Ce 26 Mess[idor] an 4 [14 Juillet 1799]
Je viens de lire les lettres de
C’est un hasard assez remarquable que celui de rendre hommage au premier maire de Paris, précisément le 14 juillet 1799. On a célébré aujourd’hui cet anniversaire ; et le sentiment sacré de la liberté devrait faire de ce jour une sorte de jubilé pour l’anéantissement des tyrannies.
e degré de latitude. C’est pour résoudre les doutes de
L’esprit d’invention, dit
en un mot, comme je l’ai toujours fait, que le progrès de l’esprit humain n’est jamais que relatif.
Le retour des comètes était chez les chaldéens une opinion. En 1652 on ne les regardait encore que comme des météores. ??? la période de 600 ans, à une astronomie perfectionnée, mais antérieure, transmise aux chal[déens] et seulement conservée par eux.
Un Dieu immuable et un, l’immortalité de l’âme honorera la philosophie indienne. Le système renouvelé par
Ces notions comparées aux fables absurdes qu’y mêlent les indiens n’annoncent elles pas des souvenirs, dont on a perdu l’intelligence ?
Les indiens ne font pas d’expérience.
La vraie philosophie est la maturité de l’esprit humain.
Il y a une relation nécessaire entre les hommes d’un même siècle. Les indiens sont étrangers à eux-mêmes, les rames ne sont pas des indiens. La tradition les fait venir du nord. Pour que les inventions pratiques [illisible] devenues une mythologie, il a fallu que le langage de la poésie s’oublia et que des hommes ignorants succédassent à des hommes éclairés.
À chaque génération, les brames ont laissé échapper quelques choses de leurs connaissances. La langue sanscrite ne s’est point altérée, et est presque entièrement perdue
L’usage des libations est commun aux tartares et aux chinois. Les grecs et les romains l’avaient reçu de l’Asie occidentale. Les saturnales emblème de l’âge d’or se retournant partout. L’idée du déluge est universelle. Chaque peuple a son Noé ! L’âge d’or n’est que le souvenir d’une patrie abandonnée, et toujours chérie des nations qui l’ont conservé sont des colonies d’une nation plus ancienne.
Les chal[déens], les chinois croyant aux anges, aux génies, aux fées. La métempsycose est commun aux brames, aux siamois il ce dogme fut celui de la Perse et de l’Égypte.
Le nombre sexagésimal est chez toutes les nations, le commun diviseur des périodes et des cercles.
Tant d’uniformité dans la marche des idées est-elle naturelle ? La science elle-même est-elle essentielle à l’homme ? Les grecs n’y songèrent qu’après leurs voyages. Les romains jamais. Les peuples de l’Europe l’adoptèrent, et la reçurent tard, des grecs et des maures. Les mexicains n’ont su que diviser la révol[ution] du Soleil en mois de 20 jours. Si quelque chose tient à la
nature de l’homme c’est la législation, et partout encore elle est différente !
La division du zodiaque à dû précéder de 4600 ans l’ère chrétienne. Elle a donc précédé d’environ 1400 ans les chinois, et les indiens puisqu’elle se trouve chez tous les peuples, avec la division hebdomadaire. Elle est donc l’institution d’un peuple inconnu qui les a précédés.
Les anciennes déterminations de la circonférence de la Terre ont pour mesure originelle la grande coudée du Nil, conservée sur le kilomètre du Caire ; et cette mesure est liée elle-même à celle de la Terre. Idée renouvelée seulement de nos jours.
Le système musical des grecs, et celui des chinois, sont le complément l’un de l’autre, et appartient à un système plus ancien.
Ces conformités ne sont pas le produit de la communication. Elle est difficile. Le temps nos rend toujours plus opiniâtres, et la vérité ne le devient que quand elle est devenu un préjugé
L’usage de l’imprimerie a affaibli la considération des vieillards, tout n’est plus dans leurs têtes. Parmi le peuple qui ne lit pas, ils sont écoutés, et plus respectés !
Les hommes ne se ressemblent que par leurs passions, et par cette compassion douce, et paisible, qui mêlent quelque bien à tant de maux, est le germe de toutes les vertus.
Cette lettre est un chef d’œuvre de clarté. La chaleur de l’été [illisible] au même degré dans tous les climats, la seule différence est dans la durée.
Nous n’avons pas une véritable idée du froid absolu. Le thermomètre descend à Paris à 15 deg[rés] à 31 pour Pertersbourg, à 70 en Sibérie. On profite de la rigueur du climat pour augmenter le froid artificiel de la neige et du nitre, et le 6 janvier 1760, à Pertersbourg, le froid atteint à 31 deg[rés], on fit descendre le thermomètre à 49 deg[rés]. Le mercure était alors parfaitement congelé et solide. Ce froid n’est pas l’ouvrage des hommes, l’effort de l’art est de le faire paraître. Il ne dépend pas plus de nous de créer un atome de chaleur.
D’après une suite d’observations renouvelées à Paris, durant 52 ans, le rapport des chaleurs aux froids est de 32 à 34 et la chaleur versée par le Soleil est au moins 6 fois plus grand. Il faut donc que la Terre ait en hiver un fond de chaleur 50 fois plus considérable que celle qu’elle reçoit en ce temps du Soleil, pendant ce temps, et 25 fois plus grand que celle des rayons de l’été.
Plein de son idée du refroidissement successif du globe,
plantes méridionales, qu’on trouve sur les pierres de nos climats. Il croit Jupiter encore en fusion, et la Lune refroidit au point d’en être inhabitable, et de n’avoir plus d’atmosphère. Mais dit
Le système de