Archives du Parti socialiste sénégalais

Les archives du Parti socialiste sénégalais sont organisées en 15 séries couvrant des thèmes variés, allant des institutions coloniales à la doctrine socialiste, en passant par la vie du parti et ses mouvements affiliés. Le « fonds Senghor » désigne l’ensemble des documents qui y sont liés à Léopold Sédar Senghor, directement ou indirectement. Les premiers regroupent ses discours, rapports et écrits personnels, tandis que les seconds rassemblent des documents produits sur sa politique, tels que des comptes rendus et des analyses.

Ce fonds couvre une période allant de 1948 à 1980, retraçant l’évolution du Parti socialiste de 1976 à 1980 ainsi que des formations politiques qui l’ont précédé : le Bloc démocratique sénégalais (BDS, 1948-1956), le Bloc populaire sénégalais (BPS, 1956-1958) et l’Union progressiste sénégalaise (UPS, 1958-1976). La série A, la plus volumineuse, constitue le cœur du fonds. Quelques documents plus récents, comme ceux relatifs au centenaire de la naissance de Senghor en 2006, y sont également intégrés, bien que de manière marginale.

Les archives du « fonds Senghor » se répartissent en deux grandes sections. La première regroupe les documents produits par Senghor lui-même, classés en cinq catégories : correspondances émises, prises de parole internes, discours aux militants, articles partisans et notes internes. La seconde rassemble les archives liées à son action et à son influence, réparties en cinq grandes catégories : correspondances reçues, statuts et règlements du parti, activités internes, discours doctrinaux et rapports.

Le traitement du « fonds Senghor » offre une opportunité précieuse pour renouveler les lectures de l’histoire politique du Sénégal et approfondir les recherches sur Senghor. Elle soulève également des questions plus larges : comment complexifier le récit historique à partir d’archives institutionnelles parfois contradictoires ? Comment articuler les archives écrites et institutionnelles avec d’autres types de sources, telles que les archives orales ou matérielles ? Quel poids accorder aux différentes formes d’archives écrites : celles des partis politiques, des institutions gouvernementales, de la presse, des familles ou des individus ?

Florian Bobin