253 Paris, le 28 août 1839,
Je commence par vous dire que je ne suis pas tout-à-fait aussi faible aujourd'hui que je l’étais hier, que mon pouls est un peu plus régulier. Ceci me prouve qu'il faut me reposer, et que pendant quelques jours c'est là ce que je compte faire sans me préoccuper de ce que je deviendrai après. Attendez donc de mes nouvelles, ne faites pas de plan, et nous verrons dans quelques jours s'il s’agira de Dieppe ou de Paris.
Le Pacha refuse. Il est cependant, un peu soucieux de cette démarche collective, quoiqu’il ne se figure pas que nous puissions être tout-à- fait d’accord. Et il a bien raison. Il est impossible de l’être moins ; il a dit à notre consul, " prenez Constantinople, car vous finirez cependant par le prendre. "
J'ai bien besoin que votre M. de Valcourt m’aide à trouver une maison. Ecrivez- lui, ou à Génie. Personne ici ne m'aide vraiment. C’est que personne ne s’intéresse vraiment à moi, il n’y aurait que vous au monde qui seriez capable de prendre intérêt à moi. Je vous écris de courtes et pauvres lettres. Je n'ai pas la force de faire plus. Et aujourd’hui je suis obligée, d'écrire à quelques personnes à Baden. Adieu. Adieu. Je suis bien aise que Madame Rémusat soit retournée en Languedoc. Adieu mille fois.