Transcription Transcription des fichiers de la notice - Cours privé d'astronomie donné par François Arago, 1811-1812 Chastenay, Victorine de 1811-11-10 chargé d'édition/chercheur Khelifa, Férielle (étudiante Paris 8) Projet Chastenay ; projet EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1811-11-10 Fiche : projet Chastenay ; projet EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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Notes du cours privé d'Arago donné à Paris à Victorine de Chastenay entre novembre 1811 et juillet 1812 Français Notes du cours privé d'Arago donné à Paris à Victorine de Chastenay entre novembre 1811 et juillet 1812

Ce 10 nov[embre] 1811

 Ce matin j’ai eu l’avantage de recevoir Monsieur Arrago, et j’ai eu le plaisir bien grand de l’entendre causer sur l’astronomie. Clair dans ses explications, complaisant dans ses réponses, ce jeune savant portait la lumière dans mon esprit. La lumière, il lui appartient de la répandre comme il lui a été donné de l’analyser.

            Il m’a dit de considérer les étoiles, c’est-à-dire leur système entier, comme tournant autour d’un axe, dont notre œil et l’étoile polaire indiqueraient la direction. Ce n’est point relativem[en]t à notre verticale que nous devons considérer ce mouv[emen]t circulaire des astres. Notre œil sur ce globe, et représente le centre du globe. Et en effet, tous les points d’une sphère répondent justement à son centre. Mais notre

perpendiculaire à sa surface n’est rien, et ne saurait être prise en considération.

            Il est facile de concevoir que le pôle étant élevé à 90 degrés [note dans la marge : l’obs[ervatoire] de Paris dans de 48 deg[rés] 50 min[utes] 11 secondes] sur l’horizon, l’axe autour duquel se meut, ou paraît se mouvoir le système des étoiles, est incliné au plan de notre horizon, et comme que par une suite nécessaire les cercles décrits par les étoiles nous paraissent toujours obliques. Les étoiles rapprochées du pôle ne se couchent point et leurs orbites sont pour nous autant de couronnes. Les cercles s’agrandissent à mesure que tous les cercles concentriques en descendant le long de leur axe commun jusqu’à ce qu’à l’équateur, c’est-à-dire au milieu de l’axe, leurs cercles doivent ils soient forcés de rétrécir leurs circonférences, et de se rapprocher de l’autre pôle.

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D’après l’inclinaison reconnue de l’axe du monde, relativem[en]t à nous, il est clair que beaucoup d’étoiles doivent se trouver tour à tour au dessus et en dessous de notre horizon ; celles-là se lèvent et se couchent. La courbe qu’elles décrivent nous fait l’effet sur notre horizon de celle d’un arc de triomphe ; mais l’ordre relatif du ciel est si d’une constance absolue. + [note dans la marge : les astres achèvent leur révolution autour de nous en 24 heures moins quatre minutes. La variation à cet égard ne passe jamais quelques secondes et même nous reviendront sur les courbes. Cette période de 23 heures 56 minutes est ce qu’on appelle le jour sidéral. On a réglé sur cette division du temps une pendule de l’observatoire. Le passage des astres au méridien se fait exactement chaque jour à la même heure sidérale mais on conçoit que le retard l’avance journalière de quatre minutes sur le jour solaire ??? doit amener promptement une différence considérable dans les heures du passage au méridien calculées d’après le jour solaire. Elle est de douze heures en 6 mois, et voilà ce qui produit sur notre horizon la différence du ciel d’hiver au ciel d’été. Les astres que nous contemplons sur nos têtes pendant les belles nuits de l’été y passent l’hiver le jour pendant l’hiver, et ceux qui dans les nuits glacées de l’hiver ??? brillent si vivement à nos regards y ??? les étonneraient pendant les jours en été, si l’éclat du soleil n’absorbait leur clarté.] qu’à ne considérer que les objets terrestres, jamais le lever ou le coucher d’une étoile ne pourra nous tromper pour ??? ou pour le lieu, et ce qui trompe nous donne le change à cet égard c’est l’heure différente à laquelle les inégalités du jour nous laissent distinguer les astres.

            Le Soleil ne suit pas cette marche uniforme. Si le Soleil y était assujetti, la longueur respective des jours, ne varierait pour encore

 

point de la Terre. Mais il déroule une spirale, mais et il la déroule lentement. Nous appelons tropique les cercles ou les points qui limitent sa carrière. L’écliptique est la route oblique qu’il parcourt en roulant pour les atteindre. On a de toute antiquité partagé l’écliptique en 12 signes, division arbitraire qu’on a déterminé dans le ciel par l’arrangement fictif de certaines étoiles. Le Soleil, avançant ou rétrogradant chaque jour entre les tropiques, doit aussi se trouver success[ivemen]t en rapport avec chacun de ces groupes d’étoiles, dont la situation est toujours fixe et l’orbite toujours constant uniforme. Ainsi le soleil, dans le cours d’une année, a du parcourir les 12 signes.

            La marche des planètes ne ressemble point à celle des étoiles. C’est L’axe des orbites qu’elles parcourent passe par le centre du Soleil. C’est avec lui, c’est entrainées par

lui en quelque sorte, qu’elles paraissent aussi tourner autour de nous. Aussi Il semble aisé d’expliquer la marche des étoiles dans l’expérience l’hypothèse du mouv[emen]t apparent mais celui des planètes ne saurait y rentrer. Les anciens qui s’y tinrent furent obligés de recourir sans succès à des théories compliquées pour se rendre raison du cours différent des planètes.

            On nomme zodiaque le champ que parcourent les planètes dans leurs révolutions. On confond trop souvent le zodiaque et l’écliptique. L’orient a placé dans le zodiaque 27 ou 28 constellations.

            J’ai dit que les étoiles étaient fixes, mais c’est relativ[emen]t à leur système, et à leurs positions respectives. Tout ce système a une marche insensible, en fait en 24 000 années, une révolution qui seule donnerait l’idée de l’infini dans l’univers. Cette révolution place nécessairement peu à peu le soleil dans un rapport différent avec le milieu des étoiles. Le Soleil, après 2000 ans, a passé

du bélier au taureau, et ensuite d’un autre signe à l’équinoxe du printemps. Mais ce n’est point relativ[emen]t à nous que sa courbe change, et nos climats n’en peuvent être altérés.

            Rien de si beau que l’idée des astres. Celle de la lumière, celle de l’ordre, celle de Dieu s’y rattache, et notre âme s’élance vers la toute puissance céleste, avec tout le bonheur qui naît de l’admiration et de la confiance. Plus de bornes pour sa portée, elle jouit du plus grand spectacle et comprend encore au-delà plus de crainte de sa faiblesse, elle jouit de tout ce qui l’étonne, tout ce qu’elle contemple est parfait et la bonté ne dans notre intelligence ne peut se séparer jamais de la souveraine sagesse.

            Nos pères ont lu dans le ciel leur origine et leurs destins. Ils ont élevé leur cœur en élevant leurs yeux  ; et si l’inspiration n’est pas seulement un délire,

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s’il lui est accordé de gonfler le cœur de sentiments, en le pénétrant de vérités, c’est en regard la vue du firmament que l’inspiration a dû naître.

            La vertu est l’inspiration céleste sublime. Elle est religieuse quand elle nous saisit, quand son enthousiasme nous ravit de délices. C’est le ciel qui l’enseigne au jour, c’est le ciel qui l’enseigne à la nuit. Et les premiers des sages, les premiers des poètes, ont chanté l’univers, que les premiers sages c’est dans les astres que s’est placé l’idée instinctive de Dieu. L’orient Les astres ont été les dieux, et quelques dieux encore, et quelques anges du moins ont toujours animé leur cours ! La vie respire pure, dans cette immensité, le silence y est harmonie, le calme y est exaltation, le repos y est une extase !

Ce 28 Avril 1812

            La marche des planètes a présentée aux regards des s[av]ans astronomes un nombre embarrassant d’irrégularités, mais convaincus par sentiment, autant que par l’expérience, que tous les phénomènes de la nature étaient assujettis à des lois ??? imperturbables, ils prétendirent découvrir celles qui régissaient le système planétaire. La Terre, leur observatoire naturel, était encore pour eux le centre nécessaire de tous les mouvements célestes. Ils conçurent donc que chaque planète parcourait un cercle particulier dont le centre se trouvait à se mouvoir sur la circonférence d’un autre cercle de celui dont la Terre demeurait le centre. Cette complication de cercles formait ce qu’on nomme un épicycle, et le calcul des mouvements des planètes, d’après une théorie si ingénieuse, mais si difficile, ??? s’accordait avec toute leur marche à un seul phénomène près, mais ce phénomène encore devait échapper

à des yeux dont les télescopes n’avait point reculé la portée. Je me suis figuré, dans cette supposition, une suite de groupes animés qui tournent en valsant autour d’un même point. Mais ce qui détruit le système par la base, c’est l’impossibilité d’y rattacher une raison déterminante. C’est que la Terrene peut offrir dans sa masse une force attractive suffisante pour retenir autour d’elle tant de cercles mobiles, et les maintenir dans l’ordre de sa puissance domination a+ [note dans la marge : a+ mais c’est que surtout, on ne pourrait concevoir un centre à chacun des petits ces cercles ni divers ni pour la planète une loi qui peut l’obliger à des [illisible] autour d’un centre ???].

            Les astres lancés dans l’espace par la main du créateur n’ont pas reçu tous la même impulsion  b+ [note dans la marge : b+ en direction, et en force] les uns parcourant une circonférence des ellipses immenses, autour du Soleil qui les maitrise, dautres ont reçu un mouvement elliptique et d’autres enfin décrivent des paraboles que l’imagination conçoit à peine, ont apparu une fois à notre monde, lui apparaissant y paraîtront un jour, et pourtant n’y

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pas revenir. Ce sont surtout les comètes surtout, à qui l’on peut supposer de si étranges destinations. Voilà ce qui rend à peu près impossible l’annonce du retour de celles que l’on peut plusieurs des comètes qu’on n’a observées qu’une fois. Il n’y a que peu de siècles que l’observation des comètes peut être faite régul[ièremen]t. Celle qui embrasait le ciel dans le cours de l’automne dernier reparaîtra nécess[airemen]t un jour, si elle ne parcourt qu’une ellipse ; on a marqué les points de sa route lumineuse, c’est-à-dire que l’on a, en quelque sorte, dessiné une la portion de courbe qu’elle a sillonnée devant nous ; quand une comète reparaîtra nos savants successeurs, parcourant consultant nos registres, rapprocheront la courbe nouvelle de celle dont ils y trouveront la mesure, et si elles le rapportant??? en [illisible] ils signaleront le retour de la comète de 1811. C’est comme ??? ainsi que nos braves ancêtres pour s’entendre ??? à de longue distance rejoignant rapprochant les deux parties de l’anneau

d’alliance, divisés entre leurs familles savaient reconnaître des amis et se donner des avis certains.

            On a déjà reconnu quelques comètes périodiques qui sont retenues dans une ellipse et ne saurait s’en écarter. D’autres sont encore L’orbite de plusieurs autres ne sont pas encore déterminée ou ne le sont que par supposition, enfin la comète de l’automne a jamais apparu aux regards des humains, il doit y avoir 1400 ans (v[oir] la note x)

            Les planètes connus ont le Soleil pour centre, Mercure parcourt autour de lui une cercle dont  le rayon est relativ[emen]t circonférence elliptique peu étendue, ainsi, presque toujours absorbée dans ses rayons, Mercure n’est presque pas visible à la vue simple. Vénus un peu moins captive demeure en Copernic dans les brumes du nord ne l’a jamais pu distinguer. Le satellite relative sa rotation révolution dans l’espace de 87 jours 9.692580. Souvent interposé entre le Soleil et nous, il ne présente alors à la Lunette qu’une tache ronde sur le Soleil. + [note dans la marge : + et les phases que la lunette nous laisse en d’autres temps observer sur son disque sont une preuve de plus de son opacité.]

(note x) Comme il a été reconnu (je viens de parler de paraboles et d’ellipses, et il m’est impossible d’entrer plus avant en matière, sans en établir au moins succinctement la théorie.

            La parabole est une section conique, c’est-à-dire une figure donnée par l’une des sections dont le cône est susceptible. Ces sections sont au nombre de cinq. Faite parallèlement à sa base, la section du cône est une circonférence cercle. Faite par un plan incliné à la base, mais qui coupe l’axe du cône, la section est une ellipse. Celle qui peut se faire par l’axe même donne le triangle, celle qui est parallèle à l’arête du cônes ce qu’on nomme la parabole. L’hyperbole est donnée par une section parallèle à l’axe lui-même. La parabole n’est en effet qu’une ellipse exagérée, c’est-à-dire une ellipse dont les côtés sont prolongés indéfiniment + [note dans la marge : + La parabole est une ellipse dont l’axe de cette grande ellipse est indéterminée, et n’a qu’un et dont par conséquent l’axe est indéfini]. Je considère l’hyperbole, et les paraboles elles-mêmes, comme des angles dont les sommets seraient une courbe au lieu d’un point. Au reste, je n’essayerai point de déduite ici les propriétés de toutes ces courbes.

dont les lois ont été reconnues. Il me suffit d’en avoir indiqué les figures et quoique l’hyperbole et la parabole paraissent avoir de g[ran]ds rapports, il se trouve, dans l’inclinaison relative de leurs côtés, des différences qui en fait sont très amènent de grandes dans leurs théories respectives.

            J’ai dit que l’astronomie, en observant la portion de courbe que décrit à ses yeux la comète qu’il étudie, ne pouvait toujours déterminer si cette portion de courbe appartenait effectiv[emen]t à une ellipse ou à une parabole, à cause de la ressemblance que l’arc qu’il apprend à mesurer établit entre ces deux figures parce que l’arc qu’il mesure semble pouvoir appartenir également à l’une ou à l’autre. Nous ferons à ce sujet deux observations remarques importants. La 1ère c’est que la ressemblance de l’arc d’une ellipse à celui d’une parabole n’étant pas en effet un rapport absolu, c’est l’imperfection de nos instruments et de nos organes qui empêche de distinguer signaler avec une précision rigoureuse la courbe que décrit la comète observée. Mais dans les calculs à faire quand l’ellipse est immense on sent assez à cet égard combien [peu?] les erreurs doivent être devenir sensibles.

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La seconde remarque que je dois faire, c’est que si la portion de la courbe parcourue par une comète observée ne suppose qu’une ellipse peu allongée, la méprise n’est plus possible, et le retour de la comète ??? si elle est reconnue pour la 1ère fois peut toujours être calculé et prédit, à époque certaine.

            L'ellipse est la courbe décrite par les planètes dans l’espace, et l’on ne saurait dans se dispenser d’en esquisser la théorie comme un préliminaire à l’étude de leurs mouv[emen]ts.

            L’ellipse est une courbe décrite autour d’un axe ??? appuyé sur deux points fixes et que l’on appelle foyer. On sent que l’on plus les foyers se rapprochent et plus la circonférence de l’ellipse se rapproche de celle d’un cercle. On appelle rayon vecteur la ligne qui partant d’un foyer, se réunit sur la circonférence à celle qui part du foyer opposé. La somme des rayons vecteur est égale à celle du g[ran]d axe.

Vénus, moins captive, sourit encore souvent sur notre l’horizon, quand le Soleil a disparu. Étoile consolante du soir, ??? sa distance de l’horizon quand le Soleil passe en dessous, et le temps qu’elle met à l’atteindre tiennent aux positions respective[men]t et du Soleil et de la Terre, relativ[emen]t à elle ; et au rapport de sa révolution relativ[emen]t avec celle que fait la Terre ; car Vénus fait achève la sienne en + [note dans la marge : + 224 jours 7.008240]. Mais la brillante étoile du soir est encore l’étoile du matin, messagère du Soleil, elle orne quelquefois le front de l’aurore naissante, et le berger qu’elle appelle, reconnait l’astre charmant qui lui a été consacré.

            Il nous suffit de concevoir aujourd’hui comment la marche respectiv[emen]tde Vénus et de la Terre peut quelquefois dérober à nos regards, pendant et pendant un intervalle quelconque, l’apparition de la Vénus du soir et de la Vénus du matin. Le paisible vesper et l’hesper vigilant sont quelquefois interposés avec trop de précision entre le Soleil et nous : l’éclat du disque du Soleil nous est masqué intercepté, de son ombre ??? quelquefois de toute la portion que son disque recouvre.

En d’autres certaines directions on distingue les phases de la brillante planète et dans cet l’instant même [illisible] qui la verrait au microscope télescope observerait une échancrure sur son contour mais elle n’en est pas moins brillante et à la vue simple et la suprême ordonnateur a rapporté à l’œil de l’homme jusqu’à ??? l’effet si magnifique de la perspective céleste.

            Les problèmes les plus difficiles nous sont donnés par les planètes dont l’orbite est plus étendue que la nôtre. Mars est la première qui nous frappe. Et les anciens jadis son observation a ??? beaucoup occupé les astronomes de tous les âges.

            Mars a pour sa révolution le même centre que la Terre. Sa marche route est bien plus longue et sa marche apparente on devine bien plus lente car il me semble que la rapidité des planètes est positivement la même et elles je pourrais dire qu’elles marchent du même pas est plus lente.+ [note dans la marge : + les planètes n’ont pas toutes la même rapidité et son degré se mesure pour chacune sur la distance où elles sont du Soleil. Mars emploie toute sa révolution 686 j[ours] 9796186]

            Emportés par la le char terrestre qui parcourt sa carrière, nous ne pouvons juger et

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notre marche et celle des autres chars lancés dans leurs carrières respectives parallèles qu’en les rapportant cette marche à des points fixes dans le firmament. Ces points sont les étoiles. Supposons que la Terre se trouve interposée en ligne directe entre Mars et le Soleil + [note dans la marge : + et qu’une étoile déterminée se trouve alors aussi dans leur direction], et prenons ce point pour celui du départ, des ??? vaisseaux immenses l’observateur placé sur celui le vaisseaux de la Terre et s’étant avancé avec elle cherchera son [illisible] au travers de l’espace et sera contraint de la chercher derrière lui, c’est-à-dire de l’autre côté de l’étoile qui reste dans la direction et en ligne droite avec son œil car la distance prodigieuse ne rend aucun déplacement sensible entre la Terre et les étoiles. Je n’ai pas besoin d’ajouter néanmoins que les observation doivent se faire aux même heures sidérales.

            Ainsi lorsque la Terre s’avance dans son orbite + [note dans la marge : + effectiv[emen]t d’occident en orient puisque le Soleil à son égard semble suivre le m[ouvemen]t contraire] d’orient en occident Mars doit paraître aux regards de

l’observateur qui ne sent pas son propre déplacement, Mars, dis-je, doit paraître s’être mû dans la même direction, c’est-à-dire également d’occident en orient, mais en demeurant en arrière, c’est ce qu’on appelle la rétrogradation son mouvement direct. Mais la demie circonférence achevée et la Terre revenant au point de son départ en suivant la courbe qui opposée à celle qu’elle a parcourue, il est certain que l’effet de sa marche fera voir à l’observateur Mars de l’autre côté de l’étoile, et s’avançant d’orient en occident, il paraîtra rétrograder. Mars n’a cependant fait que poursuivre sa route et l’illusion n’est venue que de ce que la nôtre, ??? celle de la Terre, ne saurait nous être sensible, que par une suite de raisonnements.

            À deux moments de l’année la Terre se trouve intermédiaire entre le Soleil et la planète de Mars, ce sont ceux où la Terre se trouve aux deux extrémités du diamètre de la circonférence qu’elle parcourt à ces époques, la planète ne saurait marquer subitement l’inégalité de la

marche et c’est ce qu’on nomme la station, enfin, lorsque quelques irrégularités dérangent la ??? précision des rencontres et des retours entre ces astres qui si fidèles à remplir leur tâche, on en attribue la cause à l’influence attractive de quelque corps céleste, on en calcule les effets et les balancements et ces effets se trouvent toujours dans la proportion des masses et du carré de la distance. C’est ce qu’on nomme perturbation.

            Quand on prétend par le pensée se rendre comprendre la marche des astres, il faut toujours s’en figurer l’ensemble et tenir toujours bien présentes les bases principales que peut fournir l’observation.

            On doit distinguer entièrement le m[ouvemen]t diurne et le mouvement propre, et le m[ouvemen]tdiurne. Le m[ouvemen]t diurne est la révolution de tous les corps célestes dans les 24 heures sidérales. On doit presque en faire abstraction. Ce m[ouvemen]t est d’une constance ??? inaltérable, il ne change rien en lui même aux situations respectives, car les

constellations n’altèrent ne changent point leurs formes. Je ne sais si je saurais dire que le mouvement diurne des étoiles est aussi indifférent aux combinaisons que les autres corps célestes présentent, que les différentes hauteurs du Soleil le sont à l’existence effective du jour pendant douze heures de notre été. L’astronomie, ce me semble, est vraiment la science des mouvements planétaires.

            Les planètes en effet entrainées dans le tourbillon de l’univers ??? exécutent leurs évolutions comme dans sur un espace théâtre immobile. C’est un vaste atmosphère dont l’entrainement à [force?] d’être absolu leur devient étranger ainsi que celui d’un chariot l’est aux attitudes respectives de ceux qu’il transporte et ??? et aux agitations de la mouche qui entre avec ceux les voyageurs et qui vole dans son enceinte.

            Ce principe posé, considérons dans le ciel la marche apparente du Soleil relativ[emen]t aux astres et relativ[emen]t à nous. Une des difficultés de l’astronomie sans doute est celle d’accorder le langage et les faits, nos regards le témoignage de nos yeux et l’évidence de nos combinaisons, et de concevoir la

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réalité en n’exprimant que des apparences. en ??? Pour l’écolière de M[onsieur] Arago l’explication astronomique est encore une espèce de fable mais un jour, il faut l’espérer, une langue nouvelle et abstraite comme notre intelligence lui enseignera de sublimes vérités.

            Si nous devons absolument considérer toutes les planètes comme tournant autour du Soleil il est nécessaire qu’un moment nous considérions le Soleil comme s’il tournait autour de nous,  dans le ??? envisagé sous cet aspect, il n’est plus que notre satellite, il est pour nous une Lune plus brillante qui fait descendre des flots d’or, aux reflets argentins de la reine des nuits. Le système entier des étoiles l’englobe ??? dans son mouvement diurne auquel ainsi que ??? il parait étranger insensible comme la Lune dans cette hypothèse. Mais ce géant brave toute l’armée céleste, il s’avance marche comme au devant d’elle, et ??? promène autour de la Terre la révolution qui constitue son mouvement propre, et qui dure l’espace d’une année. Retardant chaque jour

sur la marche des astres, l’espèce d’indépendance de son mouv[emen]t diurne constate est causée par son m[ouvemen]t propre. Il correspond sucess[ivemen]t à diverses constellations que sont ce qu’on nomme les signes et l’éclat dont il les inonde ne nous permet pas de les reconnaître sans le secours de l’arc pendant le temps qu’il les habite. Les anciens en faisaient ses douze maisons et le vrai moment de les observer est celui où six moins après, les vraiment étoiles qui les composent vraiment illuminent nos nuits.

            L’espèce de spirale que décrit le Soleil autour de la Terre est elliptique et c’est une vérité dont nous nous convaincrons quand en mesurant son diamètre nous pourrons juger de ses rapprochements périodiques et des inégalités de ses distances.

            Nous rétablirons quelque jour les rapports affectif du Soleil et de la Terre mais un miroir, quoiqu’il les retourne, rend à nos regards tous les objets. Ce que je crois pouvoir affirmer c’est que les planètes seules étoiles n’ont pas de mouv[emen]t propre sensible. Chaque révolution sidérale les voit passer au méridien avec une exactitude merveilleuse parfaite. Le méridien est la plan qui coupe l’axe du monde de la verticale du lieu que l’on occupe [illisible].

Ce 9 Mai 1812

            Après avoir cherché à bien déterminer les mouv[emen]ts apparents du ciel, nous devons présenter pouvons démontrer devons peut-être examiner si dans l’hypothèse opposée, c’est-à-dire celle d’un mouv[emen]t de la Terre les phénomènes se retrouvent effectiv[emen]t les mêmes célestes peuvent s’expliquer encore et si la Terre ??? nos réflexions avec deux mouvements, l’un de rotation sur elle-même, l’autre de révolution dans l’espace, dois profiter du spectacle des cieux, de même après que s’ils s’ébranlaient autour d’elle.

            On n’en saurait douter Le système entier des astres corps célestes semblent en vingt quatre heures se mouvoir d’orient en occident autour de notre sphère. Un simple mouv[emen]t sur nous mêmes et dirigé d’occident en orient pourra donc dans le cours de 24 heures nous en avoir fait l’illusion. Ces astres devant lesquels notre horizon s’abaissent sembleront se lever pour lui et ??? des étoiles qui nous sont mieux rapprochées du pôle et qui pour nos climats, ne se couchent ni ne se

Mais l’on conçoit [qu’il peut?] considérer le mouv[emen]t de rotation de la Terre comme opéré sur un axe incliné à notre horizon et non perpendiculaire à notre cet horizon. Les étoiles qui pour nos climats n’ont approchées du pôle, et qui pour nos climats ne se lèvent ni ne se couchent ??? dans leur orbite embrasser, si je l’ose dire, embrasser celui de notre équateur et en tournant comme au dessous d’elles nous devons les distinguer toujours.

            Maintenant on demande s’il est plus naturel d’admettre la prodigieuse rapidité avec laquelle des corps immenses, des masses presque sans proportion avec celle de la Terre, auraient à se mouvoir autour de notre globe, que de se figurer la rotation de la Terre tournant elle-même sur son axe ? Le Soleil par exemple est plus d’un million de fois plus gros que la notre Terre, et dont la distance à la Terre dépasse 77 millions de lieues, devrait être

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considéré comme le rayon du cercle qu’il aurait à parcourir en 24 heures, le Soleil, dis-je, dont cet et cet immense rayon ne serait pas la 6e partie de l’effrayante circonférence qu’il serait obligé de parcourir en 24 heures, si la Terre était immobile. Jupiter, 1400 fois plus gros, aurait de même à s’ébranler + [note dans la marge : + et dans l’intervalle d’un seul jour.]  La circonférence route circulaire du lointain uranus serait vraiment presque incommensurable prodigieuse. Un seul mouv[emen]t de notre globe remet le calme dans l’univers. L’harmonie céleste se rétablie et quelque proportion se retrouve entre les combinaisons de l’univers la mécanique céleste et les notions de notre esprit.

            Mais d’ailleurs la Terre n’est pas seule condamnée à tourner sans cesse. J’ignore si ce mouvement éternel n’est pas une condition de la perpétuité de tant de masses suspendues balancées de leur poids et de la ??? n’est pas le ciment de ne constitue pas chez elles une sorte de vie qui entretient leur agglomération, mais il est démontré que toutes les planètes tournent.

Les taches que la Lunette nous laisse aide à découvrir sur le globe de Jupiter et qui disparaissent et reparaissent ??? toujours, à des intervalles fixes, nous obligent de reconnaître aussi sa rotation elle  se ??? de cette planète, elle se complète dans en 10 heures et car en cinq heures de temps déjà la tache observée remarquée sur un des bords du disque a ??? a repassé sur l’autre bord pour et elle se retrouvercinq heures après dans la 1ère situation. On a fait Des observations faites sur les autres planètes ont confirmé cette loi universelle. Mais Je ne sais toutefois dans quelle proportion rapport doivent se calculer les vitesse des rotations. Celle de Mercure de un jour, celle de Vénus un jour, celle de Mars un jour plus d’un 4e environ, celle de Saturne un peu moins d’un demi jour, le Soleil ??? fait le sien en 25 jours et demi. Ce monarque du ciel ??? maintient partout les lois en les exécutant mais ??? il ne doit perdre jamais la dignité majestueuse dignité qui lui convient.

            La Lune qui, depuis qu’elle éclaire, n’a jamais présenté qu’une face à notre observation, la Lune n’est pourtant encore ne fait point exception de la commune destiné.

Et C’est justement son mouv[emen]t  de rotation qui nous dérobe une de ses faces. Ce mouv[emen]t  Et en effet dans la révolution qu’elle fait accomplie chaque mois autour de nous, la seule effet nécessité de son mouv[emen]t sa marche circulaire, nous laisserons découvrirons tour à tour toutes les parties de son globe, mais à mesure qu’elle avance autour de notre Terre et d’occident en orient son mouv[emen]t de rotation se dirige dans le même sens et comme aussi il ne s’achève que dans l’espace d’un mois, ??? + [note dans la marge: + l’égalité des deux mouv[emen]ts et leur accord, placent nécessairement toujours le globe de la Lune dans la même direction à l’égard de la Terre, et nous interdisant à jamais d’observer] les antipodes de ces volcans, de ces continents, de ces régions d’albâtre, en un mot, que nous avons une fois découverts dans la Lune. Voilà ce me semble un beau sujet pour désespérer l’orgueil de l’homme !

             À présent qu’il est constaté que toutes les sphères ont elles-mêmes un mouv[emen]t  de rotation, à présent qu’il est reconnu que la Terre ne peut par sa masse être le point d’appui de toute les masses qui s’appuient pèsent sur un centre

et ??? qui lui sont subordonnées, à présent, en un mot, que l’imagination repousse l’idée de l’ébranlement de tous les corps célestes, hors un seul, et l’un des plus petits, cherchons encore, si quelque expérience habilement conduite sur la Terre ne pourrait pas joindre à tant de probabilités, le sceau de la démonstration.

            Si l’on pouvait concevoir dans l’espace un point isolé, distinct de toute atmosphère, étranger à toute attraction comme à toute espèce d’entrainement, et que de ce point idéal un corps quelconque put tomber sur la Terre, sans doute le mouv[emen]t de rotation de cette boule la Terre ferait que le corps tomberait à sa surface en arrière du point où la perpendiculaire le portait, à l’instant de la chute. Mais comme on ne peut concevoir la chute d’un corps sur la Terre que du ??? sein de l’atmosphère dont la Terre est revêtue, il faut diriger autrement ??? la tentative l’expérience que l’on veut faire  traiter à cet égard.

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            Il est constant que plus la courbe à parcourir dans un temps donné est détendue et plus la rapidité du mouv[emen]t doit être g[ran]de. Or une élévation d’un g[ran]d nombre de toises au dessus de la surface de la Terre suppose dans le mouv[emen]t de rotation éprouvé à cette hauteur une courbe plus g[ran]de à décrire + [note dans la marge : + et par conséquent une plus g[ran]de vitesse dans la marche de rotation] que celles qui se conçoivent au bas de la tour, ou de la montagne qui a donné cette l’élévation. Si donc d’une élévation calculée un corps détaché subitement tombe à la surface de la Terre il doit être se trouver avancé de quelque quantité sur la ligne verticale apparente de la chute et cette quantité sera d’autant plus sensible que l’élévation sera aura été plus g[ran]de. Cette déviation se fera d’ailleurs vers l’orient, car c’est vers l’orient aussi que le mouv[emen]t de révolution de la Terre dans l’emporte avec son atmosphère entier.

            Cette expérience a été répétée, et par curiosité elle doit l’être encore. Les résistances de l’air sont calculées, le poids démonstrateur est suspendu par un cheveu et ce lien délicat doit être brasé à la lentille afin qu’aucune impulsion

ne change la direction que le poids doit suivre en tombant. Les g[ran]des profondeurs ??? de certaines mines exploitées et surmontées quelquefois de pics énormes, pourraient agrandir l’expérience et lui donner, non plus de certitude, mais des caractères plus prononcés.

            Un seul mouv[emen]t de la Terre sur elle-même a remis, je le répète, le calme dans l’espace et c’est ainsi souvent qu’un retour sur nous mêmes, en replaçant les objets dans leur véritable situation, ??? apaise autour de nous toutes les agitations que notre imagination se plaisait fatiguait à créer. Le mouv[emen]t diurne n’existe plus que pour annuler nos regards. Les étoiles scintillantes ont repris leur fixité, tout repose en effet dans le silence des nuits et, portés emportés comme dans un bateau, nous naviguons au ??? de l’espace sur la mer éthérée en contemplant une voute d’azur.

Ce 14 Mai 1812

            La translation de la Terre autour du Soleil qui l’échauffe et l’éclaire ne compte pas plus à concevoir que sa rotation sur elle-même, et la nécessité d’ébranler le Soleil dans une circonférence dont le rayon surpasse 77 millions de lieues l’imagination repoussera sûrement moins les déplacements annuels de notre seule planète que celui du déplacement non seulement du Soleil et de son importante masse mais de tous les corps célestes qui lui servent de satellites et auxquels les apparences mêmes ne permettent pas de donner un autre centre. Ici la démonstration vient encore au secours d’un raisonnement sage et c’est cette [illisible] démonstration, résultat heureux d’une combinaison de génie faite sur des observations minutieuses précises, est aujourd’hui ce que je voudrais devient aujourd’hui l’objet de notre étude et elle demande appellera quelque attention.

            Une vérité de mathématique ??? comme lui servira et de base et de préliminaire. Tout corps attiré par deux puissances dans un sens qui ne suivent pas la même direction prendra entre elles la direction moyenne et se rapprochera d’autant plus de l’une des forces motrices que cette force sera plus active. maintenant or si nous concevons supposons qu’un rayon de lumière qui parte d’une étoile donnée frappe parvient jusqu’à notre œil et que notre et que la Terre dont nous reposons ??? soit immobile dans l’espace, le rayon qui frappe notre œil retournera vers sa source brillante et ces deux rayons se confondront. Mais si un déplacement de la Terre dans son orbite déplacement ??? a éprouvé un déplacement dans son orbite. Si le mouv[emen]t qui emporte le globe tend à diriger presqu’en angle droit la réflexion du rayon que l’œil a reçu, ce rayon lumineux qui va repartir au ciel l’image reçue sur la Terre suivra la loi mathématique que j’ai du d’abord exposer et prenant une

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diagonale dont tous les rapports se calculent., il peindra l’image de l’astre sur la voûte céleste à quelque distance du point où quelques jours avant il l’avait signalé.

            Ce phénomène si remarquable et d’une observation pourtant si délicate fut reconnu? par Picard dans ses Contemplations, est devenu le principe Bradley en fit l’application à la plus belle des théories. En effet si la Terre roulant dans son orbite s’avance directement vers l’astre il s’abaissera en apparence vers elle. À ses retours dans son orbite l’astre devra comme se relever dans l’espace l’intervalle annuel de la révolution de la Terre, l’astre aura parcouru autour de son point de fixité une petite circonférence. C’est ce que l’observation a pleinement vérifié. Toutes les étoiles semblent décrire au ciel une circonférence dont le rayon a 20 secondes et le diamètre total 40. Mais ce phénomène que l’on nomme l’aberration des étoiles n’est pas sensible

à la vue simple, et a été ignoré des anciens.

            Nous avons une remarque à faire. Si la rapidité de la marche de la lumière était réellement infinie, si le rayon qui nous l’apporte et nous en fait jouir avait une vitesse infinie, c’est-à-dire si aucune distance ne produisait aucune mesure de temps dans la translation de la lumière, l’aberration des étoiles, cette sublime illusion qui semble attester que dans le ciel toutes nos erreurs ne sont pas autant de fautes, l’aberration des étoiles, dis-je, ne pourrait exister pour nous et nous serions privés d’une des plus intéressantes preuves du mouv[emen]t de translation de la Terre. L’illustre Galilée fit tenta une tentative pour acquérir à cet égard une donnée qu’il put croire certaine, mais sans proportion avec un objet si étendu son expérience ne lui put fournir aucune espèce de résultat. Je vois avec respect les tâtonnements du génie, je crois l’avoir dit quelque

jour, l’homme est au milieu de ??? les vérités de raisonnements sont à notre disposition comme les objets à celle d’un aveugle. Car l’aveugle a besoin que son tact lui fasse reconnaître Ce n’est qu’avec ses mains que l’aveugle peut atteindre, il se méprend et passe beaucoup de choses. Galilée se place au sommet d’une montagne avec une torche allumée, un de ses disciples portant une autre torche et placé sur un autre sommet devait ??? intercepter subitement la lumière de son flambeau à l’instant même où Galilée aurait intercepter la lumière du sien, ou plutôt l’instant où la disparition du flambeau + [note dans la marge : + de Galilée aurait pu frapper ses regards. L’horloge de Galilée ne marque pas le moindre intervalle entre les deux disparitions, mais l’expérience était insuffisante] que la clarté de son flambeau avait frappé son collaborateur à l’instant même de son apparition, c’est à la voûte céleste que sont ??? attachés retenus pour nous les flambeaux de la création, et ce sont leurs clartés qui doivent être nos guides.

            C’est par un examen suivi des satellites de Jupiter que l’on est parvenu à donner une mesure de la rapidité de la lumière.

            En s’occupant d’un seul des satellites et particulièrement du premier on a pu constater qu’entre chacune de ses éclipses dans le cône d’ombre produit relativ[emen]t à nous par Jupiter il s’écoulait près de 48 heures. Ce phénomène observé isolément et à peu de jours d’intervalle donne ce constant résultat. Maintenant si, à mesure que la discordance de leurs mouvements dans leurs orbites éloigne Jupiter de la Terre, l’éclipse de son satellite retarde à notre observation, nous devons en rapporter la cause au temps plus long dont le rayon a besoin pour parvenir jusqu’à notre œil à travers un plus grand espace. C’est de cette base que nous partirons pour déterminer la rapidité de sa marche. Jupiter se présente trouve avec nous ou en opposition, c’est-à-dire que la Terre se trouve meut alors intermédiaire entre le Soleil et cette planète ou graduellement en conjonction, c’est-à-dire avec nous dans un direction telle que

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le Soleil parait intermédiaire entre Jupiter et la Terre. Dans cette situation la distance de Jupiter à la Terreest plus grande de tout le diamètre de l’orbite de la Terrequ’au moment de l’opposition. Le retard de l’éclipse est alors de 16 minutes 26 secondes. La lumière que reflète le satellite met donc 16 minutes 26 secondes à parcourir le diamètre de l’orbite terrestre. On peut donc se former l’idée de la marche et de la vitesse du plus subtil de tous les êtres, un rayon lumineux. Ce bel aperçu saisi par Roemer peut fournir une base solide aux calculs les plus curieux + [note dans la marge : + et d’abord si la Terren’avait point de rotation, si notre horizon attendait la présence du Soleil et ne s’abaissait point au devant de ses rayons, et de ses molécules lumineuses, le Soleil ??? aurait atteint notre horizon 8 minutes 13 secondes avant que son éclat nous y eut révélé sa présence. Mais par l’effet de la rotation de la Terre, nous devons saluer l’astre du jour à ??? l'instant où ses rayons nous atteignent, car ces rayons lancés depuis 8 minutes 13 secondes n’ont plus besoin de temps pour frapper nos organes. L’inclinaison successive de la Terrefait rencontrer, si je l’ose, disons, l’extrémité de ces rayons ces fils d’or, ??? elle se plonge dans l’océan de clarté qui, sans intervalle, émanent du globe lumineux. Le lever, le coucher du Soleil, n’emportent donc pour] — nous sommes assurés du moins que le Soleil chauffe l’horizon 8 minutes 13 secondes avant que son éclat révèle sa présence. Que de fois la providence daigne veiller sur nous avant que notre [illisible] travaille à son bienfait.

[début du texte hachuré] Les faits interessants, dont quelques hommes supérieurs ont déduit quelques unes des lois de la nature, pourraient nous préparer à une étude suivie des phénomènes de la lumière. Le Soleil est élevé au dessus de l’horizon quelques minutes avant que nous reconnaissions son disque, ou plutôt avant que les rayons qui en émanent ne soient arrivés à notre œil. Une étoile qui se serait éteinte pourrait briller encore à notre regard lorsque les rayons partis d’elle ??? arriveraient à notre organe viendraient enfin ébranler nos organes. Une suite de prodiges s’anime devant nous. À mesure que le monde s’explique se décrit pour nous les merveilles s’animent, se multiplient devant nous. ??? une intelligence pour Des règles toutes intellectuelles et du domaine de la pensé, des corps immenses comme ??? mais inertes, voilà ce que ??? nous offre, et ??? dans la matière, l’antiquité a compris sous les noms de forme et de matière n’est réellement distinctes car + [+ quelquefois l’énormité des masses la puissance ??? la matière n’est pas la puissance.] [fin du texte hachuré]

[note dans la marge : nos regards aucune espèce d’illusion, il en est de même, et par la même raison, de l’apparition des étoiles, à part le phénomène constant de l’aberration, et dont la cause est étrangère au voyage des rayons lumineux. Une étoile qui s’éteindrait pourrait sans doute briller encore, notre œil aurait sans doute l’illusion de sa présence pendant le temps qui serait ??? nécessaire à l’écoulement des derniers rayons qu’elle aurait lancés, mais sans l’hypothèse que dont tout rend nécessaire fait une loi du m[ouvemen]t de notre planète il est aisé de concevoir que le ciel à tous les instants ne nous apparait ne présenterait que des images trompeuses. L’étoile dont l’éclat parviendrait à nos organes pourrait avoir depuis longtemps descendu sous notre horizon. et dans le temps que la lumière mettrait à franchir son énorme distance son globe aurait achevé plusieurs révolutions.]

            Mais la rotation de la Terre semble est réellement le secret du créateur pour simplifier la plus compliquée des machines et pour produire le plus d’effets avec le moindre emploi de puissance. + [note dans la marge : + qu’une étoile s’éteigne, nous en jouissons encore, nous la verrons au firmament jusqu’après l’écoulement final des derniers rayons qu’elle aura lancés et qui parcourent encore l’espace, mais la rotation de la Terre nous permet de saisir dès qu’ils imbibent notre horizon les torrents de lumière que tout astre produit, et son influence c’est un bienfait qui dont la seule influence nous dévoile le bienfaiteur.]

            Je ne puis quitter ce beau sujet sans consigner ici de belles d’autres observations dues aux recherches intéressantes de monsieur Arago également à la sagacité de celui qui me les transmit. La vitesse de la lumière est toujours la même, celle de reflet n’est pas moins rapide que le rayon direct du Soleil. La lumière factice jouit d’une égale propriété. Il faut pour absorber une clarté quelconque l’influence d’une clarté soixante fois plus forte. Mais il paraît que les corps lumineux lancent des rayons d’une intensité différente Cependant une inspiration de génie a fait juger à monsieur Arago que tous les rayonnements d’un corps lumineux n’étaient pas encore avec nos organes dans une égale proportion . Trop faibles, c’est-à-dire trop lents, ils leur échappent,

trop forts c’est-à-dire trop rapides, ils les passent, et leur nullité dans sont aussi pour nous comme s’ils n’étaient pas. Car tout porte à penser qu’il existe pour l’œil une mesure d’éclat comme pour l’oreille une mesure de bruit. C’est Une étude de l’astre qui suivie des étoiles a conduit le jeune savant qui me permet de l’entendre, et de le répéter, à présenter cet aperçu avec sa démonstration  + [note dans la marge : + c’est un principe d’optique que le rayon considéré dans un prisme se brise ou se courbe d’autant moins que sa vitesse est plus considérable.—] ??? En effet si la Quand la Terre est lancée dans l’espace et court en quelque sorte au devant d’une étoile, quand pour l’effet la courbure de l’orbite qu’elle décrit elle s’éloigne ensuite de l’étoile avec une égale impulsion, léclat de l’astre est le même aux yeux de son observateur l’effet du prisme sur le rayon demeure le même. Si pourtant les mêmes rayons, si des rayons de même vitesse brillaient dans les deux cas aux yeux de l’observateur ils devraient ??? éprouver dans le prisme une réfraction

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différente quand lorsque la Terre se lançant se portant à leur rencontre augmente leur rapidité de toute celle de sa propre course. Mais sans doute, dit l’homme ??? supérieur dont l’intelligence correspond avec celle qui ordonne les cieux, sans doute les rayons de proportion diverse atteignent saisissent nos facultés en raison des distances, et quand la Terre retourne à quelque égard l’astre à quelque égard se détourne de l’astre qu’elle avait poursuivi, c’est le rayon qui lui échappait qui maintenant se trouve alors en rapport avec les yeux de ses habitants et le premier ne leur appartient plus.

            Ces grandes questions sont à présent prématurées pour moi. Il me suffira d’ajouter que la lumière factice n’indique d’aucune manière la moindre différence dans ses rayons qui partent d’elle et l’on a d’ailleurs remarqué d’ailleurs pour les clartés de toute nature que celle qui en surpasse une autre 60 fois l’absorbe et l’éclipse entièrement.

Ce 22 Mai 1812

            Nous avons démontré le double mouv[emen]t de la Terre, il nous reste à chercher comment dans cette belle théorie nous expliquerons la suite des saisons et pour la différence des jours. Un petit nombre de considérations nous suffira pour tout comprendre. L’équateur est toujours dans la parallèle à lui-même dans la révolution que la Terre achève en une année. C’est-à-dire qu’en suivant une route circulaire la Terre est mue effectivement par une force directe. Ce cercle de l’équateur en tournant sur lui-même décrit une spirale et notre sphère sous une double impulsion prend la route moyenne ??? dans une orbite combiné par les deux puissances contraires. Mais si l’on inscrivait un carré à cette espèce de cercle on pourrait démontrer que notre équateur en aurait suivi les ??? lignes tout à tour en avant d’abord puis de côté puis à reculons puis enfin de côté encore.

[La première page est entièrement hachurée et le texte est dans la partie gauche]

[page hachurée] Ce principe posé, nous concevrons bien vite comment dans à ces époques où, selon mon expression, l’équateur roule marche de côté, c’est-à-dire que son plan peut se dire parallèle à celui du Soleil, l’astre ne pourrait atteindre au zénith de l’observateur placé sur cette ligne terrestre. Ces deux moments Ces deux époques sont celles des équinoxes solstices, mais la Terreavance dans sa course et le plan de l’équateur parvient à rencontrer précisément celui du Soleil, ce sont les époques des équinoxes. L’équateur roule alors devant un jour entier dans le plan de celui du Soleil et toute cette zone a vu en 24 heures l’astre du jour à son zénith. Et pourtant la Terre ??? le pôle du monde ??? à nous n’est pas dans une direction verticale à notre horizon ??? et cette inclinaison qui La longueur des journées augmente ou diminue pour les deux hémisphères, boréale et australe, suivant le sens de la courbe que la Terresuit dans son orbite et l’époque du

 

[page réécrite à gauche] Mais si le cercle de l’équateur était constamment renfermé dans celui que formele plan de l’écliptique, c’est-à-dire dans le plan de la circonférence que décrit la Terre et dont le Soleil est le centre ou le foyer, l’équateur se trouvant aussi constamment dans le plan du Soleil, les saisons et les jours auraient une égale durée, une température toujours la même pour chaque latitude sur la Terre. Mais l’axe de la Terre, et relativem[en]t à elle celui de la sphère des étoiles avec lequel il se confond, est incliné de 23 degrés 27 minutes sur celui du Soleil qu’on peut considérer comme celui de l’écliptique. Il en résulte une inclinaison nécessaire du plan de l’équateur sur celui de son orbite. Il en résulte que le Soleil se trouve perpendiculaire tour à tour sur tous les points d’une zone de 23 deg[rés]. 27 minutes au dessus et au dessous de la ligne équinoxiale. Cet intervalle est celui des tropiques ??? aux deux époques où le Soleil y parvient, ou plutôt à ces deux époques où l’inclinaison de l’axe de la Terreplace l’un des tropiques sous l’influence verticale du Soleil le jour

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[moitié de lapage hachurée] à ces époques pour un de nos pôles commun dès les une nuit de 6 mois, pour l’autre c’est un jour égal mais ??? la longueur des jours et des nuits varient pour toutes les autre latitudes avec la translation progressive de la Terre.

[moitié de page réécrite à gauche] pour l’un des hémisphères a acquis sa plus grande longueur la nuit pour l’autre est aussi la plus longue. Ces deux époques sont celles des solstices mais la Terre avance dans sa course, le plan de l’équateur parvient à rencontrer retrouver directement celui du Soleil, ce sont les époques des équinoxes.  L’équateur roule alors un jour entier dans le plan de celui du Soleil et tous cette zone a vu en ??? que l’habitant les habitants de ce cercle terrestre ont vu en 24 heures l’astre du jour à leur zénith.

            Je dois à la complaisance infinie de monsieur >Arago d’avoir compris cette marche de la Terre où la ligne équinoxiale demeure parallèle à elle-même et je me souviendrait toute ma vie qu’un membre de l’institut savant a figuré pour moi le plan de l’équateur par un pain à cacheter l’axe du monde part une épingle.

            Tous les phénomènes apparents doivent se trouver expliqués dans le système du double mouv[emen]t terrestre, autrement ce système ne pourrait être admis et d’abord cette différence régulière de 4 minutes chaque jour entre le jour solaire et le jour sidéral, différence si bien expliquée par le retard du Soleil sur la course des astres, dans le système des mouv[emen]ts apparents elle s’expliquera encore et d’une manière aussi simple par le retard de la Terre en présence du Soleil. En effet il suffit de la rotation absolue de la Terre pour la replacer dans le même aspect relativement aux étoiles qui l’environnent, mais le caractère de la marche autour du Soleil, cette espèce de raideur qui ne permet pas à l’équateur de s’écarter de sa propre parallèle, force rend nécessaire un instant de plus pour que les horizons divers rentrent à quelque égard dans l’aspect du Soleil : ainsi au lieu de répéter que les astres achèvent leur course quatre minutes avant

le Soleil, nous dirons que la Terre découvre les étoiles quatre minutes avant de découvrir l’astre qui les domine, et peut-être cela ??? tient encore à la différence des distances et à celle de ??? de hauteur.

            L’entrée sur Les passages successifs du Soleil dans les signes n’est réellement pour nous qu’un moyen de ralliement, ou une allégorie de langage, ou une habitude d’expression. Le cercle des étoiles entour notre orbite et emporté par notre sphère rapporte nous devons dans notre course rapporter malgré nous à quelque point de la circonférence étoilée qui nous environne le lieu du ciel où le Soleil nos regards placent le et rencontrent le Soleil. Ces maisons du Soleil sont les signes de l’écliptique. La désignation de ces constellations antiques a fait partie de la sagesse des anciens. Les noms mêmes qu’elles ont reçus sont encore pour nous de d’irrécusables monuments

de d’histoire. Partout les arts naissants en ont consacré les figures, les premières sectes, en ont chanté l’ordre mystérieux et sublime et ce fut sans doute aux ??? en célébrant les merveilles des cieux qu’Orphée ??? des sages parmi ces ??? a répété le doux nom d’Eurydice.

            Ces étoiles, ces astres qui nous servent de signes, à quelle distance ils sont de nous ! Une opération familière, à ceux qui mesurent par la géométrie des hauteurs inaccessibles, est de prendre une base d’une dimension connue calculée, de mesurer à chacune de ses extrémités l’angle formé par la base et l’objet, car un côté d’un triangle et deux angles connus suffisent pour ??? les deux autres côtés et le 3e angle qu’il forme. Plus cet angle sera aigu plus la distance sera considérable, on a prit l’objet aura d’éloignement.  Pour atteindre aux étoiles l’esprit humain, maîtrisant d’un regard cet univers à son usage,

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à déterminer comme une base le diamètre entier de notre orbite, c’est-à-dire 64 millions de lieues, 6 mois en ont donné la jouissance complète ; en effet en 6 mois de temps la Terrese retourne avec exactitude aux deux extrémités du diamètre de son orbite. On a donc mesuré dans les deux situations l’angle formé par une étoile et par le plan ??? la ligne prise pour base. On n’a pu obtenir par cette expérience un 3e angle même d’une seconde, c’est un principe mathématique que les trois angles d’un même triangle sont toujours égaux à deux droits, or les angles formés par l’observation de l’astre aux deux extrémités de la ligne immense prise pour base ??? ont toujours [absorbé?] 180 degrés : les deux côtés qui doivent former le triangle n’ont pu percevoir aucune inclinaison et le 3e angle a été impossible, la distance des astres est donc telle que 60 millions de lieues parcourus au dessous d’eux nous laissent à leur égard à peu près au même point et que cette base est [assemblée?].

La distance de la Lune ne saurait peut pas être si comparable ??? peut entrer ici en nulle comparaison. D’une base prise sur la Terreet mesurée entre le Cap et Berlin, l’opération trigonométrique a donné un 3eangle de près d’un degré. Et l’on a calculé 80 mille lieues pour cette espèce de voisinage.

Ce 29 Mai 1812

            La distance du qui séparer le Soleil et la Terre n’est pas ??? toujours précisément la même.  Quelques observations faites pour mesurer son disque en ont administré une preuve irrécusable. En effet dans une Lunette où l’on place des fils pour fixer le diamètre de l’image du Soleil on voit à différentes époques l’image déborder les fils, ou tour à tour laisser quelques intervalle entre ses contours rétrécis, et les limites du cadre qu’ils lui formaient. La conséquence de cette observation a été de déterminer que la Terre autour du Soleil décrivait non un cercle prop[remen]t dit, mais une ellipse dont le Soleil était le foyer. Une autre considération tirée de la même expérience a prouvé que c’était l’hiver que le Soleil était le plus rapproché de nous, c’est-à-dire que le rapprochement concordait avec une époque plus où sa présence est le moins sentie.

            Tout effet a une cause et il a bien fallu en donner une à ce nouveau phénomène. On pouvait remarquer d’abord qu’à l’époque où le Soleil est le plus rapproché de nous la Terre et où l’hémisphère boréal compte pourtant ses mois glacés, l’été règne à nos antipodes, et que le froid de nos hivers est réellement un accident dont le principe est toutefois étranger à la puissance du Soleil. Mais ne devrait-il pas s’en suivre que l’été des latitudes australes devrait être plus chaud que le notre, comme en effet il paraît démontré que leurs hivers sont plus rigoureux, mais en ne considérant ici que nos contrés climats. Le Soleil en hiver est plus rapproché de nous en presque cette époque, la Terre parcourt la partie de l’ellipse la plus rapprochée de son foyer.— À cette époque aussi le Soleil s’élève moins, beaucoup moins sur notre horizon et ses rayons se perdent dissipent par conséquent dans l’épaisseur d’une atmosphère qu’ils doivent percer [note dans la marge : + parce qu’effectivement, ils arrivent pour elles à l’époque où le Soleil est le plus loin de la Terre.]

trop bas de l’horizon trop horizontalement, supposons traçons une circonférence pour nous représenter celle de la Terre notre sphère. Traçons-en une seconde pour nous représenter celle de l’atmosphère dont nous sommes environnés, tirons d’un point quelconque pris sur le 1er cercle une ligne horizontale + [note dans la marge : + tangente au 1er cercle et] qui atteigne le second, cette ligne sera bien plus longue que la ligne verticale élevée du même point afin d’atteindre aussi l’autre circonférence. Les rayons auront donc une plus grande épaisseur d’atmosphère à percer plusieurs quand ils suivent la direction et plusieurs s’y perdront tout à fait, à peine d’un astre à l’horizon nous en fait-il parvient-il 4 sur mille plusieurs, nous n’y voyons jamais aucune étoile, Vénus s’évanouit à nos regard avant d’y être parvenu, nous ne le voyons point descendre chez thétis. Enfin à l’aide de voiles si épais nous fixons le Soleil au dessus de sa carrière nous le fixons à son déclin.

            À toutes ces considérations nous ajouterons pour ??? que la différence de l’apogée de l’astre du jour, à sa moindre distance, du globe sublunaire est en elle-même peu de chose, le rayon de notre orbite est dans un cas de 72 millions de lieues, dans l’autre il est de 71. Si la lumière décroit d’intensité, ainsi qu’il est reconnu, en raison inverse du carré des distances, nous arriverons à démontrer par une progression fort simple que l’intensité des rayons, au temps de leur plus grande proximité, fera avec celle qu’ils auront dans leur plus g[ran]d éloignement, dans la proportion très faible, de 1024 à 961 ou si nous le voulons, de 102 à 96.  Il est donc encore bien certain que la distance du Soleil à la Terre ne varie pas d’une manière assez sensible pour influer essentl par les nuances de sa température

            L’élévation plus grande su Soleil, son rapprochement du zénith, sa plus longue station sur l’horizon qu’il échauffe et qu’il éclaire, voilà les causes véritables de son influence en été. On a fait sur la communication de sa chaleur les plus curieuses expériences. Un plan incliné qui réfléchit les rayons ne s’échauffe pas, ainsi notre atmosphère épaissie en hiver est plus éloigné de la verticale du Soleil, réfléchit, sans les absorber, un si g[ran]d nombre de ses rayons que si du Soleil on découvrait la Terre, on la verrait alors brillante de clarté, et ses reflets seraient bien plus vifs, un miroir incliné, s’il est assez poli, pourra étinceler des rayons du Soleil et ne pas contracter le moindre degré de chaleur, une simple gaze interposée pourra suffire pour le rendre brûlant car c’est l’absorption qui échauffe tous les corps ???. Dans nos climats, on incline

avec [illisible] les verres des chassis de nos serres afin de les mettre ??? dans une direction plus verticale de leur ménager aux rayons une direction un peu plus verticale et de créer ainsi pour les plantes une température plus élevée.

            Le sommet des montagnes est glacé par le froid, c’est sur leur cime trop orgueilleuse que règnent des neiges éternelles, mais l’isolement de ces pics, la raréfaction de l’atmosphère, y arrêtent suspendent cette communication de chaleur et de vie, que la nature parait avoir placé dan le contact des êtres, dans l’enchaînement de la création, car je ne sais pas s’il est un seul effet physique auquel ne se rattache nécessairement quelque prononce considération morale. L’intensité de la chaleur des rayons solaires est sur les hautes montagnes égale ou supérieure à celle qu’ils peuvent nous offrir dans les plaines, et l’action du verre ardent y serait sans doute encore plus prompte.

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            L’ellipse que décrit la Terre ne permet plus qu’il y ait égalité de temps dans l’intervalle des équinoxes. Il faut compter cinq jours de plus mois à six de nos mois qu’aux six autres, et ces jours allongent notre l’été du moins dans les zones boréales.

            La considération de la marche elliptique de la Terre, constituée d’abord par Kepler, à conduit ce g[ran]d homme à celle de plusieurs autres lois qu’on a distinguer par son nom.

            L’une des plus importantes, sans doute, a résulté de l’examen réfléchi de la marche de la Terre dans l’orbite allongé qu’elle devait parcourir. Kepler osa composer un triangle avec deux des rayons vecteurs partis du foyer de l’ellipse et la ligne parcourue chaque jour par la Terre sur la courbe de son orbite, il reconnut bientôt que dans la progression du globe terrestre les différents rayons ??? vecteurs nécessairement, plus longue plus courte à mesure que la circonférence se rapproche du

foyer de l’ellipse pour et afin de conserver entre tous ces triangles successifs une égalité nécessaire, Kepler fut obligé d’admettre que l’intervalle alors parcouru par la Terredevait se trouver plus grand en proportion, il appliqua ce principe de géométrie simple que la surface d’un triangle se calcule  trouve dans le produit de sa base par sa demi hauteur et il ??? jugea que la Terre décrivait dans sa course des surfaces toujours [illisible] et des intervalles inégaux.

            Kepler eut bientôt rappelé que toutes les planètes extérieures leurs ellipses ont le Soleil pour foyer commun, mais avec des axes divers, enfin il découvrit que les carrés des temps de leurs révolutions étaient entre eux comme les cubes de leur grands axes. Ces admirables résultats de l’inspiration et du calcul fit époque dans la vie de Kepler et l’éleva à ses propres yeux. Il consigna lui-même les circonstances du jour et de l’heure de celle produit de son génie où il avait si bien réussi le fruit de ses méditations. Sublime analogie que celle qui détermine un rapport immuable partout où la nature a produit de g[ran]d effets. Les lois intellectuelles ne sont que des + [note dans la marge : + rapports, elles ont toutes un type immortel.]

Ce 1er Juin 1812

            La loi de Kepler, c’est-à-dire la théorie qui constate que les planètes autour du Soleil décrivent des aires ou surfaces égales, avec des intervalles inégaux, est applicable aux satellites de toutes les planètes elles-mêmes. Ceux de Saturne, ceux de Jupiter, y sont exactement soumis, la Lune autour de notre Terre, imite son l’obéissance qu’elle rend au Soleil. La marche de la Lune est elliptique ainsi que la notre, les variations de son diamètre nous l’ont apprit, mais comme le corps céleste est un des plus petits, diverses influences attractions ont sur elle lui une considérable influence, et toutes ses irrégularités ne sont ainsi que tous les caprices apparents de tant [illisible] ne sont vraiment qu’une preuve de sa faiblesse. + [note dans la marge : + les elles perturbations sont au reste pour nous une source de découverte et elles ont servi à prouver fixer la mesure de l’aplatissement de la Terre. Comme nous l’apprendrons quelque jour.]

            Nous devons à la Lune deux phénomènes célestes effroi qui fixait l’effroi dès l’antiquité et dont l’annonce ou même la fixation a une fait le plus beau titre de gloire de quelques nations de l’orient, car partout où le ciel fut sensément étudié on a pensé qu’il existait des sages. Ces phénomènes sont les éclipse. Celles de Lune ne peuvent avoir bien

            L’éclipse du Soleil ne saurait avoir lieu sans l’interposition de la Terre Lune, entre la Terre et le Soleil, le rapprochement d’un de ces astres, la distance prodigieuse de l’autre, font que rendent leur diamètre apparents sont à peu près les mêmes, et verront également deux minutes à peu près dont l’angle à nos yeux, l’angle qu’ils sous-tendent varie à peu près également de 30 à 32 minutes qu’ils sous-tendent, on peut qu’il s’entendent, on peut donc convenir aisément comment se ainsi le disque de la Lune peut offusquer pour nous celui du Soleil. + [note dans la marge : + j’observe ici que vu de la Lune le diamètre de notre Terre sous-tendrait un angle de près de deux degrés.]

            Pour qu’une éclipse de Soleil arrive soir de Lune, soit de Soleil, il est

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La distance du Soleil est telle que de tous les points de la Terre à peu près d’où l’on peut le voir l’observation doit le faire rapporter à peu près au même lieu du ciel + [texte hachuré dans la page principale : et une éclipse bien complète doit être visible à peu sensible à peu près à tous ceux que frapperont à la fois ses rayons. Il n’en est pas de même pour la Lune, et de différents points de la Terreoù elle est visible à la fois, on doit la rapporter sans doute à différentes points dans le ciel. Aussi les éclipse de Lune sont-elles pour ainsi dire locales.) [note dans la marge : + mais la Lune dont le disque doit éclipser celui du Soleil est trop rapproché de nous pour que de tous les points de la Terreoù elle est pourrait être visible elle ne soit pas rapportée à des points lieux du ciel différents, les éclipses du Soleil pour la sont donc pour ainsi dire locales. Les éclipse de Lune, au contraire, qui doivent résulter de la privation, pour cet astre, des clartés que verse le Soleil, seront généralement universelles pour tous les points de la Terreoù la pleine Lune serait visible au même instant.]

            Pour qu’il y ait éclipse de Lune il faut que la Lune dans se révolution entre dans le cône d’ombre projeté par la Terre et se trouve en opposition avec que la Terre se trouve précisément interposée entre la Lune et le Soleil auquel elle

doit sa lumière. Les éclipses de Lune ne pourront arriver que le jour de la pleine Lune et lorsqu’elle est la plus brillante, les éclipses de Soleil ne pourront arriver que le jour de la nouvelle Lune, et ce sera justement quand elle ne son opacité nous le rendra tout à fait invisible que la Lune comme un dragon réussira à intercepter le Soleil.

            La Lune se trouve deux fois chaque mois et dans la conjonction qui peut produire l’éclipse du Soleil et dans l’opposition qui peut produire sa propre éclipse, pourtant les éclipses sont rares, et la raison peut en être n’en est pas difficile. L’axe L’orbite de la Lune est inclinée de 5 deg[rés] sur celui de notre équateur l’écliptique la Terre et de 28 par conséquent sur celui de l’écliptique qui passe effectiv[emen]t par le centre du Soleil. Pour qu’une éclipse ait lieu, il faut nécessairement que les la astres Lune se rencontre

dans le plan de l’écliptique, et que les centres se corres car au temps de la conjonction, si pour l’effet de l’inclinaison de son axe, la Lune se trouve au dessus ou au dessous du Soleil, elle ne saurait nous l’éclipses, mais selon son élévation, l’éclipse peut être partielle. Et lors même que les centres des astres se correspondent si la Lune se trouve à sa plus g[ran]de distance, et par conséquent à l’époque où son diamètre est le plus petit, et le Soleil à sa moindre distance, et par conséquent à l’époque où son diamètre est le plus grand, l’éclipse ne sera qu’annulaire et le Soleil conservera une couronne lumineuse, autour de son disque obscurci.

            La Lune, ainsi que le Soleil, peut n’être éclipsée qu’en partie car en raison de ses diverses hauteurs, elle peut ne se plonger qu’en partie dans le cône d’ombre

de la Terre. La longueur de ce cône au reste se détermine par le calcul que fournit une proportion d’après la loi des triangles semblables ou mis en rapport, le diamètre connu du Soleil, celui de la Terrequi y correspond, considéré comme base, puis la distance connu du Soleil à la Terre, et celle de la Terreà l’extrémité du cône d’ombre pour quatrième terme à fixer.

            Pourtant quelque totale que soit une éclipse de Lune, cet astre n’est jamais tout à fait obscure dérobé. La réfraction des rayons en est cause, ils se fléchissent dans le cône d’ombre et prêtent  encore assez de lumière à l’astre la sphère qui les reçoit pour nous en laisser distinguer toutes ses taches et la géographie toute entière.

            Le Soleil également conserve jusque dans son éclipse totale une atmosphère couronne lumineuse + [note dans la marge : + que plusieurs savants ont considéré comme une atmosphère ; mais si cette atmosphère existe] que l’astre qui couvre son disque nous fait paraître plus brillante. L’éclat abstrait transcendant du disque du Soleil l’absorbe sans peine ??? habituellement celui de la vapeur dorée qui l’enveloppe,

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se son atmosphère au point de nous la rendre insensible. Mais Quoiqu’il en soit, cette couronne lui demeure quand le reste disparait, et c’est ainsi que l’adversité ??? le sage, et fait resplendir le resplendir le autour du sage d’une auréole toute céleste.

            On a remarqué fait cette observation dans les éclipses totales du Soleil, c’est que quelque fut la lenteur de l’invasion de son disque la disparition de la lumière était nous frappait toujours subitement, en effet les nuances du jour sont si fortes, nous sommes si habitués accoutumés à leurs continuelles variations que tant qu’une partie du Soleil peut encore lancer quelques feux, c’est encore le jour pour nous. Ce phénomène Cette circonstance ajoute sans doute à l’espèce d’horreur qu’inspire [en partis?] la privation de l’astre du jour.

            Maintenant si nous voulons calculer une éclipse, il nous faudra rechercher dans les tables à quelles époques la Lune fut trouvée dans les nœuds, c’est-à-dire dans les points d’intersection

de son orbite et de l’écliptique et dans quelles circonstances son passage dans les nœuds s’en accordait avec le rapport des situations respectives? du Soleil, et de la Terre, et la direction ???de leurs centres ? — À peu près Tous les 18 ou 19 ans le Soleil, la Lune et la Terrese retrouveront à peu près dans les mêmes relations et recommencent les éclipses dans la même un cadre semblable. Cette période est à peu près le nombre d’or des [illisible].

            Le jeune philosophe, qui veut bien me promettre des développements plus complets, s’occupe en ce moment de fixer par des milliers d’observations le diamètre exact de toutes les planètes. Il les compare nuit et jour, il est parvenu à se convaincre que l’éclat [illisible] planète, ne faisait à nos yeux une illusion telle qu’elle est dit nécessaire une correction de 2 secondes admise par les astronomes dans leurs mesures. ??? C’est aux limites les plus reculées de la science qui sans aucun effort commence et qu’il s’élance dans un avenir de gloire, il interrompt cependant pour examiner et classer les élèves d’une simple école où [illisible], et il donne l’instruction et [illisible].

Ce 8 Juin 1812

            L’observation de la Lune peut servir à déterminer fixer un grand nombre de phénomènes célestes fort curieux. La marche de son disque, calculée dans l’espace la mesure de ce disque même a été employé à déterminer, si la chose eut été possible, le diamètre apparent des étoiles + [note dans la marge : + mais la nature a décidé que les petits objets trop petits a nos regards néanmoins aucune mesure pour dans nos organes aucune pourtant proportion de mesure et leur feraient pourtant supposer l’étendue.], la Lune parcourt dans fait parcourt dans le ciel en une seconde de trajet. Si donc On a attendu les moments où la Lune dans sa course atteignait une étoile, on a voulu savoir quel temps intervalle mettraient à disparaître derrière son disque les deux côtés du disque de l’étoile. Ils y disparaissent à la fois. On n’a pu reconnaître la moindre différence entre les instants où les deux parts du disque s’y dérobent. L’étoile la plus brillante est a une distance si forte qu’elle ne peut nous offrir à notre observation une demi seconde de diamètre, c’est-à-dire dans la Lunette moins que le sixième de l’épaisseur d’un cheveux.

Cette Cette intéressante expérience a conduit les observateurs à une conclusion nouvelle et d’un genre assez différent, c’est que la Lune sans doute n’avait point d’atmosphère. En effet le disque de la Lune mesure en seconde de temps la quantité de secondes que met une étoile a reparaître après s’y être dérobée, rapproché de cette mesure, il ne s’est pas trouvé entre elles la moindre différence, une atmosphère lunaire aurait pourtant produit l’effet à de retarder disparu retarder d’un côté la disparition de l’étoile, et de retarder d’avancer de l’autre la réapparition. Or si la Lune est enveloppée d’une atmosphère si peu sensible, si légère on peut du moins regarder comme certain que des êtres organisés comme nous le sommes, ne sont pas de ceux qui peuvent y vivre, une seconde considération a ??? confirmé les conséquences de cette première, c’est que jamais aucun nuage, à la surface de la Lune, ne couvre une seule de ses taches. Or si la Lune ??? de vue était Terre était vue de la Lune, plusieurs parties de notre globe seraient souvent voilées

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pour elle car il forme au dessus de nous des nuages assez épais pour nous priver absolument de toute apparence de Soleil intercepter jusqu’au soupçon de la place que le disque du Soleil occupe sur l’horizon. Quelques observations soupçonnent que Cette absence de toute atmosphère pouvait déjà faire supporter que le globe de la Lune ne devait pas offrir de grandes surface d’eau. Les vapeurs qui s’élèvent et des nos mers et des nos fleuves forcément se feraient distinguer les auraient signalés sur le disque de la Lune, ce n’était pourtant encore qu’une conjecture ; monsieur Arago a démontré cette par l’ingénieuse application d’une belle découverte très belle qu’en effet le disque de la Lune ne nous présentait rien aucune étendue liquide et que ses taches les plus noires n’étaient pas des océans.

            M[onsieur] Malus, enlevé aux sciences à la fleur de son âge, avait reconnu entre autres vérités que le rayon qui traverse un prisme de cristal d’Islande

produit toujours deux images distincts et qu’à travers ce même prisme un rayon reflété par l’eau n’en pouvait jamais donner qu’une , monsieur Arago a placé dans le tube se sa Lunette un prisme de cristal d’Islande, il en a bien la double image de tous les objets distingués sur la surface de la Lune, il en aurait si les rayons lui eussent été renvoyés par de l’eau, l’image du point qui les aurait reflétés eut aurait été simple et unique, il a donc eu le droit conclure, comme il l’a fait, que la Lune était privée d’eau.

            Nous rendons à la Lune l’éclat les clartés qu’elle nous prête et même et elle nous renvoie encore une part de cette lumière que notre globe prête au sien. Aux époques des premiers ou des derniers quartiers, à ces époques enfin où la Lune n’est pas pleine, les croissants nous font voir les parties de son globe que frappent les rayons

solaire, mais le reflet de la Terrenous laisse distinguer le reste de son disque quand nous y braquons la Lunette, et cette portion couverte d’ombre quoique sensible alors à l’œil est ce qu’on nomme la partie cendrée. M[onsieur] Arago Un astronome nommé Lambert a cru voir que cette teinte partie cendrée se paraissait quelquefois avec une teinte verte, et il a cru s’être assuré que le phénomène s’était manifesté aux temps où l’hémisphère méridional du nouveau monde était celui dont les reflets étaient renvoyés sur la Lune, et aux époques saisons où la verdure foncée et toute brillante de l’Amérique méridionale étalait son luxe et sa vigueur + [note dans la marge : + M[onsieur] Arago a vérifié cette intéressante remarque]. Quelques astronomes ont pensé encore que dans les moments où la partie cendrée nous paraissait la plus obscure, c’est qu’elle elle ne recevait d’autre reflet que celui des grandes mers qui tiennent tant de place entre nos continents, et qui rendent si peu de lumière !

            Nous ne saurons avoir dirigé nos spéculations vers l’atmosphère du globe de la Lune sans hazarder nos conjectures sur celle qu’on a longtemps accordée au Soleil.

            Le célèbre Bouguer avait cru observer que les rayons obtenus du centre du Soleil donnaient une lumière plus forte que ceux qu’il rassemblait de la courbe de son disque, entre deux parallèles égales à celles qui renfermaient les rayons partis de son centre, ils faisait néanmoins cette réflexion que la partie de circonférence comprise entre les deux nouvelles parallèles était plus considérable que l’autre, qu’il en devait venir plus de rayons et il tirait cette conséquence que si leur éclat avait moins d’intensité c’est que l’atmosphère du Soleil ne pouvait pas resplendir des mêmes clartés que son disque M[onsieur] Arago, doué de ce génie qui porte la lumière intellectuelle jusqu’au foyer de toute cette autre lumière dont la ravissante beauté eut les

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suffrage de son créateur, et fut prise longtemps prise par les hommes, ou pour la divinité même, ou du moins pour son sanctuaire, M[onsieur] Arago s’est donné créé des moyens inconnus jusqu’à lui, et muni de ces secours, comme d’un pouvoir magique, il a interrogé l’âme de la nature et en attendent, la lumière jusqu’ici n’a point eu de mesure positive d’intensité avant qu’il l’ait trouvée, M[onsieur] Arago l’obtint y suppléa. Ses charmes scientifiques éteignent progressivement les clartés du Soleil, il réussit à le contempler, sans la ??? employer le verre noirci, et dans cette belle expérience les rayons du disque centre disparaissent aussi complètement et aussi promptement que ceux de la circonférence du Soleil, bien plus, il se procure au moyen de son prisme la double image du Soleil, l’une il l’a fait paraître rouge, l’autre il l’a fait paraître verte, il les replace l’une sur l’autre par un miracle de l’optique, l’image blanche qui brille ressort aussitôt

est parfaitement égale dans tous les points. N’a t-il pas droit de conjecturer au moins que le Soleil n’a aucune atmosphère et que tous les points rayons de son disque sont également lumineux.

            Heureuse Vénus elle-même sont trop près du Soleil pour qu’on puisse reconnaître autour d’eux aucune atmosphère.  Mars en a une, on n’en saurait douter, autour de son hiver il se couvre de taches qui doivent être de lourds nuages, sa couleur d’un rouge foncé, en est une preuve de plus, car c’est le rayon qui perce de dernier les surfaces épaisses, et il nous est reflété presque seul par cette l’enveloppe atmosphérique dont la planète guerrière est toute enveloppée environnée.

            Jupiter a la sienne, ainsi que le vieux Saturne. C’est encore à celui dont j’écoute les leçons qu’est due l’étonnante manière de la démonstration hardie de cette vérité pour Jupiter

il la difficulté était grande. Jupiter a des bandes qui gênaient les observations, ses satellites se perdaient disparaissaient en s’éclipsant dans le cône d’ombre qu’il projette et ne se dérobent point proprement derrière son globe, M[onsieur] Arago fit passer un satellite sur le disque, il s’en procure l’illusion pour une combinaison qui étend le domaine de l’optique, le satellite brille et se distingue sur les bords contours de la planète, mais il se perd s’absorbe vers le centre et nous savons qu’il faut que l’éclat qui en absorbe un autre lui est soixante fois supérieure. Combien donc Or si le satellite qui s’est éteint vers au centre a repris son éclat vers sur les bords, combien ne doit-on pas penser qu’il y ait de degrés différentes entre la vraie lumière du disque de Jupiter et celle de son enveloppe lumineuse !

            On pardonnera cette digression à l’intérêt merveilleux qu’elle inspire, j’en ai retracé les détails avec un

véritable orgueil, et peut être un jour on s’étonnera que celui qui méditait de si belle conception ait accepté une écolière.

            Je reviens à l’astre des nuits, son mouv[emen]t de translation lui est tout à fait étranger, c’est la Terre qui le transporte avec elle, avec et c’est au mouv[emen]t de rotation de la Terre que nous devons une g[ran]de partie des ses mouv[emen]ts apparents de la Lune, ce que nous appelons un mois lunaire est véritablement un jour lunaire car ce mois est le temps que la Lune emploie à faire une seule fois le tour du globe terrestre de sorte que si notre Terre était en effet immobile nous verrions treize jours et demi la Lune avancer sur notre horizon, et durant un temps espace égal de temps, elle resterait passerait au dessous, le mouv[emen]t de la Terre qui nous cause tous les jours l’illusion de lever et du coucher de la Lune nous la doit faire aussi retrouver chaque jour, à des points différents du ciel, car cet astre lancé

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 dans la même direction que la Terre, à faire chaque jour un pas d’occident en orient, tandis que la rotation de la Terre fait lever la Lune à l’orient, pour l’observateur journalier c’est la marche progressive de la Lune qui, combiné avec la rotation de la Terre, allonge le moins lunaire jusqu’à 29 jours entiers à peu près. C’est cette marche progressive qui retient la Lune sur l’horizon plus longtemps que les autres astres n’y le sont retenus par le m[ouvemen]t diurne ou, ce qui est plus vrai, plus longtemps que la fixité de ces astres ne livre leur aspect à l’observation de la Terre dont ??? qui se meut toujours sur elle-même. Ainsi le jour lunaire est plus long que le jour sidéral, plus long aussi que le jour solaire. Ce retard sur le jour solaire, ou en effet cette prolongation, va jusqu’à près de trois quarts d’heure. Au reste ce

retard n’est pas toujours égal et la Lune fidèle aux lois de Kepler décrit bien des aires égales et des temp égaux, mais àavec des intervalles ou des pas tout à fait inégaux. Sa marche est toute irrégulière, et nous aurons à pourrons bientôt calculer les influences qui la tourmentent, et son orbite à cause d’elle de cet effet n’est pas pas entièrement elliptique.

Ce 20 Juin 1812

            La moitié de la sphère lunaire est constamment éclaire par le Soleil, et c’est aux directions respectives du Soleil, de la Lune, et de la Terre, que nous devons les phases de la Lune, c’est-à-dire les croissants, et leur progrès c’est toujours par le bord circulaire de la Lune que le Soleil frappe son disque et voilà pourquoi le croissant se retourne à nos yeux après la pleine Lune.

            Vénus a des phases comme la Lune, mais il faut une Lunette afin de les découvrir. Cette charmante planète, vraiment digne de son nom, y parait le soir, comme un globe d’émail bleu, dont une moitié resplendit d’or. Cet émail est produit à nos yeux je l’avoue par l’imperfection des Lunettes, et le mensonge de l’art embellit la nature. Vénus ne peut paraître pleine

que lorsqu’on la voit pendant le jour. Rapprochée du Soleil qu’elle ne cesse de suivra, elle ne peut nous montrer quand il a disparu, qu’une partie de la face qu’il éclaire.

            Les planètes sont semblent toutes plus ou moins aplaties, en raison de la rapidité de leurs mouv[emen]ts de rotation + ([illisible] celui de la Lune dure 27 jours, et nous ne reconnaissons, sur son disque, aucune apparence d’aplatissement. Mercure, Vénus, n’ont pas une rotation rapide, ainsi nous ne devons pas les supposer aplaties, nous ne pouvons d’ailleurs en juger, nous ne les voyons pleines qu’en plein jour, et leur disque alors nous apparaît si petit qu’il est presque impossible d’apprécier la moindre une légère différence entre leurs diamètres. Le disque de Mars est peu un peu aplati, mais son mouvement est de 24 heures +). Mercure, Vénus, la Lune, dont le mouv[emen]t sur elles-mêmes est excess[ivemen]t lent, ne donnent pourtant pas point de signes sensibles de ces aplatissement +, mais n’ont Mais Jupiter, mais Saturne, dont la rotation est accélérée, laissent distinguer à leurs pôles un aplatissement marqué. Cette observation aurait du faire préjuger dès le commencement l’aplatissement de la Terre. Mais il appartenait à de hardies expériences de confirmer cette hypothèse, elles ont été conçues et, ce qui peut être était plus difficile, elles ont été exécutées.

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Les étoiles ont servies Dès que l’homme s’avance au hasard sur la Terre, il ose, incertain, autant que sur l’océan, c’est vers le ciel qu’il lève les yeux et c’est là qu’il trouve des guides. Les anciens avaient su recourir aux étoiles pour mesurer un degré sur la Terre. Érathostène en fin l’essai, et l’école d’Alexandrie détermina d’après ses tentatives une mesure presque exacte de la circonférence terrestre.En effet, il s’agit d’observer une étoile qui passe au zénith d’un lieu quelconque, puis en s’éloignant d’un deg. dans une  désert de ce lieu sans s’écarter de son méridien, il s’agit de marquer le lieu où cette l’étoile d’abord observée, doit faire un angle d’un degré, avec la perpendiculaire de ce lieu. L’espace ensuite mesuré sur la Terredoit donner le mesure terrestred’un degré.

            Picard au commencement du 18e siècle, environ 2000 ans après

            Érathostène, refit ??? cette belle opération. Il mesura le degré entre Amiens et Paris et ce n’est pas ici l’instant d’insister sur quelque inexactitude dont son travail fut frappé.

            Quand la g[ran]de question de l’aplatiss[emen]t de la Terre, produite par la dissension des systèmes les plus importants, eut quelque temps après enflammé les esprits, on comprit que deux mesures, dont l’une serait prise vers le pôle et l’autre sous la ligne, démontreraient la vérité, et l’on vit partir de Paris des académiciens pleins de science et de zèle, qui attacheront la gloire de leur vie et une part encore de la gloire nationale, à interroger dignement le ciel sur les dimensions de la Terre.

            La mesure d’un degré devait Si la Terre était arrondie, tous ses degrés devaient être égaux, car tous les angles formés dont les sommes réunies au ??? centre d’un cercle mesurent, s’ils sont égaux, des parts égales de sa circonférence,

mais si la Terreest un sphéroïde aplati, si la circonférence qu’elle forme, se rapproche de l’ellipse, et ne présente plus un cercle, il faudra [notes hachurées : plus d’espace à la circonférence pour mesurer sur la partie de cette circonférence devenue plane aplanie, par conséquent agrandie, pour mesurer l’angle d’un degré dont le sommet répondra encore à son centre. Où le degré sera plus grand la courbure sera moins marquée, car c’est avec la perpendiculaire d’un point déterminé que l’astre fixe au dessus du point correspondant doit fait un angle d’un degré] pour une portion plus grande de la partie de la circonférence aplanie, et par conséquent agrandie, pour mesurer un angle d’un degré, que de la partie la plus convexe de la même circonférence. Où la courbure sera plus faible, le degré terrestresera plus long. Le résultat de la double opération a été parfaitement conforme aux conjectures appuyées par la théorie et en partant de l’équateur le

degré le plus rapproché du pôle à toujours été le plus allongé. Cependant la Terre n’est pas un vrai cylindre. Le rapport des deux axes diamètres de Jupiter a été calculée d’un quatorzième, sa masse est immense et son m[ouvemen]t de rotation, sachant est exécuté en 10 heures. Le rapport des deux diamètres de la Terrene sera lui qu’à un 330e si l’on concevait notre globe formé façonné par la fusion d’une matière liquide dont les parties ont tendu à l’équilibre entre elles. Ce rapport des deux diamètres seraient encore, dans les proportions de la Terre, de sa masse et de son m[ouvemen]t, celui que donnerait l’équilibre le calcul. Il faudrait ce rapport entre deux tubes non fermés et remplis de liqueur pour que l’un des deux ne cessait pas de contenir la sienne, en tournant rapidement autour de l’autre tube, car celui des deux qui se meut autour de l’autre doit, afin

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pour conserver l’équilibre, être aussi le plus long des deux.

            L’analogie des rapports est quelque chose de prodigieux dans l’économie de la nature, et notre esprit doit en être frappé, autant au moins que de la diversité que de la multitude des effets !

            La double opération exécutée par nos savants, et au milieu des neiges près de Quito, et entre des buissons de roses auprès du golfe de Botnie, n’apparut pas assez rigoureuse en calculs pour terminer mettre un terme aux tentatives du même genre, elle parut en excita quelques autres. Il y a eut en Allemagne, il s’en fit en France même, la méridienne fut tracée depuis Dunkerque jusqu’à Perpignan, il y en eut en Amérique. Les diverses mesures ne concordent pas. On en vint à penses que le globe de la Terre était peut être chargé de cannelures longitudinales qui

changèrent ses circonférences, et les rendaient inégales entre elles. Une plus g[ran]de opération, exécutée depuis peu d’années par M[onsieur] Arago lui-même a du fixer toutes les incertitudes. + [note dans la marge : + M[essieurs] Delambre et Méchain ont recommencé le travail de la g[ran]de méridienne, et l’ont conduit jusqu’à Barcelone. M[onsieur] >Arago l’a poursuivie de Barcelone à Formentera] Le jeune homme extraordinaire, pour qui les [illisible] acquises jusqu’à lui ne sont qu’un instrument qu’il manie sans effort, Arago a tracé, au milieu d’obstacles de tout genre, la méridienne de Paris à Formentera, Partis de l’observatoire de Paris d’où ils avaient mesuré la leur première base, ??? les observateurs ont poussé une succession de triangles entre Paris et Perpignan. Arrivés à ce point et voulant avant de poursuivre passer outre comparer vérifie rassurer les résultats de ces longues opérations, ils ??? n’ont pas reconnu 2 pieds de différence entre leurs longs mesures calculées et celle que leur donnait la dernière base vérifiée à la chaîne. La Méditerranée n’a point fait un obstacle à la suite de ses ces triangles : placés sur

les montagnes du royaume de Valence, M[onsieu]r Arago y avait allumé des fanaux éclatants, et à 42 lieues de distance, il observait et mesurait les angles dans la direction d’orient où des fanaux également brillants étaient allumés par ses soins. Un point de lumière à l’horizon déterminait ses procédés. Il fallait un temps serein, il fallait de belles nuits, il fallait en passer plus d’une dans l’attente, et cependant un garde contre les voleurs nocturnes et toujours prémunit contre les intempéries de l’atmosphère, contre le renversement des tentes, et la perte des instruments. Cependant, au milieu de tant d’inconvénients, et souvent de tant de dangers, M[onsieu]r Arago seul, sans secours que dans son courage, a fait encore l’essai de la mesure d’un degré dans le sens des latitudes longitudes, celui-là ne sera saurait varier dans la même circonférence.

            L’objet de cette grande entreprise confié si heureusement à la jeunesse

de M[onsieu]r Arago était [illisible] de déterminer la mesure d’un degré moyen qui put devenir applicable aux calculs les plus généraux. Il va publier les détails ainsi que les résultats de sa mission et je voudrais qu’il en joignit l’histoire.

            Ce qu’on appelait jadis tracer une méridienne ne ressemblait pas n’avait aucun rapport à des travaux de ce genre. Dominique Cassini en avait tracé une dans l’église de S[ain]te Pétrone à Bologne. On en voit une encore à l’Observatoire de Paris. On ??? marquait chaque jour sur le sol le point jusqu’où l’ombre d’un gnomon s’était étendue à midi, plus courte quand le Soleil était le plus élevé, plus allongée aux époques où il s’abaisse. Les dimensions marquées entre les deux solstices et l’allongement progressif des ombres formaient une espèce de cadran dont l’idée n’échappa point aux anciens, et fonda, à ce qu’on peut croire, une assez notable partie [illisible] astronomique jusqu’à + [note dans la marge : + l’école d’Alexandrie. Les anciens ont assez mis  mis également une g[ran]de importance capitale à orienter leurs édifices. Les pyramides égyptiennes sont orientées, c’est-à-dire que leurs faces répondent avec exactitude à nos quatre points cardinaux. On a pris un soin minutieux de bien orienter l’observatoire, mai l’utilité de cette pratique est toute entière dans la fiabilité qu’elle donne pour disposer les instruments et suivre les observations.]

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l’école d’Alexandrie.

            La latitude n’est autre chose que lobservation  du l’élévation du pôle sur l’horizon + [note dans la marge : + en effet C’est-à-dire le complément de l’angle formé par le pôle lui-même et le zénith du lieu où l’observation est faite. En effet le zénith et l’horizon doivent former un angle droit, mais l’axe du pôle et l’équateur forment aussi un angle droit, la distance et la portion d’angle comprise entre le zénith et le pôle se trouve commune à ces deux angles droits, et peut en être retranchée, or si de deux quantités égales vous retranchez une même quantité, les deux restes seront égaux. Ces restes sont précisément, d’une part l’angle compris entre l’horizon et le pôle, de d’autre part l’angle compris entre le zénith et l’équateur, donc, en mesurant le premier on a la mesure du second, donc l’élévation du pôle sur l’horizon nous donne celle du zénith au dessus de l’équateur et cest la qu’on nomme la latitude.] Il ne s’agit pour la trouver que de déduire de 90 degrés le nombre de degrés dont le pôle s’élève sur notre l’horizon, et l’on aura pour résultat la distance en degrés depuis la ligne de l’équateur.

            Le problème des longitudes, si longtemps regardé comme insoluble, est maintenant parfaitement résolu. Sur Terre, on les calcule par un moyen bien simple. Le Soleil qui vient de l’orient avance régulièrement d’une heure par 15 degrés. Une montre bien réglée dans le lieu d’où l’on part, et une règle d’arithmétique feront toujours connaître exactement une longitude quelconque. Mais sur mer les montres s’altèrent, il y faut pouvoir suppléer. L’observation des satellites de Jupiter et de leurs éclipses, phénomène souvent renouvelé, et dont les tables ont été calculées avec la plus

grande précision, avait paru d’abord le moyen le plus sûr et peut être le seul sûr, d’obtenir avec précision rigoureusement la détermination des longitudes. Maintenant Mais l’expérience a démontrée que cette observation est impossible à mesurer en mer ; on a eu recours à la Lune. On a calculé de longues tables, où les distances de la Lune à certaines étoiles et les heures auxquelles elles ont été reconnues marquées sont spécifiés, sans l’apparence d’erreur. Il Une montre réglée chaque jour sur le Soleil, avec le secours d’un instrument qui indique juste le midi ; l’observation de la Lune et de ses distances avec les astres indiqués dans les tableaux qui annoncent sa marche ; enfin la comparaison des heures différentes auxquelles ces phénomènes, frappent le marin sur son vaisseau, et le savant à l’observatoire, voilà ce qui suffit, et ce qui doit suffire, pour calculer minutieusement les distances en longitude.

Ce 26 Juin 1812

            Les grandes opérations relatées à la mesure des degrés terrestres, les travaux les observations auxquelles on est redevable de la connaissance exacte des longitudes, exigent de nous encore quelque attention.

            D’abord peut être on se demande si le résultat l’aplatissement de la Terre au pôle est le résultat nécessaire de l’allongement des degrés et si en supposant que les pôles s’allongent s’élevassent en pointe, les degrés ne s’allongeraient pas également ? On répond à cette question que dans ce cas aussi l’aplatissement de la Terre sous l’équateur changerait absolument la progression du degré qui s’allonge successivement depuis l’équateur jusqu’au pôle.

            L’opération trigonométrique qui détermine ces g[ran]des notions mérite qu’on l’étudie avec quelque détail. On ne saurait guère suivre mesurer à la chaîne une longue

mesure étendue en ligne droite, trop d’obstacles s’y opposent. On l’a pourtant tenté en Amérique au moyen d’une plage aplanie mais un pareil travail n’a jamais de certitude, et n’a presque point de garantie. On peut opérer d’une façon à la fois plus prompte et plus sûre. Le géomètre mesure une longueur base sur la terre, c’est-à-dire une ligne comprise entre deux points marqués pour le dont l’un est celui du départ. Il mesure deux angles aux extrémités de cette base et il en forme un premier triangle dont les côtés lui sont bientôt connus +. [note dans la marge : + et dont pour plus d’exactitude il mesure encore le 3e angle] D’un de ces côtés pris pour une base nouvelle il dispose en mesurant deux angles et en vérifiant le 3e, le triangle nouveau que ces trois points connus lui donnent le moyen de calculer ; bientôt et c’est ainsi qu’il poursuit sa carrière. Marche admirable et indépendante réellement de tout obstacle sur la terre. Des Quelques points dans l’espace, un calcul, font peu compliqué, une simple ligne pour point d’ appui et la terre, et le ciel, coordonnées ensemble,

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se trouvent malgré eux expliqué l’un par l’autre.

            La ligne droite se retourne entre tous ces triangles, par une suite de rapport et de combinaisons également mathématiques. On peut encore avec autant d’exactitude la retrouver tracer sur la carte même où sont rapportés les triangles. On peut enfin, à chaque opération triangulaire, prendre ou suivre le méridien selon les principes que je vais indiquer.

            Le méridien d’un lieu passe par le est le cercle qui passe par le pôle et par le zénith de ce lieu, il s’agit donc de reconnaître avec une grande précision la direction vrai du pôle. Deux observations la donneront car le point du pôle abouti au centre du cercle borné que décrit autour de lui notre étoile polaire. + [note dans la marge : + et l’on dirige le plan qui passe par le zénith, de telle manière que l’étoile polaire y repasse à des intervalles de temps égaux. Car si l’étoile met à y revenir le même temps qu’à s’en écarter, il sera sûr que le plan à déterminer servira de diamètre à la circonférence décrite par cette étoile, et passera par son centre, c’est-à-dire par le pôle même.] On mesure l’angle formé entre le plan qui passe perpendiculairement et le point du ciel où se rencontre l’étoile. On mesure un nouvel angle de l’autre côté de la perpendiculaire, et

si l’étoile met à revenir à la première situation le même temps qu’à s’en écarter, on sera certain d’avoir saisi les extrémité du diamètre de cette petite circonférence. Le centre alors en sera bientôt connu ! Cette ligne, ou le cercle Et le méridien qui doit y correspondre sera bientôt déterminé.

            Le prolongement de cette ligne méridienne peut s’opérer success[ivemen]t car après s’être mis en ligne directe avec le pôle, l’observateur prolonge du côté du dirige vers le midi cette ligne qu’il vient de déterminer. Du point où il en a fixé le prolongement il doit quand il y est parvenu se fier encore déterminer un prolong[emen]t nouveau, et d’arc en arc, le cercle se continu. Mais cette opération est longue et difficile.

            J’ai dit que la longitude était pouvait maintenant facile à se trouver avec exactitude et la reconnaître en tout lieu, et surtout sur la ou sur mer ou sur terre. M[onsieur] Arago m’a demandé des détails à cet égard, ce que j’avais exposé trop succinctement, dans la dernière de nos leçons, et en écolière soumise je vais essayer d’y réussir.

            L’opération à faire sur la terre est réellement bien facile. Sa précision tient entièrement à la perfection de la montre d’après laquelle on peut juger du moment où il est midi dans le lieu d’où la longitude se compte, et dont le voyageur est parti. Le retard ou l’avance du midi dans le lieu, quelqu’il soit, où le voyager arrive lui donne la mesure le nombre de degrés qu’il a du parcourir dans un sens ou dans l’autre.

            La difficulté de conserver des montres dont le mouv[emen]t ne s’altère pas pendant un voyage de long cours maritime a fait recourir tous les navigateur à l’observation des divers corps célestes ; surtout le phénomène de l’immersion des satellites de Jupiter, ou d’un de ses satellites, paraissait offrir la plus sûre des indications, avec une justesse rigoureuse [illisible] consacré. Le cadran céleste ne trompe point, le satellite observé à Paris doit s’éclipser d’après les tables [illisible]

[illisible]. Le marin, qui a pu régler sa montre au Soleil à midi, pourrait en observant Jupiter, et ses lunes, compter d’après les heures différentes où leurs phénomènes les apparaîtront sur son bord frapperaient ses regard attentif de combien de degrés il est du s’éloigner du premier méridien, base de tout les calculs. Mais les satellites de Jupiter ne peuvent s’observer qu’avec des lunettes assez si fortes pour que le champ en est très petit. L’astre l’a parcouru presque aussitôt qu’il y est entré. Les oscillations du vaisseaux ne permettent pas de l’y saisir ; et on a eu recours, afin d’y suppléer, à l’observation de la Lune et à celle de ses distanceset les distances à certaines étoiles désignées aux heures, aux minutes, aux secondes, bien exprimés calculés et connus d’avance pour le 1er méridien  quelqu’il soit + [note dans la marge : + ou présenté des secours préférables]. L’observation de la Lune, et des étoiles, n’exige pas de très fortes lunettes, on peut trouver le moyen de retenir un astre quelque temps

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mais on ne peut ignorer que deux lunettes sont nécessaires pour juger à la fois les deux objets dont on doit mesurer l’angle, savoir la Lune et une étoile donnée. L’anglais [Hadley] Le bord d’un vaisseaux et la mer rendent presque toujours toute observation de ce genre impossible, ou douteuse. +  [note dans la marge : + le miroir de réflexion + Hadley a surmonté cette espèce d’obstacle.] disons les notions fournis par les ??? qu’il avait ??? Il publie l’invention ??? d’une lunette adapter une unique et d’un miroir qu’on y fait adapter. Le miroir est d’abord dirigé de façon à réfléchir ??? la Lune aux yeux de l’observateur, bientôt son alidade se tourne de manière à réunir dans le miroir l’image de l’étoiles qui dont les rapprochements font la base de l’opération qu’on dispose, et l’angle qu’on mesuré par l’alidade sur le quart du cercle sur lequel on l’a fait mouvoir donne la

mesure de la distance entre les deux astres observés.

            Il serait Je ferai taire mon admiration pour une si belle preuve de la puissance ??? du que le génie exerce sur tout la nature que pourrait du quels caractères auraient plus d’énergie que ceux qui placent une étoile brillant du sur cette surface que rien en effet ne colore, que rien ne ???, qui contient tout et qui cependant  que rien n’atteint, et qui cependant évoque [illisible].

            Je me résume et je reprends de suite toutes les opérations qui amènent mettent le voyageur et le navigateur surtout à découvrir à porté de calculer les longitudes avec la plus grande précision.

            Le voyageur doit se pourvoir de tables où se trouvent pour chaque jour calculées par avance ??? + [note dans la marge : + et avec les heures bien marquées pour Paris.] les distances de la lune à certaines étoiles, toujours

[note dans la marge : + volonté ??? l’image vivante de tous les corps célestes, et les amène en quelque sorte sous les yeux de l’observateur.]

les mêmes, et choisis autant que possible dans l’équateur afin d’être qu’elles demeurent visibles pour un plus g[ran]d nombre de points. Ce résultat merveilleux des connaissances humaines se comme la connaissance des temps, et le bureau des longitudes la publie soigneusement pour plusieurs années à venir. Le voyageur se munie encore d’une montre bien faite, et d’un sextant, ou instrument au moyen duquel il pourra chaque jour déterminer le midi du Soleil et par conséquent régler sa montre.

            Le moment de l’observation venu, il devra se régler fixer sur un phénomène quelconque, par exemple sur la distance de 15 degrés entre la Lune et une étoile donnée. Il notera l’instant précis où son observation lui présentera cette distance de 15 deg[rés] entre son étoile et la Lune. Mais en ouvrant ses tables, il y verra quelle heure aussi le phénomène qui l’occupe s’est manifesté à Paris, et en comptant une heure pour quinze degrés, il aura supputé sans erreur la distance du méridien

où il se trouve, au 1er méridien de Paris. Les astronomes ajoutent quelquefois à l’annonce des distances de la Lune aux étoiles, prédites pour Paris, celle des occultations de ces mêmes étoiles par la Lune égal[emen]t avec les heures bien spécifiées, et cette observation peut être plus facile, ajoute un moyen à tous ceux qui peuvent être employés avec le même succès pour connaître les longitudes.

Ce 4 Juillet 1812

            L’observation du passage de Vénus ??? a été faite presque de nos jours, et avec tant de solennité, pour servir à déterminer avec la plus grande précision la distance du Soleil à la Terre. L’instant de ce passage, prédit depuis de longues années, fut attendue par nos savants en Suède, en Sibérie, en Californie, dans l’Inde, aux Philippines, et même à Tahiti, ces observatoires tous nouveaux qui semblaient s’élever du sein de l’onde pour constater cette noble expérience. De tant de points divers, dont les distances respectives étaient connues, la distance de la Terre à Vénus fut déduite au moment de l’observation, ou plutôt vérifiée et mieux appréciée. + [note dans la marge : + cette distance bien connue ??? il ne s’agissait plus que de calculer celle de Vénus au Soleil pour connaître la distance de la Terre jusqu’au Soleil. Il ne restait le but d’une si g[ran]de opération, celle de Vénus au Soleil, que ??? calcul l’a fait ressortir. + Plusieurs causes concouraient pour accorder à cette opération une importance capitale. Elle devait par suite d’un calcul, que nous exposerons plus bas, donner un moyen plus précis de mesurer la distance de la Terre à Vénus, et par cette raison un moyen certain de mesurer cette ???. Le passage de la planète sur le disque de l’astre du jour offrait le moyen de mesurer la distance de la Terre à Vénus, l’un des segments de la distance , par des moyens bien plus précis que ceux qui pouvaient résulter de l’observation de la parallaxe.

            La parallaxe est la distance qui se trouve entre les différents points du ciel, où deux observateurs placés sur la Terre a de grandes distances, peuvent au même instant rapporter le même astre.]

            En effet elle devint le résultat d’un calcul.

            Vénus est certainement moins loin de la Terre que le Soleil, et au moment où elle s’interpose

[page entièrement hachurée] entre la Terre et ??? doit donc être plus facile d’en déterminer le distance. Et c’est toujours avec le secours d’une opération trigonométrique que l’on peut en venir à bout. On prend des bases sur la Terre, théâtre des observations, et comme de ses différents points on peut aussi rapporter Vénus à différents points du ciel, l’angle fourni par la parallaxe, c’est-à-dire par la distance qui se trouve entre ces différents points dans le ciel donne la mesure de l’angle que sous-tendrait, vu de Vénus, l’arc de la circonférence de la Terre sur laquelle s’appuient les observateurs, car les angles opposés au somment sont égaux, or les trois angles d’un triangle et un de ses côtés connus permettent de connaître les deux autres côtés, et en même temps la perpendiculaire que l’on peut abaisser du sommet de l’angle supérieur. Cette perpendiculaire est la distance, dans le cas qui nous occupe, la mesure de la distance de la Terre à Vénus. Elle pouvait dont être connue, indépendamment de la g[ran]de opération, dont son passage a été l’occasion. [fin des hachures]

[note réécrite à gauche] La Lune très rapprochée de nous donnerait de Stockholm au Cap une parallaxe très sensible. Les étoiles très éloignées n’en donnent pas une d’une seconde, aussi peuvent-elles servir de point de ralliement pour l’observation des planètes. La parallaxe de Vénus est donc encore la mesure de l’angle que soutiendrait de Vénus l’arc de la circonférence de la Terre, sur laquelle s’appuieront les observateurs, car les angles opposés au sommet sont égaux. Or les trois angles d’un triangle et un de ses côtés connus permettent de connaître les deux autres côtés. L’un de ces côtés est la mesure de la distance de la Terre à Vénus pour un instant donnée. Mais cette opération a des difficultés et des observations à répéter seulement sur le temps du passage de Vénus sur le Soleil devrait être plus beaucoup plus sûre. L’angle de la parallaxe devait se calculer sans erreur d’après la différence des cordes parcourues aux yeux de chaque observateur.

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[moitié de la page entièrement hachurée] La circonstance de ce passage a ajoutée de la précision ??? + [note dans la marge : + à la mesure déjà connue en permettant de la vérifier par une voie toute nouvelle] l’instant où Vénus devait disparaître et touchant le disque du Soleil était important à remarquer, et je fais observer en passant qu’il aurait pu, ce me semble, servir encore à déterminer d’une manière invariable les longitudes des lieux où étaient placés nos astronomes. [fin des hachures]

            Effectivement on a remarqué l’instant où la planète a disparue en touchant le disque du Soleil. On a mesuré le temps de son passage, selon les lieux, d’où les regards pouvaient la suivre, et il est facile de concevoir que pour certaines observations Vénus a traversé la plus g[ran]de largeur du Soleil, son diamètre tout entier, pour d’autres elle en atteint qu’une petite partie de sa circonférence et la comparaison de ces lignes amenant de nouveau celle des points de ciel où la planète avait pu être rapportée, un calcul à donné également de nouveau la mesure de la distance à notre globe terrestre.

            Cette distance bien connue au moment d’une opposition parfaite, entre la Terre, Vénus et le Soleil, a permis de recourir à l’une des lois de Kepler, les carrés les cubes des distances des planètes au Soleil sont entre eux comme les carrés des distances temps de leurs révolutions. On établit dont cette proportion en termes algébriques, le carré des temps de la révolution de Vénus est à celui du temps de la révolution de la Terre, comme le cube de la distance du Soleil à Vénus à la Terre est au cube de la distance de la Terre au Soleil. + [note dans la marge : + Cette proportion établie de la sorte ne donne vraiment qu’une inconnue, la distance de Vénus au Soleil. Celle de la Terre au Soleil se compose de la distance de la Terre à Vénus plus de celle de Vénus au Soleil. Et celle de Vénus au Soleil est celle du Soleil à la Terre moins celle de Vénus à la Terre. Avec la plus légère notre d’algèbre, on disposera la proportion et comme en toute proportion] le produit des extrêmes dans toute proportion est égal à celui des moyens, on pourra donc former l’équation. Mais puisque dans cette équation un seul terme est inconnu, la distance de la Terre Vénus au Soleil il est facile de le dégager se dégagera facilement  et la toute difficulté est se trouvera résolues, et cette une distance si prodigieuse se découvrira exacte sous la plume, et calculer en lieues pour la [illisible] de l’observation, et l’on pourra [illisible] la calculer en lieues.

            Nous voyons tous les jours constamment dans les calendriers que l’on spécifie pour chaque jour la différence qui doit se trouver entre le temps vrai et le temps moyen, il est temps de songer nécessaire d’expliquer ce qui constitue cette différence.

            Le jour solaire est plus long que le jour sidéral, c’est une vérité dont le mouv[emen]t diurne des astres nous avertis, puisqu’il amène en six mois une différence de douze heures dans l’apparition successives des étoiles, et que celles qui éclairaient nos nuits sont alors ??? perdues éteintes dans nos jours. Mais ce jour solaire lui-même n’est pas toujours égal, une ??? aiguille bien régulière aura achevé deux fois le tour d’un cadran duodénaire plutôt ou plus tard que le Soleil n’aura achevé sa révolution, et ne sera revenu au méridien. En effet, à ne considérer que l’ordre apparent du ciel et des étoiles, le Soleil autour de la Terre, a une spirale à décrire assujetti à l’irréfragable loi de Kepler décrit bien en ??? des aires égales, mais avec

des intervalles angles inégaux, première et c’est la cause de l’inégalité de ses retours au méridien. [passage hachuré] Mais de plus [illisible] à parcourir autour de nous, dans l’espace d’une année le cercle entier de l’écliptique, il ne peut varier aussi sensiblement à nos regards, il ne peut nous paraître avancer aussi vite quand il monte les ??? ou descend dans cette circonférence, que quand il en parcours les arcs, au-dessus ou au-dessous de nous. [fin du passage hachuré] La différence déterminée reconnue entre le retour effectif du Soleil au méridien et la durée de ce du jour déterminée par les balancements invariables du pendule est ce qu’on nomme équation du temps. Et Ce jour mathématique, s’il est permis de s’exprimer ainsi, est ce qu’on nomme le temps moyen, par opposition au temps vrai, que l’ombre d’un gnomon marque sur un cadran.

            Ce temps moyen se compte au sur l’équateur. C’est à l’équateur qu’on le rapporte, abstraction faite

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de la route parcourue dans l’écliptique par le Soleil. On en rapporte l’espace et non l’inclinaison sur l’équateur. On suppose un 2e Soleil qui se meut uniformément dans le plan de l’écliptique, on suppose même un 3e Soleil qui se meut dans le sens de l’équateur. C’est sur le Et de la combinaison des retour périodiques de ce 3e Soleil du Soleil réel et supposé du retour périodique du Soleil supposé au méridien qui on détermine le jour moyen astronomique. Ce jour abstrait dans le système effectif du monde et positif dans le rapport des plus abstraites combinaisons !

            Ce qui me paraît prodigieux dans l’étude de l’astronomie, c’est moins l’application des g[ran]des lois une fois devinées par le génie car l’invention, dit Bailly , se trouve entre les faits qui soutiennent fondent les systèmes, et les faits qui les vérifient, c’est moins dis-je, l’application de ces g[ran]des lois que le rapport et la concordance des lois de détail que ??? autant si nombreuses. Le raisonnement du système du monde, l’exposition

de son mécanisme principal, éclairant l’esprit quand on les lui découvre, et les satisfont, sans lui causer d’effort. Mais tant de conséquences nombreuses et délicates dont aucune ne peut être négligée sans qu’il en résulte d’immenses erreurs, font exigent une attention, une force d’esprit, dont rien en dispense l’astronome digne de ce titre ; et je ne puis exprimer toute mon admiration pour celui qui l’a mérité.

            Toutes les observations d’après lesquelles se déterminent toutes les différentes apparitions d’après les heures qu’indique le temps moyen, c’est-à-dire une montre exactement réglée, et le marin qui prend l’heure du Soleil à midi, doit consulter avant de régler sa montre les tables de rapport du temps moyen et du temps vrai.

            L’annuaire de 1812 me fait remarquer que le temps moyen peut avancer grand[emen]t sur le temps vrai, jusqu’à 14 minutes 36 secondes, ce qui s’est rapporté, pour cette année courante au 11 de Février. Le plus long retard du temps moyen [illisible] ??? et fera marquer ??? à la montre 11 heures 43 minutes 48 secondes, à midi du + [note dans la marge : + cadran solaire, 4 fois dans l’année le temps vrai et le temps moyen se rapportent à la différence de quelques secondes et ce rapport sur plusieurs cadrans est indiqué par un grand X.]