage et que si la cadette avait voulu elle en aurait fait, un bien avantageux, qu’un de ses amis il était [f…] que c’était E[schassériaux]. Comme il y avait quelqu’un, elle n’a pas suivi cette conversation ; il paraîtrait d’après cela qu’il en aurait parlé à quelqu’un. Il ne me plaît pas autant que Marey, il a toujours l’air gauche, mais bon enfant. »</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France)
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
28. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-09-10
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Rights
Information about rights held in and over the resource
Images : École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.85
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 250 x 175 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome
Subject
The topic of the resource
Couple Monge
Commission des sciences et des arts (Italie)
Esprit public
Commission des sciences et des arts (Italie)
Couple Monge
Esprit public
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/6c774618e672bfa14bf0dbdf186b41dd.JPG
1c21be0dcc02e20a9f07dead39ee612f
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/a86bad607e8d3b8d1b3982550a4b2492.JPG
72e587fcb69d5227821b684e14e9b5e9
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/dfce15da5df568d48b43c491ee26683e.JPG
689fd604634cb9c50d9909124fadc3b3
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
10 vendémiaire an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Ferrare
Transcription
<div style="text-align: justify;">Ferrare, le 10 vendémiaire de l'an V de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Saliceti<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> a reçu aujourd'hui un courrier, ma chère amie, qui est arrivé ici en 6 jours de Paris. Il y avait un paquet adressé à Miot<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> et scellé de 5 cachets. Le frère de Miot<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> qui est avec nous avait de la répugnance pour ouvrir une lettre si bien cachetée ; il s'y est déterminé cependant et il a trouvé une lettre pour moi. Je ne m'y attendais pas et je pensais qu'une lettre venue si promptement me donnerait des nouvelles fraîches de toi ; c'était de toutes celles que j'ai reçues celle qui était venue le plus promptement. Eh bien c'était ta lettre du 4 fructidor <a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> qui en contenait une pour Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> à qui je l'ai adressée sous le couvert de Miot, chez qui il est maintenant à Florence, à moins qu'il ne fut pas encore de retour de Livourne.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Je vois par ta lettre que vous avez été quelquefois un mois pour recevoir de mes nouvelles. Ce n'est pas notre faute ; quand tu auras reçu toutes mes lettres, tu verras que je t'ai écrit au moins toutes les décades<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> ; mais les occasions pareilles ne se rencontrent pas toujours ; quelques lettres vont très vite, d'autres prennent une voie ou plus longue ou plus lente et tu ne les reçois que plus tard.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Je suis, ma chère amie, dans la patrie de l'Arioste.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> J'ai vu aujourd'hui la maison dans laquelle il est né, celle dans laquelle il a composé ses chefs-d'œuvre, et sur le banc de laquelle je me suis assis; j'ai vu son tombeau dans l'église des Bénédictins, son vieux fauteuil de bois et son écritoire que l'on conserve dans le cabinet de l'Université. Enfin les Ferrarais rendent à sa mémoire tous les honneurs qu'elle mérite.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">La ville de Ferrare est à mon avis la plus belle ville de toute l'Italie. Les rues sont toutes très grandes, très larges, presque parfaitement alignées. Elle est faite pour une population de 200 mille âmes, et elle n'en contient que 30 mille ; cela tient à beaucoup de causes dont un grand nombre va être détruit par le régime de la liberté dont la nation française fait cadeau à l'Italie, et qu'elle reçoit avec une triste indifférence. Ceci cependant ne regarde que Ferrare, car Bologne et Milan commencent à sentir le prix de ce bienfait, et paraissent se mettre en mesure pour le conserver. Il serait à désirer que Bologne et Ferrare ne fissent qu'une seule république. Cela convient à Bologne ; les gens de Ferrare par jalousie n'en conviennent pas encore ; cela cependant s'arrangera, et il en sera comme de ces familles qui terminent leurs vieux procès par le mariage de leurs héritiers réciproques. Si cela a lieu, cette ville-ci deviendra le port de la république et sera une des plus belles villes de l'Italie.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes par rapport à vous à 10 lieues au-delà de Mantoue et nous en recevons rarement des nouvelles parce que la route ne mène nulle part qu'à la mer. Nous apprenons cependant en ce moment que le blocus vient d'être entièrement achevé ; ainsi tout le reste de cette redoutable armée de Wurmser se trouve actuellement renfermé dans les murs de Mantoue.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> Mais tout cela ne fait rien et en Italie nous avons besoin d'apprendre des bonnes nouvelles de nos armées du nord, et il nous tarde d'entendre que le bon Jourdan ait repris l'offensive.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes encore ici pour deux jours, ma chère amie, et nous retournerons par Bologne à Florence, où je rejoindrai le corps de la Commission.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Alors je m'éloignerai à nouveau de toi, et il ne faudra pas t'étonner si dans ce moment mes lettres tardent un peu à t'arriver. Au reste, il paraît que c'est moins la longueur de la distance qui cause le retard que la voie dont il profite. Si les lettres passent par le quartier général, elles peuvent rester un mois dans les portefeuilles ambulants, sans qu'on songe à les expédier; mais je ne puis pas mieux faire, je t'écris par toutes les occasions qui se présentent; ne t'alarme donc pas si quelquefois cela fait long feu.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Sois sûre que nous voudrions bien tous être à Paris, et que le devoir seul nous retient ici, surtout dans ce moment où le principal objet de notre mission est suspendu,<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> et que la reprise dépend autant des succès des armées d'Allemagne, et peut-être même de la situation de Paris dont nous ne savons rien.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Quant à toi, écris-moi toujours le plus souvent que tu pourras et compte sur le tendre attachement de ton bon ami Monge.</div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Antoine-Christophe SALICETI (1757-1809) commissaire à l’Armée d’Italie. Monge le suit dans ses missions jusqu’au 6 Brumaire an V [27 octobre 1796] , date à laquelle Miot et Monge laisse le commissaire aux armées à Livourne. Voir les lettres n°31 à 40.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> André-François MIOT DE MELITO (1762-1841), ambassadeur à Florence puis envoyé en mission à Rome par Bonaparte le 2 juillet 1796. Voir lettres n°13, 14 et 24.</p>
</div>
</div>
<div><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Jacques-François MIOT (1779-1858) commissaire des guerres le 28 ventôse an V [18 mars 1797].</div>
<div> </div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> De Paris le 4 fructidor an IV [21 août 1796], Catherine écrit : « Écris-moi donc plus souvent voilà aujourd’hui un mois que je n’ai pas reçu de tes nouvelles, cela commence à être bien long. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Après la suspension de l’armistice de Bologne, le 3 Vendémiaire an V [24 septembre 1796] les commissaires doivent quitter Rome et se rendre à Florence. Monge y laisse ses collègues et accompagne Saliceti à Ferrare. Monge devient alors le spectateur des événements politiques et militaires qu’il se plait à observer en accompagnant Miot et Saliceti dans leurs missions. Berthollet à cette date est à Livourne, Monge arrive avant lui à Florence.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Catherine commente dans sa lettre de Paris le 25 vendémiaire an V [16 octobre 1796] : « Nous sommes en effet quelques fois un mois sans recevoir de vos nouvelles, mais j’en reçois presque toujours deux à la fois, surtout depuis que tu les envoies par la poste qui est la voie la plus prompte. Je ne me plains pas de ton exactitude, mon cher ami (car j’en ai reçu 17), mais bien de ton éloignement, surtout de ton long séjour à Rome, où je te voyais perpétuellement exposé aux poignards de ces traîtres. Vous en voilà dehors, je suis beaucoup plus calme. » Depuis la première lettre écrite de Lanslebourg jusqu’à cette lettre de Ferrare il y a bien 17 lettres de Monge à Catherine dans le corpus. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Ludovico ARIOSTO (1474-1533). Poète italien.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Catherine répond de Paris, le 25 vendémiaire an V [16 octobre 1796] : « Tes jouissances vont recommencer, puisque tu t’es déjà assis sur le banc de la maison de l’Arioste, que tu as vu son tombeau. Les Ferrarrais font très bien de conserver les meubles qui ont servi à cet agréable écrivain. Cette ville doit être bien déserte puisqu’elle [est] faite pour 200 milles âmes et qu’elle n’en contient que 30. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Dagobert-Sigismond de WURMSER (1724-1797). Sur le blocus de Mantoue voir les lettres n°12, 18, 21, 22, 29, 34, 42, 45, 51, 53 et 55.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Jean-Baptiste JOURDAN (1762-1833) général de l’armée de Sambre-et-Meuse. Catherine répond dans sa lettre de Paris le 25 vendémiaire an V [16 octobre 1796] : « Si Mantoue est pris, l’armée républicaine ira mettre cette vieille momie à la raison. Le traité de paix avec le roi de Naples a dû être accepté hier par les conseils. Voilà encore un ennemi de moins, et une ressource de moins pour le pape. Nos affaires sur le Rhin [ne] vont ni bien ni mal. Moreau a eu un avantage considérable aux environs de Buchau le 10 et le 12. Il a pris 2 drapeaux, 6 bouches à feu, 5 milles prisonniers parmi lesquels 56 officiers, lesquels ont rapporté que l’Empereur n’avait plus de force dans l’intérieur de l’Autriche, qu’il a envoyé à l’armée toutes les forces qui jusqu’alors étaient restées en réserve dans les garnisons ; ce sont des rapports de prisonniers. Beurnonville a remplacé Jourdan, je ne sais quelle armée ce dernier commande à présent. Il est bien malheureux que ce brave homme ait éprouvé un échec aussi considérable. Il paraît, par les nouvelles officielles, que les habitants de Strasbourg et des environs ont vigoureusement aidé à repousser les Autrichiens lorsqu’ils sont venus à Kehl, tous les C[itoyens] de ce département sont armés et organisés de manière à bien défendre l’entrée de notre territoire. »</p>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> À Florence Monge ne retrouve que Thoüin et Tinet. Voir les lettres n°29 et 33. C’est ensuite à Modène que la commission se rassemble mais Monge ne voit pas ses collègues puisqu’il part la veille de leur arrivée, le 26 vendémiaire an V [17 octobre 1796]. Voir la lettre n°37.</div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Voir supra. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Catherine informe Monge de l’état de l’esprit public dans sa lettre de Paris le 25 vendémiaire an V [16 octobre 1796] : « L’esprit de Paris est toujours le même, à ce que je peux voir dans mon petit coin, on colporte force brochures contre le gouvernement qui ne réprime pas cette licence de la presse, qui nuit beaucoup. Vous avez sûrement su l’affaire du camp de Grenelle. Il y avait beaucoup de fermentation dans ce moment-là. Il me semble que la tranquillité se rétablit. Je ne vous mande pas des nouvelles parce qu’elles sont toujours usées quand vous les recevez. Et à présent que vous voilà ambulants, où nos lettres vous trouveront-elles ? Je vais adresser celle-ci à Florence, et si vous ne savez pas l’affaire de Grenelle, je vais vous la conter. Il y a environ un mois que quatre à cinq hommes dont la plupart n’était point armée, se sont rendus la nuit au camps de Grenelle, ils avaient à leur tête le général Fion. Ils entrent dans le camp en chantant <em>La Marseillaise</em>, et criant, dit-on : « À bas les tyrans ! », les troupes du camp s’éveillent, les dragons montent à cheval et tuent plusieurs de ces hommes dont le plus grand nombre était des cordonniers, perruquiers, et à peu près de cette classe. Enfin ils arrêtent 132 de ces malheureux, le reste se sauve comme il peut, le matin on amène toute cette prise à Paris au Temple où on établit une commission militaire qui en a condamné 24 ou 30 à être fusillés, le reste à la déportation, d’autres à la détention jusqu’à la paix, et un certain nombre acquitté et mis en liberté. Parmi les fusillés, il y a trois ex-conventionnels qui sont Javoques, Huguet et Cusset qui ont été pris le lendemain de cette aventure. Cette commission militaire a mis beaucoup de temps à juger, cela a duré un mois. Pendant ce temps, chacun disait ce qu’il voulait sur cette affaire. Vous savez sûrement que Drouet s’est évadé des prisons de l’Abbaye deux jours avant le transfèrement <em>(sic)</em> de ces prisonniers à Vendôme, où est la Haute Cours qui doit les juger, ils sont en jugement dans ce moment. » L’esprit public est l’objet d’une forte préoccupation de Monge, il exprime à plusieurs reprises sa volonté d’être informé voir les lettres n°3, 85, 90, 156, 160, 163, 164, 167, 168, 176 et 177.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
30. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-10-01
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Rights
Information about rights held in and over the resource
Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.86
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Ferrare (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
Esprit public
Commission des sciences et des arts (Italie)
Esprit public
Première campagne d'Italie
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
15 vendémiaire an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Florence
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
Manuscrit autographe non retrouvé, traduit à partir de la traduction de L. PEPE (1993), p. 222.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Delacroix, Charles (1741-1805)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Florence, le 15 vendémiaire de l’an V de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Au ministre des relations extérieures,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Par des informations qui nous sont parvenues, citoyen ministre, nous avons su que se trouvaient encore à Bologne quelques manuscrits précieux dont nous n’avions pas eu connaissance lorsque nous étions en mission dans cette ville. L’un de nous s’y est alors rendu,<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> et avec le commissaire Saliceti<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a>, a réquisitionné ces objets dont nous avions une liste.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Comme nous ne savons pas quand nous pourrons envoyer un nouveau convoi en France, nous avons décidé de les mettre dans une petite caisse que nous vous ferons parvenir par le courrier qui est sur le point de partir pour Paris.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Probablement cette caisse vous arrivera-t-elle avant le convoi accompagné par notre collègue La Billardière dont nous sommes sans nouvelles.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous prions de transmettre cette caisse à la Bibliothèque Nationale avec une copie de la liste des objets qu’elle contient.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Monge, Tinet, Thouin<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Il s’agit de Monge. Le 13 vendémiaire an V [4 octobre 1796] Monge saisit quatre manuscrits de la bibliothèque des Dominicains de Bologne : un rouleau contenant le Pentateuque en hébreu, la bible hébraïque donnée par Guillaume de Paris confesseur du roi en 1310, le manuscrit d’Avicène en hébreu, orné de miniatures et dans lequel se trouvait la vue du port d’Alexandrie et un petit rouleau du livre d’Esther. B.É.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Antoine-Christophe SALICETI (1757-1809).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir lettres n°31 et 37.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Voir lettre n°52.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Jacques-Julien LA BILLARDIÈRE (1755-1834). Le premier convoi sous la responsabilité de La Billiardière quitte Tortone le 15 septembre 1796. Prennent le départ dix-huit chariots construits spécialement à Milan et chargés de 72 caisses. Si les commissaires sont sans nouvelle de leur collègue, selon Catherine dans sa lettre du 9 frimaire an V [29 novembre 1796], il leur a écrit : « La Billardière dit qu’il vous a écrit souvent que jamais vous ne lui avez répondu. Faîtes-le donc, il demeure rue des maçons. » Voir les lettres n°14, 15, 16, 22, 28, 33, 41, 42, 48, 52 et 53.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Jacques-Pierre TINET (1753-1803) et André THOÜIN (1747-1824). Berthollet, Moitte et Berthélemy ne semblent pas avoir retrouvé leurs collègues. Berthollet est à Florence ou Livourne (Voir la lettre n°30), Moitte est encore à Florence (Voir la lettre n°29) ou à Milan (Voir la lettre n°54).</p>
</div>
</div>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
33. La Commission au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-10-06
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
Manuscrit autographe non retrouvé, traduit à partir de la traduction de L. PEPE (1993), p. 222.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Bibliothèque nationale
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Bibliothèque nationale
Commission des sciences et des arts (Italie)