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Vernon Lee (Violet Paget) : Letters, notebooks and manuscripts - Lettres, carnets et manuscrits


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Auteur : Lee, Vernon (Violet Paget)
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Prise de rendez-vous pour une première rencontre de Vernon Lee et des peintres Berthe et André Noufflard. L'objet de la visite est une invitation à voir le portrait de leur amie commune, Mary Duclaux par John Singer Sargent.

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Auteur : Lee, Vernon (Violet Paget)
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Auteur : Lee, Vernon (Violet Paget)
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Récit du voyage de retour de VL de la France à l'Angleterre, passage par la douane et critique de celle-ci, remerciements aux Noufflard pour leur accueil. Envoi de deux volumes d'Aksakoff et d'un de ses propres livres. Considérations sur l'Italie, sur Bono, sur les journaux anglais et italiens, questions de traduction. Salutations à plusieurs proches des Noufflard et de VL.

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Auteur : Lee, Vernon (Violet Paget)
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Remerciements de VL pour un tableau que lui a offert Berthe Noufflard. Discussion et réflexions sur le livre Proteus écrit par VL et envoyé aux Noufflard : explicitations de son engagement pacifiste pendant la Première Guerre mondiale, de son point de vue sur la guerre, la politique française et européenne. Préférence que VL affirme avoir pour le débat écrit (sous forme de livre au mieux) plutôt que pour la discussion verbale ; désir affirmé également de ne rien cacher de ses idées à ses amis, y compris lorsqu'elles peuvent les peiner ou entrer en désaccord avec les leurs. Mention de la liberté provisoire de Salvemini et des soucis afférents. Mention de petites crises cardiaques de VL.

Auteurs : Lee, Vernon (Violet Paget) ; Anstruther Thomson, Clementina
Manuscript on Aesthetic Einfühlung, Innere Nachahmung, Etc.
Manuscrit autographe de Vernon Lee présentant ses travaux de psychologie empirique sur Einfühlung (l'empathie esthétique) et Innere Nachahmung (l'imitation interne, précurseur des neurones-miroirs)

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Auteur : Lee, Vernon (Violet Paget)
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Amitié de VL pour les Noufflard, et réflexions sur l'amitié "à la française". Retour sur le livre envoyé par VL aux Noufflard au sujet de la guerre, et sur l'avis que s'en font les Noufflard qui ne doit pas entacher leur amitié. VL travaille à la rédaction d'un texte en hommage à son ami John Singer Sargent récemment décédé, et évoque les souvenirs de moments partagés avec lui dans leur enfance. Bulletin de santé de la surdité de VL. Réflexions sur la politique italienne, la situation de Salvemini et l'assassinat de Giacomo Matteotti, et sur le rôle que peut jouer l'opinion des pays étrangers pour le régime italien. Description de VL de son séjour à la campagne puis de son départ pour Oxford.

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Auteur : Lee, Vernon (Violet Paget)
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Auteur : Lee, Vernon (Violet Paget)
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[Written across the first page in red ink:]


On account of the wet weather they have not yet finsihed the cast from the little Orphans copy

Flor. Jan. 9. 80

My dearest Mary. You seem to want an answer to your postcard; So I won’t delay. Dearest little Princess Quesara, I can’t tell you how sweet I think of you to want to dedicate that poem to your Vernon, nor how much pleasure it would give me to see my name associated with the one that is always uppermost in my thoughts.

Also, as a writer, I my vanity would be extremely gratified, because I do so completely believe in you as an artist; and it would also be a sort of friendly introduction into a world into which my intention has been (& is) to get by mere solitary battering.

But there seem to me several reasons against it. Some perhaps absurd, but one which I think you should certainly take into consideration. As the book as a whole is dedicated to an old friend & encourager of yours, would there not be something – how shall I express it?- something strange in any portion being dedicated to someone else, especially a someone else of whom you had never heard when you probably decided to whom to dedicate the whole?

I don’t know the etiquette or the rationnel of dedication: of course the effect depends on what is or is not the custom. I should be horribly sorry if you did anything which you might afterwards regret, --I think at this moment, when you care for me as you do, you can scarcely judge fairly of what you might afterwards think on the subject. Also, I don’t think you will ever have reasons to be ashamed of me.

As the as to what I feel; but from one of the things you have said & from my knowledge of my own temper, perhaps you may later have occasion to hear me blamed & blame me yourself for what you might think a crude & unwomanly way of speaking: you know that on that point there is a difference in our temper or our education (I felt it dreadfully, to my disadvantage, that evening you went out of the room at Siena, tho’ I afterwards completely sympathised ˰with˰ & admired yr behaviour) – well, perhaps someday you might be sorry to have bracketed yrself with me. And I should be dreadfully sorry at that.

You know, or don’t know, that one man, who rather admires me as a writer told me (on my Contemporary articles) that I might give Ouida lessons of impropriety of language: I don’t care a rush for what such folk say, but you & your people might. The principal objection is the filching, as it seems to me, of parts of the book from Mr Symonds.

Dearest Mary, it costs me a great deal to say this, because I should dearly like the thing. But I think I ought to say what occurs to me. The intention in itself is more than I could hope; and it will be very pleasant for me to think, if ever I hear that poem praised, of the time when I told you the story out of Cinthis; that very happy time on the bench on the Uffizzi stairs, which is so short a time since, but seems so infinitely long ago.

Do just as you think proper; I am too selfish to say deliberately no to what I should like; only I must suggest my doubts to you.

It is very kind of you to send me the photographs, which I suppose will come tomorrow. I hope, dear that some day you will show me the originals, as I showed you the pictures at Siena.

I have been feeling very ungrateful & discontented of late; seeing a good many people; coming home in the evening from people who are so friendly & encouraging to me, I yet feel a sort of rage at the notion that they are what I must live with always ˰all year round˰, weekly, daily, and that the one person I care most for I can barely hope to see for a few short days every two or three years. I can’t say how much touched I am every time I think of that sentence about the picture of the lamps at Siena.

Did I thank your sister abo for her likeness? Tell me about Miss Poynter; I fear she wd very much disapprove of my ways if she knew them.

Goodbye dearest Mary

Always yr Vernon



Auteur : Lee-Hamilton, Eugene
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MeWC Versailles, le 3 Juin 1871 Ma toute chère Violette, Quand on se dit tout ce qu’on a à se dire en anglais, ou [où] diable trouver de quoi dire en français. Je ne puis pourtant pas traduire tout bonnement la lettre à Maman qui accompagne celle-ci. J’écris à la fenêtre et je cherche en vain un sujet dans la rue. Qu’y vois-je ? Un café entouré de petites tables rondes à une de ces tables j’aperçois un officier et un Monsieur qui n’a rien du tout de remarquable. Que se disent-ils ? Ma foi je n’en sais rien, mais il me semble d’après ses gestes que l’officier raconte au Monsieur la campagne de Crimée. Ils en sont évidemment à la bataille de l’Alma. Non, c’est la prise de Malakoff. Comment, encore un verre de bière ? Mais il en a déjà pris quatre… Mais après tout ça le regarde. Que vois-je encore ? Un cheval qu’on veut faire monter en omnibus. Non, je me trompe, le cheval s’en va, l’omnibus reste. L’officier paie sa bière. Est-il avare, il n’a laissé qu’un sou pour le garçon. Je vois aussi une vieille femme qui vend des journaux. Décidément ça n’est pas amusant. Passons à autre chose. Je suis charmé que tu aies entrepris un ouvrage sur Métastase. Seulement pas trop de traductions. Comme modèle de style, tu ne saurais rien trouver de meilleur que ce que tu as toi-même écrit l’année passée à Paris au sujet du théâtre italien au dernier siècle . Continues [continue] sur ce même ton et tu produiras quelque chose de remarquable et d’attrayant. Que je t’envie, ma chère Violette ! Á propos, si tu veux je t’enverrai mon Roman dès que tu seras arrivée dans un lieu fixe. Il est à Paris, mais je me le ferai apporter par Henry. Tu y trouveras peutêtre [peut-être] quelque intérêt. Quant à tes idées sur le roman en général, je te crois capable de construire un nouveau système, mais c’est dommage d’abandonner ton Roman de Gabriele et Checco. Vraiment tes lettres me font honte. Elles sont si intéressantes, si charmantes, et les miennes ! Ton Eugène

Auteur : Lee-Hamilton, Eugene
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MeWC Versailles Le 9 Juin 1871 Ma bien chère Violette. Je ne puis quitter Versailles, c’est la consigne, je ne puis par conséquent pas me faire le plaisir (et c’en eût été un très grand) de te chercher ce que tu me demandes au quai Voltaire. Reste encore à savoir si le quai Voltaire est existe encore, ce qui est fort douteux, car tout ce quartier y inclus la Rue du Bac, est incendié. Vu que Voici ce que je me propose de faire : envoyer chercher à Paris les deux volumes de l’Encyclopédie du Dictionnaire qui contiennent les articles Sacchi et Métastase et te mander ce que j’y trouve. Il est probable que je me trouverai pour au moins une demi journée à Paris avant peu, et je te promets de fouiller ˆalorsˆ ce qui reste du quai Voltaire. As-tu lu un Roman anglais qui a paru récemment et que Tauchnitz a publié, qui s’appelle « Love the Avenger » ? Ce roman est par Mme Blaze de Bury. Cette femme doit être très remarquable. Elle écrit des livres en anglais, en français et en allemand avec la même facilité. Je t’avoue que je crois qu’il faut se méfier de ces ˆgrandsˆ talents polyglottes. Il est rare que ce soit des gens de génie. Du reste Mme B. de B. paraît être tant soit peu une intrigante politique. Elle a dit-on une connaissance très approfondie des partis qui se divisent partagent la France. Je finirai par faire connaissance avec elle et sa famille, je suppose. Quant à Montigny je suis à peu près de ton avis ; mais il faut faire la part et une large part de la ˆsaˆ nationalité et de son éducation. Montigny a toutes les qualités qui distinguent le Français –l’esprit, l’exagération, l’ignorance de l’étranger ; comme tous ses compatriotes il ne voit dans les désastres de la France que trahison et méchanceté. En définitive les Français sont le peuple le plus puéril du monde, tout en étant le plus spirituel. Ils ont une vanité inouïe, colossale. C’est cette vanité qui se fait dicte ce fameux télégramme qui disait quelques jours avant la capitulation de Paris : « Paris est magique, régénéré, antique ». Strasbourg a fait une défense très médiocre. Eh bien il fallait absolument couler la statue de Strasbourg en bronze. Aujourd’hui on n’en parle plus. La trahison de Jules Favre est à l’ordre du jour. Hier c’était Ollivier, demain ce sera Thiers. Me voici donc seul à Versailles –espèce de chargé d’affaires sans affaires. Toutefois si quelqu’un s’avise de me demander où est l’ambassade d’Angleterre, je lui répondrai très gravement à la Louis XIV : « L’ambassade d’Angleterre c’est moi ». Adieu adieu, ton Eugène

Auteur : Lee-Hamilton, Eugene
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MeWC Paris, le 31 Octobre 1871 Lundi matin Ma bien chère Violette. Hier je suis allé avec Montigny et les Castillons au Louvre, où nous avons vu un musée que je ne connaissais pas encore, celui des statues modernes. J’entends par moderne ce qui date des 17ème, et 18ème et 19ème siècles. Que je regrette, mon amie, que nous [ne] soyons pas allés ensemble avant notre/votre départ pour la Suisse ! Tu ne peux t’imaginer ce qu’il y a là de belles choses. Il y a d’abord pas mal de statues du 17ème siècle à la Bernini, notamment celles de Puget, qui sont sans doute fort elles, mais qui sont trop agitées, trop complexes pour me plaire beaucoup. Mais ce qui m’a vraiment ravi ce sont les ˆdeuxˆ superbes statues en bronze, le Mercure attachant ses talonnières, de Rude, et la Diane de Houdon. Ces deux statues ont quelque chose de classique que je n’ai jamais rencontré que dans ˆchezˆ le Persée de Canova. La Diane est toute nue, et est représentée courant, tenant d’une main son arc, de l’autre une flèche. Elle ne tient au piédestal que par le bout d’un du pied droit et qui ne semble pas l’effleurer. Avec le marbre, il eût fallu des appuis, un tronc d’arbre, un levier, que sais-je, pour balancer la statue sur une seule jambe et tout l’effet eût été perdu. Il y a aussi dans la même salle cette belle statue ˆde Canovaˆ que vous avez vue dans une villa du lac de Côme, et que nous avons revue chez Tadolini, je veux dire avec le Cupidon et Psyche de Canova. Celle que j’ai vue hier est apparemment l’original, car rien n’indique qu’elle ne soit une copie ˆetˆ elle y est exposée avec le nom de Canova et la date. Peutêtre [Peut-être] plusieurs exemplaires de cette statue sont-ils sortis de l’atelier du maître ? J’ai aussi découvert l’autre jour au Louvre le musée des bronzes antique [antiques], qui contient des choses très intéressantes et très belles. C’est assez curieux qu’il y ait à Rome si peu en fait de bronzes antiques. Il n’y a que je sache, que la statue équestre de Marc Aurèle, et un débris de cheval da au musée du Capitole. Et pourtant les Anciens et surtout les Romains étaient très forts en ce genre. Au Louvre il y a plusieurs statues intactes d’une grande beauté, notamment un Apollon, et quelques têtes d’empereurs, xxxx, entre autres, deux belles têtes de Tibère et de Caligula. Il y a aussi quantité de statuettes d’un fort beau travail, et une belle collection de vases et d’autres utensils [ustensiles] de bronze. J’y ai même remarqué un casque. En somme je t’avoue que je commence à prendre un gout [goût] très prononcé pour le bronze. M. de Castillon, qui malgré sa liaison avec Mme de Belle, continue à ce que me dit Montigny à aller dans le monde, m’a fait hier des offres très empressées ˆaimablesˆ de me présenter cet hiver chez plusieurs de ses parents et amis du faubourg St Germain, et de me procurer au jusqu’à trois ou quatre xxxx ˆinvitationsˆ. Mais je suis sur mes gardes, et je sais ce que ˆvalent très souventˆ de telles promesses. – valent Toutefois je n’en suis pas fâché. J’attends Montigny pour aller faire une promenade. –C’est un camarade très agréable, très cordial et surtout très comique ; je crois décidément qu’il a bon cœur ; mais il est, comme la plupart des personnes qui brillent par l’esprit, un peu léger, et il reste à savoir s’il pourra se mettre sérieusement au travail, et faire quelque chose d’utile. Ta dernière lettre, où tu me donne [donnes] une espèce d’épitaphe de Pinelli m’a bien amusé. Je suis bien aise que tu aies pu passer quelques temps à Milan, à Parme et à Bologne. Que je regrette de ne pas avoir été avec vous ! Adieu ma bonne Violette Ton Eugène

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Auteur : Lee-Hamilton, Eugene
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MeWC Paris Le 17 novembre 1871 Ma bien chère Violette, Depuis ton arrivée à Rome tu ne m’écris que bien rarement. Je sais que je n’ai guère le droit de m’en plaindre vu le peu de lettre [lettres] que je t’écris. Je vois par une charmante lettre que j’ai reçue de maman ce matin, que tu as repris tes leçons de piano. J’en suis bien aise, et j’allais même te demander plusieurs explications au sujet de tes études. Je suppose que tu n’as pas repris tes leçons avec ce fat de Tirinelli, mais quelles démarches avez-vous faites pour trouver un maître plus sympathique ? Tu sais le grand intérêt que je porte à ce sujet : réponds moi donc de la manière la plus complète. Hier je suis allé voir Mme Turner et Ruffini. Figure toi que ce dernier vient de s’acheter une perruque. Elle lui va très bien, ne le change guère, et est naturellement grise. – Je ne l’aurais à vrai dire à pe pas remarquée, s’il ne m’eût pas demandé si je ne lui trouvais pas quelque changement. Après ma visite, je suis allée avec Alfred Turner dîner à un restaurant. C’est un homme des plus sympathiques, rempli de poésie et de en même temps de bon sens pratique. –Il aime ˆpourtantˆ beaucoup la métaphysique, et s’occupe avec passion de s questions telles que celle de savoir ce que c’est que la matière, l’âme, la vie future –choses que nous n’avons pas à mon avis le moyen de comprendre, et qu’il vaudrait mieux par conséquent ne pas aborder. Aus Aussi ne le suis-je sur ce terrain qu’avec difficulté. Il te porte, ainsi que M. Ruffini et Mme Turner, un très grand intérêt : aussi ne manquent-ils jamais tous les trois de se renseigner sur tes projets et tes occupations. Les Cousines arrivent le 25. Le mariage d’Arthur se fera le 30. Je t’en rendr enverrai une description. – Voilà à peu près tout, ma bien bonne petite Violette, que j’aie à te raconter aujourd’hui. Je pourrais il est vrai y ajouter quelques petits détails de la vie privée, tels que l’explosion subite et inexpliquée de mon fourneau de cuisine et la fumigation persistante de mon appartement par une cheminée malveillante.— Adieu ma très chère Je t’embrasse mille et mille fois Ton Eugène

Auteur : Lee-Hamilton, Eugene
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Me WC Paris, le 17 décembre 1871 Ma bien chère Violette. Ne prends jamais de café quand tu dînes en ville, ça mène directement à une catastrophe. Tu t’imagines peut-être que je fais allusion à un de ces bouleversements intérieur [intérieurs] auxquels le corps humain le mieux constitué ne peut toujours résister. Eh bien non, il ne s’agit pas de cela, mais d’un cataclysme réel, extérieur, celui en un mot du café même, xxx suivi de sa tasse, de sa soucoupe et de sa cuillère. C’est ce qui m’est arrivé trois fois depuis quelque temps, et c’est ce qui t’arrivera certainement à toi aussi, si tu n’y prends pas garde. Ecoute et profite de mon malheur. La première occasion où j’ai laissé échapper de mes mains la maudite tasse, c’est lorsque j’en ai versé le contenu sur le pantalon que porte mon collègue Brabazon. Tu dois t’en souvenir, car il n’y a pas longtemps. Il a eu l’amabilité de m’assurer qu’il s’en trouvait très bien, et que son pantalon n’en acquérait qu’un plus grand chic. J’en suis donc resté quitte au prix de quelques compliments. Le deuxième malheur de ce genre genre m’est arrivé il y a quelques jours. Je dînais ce soir-là chez Lord Lyons, et je me reposais des fatigues du repas dans un fauteuil de soie recouvert de soie lilas. Je tenais entre mes mains une tasse de ce méchant café noir que le diable seul est à même de préparer ; et ne me doutant de rien je le caressais tendrement, c’est à dire que je le remuais lentement pour tempérer ses ardeurs et faire fondre le sucre. Tout à coup, o [ô] horreur, la tasse s’affa[isse] et chancèle (comme dit Musset dans le Pélican) et dépose la moitié du café entre mes jambes sur le coussin du fauteuil. C’est te dire que je me trouvais agréablement assis sur une mare de mokas. Toutefois je contins mon émotion et ne poussai aucun cri. J’avais sur mes genoux mon chapeau claque ; et je m’en servis en guise de rideau et de mon mouchoir en guise d’éponge. Je parvins au bout d’un certain temps à me sécher les cuisses et le fauteuil, mais la tache est indélébile. Le lendemain, après avoir dîné chez les Castillon, je jugeai à propos de raconter cette histoire, que tout le monde trouva plaisante. J’étais debout devant la cheminée du salon, et je tenais entre mes mains la tasse de café traditionnelle. J’étais justement arrivé dans mon récit à l’endroit où la tasse m’échappe des doigts, lorsque, ô surprise ! ô terreur ! celle que je tenais actuellement frémit, s’inclina et dégringola sur un magnifique tapis d’Aubusson. Nous nous précipitâmes de tous les côtés pour trouver des éponges et des serviettes. Les domestiques lancèrent des torrents d’eau froide sur le malheureux tapis, tandis que moi je l’arrosai de mes larmes. Mais, hélas, ne [nous] ne réussîmes qu’à nous donner des rhumes de cerveau. le [Le]tapis n’y gagna rien. Voilà pourquoi je te conjure de ne jamais prendre du café noir. Adieu ma bien chère Je t’embrasse mille fois Ton Eugène

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Auteur : Lee, Vernon (Violet Paget)
http://eman-archives.org/import2/ANGLAIS246/Lee_Cahieranglais246_Page_264.jpg

Florence 30 Dec 85.

My darling – Many thanks for your Xmas letter and for the dear little etchings, which I shall have framed.

I seem to feel a sort of vague depression throughout your letter. I like to know when you are cheerful, dear child, & when you are depressed ; but I also like to know, if possible, why.

What is all this rubbish about being selfish & jealous ? If it is about me that you are jealous, it is just absurd. I either found the people who suit me best, in the XXX , at once, or else, as I grow older, I become less able to find real people to suit me. Personally, being the least/most jealous of mortals, I think jealousy contemptible particularly in friendship : a feeling evolved for the benefit of married people lest other folks’ babies should be foisted on them ! And which has somehow crept into other relations ; useful there, I suppose, to keep one up to the mark & to prevent all things turning stale ; also useful I think, or affording the salutary or damnable flash in which one sees the beloved’s faults, in which one’s heart is set free (which it ought always to be) and one’s ideal is killed off, to reincarnate elsewhere – If in the meanwhile it afford you any satisfaction to know that I have found no one to care for more than you, & that it is much more than improbable I ever shall, accept this scientific fact.

If, on the other hand, as I suspect, your depression & consequent sense of unworthiness/depression makes me think other folks unworthy) arises, as most things arise, from a different cause than you suppose --, if it is that you are beginning again to care for my friend, philosophically console yourself by considering that reciprocity of feeling is the first step on the fatal road where the ideal is lost. What I say sounds cynical, but it is not. I am not depressed about any one save myself, and the apparent uselessness with which I am threatened, & which I must circumvent to some degree.

The reading of Bourget’s very marvellous book has made me feel that there wd be little satisfaction in feeling oneself to be a remarkable intellect, an exquisite writer, a professionnal success, an amiable creature, unless one could find the handle of that pump that Hercules worked, & turn all the oceans into this filthy world, particularly the filthy land of France, to clean the place & drown the intelligent vermin which infest it. Faugh ! That paper on Dumas Fils ! That disease, called La Femme – a disease of the French brain & heart. I don’t know when I have felt so sick. But wd Some things I can stand in patience ;  but when it comes to these dirty buster insulting what it, after all, the least dirty thing in this dirty world, womankind, in order to exonerate themselves.

It strikes me you may be fancying yourself jealous of Miss Blomfield. She gave me a spasme psychologique for ten days – interest in her curious chivalric, Brangwain[1] sort of soul – a spasm of vanity too at her adoration of me. But that’s all. I am ashamed to think how little affection I feel for this amiable creature. She is, apart from her very decided literary gift & her strange Brangwain character, not a fleur pour porter à sa boutonnière, and you know that I want such things.

She is astonishingly below the average in appearance, manners, education & interest in things. She is very ill, poor girl, anaemic & hysterical & has had many misfortunes ; but she is so without natural energy, & so has evidently always lived with such fearful frumps & stupids (sic) of the clerical sort, that she is below not only her talents, but below, so to speak, her own misfortunes & merits.

I suspect Mary Wakefield has simply got bored to extinction with her absolute want of anything external that can take the imagination & the presence of much that worries it. Fortunately I am more honest than I suspect her to be ; I always held back & told the girl the only way I could take an interest in her was to try to make me more of what her talents & character warrant. I shall certainly be loyal & do my best by her, but sentiment, sentimental sentiments (sic), particularly I can have only for people who/

have something obviously & patently superior to myself ; who have an influence of some sort upon me, enlarge my world or my power of seeing.

This letter reads like a model of cynicism &  conceit ; yet I am neither cynical nor conceited.

Tell me I am a beast ; and I shall laugh in your face ! be quite pleased. # I must be off to the hospital now ; it is bitterly cold & the people are dying there very quickly.

I haven’t been allowed to see Bella yet.

Thank M. Geo. Macmillan when you see him for his kind note. I wrote on behalf of Mrs Callander.

Goodbye darling Mouse, love your

Old Vernon

Auteur : Lee-Hamilton, Eugene
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Très impatient de tout voir et tout étudier à Rome, Eugene s'efforce d'approfondir sa connaissance des arts, chose impossible durant ses études à Oxford et encourage Violet à faire de même. Il a lu Ampère, Gibbon, Corinne et veut connaître les termes techniques, styles et détails de l'architecture, la sculpture, l'histoire de l'art. Il lit la Grammaire des arts du dessin et engage Violet à faire une lecture similaire.

Auteur : Lee-Hamilton, Eugene
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Me WC Versailles, le 27 Mai 1871 Ma bien chère Violette, Jamais je ne me suis senti si peu capable de t'écrire une bonne lettre et pourtant jamais je n'ai pensé autant avec plus d'affection et plus souvent. Hier soir tout le ciel du côté de Paris était embrasé. C'est encore quelque énorme incendie, mais je ne sais ˆdeˆ quel édifice. La lueur montait et s'abattait d'une façon épouvantable et paraissait pour ainsi dire battre des ailes. Il ne reste des Tuileries que les murs extérieurs. Le dôme central s'est effondré tout de suite. Les galeries du Louvre sont sauvées heureusement. S'il en eut été autrement, on eut peutêtre [peut-être] trouvé la Vénus de Milo d'ici à deux mille ans sous des ruines incon sans nom. Les évènements de l'année nous montrent que les triomphes de l'art ne jouissent que de bien peu de sécurité au dixneuvieme [dix-neuvième] siècle, et que tout peut périr avec une rapidité effrayante. Si tu voyais comme moi des quartiers entiers de plus belle ville du monde broyés, pulvérisés, si tu voyais des palais, des villas, des centaines de maison de campagne qui attiraient tous les regards l'année dernière réduits précisément à l'état du palais des Césars, tu comprendrais ce dernier bien mieux qu'à présent et tu te rendrais compte de ce que c'est qu'un monde qui s'écroule. Les armes ˆdestructeursˆ ont ˆaujourd'huiˆ des moyens bien autrement puissants que ne l'avaient les Vandales et les Huns. Les principaux édifices de Paris ont tous été minés par les Communeux, mais leur défaite a été si rapide qu'ils n'ont heureusement pas eu le temps de faire tout sauter en l'air. Ils se sont contentés de verser du pétrole dans les caves. La Sainte Chapelle, que j'ai cru détruite, ne l'est heureusement pas encore. Cet après midi je m'étais conse M. de Lespérut et moi étions convenus d'aller aux Trianons, et puis de dîner ensemble. Mais je crains qu'il ne fasse trop mauvais temps. Le parc de Versailles te plairait beaucoup. Les proportions en sont superbes. C’est surtout ces grands bassins et ces allées qui s'étendent en ligne droite à perte de vue, ces statues semées à pleines mains dans les bosquets et dont la plupart me sont familières. (j'y ai même rencontré les principales statues de la Villa Ludovisi). Ces fontaines bizarres et grandioses qui donnent à Versailles son ˆgrandˆ air. – Peutêtre [peut-être] pourront-nous y être tous ensemble l'année prochaine. Adieu ma bien bonne Ton Eugene

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Auteur : Noufflard, Berthe
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carte postale

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Auteur : Noufflard, Berthe
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Auteur : Noufflard, Berthe
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Auteur : Noufflard, Berthe
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Auteur : Noufflard, Berthe
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Auteur : Noufflard, Berthe
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Auteur : Noufflard, Berthe
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portrait de Mme Langweil par André Noufflard

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Auteur : Noufflard, Berthe
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tourisme

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Auteur : Noufflard, Berthe
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Auteur : Noufflard, Berthe
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Auteur : Noufflard, Berthe
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Auteur : Noufflard, Berthe
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série de cartes postales

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Auteur : Noufflard, Berthe
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série de cartes postales

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Auteur : Noufflard, Berthe
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enterrement d'Aristide Briand, élection en Allemagne

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Auteur : Noufflard, Berthe
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Auteur : Noufflard, Berthe
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GB Shaw, mariage de Friede

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Auteurs : Noufflard, André ; Noufflard, Berthe
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ciritique de l' "étatisme"

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Auteur : Noufflard, Berthe
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GB Shaw, BN a terminé un portrait

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Auteur : Noufflard, Berthe
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vie intellectuelle

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livre de GB Shaw etc

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Conférence d'Elie à l'Ecole de la Paix

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BN accuse réception du livre envoyé par VL

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Auteurs : Noufflard, Berthe ; Price, Mabel
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BN demande une photo de VL

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Henriette veut faire des études de médecine

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Henriette brillante dans ses études
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