29 mars 1819
Je n'ai pas encore décrit la plante que j'ai sous les yeux. Son nom ne me revient pas.
Une tige penchée, herbacée, et que je dirais presque aqueuse, avec un épiderme, brillant, satiné, et d'un vert très clair. Des feuilles alternes cordiformes, terminées en pointe, et dont les bords sont festonnés. Une légère membrane à la bâse du pétiole canaliculé du pétiole, embrasse a demi la tige. Cette membrane est comme un prolongement de l'épiderme sur les deux bords du canal du pétiole elle est blanche, transparente, et luisante.
Je remarque une imperceptible glandule a l'extrémité de l'arête principale de la feuille, et même des arêtes principales de ses découpures.
La fleur est terminale. Son calice est en trois parties, légèrement concaves, et plutôt un peu oblongues qu'arrondies. Le tissu en est fin, mais veiné longitudianelemnt. La pellicule extérieure, se repliesur la tige a la bâse de l'insertion. Ce qui fait comme trois petites boursouflures blanches, et ferait croire que les folioles calicinales sont collées et non insérées.
Les pétales étroits allongés, nuis sur les bord, arrondis à leur extrémité s'évasent, d'un jaune brillant et vernissé à l'intérieur, leur surface extérieure est d'un jaune terne, et verdâtre, et surtout avant le développ° complet de la fleur. La délicate chose, que ces pétales, avec leurs veines ramifiées, qu'on distingue en plaçant les fleurs au plus grands jours.
Les pistils nombreux sont aggrégés enboule conique d'un jaune verdâtre. Les étamines, au delà de vingt en nombre, ont les filaments jaunes, et ingaux, des anthères longues, et un peu applaties de la même nuance. Je fais observer que les filaments des étamines sont grouppés et insérés trois a trois par hazard quatre ensemble, entre donc des
ovaires de la tête du cône. Ces ovaires sans style, sont comme de petits flacons cannelés.
Ma plante, sans me dire encore son nom, vient de me déceler sa famille. J'ai reconnu un onglet a la bâse de ses petits pétales, et je n'ai plus a la rechercher que parmi les ranunculus.
Je reviens a la tige, et je la vois fistuleuse, c'est à dire tubulée. Il ne se fait point de noeud proprement dit à la naissance de chaque rameau, mais a l'aisselle de la feuille, où le rameau naissant se manifeste, je remarque dans l'intérieur un rapprochement des deux fibres principales, une sorte de gonflement des brins des deux, que creuse une petite cavité dans la substance de la tige même ou elle se rejoint, en delà sort à l'extérieur une petite glande réservoir de sucs vitaux, et une branche longtemps imperceptible. Le réceptacle de la fleur, est la réunion de toutes ses fibres.
Les tiges de la pâquerette sont fistuleuses.
Celles de la violette ne le sont pas.
C'est qu'une touffe de feuilles qui part du collet d'une épaisse racine que les brins de la violettes'élancent. Ces feuilles n'ont pas toutes la même forme. Plusieurs sans développement, sont étroites, pointues, sans pétiole, les autres ont deux demi cercles de leur surface, roulés longitudinal° l'un devant l'autre.
C'est un épanouissement de la racine, qu'une pareille touffe de fleurs.
Que de plis, que d'assises, que de rudiments de feuilles commencées sur l'écorce de cette racine. Le palmier est le noble type des [illisible] souterrains de la nature, dans la végétation.
Les tiges de l'hellébore, en sont une représentation plus humble mais elle garde aussi les vestiges des feuilles qu'elle a portées.