430. Paris Mardi le 22 septembre 1840
10 heures
J’ai eu hier Montrond, Sir Robert Adair. Les Appony, vieux et jeunes. Je suis sortie pour ma promenade du bois de Boulogne, en rentrant j’ai trouvé mon ambassadeur chez moi. Après le dîner il y ait revenue ainsi que Teham. Montrond comme Mad. de Flahaut critique un peu le mémorandum français du 24 août ; ils le trouvent trop doctrinaire, et infiniment trop doux, l’un et l’autre supposent qu’il est de votre rédaction.
Montrond est très à la paix, tout-à-fait à la paix et ne veut pas croire à la possibilité d’autre chose. Je n’ai rien relevé du reste dans la conversation. Adair fait des vœux pour qu’on s’arrange sur les propositions du Pacha, mais il entend qu’on prenne des sûretés contre les tendances où les armements énormes de la France pourraient la mener. Il les trouve très menaçants. Appony n’avait rien de mal à dire hier. Mon ambassadeur non plus. Seulement lorsque je lui redis l’observation que m’avait faite Granville, que lord Palmerston quand même il pourrait désirer accepter les propositions du Pacha en serait empêché peut être par l’Empereur. Il se récria en répétant mais l’Empereur ne veut pas la guerre, il ne la veut pas. J’ai répondu à lady Palmerston, J’ai pris copie de ce que je lui ai écrit. Le voici. Je suis interrompue par Bulwer & & 22. Impossible de vous dire plus. Adieu Adieu.
J’attends votre lettre avec impatience. Le langage de 6 à 29 hier était très menaçant. Heureusement, l’usage en sera modifié. Adieu.