Guizot épistolier

François Guizot épistolier :
Les correspondances académiques, politiques et diplomatiques d’un acteur du XIXe siècle


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Auteur : Veuillot, Louis (1813-1883)
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Chaque fois que je fais paraître quelque volume j'ai un mauvais moment à passer. c'est lorsque je délibère si je peux me permettre de vous le présenter où s'il convient mieux que je m'en abstienne. Je connais votre indulgence ; mais je vois votre gravité. Encore que j'écrive toujours Dieu merci, avec le sentiment d'un chrétien et pour prouver une chose, toujours la même chose, je crains que vous ne trouviez là dedans trop de frivolité littéraire, et que ce ne fait quelque cas de lèse-majesté de vous attirer vers cet amusement.

Auteur : Veuillot, Louis (1813-1883)
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Malgré mon respect et mon admiration et le dévouement ancien qui est resté dans mon cœur, je me sens si loin de vous de toutes façons que je n'ose en vérité ni marquer la distance en vous parlant des œuvres si graves que vous nous donnez, ni vous la faire apprécier en vous adressant mes médiocres écrits. J'éprouve une vraie douleur quand je vous considère hors de nos dogmes, et je ressens une sorte d'embarras à vous faire entendre des pensées, des convictions et un accent si différents des vôtres. Veuillez me tenir compte de cette situation cruelle, et qu'elle vous fasse excuser les silences qui me font un véritable tourment. En me tenant à l'écart de vous jusqu'à l'impolitesse, je suis certainement du nombre des hommes qui vous ont le plus honoré et aimé. Souffrez que je me donne la consolation de vous le dire une fois. Sur le couvert de ce sentiment profond, je prends la liberté de vous offrir un livre auquel j'ai souvent et longtemps remis la main sans réussir à le faire tel que je l'aurais voulu.

Auteur : Trénard, Louis
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Compte-rendu de Louis Trénard . Lettres de François Guizot et de la Princesse de Lieven. Préface de Jean Schlumberger. Edition annotée par Jacques Naville, 1963, t. I — 1836-1839. In: Revue du Nord, tome 46, n°183, Octobre-décembre 1964. pp. 560-562.

Auteur : Sparks, Jared (1789-1866)
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Through the hands of mr. Jackson, I have lately received your edition of the "Vie, correspondance, et écrits de Washington" . [...] The character of Washington is drawn with striking force, and accuracy, and the political conditrions of the United States during his public life is well conceived and skilfully portrayed.

Auteur : Sparks, Jared (1789-1866)
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I am now closely occupied in preparing for the press the "Diplomatic correspondence of the American revolution." [...] Washington papers are also in preparation but, they are retarded a little by the work above mentioned. I trust that before many monthes, however, I shall be able to send you the first volume. At all evnts I hope you will note lose your interest in the work, nor be less inclined, by delay, to bring it in due time before the French public. I have no doubt you will be satified with the work when it appears, for it will embrace a very interesting period of history, and developp the charactere of a man, who has has not only gained an elevated mark among the great good, but whose influence on the destinies of the western world has been incalculable. It is a great satisfaction to me, that his fame, in regard to that portion of mankind who sead in French langage, will [...] in your hands. I am sure you will dum Washington a subject worthy of your thoughts and your per.

Auteur : Schlumberger, Jean (1877-1968)
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" J’écris ces quelques mots au Val-Richer, dans la pièce qui fut le cabinet de Guizot, dans le bureau même où il travaillait, à côté de la chambre minuscule où il dormait et où il est mort à l’âge que je ne suis pas loin d’atteindre.
Au milieu de ses livres, parmi les portraits des hommes et des femmes qui ont tenu le plus de place dans ses affections, impossible de trouver un lieu plus plein de survivances et où se croisent le plus étroitement les fibres sensibles d’un caractère qu’on a cru froid, un lieu où l’on puisse mieux rêver sur quelques paradoxes de la tendresse et de l’orgueil, de l’ambition et de la fidélité à soi-même.
(...)
Il (...) a consacré infiniment plus d’heures, pendant plus d’années, à une immense correspondance, qui confond par son étendue, sa variété et sa chaleur de ton, milliers de feuillets, través d’une écriture sans hésitations, ni ratures, celle d’un homme habitué à la domination par la parole, laquelle astreint à trouver du premier coup l’expression juste.
(...) Une grande partie de ces lettres est adressée à des femmes-des femmes pour qui son amitié sans être amoureuse, est colorée de tendresse, et qui ont ceci de particulier qu’elles s’intéressent à la grande politique.

L’introduction biographique est structurée par parties intitulées :
Le premier lien renvoie à la documentation du site guizot.com, le deuxième renvoie directement aux images des pages indiquées.

Laure de Gasparin (pp. XI-XIII)

Pauline de Meulan (1773-1827)
(pp.XIII-XVIII)

Elisa Dillon (1804-1833) (pp. XVIII-XIX)

Le bonheur (pp. XIX)

Le vide (pp. XX-XXI)

Orphelin de la Révolution (pp.XXI-XXIII)


Dorothée de Lieven (pp.XXIII-XXVI)

Ébranlement (pp.XXVI-XXVIII)

Escarmouches (pp. XXVIII-XXXI)

La mort de François (pp. XXXII-XXXIV)

Vous n’êtes plus seule (pp. XXXIV-XXXVI)

Le salon de la rue Saint Florentin (pp. XXXVI-XXXVIII)

Littérature (pp. XXXIX-XL)

Amende honorable (pp. XL-XLI)

"Beaucoup de questions se poseront actuelles et inactuelles- entre autres celle-ci qui peut surprendre ; un homme d’État peut-il, sans dommage, posséder une riche vie intérieure."

Auteur : Sacy, Sylvestre de (1801-1879)
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Voir le discours de réception à l'Académie française de M. Silvestre de Sacy le 28 juin 1855

Auteur : Royer-Collard, Hippolyte (1802-1850)
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Maintenant que votre voix vient de se faire entendre jusqu'au milieu de nous, et que vous nous avez parlé, non plus comme la première fois en philosophe et en publiciste, mais en citoyen actif, peut à venir combattre comme nous et avec nous, avec l'éloquence de votre parole et l'autorité de vos conseils pour la cause de la civilisation attaquée de toute part [...] Nous avons été heureux d'y retrouver cette élévation de vues, ce beau langage, qui nous semblaient perdus en France depuis plus d'un an. La netteté de votre position et votre courageuse franchise, ressortent avec éclat, à côté des ambages de M. Duchatel, de ses hésitations, de ses déclarations à double sens, & j'ajouterai, de son style inqualifiable. Si vous deviez rester à Londres, et du haut de votre exil volontaire, juger publiquement l'état présent de notre pays, lui expliquer les causes et les résultats de cette situation & enseigner au monde les moyens d'arriver à la solution d'un problème qui semble insoluble, je ne trouverai jamais assez d'approbation, assez d'éloges, assez d'admiration, pour ce noble rôle que vous vous feriez au milieu de cette tristesse des temps. [...]
Je crois, peut-être je me trompe, mais enfin je crois fermement que l'état de la France n'est pas précisément celui que vous supposez. Quelqu'un qui n'a pas vécu depuis un an au milieu de nous, et qui n'a pas vu de près et par lui-même ce qui s'est passé, ne saurait imaginer que le prodigieux changement se sont accomplis en si peu de temps dans ses esprits. Tout ce que vous dites de l'aversion générale pour la République et de l'impossibilité de s'établir en France et de prendre au sérieux ce mode de gouvernement a été vrai pendant les premiers mois qui ont suivi la Révolution de février ; mais il n'en est plsu de même aujourd'hui. Je n'ai, en ce qui me concerne, aucun goût pour la République mais en m'arrêtant avec une impartialité à l'observation sérieuse des faits, je me permettrai de dire que l'immense majorité de la France, (c'est Paris que j'appelle la France, parce que Paris est tout ; le reste se soumet) ne voudrait maintenant accepter aucune autre forme de gouvernement que la République. La Monarchie, il faut le reconnaître, est tombée dans le mépris ; quelle sécurité peut inspirer un gouvernement qui s'écroule devant un banquet qu'on ne peut pas même s'exécuter, qui ne peut compter ni sur la population, ni sur la Garde Nationale dont l'existence est peut-être incompatible avec la sienne, ni sur l'armée qui est travaillée par les fausses doctrines, qui vit nécessairement avec le peuple, & qui, chaque jour, devient de plus en plus, sinon ennemie du moins incertaine et hésitante ? 
Ce n'est point la République qu'on ne redoute maintenant, c'est les Républicains, c'est à dire les faubourgs et une centaine d'hommes.
[...]
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