Faipoult de Maisoncelles, Guillaume-Charles (1752-1817)
Commission du Directoire
Exécutif de la République française à Rome
N°12
Liberté Égalité
Rome, le 13 germinal, l’an 6 de l’ère républicaine
Les commissaires du Directoire exécutif envoyés à Rome
Au Directoire exécutif de la République française.
Nous devons vous instruire des événements qui viennent d’avoir lieu ici, relativement à l’exécution de vos ordres contre les officiers signataires d’adresses collectives et provocateurs d’insubordination.[2]
Le général Saint Cyr, sur les ordres du général en chef,[3] pris le 11 les mesures nécessaires pour l’arrestation des officiers désignés : ce jour là même, il nous fit part des ordres qu’il avait reçus et de ceux qu’il allait donner. Nous aurions bien désiré pouvoir l’inviter à suspendre une exécution du succès de laquelle on n’avait point la certitude, dont on pouvait prévoir les résultats dangereux, dans un moment où tout était tranquille, à la veille d’une expédition importante (celle de Civitavecchia), qui pouvait manquer ou être dérangée.[4]
Nous aurions désiré qu’il eut été possible d’attendre un moment favorable et d’en référer en attendant au Directoire exécutif : mais vos arrêtés étaient si positifs, les ordres du général en chef étaient si précis, qu’aucune considération ne paraitrait pouvoir permettre des modifications à l’exécution de ces ordres et de ces arrêtés.
Hier 12 officiers ont été arrêtés et conduits au château Saint-Ange. Les officiers se sont assemblés presque subitement au Capitole. On porte à 250 le nombre de ceux qui étaient réunis. Une députation de cette assemblée a été envoyée au général Saint-Cyr. Le général a refusé de les entendre et il a fait rassembler les corps dans leurs postes respectifs. Cependant les deux officiers arrêtés ayant écrit au général qu’ils n’étaient point signataires de l’adresse, le général a ordonné de suite leur mise en liberté.
Le général s’est rendu avec l’état major à la tête des corps assemblés. Nous étions avec lui, ainsi que nous en étions convenus. Il a lu une proclamation qui a été écoutée avec attention et qui paraît avoir fait une grande impression.
Le général a reçu les plaintes et réclamations des soldats et officiers, et leur a promis justice.
Aujourd’hui tout est tranquille, nous ignorons si des motifs secrets dirigent quelques uns des officiers, ou si leur insubordination n’est que l’effet du serment qu’ils ont fait de se soutenir tous et de ce point d’honneur qui met de la lâcheté à manquer à sa parole, et qui (ils le disaient hautement) est plus fort que tout, que l’autorité, que la loi. C’est là sans doute une erreur très dangereuse, mais ce n’est qu’une erreur que peuvent dissiper la raison [et] la persuasion, impuissantes d’ailleurs contre la malveillance.
Vous voyez, Citoyens directeurs, combien les circonstances sont peu favorables à l’exécution actuelle, soit de vos arrêtés relatifs aux officiers et à l’incorporation des 11 et 12ème demi brigades, soit des mesures de rigueur que vous pourriez prendre contre les officiers qui vous ont été illégalement députés.[5]
Salut et Respect.
Merlin de Douai, Philippe-Antoine (1754-1838)
1 double folio ; 242 x 176 mm
[1] Monge développe et précise ce point dans sa lettre au ministre des relations extérieures du 26 thermidor an V [13 août 1797]. Voir la lettre n°120. Sur le choix des manuscrits et la rédaction de la liste voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 110, 111, 113 et 140.
[2] Monge quitte Rome pour Naples 16 juin 1797 et est de retour le 28 juin. Voir les lettres n°107 et 108.
[3] À Rome ne restent de la commission que Monge, Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811)
et Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810).
[4] Les adjoints à la commission à partir de février 1797 le peintre, Jean-Baptiste-Joseph WICAR (1762-1834), le musicien Rodolphe KREUTZER (1766-1831). Les autres jeunes adjoints Gerli, Gaulle et Gros sont déjà partis accompagnés le deuxième et le troisième convoi de Rome. Voir les lettres n°81 et 103.
[5] Monge tire sans doute cette réflexion de sa lecture récente de l'Origine de tous les Cultes, ou la Religion universelle, ouvrage publié en 1795, dans lequel Charles-François Dupuis développe une étude comparative des positions religieuses et astronomiques chez les Égyptiens, les Grecs, les Chinois, les Perses et les Arabes. Au sujet de l’anticléricalisme de Monge, voir aussi la lettre n°39.
[1] Le pape Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799). La santé du pape est un élément à prendre en compte dans l’élaboration de stratégie diplomatique et militaire. Voir la lettre n°93. Le 4 messidor an V [22 juin 1797], Bonaparte annonce au Directoire : « Le Pape se porte bien. » (1715, CGNB). De Paris le 10 messidor an V [28 juin 1797], Catherine commente : « Je suis enchantée que cette vieille momie, pisse mieux, nous nous en sentons ici, car, voilà près de deux mois que nous n’avons vu le soleil. La pluie continuelle et un froid à se chauffer, cela désole tout le monde. Sa fameuse bénédiction du jour de la Pentecôte n’a rien produit là-dessus, non plus que sur d’autres maux présents et à venir. ».
[2] William PITT (1759-1806) premier ministre britannique.
[3] « Vers la fin de l’Ancien Régime, le Père Duchesne était une manière de fantoche, dont les allures d’artisan et le langage grivois avaient le privilège de mettre en gaieté le populaire. […] En 1789, il est devenu un des protagonistes du Théâtre de la Foire. » D’ESTRÉE P. (1794), Le père Duchesne, Hébert et la commune de Paris (1792-1794), pp. 31-32.
[4] Voir infra.
[5] Galileo GALILEI (1564-1642). À la suite de la publication du Dialogue sur les deux grands systèmes du monde en 1632, Galilée doit comparaitre devant l’inquisition pour sa défense de l’héliocentrisme et du mouvement de la Terre. En 1633, il est condamné à l’emprisonnement puis à assignation à résidence à Acerti près de Florence jusqu’à sa mort. (Voir RICHARDT A. (2007), La vérité sur l’Affaire Galilée, Paris, F.X. De Guibert.) La légende veut que tout en abjurant, Galilée prononce « Eppur si mueve » (Et pourtant elle [la Terre] tourne).
[6] Joseph-Jérôme LEFRANÇOIS DE LALANDE (1732-1807), astronome. Il publie en 1764 un Traité d’astronomie qui est réédité en 1771 et revisité en 1792. En 1800 il constitue encore la base des études des futurs astronomes et présente un tableau des connaissances astronomiques. Le développement consacré aux méthodes de calculs pour l’astronomie, dégagé de considérations théoriques en mathématiques, ainsi que les commentaires sur les instruments astronomiques procuraient à cet ouvrage un avantage sur les manuels rivaux. (N. et J. DHOMBRES (1989), p. 263.)
[7] En 1744, le pape Benoît XIV autorise la publication des Dialogues : le mouvement de la Terre doit encore se réduire à une hypothèse et le pape ne revient pas sur l’interdiction de l’héliocentrisme. Le décret d’interdiction n’est annulé qu’en 1822.
[8] Monge souligne l’incohérence des jugements de l’église mais surtout l’inefficacité de sa censure contre les théories scientifiques. En effet, la censure de l’église n’atteint qu’un seul ouvrage, alors que la science conserve, perfectionne et ne cesse d’actualiser ses principes et ses théories en les réorganisant, en les réduisant afin de les transmettre. Ainsi, une fois encore, la valeur déterminante des traités élémentaires apparaît. Catherine juge que ce récit pourrait faire l’objet d’une publication dans le Journal des campagnes et que cela pourrait permettre à Eschassériaux de séduire Louise. Elle écrit de Paris le 10 messidor an V [28 juin 1797] : « Si je voulais faire grandement ma cour à L[oui]se, je ferais mettre dans Le journal des campagnes ton petit article sur la bibliothèque de la Minerve, mais il est trop aristocrate. Je ne lui donnerai pas le plaisir de voir une fois de plus son nom dans un journal, il le fait mettre assez souvent lui-même. » Sur l’anticléricalisme de Monge voir la lettre n°3, 22 ?
[9] Francesco PESARO (1740-1799). Voir les lettres n°40 et 76.
[10] La révolution de Venise, le renversement du Sénat, la signature du Traité de Milan le 16 mai 1797 [27 floréal an V] et l’installation d’une municipalité provisoire à Venise le 27 floréal an V [16 mai 1797]. Voir les lettres n°76, 84, 89, 90, 93 et 96.
[11] Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817) ministre plénipotentiaire de la République française à Gênes. Bonaparte ne se montre pas satisfait de la manière avec laquelle Faipoult mène les affaires de la France à Gênes. Voir les lettres de Bonaparte à Faipoult du 8 et 10 prairial an V [27 et 29 mai 1797] (1588 et 1597, CGNB). Bonaparte explique la situation à Gênes au Directoire dans une lettre de Mombello du 11 prairial an V [30 mai 1797. « Les affaires de Gênes méritent un prompt remède ; plus de huit cents personnes sont arrêtés ; les Français ne peuvent plus se montrer, et, si je ne faisais pas finir promptement cette affaire, les communications de l’armée seraient nécessairement compromises, et, en cas de rupture des négociations, je me trouverais obligé d’avoir toujours à contenir les effets de la malveillance des Oligarques, qui, désormais ; n’étant plus contrebalancé par l’opinion des bourgeois et du peuple qu’ils viennent de comprimer, sont capables de se porter à tous les excès contre nous. D’un autre côté, il vaut mieux que, dans la balance des négociations comme dans celle des événements militaires, les efforts de Gênes se trouvent entièrement en notre faveur, que d’avoir les différents efforts contre nous. D’ici à dix jours, j’espère que tout sera terminé, que le Sénat aura désarmé les charbonniers, aura inspiré à la populace des sentiments plus justes à notre égard, et peut-être aura même accepté un mélange dans le gouvernement, qui nous sera une sûre et la seule garantie de sa conduite future ; qu’en outre le Sénat aura fait des réparations pour les outrages commis contre nous. Il y a eu dans les différentes bagarres de Gênes une trentaine de Français d’assassinés [le bilan de ces bagarres est encore discuté allant de deux à trente victimes], beaucoup d’arrêtés […] et quelques maisons de Français pillées. Les Français n’ont pris aucune part au mouvement de Gênes ; mais les oligarques, pour émouvoir les charbonniers et changer l’état de la question, ont d’une affaire du peuple contre les oligarques une affaire de nation à nation. […] Ce ne sera que par des exemples sévères, que par une attention soutenue du gouvernement français pour faire punir les hommes qui, dans les différents États, prêchent la populace contre nous que l’on parviendra à revêtir les citoyens français des mêmes égards que l’on a eu des sujets des autres puissances. J’ai fait demander au roi de Sardaigne si je pouvais disposer de ses troupes pour agir contre Gênes ; non seulement il y a consenti, mais encore il en paraissait satisfait. » (1600, CGNB). Catherine répond de Paris le 10 messidor an V [28 juin 1797] : « Il me semble que vous êtes peu au courant des affaires de Gènes. Je n’ai vu nulle part que les Français eurent été malheureux dans leur insurrection. Je crois que le C[itoyen] Faipoult y est encore, et que tout est pacifié. Au reste mon ami quand on est aussi éloigné que nous le sommes, il ne faut point parler de nouvelles, celles qui arrivent sont détruites bien avant leur arrivée… ».
[12] Cette première partie du travail n’est finalement achevée que onze jours plus tard le 26 prairial an V [14 juin 1797] voir la lettre n°104.
[13] Sur ce point précis voir la lettre n°120.
[14] Catherine commente en réponse dans sa lettre de Paris le 10 messidor an V [28 juin 1797] : « Revenons à ce catalogue raisonné, voilà 23 jours que tu raisonnes, cela doit être fini. » Sur le choix des manuscrits du Vatican, la consultation des catalogues et la confection de la liste voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 70, 76, 79, 100, 104, 110, 111, 113, 114, 120, 139 et 140.
[15] Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).
[16] Anne Françoise HUART (1767-1852), jeune sœur de Catherine HUART et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) ainsi que Louis MONGE (1748-1827) frère de Gaspard MONGE et sa femme Marie-Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827).
[17] Louise MONGE (1779-1874), Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART et Émilie MONGE (1778-1867).
[18] Monge écrit un effet une lettre après son séjour à Ostie. La lettre n’a pas été conservée ou du moins retrouvée et sa date n’a pas pu être précisée plus que l’intervalle de temps entre cette lettre et la suivante entre le 16 prairial an V [3 juin 1797] et le 26 prairial an V [14 juin 1797], par contre on dispose de la réponse de Catherine de Paris le 17 messidor an V [5 juillet 1797]. Voir la lettre n°108.
Huart, Catherine (1748-1847)
[1] Charles DELACROIX (1741-1805).
[2] La lettre n°92 du 16 Floréal an V [5 mai 1797].
[3] Jacques-Pierre TINET (1753-1803).
[4] Voir les lettres n°102 et 110.
[5] Sur les convois des objets saisis à Rome, voir les lettres n°77, 81, 92, 95, 98, 100, 102, 109, 110, 115, 121 et 122.
[6] Les statues l’ « Apollon du Belvédère » et le groupe du « Laocoön et ses fils ».
[7] Napoléon BONAPARTE (1769-1821), André-François MIOT (1762-1841) et Charles-Godefroy REDON DE BELLEVILLE (1748-1820).
[8] André THOÜIN (1747-1824). Voir la lettre n°81.
[9] Il s’agit du commandant de Toulon en mai 1797 avant la nomination de Jean Gaspard de VENCE après le 18 Fructidor an V [4 septembre 1797]. L’ordonnateur est Antoine GROIGNARD (1727-1799). Voir la lettre n°98.
[10] Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811), Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et Jacques-Pierre TINET (1753-1803), Berthollet est à Modène (voir la lettre n°93), Thoüin, à Bologne (voir la lettre n°95).
Bibliothèque de l'Institut de France (Paris)
Delacroix, Charles (1741-1805).
1 double folio ; 230 x 190 mm
Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
[1] Le 6 ventôse an V [24 février 1797], Napoléon BONAPARTE (1769-1821) est à Bologne, puis Modène et Mantoue. Bonaparte prépare sa campagne vers Vienne. Voir les lettres n°61, 63, 76 et 81.
[2] François CACAULT (1743-1805) chargé en juin 1796 de veiller à l’exécution des clauses de l’armistice de Bologne, il est désormais chargé de veiller à la bonne exécution du traité de Tolentino signé avec le pape Pie VI le 1er Ventôse an V [19 février 1797]. Voir lettre n°25 et 40.
[3] Jacques-Pierre TINET (1753-1803), peintre. C’est 35 tableaux de Pérouse que le gouvernement du Pape avait essayé de faire comprendre au nombre des 100 objets d’art à fournir en exécution du traité de Tolentino, ils en furent exceptés par décision du général Bonaparte qui fit observer qu’ils avaient été enlevés par les droits de la guerre, antérieurement au traité de paix. Voir les lettres n°63, 69, 71 et 80.
[4] Raffaello SANZIO DA URBINO (1483-1520).
[5] Dans une lettre de Tolentino, le 1er ventôse an V [19 février 1797] à Monge et Berthollet, membres de la commission des sciences et des arts, Bonaparte leur spécifie la nature de leur mission à Rome : en plus de reprendre l’exécution des dispositions non remplies de l’armistice de Bologne, Monge et Berthollet sont chargés de contrôler le paiement des 30 000 000 en lingots, en diamants et en monnaie. Bonaparte ajoute en Post-Scriptum ; « Il serait possible qu’il y eût à Rome des objets qui pourraient être utiles à l’armée et faciliter lesdits paiements. Vous vous concerteriez alors avec le citoyen Cacault et vous accepteriez les objets au lieu des diamants. » (1397, CGNB). Au sujet de la mission des diamants. Voir les lettres n°66, 70, 71, 73, 75, 77, 79, 81 et 93.
[6] Monge justifie la paix signée avec le pape et les conditions fixées dans le traité de Tolentino du 1er ventôse an V [19 février 1797]. Il a d’abord défendu l’idée d’une Révolution à Rome. Et il est vrai que Monge modifie son jugement après ses rencontres avec Bonaparte. Voir les lettres n°40, 51, 53, 62 et 63.
[7] François II (1768-1835).
[8] La Cispadane est constituée des villes de Reggio, Bologne, Modène et Ferrare. Le congrès qui réunit les représentants des villes s’ouvre en décembre 1796. Voir les lettres n°40, 48, 53 et 84.
[9] Si Monge nuance sa position sur l’action française à mener à Rome après le Traité de Tolentino, il n’abandonne pas l’espoir de la libération de Rome du pouvoir papal. Voir supra.
[10] Émilie MONGE (1778-1867), son mari Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) et leur fils Guillaume-Stanislas MAREY-MONGE (1796-1863) n’ont pas encore quitté Paris pour Nuits. C’est le 15 ventôse an V [5 mars 1797] que Catherine prévoit le départ de ses enfants dans ses lettres de Paris, du15 et 28 pluviôse an V [3 et 16 février 1797].
[11] Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).
[12] Bonaparte au Directoire, Tolentino, le 1er Ventôse an V [19 février 1797] (1394, CGNB).
[13] Voir les lettres n°55, 56, 57, 58 et spécialement 64. Sur le même sujet voir la lettre n°91 et la lettre de Bonaparte à Francesconi et Onofri, aux capitaines régents de la République de Saint-Marin, Modène, le 10 ventôse an V [28 février 1797] (1413, CGNB).
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
[1] Charles DELACROIX (1741-1805).
[2] André-François MIOT DE MELITO (1762-1841). Voir lettres n°13 et 14.
[3] José-Nicolas (chevalier d’) AZARA (1731-1804).
[4] Voir les lettres n°18, 21 et 22.
[5] Voir la lettre n°22 sur les événements d’août 1796.
[6] Voir les lettres n°21 et 22.
[7] Pierre BÉNÉZECH (1749-1802).
[8] Voir les lettres n°21, 29, 48, 111 et 115.
[9] François CACAULT (1743-1805) ministre plénipotentiaire à Gênes mais il est envoyé à Rome afin de veiller à la bonne exécution des clauses de l’armistice de Bologne du 25 juin 1796 par lequel le pape Pie VI s’engage à payer des indemnités à la France.
[10] L’ Apollon du Belvédère qui était exposé dans la cours du Belvédère au Vatican.
[11] Sur la réception en France des travaux de la commission des sciences et des arts voir les lettres n°19, 20, 28 et 34.
[12] Les commissaires Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811), Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822), André THOÜIN (1747-1824), Jacques-Pierre TINET (1753-1803). MOITTE est à Milan (voir la lettre n°25) et La Billardière est chargé du premier convoi des saisies effectuées dans le nord de l’Italie. Voir les lettres n°14 et 15.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
1 double folio ; 250 x 190 cm
[1] Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) épouse de Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822). Les papiers de Berthollet sont totalement dispersés. Dans le catalogue signalitique de la correspondance de Berthollet ne sont rassemblées que 185 lettres. La seule lettre mentionnée au cours de la période de la commission des sciences et des arts et l’Expédition d’Égypte est une lettre à sa femme du 23 brumaire an VI [13 novembre 1797] alors qu’il est sur la route du retour vers Paris. SADOUN-GOUPIL M. (1977), Le chimiste Claude-Louis Berthollet, sa vie son œuvre, Paris, Vrin. pp. 306-342.Voir la lettre n°138.
[2] Voir la lettre de Bonaparte à Carnot (740, CGNB).
[3] Dans son journal de Voyage André THOUIN (1747-1824) effectue une description des animaux : « Le premier [troupeau] se composait de deux à trois cent têtes de bétail, tant de bœufs et vaches que taureaux et génisses, tous de la plus haute stature, très musclés et d’une force proportionnée. Leurs cornes sont du plus grand volume. Ces animaux d’ailleurs me parurent paisibles, doux et même timides et craintifs. […] Les troupeaux de bêtes à cornes restent à l’air libre toute l’année[…]. Les bœufs de ce canton sont fort estimés pour le labourage et les charrois parce qu’ils sont plus robustes que ceux des autres pays et peu délicats sur le choix de la nourriture ; la preuve est qu’ils ne mangent dans les pâturages qu’un foin grossier et dur qui ne peut avoir beaucoup de saveur. […] Un second troupeau plus considérable que le premier était composé de bêtes plus jeunes et d’une stature inférieure en grosseur. Il me parut qu’on pourrait faire dans l’un et l’autre des acquisitions utiles pour l’amélioration de nos races. » THOUIN A. (1841), pp. 314-316. Voir les lettres n°24, 29, 48, 111 et 115.
[4] Voir lettres n°12,18 et 22 et 29, 30, 34, 51, 53 et 55.
[5] André-François MIOT (1762-1841). Miot effectue un récit semblable avec une variante sur l’état de Bonaparte, en s’étonnant comme Monge de la crédulité non seulement du peuple de Rome mais aussi de celui de Florence. « Son excessive crédulité lui fit adopter les bruits les plus absurdes : on lui(sic) persuada que j’avais ramené dans ma voiture Bonaparte blessé ; qu’il était mort chez moi et que je l’avais fait enterrer dans mon jardin. Une foule immense se rassembla devant ma porte ; je fus obligé de sortir pour le haranguer, et j’eus beaucoup de peine à l’empêcher de pénétrer de force dans ma maison, pour satisfaire sa stupide curiosité. » Voir la lettre n°22 à Marey dans laquelle Monge est plus précis sur la situation à Rome. Il cherche à ne pas inquiéter sa femme. Voir aussi les lettres n°18, 19, 22 et 25. Les mêmes récits sont relayés dans la presse française. Voir la lettre n°29.
[6] L’Armistice de Bologne est signé avec le pape le 5 Messidor an IV [23 juin 1796].
[7] Le récit de Monge et celui de Miot dans ses mémoires présentent une différence de date. Les commissaires reçoivent un courrier de Miot le 21 thermidor alors que Miot explique avoir reçu des dépêches du quartier général le 23 et 24 Thermidor an IV [10 et 11 août 1796]. Comme Monge Miot exprime ce rapide renversement dans le rapport de force entre la France et l’Autriche « Mais cet échec dont la nouvelle s’était si promptement répandue, avait été tout aussi promptement réparé par les merveilleuses victoires de Salo, de Castiglione et de Lonato (17 et 18 thermidor [4 et 5 août 1796]. Jamais un changement si rapide et si complet ne s’était opéré à la guerre ; jamais tant de génie, de talent et de valeur ne s’étaient déployés. Enfin une campagne de moins de dix jours avait reconquis l’Italie et renversé tous les projets de nos ennemis. » MIOT A.F. (1858), pp. 125-126. Voir la lettre n°22.
[8] Les tâches de la commission sont relatives non seulement au choix et à l’inventaire mais aussi à l’emballage et au transport des objets et livres saisis. Voir les lettres n°22 et 15.
[9] Le 18 août 1796, la France signe un traité d’alliance offensive et défensive avec l’Espagne, le traité de Saint Ildefonse ; Charles VI abandonne le camp anglais.
[10] Paris apparaît supérieur aussi bien à la province qu’à l’étranger.Voir la lettre n°9.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Huart, Catherine (1748-1847)
[1] La commission excepté Jacques-Julien HOUTOU DE LA BILLARDIÈRE (1755-1834) qui est chargé du convoi rassemblé à Tortone. Voir les lettre n°14, 15 et 16.
[2] Sur la route de Florence à Rome.
[3] « Le non de Bonaparte s’écrit indistinctement Bonaparte ou Buonaparte, ainsi que le savent tous les Italiens. […] Durant toute sa jeunesse, il a signé Buonaparte, comme son père. Arrivé au commandement de l’armée d’Italie il se donna bien de garde d’altérer cette orthographe, qui était plus spécialement la nuance italienne ; mais plus tard, et au milieu des Français, il voulut la franciser, et ne signa plus que Bonaparte. » LAS CASES (1956-57), p. 67.
[4] De Paris le 15 fructidor an IV [1er septembre 1796], Catherine répond : « Enfin, mon cher ami, nous avons reçu hier de vos nouvelles de Rome datées du 12 thermidor. Il était temps car nous ne tenions plus notre inquiétude, les perfides journalistes se plaisent à rendre compte aujourd’hui de nos anciens échecs, que l’armée a réparés au centuple. Je ne suis pas surprise des frayeurs qu’on a voulu vous donner dans le pays que vous habitez, les nôtres ici étaient considérables sur votre sort qui serait déplorable si nous éprouvions encore des revers. Mais Carnot m’a dit, il y a 4 jours, que les Italiens étaient à nos genoux. »
Le 31 juillet 1796 les Autrichiens prennent Brescia, cette ville à 38 lieues de Venise était aux mains des Français le 27 mai 1796. Ainsi avec la reprise des hostilités dans le nord de l’Italie, Bonaparte est obligé de lever le siège de Mantoue et d’abandonner devant la place toute son artillerie. Voir lettres n°12, 21 et 22 ; MIOT A.F. (1858), p. 125. Mais aussi les lettres n°29, 30, 34, 42, 45, 51, 53 et 55.
[5] Le 16 Messidor an IV [4 juillet 1796], après la victoire de Moreau à Rastadt, les Français reprennent l’avantage sur le front allemand, Le 28 Messidor an IV [16 juillet 1796] Kleber prend Francfort et Moreau Stuttgart le 30 Messidor [18 juillet].
[6] HANNIBAL (247-183 av. J.-C.) Chef militaire carthaginois qui pendant quinze années ne connut aucune défaite. Il conquit l’Italie en passant par le sud de la Gaule, et les Alpes. Son passage des Alpes est un exploit célébré par Tite-Live. Monge fait plusieurs fois référence « à la route d’Annibal ».. Voir la lettre n°22.
[7] Les Égyptiens comme les Romains n'ont aucune idée de leur histoire ; et tout spécialement, ils n'ont aucune connaissance des sciences et des techniques qui ont permis la réalisation des monuments ni même des principes qui fondaient leurs institutions. Ils n'ont su ni les perfectionner ni même les conserver, ou pour mieux dire ils n'ont pas su les transmettre. Cela nourrit un discours justifiant campagne militaire, expédition scientifique, saisies et projets très nets de colonisation. Monge en donne un exemple dans une de ses lettres d’Égypte, adressée à Fourier. Voir la lettre n°199.
[8] Catherine lui répond à ce propos dans sa lettre de Paris le 15 fructidor an IV [1er septembre 1796] « Ce beau pays n’a donc pas répondu à l’idée que tu en avais. Les grands hommes qui rendaient cette ville si célèbre existeront toujours malgré la destruction des beaux monuments qui ont été créés sous eux. Pour une tête comme la tienne, il est facile de remettre toutes choses en place, et ton imagination te les présente, je suis sûre, plus belles qu’elles n’ont jamais existé. Je vois d’avance que ta tête républicaine va revenir plus exaltée que jamais, à cela près, reviens vite tu trouveras des palliatifs. Il n’y aura qu’un très petit nombre qui partagera ton enthousiasme républicain, j’en serai, et je t’écouterai avec plaisir. J’en aurai plus que sur les lieux mêmes parce que je n’aurai pas vu le délabrement de ces belles choses, et le forum occupé par les vaches, et le Capitole par un couvent de Récollets. Les oies valaient mieux elles ont servi à prévenir leurs maîtres du danger qui les menaçait tandis que ces Récollets menacent perpétuellement leurs maîtres. » Sur le goût de Monge pour les antiquités, voir la lettre n°9.
Huart, Catherine (1748-1847)
Rome, le 12 germinal an 6e
Le général Desaix, ma chère amie, vient d'arriver ici ce matin[1] ; il est parti trop promptement de Paris pour prendre tes commissions ; ainsi il ne m'a rien apporté en particulier ; mais il m'a fait grand plaisir en me disant que l'esprit de Paris s'améliorait de jour en jour.[2] Au reste, peut-être le départ de ce général est-il encore un secret pour Paris, et dans ce cas n'en parle à personne. Son arrivée ici nous fait grand plaisir ; nous espérons qu'il contribuera à rétablir le bon ordre dans l'armée qui se mutine toujours de plus en plus.[3] Les officiers ont fait une fausse démarche en se rassemblant pour délibérer ; ils craignent les suites de cette affaire et ils ont juré de se soutenir tous.[4] Cela met de l'embarras dans le service ; mais avec le temps tout s'arrangera, du moins à ce que je présume.
Ma fonction de faire les nominations de la République romaine m'a procuré une suite d'audiences, pendant l'une desquelles on m'a volé ma montre.[5] Je suis sensible à cette perte non pas à cause de la valeur de l'objet, mais parce qu'elle vient de ma bonne Louise.[6] Je pensais à elle toutes les fois que je remontais la montre, et maintenant toutes les fois que je pense à elle, je suis fâché d'avoir perdu sa montre. Au reste, le citoyen Faipoult[7] m'en remettra une autre de petite valeur et qui me servira jusqu'à ce que je sois de retour auprès de toi, mais Dieu sait quand.
Je suis toujours obligé de t'écrire en hâte. On attend ma lettre pour fermer un paquet qui va partir pour le Directoire ; je n'ai que le temps de t'embrasser ainsi que tous mes amis.
Monge
[1] Louis-Charles-Antoine DESAIX (1768-1800), Monge le rencontre lors des négociations du traité de Campo Formio à Passeriano en septembre 1797 (voir la lettre n°132). Il participe aussi à l’élaboration du projet de l’expédition. (voir les lettres n°119 et 131.) Le commandement de la division qui doit s’embarquer de Civitavecchia est confié à Desaix. Les commissaires doivent collaborer avec lui. Voir la lettre n°153 et la lettre de Bonaparte à Monge, Daunou et Florens du 27 ventôse an VI [17 mars 1798] (2340, CGNB). Sur les préparatifs de l’embarquement de Civitavecchia voir aussi les lettres n°155, 157, 158, 160 et 166.
[2] À Rome, Monge a peu d’informations sur l’esprit public de Paris et les élections pour le renouvellement d’un tiers du corps législatif. Les informations se transmettent par l’intermédiaire de personnes connues. Voir les lettres n°156, 160, 163, 164, 167, 168, 171, 176 et 177.
[3] La mission de Desaix à Rome n’est pas le rétablissement de l’ordre au sein de l’armée de Rome. C’est Gouvion Saint-Cyr qui en est chargé. Voir la lettre n°158. Monge tente de justifier la présence de Desaix à Rome sans rien dire de la préparation de l’expédition en Égypte. Sur le secret dans lequel est préparée l’expédition voir les lettres n°131, 153, 154, 156, 157, 158, 163, 164, 171 et 177.
[4] Sur le soulèvement des soldats mécontents de l’arrivée du général Masséna à la tête de l’armée de Rome voir les lettres n°150, 151, 152, 153, 155, 158, 160, 162 et 163.
[5] Voir la lettre n°160. Sur les instructions du Directoire aux commissaires de la République à Rome, voir les lettres n°145, 150, 152, 153, 154, 155, 157, 162 et 163.
[6] Louise MONGE (1779-1874). Sur les rapports de Monge avec sa fille Louise, voir les lettres n°4, 9, 14, 20 et 27.
[7] Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817).
[1] Les lettre n°3 de Paris le 4 ventôse an VI [4 mars 1798] et n°4 le 22 ventôse an VI [12 mars 1798]. Sur la numérotation des lettres par Catherine voir la lettre n°156.
[2] De Paris le 22 ventôse an VI [12 mars 1798, Catherine s’alarme : « je n’ai pas appris sans frémir, mon cher bon ami, ce qui est arrivé à Rome. Je le savais dès le 18 au soir et pour comble de malheur, la lettre que tu m’écris je ne sais de quelle date s’est trouvée égarée, ainsi que celle de la C[itoyenne] Florent, il n’y a que Melle Manon qui a reçu la sienne ; le 19 le matin Berthollet me dit qu’il était certain qu’il y avait une lettre pour moi au secrétariat. J’écrivis une petite lettre au secrétaire avec prière de me la remettre. Il me répondit deux mots qui augmentaient mes inquiétudes ; je cours chez la C[itoyenne] Florent que je ne trouvai pas, en rentrant chez moi ta lettre du 10 [ou du 9] qui venait d’arriver par un gendarme, me tranquillisa beaucoup. Je la suppose d’après les événements ; mais tu ne m’en dis rien, les journaux et les on dit rendent tout cela chacun à sa manière dont le résultat est une insurrection parmi les militaires, un poste égorgé tout cela est fait pour effrayer sur les succès de votre mission et le peu de sureté pour vos personnes quand une fois on a éprouvé pareille chose, il est bien permis d’être inquiète ; je désire bien ton retour […] ».
[3] Voir la lettre n°151. Le courrier extraordinaire d’André MASSÉNA (1758-1817) annonce au Directoire l’insurrection des officiers déclenchée par le remplacement de Berthier par Masséna à la tête de l’armée de Rome. Voir les lettres n°150, 152, 153, 155, 160, 161, 162 et 163.
[4] Le ministre des Relations extérieures, Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD (1754-1838).
[5] Joseph Antoine FLORENS (1762-1842).
[6] Monge exprime la nécessité d’être informé par les membres de sa famille sur l’esprit public à Paris et les résultats des élections, voir les lettres n°156, 163, 164, 167, 168, 171, 176 et 177.
[7] Un mois plus tard, le 8 prairial an VI [27 mai 1798], Monge est à bord de la frégate la Courageuse en route pour Malte. Voir la lettre n°187. Même si il n’en informe pas sa femme sa « besogne » consiste aussi bien en l’établissement de la république romaine (voir les lettres n°145, 150, 152 154, 155, 157 et 163) qu’en la préparation de l’expédition d’Égypte (voir les lettres à Bonaparte n°153, 156, 157, 158 et 159.)
[8] Catherine loge à l’École polytechnique, elle occupe le logement de fonction du Directeur et sert alors d’intermédiaire entre Monge et ses collègues. Voir les lettres n°147, 151, 154, 156, 160, 164, 167 et 177.
[9] Monge exprime à plusieurs reprises son ennui au cours de sa mission. Voir les lettres n°151, 163, 168, 171 et 182.
[10] Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824) et Louise MONGE (1779-1874). Monge n’écrit pas à Eschassériaux alors que Catherine lui écrit le 4 ventôse an VI [4 mars 1798] « […] nous attendons tous ta première lettre du Capitole avec bien de l’impatience, Eschassériaux surtout, compte beaucoup sur des détails de ta façon, nos amis aussi sont fort empressés d’en avoir parce que disent-ils on pourra y croire. » De la même façon que Monge souhaite être informé par les membres de sa famille (voir supra), à leur tour ils lui demandent ce service. Voir les lettres n°164 et 168.
[11] Anne Françoise HUART (1767-1852) et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823).
[12] Monge lui écrit deux jours plus tard le 12 germinal an VI [1er avril 1798]. Voir la lettre n°161.
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[1] Gaspard MONGE, Pierre DAUNOU (1761-1840) et Joseph Antoine FLORENS (1762-1842) constitue la commission pour la fondation de la République romaine. Ils sont accompagnés de Louis-Pierre MARTIN DE SAINT-MARTIN, (1753-1819), leur secrétaire.
[2] Louis-Alexandre BERTHIER (1753-1815), général en chef de l’armée d’Italie. Lors de la séance du 22 nivôse an VI [11 janvier 1798], le Directoire délibère sur les « mesures à prendre pour tirer une vengeance éclatante de l’attentat commis par le gouvernement de Rome contre l’ambassadeur de la République française à Rome et de l’assassinat du général Duphot. » Berthier est alors chargé de marcher sur Rome, de respecter la neutralité de la République cisalpine envers le Pape, de faire une proclamation en arrivant à deux jours de marche de Rome pour faire fuir le pape et les membres de son gouvernement, favoriser, sans y prendre part d’une façon ostensible, la création d’une république indépendante. (PV du Directoire, t. IV, p. 37.) Lors de la séance du 12 pluviôse an VI [31 janvier 1798] Berthier doit faire seul tous les actes ostensibles, mais d’après l’avis des commissaires et doit faire faire spontanément par le peuple tous les changements possibles d’amener par cette voie. (PV du Directoire, t. IV, p. 65.) Berthier entre dans Rome le 10 février 1798. Voir la lettre n°145. Le 15 pluviôse an V [3 février 1798], le Directoire nomme André MASSÉNA (1758-1817) commandant en chef des troupes détachées de l’armée d’Italie pour occuper Rome. Ainsi il est chargé des instructions envoyées à Berthier le 12. C’est Berthier qui a demandé au Directoire son rappel et son remplacement par Masséna. (PV du Directoire, t. IV, p. 70.) Masséna est parti de Paris le 9 février selon Catherine dans sa lettre de Paris le 25 pluviôse an VI [13 février 1798]. Voir les lettres n°151, 152, 153, 155, 161, 162 et 163.
[3] Une des missions confiées à Berthier par le Directoire lors de la séance du 22 nivôse an VI [11 janvier 1798], est la restitution à la République romaine des territoires conquis sur les États pontificaux et la fixation des limites entre les deux républiques autour de Pesaro. (PV du Directoire, t. IV, p. 65.)
[4] Le pape Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799) quitte le Vatican dans la nuit du 1er au 2 ventôse an VI [du 19 au 20 février 1798]. Catherine écrit de Paris le 4 ventôse an VI [4 mars 1798] : « […] il y a eu hier un grand message du Directoire au Cinq-Cents qui fait l’énumération des crimes des papes, cela doit faire une belle kyrielle. On dit que les 15 cardinaux ont chanté le Te deum en action de grâce de ce que leur idole est renversée, ceux là sont bien hypocrites ou bien philosophes, ou ils ont bien peur. »
[5] Abbé MAURY (1746-1817) immigre en Italie après la dissolution de l’Assemblée constituante. En 1794 il devient cardinal et est nommé évêque des diocèses de Montefiascone et de Corneto. Une des instructions du Directoire du 22 nivôse an VI [11 janvier 1798] est « l’expulsion de tous les prêtres et moines non natifs de la république romaine. » (PV du Directoire, t. IV, p. 65.) Le biographe de Monge, de Launay commente cette phrase : « Cette réflexion ne donne-t-elle pas à penser que la politique amène parfois à faire de singulières besognes ? » DE LAUNAY L. (1933), p. 184.
[6] Catherine ne reçoit pas cette lettre, au contraire elle est prise pour une lettre adressée à Monge et lui est retournée. Voir la lettre n°160
[7] Le général Léonard-Mathurin DUPHOT (1769-1797) est tué lors des émeutes à Rome de décembre 1797. Les commissaires sont chargés d’enquêter sur les conditions de sa mort. Voir supra et la lettre n°145.
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[1] Sur le manuscrit est noté : « reçu le 28 prairial ».
[2] Monge quitte Paris le 23 mai 1796. Au printemps 1796, Monge est à Paris occupé par l’École polytechnique et l’Institut national. C’est alors Catherine qui aurait été longuement absente. Après le mariage de sa fille Émilie à la fin de l’année 1795, Catherine et Louise l’accompagnent s’installer à Nuits avec son mari Nicolas-Joseph Marey. Voir la lettre n°3.
[3] Durant leur deuxième séjour à Rome, après le traité de Tolentino les commissaires sont aidés dans leur tâche par de jeunes adjoints les peintres Jean-Baptiste-Joseph WICAR (1762-1834), Antoine-Jean GROS (1771-1835) et GERLI (? -?) ; le musicien Rodolphe KREUTZER (1766-1831) et le dessinateur Edme GAULLE, (1762-1841). Monge exprime toujours du plaisir à être en compagnie de jeunes gens. (Voir la lettre n°104.) À cette date, il ne reste plus que Wicar et Kreutzer. Les autres jeunes adjoints Gerli, Gaulle et Gros sont déjà partis accompagnés le deuxième et le troisième convoi de Rome. Voir les lettres n°81 et 103.
[4] Jean-Baptiste-Camille CANCLAUX (1740-1817) officier de cavalerie épouse l’aristocrate Claudine de SAUVAN D’ARAMON (1755-1786) arrière petite-fille du seigneur d’Aramon, Jacques de Sauvan d’Aramon (1645-1687).
[5] François CACAULT (1743-1805), ministre plénipotentiaire à Gênes envoyé en mission à Rome.
[6] Aucune référence à Saint-Marin n’apparaît dans les lettres de Catherine qui sont conservées. Il manque celles qui datent du début mars jusqu’au début du mois de mai 1797. Catherine réagit certainement à la description que Monge lui a faite de la République de Saint-Marin lors de son ambassade. Voir les lettres n°55, 56, 57, 58, 64 et 65.
[7] Deux semaines plus tôt dans une lettre à Marey, Monge exprime clairement qu’il n’envisage jamais de quitter la France. Voir la lettre n°90.
[8] Voir la lettre n°91.
[9] Voir la lettre n°97.
[10] Jean-Claude NAIGEON (1753-1832). Peintre, il demande à Monge des couleurs. Voir lettre n°116.
[11] Bonaparte écrit au Directoire le 1er prairial an V [20 mai 1797] : « Le général Baraguay d’Hilliers a pris possession de la ville de Venise, de tous les forts, des toutes les îles qui en dépendent. Cette malheureuse ville était en proie à l’anarchie et à la guerre civile. Les Français y ont été reçus aux acclamation de tout le peuple, et chacun, depuis l’instant qu’ils sont entrés, tient sa personne et sa propriété pour sûres. » (1565, CGNB). Sur les relations et la guerre entre la France et Venise voir les lettres n°40, 45, 76, 84, 89, 90, 93 et 99.
[12] Après le Traité de Tolentino du 1er ventôse an V [19 février 1797], la France peut rester en garnison à Ancône. Voir la lettre n°63. Le 4 germinal an V [24 mars 1797], Bonaparte indique au Directoire que c’est sous l’autorité papale que le peuple d’Ancône ne veut pas retourner : « Les villes d’Ancône et du duché d’Urbino, de la provience de Macerata m’accablent de pétitions pour me demander à ne pas retourner sous l’autorité papale. La révolution gagne véritablement toutes les têtes en Italie ; mais il faudrait encore bien du temps pour que les peuples de ces pays pussent devenir guerriers et offrir un obstacle sérieux. » (1472, CGNB).
[13] Le pouvoir pontifical.
[14] Bonaparte écrit au Directoire le 19 floréal an V [8 mai 1797] : « J’ai fait occuper par les divisions des généraux Victor et Baraguay d’Hilliers toutes les extrémités des lagunes. Je ne suis éloignée actuellement que d’une petite lieue de Venise et je fais les préparatifs pour pouvoir y entrer en force, si les choses ne s’arrangent pas. J’ai chassé de la Terre ferme tous les Vénitiens, et nous en sommes en ce moment exclusivement les maîtres. Le peuple montre une grande joie d’être délivré de l’aristocratie vénitienne. Il n’existe plus de lion de Saint-Marc. […] Les inquisiteurs sont arrêtés ; le commandant du fort du Lido, qui a tué Laugier est arrêté ; tout le corps du gouvernement a été destitué par le Grand conseil, et celui-ci lui-même a déclarait qu’il allait abdiquer sa souveraineté et établir la forme de gouvernement qui me paraitrait le plus convenable. Je compte, d’après cela, y faire établir une démocratie, et même faire entre dans Venise 3 ou 4 000 hommes de troupes. […] Depuis que j’ai appris le passage du Rhin par Hoche et Moreau, je regrette bien qu’il n’ait eu lieu quinze jours plus tôt, ou que du moins Moreau n’ait pas dit qu’il était dans le cas de l’effectuer. » (1538, CGNB).
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[1] Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).
[2] Lettre d’Émilie MONGE (1778-1867) et Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) Nuits le 25 germinal an V [14 avril 1797]. Émilie ne précise pas si elle a reçu la lettre de Louise la veille. Voir la réponse à Marey lettre n°90.
[3] Lettre de Bonaparte à la Commission des arts et sciences en Italie du 18 germinal an V [7 avril 1797] voir la lettre n°91. Cette lettre ni ne figure ni n’est référencée dans la CGNB.
[4] Sur la tâche de saisie des manuscrits du Vatican voir les lettres n°25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 110, 111, 113, 114, 120, 139 et 140.
[5] Berthollet quitte Rome pour Modène en passant par Bologne le 10 avril 1797 [21 germinal an V]. Voir la lettre n°81. Il est chargé de défendre l’estimation qui a été faite des diamants. Voir les lettres n°65, 66, 70, 71, 73, 75, 77, 79, 81 et 93. Berthollet rejoint ensuite Bonaparte. Voir la lettre n°95.
[6] Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).
[7] Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799). L’état de santé du pape est déterminant pour la poursuite des négociations avec l’Empereur et l’élaboration des stratégies militaires et diplomatiques. Bonaparte en informe le Directoire le 30 floréal an V [19 mai 1797] : « Le pape est très malade et a quatre-vingt-trois ans. Sur la première nouvelle que j’en ai eu, j’ai fait réunir tous mes polonais à Bologne, d’où je les pousserai jusqu’à Ancône. Quelle conduite dois-je tenir si le pape meurt ? […] Quand ensuite la paix définitive avec l’Empereur sera faite, je prendrai des mesures pour réunir ces deux républiques [la Cispadane et la Lombardie] ; mais en attendant, il faut que je profite des moments de repos pour organiser parfaitement l’une et l’autre, afin que si les choses se brouillent avec l’Empereur nous puissions être sûrs que nos derrières sont tranquilles, et que si les affaires de Rome viennent à se brouiller par la mort du pape, l’on puisse partir de là pour faire toutes les opérations qui deviendraient nécessaires. » (1561, CGNB). Le lendemain 1er prairial an V [20 mai 1797], il écrit toujours au Directoire : « Je vous prie de ne pas perdre un instant à me donner et à m’envoyer les instructions sur la conduite à tenir envers Rome. Le Pape a une mauvaise santé, il peut mourir d’un instant à l’autre ; il y a d’ailleurs beaucoup de fermentation à Rome. » (1565, CGNB). Voir les lettres n°99. .
[8] Sur les relations entre Venise et la France, voir les lettres n°40, 45, 76, 84, 90, 96 et 99.
[9] Avec la signature des préliminaires de Leoben le 29 germinal an V [18 avril 1797].
[10] Rodolphe KREUTZER (1766-1831), musicien. Il fait partie des adjoints de la commission nommés après le Traité de Tolentino en janvier 1797.
[11] Luigi BRASCHI ONESTI (1745-1816), neveu du Pape Pie VI et sa femme issue de la famille FALCONIERI.
[12] Famille du secrétaire d’état à Rome Giuseppe MariaDORIA PAMPHILI (1751-1816).
[13] Anne Françoise HUART (1767-1852), jeune sœur de Catherine HUART et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) ainsi que Louis MONGE (1748-1827) frère de Gaspard MONGE et sa femme Marie-Adélaïde DESCHAMPS(1755-1827).
[14] Louise MONGE (1779-1874), Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART.
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[1] Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822)
[2] Catherine lui répond de Paris le 20 Floréal an V [9 mai 1797] : « Je reçois à l’instant, mon cher ami, ta lettre du 2 de ce mois. Tu te plains de ne pas recevoir de nos nouvelles, si nous avions su qu’on expédia un paquet pour l’Académie nous en aurions profité, mais c’est toujours par le Directoire que je t’ai fait passer les miennes. Si par cette dernière tu m’avais dit de t’écrire encore à Rome, je serais plus sure que celle-ci te parviendra, mais à tout hasard je vais l’adresser au C[itoyen] Cacault en le priant de te l’envoyer où tu seras. Je désire qu’elle ne te trouve plus à Rome, voilà un mois que les autres en sont partis, ta besogne doit avancer. Je t’ai adressé avant-hier encore une lettre à Rome par le ministère des Relations extérieures, je me servirai encore de cette voie, je désire bien qu’elle te parvienne et qu’elle accélère votre retour […] »
[3] Lettre n°81 de Rome, le 20 germinal an V [9 avril 1797]. Berthollet part à Modène pour défendre l’estimation des diamants. Voir les lettres n°65, 66, 70, 71, 73, 75, 77, 79, 81 et 93.
[4] Le quartier général est à Loeben, en Autriche environ à 170 km de Vienne.
[5] Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818), mari d’Émilie MONGE (1778-1867) le couple et leur premier fils Guillaume-Stanislas MAREY-MONGE (1796-1863) sont à Paris du 23 brumaire an V [13 novembre 1796] au 15 ventôse V [5 mars 1797]. De Paris le 6 frimaire an V [26 novembre 1796] , c’est Marey qui répond à la lettre adressée à Catherine. Voir la lettre n°40. La remarque de Monge manifeste le caractère collectif et familial de la correspondance échangée entre Monge et Catherine. Voir les lettres n°53, 62 et 187.
[6] La correspondance du géomètre dépasse le simple cadre familial. Catherine accomplit sa tâche de transmission et de diffusion au delà des attentes de Monge. Elle lui répond à ce sujet de Paris le 20 Floréal an V [9 mai 1797] : « Il y a seulement deux extraits de tes lettres dans Le Journal des campagnes le C[itoyen] C[ ? ] ne t’a pas nommé. Je lui avais bien recommandé, parce que moins on fait parler de soi en révolution et mieux on se trouve ; il faut faire le bien de son pays, sans exciter la jalousie de ceux qui n’ont pas été à même de le faire ou qui n’ont pas voulu en faire. Je ne pense pas que cela te nuise, on ne sait de qui sont ces lettres. » Monge présente la même réflexion à Marey voir la lettre n°90.
[7] François II (1768-1835).
[8] Catherine lui répond de Paris le 20 Floréal an V [9 mai 1797] : « […] puisque voilà la paix, votre récolte a des bornes, il y [a] un an que vous êtes parti … »
[9] Le 29 germinal an V [18 avril 1797], sont signés les préliminaires de Leoben selon lesquels l’Autriche cède la Belgique et récupère la Vénétie (exceptée Venise) en échange de la Lombardie. Voir la lettre n°89.
[10] Le 21 et 27 ventôse an V [11 et 17 mars 1797], les républicains de Bergame et de Brescia se soulèvent contre la république de Venise. Bonaparte prévoie d’utiliser la légion lombarde constituée en ventôse an V [fin février 1797] alors que les relations avec Venise s’enveniment. Voir les lettres n°45,76, 89, 90, 93, 96 et 99.
[11] La république Cispadane est constituée des villes de Reggio, Bologne, Modène et Ferrare en décembre 1796. Le 7 germinal an V [27 mars 1797], la constitution de la République cispadane est promulguée. Voir les lettres n°40, 48, 53, 63, 65 et 76.
[12] Dans Le Moniteur Universel du 5 germinal an V [25 mars 1797] « […] le soulèvement des troupes anglaises dans l’Inde n’est plus douteux. On assure que les commandants de ces troupes ont pris toutes les mesures pour se rendre maîtres du pays ; qu’ils ont à cet effet engagé les officiers civils à se joindre à eux, et que de concert ils doivent s’opposer à toute tentative du gouvernement anglais, tendant à les empêcher de consommer leur projet, qui est de faire déclarer l’indépendance de l’Inde ; qu’ils ont à cet effet établi un gouvernement, et qu’ils se disposent à faire le partage du territoire. Tous les soldats doivent être appelés à ce partage. » (Vol. 1797 janv-juin). CM raconte l’évènement à Monge dans sa lettre de Paris, le 17 floréal an V [6 mai 1797] ; « L’ambassadeur de Hollande a reçu avant-hier la nouvelle officielle que, le même jour, à la même heure, dans tous les ports anglais, il a éclaté [une] insurrection par tous les gens de mer quand on leur a ordonné d’aller pour empêcher la jonction d’une flotte hollandaise avec celle qui venait de sortir de Dunkerque. Ils ont dit qu’ils ne marcheraient pas [tant] que les arrérages dus ne leur fussent pas payés. Ils ont désarmé leurs officiers, et ne leur obéissent plus. Ils ont menacé l’amiral Gardner de le jeter à l’eau, ils ont pendu un matelot qui voulait leur faire changer de système. Lord Spencer s’est transporté de Londres à Spithead leur a accordé leurs premières demandes, alors leurs prétentions sont devenues plus grandes [et] tu verras tout cela dans les journaux avant d’avoir reçu ma lettre. Alors, cela n’aura plus le mérite de la nouveauté. ».
[13] Traité signé le 19 février 1797 [1er ventôse an V]. Catherine lui répond de Paris le 20 Floréal an V [9 mai 1797] : « Comment ? Vous avez arraché 26 millions à notre mère la Sainte Église, vous êtes des enfants dénaturés, vous déchirez le sein de votre mère. Il est vrai que c’était une marâtre, cela vous fera excuser, non pas par les restaurateurs de la religion de nos pères, qui sont en grand nombre dans ce moment-ci. On va à la messe plus que jamais, Longchamp a été aussi brillant que dans l’ancien Régime, tout cela se paiera, sans qu’on s’en aperçoive, notre mère ne recevant plus d’argent la religion de nos pères tombera d’elle-même. »
[14] Augustin-Jean-Charles CLÉMENT (1717-1804) membre du clergé constitutionnel. Le 12 mars 1797, il est élu évêque de Versailles par l’Assemblée des électeurs du département somme le prévoit la Constitution civile du clergé.
[15] Le respect que montre Monge envers la foi simple et sincère est à considérer lorsqu’on pose la question de son anticléricalisme qui apparaît au sujet de l’évêque de Versailles. Voir aussi la lettre n°39.
[16] [?] CABOT ( ? - ? ) Sœur de la femme de Nicolas-Jean HUGOU de BASSVILLE (1753-1793), diplomate français tué lors de l’émeute contre les Français à Rome le 14 janvier 1793. Cabot est sans doute le nom du mari de la sœur de la femme de BASSVILLE et cela ne donne pas d’indication sur le nom de jeune fille des deux sœurs. Catherine répond à Monge à la réception de cette lettre de Paris le 20 floréal an V [9 Mai 1797] : « Je la recevrai de mon mieux. »
[17] Louise MONGE (1779-1874), Émilie MONGE et son mari Nicolas-Joseph MAREY.
[18] Anne Françoise HUART (1767-1852), son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) et leur fils Émile BAUR (1792- ?).
[19] Louis MONGE (1748-1827) et sa femme Marie-Adélaïde DESCHAMPS(1755-1827).
[20] Catherine lui répond de Paris le 20 floréal an V [9 Mai 1797]: «Ton frère et ta sœur se portent bien, ils t’embrassent ainsi que fillette, son mari, Louise, Paméla, la C[itoyenne] Berthollet. Tout ce monde n’a point le courage de t’écrire parce que tu ne reçois pas nos épîtres. Adieu mon ami porte-toi aussi bien que nous. Je te fais des chemises neuves, viens bien vite les user, je t’embrasse mille fois. »