Transcription Transcription des fichiers de la notice - Cours public d'astronomie donné par François Arago à l'Observatoire de Paris, 1825 Chastenay, Victorine de 1825-06-17 chargé d'édition/chercheur Le Lay, Colette Projet Chastenay ; projet EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1825-06-17 Fiche : projet Chastenay ; projet EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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Notes du cours public d'Arago donné à l'observatoire de Paris en 1825 Français Notes du cours public d'Arago donné à l'observatoire de Paris en 1825

[En marge] Cours de M. Arago / 17 juin 1825

En titre : 1ère leçon

M. Arago a cru devoir consacrer cette séance, à l’explication d’un petit nombre de propositions mathématiques qu’il pourra employer comme explications durant les leçons de son cours, qu’il intitule élémentaire. Il a donné le seul dictionnaire scientifique dont il pense devoir faire usage. Avec ce secours, il veut amener les auditeurs à comprendre, et à démontrer, comment on arrive à calculer que la lumière des étoiles parcourt avant de nous parvenir 60 mille lieues par seconde ? Comment le Soleil doit égaler en poids 333 mille globes, comme celui de la terre ?

Le cours, doit se diviser en 3 parties.

L’exposition, du mouvement des astres et de ses phénomènes généraux, soit qu’on l’étudie à l’œil simple, ou avec de bons instruments.

L’explication des lois de Kepler

La théorie des forces proportlles des masses et leur rapport inverse avec le quarré des distances.

En un mot les phénomènes apparents et réels que les astres présentent, et la recherche de leur cause physique

________________

La ligne droite a pour propriété d’être la plus courte entre deux points.

La surface a deux dimensions.

La surface plane est celle sur laquelle 

 une ligne droite, s’applique dans tous les sens.

Un plan a besoin de trois points pour être déterminé.

Une ligne courbe est un composé de lignes droites/

La courbe, est susceptible d’être appliquée sur un plan ? En ce cas, elle est simple.

La courbe n’est pas susceptible d’être appliquée sur un plan ? En ce cas, elle est à double courbure : comme l’hélyce.

La circonférence d’un cercle, est une courbe plane – ou simple.

Un point central égalt distant de tous ceux de la circonférence détermine le cercle.

Deux rayons, composent le diamètre.

Le cercle est divisé arbitrairt en 360 Parties appellées degrés. Quand on détermina les poids et mesures, selon le système décimal, on essaya de diviser le cercle en 400 parties nommées grades. L’usage ancien a prévalu.

Le degré se divise en 60 minutes la minute en 60 secondes. La seconde en décimales.

Le rapport du diamètre, et de la circonférence, amène l’égalité des rapports, entre les diamètres, et les circonférences, des différents cercles. Ainsi, où le diamètre est double, la circonférence, est double.

 Mais chose frappante, le rapport du diamètre à la circonférence n’a pu encore se déterminer sans fraction ; et la matière ici s’interpose, entre la justesse que l’intelligence a donnée, et le résultat que présentent les choses. Il n’existe pas de mesure qui partage exactement et

[En marge] dtre ;circonfce ::7 :22

le diamètre, et la circonférence d’un cercle. Si le diamètre est 1, la circonfce sera +3 et si Si le dtre est 10, la circonférence +31 et -32

d 100 circonfce +314 et – 315

d 1000 cce +3141 et -3142

d 10.000 circonfce +31415 et – 31416

d 100.000 circonfce + 314159 et + 314160.

La fraction se subtilise, et ne s’anéantit pas. Il n’y a point de mesure commune et voilà ce qu’on appelle un rapport incommensurable.

Dans le carré, le côté, et [mots barrés] la diagonale, n’ont pas, non plus, de mesure commune.

L’angle est formé par l’inclinaison respective de deux lignes, qui se touchent en un point. Sa mesure est entière dans cette inclinaison, et non dans celle [en marge : l’étendue] de l’arc sous-tendu. La longueur du rayon est indifférente ; et l’angle des étoiles entre elles, se mesure sur un cercle très petit.

La perpendiculaire a la propriété de former 2 angles droits, sur la ligne où elle tombe.

L’angle est droit, aigu, ou obtus.

Le triangle déterminé par trois points, sert entre autres, à mesurer la distance de la Lune à la Terre.

Les angles sont dans le triangle, en rapport direct, avec les côtés.

On distingue le triangle équilatéral, isocèle, squalène, et rectangle.

L’hypothénuse est le côté opposé à l’angle droit de ce triangle.

Le quarré de l’hypothénuse est égal à la somme des quarrés, faits sur les deux côtés du triangle, qui en forment l’angle droit.

Les 3 angles d’un triangle sont égaux à deux droits ; et c’est ainsi que la mesure d’un angle, peut se déduire des deux angles connus.

La diminution de l’angle sous-tendu est proportionnelle à la distance .Quand la distance décuple, l’angle est dix fois moins grand. C’est ainsi qu’on parvient, et en retournant le rapport, à mesurer une bâse inaccessible. On mesure l’angle formé par un objet placé à l’extrémité de cette bâse, en prenant cette mesure de l’autre extrémité. On s’éloigne ensuite ; et la diminution de l’angle [en marge : nouveau] permet d’établir par une proportion la partie non mesurée de la bâse.

[en marge : un schéma et l’explication : Il s’agit de mesurer ab. Mais l’angle axb est double de l’angle bxc. Donc la distance ab, est double de la distance bc. Cette dernière étant connue, l’autre est facilt déduite]

C’est par la variation du diamètre du Soleil, aux deux époques de l’année,

 qu’on a reconnu ainsi la variation des distances du Soleil. Ce diamètre est 30 en juillet. 31 en janvier, ce qui suppose un rapprochemt d’un million de lieues environ ; car la gde distance du Soleil, est 34 millions de lieues.

La variation des angles, est donc en raison inverse des distances.

Les parallèles, sont des lignes, à distance toujours égale dans un même plan.

La sécante, est la ligne qui les coupe. Les lignes de la Terre aux étoiles sont parallèles. Et le rayon visuel les coupe, comme une sécante.

Les angles dont les côtés sont parallèles sont égaux. Ainsi les angles de suite ou correspondants doivent l’être. Les angles opposés au somment, les angles alternes internes sont de même égaux.

Le diamètre de la Lune, est de la mesure à peu près d’un demi degré de la circonférence du ciel, tel que nous le jugeons.

C’est une illusion d’optique, qui nous fait croire ce diamètre plus grand au lever de la lune, qu’à son passage au méridien.

(verso blanc)

En marge : Cours de M. Arago / 21 juin 1825

En titre : 2e leçon

Les étoiles sont fixes, relativt à leurs positions respectives. Les planètes sont des astres errants.

L’œil nu, a découvert, dans une haute antiquité 5 planètes Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne.

Les modernes armés de la lunette ont découvert Uranus, Cérès, Pallas, Junon et Vesta.

On nomme zodiaque la zône resserrée, où s’exécutent les mouvts des planètes.

Les grouppes d’étoiles, appellées constellations, ont été déterminés, en assez gd nombre, par les anciens. Les noms que les grouppes ont reçus, sont généralemt arbitraires ; et ne supposent point de rapports de configurations.

Les anciens ont classé les étoiles dans les constellations selon leur grandeur et ils en ont apporté 6 degrés à l’œil nu.

Maintt on distingue à la lunette, jusqu’à 11 et 12 grandeurs.

Les anciens ont compté 48 constellations 12 dans le zodiaque. 241 au nord et 14 au midi. Les étoiles intermédiaires ont été appellées informes, ou sans forme.

Les modernes ont déterminé 108 constellations en tout.

Bayer le premier a appliqué les lettres de l’alphabet grec, aux étoiles des constellations.

(double)

Je crois que c’est Hevelius, qui y a substitué des numéros ; mais l’usage des lettres reste conservé du moins relativemt à plusieurs étoiles et l’ordre de ces lettre connues des humains a été décidé par l’éclat comparatif des étoiles qu’ils désignent, dans chaque constellation.

Les noms donnés aux figures des constellations, sont d’ailleurs arbitraires, à peine, la Couronne, le Scorpion, qui ressemble au Cerf Volant, le Dragon figure si immense entre les deux ours, le Serpent peut être, offrent-ils, dans leur construction astrale, quelques rapports avec leurs noms.

L’intensité de la lumière que donnent les étoiles, n’est pas constante ; et le catalogue de Bayer, a déjà subi assez d’altération, pour en fournir la preuve, ainsi le gamma de la baleine, n’est plus au rang, que cette lettre désigne.

Dans les deux étoiles des gémeaux, l’alpha de Pollux, aurait dû passer à Castor.

L’étoile de 2e grandeur du dragon, selon Flamsteed, n’est plus, pour nous, que de 4e grandeur.

A ces changements d’intensité dans la lumière des astres, se joignent des circonstances de périodicité lumineuse. Dans le nord, on remarque une étoile de Persée, qui pâsse de la 2e grandr à la 4e et réciproqt en 2 jours 20 heures 49 minutes, et quelques secondes. Il en est une de la baleine, qui disparait

Changement de page périodiqt même dans le champ d’une lunette assez forte.

Il a paru passagèrement certaines étoiles, que l’on a cru nouvelles ; et qu’il faudrait autrement regarder, comme des astres dont les périodes seraient immenses.

Hipparque en reconnut une brillante et étrangère, dans Cassiopée. En 1572, on en vit briller une d’un éclat supérieur à Jupiter, ou à Vénus. On la voyait au jour. Ticho Brahé, en suivit les observations pendt dix huit mois. Ses nuances s’altérèrent. Elle devint rougeâtre. Elle disparut.

Kepler en remarqua une dans le Serpentaire et il l’y étudia pendt 12 mois. On la voyait avt le coucher des étoiles du Soleil ; ce qui démontre que ces astres parcourent en effet la région des étoiles ; c’est qu’après six mois d’observations, rien n’était changé dans ses positions respectives.

La couleur des clartés de certaines étoiles parait avoir subi de légères modifications. Syrius, dont la blancheur nous frappe, était rougeâtre, au rapport des anciens. Mais l’alpha d’Orion, et celui du Taureau sont restés rouges.

Pour se faire une idée de l’arrangt consacré des constellations dans le ciel, il faut d’abord retenir l’ordre des constellations zodiacales, le bélier, le taureau, les gémeaux, le cancer, le lion, la vierge, la balance, le scorpion, le sagittaire, le capricorne, le verseau, les poissons.

(double)

Il faut se souvenir que chacune occupe environ 30 degrés, d’espace dans la zone circonférence zodiacale terme moyen.

Il faut ensuite, choisir une constellation qui ne se couche point relativt à nous.

La grande ourse est remarquable et les lignes qui partiront de ses contours nous servirons de bâses, ou de repaires [sic]

[En marge sept étoiles de la Grande Ourse avec leur lettre grecque : alpha, bêta, etc. ]

Une ligne prolongée de Bêta alpha aboutit à l’étoile qui se meut le moins à l’œil ; et cette étoile est la polaire.

Cette étoile est encore la 3e de la queue de la petite ourse, où elle est appellée alpha.

[en marge, un demi-cercle ayant pour diamètre alpha-bêta]

La ligne AB prolongée intérieurt rencontre par le milieu un trapèze, c’est le lion. L’alpha du lion à son angle occidental est de 1ère grandeur. Le Bêta, à son angle oriental, est de 2e. Le lion est une constellation zodiacale, qui se lève et se couche relatt à nous.

En prolongeant B.a de la gde ourse au-delà de la polaire, cette ligne coupe un carré, appellé carré de Pégase. Les quatre étoiles sont à peu près égales. La plus australe, se nomme alpha de Pégase.

L’étoile opposée à cet alpha, appartient à Andromède, quoi qu’elle fasse partie du carré ; cette [plusieurs mots barrés] étoile, simple à l’œil nu, est double en effet. C’est-à-dire, qu’on observe au lieu de l’étoile simple, une étoile rouge, autour de laquelle tourne une étoile bleue. Aucune étoile simple n’est bleue. Celles qui sont bleues,

Changement de page sont toujours satellites, ou compagnes d’une autre étoile. Les étoiles doubles sont très nombreuses.

Il est à remarquer que la gde ourse, Pégase, Andromède, Persée, offriraient peut-être dans leur ensemble, un dessin en grand de la gde ourse.

L’étoile périodique dont j’ai parlé, plus haut, est le Bêta de Persée, et se nomme Algol. Une diagonale tirée dans le carré de la gde ourse y conduit. Une autre diagonale doit conduire à la vierge. Une autre direction, fait rencontrer la chèvre ou l’alpha du cocher. La lyre est opposée à la Chèvre ; et comme l’extrémité d’une ligne qui passerait par l’étoile polaire.

L’aigle est une constellation, dont les trois étoiles composent une sorte de triangle isocèle. L’alpha de l’aigle, à son sommet, est dans la Voie lactée. Les brillants des astres de l’aigle, ont changé déjà depuis Bayer.

(Ne serait-ce pas un sujet d’études, que les astres qui ont changé, et ceux qui n’ont jamais changé d’éclat ?)

Au-delà de la polaire, et en opposition à la gde ourse, on distingue une sorte d’y grec, des chaises renversées, cassiopée enfin.

Les trois astres brillants du baudrier d’Orion mènent vers l’orient à Syrius.

On n’a pu déterminer avec précision les étoiles de 1ère et de 2e grandeur.

(double)

Les planètes ne peuvent pas se confronter avec les étoiles, à cause de leur course errante. Copernik n’a pas pu voir Mercure trop près des rayons du Soleil. Vénus, à la lunette, a des phases, comme la Lune. Brillante avt le lever et le coucher du Soleil, on ne peut risquer de la confondre qu’avec Jupiter.

Mars de couleur rouge, peut toutefois ressembler à l’alpha du taureau, savoir Aldebaran, voisin de la Poussinière, ou des Pléiades.

Le phénomène de la scintillation distingue surtout les étoiles.

La scintillation, est la destruction périodique et instantanée de la lumière.

La variation des nuances n’est pas la scintillation. La chèvre selon l’intensité des vapeurs atmosphériques, surtout vers l’horizon pâsse sans régularité, du rouge au vert, au violet, au jaune, etc.

Il faut supposer que des ondes ou des particules lumineuses, descendent par des routes égales à deux miroirs opposés, et se réfractent ainsi, au point y d’un écran. [schéma en marge avec y écran et miroirs] Le point y grec sera doublt éclairé, car il le sera à la fois, par deux rayons égaux.

Mais si l’un des rayons parcourt un chemin inégal. Le point y de l’écran au moment de la rencontre de ces rayons inégaux, sera privé de lumière ; et c’est là, ce que l’on appelle le phénomène de l’interférence.

Changement de page mais l’observation a prouvé que le terme de la différence des routes, ajouté progressivt, amène successivt la clarté, et l’obscurité au point y grec, de telle manière que si d est appellé le terme de la différence la progression d’intermittence lumineuse passe de 2d – 3d ou à d/2 l’expression de la lumière la plus vive [point d’interrogation en marge].

Le phénomène de l’interférence, ne se produit pas seulement, avec la lumière blanche, mais avec les rayons colorés, que le prisme sépare. Les quantités des différences, cessent seulement d’être les mêmes.

L’épaisseur des verres interposés, produit les mêmes phénomènes, selon la proportion dans les deux verres.

Si l’on plaçait deux tubes fermés, par deux verres égaux, au lieu des simples miroirs fixés d’abord sur les chemins égaux des rayons, et que dans les deux tubes, ou boites, on fit subir à l’air, par une machine pneumatique des raréfactions différentes, le phénomène s’apercevrait encore.

Dans une lentille, les rayons qui parviennent à l’œil, parcourent bien des routes inégales, mais la différence des épaisseurs du verre convexe parcouru compense la différence des routes. Et les rayons ne font que s’ajouter [plusieurs mots barrés]

L’œil humain est une lentille ; la

rétine est l’écran.

On peut varier l’aspect des étoiles et y produire des cercles d’ombres, et de lumière, par l’enfoncement plus ou moins grand de l’objectif.

Les Planètes ne scintillent pas, si leur diamètre est grand ; mais si ce diamètre est petit, tous les phénomènes d’interférence se réunissent, pour tromper, et séduire l’œil, et produire la scintillation.

Les lumières terrestres scintillent, lorsque le diamètre en est petit.

[en marge : Cours de M. Arago : 22 juin 1825 ; en titre 3e leçon]

Le ciel est cette voute surbaissées, qui repose sur l’horizon.

Hors en pleine mer, il se rencontre des élévations, qui interrompent la vue de l’horizon, mais on le retrouve aisément ou tout au moins, on y supplée.

Un fil à plomb, donne la verticale du lieu, où on le suspend. Le zénith est au-dessus, et le nadir, sous l’horizon.

La ligne horizontale, est perpendiculaire à la verticale.

L’observateur qui se trouve vers le midi, et regarde à l’orient, voit les astres monter chaque jour.

Il voit lever les étoiles, au même point de l’horizon chaque jour, et l’ensemble de ce mouvt est ce qu’on nomme mouvt diurne.

Le mouvt diurne, n’est point perpendiculaire à l’horizon. Il s’y incline.

Une seule étoile reste douze heures sur l’horizon dans nos climats. L’orbite que les autres décrivent, n’est pas partagé d’une façon aussi égale relativt à nous, quelques-uns de ces orbites, coupent notre horizon, et pâssent dessous ; d’autres lui sont entièrement supérieurs ; et les astres qui les décrivent, ne se couchent pas relativt à nous.

L’espâce à parcourir entre Paris et Orléans, est remarquable quant aux étoiles.

Les astres sont dans un rapport si constant entre eux, (je parle des étoiles) que les anciens les ont jugés attachés à une voute de cristal.

(page double)

L’angle que l’observateur mesure entre deux astres, n’éprouve jamais de variation.

Il est aisé de former une carte astronomique.

Syrius sera choisi arbitrairement pour point de départ. Sa distance à un astre également pris au hazard, sera mesurée. Si l’angle entre eux est de 15 degrés par exemple, un cercle avec un rayon de 15 dég, sera décrit autour de Syrius. Puis en mesurant la distance de Syrius à une 3e étoile et celle de cette 3e étoile à la seconde, les trois positions seront fixées, et seront la bâse de toutes les autres.

Hipparque fit un travail de ce genre environ 120. ans, avt l’ère chrétienne. Ptolémée nous l’a conservé, ainsi que le catalogue d’Hipparque, qui contient 1022 étoiles.

Aujourd’hui à l’œil nu, on a compté jusqu’à 4000 étoiles. Le télescope, en a découvert 40.000 et même 70.000.

Quoi qu’il en soit, le ciel de 1750 et celui de Ptolémée, sont parfaitement les mêmes.

Nous avons établi, que la mesure proportionnelle, d’un arc sous-tendu, correspondait à celle de la bâse qui avait servi, à sa mesure.

Le principe nous a enseigné, ce que n’était pas encore la distance des étoiles à la terre ; mais rien n’a pu nous la donner.

Les plus grandes distances, celle par

Changement de page exemple de Stockolm à Alexandrie

[paragraphe barré et remplacé en marge par : ne donneraient pas un angle d’une seconde, dont une étoile quelconque put être le sommet.

Cette bâse, ou distance entre les deux points d’où une étoile peut être observée, ne permettra pas un angle apprétiable, entre les rayons visuels qui y seront dirigés. C’est-à-dire, selon ma pensée, qu’on ne peut former un triangle, entre une bâse quelconque et une étoile prise pour sommet.

Si l’angle formé entre une étoile, l’œil de l’observateur et l’horizon, pouvait varier de la moindre partie de l’extrémité d’une bâse à l’autre extrémité, par exemple, d’une seconde, sur un angle d’un degré, qui comprend 3600 secondes pour une bâse de mille lieues, mille lieues seraient la 3600e partie de la distance de la terre à l’étoile. Il n’en est pas ainsi]

En étendant la bâse de toute la portée du diamètre de l’orbite de la terre, c’est-à dire de 68 millions de lieues, l’observation des mêmes étoiles ne donnera pas non plus un angle apprétiable.

On sait que la lumière du soleil [mot barré] employe 7 minutes 13 secondes, à parcourir la distance qui nous en sépare. Le même calcul appliqué au trajet des rayons des étoiles, prouve, qu’il doit être de plus de 30 ans mais n’en a pu donner la mesure.

L’arc sous-tendu par le soleil, est de 30 minutes, ou d’un demi degré.

Huyghens, a, le premier, limité le champ des lunettes, de manière à permettre des observations précises par le moyen de leur secours.

La lunette se compose de 2 verres l’objectif et l’oculaire. Ce dernier est une loupe.

Plus le grossissement est considérable et moins d’objets, la lunette peut présenter

(page double)

à la fois.

Cet oculaire, ou cette loupe qui détermine le grossisst opère sur l’image, que la disposition de l’objectif réalise, dans le tube même de la lunette !

La distance de cette image à l’oculaire parait plus grande, ou moindre selon les facultés de l’œil de l’observateur.

C’est au moyen de fils habilt disposés sur l’objectif l’oculaire [en marge : l’objectif] qu’Huyghens, a fourni des repaires [sic] à la lunette.

Il fallait que le fil fut très léger.

Celui de l’araignée échappe par sa ténuité, à la tension lenticulaire ; mais il est hygrométrique, et cède aux impressions de l’atmosphère.

On y supplée par un fil de platine que l’on amène à une égale ténuité.

Après l’avoir porté au dernier degré du laminoir, on place le fil dans un cylindre de terre, on y coule de l’argent fondu. On passe le cylindre d’argent de nouveau au laminoir, et l’on dissous l’argent dans l’acide nitrique pour en extraire l’axe isolé.

On peut voir les étoiles en plein jour. C’est une manière habituelle de les observer pour une foule d’usages.

Le puits de l’observatoire ne montrerait s’il pouvait y servir, que des étoiles du zénith ; mais il ne peut y être employé.

Il est douteux que les mines les plus profondes permissent de plus heureuses observations.

Changement de page Le puits de l’observatoire sert à des expériences, sur la chute des corps.

C’est une combinaison d’ombres et de lumières, qui évoque l’étoile, et la fait apparaître.

Si l’on place une lumière dans la direction d’un corps opaque cette lumière, dessinera une ombre sur l’écran de papier qui sera au dessous. Si on place deux lumières à quelque distance l’une de l’autre, on verra deux ombres se projetter. Toutefois les rayons lumineux qui se répondent sur la partie ombrée, en éclaircissent la nuance ; et telle ombre n’est plus telle, que par la comparaison.

Une lumière n’est absorbée par une autre, que quand elle est 60 fois plus faible.

Une lumière reflétée reproduit, et en quelque sorte, retourne les ombres comme on le voit à certains moments où l’ombre du batiment de l’observatoire est comme éclairé par des reflets divers et reproduit ainsi quelques effets lumineux en recréant des ombres nouvelles.

Le rapport de la lumière atmosphérique [en marge : et de celle de l’étoile] est ce qu’il faut changer, pour voir apparaitre l’étoile. La lunette sert à cet usage, dans une certaine disposition.

Le mouvement donné à la lunette

Augmente l’intensité lumineuse de l’objet qui s’y peint. J’ajoute que la lunette rend nette la lumière de l’objet qu’elle transmue, parce qu’elle le rapproche. Les lumières vibrent de loin, et c’est la faiblesse de nos organes qui produit cette illusion.

Notre rétine est l’écran, que la lumière atmosphérique éclaire durant le jour, et sur lequel le verre concentre la clarté de l’étoile ; aussi l’étoile disparait-elle, quand l’oculaire n’est pas au point précis.

[en marge : Cours de M. Arago/24 juin 1825 ; en titre : 4e leçon]

Le mouvt diurne des astres, offre une suite de courbes rentrantes, selon lesquelles les étoiles se meuvent, et par conséquent se lèvent, ou se couchent.

C’est une question de savoir, si ces courbes sont des cercles ?

Un cercle a la propriété d’offrir un point central, à égale distance de tous les points de la circonférence.

On ne parvient guères à s’en assurer que par une sorte de tâtonnement. L’œil d’où partent vers les orbites un grand nombre de rayons visuels devient comme le point d’appui de l’une des branches d’un compas idéal, dont il faut supposer l’existence et l’usage.

Une verticale tirée, entre le point le plus haut, et le point le plus bas, d’une étoile circumpolaire, passera nécesst par le pôle. Le plan vertical de Paris, est incliné sur l’horizon, de 48 d. 40 minutes. L’axe du monde passe par ce plan vertical. Les deux poles, sont les points qui y correspondent à la surface du globe terrestre.

Le plan méridien partout, est perpendiculaire à l’horizon. L’axe du monde passe par tous les points de la terre, mais sous diverses inclinaisons.

(page double)

L’observation correspondante, du mouvement des astres dans leur orbite, et de la marche d’un chronomètre a prouvé, que des espâces égaux, mesurés en degrés, étaient parcourus en des tems égaux. Et que cette marche était d’une heure, ou 60 minutes pour 15 degrés.

L’étoile polaire est elle-même éloignée du pole d’un degré ½. Il ne se rencontre point d’étoile, en ce moment, sur l’axe du monde.

Le plan qui coupe perpendt l’axe du monde est l’équateur céleste.

Les circonférences perpendiculaires à l’horizon, sont parallèles entre elles.

On nomme machine parallactique une lunette qui se meut, selon une courbe graduée [en marge : et dans tous les orbites, de l’horizon au méridien]. De sorte qu’en la dirigeant sur une étoile, au moment où elle se montre à l’horizon on peut [mot barré] faire monter l’instrument, jusqu’au point méridien, où doit parvenir l’étoile, et ainsi la retrouver dans sa course, même en plein jour ! Opération toujours assez difficile.

Si le plan méridien est celui, où les étoiles cessent de monter ; et même les circumpolaires de descendre, les étoiles paraitront se mouvoir moins vite, à mesure de leur élévation . et

Changement de page même rester presque immobiles, quand elles seront au méridien. Mais ce ne sera qu’une illusion ; les arcs égaux seront parcourus toujours en tems égaux.

Ce n’est qu’à l’aide du chronomètre qu’on peut déterminer le point du méridien avec une parfaite précision. L’œil a besoin de la garantie du tems [mots barrés] et par conséquent du concours de l’intelligence, pour fixer cette réalité.

Les anciens orientaient leurs monuments ; et comme ils ne pouvaient y parvenir que par l’observation des hauteurs des astres, ils ont dû éprouver d’excessives difficultés, ou commettre quelques erreurs. [en marge : Ticho Brahé, lui-même, n’a pas porté une suffisante exactitude dans la plupart de ses observations]

Nos astronomes adaptent aux lunettes un petit instrument qu’ils nomment réticule, et qui se partage, par cinq fils, espacés, minutieust égaux. Il s’agit de marquer l’instant, où l’étoile passe par le fil du milieu. 15 secondes d’espaces supposent une seconde de tems. On a porté la précision, jusqu’à un 10e de seconde ; et le célèbre Bregnier a fait un instrument. C’est-à-dire une [mot barré] montre à secondes, à laquelle se trouve adapté une plume toujours mouillée d’encre, et que le plus léger mouvt force à marquer un trait, sur un cercle subdivisé.

 : verso, page blanche.

[en marge : Cours de M. Arago/28 juin 1825 ; en titre : 5e leçon]

Il a été dit que le méridien, était partout la verticale du lieu ; le méridien coupe en 2 parties égales, l’orbite de tous les astres : et c’est au méridien, que se font  [mots barrés] ou se rapportent, toutes les observations astronomiques.

Trois instruments y sont spécialt employés

Une lunette dans le plan du méridien

Un cercle mural

Une pendule bien réglée.

On a pris des soins minutieux, pour établir les instruments en usage à l’observatoire. On les vérifie souvent au moyen de mires disposées au Luxembourg ou à Montrouge. Et le cercle que décrit la lunette méridienne, sur un axe de 4 pieds, est souvent comparé, avec les points éloignés, auxquels ses rayons se rapportent.

Le cercle mural, solidement appuyé est divisé de manière à correspondre et à la ligne horizontale, et à la ligne verticale qui la coupe. La latitude est l’arc formé décrit, entre l’horizon, et le pole de l’axe du monde.

Nous avons dit que l’équateur était le plan qui coupait verticalement l’axe du monde [en marge ; l’équateur, et l’axe du monde, forment dans leur rapport un angle de 90 degrés] [phrase barrée]

On distingue les étoiles, en boréales, équatoriales, et australes. Le passage des étoiles au méridien, détermine leur catégorie.

Au dessus de l’équateur, elles sont boréales, elles sont équatoriales dans l’équateur, australes au dessous.

(page double)

Les tables, sont dressées ordinairt en trois colonnes ; la première qui donne leurs noms, et désignations ; la 2e qui marque leur ascension droite. La 3e leur déclinaison.

L’ascension droite, est une expression mal appliquée mais en usage. Elle se compte sur l’équateur [en marge : c’est la distance d’une étoile, quand elle passe au méridien, à un 1er méridien, choisi arbitrairement, par exemple celui de Syrius. C’est la longitude de l’étoile ] [trois lignes barrées]

La déclinaison d’une étoile, ou d’un astre, est sa distance de l’équateur à l’astre, quand l’astre passe au méridien.

Les plans, ou cercles horaires, passent par une étoile au méridien, par l’équateur, et par le pôle.

L’étoile qui pâsse au méridien une heure après une autre étoile, en est à 15 degrés d’ascension droite.

L’aggrandissement du champ, par le grossissement de la lunette, donne une telle rapidité apparente, à la marche des étoiles, dans leur orbite qu’il est très difficile, de noter la distance angulaire de deux étoiles avec une parfaite précision. Mais l’ascension droite fixe avec tant d’exactitude la situation d’une des étoiles, que la seconde, est bientôt marquée, et

Changement de page sa distance angulaire déterminée.

L’ascension droite, ou la distance angulaire de deux étoiles, est la même chaque jour. Mais la distance angulaire du Soleil à une étoile quelconque varie d’un degré chaque jour. [en marge : Cette marche est ce qui constitue le mouvement de la déclinaison du Soleil. Car la déclinaison, comme l’ascension droite, des étoiles, est invariable] [plusieurs mots barrés]

Observée par le méridien cette déclinaison solaire est tour à tour, australe, et boréale.

La courbe suivant laquelle, ce déplacement a lieu, est inclinée, maintt de 23 degrés 27 minutes, sur l’équateur.

Les observations chinoises, l’ont donnée plus considérable, environ 1100 ans avt J.C. Les observations plus tardives de Pythéas, l’ont encore fait juger plus forte que de nos jours. Cependt ces différences, ont des bornes, et ce n’est qu’une oscillation.

Le nom d’écliptique donné à la zone dans laquelle le Soleil décrit, une sorte de spire annuelle, vient de ce que cette zone est laquelle dans laquelle [sic], les éclipses de soleil, et de lune, puissent avoir lieu. Elle s’élève, et s’abaisse au dessus, et au dessous de l’équateur de 23 deg. 27 minutes.

Le passage du Soleil à l’équateur se détermine par une double observation de tems. Les phénomènes recommencent à compter de l’une des équinoxes.

Le nombre de jours que le Soleil employe, n’est pas régulièrement tranché. Cette révolution employe 365 jours, et 1422/10.000 de jours.

Les intercalations sont devenues nécessaires, dans le calendrier civil.

L’écliptique n’est pas un cercle ; et les déclinaisons du Soleil, ne sont pas toujours égales, en des tems égaux.

C’est à cause de l’ellipse que décrit l’orbite solaire, que le Soleil, est plus près tour à tour, et plus loin de la terre, d’un 32e de rayon de cet orbite ; que son diamètre, plus court ou plus allongé d’un 32e l’a démontré selon l’époque, à laquelle on l’observe, et c’est l’observation de ce curieux phénomène, qui a fait reconnaitre l’ellipse, et non le cercle, dans l’orbite que décrit le Soleil.

Le micromètre avec deux fils, dont l’un, est mobile, et l’autre fixé ; et le secours d’un verre coloré pour le soulagement de la vue, a permis de mesurer avec exactitude les différences périodiques du diamètre du Soleil.

Ces différences, donnent dans leur rapport, celui de la distance, où se trouve l’observateur qui doit mesurer l’angle, que le diamètre a sous-tendu. [en marge : Les rayons sont proportionnels aux cordes des arcs sous-tendus et réciproqt ou encore les rayons sont proportionnels aux angles.

[en marge : Cours de M. Arago/29 juin 1825 ; en titre : 6e leçon]

La courbe elliptique de l’orbite solaire, n’est point si immense. Mais le Soleil la parcourt en des tems inégaux. [mot barré] Il a fallu reconnaitre que la terre se trouvait située, à l’un des foyers de cette ellipse. Car toute ellipse a deux foyers à égale distance du centre de la verticale de l’ellipse.

Plusieurs loix ont été déduites de cette situation, de la terre, déterminée par les rapports de mesure, entre les diamètres du Soleil.

Les rayons vecteurs sont ceux qui partent de chacun des foyers d’une ellipse pour se réunir en un point de la circonférence.

Il est démontré, que leur somme est toujours égale à elle-même, ce de quelque manière que les rayons soyent dirigés ; [mot barré] cette somme équivaut toujours à toute la longueur du grand axe.

[plusieurs mots barrés] Les surfaces comprises, entre les rayons vecteurs étaient sont toujours égales entre elles ; ainsi les espâces ou les aires, que le Soleil parcourt, sont proportionnels au tems, qu’il employe

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Et le quarré de la distance du Soleil à la terre, multiplié par le nombre de secondes de degrés qu’il aura parcourus, à cette distance, en 24 heures, donnera une somme égale, pour tous les jours de chaque année.

Le Soleil marche plus rapidement au périgée, quand sa distance à la terre est la plus petite, le mois de janvier. Sa marche est lente, à l’apogée, et quand sa distance est plus grande.

Si nous voulons mesurer l’angle que la terre doit sous-tendre, à partir du centre du Soleil, il faudra, prendre une base égale, ou à peu près au rayon de la terre, dont le diamètre est de trois mille lieues.

Cette bâse de 1500 lieues prise entre deux observations ne donnera aucune variation, dans l’angle d’aucune étoile ! Nous l’avons reconnu, et tous les rayons seront parallèles.

Mais en fixant le [mots barrés] centre du disque du Soleil [mots barrés], aux deux

Changement de page extrémités de la bâse de 1500 lieues l’angle s’inclinera jusqu’à 8 secondes 6/10.

Cet angle doublé, par le doublement de la bâse, qui est le rayon de la terre, donnera 17 secondes pour l’angle sous-tendu, du centre du Soleil, par le diamètre de la terre [en marge : c’est ce qu’on nomme la parallaxe]

J’avoue que je ne comprends plus pourquoi, le rayon du globe terrestre multiplié par 23 mille donnera le rayon de l’orbite solaire, ou plutôt la distance du Soleil à la terre, et cependt cela me semble vrai ?

Quoi qu’il en soit le diamètre du Soleil, vu de la terre, sous-tend un angle de 31 minutes, variable jusqu’à 32. Le rayon des deux angles, est donc d’un à 110 ; comme celui des deux diamètres.

Or le rapport des surfaces est comme le carré des diamètres.

Celui des [mot barré] volumes, comme le cube des diamètres.

Il en résulte que le globe solaire, est 1.300.000 fois plus gros que le globe terrestre.

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Quelques philosophes, ont considéré le Soleil, comme une masse incandescente d’autres comme une masse solide environnée seulement d’un océan de feu.

D’autres, comme un corps obscur, revêtu d’un atmosphère lumineux.

D’importantes opérations, ont paru appuyer cette hypothèse.

Un rayon qui traverse un corps diaphane simple, en sort seul, comme il y est entré.

Le cristal, ou spath calcaire d’Islande, a la propriété, de partager le rayon qui le traverse en deux rayons, dits, ordinaire et extraordinaire.

L’intensité de lumière, dans les deux rayons réfractés, dépend des circonstances de leur bifurcation.

La découverte appartient à Malus.

Sous un angle de 35 degrés le cristal d’Islande ne laisse échapper qu’un rayon ; et c’est le phénomène que l’on nomme polarisation.

Le rayon n’est donc pas le même sous toutes les faces ; et à quelque égard, tout autour ?

Changement de page Le rayon direct, se partage en deux rayons. C’est le rayon ordinaire.

Le rayon polarisé est celui qui ne donne qu’une image.

Enfin le rayon peut être partiellement polarisé ; et en ce cas, il donne deux images, d’une densité unique.

Mais si l’on interpose une lame de cristal bien diaphane, entre le rayon polarisé, et le cristal d’Islande, les deux images reparaitront mais avec deux couleurs tranchées l’une rouge et l’autre verte, et en faisant tourner les images on les voit prendre successivt toutes les couleurs complémentaires.

Si l’on essaye de faire tomber sur le cristal d’Islande, les rayons émanés d’une barre de fer incandescente, on obtiendra deux images ; mais et en rendant la barre oblique, on produira une polarisation partielle.

Mais il faut remarquer que de la barre incandescente, émanent deux rayons ; l’un direct, qui provient de l’extérieur de la barre, l’autre qui vient de l’intérieur de la barre et qui se polarise par réflexion.

[mot barré] Une barre de fer, est diaphane, du moins jusqu’à un certain degré de son épaisseur.

Le verre fondu donne les mêmes résultats, que le fer incandescent.

Toute substance, solide, ou fluide incandescente, est donc susceptible de polarisation partielle.

Le gaz enflammé, ne polarise jamais ses rayons, quelque [sic] soit leur inclinaison.

Or les rayons solaires, ne se polarisent pas, soit qu’ils proviennent ou du bord ou du centre de son disque.

La lumière du Soleil, est donc produite par un gaz ?

[en marge : Cours de M. Arago/1er juillet 1825 ; en titre : 7e leçon]

La lumière directe est appellée naturelle. Et donne deux images.

Celle d’un gaz enflammé donne toujours deux images, et ne se polarise pas, quelque soit son inclinaison.

La lumière du Soleil, est précisément dans ce cas.

Le rayon qui se réfracte ou qui se réfléchit, se polarise.

Toute déviation est une cause de polarisation.

Dans le gaz enflammé, il n’y a point de densité, car il diffère, à peine, à cet égard, du milieu dans lequel il se trouve. Il n’y a point de réfraction. Il n’y a pas de polarisation.

J’ai dit comment l’interposition d’une lame simple de cristal ne changeait rien, aux deux images produites par le cristal d’Islande ? pour le rayon direct. Et comment elle en doit au rayon polarisé ses deux images avec des couleurs distinctes ; la polarisation partielle, ne fait qu’affaiblir les couleurs.

Le Soleil a des taches ; et ce fut en 1610 seult que les astronomes s’en apperçurent.

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Les Anglais en attribuent la découverte à Horrox. Les Allemands à Fabricius Schoener. Les Français à Galilée, à qui, sans doute, elle appartient.

Alors Aristote régnait dans les écoles et on posait comme un principe l’incorruptibilité des cieux.

On remarqua une tache, qui se montre sur un des bords du disque, pâsse par le centre, et disparait à l’autre bord. Cette tache servit à reconnaitre la rotation du Soleil sur lui-même. Elle faisait sa rotation en 27 jours, et demi ; mais en déduisant, ce que la marche du Soleil, devait amener de déplacement pour le centre d’observation, il fallut retrancher 2 jours, pour les illusions de position, et réduire à 25 jours et demi, la rotation solaire.

On avait pris les taches pour des planètes. Mais ces taches se rompent. Quelquefois, elles se montrent subitement, et ne circulent pas.

Il est remarquable que les taches du Soleil, ne se montrent sur son disque, que dans une zone de 40 deg. au dessus, et de 40 deg. au dessous de l’équateur solaire, qui

Changement de page ne coïncide pas entiert avec l’écliptique.

Les taches du Soleil seraient-elles des scories, comme le pense l’auteur du Système du monde ? il y aurait des volcans. Mais le contour extérieur de la pénombre des taches est tranché et non pas fondu, comme il arriverait de l’élévation d’une scorie.

Il y a d’ailleurs des taches partt noires ; comment une scorie ne serait-elle pas incandescente ?

Kant le premier a supposé que la surface du Soleil pouvait être gazeuse. Herschell a travaillé sur cette idée.

Cette surface serait une sorte d’atmosphère, plus ou moins loin du noyau du Soleil.

Mais il convient, d’en supposer une autre intermédiaire, comme un voile, ou comme un écran contre cette écorce de feu, et le noyau solaire, et telle à peu près que les nuages, qui enveloppent notre globe.

Alors les taches seraient des fentes, quelquefois correspondantes des deux atmosphères. Celles-là seraient toutes noires, et présenteraient le noyau solaire à nu. Les autres laisseraient voir, l’atmosphère, ou

enveloppe intermédiaire.

Phénomène de forme, et nom superficiel, il en résulterait cette pénombre tranchée, qui frappe dans les observations.

Galilée observe entre les taches solaires des excroissances lumineuses, s’il est permis de parler ainsi, qui ont reçu le nom de facules. Elles se présentent plus souvent, sur les bords qu’autour du disque, et souvent, elles précèdent les apparitions des taches sombres.

Herschell a vu un dégagement de gaz.

Les ondulations d’une surface gazeuse doivent donner des différences d’intensité. La facule rayonne autour d’elle ; et il ne peut être étonné, qu’un déchiremt, ou une excavation, soit la suite de cette boursouflure.

L’observation a précédé la théorie, et les anciens ont représenté la surface du Soleil, comme pointillée.

C’est une remarque à faire qu’une substance gazeuse, donne la même quantité de rayons, qu’elle soit droite ou bien inclinée.

Les planètes peuvent être habitées. Leur constitution, se rapproche de celle de la terre. Mais le Soleil ne peut l’être, par des êtres semblables à nous. Les corps y pèseraient 30 fois plus que sur notre globe ; et l’homme qui pèse ici 150 livres, pèserait sur le noyau solide du Soleil, jusqu’à 45 quintaux.

[en marge : Cours de M. Arago/5 juillet 1825 ; en titre : 8e leçon]

Les variations dans la durée des jours résultent de la position du Soleil, relativt à l’équateur.

Nous avons dit que l’horizon d’un lieu quelconque était perpendiculaire, à la verticale de ce lieu. Le point où se trouve l’observateur, est l’extrémité d’un rayon de la sphère terrestre, ainsi l’on peut toujours considérer l’observr comme placé au centre de la terre.

[mots barrés] Aux deux extrémités d’une bâse de 1700 lieues, dimension du rayon de la terre, le Soleil donne un angle de 8 secondes 6/10. C’est-à-dire, à peu près de l’épaisseur d’un cheveu.

La verticale à Paris, forme avec l’axe du monde un angle de 48 deg. 10 minutes. L’angle diminue à mesure que l’on s’élève vers le nord de la terre ; et la verticale vers le pole correspond à l’axe du monde. Scoresby, s’est approché de 6 deg.

En marchant vers l’équateur, la verticale devient de plus en plus perpendiculaire à l’axe du monde comme vers Quito. [en marge : le méridien de Quito, est alors l’équateur lui-même. L’horizon se confond avec l’axe du monde.]

L’angle recommence à se rétrécir vers le pôle austral.

L’observateur, en toute place, n’occupe pas moins le centre de la sphère étoilée.

Si l’observateur est au Pôle, il voit tout l’hémisphère, au dessus de

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La sphère l’équateur. Le jour du solstice d’été, il verra le Soleil tourner autour de lui, à 23 deg. au dessus de l’équateur. Il le verra, à partir de cette époque, descendre en [mot barré] spirale, et sans se coucher jamais jusqu’au moment de l’équinoxe. Ce jour la moitié du disque solaire tournera autour de l’horizon, qui n’est autre que l’équateur. A partir de ce jour, et jusqu’à la prochaine équinoxe, il ne pâssera pas l’horizon et la nuit de 6 mois succédera à un jour égal.

Paris se trouve situé dans une latitude intermédiaire c’est-à-dire à 48 deg. 40 minutes, puisque l’étoile polaire forme avec l’horizon, un angle complémentaire de 41 deg. 20 minutes.

On comprend que le centre du Soleil, étant toujours dans l’axe du monde, son orbite est inégalt coupé par le plan de l’horizon et que le centre passe tour à tour au dessus, ou au dessous de notre horizon.

Dans les régions où la verticale forme avec l’axe du monde un angle de 23 deg. 27 minutes, égal à l’intervalle de l’équateur à chaque tropique, le jour du solstice

Changement de page d’été est de 24 heures. Et le jour du solstice d’hiver, il le Soleil ne se montre pas. C’est le cercle polaire.

On n’a pas été jusqu’au cercle polaire austral.

Quand deux corps se touchent le contact établit entre eux, un équilibre de chaleur. Quand ils sont en présence, sans se toucher, c’est par le rayonnement que s’établit l’équilibre et ce phénomène a lieu, dans le vuide même.

La terre s’échauffe pendt le jour et se refroidit la nuit par rayonnement. La longueur relative, des nuits et des jours, détermine spécialt l’accroisst ou le décroissement de la température. Les rayons de lumière, et de chaleur, paraissent proportionnels.

En été, le Soleil est plus loin ; et les cônes de rayons qui s’en émanent ayant à évaser leurs bâses, à mesure que leurs arêtes s’allongent, ont à couvrir des espâces terrestres plus étendus ; et ainsi avec la même somme de lumière, et de chaleur, ayant de plus gds espâces, à embrasser, devraient produire moins d’effet. La proportion de lumière, et de chaleur est toujours en raison inverse du carré des distances. Toutefois, comme les variations des distances solaires, seraient représentées

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ici, par le carré de 31 et par celui de 32. La différence qui en résulte ne saurait être considérable.

L’inclinaison du Soleil, est trop petite, durant l’hivers. Les couches de l’atmosphère sont nécesst plus épaisses dans la direction de ses rayons. (C’est peut être une sorte de polarisation calorifique).

En hiver les causes de moindre échauffement, et de plus gd refroidt sont nombreuses.

Les seuls rayons, qui échauffent les corps, sont ceux qui en sont absorbés. Généralt une moitié des rayons, se perd, en se réfléchissant. Une moitié seult s’absorbe.

Un miroir poli, absorbe peu de rayons, et s’échauffe peu. Dépoli, il s’échauffe mieux. Noirci, il s’échauffe beaucoup, en absorbant bien davantage.

Plus les rayons sont obliques, et plus il s’en réfléchit, et moins il s’en absorbe.

Le Soleil est un centre de rayons divergents, et l’angle sous lequel, l’horizon s’y présente, détermine la quantité qu’il en reçoit, et qu’il en absorbe.

Les causes locales, ajoutent aux causes générales ; ainsi les deux hémisphères, austral, et boréal, l’orient et l’occident des continents, n’ont pas la même température, à latitudes égales.

Changement de page M. Arago est revenu sur la théorie qu’il avait présentée, relativt à la composition du Soleil. Il n’a pas dissimulé qu’un homme accusé de meurtre, helyor, en Angleterre, avait été déclaré fou, seulement, pour l’avoir émise. Mais ainsi que l’a dit Fontenelle la façon la plus vraie, est souvent la moins naturelle, en toutes choses.

On peut considérer les couches lumineuses, qui enveloppent le soleil, comme ces nuages, que du haut des montagnes, on peut voir à ses pieds.

Les taches du Soleil, éprouvent des changts continuels. Leur apparition a donné l’idée de la rotation du globe solaire, sans en être une preuve absolue. Ces taches peuvent être cinq, ou six fois, plus grandes que la terre.

Les facules, paraissent dans les régions polaires du Soleil, où les taches ne se manifestent pas.

Le Soleil doit, ou peut avoir encore une atmosphère, purement diaphane.

Bouguer, a cru que les bords du Soleil, étaient moins lumineux que le centre. D’autres ont pensé le contraire si la substance du Soleil est gazeuse

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Il doit s’y trouver une même quantité de rayons, soit obliques soit directs et le phénomène de la polarisation en décide relativt au Soleil.

Un cristal d’Islande, interposé dans une lunette, y donne les deux images du Soleil, et selon l’inclinaison, l’une verte, et l’autre rouge.

Il est à remarquer, que le prisme sépare les rayons, en les faisant dévier de quantités inégales. Leur réunion est blanche. Tous les rayons sans le rouge, donnent vert. Tous les rayons sans le vert donnent rouge. Mais pour que le rouge, et le vert donnent blanc, il convient que leur intensité soit égale. Le rouge du rayon de la lune, serait faible, avec le vert du rayon du Soleil. (une rose sur les feuilles, est une des plus riantes harmonies de la nature.)

Si l’on vient à superposer les images verte, et rouge du Soleil, les bords, comme le centre, seront également blancs.

On demande comment la substance gazeuse du Soleil, est incandescente : on l’ignore. Mais on croit que sa substance peut ne pas se consumer

Changement de page On a longtems trop restreint les idées, qu’on devait avoir sur la combustion, en la réduisant à la combinaison de l’oxigène, et des corps.

Les corps peuvent être incandescents sans cette condition. Deux charbons attachés, à la pile voltaïque, de zink, et de cuivre, se consumeront dans l’air, mais ne feront que briller dans le vuide ; et n’y perdront rien de leur substance, malgré tout leur éclat solaire.

L’atmosphère, ou plus convent la substance gazeuse du Soleil, peut bien être électrique.

[en marge : Cours de M. Arago/6 juillet 1825 ; en titre : 9e leçon]

Chaque horizon, est soumis chaque jour, à deux influences distinctes. Celle du Soleil calorifique. Celle du rayonnement nocturne.

Mais des causes secondes influent sur la température.

Les nuages, les vents, etc.

Toutefois, si l’on prend la moyenne d’un même jour, pour une suite de jours, pendt un grand nombre d’années, on y rencontre, une succession régulière de températures. Minimum vers le milieu de xbre maximum vers le milieu de juillet. [en marge : à Paris la température moyenne est de 10 degrés]

L’élévation aérostatique, abaisse en peu de minutes, les plus hautes températures.

160 à 170 mètres d’élévation enlèvent un degré à la température. Mais sans cause astronomique l’horizon s’échauffe. L’atmosphère s’échauffe peu, puisqu’il réfléchit, et absorbe peu de lumière. Mais quand les couches près du sol s’échauffent elles se dilatent, s’élèvent plus légères, et échauffent un peu l’atmosphère avec leurs courants ascendants !

L’air qui se dilate, se refroidit, car si l’on peut étendre, les parois d’une enveloppe, remplie d’air, le thermomètre

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y baissera.

Nos thermomètres marchent lentement, et laissent à l’équilibre le tems de se rétablir en partie.

Brégnier, en a imaginé un nouveau, et tout métallique. Il est tout en surface. Il accuse l’effet instantané ; et sa variation subite est toujours très considérable.

Il y a deux chaleurs – celle qui est thermométrique, que le thermomètre peut apprécier ; et celle qui est latente, c’est-à-dire inapprétiable, au thermomètre.

On peut avoir de l’eau solidifiée, ou de la glace, à zéro – de l’eau liquide à zéro – et une livre de chacune. Mêlez les, à 2 livres d’eau à 60 deg. Vos quatre livres d’eau arriveront – à zéro – il faut à la glace, 30 deg. d’absorption, pour devenir fluide.

L’air à une certaine température emprunte pour se dilater, de la chaleur, aux corps environnants. L’air échauffé se dilate, s’élève, et se refroidit.

Ainsi les régions, élevées, et diaphanes de l’atmosphère sont toujours refroidies, par le mouvt ascendant des couches d’air

Changement de page Si la température d’un jour devait se calculer par secondes, il faudrait dans un jour 86.400 observations. Le jour comprend 1440 minutes, et le thermomètre y serait apprétiable 96 observations par jour, en supposant une, par chaque quart d’heure. Elles ont, quelquefois, été faites.

Le lever du Soleil, et deux heures après-midi, représentent assez bien le minimum, et le maximum de température.

On a imaginé des thermomètres où ces nuances se marquent d’elles mêmes.

Le thermomètre, est placé horizontt. Un petit cylindre d’acier, poussé par le mercure, reste, où il a été porté, et ne peut rétrograder, avec le liquide, il fixe le maximum. Un petit cylindre de verre creux placé dans l’alcool, ne peut en sortir, et recule avec lui. Tout liquide, a une surface, une épiderme en quelque sorte, et ce que ???, appellait la peau de l’eau, qu’une aiguille a peine à percer. Le cyclindre reste, où le retrait de l’alcool l’a posé. Les instruments sont rares encore.

Huit heures ½ du matin, ou le coucher du Soleil, donnent presque égalt la température moyenne d’un jour.

La température moyenne de Paris, est 10 deg. 6/10. Elle diffère rarement de 2 ou 3 degrés.

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La loi de décroisst de chaleur connue on peut déterminer pour chaque latitude, le zéro. Ainsi il faudrait s’élever à Paris de 1802 mètres.

Mais ce zéro n’est pas la neige perpétuelle. Il faut pour y assister que la température moyenne du mois le plus chaud soit zéro. Ce sera 500 mètres de plus, pour toute situation où la température moyenne, donne zéro. Ains à Paris 2302 mètres.

Sous l’équateur, la température moyenne, est 28 deg. centigrades. Le zéro sera, à 4760 mètres. Les neiges perpétuelles, vers 5260.

La température moyenne n’est pas la même dans chaque zone, hors entre les tropiques. Il en est de même entre les côtes orientales, et occidentales des continents. Péking situé, ou à peu près, sous le parallèle de Naples, n’en a pas la température.

On sent ces différences pour les côtes de l’Angleterre.

Ce sont les lignes isothermes, de M. de Humboldt ; le tracé de l’hémisphère austral, est encore incertain.

On a été dans le nord, à 84 deg. Les glaces descendent rarement, à la latitude de terre neuve. Dans le midi, c’est bien différent. Les Isles

Changement de page malouines, le Cap, et la terre de Diemen, ne soutiennent point de comparaison, avec les latitudes boréales.

Le Soleil y est partout au périgée c’est-à-dire au plus près de la terre ; mais il décrit des arcs plus grands, et par conséquent marche plus vite aussi est-il 7 jours de plus, dans l’hémisphère boréal.

Il faut ajouter, le peu d’étendue des continents dans l’hémisphère austral ; et dans l’autre, le peu d’étendue des mers.

Le Soleil échauffe moins l’eau que la terre, parce que l’eau réfléchit plus de rayons, qu’elle n’en absorbe.

La température de la mer diffère à ce point de celle de la terre dans nos climats, que c’est comme 30 à 25.

Où il se trouve plus d’eau, il se trouve plus de vapeurs. Il faut que l’eau qui se vaporise, enlève 600 deg. de chaleur. Ainsi la chaleur solaire se perd, à former des vapeurs avec l’eau. Et elle se dissipe en rayonnement dans l’espâce, quand la vapeur redevient eau.

La température des sources, jusqu’à

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10 pieds, suffit pour indiquer la température moyenne d’un lieu.

A 30 pieds, une source n’indique presque plus de variation, entre l’hiver, et l’été.

La température des sous-terrains est plus élevée, que celle de la surface de la terre.

Buffon, Mairan, Descartes, ont eu l’idée, de la température chaleur centrale. On y revient.

La température des caves de l’observatoire, à 80 pieds, au dessous du sol, est de 11 deg. 6/10. Et à la surface 10 deg. 6/10 température moyenne.

C’est le résultat de 40 années d’expérience.

La température s’élève d’autant plus, que la profondeur des mines est plus grande.

La présence des ouvriers, l’existence des Pyrites, y ont peu de part ; dans les mines de Cornouailles, où l’étain alésé d’oxide, a le granit pour gangue, les mines donnent 30 deg. La surface 8 ou 9. Une de ces mines est sous la mer. Et il faut arroser ses rues.

Dans l’atmosphère, au dessus du sol, il faut 500 pieds d’élévation pour baisser la température d’un

Changement de page degré. Dans les mines, elle s’élève d’un degré par 100 pieds.

Les fontaines artésiennes, jaillissent de dessous la glaise, après que la sonde l’a percée ; et quelquefois de 400 pieds. Ce sont des réservoirs où l’eau est descendue par des infiltrations, et d’où la glaise l’empêche de sortir. Cette eau jaillissante fait connaître la température du fond, d’où elle sort. Et l’élévation en est toujours remarquable. M. Berger l’a reconnue de 4 deg. à St ???

Descartes nommait notre globe un soleil encrouté.

[en marge : Cours de M. Arago/8 juillet 1825 ; en titre : 10e leçon]

M. Arago a détaillé la composition du thermomètre, en surface de Bregnier. Il est d’argent, d’or, et Platine, laminés à la fois, en contact parfait ; et se dilatant inégalement.

On produit un refroidt de 30 deg. quand dans un récipient de 28 pouces de hauteur, où [mots barrés] l’on n’a laissé qu’un pouce d’air, on élève subitt le piston, de manière à laisser au pouce d’air, la capacité entière du récipient, à remplir.

Il n’est pas démontré que l’augmentation de lumière, augmente la température. Les rayons calorifiques, pour être réfrangibles comme les rayons lumineux, peuvent n’être pas les mêmes.

Les rayons chimiques constatés, en font concevoir l’existence.

Le prisme ne donne pas des propriétés nouvelles au rayon, qu’il divise. Le spectre solaire n’est que l’image dilatée du Soleil, au dessous du Prisme.

Le rayon rouge fait monter le thermomètre qui s’abbaisse jusqu’au rayon violet.

Mais au dessus du rayon rouge, le thermomètre est plus élevé encore. Et il baisse au dessous du violet.

Le muriate d’argent, qui noircit à la lumière, éprouve peu d’effet du rayon rouge. Il en éprouve un effet croissant

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jusqu’au violet, et noircit davantage au dessous.

La combinaison de deux gaz, qui se produit avec explosion, sous l’impression de la lumière, est nulle sous le rayon rouge, progressivt sensible, sous les autres jusqu’au violet ; et très forte au-delà.

Le jour sydéral, est l’intervalle du passage d’une étoile au méridien, à son nouveau passage. Cet intervalle est constt le même, et indique la même heure sydérale sur les pendules chargées de les marquer.

Le Soleil met quatre minutes de plus, en l’intervalle d’un degré à la révolution. C’est l’effet de son mouvt propre d’occident en orient, un peu plus rapide pendt l’hiver, un peu plus lent, pendt l’été.

Si le Soleil exerçait son mouvt dans le plan de l’équateur, les jours solaires seraient égaux. C’est d’après cette fiction, que se règle le tems moyen.

On appelle équation de tems, ce qu’il faut ajouter, ou retrancher, au mouvt vrai, mais elliptique, et inégal pour chaque jour du Soleil, afin de le mettre d’accord, avec le tems moyen. Cette différence peut s’élever à 17 minutes.

4 fois dans l’année, quand le Soleil atteint l’équateur, et les 2 tropiques,

Changement de page les deux mouvts se trouvent presque d’accord ; c’est ce que les cadrans ont marqué par une X. Mais les intervalles n’est sont pas entt égaux.

Le calendrier est fondé spécialt sur la nécessité des intercalations.

La durée de l’année est 365 jours et 2422 dix millièmes de jours.

Les égyptiens ne comptaient l’année que de 365 jours. Il en résulte une année vague ; et une période de [nombre non indiqué] ans, pour recommencer l’ordre des phénomènes célestes.

Le calendrier de Jules César, porte l’année à 365 jours 6 heures. Cette combinaison exigea, une intercalation d’un jour par 4 années. On doubla donc alors, le sixième jour avt les ides de février ; de là, le nom de bissextile.

Les romains comptaient avant les calendes, les nones, les ides. (C’était peut être un souvenir, des calculs par nuits.

Le concile de Nicée fixa la Pâque, au dimanche qui suit la pleine lune, postérieure au 21 mars/

En 1582 l’année solaire du calendrier julien, trop longue de quelques minutes, retardait, en effet, de 10 jours. Le Pape Grégoire 13 décida, que le lendemain du 4 8bre serait appellé 15. Les russes ne comptent point encore ainsi. Les anglais n’ont commencé qu’en 1742.

Toutefois, pour remédier à toutes les inexactitudes, des divisions absolues, une seule année séculaire, sur les 4 est bissextile.

Aujourd’hui le calendrier russe retarde de 12 jours sur le nôtre.

La semaine est antique : les noms des Planètes, en tous tems, ont été donnés à ses jours. On a figuré les désignations par des signes ; et les arabes ont appliqué ces figures aux métaux.

L’ordre dans les noms de nos jours n’est fondé ni sur la grandeur, ni sur les tems des révolutions, ni sur les distances des astres, que les anciens ne pouvaient apprétier. Il parait qu’ils rangèrent les Planètes, à peu près selon l’ordre de leurs révolutions. Saturne, Jupiter, Mars, le Soleil, Vénus, Mercure, la Lune.

Les heures avaient chacune des noms d’une de ces planètes. Chaque sept heures la liste recommençait, et chaque jour prit le nom de la Planète de sa 1ère heure. En comptant 24 sur les noms des 7 planètes ; on voit chaque jour, commencer, par la planète, qui nous le signale.

[en marge : 24e leçon de M. Arago ; en titre : 10 août 1825]

J’ai eu le regret d’interrompre le cours de M. Arago.

La leçon de ce jour que j’ai entendue, a eu surtout pour objet, les marées.

Le flux, et le reflux, sont une perturbation de la figure de la terre, produite par le Soleil et par la Lune.

La mer a deux oscillations, entre les retours de la lune au méridien.

La hauteur de la mer, n’est pas la même chaque jour. Elle [mot barré] peut varier comme de 18 pieds, au tems des sizigies, ou conjonction de la lune, et du Soleil, [mot barré] à 3 pieds dans les quadratures.

La distance de la lune, influe sur les marées. Elle va jusqu’à 5 pieds. Celle du Soleil, les fait varier de 2 pieds ½.

Les déclinaisons du Soleil, et de la lune, exercent aussi une assez grande influence par exemple, aux équinoxes. Mais la lune exerce plus d’influence que le Soleil.

L’heure de la marée, peut n’être pas la même, en des ports voisins, à cause des circonstances locales.

Bouguer avait déterminé l’heure de la hte mer, au Croisic. Quelques traits de vase dérangent cette heure de 20 minutes.

A St Malo, elle va à 70 pieds, à Brest à 18.

Partout, où une hauteur sera donnée on pourra la calculer pour tous les jours.

C’est dans une conjonction nlle lune que l’on fixe l’heure de marée.

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La surface de la terre, est attirée, vers la lune. Chaque molécule extérieure pourtant est retenue vers la terre par une autre force. Aussi l’action de la lune ne se remarque que sur une grande surface, parce qu’il y a beaucoup de molécules.

Il en est de même de l’action du Soleil.

C’est un principe reconnu par Bernoulli que les ondes produites partiellt se superposent dans sa mesure. Soit intumescentes, soit creuses, elles se propagent régulièrement.

Les ondes de l’océan produites par le Soleil et par la lune, se comportent ainsi. Dans les conjonctions, la coincidence les augmente.

Aussi les gdes marées, dans les sizigies l’onde lunaire est la plus forte.

Presque point de marées dans les Isles de la mer du Sud. Et il y a un point du Tonking, sans marée, parce que deux courants y tiennent la mer en équilibre.

Dans chaque port, la marée est calculée d’après un jour, et un moment fixés. Cette bâse, est ce qu’on nomme létablisst du port.

La marée qui a lieu les jours de nouvelle lune, est celle qui a été produite par l’action du Soleil, et de la lune, ce qui prouve, la communication des ondes, et des courants. L’effet est le même, dans la pleine lune , que dans la nouvelle.

Le pendule a ensuite occupé le professeur.

La terre étant applatie aux poles. Le rayon de la terre est plus grand, à l’équateur. Les corps doivent y peser moins. Et la rapidité plus grande du mouvement doit diminuer la pesanteur.

C’est une chose singulière que l’action moléculaire dans un corps solide ; et en

Changement de page apparence inerte. Un ressort de montre n’a pas toujours la même énergie. Il a besoin de repos pour la reprendre.

Le pendule, allongé, a une marche lente. Raccourci, sa marche est rapide.

Toute force peut se décomposer en deux forces.

Richer envoyé à Cayenne, dans l’intérêt des sciences, s’apperçut que son horloge retardait d’une minute ½. Il raccourcit la tige ; et à Paris l’horloge avança.

L’horloge que M. du Perré, a emporté sur la Coquille, n’a point subi d’altération dans le voyage. Il frappait au retour, comme au départ 86.400 battements, ou oscillations en 24 heures. Je l’ai vu…

La longitude est l’angle mesuré entre un méridien fixe, et un méridien quelconque.

Le même méridien, donne la même heure, ou le même instant phizique par tous ses points.

On a fait des signaux de Brest à Paris ; on va en faire de Paris à Strasbourg.

Le géographe n’a besoin que des faits. Le navigateur a besoin de tables.

C’est l’objet de la Connaissance des tems qui marque les phénomènes sous le méridien de Paris.

L’observation rigoureuse est impossible en mer, à cause du champ de la lunette et du mouvt du vaisseau. En vain M. Rochon, avait imaginé une chaine qui se suspendra comme la boussole. [en marge : l’observation des satellites de Jupiter, exacte, est à peu près impossible, au navigateur.]

L’occultation des étoiles est rare.

On observe la distance de la lune, à certaines heures, jusqu’à une étoile donnée ; et l’on suppute dans la Connaissance des tems, la différence des heures, avec le méridien de Paris.

La lune a de nombreuses perturbations mais on a des tables exactes.

Le miroir de réflexion, composé de deux verres, offre des ressources fondées sur ce principe que l’angle de réflexion est égal à l’angle de l’incidence. Les verres colorés éteignent au besoin une part des rayons du Soleil. Et l’on calcule sur un cercle l’angle que l’astre, a parcouru dans le miroir pour y rencontrer celui qui sert de point d’appui, à l’observation.

[en marge : Cours de M. Arago ; en titre : 25e et dernière leçon/12 aout 1825]

La terre est entourée d’une atmosphère.

Cette atmosphère, est composée de 2 gaz l’oxigène, et l’azote.

Partout, les mêmes éléments ; partout les mêmes proportions. Au Bengale, au Cap Horn. Les anciens n’avaient pas analysé l’atmosphère. L’avenir pourra déterminer si les causes d’absorption, et de reproduction, amènent des changements avec le tems.

A toutes les hauteurs, l’atmosphère, est constitué de même. Les deux gaz qui la composent, sont mélangés partout, et non combinés. Pourtant ils ne se superposent pas ; mais c’est que la loi de superposition, n’est vraie que des liquides. On a mis dans un tube, de l’acide carbonique au fond de l’oxigène au milieu de l’hydrogène en haut. Ces gaz se sont mélangés à proportions égales. On croyait les hautes régions abondantes, en gaz hydrogène, il y est distribué, comme ailleurs.

L’humidité est plus forte près du sol. Il y a plus de vapeurs, et la température y est plus élevée.

Remplissez un vâse de trois gaz dilués la température seule variera la vapeur ce ne sera pas la compression.

Aristote n’ignorait pas la pesanteur de l’atmosphère. Il avait comprimé de l’air dans une vessie ; et il avait trouvé la vessie plus pesante.

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La découverte de la pesanteur, pourtant, est attribuée à Galilée. Et c’est Torricelli qui en a fait l’application, à la mesure de la hauteur des montagnes.

Le baromètre accuse le changt de poids de l’atmosphère. Sous l’équateur, il ne varie guères, que de deux lignes ; à Paris ses oscillations varient à 1 pouce ½. En Suède leur champ est bien plus étendu encore et l’on n’en sait pas bien la cause. ??? point faite, à chaque cause apprétiée, les vents supérieurs, ont surtout une influence marquée.

L’oscillation diurne s’observe, en toute région. Elle fut observée par Godin, au Pérou. + 10 heures du matin. – 3 heures + 11 heures du soir – 4 heures du matin.

Cette oscillation, est de 3 millimètres et l’on est parvenu à évaluer 1/20 de millimètre.

Dans nos climats, on ne peut l’apprétier que les jours calmes. Mais sur 10 jours d’observations, la moyenne permet, de la calculer d’un millimètre ½. A Copenhague, on la juge moindre encore. Il faut un mois d’observation, pour une moyenne de 8/10 de millimètre.

Ne serait-ce pas une marée atmosphérique ?

Toutefois les heures d’oscillation ne changent pas. On y réglerait une montre ; et les passages de la lune, au méridien, y sont étrangers.

On a voulu connaitre la hauteur de l’atmosphère. Elle serait infinie si on ne s’arrêtait, à son excessive rareté.

Changement de page En calculant jusqu’où les couches réfléchissent le crépuscule on peut la porter à 18 degrés au dessous de l’horizon. Mais c’est par une suite de réflexions que la lumière du crépuscule nous arrive. Cette atmosphère, est une lunette.

Les vents sont réguliers, ou bien irréguliers.

Les vents alysées, vont de l’est, à l’ouest.

Les couches équatoriales, sont plus échauffées que celle des poles. Il y a une fluctuation produite par l’élévation des couches ascendantes toujours chaudes, et le transport des couches des poles, vers l’équateur.

Ces transports des couches des deux pôles produisent l’illusion, du mouvt de l’est à l’ouest.

Les cercles de l’atmosphère parallèles à l’équateur n’ont pas d’égales circonférences. La résultante de l’inégalité des mouvts donne la direction des courants. Dans le nord la direction de l’alysée, est nord est. Dans le Sud, elle est sud est entre les équinoxes de printems et d’automne, la direction est tour à tour plus nord, ou plus sud.

Dans les plus hautes régions de l’atmosphère les alysées, ne seraient-ils pas de l’ouest à l’est, comme la rotation du globe ? Les aérostats, en feront décider. Déjà l’on a signalé le vent d’ouest au sommet du ténériffe. Déjà en 1812 quand le volcan de St Vincent, vomit des cendres ; elles furent portées, surtout à la barbade, à l’orient de St Vincent.

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Les vents de mer, ou de terre, ont de l’analogie, avec les alysées.

Le thermomètre, en contact avec la terre, est plus élevé que sur la mer, ainsi il en résulte un courant de la mer vers la terre. Mais la terre se refroidit plus vite que la mer, où les molécules sont solidaires ; et de là la brise de terre, vers la mer.

Dans les vents d’orage, le vent part dans toutes les directions, du point, ou tombe, ou la pluye, ou la grêle. Le centre de ce rayonnt des vents, change à chaque instant.

Le vent du nord est subit, et la marche de ses dégâts semble toujours, en sens contraire.

Franklin en fit l’expérience en 1740. Un ouragan partit du nord, et cependt la Nlle Orléans en fut frappée, 12 heures avt Québec. C’est que la raréfaction qui avait produit l’ouragan s’était déterminée sur le golphe du Mexique. Le même effet fut observé en 1802.

Aux Antilles l’ouragan parcourt 120 pieds par seconde. Le vent qui ne parcourt qu’un pied ½ par seconde, est peu sensible. On mesure cette vitesse par la marche des corps légers ; par celle des nuages, dont la pesanteur spécifique, est à peu près, celle de l’atmosphère.

Un moulin à vent, se meut plus vite que le vent. Ses ailes sont placées

Changement de page perpendiculaires, aux directions du vent.

On fait mouvoir le moulin, en le faisant tourner par une levier atmosphérique.

Il y a toujours deux manières de concevoir les choses. L’espâce mesure le tems. Le tems l’espâce. Un cadran fait mesurer le mouvement.

La pluye n’est pas bien expliquée.

Les circonstances locales, ont de l’influence. Il y a plus de pluye vers l’équateur ; et toujours moins vers le pôle. A Paris 20 pouces d’eau, à Upsal 14 ou 16 à Bombay 210. Mais plus de jours de pluye vers le pole que vers l’équateur. Et chaque jour y est exposé.

La pluye varie selon les hauteurs, celle de la terrasse de l’observatoire de 86 pieds, au dessus de la cour, différencie les quantités. D’ailleurs les observations de l’observatoire, depuis 150 ans, en offrent chaque année un égal volume.

On avait cru la mer plus salée et plus pesante selon les régions. Elle est la même, d’un pôle à l’autre.

La hauteur de l’océan varie t’elle ? on ne peut le dire. Mais le niveau de la baltique varie. Et comme on ne remarque aucun changt d’élévation sur les [mot barré] côtes de l’angleterre on doit croire que la suède s’élève d’un pied ½ par cent ans.

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Santorin s’est formé à vue. L’isle Sabrina s’élève, et disparait. Au Chili un tremblement de terre, a élevé la côte.

Les courants de la mer, sont permanents, ou irréguliers. De l’afrique à l’amérique, il est chaud. Il se partage par le canal de bahamas, et redescend par le gulph stream. Williams a composé une navigation thermométrique. Une portion du courant, se dirige vers Shettland, et redescend vers l’Espagne. Une bouteille est venue à la Corogne de Bahama, et une autre au Vigo.

Un esquimau a été à la dérive jusqu’en Islande.

Les phénomènes magnétiques, sont fort curieux. Il faut en distinguer la déclinaison et l’inclinaison.

A Paris, la déclinaison, est aujourd’hui de 22 deg. ¼ occidentale. En 1666 il parait que l’aiguille marquait le nord ; et qu’auparavant, la déclinaison, était orientale. Il parait que l’aiguille revient, en ce moment du terme de son oscillation. On le calcule d’après les moyennes, aux diverses heures. Car il peut arriver des déviations accidentelles.

La déclinaison change avec le lieu de l’observateur. Il y a par le globe, deux lignes sans déclinaison. L’une traverse les états unis. L’autre se prolonge de la Nlle Hollande, au Kamtchatka.

Changement de page On n’a pu encore expliquer les variations de l’aiguille.

L’inclinaison, est à Paris de 61 deg. Selon Borda, et Humboldt. Elle était en 1798 de 78 deg. qui a causé cette variation.

L’équateur magnétique, où cesse l’inclinaison, coupe l’équateur terrestre. Cette équateur [sic] se déplace, mais ne change pas de forme.

La déclinaison magnétique varie selon les heures. Plus gde vers 8 heures du matin ; moindre vers 1 heure plus forte en été qu’en hiver. Le mouvt oscillatoire de l’aiguille, est singulier, mais non expliqué.

L’aurore boréale se rapporte, aux phénomènes magnétiques.

Quelquefois elle est très élevée, et forme un arc. Quelquefois deux arcs. Elle n’est pas dans la direction du nord. On en a vu une à Paris en 1818. Elle était justt à 22 deg. du nord, dans la direction du méridien magnétique. Ce phénomène suit la marche magnétique.