Pour conclure
Ce dixième numéro des Cahiers pour l'histoire du CNRS clôt
- provisoirement peut-être - la publication des travaux suscités par le cinquantenaire du CNRS.
Jacques Lautman qui, de son poste de directeur des sciences de
l'homme et de la société, donna une impulsion décisive aux commémorations de cet anniversaire a bien voulu livrer aux Cahiers ses réflexions sur un sujet dont on peut dire qu'il se trouve au cœur du dispositif que constitue le CNRS: l'évaluation scientifique. Deux articles font suite, issus des travaux des groupes de recherches sur l'histoire de la gestion mis en place en 1987 par le Secrétariat général de l'établissement, l'un sur l'expérience originale et réussie du CNRS en matière de déconcentration de sa gestion, l'autre sur une histoire des Éditions du CNRS dont l'activité qui remonte aux années quarante vient de se traduire par la fabrication de ces Cahiers. Enfin le lecteur trouvera trois contributions - en quelque sorte extérieures : sur la recherche coloniale, sur l'Institut Pasteur et sur l'Institut national de physique nucléaire et de physique des particules - qui confirment la vocation qu'eut cette publication à ouvrir ses pages, tous azimuts, à l'ensemble de la recherche.
A ce propos cette entreprise éditoriale revendique d'avoir participé à un nouveau chantier, celui - parallèle à l'histoire traditionnelle des
sciences - où Clio s'intéresse, également, à l'organisation et au fonctionnement de ta recherche. A n'en pas douter ce que l'on commence à appeler dans ce pays, en 1939 lorsque naît le CNRS, une «politique scientifique» semble devoir constituer l'un des chapitres de l 'histoire de la France d'aujourd'hui. Aux cotés des approches sociales et politiques, culturelles et économiques, l'histoire d'une politique de la science prétend au statut que confère désormais l'omniprésence du fait scientifique dans le fonctionnement de nos sociétés. L'histoire de notre pays dans l'après deuxième guerre mondiale peut-elle négliger la manière dont fut choisie une stratégie destinée à une recherche de plus en plus «lourde», car sans
cesse plus coûteuse, pour des enjeux toujours plus essentiels ? Question parmi d'autres à laquelle ces Cahiers et Je colloque d'octobre 1989 (dont ils sont Je prolongement) ont tenté d'apporter des réponses.
Le grain d'une histoire politique de la science est semé. La quarantaine de contributions publiées par les Cahiers depuis 1988 nous montre que ! 'on peut fonder aussi ! 'espoir d'une récolte à venir
La Rédaction
Pour conclure
Ce dixième numéro des Cahiers pour l'histoire du CNRS clôt
- provisoirement peut-être - la publication des travaux suscités par le cinquantenaire du CNRS.
Jacques Lautman qui, de son poste de directeur des sciences de
l'homme et de la société, donna une impulsion décisive aux commémorations de cet anniversaire a bien voulu livrer aux Cahiers ses réflexions sur un sujet dont on peut dire qu'il se trouve au coeur du dispositif que constitue le CNRS: l'évaluation scientifique. Deux articles font suite, issus des travaux des groupes de recherches sur l'histoire de la gestion mis en place en 1987 par le Secrétariat général de l'établissement, l'un sur l'expérience originale et réussie du CNRS en matière de déconcentration de sa gestion, l'autre sur une histoire des Éditions du CNRS dont l'activité qui remonte aux années quarante vient de se traduire par la fabrication de ces Cahiers. Enfin le lecteur trouvera trois contributions - en quelque sorte extérieures : sur la recherche coloniale, sur l'Institut Pasteur et sur l'Institut national de physique nucléaire et de physique des particules - qui confirment la vocation qu'eut cette publication à ouvrir ses pages, tous azimuts, à l'ensemble de la recherche.
A ce propos cette entreprise éditoriale revendique d'avoir participé à un nouveau chantier, celui - parallèle à l'histoire traditionnelle des
sciences - où Clio s'intéresse, également, à l'organisation et au fonctionnement de ta recherche. A n'en pas douter ce que l'on commence à appeler dans ce pays, en 1939 lorsque naît le CNRS, une «politique scientifique» semble devoir constituer l'un des chapitres de l 'histoire de la France d'aujourd'hui. Aux cotés des approches sociales et politiques, culturelles et économiques, l'histoire d'une politique de la science prétend au statut que confère désormais l'omniprésence du fait scientifique dans le fonctionnement de nos sociétés. L'histoire de notre pays dans l'après deuxième guerre mondiale peut-elle négliger la manière dont fut choisie une stratégie destinée à une recherche de plus en plus «lourde», car sans
cesse plus coûteuse, pour des enjeux toujours plus essentiels ? Question parmi d'autres à laquelle ces Cahiers et Je colloque d'octobre 1989 (dont ils sont Je prolongement) ont tenté d'apporter des réponses.
Le grain d'une histoire politique de la science est semé. La quarantaine de contributions publiées par les Cahiers depuis 1988 nous montre que ! 'on peut fonder aussi ! 'espoir d'une récolte à venir
La Rédaction