Petru Santu Leca est mobilisé durant la Première Guerre Mondiale afin de participer aux combats de la Somme et de Verdun, ainsi qu'à la campagne d'Italie. Reconnu bon pour le service le 3 septembre 1914, il est mobilisé alors qu'il enseigne au lycée de Nice. Par la même occasion, il doit aussi interrompre la publication de L'Aloès[1], une revue littéraire dont il est le fondateur et le rédacteur en chef. Le premier numéro vient tout juste d'être imprimé quelques mois auparavant, en mai 1914. La revue reprendra en 1918, pour cesser définitivement en 1924, faute de fonds suffisants.
À son retour de guerre, Petru Santu Leca évoque la mort au front d'anciens amis comme Maurice Antoni ou Georges Gilly, que « la mitraille n'a point épargnés »,. Au fil d'un In memoriam paru dans L'Aloès, il se remémore « des âmes vibrantes, des cœurs ardents, des esprits généreux, toute une jeunesse magnifique morte pour la France pendant les 5 années qu'a duré la guerre »[2].
Le 20 février 1919, Petru Santu Leca est libéré d'une carrière militaire forcée certes, mais vaillamment menée. Mis en congé de démobilisation et rendu ainsi aux travaux de la Paix, il consacre désormais son temps et ses soins à faire renaître sa revue méditerranéenne, L'Aloès, avec l'aide de Jean Wallis-Padovani et aussi de Louis Cappatti qui agrémente les pages de reproductions de gravures sur bois. Ce même Jean Wallis-Padovani qui restera indéfectiblement lié de longues années à son ami d'Arbori : au mois d'avril 1927[3], il revient à l'occasion d'une conférence avec les Corses de Nice, sur la création L'Annu Corsu et la beauté atemporelle des poèmes en langue corse de Leca. Le 15 février 1934, quinze ans après la reprise de L'Aloès, une nouvelle conférence se tient toujours sur le même thème, au Théâtre des Arts de Nice.
Béatrice Elliott déclare avec justesse que « c'est dans L'Aloès qu'on retrouve les meilleurs vers français de Pierre Leca, et, dans L'Annu Corsu, sa plus typique poésie du terroir »[4]
[1] Imprimerie du Sud-Est, Frey et Trincheri, Nice, 1 rue Longchamp.
[2] Béatrice Elliott, « Triptyque corse. Jean-Wallis Padovani, J.-A. Mattei Pierre Leca » in Les Cahiers du cyrnéisme, n°5, Marseille-Nice, Les éditions de l'Annu Corsu, 1935, p. 42.
[3] L'Annu Corsu, 1927, p. 189.
[4] Béatrice Elliott, op. cit., p. 35.
Petru Santu Leca est mobilisé durant la Première Guerre Mondiale afin de participer aux combats de la Somme et de Verdun, ainsi qu'à la campagne d'Italie. Reconnu bon pour le service le 3 septembre 1914, il est mobilisé alors qu'il enseigne au lycée de Nice. Par la même occasion, il doit aussi interrompre la publication de L'Aloès[1], une revue littéraire dont il est le fondateur et le rédacteur en chef. Le premier numéro vient tout juste d'être imprimé quelques mois auparavant, en mai 1914. La revue reprendra en 1918, pour cesser définitivement en 1924, faute de fonds suffisants.
À son retour de guerre, Petru Santu Leca évoque la mort au front d'anciens amis comme Maurice Antoni ou Georges Gilly, que « la mitraille n'a point épargnés »,. Au fil d'un In memoriam paru dans L'Aloès, il se remémore « des âmes vibrantes, des cœurs ardents, des esprits généreux, toute une jeunesse magnifique morte pour la France pendant les 5 années qu'a duré la guerre »[2].
Le 20 février 1919, Petru Santu Leca est libéré d'une carrière militaire forcée certes, mais vaillamment menée. Mis en congé de démobilisation et rendu ainsi aux travaux de la Paix, il consacre désormais son temps et ses soins à faire renaître sa revue méditerranéenne, L'Aloès, avec l'aide de Jean Wallis-Padovani et aussi de Louis Cappatti qui agrémente les pages de reproductions de gravures sur bois. Ce même Jean Wallis-Padovani qui restera indéfectiblement lié de longues années à son ami d'Arbori : au mois d'avril 1927[3], il revient à l'occasion d'une conférence avec les Corses de Nice, sur la création L'Annu Corsu et la beauté atemporelle des poèmes en langue corse de Leca. Le 15 février 1934, quinze ans après la reprise de L'Aloès, une nouvelle conférence se tient toujours sur le même thème, au Théâtre des Arts de Nice.
Béatrice Elliott déclare avec justesse que « c'est dans L'Aloès qu'on retrouve les meilleurs vers français de Pierre Leca, et, dans L'Annu Corsu, sa plus typique poésie du terroir »[4]
[1] Imprimerie du Sud-Est, Frey et Trincheri, Nice, 1 rue Longchamp.
[2] Béatrice Elliott, « Triptyque corse. Jean-Wallis Padovani, J.-A. Mattei Pierre Leca » in Les Cahiers du cyrnéisme, n°5, Marseille-Nice, Les éditions de l'Annu Corsu, 1935, p. 42.
[3] L'Annu Corsu, 1927, p. 189.
[4] Béatrice Elliott, op. cit., p. 35.