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Je viens de lire les lettres d
Le son est le premier objet dont il s’occupe, il le suppose produit par les vibrations d’un corps sonore, et l’agitation de l’air. Les modifications du son, tiennent à la rapidité des vibrations, et à leur nombre. On a pu former l’ordre des sons employés dans la musique, en observant, que la proportion des octaves, était comme un, à deux, celle des quintes comme un à trois, et que le rapport d’un à cinq donnait les tierces mineures.
Des sons,
L’équilibre tend sans cesse à se rétablir, et delà la différence
de la température, et des climats, doit produire les vents.
Plus l’air est pur, moins il est susceptible de s’échauffer, et
La lumière ne diminue rien, dans les corps lumineux. Témoin le mercure, qui la dévie sans perte. La lumière, se transmet avec une vitesse, infiniment supérieure à celle du son, déjà 200 fois plus rapide, que celle d’un homme. Cependant celle des étoiles fixes les plus proche, doit être six ans, avant de nous parvenir, et il est beau de penser, que peut-être il en est, dont l’éclat n’est pas encore parvenu jusqu’à nous.
La transparence de l’air favorise la communication de la lumière, mais comme tout corps transparent, ne l’est qu’à une certaine profondeur, si l’atmosphère, en avait davantage, on y serait dans l’obscurité, ainsi qu’on doit être hors de lui.
[saut de colonne] Il est de principe que l’angle de réfraction, est égal à l’angle d’incidence, que lorsqu’un rayon tombe perpendiculaire, dans quelque milieu que ce soit, il ne se réfracte que sur lui-même, et garde la perpendiculaire. Tout autre rayon, s’en approche, en passant dans un milieu plus dense, et s’en écarte, en passant dans un milieu qui l’est moins.
Le bleu du ciel, le vert de l’eau tiennent à ce que les particules de l’air, sont bleuâtres, et [mot barré] celles de l’eau verdâtres.
L’angle visuel est ce qui détermine pour notre œil, la grandeur des objets.
La catoptrique, est la théorie des miroirs. Le miroir convexe, a son foyer derrière lui, et le miroir concave, en avant, ce qui y détermine pour l’œil la place des objets.
La dioptrique, a pour objet la réfraction des rayons. C’est là qu’on reconnait qu’un verre convexe devient ardent, parce qu’il réfracte une infinité de rayons en un point.
La lumière entre dans les yeux par le trou de la pupille.
C’est au principe de l’attraction, de la
De cette propriété, il insinue le principe des mouvements, en posant pour premier principe, qu’un corps doit être mû, par quelque cause, pour sortir du
repos, et qu’une fois en mouvement, il faut qu’une autre cause l’arrête.
L’explication de ce système présentée au père de
[saut de colonne] Il est arrivé que par un excès contraire, quelques idéalistes, n’ont reconnu que des esprits, et jugé la vie comme un songe. D’autres appelés égoïstes, ont cru que rien n’existait, sinon leur âme, seule et unique. Euler développe les idées sensibles, et décompose, la mémoire, l’imagination, l’abstraction etc d’après les impressions des sens, et la réflexion, qui les combine.
Il passe aux langages, et les regarde comme nécessaires à la méditation, autant qu’à la conversation. Il les regarde comme propres à généraliser les idées, plus qu’à les individualiser.
Il donne quelques règles de logique, et de mathématique, sur la manière de poser des principes, et d’en tirer, de leurs conséquences, puis il établit que toutes les vérités, sont en 3 classes, des sens, de l’entendement, ou de la foi, c’est-à-dire historique. Il faut donc qu’on admette aussi, trois sortes de preuves convaincantes ; trois sortes de certitude qui s’appuyent quelquefois entre elles. Il regarde la persuasion en général, c’est-à-dire la conviction indépendante des sens, comme le propre de l’homme, et c’est une belle idée.
De cette matière
Quant à la longitude, les difficultés de précision, sont excessives. La plus essentielle tient, à ce qu’on ne sait pas encore fabriquer de montres imperturbables. On sait que le
De la navigation, l’auteur vient aisément à parler de l’aimant. La propriété essentielle de l’aiguille aimantée, ou boussole, est de se diriger vers le nord. Cependant il est une singulière remarque à faire. L’aiguille éprouve une déclinaison. Elle est aujourd’hui, dans nos climats de quinze degrés vers l’occident. C’est en
Le fluide magnétique, est d’une subtilité prodigieuse. Le fer, l’acier, sont jusqu’ici les seuls métaux qui ayent paru propres à s’en pénétrer. Des pores trop serrés ne sauraient le recevoir. Des pores trop ouverts, le laisseraient trop vite échapper. On appelle pôles de l’aimant, le côté par lequel le fluide pénètre, et celui par lequel il sort. Il ne remonte jamais sur lui-même, et le courant se
[saut de colonne] rétablit, par l’atmosphère qui se forme autour du fer qu’on aimante. Voilà comme les pôles semblables de deux aimants, se fuyent, et sont ennemis ; et que leurs pôles opposés sont amis, et se réunissent. L’aiment trouvant un passage plus convenable que l’air pénètre ce second corps, et semble l’attirer, et leurs deux tourbillons, ou atmosphères n’en font plus qu’un
On trouve dans la terre des carrières d’aimant.
L’air contient en très petites parties, quelques portions du fluide magnétique, et voila ce qui fortifie à la longue un aimant déjà disposé, ou armé. D’ailleurs il faut que le fluide se fraye un passage et il se le rend toujours plus propre avec le temps. La seule attitude perpendiculaire du fer, pendant de longues années, lui communique un peu de sa force magnétique.
Après une assez longue dissertation sur ce sujet,
Les verres concaves, ou convexes, réfractent diversement les objets. Un verre convexe les éloigne, un verre concave les rapproche, et voilà comment on fabrique des lunettes pour tous les yeux. Comme je n’ai jamais vu d’expériences en ce genre, je me représente mal, la théorie de la chambre noire, et même de la lanterne magique, qui qui peignent les objets, et les couleurs sur un drap blanc. Sans doute que le verre convexe, ne laissant passer qu’un rayon sur chaque point [plusieurs mots barrés] ne permet pas que d’autres rayons, et par conséquent d’autres nuances s’y confondent.
Presque toutes les lunettes, sont faites sur des yeux qui voyent à
8 pouces, et d’après cette règle, on peut calculer d’autres effets.
Le microscope est un verre convexe qui grossit les objets, c’est-à-dire qui les rapproche, ou qui nous les fait voir, comme un grand nombre de fois plus près ; car c’est l’angle visuel, qui nous donne une idée de grandeur. Le microscope grossit autant de fois que l’obj la distance du foyer, est plus près que 8 pouces.
Les lunettes composées le sont de deux verres, l’un convexe, appelé l’objectif, l’autre concave, appelé l’oculaire. La proportion entre le foyer de l’objectif, qui doit être le plus éloigné, et celui de l’oculaire, indique de combien la lunette grossit les objets.
Les lunettes astronomiques se composent de deux verres convexes, qui, renversent les objets, et cela est indifférent dans l’observation des astres. Un 3e verre, rétablirait cet inconvénient. Il en est d’autres plus graves. Le premier est relatif au champ trop petit, que présentent les télescopes. Le 2e au défaut des lumières, sur des objets prodigieusement grossis. Le 3e sur l’inexactitude de l’image, parce que tous les rayons ne convergent pas directement au même point, mais on remédie à cela, en rendant le verre opaque concave vers la circonférence, enfin l’iris, ou la confusion des couleurs est encore un obstacle.
Le défaut des lumières, venant de la contraction excessive de la pupille, il faut donc que l’objectif soit assez grand, pour que la pupille, puisse rester ouverte, ou du moins ne la fermer qu’à moitié.
L’abbé