Transcription & Analyse
Paris, le 13 pluviôse de l'an VI
Le directeur de l'École polytechnique au citoyen Guiguené, directeur général de l'Instruction publique[1]
Citoyen,
Il a été d'usage d'adresser aux examinateurs[2] des lettres de satisfaction de la part du ministre. Vous trouverez ci-joint celles qui m'ont paru pouvoir être proposées à sa signature.
Ayant été prévenu que beaucoup d'entre eux avaient été obligés de payer d'avance le port du tableau d'examen, pour éviter qu'il ne restât au rebut, j'ai pensé qu'il était juste de leur en procurer le remboursement. C'est l'objet du post-scriptum que vous remarquerez à ladite lettre.
Il restera par la suite à statuer sur les réclamations qui pourront être faites en conséquence.
Salut et fraternité.
Monge
[1] Pierre-Louis GUINGUENÉ (1748-1816).
[2] Les deux examinateurs Pierre Simon de LAPLACE (1749-1827) et Charles BOSSUT (1730-1814) ont un statut différent des autres examinateurs. Leur poste à l’École est permanent. Les autres examinateurs sont des professeurs de mathématiques ou des ingénieurs exerçant dans les villes d’examen. En province, Bruno Belhoste en distingue trois types : « dans les ports, des enseignants liés à la Marine, en particulier des professeurs d’écoles de mathématiques et d’hydrographie, protégés de Monge ; dans les villes de l’Est, des professeurs de mathématiques de collèges et d’écoles d’artillerie ; dans les autres villes, enfin, des ingénieurs des ponts et chaussées. » BELHOSTE B. (2002), « Anatomie d’un concours. L’organisation de l’examen d’admission à l’École polytechnique de la Révolution à nos jours », Histoire de l’éducation, n°94, pp. 141-175, p. 146. Voir la lettre n°144.
Relations entre les documents
Collection 1797-1798 : Bref intermède à la direction de l'École Polytechnique Brumaire an VI – pluviôse an VI |
Ce document a pour thème École polytechnique comme : |
144. Monge à Guinguené
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