CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE RAPPORT D’ACTIVITE OCTOBRE 1958 - OCTOBRE 1959 & 13, Quai Anatole France ae
CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE RAPPORT D’ACTIVITE OCTOBRE 1958 - OCTOBRE 1959 & 13, Quai Anatole France ae
Directeur général : Jean COULOMB Professeur a la Faculté des Sciences de Paris Directeur adjoint (Sciences exactes) : Pierre DRACH Professeur @ la Faculté des Sciences de Paris Directeur adjoint (Sciences humaines) : Michel LEJEUNE Professeur a la Faculté des Lettres de Paris
‘ INTRODUCTION Le Rapport ci-joint présente au Conseil d’Administration l’activité du Centre Natio- nal de la Recherche Scientifique du 1* octobre 1958 au 30 septembre 1959. De fagon générale, cette année a constitué pour le C.N.R.S. une période de transition. Le budget de fonctionnement du C.N.R.S. pour l’exercice 1959 a été fixé, aprés divers aménagements 4 10800 millions, en augmentation de 2600 millions sur l’exercice 1958. Mais la reconduction en année pleine de mesures n’ayant eu effet que sur une partie de l’exercice précédent a représenté a elle seule 2 milliards. Il en résulte que le C.N.R.S. n’a pu disposer que de 600 millions de moyens nouveaux pour 1959. Cette derniére dotation est trés inférieure A augmentation qui eft été nécessaire pour faire face aux besoins croissants des services en extension et pour assurer l’ouver- ture et le fonctionnement normal des laboratoires nouvellement construits. Toutefois les perspectives relatives A l’exercice 1960 s’annoncent plus favorables. Suivant le projet de budget envisagé pour 1960, le C.N.R.S. bénéficierait, au cours de cet exercice, d’un budget de fonctionnement de 14500 millions, en augmentation de 3700 millions sur le budget précédent. Cette dotation permettrait notamment une amélioration trés notable de la situation des chercheurs, la création d’un nombre important d’emplois de chercheurs, contractuels de laboratoires et collaborateurs techniques, et l’augmentation des crédits de matériel et de fonctionnement pour les laboratoires. En ce qui concerne, d’autre part, le budget d’équipement, 9 milliards seraient inscrits au titre des opérations nouvelles, les erédits de paiement atteignant, de leur cété, 10 591 millions. L’effort qui serait ainsi consenti permettrait de reprendre la croissance normale du C.N.R.S. dont une insuffisance de crédits de fonctionnement avait dangereusement ralenti le taux en 1959. * ** Parallélement, une réforme profonde de J’organisation et du fonctionnement du C.N.R.S. doit intervenir trés prochainement. La modification des structures du C.N.R.S. a en effet été envisagée par le Ministre de l’Education Nationale en liaison avec les départements ministériels intéressés, a la suite des travaux du Comité interministériel de la Recherche scientifique et technique. Le C.N.RB.S. assurerait, en outre des missions qui lui étaient précédemment assignées, deux taches nouvelles : — Il serait chargé d’analyser pour le Gouvernement, d’une maniére permanente, la conjoncture scientifique; phere Sai = ao
— Il devrait fournir des experts qui pourraient étre affectés, suivant les besoins, a des travaux en métropole, dans la Communauté ou dans les pays étrangers. Cet élargissement du réle du C.N.R.S. s’accompagnerait de modifications dans la composition du Conseil d’Administration, du Directoire et du Comité National de la Recherche Scientifique. Au Conseil d’Administration siégerait notamment le Délégué général 4 la Recherche scientifique et technique. Le Directoire comprendrait désormais, en plus des membres actuels, six membres désignés par le Premier Ministre pour leur qualification scientifique, technique ou économique. Trois d’entre eux siégeraient éga- lement au Conseil d’Administration. De méme, le Premier Ministre pourrait nommer, dans chaque section du Comité national, cinq personnalités choisies dans les mémes conditions, Ces dispositions permettraient des contacts plus étroits entre le C.N.R.S. et les autres secteurs directement intéressés par la recherche. La situation des personnels ferait par ailleurs l'objet d’un certain nombre de mesures. Tout en conservant aux conditions de recrutement leur souplesse indispensable, le personnel chercheur serait désormais doté d’un statut. Les régles de rémunération dans chaque grade seraient assouplies notablement et permettraient de tenir un plus juste compte des titres et qualifications scientifiques acquis. Les chargés et maitres de recherche, qui bénéficient actuellement d’allocations 4 durée limitée, seraient recrutés par contrats a4 durée indéterminée. La titularisation des directeurs de recherche et des directeurs d’instituts et de laboratoires, apporterait aux personnels qui constituent les cadres des laboratoires et des équipes de recherche les garanties de stabilité et les avan- tages de retraite analogues 4 ceux de l|’Enseignement supérieur. Mais, si les chercheurs bénéficieraient d’une amélioration certaine de leur situation, les mesures prévues pour les personnels techniques se réduiraient 4 quelques aména- gements particuliers. Ces aménagements faciliteraient le recrutement de certaines caté- gories pour lesquelles les disparités de traitement par rapport au secteur industriel sont particuliérement importantes. Mais il est A craindre que l’effort insuffisant envisagé dans ce domaine ne permette pas de résoudre le grave probléme que posent le recrutement et le maintien en place aprés leur formation des techniciens qualifiés réclamés avec insistance par l'ensemble des milieux scientifiques. * ‘* * Anticipant en quelque sorte sur ces perspectives nouvelles, le C.N.R.S. a demandé au cours de l’année 1959, aux différentes sections du Comité National de la Recherche Scientifique d’étudier les besoins de chaque discipline et d’en envisager le développement souhaitable dans les années a venir. Ce «Plan de développement de la Recherche » destiné 4 orienter la politique de la recherche, a fait l’objet d’enquétes et de discussions par groupes de travail dans le courant de 1’été. La discussion générale des rapports de chaque section est 4 l’ordre du jour de la session d’octobre-novembre du Comité National. Le rapport de synthése et les rapports particuliers seront publiés par le C.N.R.S. au début de l’année 1960. * kk Au cours de cette année, nous avons a déplorer la disparition prématurée du Professeur J. JAFFRAY, qui venait de prendre la direction du Laboratoire de Thermo- faed 7 Peet
dynamique créé par le C.N.R.S. 4 Clermont-Ferrand. La médaille d’or du Centre National de la Recherche Scientifique, décernée 4 M. le Professeur Gaston Ramon, connu mondialement pour ses recherches sur l’anatoxine antidiphtérique et la vaccination antitétanique, lui a été remise le 14 avril 1959 par M. le Ministre de l’Education Nationale. Nous sommes heureux de signaler l’élection 4 l’Académie des Sciences ou & I’Aca- démie de Médecine de quatre directeurs de laboratoires ou groupes de recherches du CABRIO: A l’Académie des Sciences : M. J. Lecomrr, Directeur de Recherches au Laboratoire de Recherches physiques de la Sorbonne; M. J.J. Triuwat, Professeur a la Faculté des Sciences de Paris, Directeur du Labora- toire des Rayons X, a Bellevue; M. J. Wyart, Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris, Directeur du Centre de Documentation du C.N.R.S. A lAcadémie de Médecine: M. A. Fessarp, Professeur au Collége de France, Directeur du Centre d’études de Physiologie nerveuse et d’Electrophysiologie. * xe Dans sa séance du 30 juin 1959, le Directoire a décidé de fixer, 4 partir du 1° octo- bre 1960, la date de cessation de fonctions des Directeurs et Sous-Directeurs des labo- ratoires dans des conditions analogues a celles de mise A la retraite des membres de l’Enseignement supérieur. Ce n’est pas sans émotion que le C.N.R.S. verra d’excellents serviteurs de la recherche quitter la direction de ses laboratoires. Il s’efforcera, en tout état de cause, de leur maintenir les moyens de poursuivre leurs travaux personnels. Dés maintenant, la Direction du C.N.R.S. tient 4 les remercier tout particuliérement des services éminents qu’ils ont rendus 4 la Recherche Scientifique frangaise. Octobre 1959.
PREMIERE PARTIE MOYENS GENERAUX MIS AU SERVICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE FRANCAISE
I BUDGET GENERAL DU CG.N.R.S. Le Budget de fonctionnement, pour l’exercice 1959, a été définitivement arrété aprés de nombreux pourparlers, 4 10 810 494 000 francs, en augmentation de 2.550 582 000 francs sur le budget de 1958. Cette augmentation n’a apporté, en fait, que peu de moyens nouveaux. L’augmenta- tion des traitements et salaires non traduite dans le budget de 1958 et la reconduction en année pleine de mesures n’ayant eu effet que sur une partie de l’exercice précédent, représentent a elles seules prés de 2 milliards. Le Centre n’a donc disposé que de 600 millions environ pour le financement de mesures nouvelles. En particulier, les créations d’emplois ont été limitées 4 75 emplois de contractuels de laboratoires. Aucun poste de chercheur n’a été créé en 1959. En ce qui concerne le budget d’équipement, le Centre a obtenu 5421 millions d’opérations nouvelles et dispose pour l’exercice de 6 milliards de crédits de paiement. Les tableaux comparatifs ci-joints indiquent, en valeur absolue et en pourcentage, la répartition des crédits inscrits aux budgets de fonctionnement des années 1958 et 1959.
BUDGET DE FONCTIONNEMENT I, — PERSONNEL Services généraux ...........Wes ee Services scientifiques et techniques et Collabo- Tateurs- techniques . 5.0.6.0 G ee ees ce tnes Chercneurs ==. = aon nciseore acks e Dépenses diverses de personnel (vacations, ré- munérations sur contrats, aide aux savants, secours, accidents du travail, etc.) .......... TOUAU— PERSONNELS) 55 ose soe Materiel =; ccs een ee ee WIESSTONIS emcee pce oe cpr ete eee eee Inventions, brevets 2.5.0 ce ee ee Divers-(Materiel) 3 xc «2 eet tee es TOTAL AUTRES DEPENSES .........+2+:0- Budget total de fonctionnement (par exercice — budget primitif seulement) ................ 1958 132 073 000 2 826 941 000 3 479 134 000 198 119 000 6 636 267 000 1106 200 000 50 000 000 251 000 000 124 000 000 62 500 000 29 945 000 1 623 645 000 8 259 912 000 BUDGET DE FONCTIONNEMENT (Pourcentage des dépenses) I. — PERSONNEL Services généraux .............a os Services scientifiques et techniques et Collabo- rateurs techniques Chercheurs Dépenses diverses de personnel (vacations, ré- munérations sur contrats, aide aux savants, secours, accidents du travail, etc.) II. — AUTRES DEPENSES Travaux d’entretien Publications Inventions, brevets Divers (Matériel) 2 10 80,34 1959 162 471 000 3 829 144 000 4 617 902 000 252 852 000 8 862 369 000 1316 000 000 73 500 000 261 200 000 166 230 000 97 150.000 34 045 000 1 948 125 000 10 810 494 000 1,50 35,42 42,72
SERVICES FINANCIERS 1. Mandatements. Au cours des 9 premiers mois de 1959, l’Agence comptable a vérifié, comptabilisé et payé 26 700 mandats, contre 24000 4 la méme époque en 1958, soit autant en 3 trimestres que durant tout l’exercice 1955. 2. Mouvements de Caisse. Les paiements en numéraire qui avaient diminué en 1958, par rapport 4 1957, sont A nouveau en progression : 240 millions du 1 janvier au 30 sep- tembre 1959 contre 220 durant la méme période de 1958. Cela tient a la taxe percue a Yoccasion de louverture d’un compte courant postal, et a la taxe annuelle d’entretien du compte. 3. Contréle et Inventaire des subventions. Les décisions prises par le Conseil d’admi- nistration dans sa séance de décembre 1958, distinguant d’une part les subventions forfaitaires et d’autre part les crédits A justifier, et prévoyant que l’inventaire général du C.N.R.S. ne comporterait désormais que les appareils d’un prix supérieur 4 100 000 francs ont allégé le travail complexe du service de contréle et d’inventaire des subventions. Avant la fin de l'année des rappels vont pouvoir étre adressés a chaque bénéficiaire qui sans raison apparente n’aura pas justifié dans le délai imparti d’une année. 4, U.N.E.S.C.O. : Ventes de Bons. Les bons vendus durant les trois premiers trimestres de 1959 s’élévent a 1082000000 de francs. Dans cette masse, le Centre est lui-méme acheteur pour 564 millions, ce qui explique que la taxe de 3 % percue sur les ventes « a l’extérieur » ne s’éléve qu’a 17 millions au 30 septembre 1959, Besoins du C.N.R.S.: La Cour des Comptes a tenu a ce que les achats de bons U.N.E.S.C.O. nécessaires aux divers laboratoires du C.N.R.S. et aux Groupes du Comité National, soient comptabilisés 4 un compte spécial d’avances et ne fassent l’objet d’une dépense budgétaire qu’au moment ot les matériels sont livrés et leur montant définitif connu. Au 30 septembre, la situation des avances non régularisées budgétairement s’établit ainsi : Laboratoires du C.N.RS. . 7 682 856 85 66 153 577 126 107 950 153 Subventions diverses 204 68 040 807 Groupes du Comité national ..... 194 208 641 869 7 682 856 85 66 153 577 524 384 632 929 soit 617 opérations représentant 458 469 362 francs Ces 458 millions actuels ont été avancés sur la trésorerie du C.N.R.S. et en fin d’exercice, le montant définitif de ces avances non régularisées sera représenté par des crédits budgétaires non employés, aux chapitres correspondants. mo ee
Ryo Uacwte 0-56 /40-89 Il PERSONNEL SERVICES CENTRAUX Par suite de l’accroissement constant des activités du C.N.R.S., nous avons été amenés progressivement a faire appel, dans les services centraux, en plus du personnel titulaire du Ministére de l’Education Nationale pratiquement impossible A recruter, a des intérimaires, 4 du personnel recruté sur contrat et méme a du personnel temporaire payé sur vacations, La diversité des catégories d’agents exercant des fonctions similaires et percevant des rémunérations différentes, rend indispensable une harmonisation des situations qui ferait disparaitre des inégalités choquantes. CHERCHEURS Effectif. Leur nombre est cette année en faible augmentation: il s’est élevé de 2991 a 3091, soit un accroissement de 3,3 %. L’accroissement avait été de 4,1 % en 1957-58 et 7,4 % en 1956-57. Ce ralentissement du rythme d’augmentation est di notamment au fait qu’aucune création d’emplois nouveaux n’est intervenue au titre de l’exercice 1959. La répartition des chercheurs par grade est donnée dans le tableau ci-dessous. ANNEE 1958-59 ANNEE 1957-58 DIFFERENCE Candidats Ingénieurs-Docteurs. Stagiaires de recherche Attachés de recherche Chargés de recherche Maitres de recherche
Roya dlackewt, AO-Fk i A0259 Ils se répartissent en fonction des disciplines suivant le tableau ci-dessous: SCIENCES EXACTES SCIENCES HUMAINES NoMBRE NomsreE SECTION DE CHERCHEURS SECTION DE CHERCHEURS 4 1957-58 | 1958-59 1957-58 | 1958-59 ; Mathématiques pures . 39 41 Ethnographie ......... 103 103 q Théories physiques .. 101 HO Ter PG Coen pie canes 27 25 2 Mécanique générale .. 39 44 | Philologie classique ... 23 22 IASTRONOMIG = 2.40.) ee 90 92 Philologie non classique 49 53 Minéralogie .......... 48 56 Etudes littéraires ..... 31 27 Géologiee ts seen 120 128 Etudes juridiques ..... 42 40 Physique moléculaire .. 109 112 Etudes économiques ... oil, 28 Mécanique physique .. 58 62 Sociologie =<. ys="" s="" s1a="" 145="" 136="" physique="" corpusculaire="" 160="" 159="" civilisations="" non="" classi-="" electronique="" 98="" 108="" guess="" er="" sees="" 55="" 61="" chimie="" physique="" 220="" 241="" antiquit="" classique="" 31="" 30="" chimie="" min="" rale="" 131="" 131="" histoire="" moderne="" 65="" 67="" chimie="" organique="" 180="" ideee="" puilosophics="" 2="" ae="" 61="" 57="" chimie="" biologique="" 181="" 195="" physiologie="" 4="" 0="" 148="" 154="" biologie="" cellulaire="" 73="" 76="" biologie="" animale="" 156="" 164="" biologie="" v="" g="" tale="" 123="" 128="" m="" decine="" 139="" os="" candidats="" ing="" nieurs-="" doctelrs:="" s20="" ieee="" ee="" 115="" 112="" tpotal="" setae="" atte="" 2328="" 2="" 442="" epotat="" 2eri="" t="" ate="" 663="" 649="" la="" proportion="" des="" chercheurs="" appartenant="" aux="" sciences="" humaines="" s="" tablit="" a="" 21="" contre="" 79="" pour="" les="" sciences="" exactes:="" soit="" 649="" chercheurs="" en="" sciences="" humaines="" et="" 2442="" en="" sciences="" exactes="" et="" naturelles="" ce="" pourcentage="" des="" sciences="" humaines="" est="" en="" diminution="" notable="" il="" y="" a="" quelques="" ann="" es="" les="" chercheurs="" appartenant="" aux="" sciences="" humaines="" repr="" sentaient="" 25="" de="" leffectif="" global="" des="" chercheurs="" le="" pourcentage="" des="" stagiaires="" a="" diminu="" ce="" ph="" nom="" ne="" s="" explique="" a="" la="" fois="" par="" le="" ralentissement="" des="" nouveaux="" recrutements="" et="" par="" l="" insuffisance="" des="" traitements="" attribu="" s="" a="" cette="" cat="" gorie="" nous="" pouvons="" signaler="" par="" contre="" augmentation="" continue="" quoique="" assez="" modeste="" de="" leffectif="" des="" charg="" s="" maitres="" et="" directeurs="" de="" recherche="" pour="" la="" premi="" re="" fois="" ils="" d="" passent="" cette="" ann="" e="" 30="" de="" l="" effectif="" des="" chercheurs="" ces="" cat="" gories="" restent="" malheureusement="" lourdement="" frapp="" es="" par="" les="" d="" missions="" sur="" 247="" d="" parts="" volontaires="" du="" 1-10-1958="" au="" 30-9-1959="" on="" compte="" 61="" charg="" s="" de="" recherche="" 13="" maitres="" de="" recherche="" et="" 3="" directeurs="" de="" recherche="" ace="" p="">
Problémes statutaires et rémunérations. Les mesures prises en faveur des différentes catégories du personnel enseignant ont été étendues aux chercheurs du C.N.R.S.: création d’un deuxiéme échelon pour les attachés de recherche, accélération du début de carriére des chargés de recherche. Par contre, les espoirs placés dans la prime de recherche se sont révélés excessifs. Dés le 2° semestre de l’année 1958, il a été impossible de continuer l’alignement sur les rémunérations effectivement percues. Pour le 1*™ semestre 1959, seul un acompte a pu étre versé. Son montant, satisfaisant pour les stagiaires et attachés, défavorise de fagon importante les chargés, maitres et directeurs de recherche. Les mesures actuellement envisagées, dont nous avons donné un apercu général dans notre introduction, doivent contribuer a donner plus de stabilité 4 ce corps, désormais doté d’un statut, et A améliorer la qualité du recrutement. Elles prévoient notamment : — une plus grande souplesse dans les régles fixant les rémunérations au début de chaque grade, permettant ainsi de tenir un plus juste compte des titres scientifiques acquis, de la qualité des travaux et de la valeur réelle du chercheur; — une stabilité accrue dans les grades de chargé, maitre et directeur de recherche, désormais recrutés pour une durée indéterminée, le licenciement par le Comité National restant bien entendu possible. Certains directeurs de recherche pourront étre titularisés. D’autres mesures également en préparation doivent faciliter le reclassement au sein de la Fonction publique des agents qui ne désirent pas poursuivre une carriére de recherche ou ne font pas preuve des qualités nécessaires a la recherche. Enfin les traitements des stagiaires seraient relevés. CONTRATS DE TRAVAIL Le nombre des bénéficiaires de contrats de travail est resté sensiblement le méme que l’an dernier : 128 contre 125. VACATIONS Il s'agit d’une forme d’aide trés appréciée des chercheurs. Elle évite au C.N.R.S. la nomination de collaborateurs techniques dans le cas ot les besoins ont un caractére temporaire. Les sommes mandatées a ce titre sont en progression constante : Ea eL OSG eiiss cok pect 37 000 000 BINS ODG wes ees es 47 000 000 HD LODS Mestre san es 50 000 000 nee IES) er peer aise 60 000 000 environ Cette augmentation s’explique : — par l’élévation du taux horaire et du nombre des vacations accordées; — par l’attribution aux vacataires d’indemnités de congés payés. CONTRACTUELS ET COLLABORATEURS TECHNIQUES Lreffectif des emplois est au 1 octobre 1959 de 3085, répartis en 1525 agents des laboratoires et services du C.N.R.S. et 1560 agents mis a la disposition des chercheurs. Se ee
Compte tenu de quelques créations nouvelles, — 75 emplois au 1° janvier 1959 —, et du remplacement d’agents démissionnaires, 389 recrutements de contractuels des laboratoires et 376 engagements de collaborateurs techniques ont été effectués. Depuis le 1°™ octobre 1958, deux augmentations générales de rémunération sont intervenues pour les agents contractuels et une pour le personnel ouvrier. D’autre part, les allocations familiales ont été relevées 4 compter du 1° aott 1959. La situation des personnels techniques, qui constitue une de nos préoccupations constantes, a fait objet du décret n° 59-608 du 30 avril 1959. Ce texte a apporté un certain nombre d’améliorations particuliéres : — modification des indices de certaines catégories; — accélération compensée des carriéres qui se traduit par un classement plus favo- rable du personnel; — reclassement a lintérieur d’une catégorie en tenant compte des services civils et militaires; — création d’emplois d’assistants de recherche spécialistes et de techniciens de laboratoire; — augmentation de la rémunération de 60 ingénieurs de la catégorie 2 A. De nouvelles mesures sont également envisagées, dans le cadre des textes qui doivent intervenir prochainement : — possibilité de dérogation de recrutement pour les catégories A, B et C portée de 8 % a 1/6° de l’effectif; — octroi d’une bonification de un, deux ou trois échelons a4 40 % des agents recrutés dans les catégories 1 B a 5 B; — réduction 4 18 mois de l’ancienneté exigée pour passer a l’échelon supérieur pour 1/6° de l’effectif; — augmentation de la rémunération de 60 ingénieurs de la catégorie 3 A. Toutefois ces aménagements mineurs ne résolvent pas le probléme d’ensemble, extrémement grave, que pose le recrutement des personnels techniques qualifiés. AFFAIRES SOCIALES Médecine du travail. Le service de la médecine du travail est en constant développement. Le fichier comporte prés de 6 000 dossiers. Pour la région parisienne, des visites de médecine générale sont organisées deux fois par semaine soit Quai Anatole France, soit sur place pour les laboratoires de Bellevue, Gif, Orsay. Pour la Province, le contréle est exercé par le Service de Santé scolaire et univer- sitaire, en accord avec le médecin du travail. Les personnels plus particuliérement exposés (radiations ionisantes, produits toxi- ques) subissent en outre des examens hématologiques. Du 1¢ septembre 1958 au 31 juillet 1959 il a été pratiqué 1100 examens hématologiques dans la seule région parisienne. Le personnel est également soumis annuellement a un contréle radiologique. Le transfert prévu du service médical dans des locaux spécialement aménagés permettra d’accélérer le rythme des consultations et de faire face aux besoins nouveaux. ier
Logement. A la suite de la convention passée avec la Société Centrale Immobiliére de la Caisse des Dépdts et Consignations (S.C.LC.) en vue de participer 4 la construction de logements locatifs, le C.N.R.S. a obtenu 40 appartements a Chatenay-Malabry, 2 a Creteil et 46 A Bagneux. Sur ces 88 appartements 52 ont été attribués cette année aprés examen des demandes par une Commission spécialement constituée A cet effet et comportant des représentants de chacune des catégories de personnels du C.N.R.S. 877 demandes sont parvenues A ce jour. La construction 4 Strasbourg du Centre de Recherches Nucléaires et & Lyon de l'Institut de la Catalyse pose un probléme pour le logement du personnel de ces laboratoires. La S.C.I.C. ne possédant aucun programme dans ces deux villes, des projets de convention sont a l’étude avec des sociétés immobiliéres locales, En outre, le service social du Ministére de I’Education Nationale a mis & la disposi- tion du C.N.R.S. 33 appartements qui ont été attribués par nos soins. Préts a l’amélioration de l’habitat. Le C.N.R.S. est habilité 4 accorder sous certaines conditions, aux agents bénéfi- ciaires des allocations familiales, des préts dits « a l’amélioration de V’habitat ». Ces préts consentis 4 un taux particuliérement avantageux (1 %) sont remboursables en 30 mois. Depuis 1957, il en a été accordé 29 dont 12 pour 1959. Colonies de vacances. Le service des Oeuvres Sociales s’est chargé comme chaque année du placement des enfants en colonies de vacances: 15 enfants sont partis pour Paques et 55 pendant les vacances d’été. Comité d’Action et d’Entr’aide Sociales du C.N.R.S. Les personnels du C.N.R.S. ont créé un comité d’action et d’entr’aide sociales (C.A.E.S.) qui a déjA pu rendre des services & ses membres en accordant des préts, en aidant les familles pour l’envoi des enfants en vacances, en créant des bibliothéques, en facilitant l’équipement sportif, etc... C’est le C.A.E.S. qui a organisé en 1958 la féte de l’Arbre de Noél. Il compte actuellement plus de 2000 adhérents. Le Centre lui accorde une subvention au titre des ceuvres sociales. Service médico-social. L’assistante sociale a effectué dans le courant de l’année plus de 2000 visites. 373 consultations médicales ont été données quai Anatole-France et 444 a Bellevue. et
; OE i o ee iil MATERIEL - PUBLICATIONS SUBVENTIONS POUR FRAIS MATERIELS DE RECHERCHES Les remarques faites l’année précédente au sujet des dotations budgétaires du chapitre des subventions pour frais matériels de recherches sont malheureusement restées valables pendant la période écoulée. Le montant des crédits attribués A ce titre s'est élevé A 480000000 frs pour Yexercice 1959. Ne pouvant mettre a la disposition des chercheurs que le tiers environ des crédits demandés, il s’est avéré encore plus indispensable de gérer de la maniére la plus économique les fonds mis a la disposition du C.N.R.S. a cet effet. Subventions. Le service des subventions a donc été réorganisé dans ce but: en effet, jusqu’a présent, et sauf en ce qui concerne les achats 4 l’étranger (toujours effectués directement par le C.N.R.S.), les erédits accordés au titre de ce chapitre étaient versés directement aux différents bénéficiaires; depuis quelques mois, seules sont versées les subventions destinées 4 des achats de matériel non inventoriable, de petit matériel ou les subventions permettant la construction d’un appareil au laboratoire. Quand les subventions sont destinées a des achats d’appareils, le chercheur est avisé du montant du crédit dont il peut disposer et indique au service le ou les appareils qui doivent étre commandés pour son compte. Ces appareils sont commandés et payés directement par le C.N.R.S., ce qui permet de passer des marchés groupés et d’obtenir des remises égales A celles qui ont été obtenues au titre du plan d’équipement. La commande est passée dés que le chercheur a fait connaitre ses desiderata, de facon 4 éviter tout retard préjudiciable 4 la bonne marche des laboratoires. Cette maniére de procéder présente plusieurs avantages : 1° Elle permet de réaliser des économies souvent substantielles; 2° Elle évite au chercheur de tenir une comptabilité; 3° Elle donne au service plus d’efficacité puisque toutes les commandes sont traitées de la méme maniére, qu'il s’agisse des crédits alloués au titre du plan d’équipement ou au titre des subventions, aw ieGt : : a =< 19 —
Achats a l’étranger — Bons U.N.E.S.C.O. Aucun changement notable n’a été apporté, au cours de cette méme période, dans lorganisation des services des achats A l’étranger et des Bons Unesco. Le C.N.R.S. a délivré, en juillet dernier, le 10000° bulletin d’attribution de bons Unesco. Depuis que le systéme des bons Unesco a été inauguré en 1948, le C.N.R.S. en a ainsi distribué pour une valeur de plus de 6 milliards 500 millions de francs. PUBLICATIONS Situation financiére. La situation du Service des Publications sur le plan budgétaire a été difficile au cours de cette période. Le total des crédits primitifs est passé de 251000000 en 1958 4 261000000 en 1959. Ce total s’est révélé nettement insuffisant pour la réalisation de toutes les taches qui incombent a ce service. L’édition scientifique francaise pose un probléme trés grave qui est essentiellement dordre financier. L’impossibilité dans laquelle s’est trouvé le C.N.R.S. d’accorder les sommes demandées, a entrainé parfois le renoncement de l’éditeur et le maintien a Tétat de manuscrits d’ouvrages scientifiques de valeur. Pour les périodiques, aucune augmentation de subvention n’a pu étre accordée alors que les demandes étaient majorées d’environ 25 4 30 % de facon légitime dans la plupart des cas. Le probléme de lédition des théses, qui a vivement préoccupé la Direction de Enseignement Supérieur a eu des répercussions pour le C.N.R.S., car nombreuses ont été les demandes en vue d’obtenir un complément d’aide financiére pour la publication de planches, de cartes et d’illustrations en général. Les sections du Comité National ont été amenées A se montrer particuliérement sévéres dans le choix des ouvrages 4 subventionner ainsi que dans les sommes & accorder aux publications périodiques. Un effort a été fait pour réduire l’émiettement des crédits en un trop grand nombre de petites revues ou bulletins;il sera poursuivi en 1960 pour réserver en régle générale l’aide financiére du C.N.R.S. a des revues de grande diffusion sur le plan national et international. Publications propres au Centre National de la Recherche Scientifique. Au cours de cette période, 65 ouvrages nouveaux sont parus. Un grand progrés a été réalisé dans les délais de publication des colloques qui sont généralement sortis des presses moins d’un an aprés la tenue du colloque et parfois plus rapidement. Les six premiers volumes des «Cahiers» de Valéry étaient sortis au 1/10/58. Actuellement, le XII° est en vente, mais l’imprimeur a achevé le tirage des 5 suivants et seuls les délais du coloriste empéchent leur mise dans le commerce. Le C.N.R.S. a voulu, tout en conservant 4 ses publications une haute tenue scientifi- que, leur donner une bonne présentation. Il en a été récompensé puisque au cours de lannée 1959, l’Académie des Sciences Morales et Politiques a attribué 4 lAnnuaire Francais de Droit International le prix Dupin Ainé et que deux ouvrages: le tome VII des Cahiers de Paul Valéry et le « Latimeria Chalumnae» ont été retenus par un Jury siégeant au Comité Permanent des Expositions du Livre et des Arts Graphiques Francais parmi les « Cinquante livres de l’année 1958 ». = 0
L’effort de diffusion s’est poursuivi par la publication de prospectus, de deux catalogues et la participation &4 de nombreuses expositions internationales. Les recettes pour les 10 premiers mois de l’année qui étaient de 26500000 frs en 1957 et de 32 000 000 de francs en 1958 se sont élevées A 43000000 de frs en 1959. Subventions et avances remboursables. Les remboursements des éditeurs se font dans l’ensemble de facon satisfaisante. Toutefois, pour certains contrats anciens, des avenants sont signés ou en cours de signature pour transformer la somme encore due en subvention et faire remettre au C.N.R.S. un certain nombre d’exemplaires de l’ouvrage, qu’il mettra a la disposition des chercheurs ou des bibliothéques. a oe
: IV PLAN DEQUIPEMENT Le plan d’équipement comporte, d’une part, des crédits devant étre attribués a lensemble des chercheurs par les groupes du Comité National, d’autre part des crédits permettant la construction et le développement des laboratoires propres du C.N.R.S. A. — EQUIPEMENT DESTINE A L’ENSEMBLE DES CHERCHEURS Les crédits qui ont été affectés ces deux derniéres années : 1125 000 en 1958 1345 000 en 1959 n’ont permis que de donner satisfaction trés partielle aux demandes présentées. Malgré l’accroissement notable envisagé au projet de budget de 1960, il est vraisem- blable qu’une suite favorable ne pourra étre réservée qu’A moins d’un tiers des - demandes inscrites. B. — EQUIPEMENT DES LABORATOIRES DU C.N.R.S. I. — Architecture Crédits d’équipement obtenus en autorisations de programme : 1958 1959 Acquisitions Immobiliéres 355 000 000 29 000 000 1970 000 000 2796 000 000 Ces crédits ont permis d’acquérir : A lIvry: Une propriété pour installation de l'Institut Blaise Pascal dont les services sont actuellement dispersés dans des locaux exigus a I’Institut Henri Poincaré et 4 O.N.E.R.A. Pes re
A Montpellier : Des terrains pour la construction d’un ensemble comportant un Laboratoire de Physique Colloidale et les nouveaux batiments du Service de la Carte des Groupements Végétaux. A Vitry: Des terrains qui permettront le regroupement des Laboratoires de Chimie, actuelle- ment 4 Bellevue et fonctionnant dans des conditions difficiles. A Marseille : Une parcelle de terrain en complément de l’acquisition déja faite pour l’installation du C.R.S.I.M. et de l'Institut de Psycho et Neuro-Physiologie. A Moulis : Une petite parcelle permettant d’étendre les installations du Laboratoire Souterrain. Les batiments ci-aprés ont été achevés au cours de l’année scolaire 1958-1959, ou sont sur le point de l’étre; — Centre de Recherches Nucléaires A Strasbourg; — Institut de Microcalorimétrie et de Thermogénése 4 Marseille; — Institut de la Catalyse A Lyon; — Canardiéres 4 Gif-sur-Yvette; — Magasins a Gif-sur-Yvette; — Annexe de la maison des hétes & Saint-Michel-l’Observatoire; — Nouveau batiment de l'Institut de Recherches Scientifiques sur le Cancer a Villejuif. Les opérations d’édification des batiments ci-aprés ont été entreprises au cours de la méme année: — Laboratoire du Radiocarbone 4 Gif-sur-Yvette; — Four de 1000 kw & Font-Romeu; — Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques 4 Nancy; — Coupole du Grand Prisme Objectif a l’Observatoire de Haute-Provence; — Nouveaux batiments du Centre d’Etudes Géophysiques 4 Garchy-Suilly; — Centre d’études des Toxicités 4 Toulouse; — Extension du Centre de Recherches sur les Macromolécules 4 Strasbourg; — Extension du Centre de Chimie Métallurgique A Vitry. Par ailleurs, les travaux de réfection de ’hétel acheté A Roscoff pour le Centre d'études d’océanographie et de biologie marine ont commencé. Enfin, une subvention de 170 millions a été mise A la disposition de Administration Générale de l’Assistance Publique 4 Paris, pour permettre la création, A YHépital Broussais, du Centre d’études des Techniques Chirurgicales. Nous avions signalé, dans le dernier rapport, les difficultés rencontrées pour la construction de logements A Gif. Ces difficultés ont été enfin aplanies: les batiments sont en cours d’édification et doivent étre terminés dans le courant du premier trimestre 1960. Pour toutes ces opérations, le Service d’Architecture a été amené A préparer les dossiers pour la passation de 159 marchés. poe 7 bee —= .
II. — Matériel Le tableau ci-aprés permet de comparer l’importance relative des crédits d’équipement et de fonctionnement accordés pour les laboratoires du C.N.R.S. Soulignons que les crédits de fonctionnement ont été en 1959 notoirement insuffisants et n’ont pas permis un fonctionnement normal de nos laboratoires. Il est heureux que la situation se présente plus favorablement pour 1960. 1958 1959 Crédits d’Equipement 1500 000 000 1 600 000 000 Crédits de Fonctionnement 610 000 000 818 000 000 Bien que le montant au-dessus duquel un marché doit étre obligatoirement passé ait été porté de 1 A 2 millions, l’emploi des crédits d’équipement a nécessité la passation de 102 marchés, contre 70 l’année derniére. L’effort en équipement a principalement porté sur l’acquisition des appareils scienti- fiques nécessaires au fonctionnement des laboratoires nouvellement construits. Sas
V ECHANGES INTERNATIONAUX Missions - Conventions d’échanges Missions: De fagon générale, l’extension des missions scientifiques attribuées par le C.N.R.S. a été importante au cours de cette année. Les crédits se sont élevés de 78 millions en 1958 4 110 millions en 1959, les dotations en devises étrangéres étant elles mémes doublées. Ainsi 497 missions a l’étranger ont pu étre effectuées, contre 362 en 1958. Conventions d’échanges : Le développement des conventions d’échanges de chercheurs entre la France et les pays étrangers a pris ces derniéres années une importance de plus en plus grande. Les crédits qui leur sont affectés sont désormais du méme ordre que ceux prévus pour les missions a l’étranger. Leur principal avantage est de ne poser aucun probléme de devises tout en permettant aux chercheurs francais de faire des stages dans des laboratoires étrangers et aux chercheurs étrangers de faire des stages en France. Les conventions avec la Belgique, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, la Suisse, la Pologne fonctionnent dans des conditions satisfaisantes. Les crédits de la convention avec I'Italie ont été augmentés de 20 %. Le nombre de mois-chercheur prévu par la convention franco-espagnole est passé de 24 & 36 mois. En ce qui concerne 1’U.R.S.S., une délégation de 4 professeurs soviétiques a été recue par le C.N.R.S. en mars 1959. 7 chercheurs frangais ont pu se rendre en U.R.S.S. et 8 chercheurs soviétiques sont attendus en France avant la fin de l’année. Des pourparlers sont en cours avec le Japon et le Brésil pour la signature d’accords similaires. * we * Rappelons que des liaisons directes sont assurées avec les milieux scientifiques de Grande-Bretagne et des Etats-Unis par les Bureaux scientifiques du C.N.RS. installés a Londres et New-York. pee ty ape
Accueil de scientifiques étrangers Le C.N.R.S. a accueilli au cours de cette année un nombre important de personnalités scientifiques étrangéres et organisé des visites de laboratoires A leur intention. Nous pouvons citer en particulier : En octobre 1958 : — Les participants du colloque international sur les « Animaux de laboratoire », organisé sous l’égide de Unesco, 4 Gif-sur-Yvette. — Le Professeur japonais Enara. En novembre : — M. Mario de Souza, Professeur 4 l’Ecole Polytechnique de Rio de Janeiro. En décembre : — Un groupe de journalistes suisses effectuant un voyage d'information en France. — M. Albert JenrzER, Professeur a la Faculté de Médecine de Genéve. En janvier 1959 : — M. le Professeur Potsansx1, de l'Université de Léningrad. En mars: — Sur Vinvitation du C.N.R.S. une délégation de scientifiques d’U.R.S.S. a effectué un séjour de quinze jours en France. Elle comprenait MM. les Professeurs S1ssak1aN, Kirinnin, ZERNOV, Prrrov, de Académie des Sciences de I’U.R.S.S. — M. le Professeur Hessz, Président de la Forschungsgemeinschaft (Bad Godesberg). — M. Abdellah Riaz1, Doyen de la Faculté Technique de Téhéran. En avril: — M. Beytan, Doyen Adjoint de la Faculté des Sciences de l’Université Hébraique de Jérusalem. —M. le Professeur Kuratowsxt, Vice-Président de l’Académie polonaise des Sciences. — Une Délégation de journalistes scientifiques japonais. — Les membres de la Commission des Explosions Alpines qui s’est réunie a Gif- sur- Yvette. — M. AcacuKov, Professeur de Géologie, Secrétaire Adjoint de Académie des Sciences de I’U.R.S:S. — M. Sernprayers, Secrétaire Général du Ministére de l’Instruction Publique de Belgique. — M. Darimont, Directeur de Il’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scien- tifique, Belgique. En mai: M. le Professeur Carposo, Président du Conseil brésilien des Recherches, qui a séjourné une quinzaine de jours en France et visité de nombreux laboratoires 4 Paris et en Province. — Les membres de la Société Internationale de Limnologie, qui ont tenu un colloque a Gif-sur-Yvette.
En juin: — M. le Dr. Ray, Directeur de l'Institut de Biochimie et de Médecine expérimentale de Calcutta. — M. Ewert, Professeur honoraire a l'Université d’Oxford et M. Hiut, Secrétaire de la Commission des recherches sur les Sciences Humaines de |’Académie britannique. En juillet — M. Sen Gupwa, Directeur de l'Institut de Technologie de Kharagpur, Inde. — M. le Professeur THacker, Directeur de la Recherche Scientifique et Industrielle de l’Inde. En septembre : M. T. Baranowski, Professeur de Biochimie, membre de l’Académie polonaise des Sciences. — Les participants au colloque international d’Embryologie, organisé par le labora- toire d’Embryologie et Tératologie expérimentales de Nogent-sur-Marne. — M.C. Th. Dmaras, Directeur de la Fondation royale hellénique pour la Recherche Scientifique. En octobre : — Une mission de spécialistes japonais, effectuant un voyage d’études sur les problémes de recherche scientifique et technique. — M.L.G.L. Copp, Chef de la Section d’Etudes de Céréales au Centre National de la Recherche Scientifique de la Nouvelle Zélande. Colloques Dix colloques internationaux du Centre National de la Recherche Scientifique se sont tenus au cours de l’année universitaire 1958-1959, ce qui porte & 101 le nombre des colloques internationaux organisés par le C.N.R.S. de 1946 4 1959. COLLOQUES INTERNATIONAUX DE SCIENCES EXACTES Huit colloques internationaux de sciences mathématiques, physico-chimiques, biolo- giques et naturelles, ont eu lieu cette année. — Le 1% en date, consacré a « L’action antimitotique et caryoclasique de substances chimiques », et organisé par M. le Professeur Turcutni, Directeur du Laboratoire d’Histologie de la Faculté de Médecine de Montpellier, s’est déroulé dans cette ville du 17 au 21 mai 1959. Ce colloque concernait de nombreux problémes: croissance, régénération, embryo- génése, prolifération de cellules néoplasiques, action des toxines sur le cytoplasme, per- méabilité cellulaire. Il avait pour but une étude d’ensemble de cette question, permettant de confronter les points de vue des biologistes travaillant ces sujets sur la cellule animale aussi bien que sur la cellule végétale. : — Un colloque sur le sujet « Topologie algébrique et géométrie différentielle » s’est tenu 4 Lille du 1* au 6 juin, organisé par M. Druruvers, Professeur a la Faculté des Sciences de Lille. Les méthodes introduites en topologie algébrique par les mathématiciens frangais, 19
et employées a la solution de questions de théorie des fonctions analytiques en géométrie algébrique et différentielle, ont suscité d’importants travaux A l’étranger, notamment aux Etats-Unis, en Allemagne, en U.R.S.S. et au Japon. Cette réunion a permis aux mathématiciens de divers pays de comparer les résultats de leurs recherches en ce domaine. — Du 21 au 27 juin, un colloque sur « Les théories relativistes de la gravitation » a été organisé par M. LicHNERowiIcz, Professeur au Collége de France, et Mme Tonnetat, Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris, A ’ Abbaye de Royaumont. Les travaux de ce colloque ont essentiellement porté sur la quantification du champ de gravitation, existence et les propriétés des ondes de gravitation, problémes déja abordés aux congrés de Berne et de Chapel Hill auxquels cette manifestation faisait suite. — Un colloque sur « Les recherches galactiques et extra-galactiques et la photo- graphie électronique » s’est tenu A Paris, du 30 juin au 3 juillet, organisé par M. le Professeur Danson, Membre de I'Institut, Directeur de 1l’Institut d’Astrophysique et de l'Observatoire de Paris. Ce colloque avait pour but de réunir des spécialistes francais et étrangers en vue de déterminer le champ des études galactiques et extra-galactiques que rend actuellement possible l’utilisation d’un récepteur électronique du type de celui de l’Observatoire de Haute-Provence. — Du 1% au 5 juillet, s’est déroulé 4 Concarneau un colloque sur « La Biochimie comparée des acides aminés basiques» organisé par M. Rocue, Professeur au Collége de France. ; Ce colloque, organisé 4 l’occasion du centenaire du Laboratoire de Biologie Marine du Collége de France & Concarneau, ou des travaux récents sur le métabolisme azoté des animaux marins ont été poursuivis, a porté sur les recherches en biochimie comparée des métabolismes azotés. — Un colloque sur «Les problémes de stéréochimie» a été organisé du 7 au 12 septembre 4 Montpellier, par M. le Professeur Moussrron, Correspondant de l'Institut Directeur de I’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Montpellier. Au cours de cette réunion, les problémes suivants, traités sous l’angle conformationnel, qualitatif et préparatif, ont été notamment discutés: stéréochimie de cycles, effets stériques, effets stéréoélectroniques, étude géométrique des composés disubstitués, sté- réochimie des états de transition, réle de la configuration stérique sur les mécanismes réactionnels. —M. le Professeur Petit, Directeur du Laboratoire Arago de Banyuls, a réuni dans cette ville, du 21 au 27 septembre, des spécialistes francais et étrangers pour discuter sur le sujet suivant: « Le peuplement des tles méditerranéennes et le probléme de Vinsularité ». Ce colloque, qui faisait suite aux Journées d’Etudes méditerranéennes organisées en 1951, a marqué une nouvelle étape dans l’extension de ce laboratoire. — Un colloque ayant pour théme « Les nouvelles propriétés physiques et chimiques des métaux de trés haute pureté » et organisé par M. le Professeur CHaupRon, Membre de l'Institut, Directeur de l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris et du Centre d’Etudes de Chimie Métallurgique de Vitry, s’est déroulé 4 Paris, du 12 au 14 octobre. Ce colloque, qui marquera une étape importante dans la recherche scientifique sur les métaux, avait pour but de discuter des recherches récemment effectuées, notam- = ie
ment en France, sur les effets de la présence de trés faibles quantités d’impuretés. Les nouvelles propriétés des métaux usuels tels que le fer et l’aluminium, lorsque leur purification est poussée a l’extréme par les méthodes physiques les plus modernes, ont été particuliérement mises en évidence. COLLOQUES INTERNATIONAUX DE SCIENCES HUMAINES Pendant la méme période le C.N.R.S. a organisé deux colloques internationaux de sciences humaines. — Un colloque sur « Les sources de Vhistoire du navire et de l’économie maritime en Europe, du Moyen Age au xvi’ siécle» organisé par M. Moutat, Professeur a la Faculté des Lettres de Paris, s’est tenu a Paris du 20 au 23 mai. Cette manifestation, qui faisait suite aux colloques organisés de 1956 4 1958 sous les auspices de l’Académie de Marine, du Comité de Documentation Historique de la Marine marchande et de la 6° section de Il’Ecole Pratique des Hautes Etudes, a permis de réunir, dans ce domaine, les rapports des chercheurs francais et étrangers, spécialisés chacun dans un secteur géographique déterminé de l’Histoire maritime européenne. — Du 25 au 30 mai, s’est tenu a Paris, sous la présidence du Professeur Darmots, Membre de I’Institut, et en liaison avec le Comité d’Action Scientifique de Défense Nationale, un colloque sur <« La Décision ». Ce colloque axé sur certains problémes scientifiques fondamentaux de la Décision, a réuni un certain nombre de personnalités appartenant 4 des disciplines différentes, mathématiques et statistiques, économétrie, recherche opérationnelle, psychologie et sociologie. Il avait pour objet de faire connaitre les travaux étrangers, de confronter les chercheurs de disciplines diverses et de susciter des recherches nouvelles en ce domaine. a ie
VI SERVICES COMMUNS A. — SERVICE DES INVENTIONS Dans l’ensemble, l’activité générale du service s’est sensiblement maintenue au niveau de l’année précédente. Si le nombre des lettres et documents recus est un peu inférieur a celui de l’exercice précédent, le nombre des nouveaux dossiers ouverts est légérement supérieur. Le nombre des lettres et documents recus par l’ensemble du service a été de 9955 contre 11326 pour l’année 1957-1958 et 9646 pour 1956-57. 1) Service de la Commission des inventions Ce service a procédé 4 louverture de 277 nouveaux dossiers contre 268 précé- demment. 2) Service des brevets Pour la période considérée, le service a déposé ou pris en charge 56 demandes de brevets ou brevets francais et 84 demandes de brevets étrangers. Pour l’exercice précé- dent ces nombres étaient de 68 et 92. Parmi les brevets francais les plus importants, on peut citer ceux se rapportant a: « Nouveaux matériaux ferromagnétiques » (MM. Guiniaup, Vinters et Loriers). « Perfectionnements a la commande automatique et A la télécommande par compte- tours mécaniques » (MM. Gavreau, Mtang et Cazaora). « Une source de lumiére pour analyse spectro-chimique des métalloides dans l’ultra- violet lointain » (MM. Romano et Vopar). « Perfectionnements a la fabrication de pates de bois par le procédé mécano-chimique a la soude a froid » (M. Vorret). « Perfectionnements aux appareils défibreurs » (M. Vorret). « Nouvelles aryl-alcoyl-sulfones, leur préparation et leurs applications » (M. Rumer et M™e THUILLIER). « Procédé de préparation de polyesters tridimensionnels réticulés pour l’obtention de revétements trés adhérents et produits obtenus » (MM. Tuomas et Petit). ae
x « Procédé de préparation de hauts polyméres a partir de l’indéne ou de composés similaires et produits obtenus » (M. Pierre S1cwatr). « Procédé et dispositif pour le contréle et la régulation de la congélation et du dégel de différentes substances et notamment pour le contréle et la régulation d’opérations de congélation-dessication » (M. Louis Rey). « Perfectionnements apportés aux dispositifs pour l’usinage par décharges électriques intermittentes » (M. Marc Bruma). « Séparateur d’isotopes A double déviation magnétique » (M. René BErRnas). * ee Les inventions les plus importantes qui ont donné lieu 4 des dépdts de demandes de brevets a l’étranger se rapportent aux inventions suivantes : — Greffage des polyméres par rayonnements ionisants (MM. Cuaprro, Magar, M™e Danon). — Ferrites et notamment les ferrites dits «grenats» (MM. Guitnaup, ViLLERS et LorieErs). — Dispositif pour l’automatisation de machines-outils a l’aide d’un magnétophone ordinaire (MM. Gavreau, CaLaora et Miane). — Diffractographe A rayons X permettant la prise de diagrammes a trés hautes températures (MM. Fournier et Risky). — Défibreur destiné 4 la préparation de pates 4 papiers a partir de bois feuillus (M. VorIRreEt). — Source de lumiére destinée a étre utilisée dans un spectrographe a vide pour Yultra-violet lointain (MM. Romanp et Vopar). Comme les années précédentes, chaque demande de brevet déposée en France a fait Vobjet d’un dossier adressé, pour recherches d’antériorités, 4 l'Institut International de La Haye. 3) Service des contrats et de l’exploitation Ce service a été amené Aa passer : — 15 contrats ou avenants avec des inventeurs tant pour la mise au point de leurs inventions que pour le partage de redevances éventuelles qui pourraient provenir de Yexploitation future ou déja en cours desdites inventions. — 21 contrats de licences ou accords avec des industriels pour l’exploitation d’inven- tions brevetées ou non brevetées, Citons parmi les plus importants : « Usinage par électro-érosion » de MM. Magar et Bruma. La Société « Soudure Electrique Languepin — S.E.L.» a passé avec le C.N.R.S. un contrat de licence exclusif précisant et complétant les accords déja existants. Le C.N.R.S. a également concédé une licence pour les Etats-Unis A la Société Sundstrand. « Greffage des polyméres par rayonnements ionisants » .de MM. Cuarrro, Magar et M™e Danon. Une option a été concédée a la Société japonaise Showa-Denko. « Contréle et régulation d’opérations de congélation-dessication» de M. L. Rey. Une option a été accordée a la Société Usifroid. pee ee ae -_~.
« Sifflets ultra-sonores » de M. LEVAVASSEUR. La Société Acoustica aux Etats-Unis a demandé le renouvellement pour un an de Poption qui lui avait été accordée. « Lunette strioscopique et strioscope interférentiel » de M. Nomarsx1. Un contrat de licence a été passé avec les Ets Clavé. « Electromyophone » de MM. Poxrovsky et PaILuarp. Un contrat de licence a été passé avec la Société Racia. * kk Le total des redevances encaissées par le C.N.R.S. pour l’exercice 1958 a été de plus de 95 millions dont 65 millions provenaient des pays étrangers (U.S.A., Grande-Bretagne, Amérique du Sud, Allemagne, Pays-Bas, Suisse). * * En vue de favoriser la collaboration entre le C.N.R.S. et les organismes extérieurs publics ou privés, il a été eréé au budget du C.N.R.S. un chapitre intitulé « Recettes résultant de contrats passés avec des tiers en vue de travaux de recherches et recettes diverses avec affectations spéciales», avec, dans le budget des dépenses, le chapitre correspondant. Des organismes publics et des sociétés privées ont ainsi la possibilité de passer des accords avec le C.N.R.S. en vue de la poursuite de recherches particuliéres intéressant simultanément nos laboratoires. Le Service des Inventions est chargé de l’étude des dossiers et de la rédaction des contrats. Le Service des Inventions est appelé également A apporter sa collaboration aux activités de diverses commissions parmi lesquelles on peut mentionner : — Le Conseil Supérieur de la Propriété Industrielle; — Le Sous-Comité de la Recherche Appliquée 4 l0.E.C.E. — L’Association Nationale de la Recherche Technique. Expositions Comme les années précédentes, le Service des Inventions a été chargé d’organiser la participation du C.N.R.S. a diverses expositions scientifiques en France et a |’étranger. En France, le C.N.R.S. a eu un stand important a l’exposition annuelle organisée par la Société francaise de Physique ainsi qu’au Salon de la Chimie. Nous avons également organisé une présentation a l’Exposition « Electrama» qui sest tenue en juin 1959 au Centre National des Industries et Techniques (Rond-Point de la Défense). Nous avons pris part & une exposition d’Electronique médicale au Palais de TU.N.E.S.C.O. et A une exposition scientifique et technique 4 Nimes. A Vétranger le C.N.R.S. a participé & V’exposition technique francaise d’Helsinki, a lexposition scientifique d’Osaka et & la Foire de Milan.
B. — SERVICE DES PROTOTYPES Directeur: H. GONDET Directeur Général Honoraire des Laboratoires de Bellevue Le Service des Prototypes, qui releve des Laboratoires de Bellevue, participe a la mise au point des inventions par la réalisation de maquettes et de prototypes d’instru- ments scientifiques. Les études les plus importantes effectuées cette année ont été les suivantes : Interférométre Fabry-Pérot sphérique (Laboratoire A. Cotton) L’appareil est un monochromateur 4 grande luminosité et a trés haute résolution (de Yordre de 10°). Il se compose de 2 miroirs sphériques de silice, semi-réfléchissants, de 50 mm de diamétre et de 2,50 m de rayon de courbure, placés aux deux extrémités d’un tube de silice de 2,50 m de longueur également. Les 2 miroirs sont portés par des piéces dacier permettant, ’un, un déplacement longitudinal, par coulissement, de quelques millimétres afin d’amener la longueur du systéme a étre égale au rayon de courbure (a 0,1 mm prés) et l’autre, un déplacement également longitudinal, mais de lordre du micron, afin de rendre l’épaisseur exactement égale A un multiple entier de la longueur d’onde choisie. Ce réglage trés fin est obtenu par flexion des piéces mécaniques. Quatre appareils semblables que la lumiére doit traverser successivement ont été réalisés; comme il est nécessaire que leurs longueurs restent constantes 4 10—® prés pendant la durée de l’expérience la température doit étre fixée 4 10—° degré prés. En conséquence les 4 tubes de silice sont placés céte A cOte dans un tube de cuivre rouge de grand diamétre qui sert en méme temps de réservoir dans lequel on peut faire le vide. Tous les réglages précédents peuvent étre effectués de l’extérieur dans le vide. Balayage carré (Laboratoire des Rayons X) L’appareil appelé « Balayage carré» est un support de préparation plane, animé de deux mouvements de translation, l’un horizontal, autre vertical. Il permet l’explo- ration continue par un faisceau étroit de rayons X, d’une préparation plane rectangu- laire allant jusqu’a 15 x 15 mm. Possibilités de l'appareil : 1° Supprimer ou atténuer l’effet de grain quand la préparation est composée d’assez gros cristaux. 29 Etudier Vhomogénéité d’une préparation au point de vue de la composition chi- mique et de lorientation cristalline. 3° Vérifier rapidement si une préparation est monocristalline ou non. Ce support peut étre utilisé pour les diagrammes. plans par transmission ou en retour. Il s’adapte sur une chambre plane Philips. L’appareil fonctionne sous une tension de 110 volts. Montage par réflexion pour spectromeétre infra-rouge Perkin-Elmer (Laboratoire des Echanges Thermiques) Adjonction au spectrométre I.-R. a simple faisceau d’un dispositif permettant d’effec- tuer des spectrogrammes par réflexion jusqu’a la limite d’emploi de l'appareil soit 14 up. = Sh
Manométre différentiel a phtalate de Butyle (Laboratoire d’Aérothermique) Ce manométre différentiel est destiné A effectuer des mesures de pression de 5/100 & 20 mm de mercure — a 1/100 mm Hg prés. Spectrographe a cylindre tangent et enregistrement semi-continu (Laboratoire des Rayons X) x Le principe de ce spectrographe est celui du spectrographe a cylindre tangent de J.J. Trintat, sur lequel a été ajouté un systéme d’enregistrement semi-continu sur film. Un collimateur 4 fentes dirige un faisceau long et étroit de rayons X sur une génératrice d’une préparation cylindrique. La grande surface de contact rayons X- préparation diminue les temps de pose de facon notable (cinq minutes suffisent dans de nombreux cas). Ces poses courtes ont permis d’envisager l'étude aux rayons X, de certaines transformations, 4 l’aide d’un systéme de déplacement automatique du film a la fin de chaque pose. Le spectrographe peut étre monté sur un support usuel Philips. Ce spectrographe conviendra spécialement a l’étude de V’attaque des métaux, en fonction de la température et du temps, par différents liquides ou par Jair. Il conviendra aussi 4 l’étude des transformations des produits qui peuvent adhérer sur un cylindre amorphe de verre et tout particuli¢rement aux substances susceptibles de sorienter facilement sur un support de verre ou de métal (corps gras, savons, paraffines). Dispositif de mesure de conductivité des semi-conducteurs (Laboratoire du Magnétisme) L’appareil permet d’effectuer des mesures jusqu’a des températures de lordre de 800°. Spectrographe a réseau en incidence rasante (Laboratoire des Hautes Pressions) Sy Le spectrographe a réseau en incidence rasante est destiné A l’enregistrement par voie photographique des spectres optiques dans la région des courtes longueurs d’onde de lultraviolet lointain. L’élément dispersif est un réseau de diffraction, concave, de 3 métres de rayon de courbure, sur lequel les rayons incidents tombent sous un angle de 85°. La région enregistrée dans ces conditions, avec un réseau A 576 traits (mm), qui s’étend de 50 A 4 1000 A environ, dans le premier ordre, sur une longueur de 74 centi- métres, est photographiée en une opération. Un systeéme de commande extérieur permet d’effectuer sur le film 1-2-4 ou 8 expositions suivant la largeur des spectres; cette derniére, également commandée de l’extérieur prend alors les valeurs suivantes : 22-11-5, 5-2,75 millimétres. Le chassis peut étre manipulé et introduit dans l'appareil, dans une piece normalement éclairée. Be
C. — CENTRE DE DOCUMENTATION (PARIS) Directeur: J. WYART Membre de l'Institut Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris Dans la course au progrés que ménent les grandes nations, la documentation étroi- tement associée a la recherche scientifique et technique tient une des toutes premiéres places. Elle embrasse tous les domaines et son développement est considérable. Des moyens relativement importants sont mis en ceuvre pour l’organisation de centres nationaux, généraux ou spécialisés. Ainsi, des pays tels que le Mexique, le Japon, la Chine, l’Inde, ’Egypte, la Yougoslavie et la Pologne possédent des services en plein essor. L’U.R.S.S. dispose aussi depuis quelques années d’un Institut groupant plus de 10 000 collaborateurs dont 1000 travaillent A temps complet. Aux U.S.A. ou de nombreux services de documentation existent depuis longtemps, un personnel important utilise des machines électroniques dont le prix varie entre 300 millions et un milliard. Tl existe en France un trés grand nombre de centres de documentation spécialisés, fort bien organisés et dotés quelquefois de larges possibilités. Un seul centre, par contre, s’attache 4 réunir la documentation concernant les différentes disciplines scientifiques et toutes les techniques connexes, c’est celui du C.N.R.S. Si celui-ci ne peut prétendre comparer ses moyens avec ceux des services américains ou russes, il n’en joue pas, cependant, un réle moins important dans le domaine de la documentation puisque sa production qui se répand dans le monde entier, est égale ou supérieure a celle des plus grands centres. ORGANISATION DU CENTRE Le Centre de Documentation groupe actuellement les services suivants : — une Bibliothéque de périodiques; — un Bulletin signalétique dans lequel sont signalés, sous la forme de trés courtes analyses, classées par matiéres, tous les travaux scientifiques, techniques et philosophiques publiés dans la presse périodique mondiale; — une Revue mensuelle des sommaires des principaux périodiques scientifiques et techniques (sur microfilm) s’adressant particuli¢rement aux chercheurs et techniciens désirant une information extrémement rapide; — un Service de recherche bibliographique qui fournit, A la demande, les références bibliographiques concernant un probléme particulier. Ce service est limité actuellement aux questions biologiques et pharmacologiques; — un Service de reproduction effectuant la copie sur microfilm ou sur papier des articles analysés dans le «Bulletin signalétique» ainsi que des mémoires dont les références bibliographiques précises lui sont fournies. Ce service effectue également, a la demande, tous les travaux photographiques nécessaires au laboratoire ou a l'industrie; — un Service de traduction établissant la version francaise de documents en langues étrangéres. Ce service tient A jour un Inventaire général des traductions et publie men- +) -
suellement un Catalogue des traductions effectuées ou entreprises dans les services et centres documentaires frangais; — un Service de renseignements sur les laboratoires et instituts francais spécialisés, les appareils de laboratoires, les méthodes documentaires, etc. ACTIVITE DES DIVERS SERVICES 1) Bibliotheque Le fonds de la Bibliothéque s’est accru d’un certain nombre de cotes. Au 16 octo- bre 1959, 8440 publications ont été enregistrées, dont 6300 sont recues réguliérement. 2) Bulletin signalétique Au cours de 1959, 211 682 articles feront l’objet de courtes analyses dans le Bulletin qui se répartiront comme suit: Ire partie (Sciences physico-chimiques) ...... ios 2° partie (Sciences biologiques) ............. 78 106 8° partie (Sciences humaines) .............. 20 843 En 1958, 179 897 analyses avaient paru, dont: Pe partie 97 437 QE Parties ccs 0. nae 63 835 Oo “DaltiGin ca. eee oe 18 625 On notera l’effort que peut représenter un tel accroissement du nombre des analyses publiées pour un personnel dont l’effectif n’a pratiquement pas varié depuis plusieurs années et qui, de surcroit, a été amené A travailler, depuis juillet 1957, dans des locaux temporaires. Durant cette méme période, le nombre des abonnements qui était de 7391 en fin d’année 1958, est passé a 7.617 en octobre 1959. 3) Revue des sommaires des principaux périodiques scientifiques et techniques La Revue des Sommaires a paru réguliérement et le Centre de Documentation de New Delhi qui Vutilise pour I’établissement de son bulletin bibliographique mensuel, a demandé de porter le nombre des périodiques qui y figurent 4 350 a partir d’octobre 1959, contre 300 précédemment. 4) Service de recherche bibliographique Le Service de recherche bibliographique a poursuivi ses travaux d’enregistrement et de sélection de documents relatifs aux sciences biologiques et médicales. Divers perfec- tionnements ont été réalisés sur le matériel employé et des travaux ont été entrepris pour déterminer les besoins futurs et les méthodes de travail de ce Service. Parallélement, ce Service a répondu aux demandes qui lui ont été faites, notamment a celles de l’0.N.U. et du Syndicat des Industries pharmaceutiques. Cet organisme se propose, d’ailleurs, 4 l’avenir, de collaborer plus étroitement encore avec le C.N.R.S. pour Pélaboration de sa documentation.
5) Service photographique Au cours de 1958, le Service photographique a livré 4 la clientéle 1 284596 pages de microfilms et 199593 pages d’agrandissements. I] faut ajouter A cette production 661 250 pages de microfilms et 11 266 pages d’agrandissements exécutés pour les travaux internes, ainsi, d’ailleurs, que 370 000 imprimés off-set. Du 1 janvier au 30 septembre 1959, le service a produit 1189 735 pages de microfilms et 161195 pages d’agrandissements sur papier. Section des reportages. Parallélement 4 ce travail documentaire, le laboratoire de photographie a été amené a exécuter un certain nombre de reportages en France et a l’étranger et notamment dans le cadre de l’exposition de Bruxelles. Des photographies et des films ont été ainsi réalisés pour le C.N.R.S. ou d’autres organismes nationaux. | I 6) Service de traduction | L’activité du Service de traduction ne cesse de croitre. En 1958, 1240 traductions avaient été effectuées dans les domaines scientifiques et techniques les plus divers. Au 12 octobre 1959, 1002 traductions avaient déja été réalisées. Ce travail représente 19 030 pages dactylographiées traduites. Parallélement, ce Service a poursuivi l’enregistrement des traductions entreprises ou exécutées en France dans I’'Inventaire général réalisé sur cartes perforées, et publié ces mémes traductions dans le Catalogue mensuel. Il est & noter que cette publication a pratiquement doublé de volume cette année et que le Service de traduction a di faire un effort tout particulier pour remplir sa tache. On a méme di, a plusieurs reprises, le faire aider par un personnel prélevé temporairement sur d’autres secteurs documentaires. * ** Les Services du Centre de Documentation du C.N.R.S. doivent se regrouper bientét dans l’immeuble en cours de construction 15, quai Anatole-France. Des locaux plus spacieux et mieux aménagés permettront de modifier certaines méthodes de travail et d’accroitre trés sensiblement a la fois la production et la rapidité d’exécution des travaux documentaires. Il est souhaitable, du point de vue national comme du point de vue inter- national, de profiter de cette occasion pour accroitre les moyens de travail du Centre et lui permettre de jouer pleinement son réle de Centre national de Documentation et de trait d’union entre les centres de documentation spécialisés. Des accords de travail doivent permettre I’établissement de liaisons étroites avec ces services pour éviter les doubles emplois et établir des contacts plus étroits avec les utilisateurs. & &
D. — SERVICE DE L’ENSEIGNEMENT PREPARATOIRE AUX TECHNIQUES DE LA RECHERCHE (PARIS) Directeur: E. AUBEL Professeur honoraire & la Faculté des Sciences de Paris Rappelons que ce Service est ouvert non seulement aux chercheurs et techniciens du C.N.R.S., mais aussi aux techniciens de laboratoires extérieurs au Centre, publics et industriels. Pour l’année 1958-1959 les résultats des différents enseignements ont été les suivants (chiffres en fin d’année) : Langues étrangeéres : Deux des cours imprimés se sont trouvés épuisés, ce qui a permis 4 M. Duval de remanier complétement le livre d’anglais; une nouvelle édition du cours d’allemand a été publiée. Allemand débutants ............ 33 > Veterans. sects re is 19 Anslais= sdebutantsn. neces 19 > veterans a Mein NWO, set 16 Travail du verre : Il a été ajouté cette année une séance de travail du quartz, en complément au pro- gramme des années précédentes. Trente et un éléves étaient présents a la derniére , séance. Travail des métaux : Trois éléves ont été inscrits au cours de M. Frilley, lenseignement étant donné individuellement. Spectrographie d’émission : L’enseignement a été complété par trois visites de laboratoires équipés pour la recherche et le contréle de la fabrication, et une visite a été faite 4 Bellevue au Labo- ratoire des Terres Rares pour montrer l'utilisation du grand spectrographe a réseau. Les cours ont été suivis par cing personnes dont: — une assistante du Laboratoire de Biologie Végétale de la Faculté des Sciences; — un attaché de Recherche a I’Institut National d’Hygiéne; — un agent de maitrise de la Société Saint-Gobain. Spectroscopie d’absorption : Le programme a été enrichi en ce qui concerne l’absorption infra-rouge. Six éléves ont pu étre admis. Optique et Photographie : — Photographie Physique Générale : 14 participants — 3 chercheurs, 11 collabora teurs techniques dont 2 provenant de laboratoires extérieurs.
— Photographie Corpusculaire : 6 candidats ont suivi les cours — 1 technicien du C.N.R.S., 2 médecins, 1 technicien du Muséum d’Histoire Naturelle, 2 éléves de Pextérieur. Electronique appliquée : L’augmentation du nombre d’inscriptions est a signaler; 34 éléves ont suivi entiére- ment les cours dont : — 5 de l'Institut National Agronomique, 1 de la Marine Nationale, 1 de Gaz de France, 2 d’Electricité de France, 1 de l'Institut d’Optique, 1 du Collége de France, 1 de la Faculté de Médecine, 9 de la Sorbonne. Electricité, Mesures : 15 éléves dont : — 1 du Centre d’Etudes Nucléaires de Saclay, 1 de la Faculté de Médecine, 2 de Gaz de France. . Mathématiques : Trente éléves, donc une augmentation notable sur l’année précédente. Statistiques et probabilités : 26 éléves dont 15 naturalistes ou biologistes. Dactylographie mathématique : 4 éléves dont 2 techniciennes du C.N.R.S. Microanalyse : Ce nouvel enseignement a été suivi par trois éléves auxquelles il a été décerné un certificat de scolarité : — 1 collaboratrice du Directeur adjoint de Ecole Normale Supérieure; — 1 collaboratrice d’un Professeur 4 la Faculté de Pharmacie; — 1 collaboratrice du Directeur du Laboratoire Municipal. E. — SERVICE DE RADIO-PROTECTION (PARIS ET ORSAY) Directeur: P. BONET-MAURY Maitre de recherches Le Service de Radioprotection, créé A titre provisoire le 1-4-1958, a assuré en 1958, la surveillance réguliére d’environ 800 personnes et en 1959, de 1100 personnes. Ces personnels appartiennent 4 35 Laboratoires environ, du C.N.R.S., de la Faculté des Sciences, de l'Institut du Radium, ainsi qu’é d’autres organismes: Ecole Normale Supé- rieure, Collége de France, etc. oe
es Le service est divisé en deux sections, médicale et physique (dosimétrie individuelle et collective) et dispose de locaux, avec cabinet médical, A Orsay et a Paris. Le service médical a assuré l’examen complet de 500 personnes, avec constitution d’un dossier détaillé pour tout le personnel. Cet examen comprend : examen clinique, examen biologique (hématologie, recherche des radioéléments dans les urines), examen de spé- cialité (ophtalmologie). La section de dosimétrie individuelle a distribué et mesuré plus de 10000 films dosimétres en 1959; elle a contrdélé avec des stylos dosimétres les doses d’exposition des travailleurs en contact avec de fortes sources de rayonnement, notamment pour le Synchrocyclotron de 150 mev d’Orsay. La section de dosimétrie collective a mesuré le rayonnement autour des divers accélérateurs et a réalisé 32 cartographies complétes. Toutes les protections fixes ont été vérifiées. Cette section a procédé a l’étalonnage de tous les appareils de mesure portables ou fixes, pour les divers rayonnements. La radioactivité de lair des Labora- toires a été surveillée en permanence, ainsi que l’air extérieur (retombées radioactives, en collaboration avec les services qualifiés du Commissariat 4 énergie atomique). Le service a réalisé avec la collaboration du C.E.A., des tableaux de protection pour les accélérateurs et particuli¢rement pour le Synchrocyclotron de 150 mev. Ces tableaux permettent un enregistrement continu des divers rayonnements, produits par les appareils, et assurent des sécurités automatiques, lorsque le débit des doses admissibles est dépassé 4 des endroits ot séjourne du personnel. Les différents laboratoires de la région parisienne, utilisant des trageurs ou des sources ont été visités et leur travail, organisé, conformément aux recommandations de la commission internationale de Radioprotection. Le service de Radioprotection s’est efforcé d’assurer, en toutes circonstances, la surveillance du personnel qu’on lui a confié, ainsi qu’une protection conforme aux conditions prévues dans l’arrété de création. Cette protection a permis d’éviter tout accident, pendant la période de démarrage du Synchrocyclotron de 150 mev, et durant son fonctionnement depuis plus d’un an, malgré les activités élevées mises en jeu. pao (ee
DEUXIEME PARTIE ACTIVITE DES ORGANISMES SCIENTIFIQUES DU C.N.R.S.
Le nombre des Laboratoires et Services extérieurs relevant directement du C.N.R.S. est actuellement de lordre d’une centaine. Ils peuvent étre répartis de la facon suivante : — Services communs (cf. 1" partie, § VI); — Groupes de Laboratoires; — Laboratoires de sciences exactes et naturelles; — Centres de sciences humaines; — Commissions scientifiques. * x* Au cours de cette année, plusieurs Laboratoires ont été créés: — Service d’Aéronomie (Meudon). L’aéronomie a été, dans le monde entier, placée 4 l’ordre du jour par suite de l’orga- nisation de l’Année géophysique internationale et de l’emploi des fusées et satellites. Le Service d’aéronomie a pour but l’étude des phénoménes optiques de la haute atmosphére. Ses travaux portent notamment sur les mesures par fusées (Véronique et Monica), sur l’observation de phénoménes lumineux de Il’atmosphére, sur la physique solaire ainsi que sur la mise au point au Laboratoire de nouvelles techniques spectro- graphiques. — Institut de Microcalorimétrie et de Thermogénése (Marseille). Cet Institut a pour mission de développer les recherches thermochimiques et celles de thermogénése physico-chimique et biologique rendues possibles par la récente mise au point d’appareils microcalorimétriques de trés grandes sensibilité et fidélité. — Institut de Recherches sur la Catalyse (Lyon). Les recherches sur la catalyse, qui présentent un énorme intérét pour l'industrie chimique, exigent la mise en ceuvre de techniques trés diverses ne pouvant étre pour- suivie que dans un institut spécialisé. L’activité de l'Institut de Catalyse de Lyon est centrée sur l'étude théorique et expé- rimentale de la catalyse en général, notamment sur les propriétés physiques et chimiques des catalyseurs, sur les mécanismes réactionnels capables de rendre compte des inter- ventions catalytiques, ainsi que sur les applications de la catalyse aux transformations chimiques et biologiques. — Service central de Microanalyse. Ce Service a été créé pour assurer l’harmonie de fonctionnement des différents Laboratoires de microanalyse recevant l’aide du C.N.R.S. et permettre le développement rationnel de cette discipline au bénéfice des Laboratoires de recherches organiques. — 47 —
Le programme d’activité comporte la continuation et l’extension des différents travaux entrepris notamment par le Centre de Microanalyse du Laboratoire municipal de Paris: — L’exécution de microanalyses élémentaires de grande série; — La recherche microanalytique générale en vue de son application immédiate; — L’enseignement de la pratique microanalytique. Il est en outre chargé d’une mission d’organisation et de coordination a légard de tous les Laboratoires de microanalyse fonctionnant avec l’aide du C.N.R.S. — Institut de Chimie des Substances Naturelles. Le C.N.R.S. a entrepris la construction, dans le cadre des Laboratoires de Gif-sur- Yvette, d’un Institut de Chimie des Substances Naturelles destiné 4 l'étude des méthodes d’extraction, de la structure, des propriétés physico-chimiques et des applications éven- tuelles des substances chimiques provenant des organismes vivants, d’origine animale ou végétale. Ces recherches, soulignant l’intérét qu’il faut accorder 4 la chimie des corps d’origine naturelle, présentent une extréme importance, tant sur le plan de la recherche fonda- mentale que sur celui de la recherche appliquée. L’entrée en fonctionnement de cet Institut est prévue pour juin 1960.
GROUPES DE LABORATOIRES A. — LABORATOIRES DE BELLEVUE (SEINE-ET-OISE) Directeur Général: A.J. ROSE Directeur de Recherches Directeur Adjoint: L. DEMON Maitre de Recherches Le Groupe des Laboratoires de Bellevue comprend : — des laboratoires de recherches proprement dits, — des centres d’analyses et de techniques physico-chimiques, — des services généraux, qui comptent au total environ 500 personnes, Les laboratoires appartiennent 4 diverses disciplines; en les rattachant a la structure du Comité National de la Recherche Scientifique, on peut les classer dans les groupes: Astronomie et Sciences de la Terre, Physique, Chimie, Biologie. L’activité de ces labo- ratoires est résumée dans les comptes rendus qui suivent; des rapports plus détaillés feront objet d’une brochure spéciale. Les Centres danalyses et de techniques physico-chimiques sont présidés par M. Gonpet, Directeur général honoraire des Laboratoires. Ces centres ont été créés afin que leur équipement de grande valeur, servi par un personnel qualifié, soit utilisé A plein temps dans les meilleures conditions pour contribuer aussi efficacement que possible aux travaux effectués dans les autres laboratoires sur la demande de ceux-ci. Cette année, il faut noter en particulier que le Service de Microscopie Electronique a été équipé d’un JEM 5 dont Voptique a été améliorée pour obtenir un pouvoir séparateur meilleur que 12 Angstroms. Bien que tous les accessoires désirables n’aient pas encore été livrés, ce Service a pu effectuer de nombreuses observations. D’autre part, le Service de Spec- trographie qui dispose d’un Spectrographe Jaco-Ebert et d’un Spectrographe 4 émis- =o
sions X — ce dernier construit par le Service des prototypes — sera dans le courant de 1959 équipé d’un Spectrographe a4 fluorescence X dans le vide. Les Services généraux comprennent des Services administratifs (Secrétariat, Per- sonnel, Comptabilité, Inventaire du Matériel...) et des Services techniques (Bureau d’Etudes, Atelier de Construction mécanique, Documentation et Publications, Aména- gement des Batiments, Entretien...). Tous ces services s’efforcent d’aider les laboratoires dans leur gestion et leur fonctionnement courant. ASTRONOMIE ET SCIENCES DE LA TERRE LABORATOIRE DE PHYSIQUE DE LA BASSE ATMOSPHERE Directeur: P. QUENEY Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris L’étude théorique des mouvements de l’air et du sable prés du sol a été menée a bien grace A de grandes simplifications introduites dans le modéle choisi. Le probléme n’a pu étre traité dans sa généralité faute d’une machine a calculer électronique. Ce travail fera lobjet d’une thése qui sera soutenue prochainement. Avec l’aide du Service des prototypes, un appareil pour la mesure du rayonnement infra-rouge a été construit. Les premiers essais ont été satisfaisants. Les études d’hygrométrie ont porté, cette année, sur ]’étude du bilan thermique du thermométre mouillé. D’autre part, l’étude de la formation de la téle ondulée sur les pistes a été entreprise. Plusieurs études dont celle du transfert vertical de la vapeur d’eau au voisinage du sol, annoncée dans le dernier rapport, n’ont pu étre abordées faute de personnel technique. Mouvement de Il’air et du sable prés du sol L’étude de ces mouvements a conduit a la théorie suivante. Le vent souléve les grains de sable en nombre d’autant plus grand que sa vitesse prés du sol] est plus grande. Ces grains acquiérent dans leur trajectoire une certaine vitesse horizontale et par consé- quent une certaine énergie cinétique. A cause de la forme de la trajectoire d’un grain, ce n’est pas au point ot ceux-ci quittent le sol qu’ils freinent le plus l’air, mais en un point situé en aval. Soit alors une trés petite déformation sinusoidale du sol, de longueur d’onde quelconque, le décalage, entre le point oti le grain quitte le sol et celui ot a lieu le freinage maximal de I’air, fait qu’une onde ne sera amplifiée dans l’air que si sa longueur est voisine d’une valeur particuliére L fonction du profil des vitesses de lair =f)
au-dessus du sol, du nombre des grains présents dans l’air, etc. C’est finalement cette longueur d’onde L qui apparaitra sur le sol. L’accord entre la longueur d’onde trouvée théoriquement et celle qui est observée en soufflerie est satisfaisant. Une modification de l’appareil alimentant la lampe a éclairs grace A laquelle les mouvements de l’air et du sable ont pu étre précisés, a permis d’abaisser de 100 & 50 p le temps minimum séparant 2 éclairs. Appareil pour la mesure du rayonnement infra-rouge Cet appareil est constitué de 2 plaques de tailles trés différentes placées l’une sous Vautre et soumises au rayonnement. Les échanges thermiques entre ces 2 plaques ne se font que par rayonnement, le vide étant réalisé dans l’enceinte qui les contient. On montre que la différence de température qui s’établit entre les plaques est une fonction de lintensité du rayonnement recu. Hygrométrie En utilisant Vappareil décrit dans le dernier rapport, on a achevé ]’étude des meilleures conditions d’utilisation du psychrométre, et la comparaison des résultats expérimentaux avec la formule de Régnault. La mesure de la quantité d’eau évaporée par la mousseline entourant le thermométre mouillé a permis d’établir le bilan thermique de ce thermométre. Cette mesure a été faite dans de |’air dont on a fait varier succes- sivement lhumidité et la vitesse. L’analyseur de gaz A absorption de rayonnement infra-rouge type ONERA a été abandonné, bien qu’il donnat entiére satisfaction pour les mesures en laboratoire, mais sa sensibilité aux vibrations mécaniques en exclut l'utilisation en plein air. LABORATOIRE DES RAYONS xX Directeur: J.J. TRILLAT Membre de I’Institut Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris Sous-Directeur : Ch. LEGRAND Comme les années précédentes, l’activité du Laboratoire s’est manifestée par un grand nombre de recherches couvrant un domaine étendu, mais ayant pour caractére commun l'utilisation des techniques mises en ceuvre ou développées au Laboratoire. Tl en résulte une double orientation: d’une part, l’étude, la réalisation et la mise au point des méthodes nouvelles d’investigation basées principalement sur les Rayons X, la Microscopie et la Diffraction électroniques, et d’autre part, les applications de ces méthodes a des problémes variés. Les recherches sont effectuées par équipes constituées par les chercheurs et les contractuels, Ces équipes ne sont pas rigides et évoluent en fonction des questions a pes ee sccm ei i ecm ae eth rh eel
létude et des résultats. Un excellent esprit d’émulation les anime; pour conserver cet esprit, des réunions ou colloques restreints sont souvent organisés au Laboratoire avec la participation de chercheurs de l’extérieur; leur but est de faire le point des recherches en cours, de les discuter et de les critiquer. Ce systéme s’avére excellent et sera continué. Les principaux travaux effectués durant la période du 1°" octobre 1958 au 1°" octo- bre 1959 sont cités ci-dessous : 1. Etude par diffraction et microscopie électroniques de la diffusion du carbone dans le fer et ’aluminium. 2. Etude « in situ » de l’évaporation de métaux dans le corps méme du diffractographe électronique. 3. Structure superficielle de cristaux de germanium et de silicium. 4, Procédé d’enregistrement électrostatique des diagrammes et images de diffraction et microscopie électroniques. 5. Recherches sur l’épitaxie des métaux sur supports cristallins 4 liaison ionique: étude des couches trés minces d’or obtenues par évaporation sous vide sur des mono- cristaux d’halogénures alcalins (par microscopie électronique — figures de décoration et par diffraction électronique); calcul des forces d’adsorption exercées en différents points d’une face de clivage d’halogénure alcalin sur un atome d'or. 6. Etude de l’irradiation des polyéthylénes par les rayons y. 7. Action du bombardement ionique sur des surfaces métalliques ou cristallines. 8. Recherches sur la structure de semi-conducteurs (CdS). 9. Recherches par rayons X sur la structure des paraffines. 10. Dosages quantitatifs par diffraction de rayons X. Dosage de la kaolinite dans les argiles. Dosage du quartz dans les feldspaths. Dosage de la calcite dans les argiles. 11. Effet du broyage sur la structure cristalline. 12. Examen d’oxydes de fer obtenus par calcination (en collaboration avec le Service de M. Gurniavp). 13. Microradiographie et diffraction des rayons X pour l'étude des oxaloses. 14, Etude des alcalis-celluloses fournis par Kon (en collaboration avec le Service du Professeur CHAMPETIER). 15. Spectrométrie des rayons X. 16. Etude par rayons X de la phosphatation du fer. Travaux divers Etude des produits de corrosion des tubes d’extraction du gaz de Lacq (en collabora- tion avec la Société des Pétroles d’Aquitaine). é; Etude des états de surface microgéométrique et physico-chimique des feuilles de cuivre destinées aux circuits imprimés. Etude de J’orientation de monocristaux d’alumine préparés par la méthode de Verneuil. Etude de la nature des cendres obtenues A partir des tumeurs de Pelargonium (en collaboration avec Me Salmon, Lab. de M. GautHERET). Etude de la structure de J’alliage de Mn-Ur (en collaboration avec le C.E.A.). Recherches sur la structure des papiers de condensateurs. Etude des ferrites de manganése (en collaboration avec M. Guiizavp). Etude morphologique du revétement cireux de la pomme Calville Blanc (en collabo- ration avec M. UrRicH). Etude par microscopie électronique des dimensions de particules de latex. Soe
tle. ete ’ Etude de la structure superficielle de fibres de rayonne. Etude de la structure d’oxydes de fer destinés 4 l’enregistrement sonore. Etude de catalyseurs 4 l’argent. Détermination par microscopie électronique des états de surface de peintures. Etude d’échantillons d’algues (en collaboration avec M. PLaNTEFOL). Ces travaux ont donné lieu a 30 publications ainsi qu’A 8 théses actuellement en préparation. LABORATOIRE DE CRISTALLOGRAPHIE Directeur: A.J. ROSE Directeur Général des Laboratoires de Bellevue Sous-Directeur: C. RERAT L’activité générale du laboratoire est orientée vers la détermination des structures cristallines par la diffraction des rayons X. Au cours de ces déterminations les techniques utilisées sont constamment améliorées. D’autre part, des analyses radiocristallographiques courantes sont effectuées pour d’autres laboratoires. A. — Détermination de structures cristallines Ces études ont porté sur des composés importants du point de vue chimique ou biologique; elles permettront de compléter les résultats obtenus par d’autres méthodes physico-chimiques (spectres infra-rouges, moment dipolaire, diffraction électronique), et de définir la nature des liaisons chimiques. Les molécules de ces composés comprennent relativement peu d’atomes; ce sont, pour la plupart, des chlorhydrates d’amines alipha- tiques ou cycliques : 1) Bichlorhydrate Whistamine (C;H3N»2) CH, CH,NH», 2HC1. 2) Chlorhydrate de pyridine C;H;N, HCl. ; 3) Chlorhydrate d’O-méthylhydroxylamine CH;-O-NH2, HCl. 4) Diméthylphénylsulfone (CgH;) (CHs3) .SO. cf +s & od 5) Bichlorhydrate d’isoniaside ow rimifon (Cg H,N) CONHNH,, 2 HCl. Le rimifon, trés important du point de vue thérapeutique présente deux formes cristallographiques, appartenant au méme groupe spatial P2;/a. 6) Chlorhydrate d’isoquinoléine Cy H, N, HC1. 7) Bichlorhydrate de 3-picolylamine (C;H,N,) CH, NHe, 2 HCl. Les résultats obtenus jusqu’A présent concernent principalement l’étude des projec- tions de densité électronique sur les faces de la maille. Le travail expérimental permettant d’obtenir les données tridimensionnelles est presque terminé pour trois d’entre elles. = See
B. — Amélioration des méthodes de calcul En ce qui concerne les méthodes, les efforts se sont portés sur les points suivants : 1) Calcul semi-quantitatif des facteurs de structure par photométrie de diagrammes de transformées de Fourier avec le photosommateur d’ELLER. 2) Utilisation de calculateurs électroniques. p Les calculs cristallographiques peuvent étre divisés en deux catégories: a) les calculs importants que l’on ne peut effectuer qu’avec l’aide des grands calculateurs électroniques (IBM 704, Gamma 60 Bull) mais qui ne se présentent pas fréquemment, par exemple, l’affinement tridimensionnel automatique. b) Les calculs quotidiens qui sont effectués jusqu’A présent a l’aide de machines de bureau ordinaires. Ces machines, malgré les perfectionnements qui leur ont été apportés durant ces derniéres années (résultats sur bande imprimante, rapidité des opérations, mémoire) sont insuffisantes et nécessitent un personnel important. Il est souhaitable de les remplacer par des petits calculateurs électroniques, par exemple Burroughs E 101, SEA 500 CAB, dont l'utilisation peut étre faite sur place et ne nécessite pas un personnel spécialisé. De nombreux essais sur ces calculateurs ont été effectués: calculs de séries de Fourier et de facteurs de structure 4 3 dimensions. En plus de ces travaux de recherche pure, le Laboratoire de Cristallographie Appliquée se charge en tant que Service Technique, de la résolution des problémes cristallographiques courants pour d’autres laboratoires. LABORATOIRE DE RECHERCHES GEOLOGIQUES Directeur : N. MENCHIKOFF Directeur de Recherches Directeur du Centre de Recherches Sahariennes Les travaux suivants ont été effectués : a) ae le terrain (durée de diverses missions: 1 4 3 mois) dans le Synclinal de Taoudénnr (Hiver 1958-1959); — en Afrique du Sud (Eté 1959); — A l’Himalaya (Prin- temps 1959); — au Sahara nord-occidental (Hiver 1958-1959); — dans les Pyrénées occi- > dentales (Automne 1958). } Ces recherches ont conduit a l’élaboration de diverses cartes géologiques, notamment a une réédition de la carte du Sahara au 1/2000000, actuellement en cours, et par ailleurs, A des synthéses stratigraphiques: sur le Tassili des Ajjers et le Fezzan, sur le Quaternaire du Sahara nord-occidental, sur le Quaternaire des Pyrénées centrales, Des travaux de moindre importance ont été publiés: étude sur la géologie de la station P préhistorique du Cirque de la Patrie, prés de Nemours, (Seine-et-Marne); corrélations chronologiques entre le Quaternaire saharien et marocain. = 54
b) Au laboratoire. En pétrographie sédimentaire : 1) Etude des sables et limons. Dans la ligne ouverte par des études antérieures, les variations granulométriques de sables d’erg sur des profils transversaux de massifs dunaires complexes des ergs des Monts d’Ougarta ont été analysées. L’analyse différen- tielle de sables du Quaternaire saharien fait l’objet de travaux en cours. Des recherches sont entreprises sur des sédiments fins du Sahara et du littoral méditerranéen de France et sur des sédiments tertiaires du Sahara. La granulométrie de sables quater- naires de la station préhistorique du Cirque de la Patrie, prés de Nemours (Seine-et- Marne) a été étudiée. 2) Etudes des roches silicieuses dures. L’étude des phénoménes de silification, si caractéristiques des régions arides, a été commencée par une étude pétrographique des meuliéres pliocénes du Sahara nord-occidental, qui a décelé la remise en mouvement du quartz des grains détritiques (dissolution et néoformation de quartz), sous l’influence d'action de type pédologique. 3) Etude morphométrique de galets. Les premiers résultats d’une étude statistique de la forme des galets sahariens, discriminant ainsi les cailloutis de reg des formations semi-arides et des formations des Pluviaux quaternaires sahariens ont été publiés. Des travaux beaucoup plus détaillés sont en cours sur les galets de ces mémes formations sahariennes ainsi que sur les galets glaciaires et fluvio-glaciaires du Quaternaire des Pyrénées. 4) Etudes paléontologiques. Les Rumina decollata de la Saoura et du Sud marocain ont été étudiés, continuant ainsi des travaux antérieurs sur les mollusques quaternaires sahariens. 5) Etudes préhistoriques. Aprés la découverte des plus anciens témoins de I’activité humaine préhistorique (Pebble-Culture) dans les divers niveaux quaternaires du Sahara nord-occidental, un premier apercu a pu étre donné des stades successifs de ces industries archaiques, et leur évolution a permis d’esquisser une correspondance entre la strati- graphie du Quaternaire ancien du Sahara et celle des séries classiques de l|’Afrique Orientale. L’étude détaillée de cette Pebble-Culture est en cours, ainsi que celle des importantes séries de Paléolithique ancien (Clacto-Chelléen et Acheuléen) de la Saoura et des Monts d’Ougarta. En outre, l’analyse d’une station (Hadjiret el Kteba) de gravures rupestres saha- riennes récentes, a été donnée, complétant ainsi les études antérieures des sites rupestres du Sahara nord-occidental. Ces travaux ont donné lieu 4 15 publications dont 1 thése. eet ee ee
PHYSIQUE LABORATOIRE AIME COTTON ° (LABORATOIRE DE L’ELECTRO-AIMANT ET DES BASSES. TEMPERATURES) Directeur: P. JACQUINOT Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris Sous-Directeur : R. CHABBAL Maitre de Recherches La spécialisation spectroscopique du laboratoire s’est encore accentuée cette année. Les efforts sont partagés entre le développement de méthodes permettant d’ouvrir de nouvelles possibilités 4 la spectroscopie, et l’exploitation des méthodes classiques et des méthodes nouvelles 4 divers problémes de spectroscopie atomique et, occasionnellement, moléculaire. Un effort particulier dans les recherches méthodologiques a été fait cette année sur la spectroscopie par transformation de Fourier, trés prometteuse dans l’infrarouge : une connaissance plus approfondie des propriétés et des possibilités de la méthode a été obtenue en méme temps que des résultats déja trés spectaculaires. Dans ce domaine limportance de l’électronique en spectroscopie s’affirme de plus en plus, ainsi qu’en témoigne, entre autres, l’étude d’un calculateur analogique pour transformation de Fourier: une des limitations essentielles A la vitesse de progression des recherches est le manque de collaborateurs techniques qualifiés en électronique, dont souffre le C.N.R.S. d’une fagon générale. Dans le domaine de la spectroscopie atomique, les puissants équipements interfé- rentiels que posséde le laboratoire sont maintenant utilisés A plein temps notamment pour l'étude des effets nucléaires (structure hyperfine magnétique et. déplacements isotopiques). L’étude de ces effets est utile non seulement a la connaissance des propriétés nucléaires, mais elle est aussi un précieux auxiliaire 4 la connaissance des spectres eux-mémes (spectroscopie «fondamentale »), comme par exemple l’étude de leffet Zeeman. Ce genre de recherches sera intensifié au laboratoire dans les années a venir. Les facilités et l’expérience que posséde le laboratoire dans la production et Yutilisation de trés basses températures ont été utilisées pour un certain nombre de recherches ot: les températures de Vhélium liquide, ou, au moins de V’hydrogéne liquide sont nécessaires. Ces travaux ont donné lieu 4 16 publications dont 3 théses et 1 conférence. 2568 = —e
wv - —--— LABORATOIRE D’AEROTHERMIQUE Directeur : Ed. BRUN Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris L’activité du Laboratoire d’Aérothermique a porté essentiellement sur les points suivants: la convection 4 basse vitesse (fluide incompressible); l’écoulement superso- nique; l’écoulement hypersonique; |’écoulement en régime de glissement; l’écoulement de fluide A température trés élevée. L’étude de la convection’ A basse vitesse porte toujours sur des surfaces rugueuses. L’étude dynamique de l’écoulement est achevée mais l'étude thermique ne |’est pas encore. Ces derniéres mesures sont en effet fort longues puisqu’il s’agit d’une exploration compléte de la couche limite. L’écoulement entre deux cylindres coaxiaux A surface rugueuse a été également repris. Les travaux sur l’exploration dynamique et thermique dans la zéne de transition d’un écoulement supersonique (M = 2) ont été exploités d’une maniére trés heureuse au cours de cette année. Du point de vue expérimental ces travaux ont été poursuivis en vue notamment de Il’étude plus compléte du décollement laminaire sur une plaque plane, phénoméne découvert au laboratoire. Les phénoménes thermiques en attaque oblique ont été étudiés. Les résultats obtenus sont extrémement curieux et non encore interprétés. Des rafales journaliéres sont faites dans la soufflerie hypersonique (M = 7). L’écoulement autour de cénes de 15 A 50° d’ouverture totale avee des inclinaisons de —20 A + 20° a été étudié. Une méthode transitoire de mesure des coefficients de convection sur une maquette massive en matériau isolant a été mise au point; un mesureur de flux thermique adaptable aux maquettes de la soufflerie a été réalisé. Un appareil pour l’étude d’un écoulement de Couette en régime de glissement est en cours de montage. Le dispositif est de dimensions importantes car il s’agit de faire l’exploration dynamique et thermique de cet écoulement, les deux cylindres étant maintenus a des températures différentes. Un jet de plasma avec pincement électromagnétique a été obtenu. Quelques essais de tenue de matériaux ont été effectués dans ce jet qui est destiné A une petite soufflerie a gaz raréfiés 4 trés haute température. L’étude d’un tube de choc a température génératrice élevée s’est poursuivie en liaison avec les services de l’aviation; une petite chambre d’explosion a été construite en vue d’étre utilisée dés que le permettra la mise en marche des installations électriques prévues dans ce but a Bellevue. Ces travaux ont donné lieu a 6 publications dont 2 théses. = 57s
LABORATOIRE DES HAUTES PRESSIONS Directeur: B. VODAR Directeur de Recherches Sous-Directeur : J. SAUREL Chargé de Recherches Les études effectuées cette année au Laboratoire ont encore principalement porté sur la physique moléculaire des gaz comprimés. Etude des spectres dans les fluides comprimés. L’évolution de la structure fine de la bande fondamentale de C1H ou BrH perturbée par VArgon, l’Azote ou lOxygéne a été étudiée non seulement en fonction de la pression, mais également en fonction de la température, de (—1009° C a + 250° C). Une étude particuliére a été faite pour déterminer la perturbation spectrale de CIH ou BrH dissous dans ]’Azote, l’Argon, ou l’oxygéne liquéfiés ou solidifiés. On a procédé d’autre part a l’étude des perturbations du spectre d’absorption de FH par ]’Argon et |’Azote. On a pu également mettre en évidence la perturbation du spectre d’absorption du Thallium par l’Argon et l’Hydrogéne comprimé. L’intensité et le profil des raies d’émission en fonction de la tension de décharge et de la pression ont, par ailleurs, été déterminés dans le cas de ]’'Hélium. Ces travaux expérimentaux ont été accompagnés d’une étude théorique de l’influence des forces de dispersion sur le déplacement des fréquences de vibration infra-rouge des corps dissous, ainsi que d’une étude théorique de l’effet de dilatation des orbitales électroniques sur le déplacement et I’élargissement des raies spectrales dans les mélanges gazeux. Propriétés thermodynamiques et de transport des fluides comprimés a) Equations d’Etat et propriétés thermodynamiques. Les mesures effectuées sur les propriétés (PVT) de Argon ont été entiérement dépouillées. Une étude théorique de ces résultats a particuli¢rement porté sur la détermination des coefficients du viriel et sur la comparaison des coefficients ainsi obtenus avec ceux prévus par l’emploi des potentiels de Lennard-Jones, Herzfeld, Buckingham, Amdur, etc... Les propriétés thermodynamiques de |’Azote ont été entiérement tabulées. On a pu faire apparaitre d’autre part, en combinant utilisation des potentiels stylisés de Herzfeld et Amdur, l’existence probable d’un maximum du 4° coefficient du viriel, ce qui confirmerait l’allure de la courbe du coefficient du 4° terme résiduel du développement représentatif de l’Azote établi expérimentalement. b) Propagation des Ultrasons. La bombe de mesure de la vitesse des ultrasons par la méthode optique dans les gaz comprimés, jusqu’a 400° C a été mise au point et les premiéres mesures effectuées sur l’Azote. L’accord avec les valeurs calculées A partir des développements représentatifs des propriétés (PVT) de l’Azote s’est révélé satisfaisant. La mise au point de l’appareil de mesure de la vitesse des ultra-sons dans l’eau SS. rar
Pe: de mer a été terminée en laboratoire et les premiers essais sur le bathyscaphe en plongée ont été faits au large de Toulon. On a par ailleurs étudié un appareil A parcours variable pour la mesure de la vitesse et de l’atténuation par la méthode des impulsions, dans une large gamme de température et de pression. c) Propriétés de transport. L’installation d’étude de la viscosité sous pression a été entiérement révisée. Un nouveau viscosimétre est en construction. Le nouvel appareil pour l’étude de la conductibilité thermique des fluides comprimés a température élevée a été mis au point. Plusieurs fluides ont été étudiés jusqu’a 350° C. d) Etude des ondes de chocs. Etudes des solides comprimés La détermination expérimentale des constantes élastiques de solides portés 4 haute température a été poursuivie. Les mesures de la variation de ces constantes avec la pression ont été entreprises, ainsi qu’une étude théorique des phénoménes de déforma- tions élastiques et plastiques. a) Dosage par analyse spectrochimique d’émission. Les résultats obtenus pour le dosage des métalloides dans les solides A l’aide des x spectrographes 4 vide mis au point au Laboratoire ont été étendus au dosage des gaz. Un appareil de réception photoélectrique a été adapté A l’un de ces spectrographes. D’autre part, l’étude et la mise au point d’un nouveau dispositif d’excitation ont été réalisées. b) Monochromateur a réseau. La construction de l’appareil étudié l’année derniére a été achevée. Ses essais vont commencer. c) Nouveau spectrographe. Un spectrographe a réseau en incidence tangentielle a été étudié et mis en construction. d) Etude des pouvoirs réflecteurs dans Vultra-violet. Un nouvel appareil pour l’étude des pouvoirs réflecteurs en fonction de langle d’incidence est en voie d’achévement. L’étude des pouvoirs réflecteurs des semi-conducteurs dans l’ultra-violet a été poursuivie. De nouvelles techniques d’évaporation ont été mises au point. Une étude des pouvoirs réflecteurs dans l’ultra-violet de couches d’épaisseur variable de facon continue a été entreprise. e) Absorption dans lultra-violet. Les études d’absorption dans l’'ultra-violet ont été continuées et développées particuliérement dans le cas de solides 4 basse température. Ces travaux ont donné lieu A de nombreuses publications dont 7 théses. ho
LABORATOIRE DES ECHANGES THERMIQUES Directeur: F. CABANNES Maitre de Recherches Maitre de Conférences a la Faculté des Sciences de Paris Etude de la convection en présence de réaction chimique Les méthodes mises au point ont été appliquées au cours de l’année a la combustion du méthane. De cette fagon ont été mis en évidence les points suivants : — La combustion du méthane sur la plaque de platine n’est pas compléte lorsque la température ne dépasse pas 1 100° environ. — La combustion catalytique en phase hétérogéne apparait A une température peu inférieure 4 la température d’initiation de la combustion en phase homogéne, et il n’est pratiquement pas possible d’obtenir la combustion catalytique seule; au-dessus de 1300° C, les molécules de méthane brilent dans la couche limite avant de pouvoir atteindre la surface de platine et la combustion catalytique ne joue plus aucun réle. L’activation du méthane correspondant A la réaction globale entre 900° et 1200° a été évaluée approximativement. Une évaluation meilleure est recherchée. — Les mesures dans la couche limite (vitesse, température, concentration) ont été considérablement améliorées au cours de l’année. Mesure des facteurs d’émission des corps réfractaires L’équipement d’un spectrométre Perkin-Elmer pour la détermination des facteurs de réflexion des surfaces chaudes a été terminé. . Les premiéres déterminations d’Alégre ont été reprises et d’autres matériaux, entre autres des oxydes purs (Thorine, Zircone), des réfractaires industriels (magnésie, carbure de silicium), des cermets et des alliages réfractaires ont été étudiés. Pour poursuivre ces mesures dans un domaine de température plus étendu lutilisation d’un four 4 rayonnement doit étre envisagée. Etude du chauffage par induction des oxydes réfractaires Cette étude est abordée par étude des propriétés électriques d’oxydes réfractaires purs. Il faut initialement obtenir des matieres premiéres de composition parfaitement connue, fritter des échantillons dans des conditions trés bien déterminées et contrdélées, et mesurer leur résistivité électrique 4 haute température. Thermométrie - Pyrométrie La vérification des étalons de température, en particulier les pyrométres optiques est poursuivie. Le conditionnement des potentiométres de mesure a été amélioré et un four a faible inertie thermique pour obtenir les paliers de solidification de lor avec un lingot de 20 g. a été construit. Etude spectroscopique des plasmas Ce travail est poursuivi en liaison avee le laboratoire des Hautes Tensions. L’étude spectroscopique de la décharge A haute densité de courant entre pointe ultra fine est poursuivie. Les spectres de la décharge dans I’hydrogéne montrent les G0 ee
raies de Balmer trés élargies, cet élargissement par effet Stork donne une limite inférieure de la température du plasma égale a 21 000° K. Les spectres de la décharge dans l’air montrent que le plasma n’est pas uniforme et que l’excitation varie d’un point a un autre. On distingue une zone large de faible excitation avec le deuxiéme systéme positif de N. bien développé et une zone plus étroite avec le premier systeme négatif de N} trés développé et trés intense, le spectre de NII est bien caractérisé ainsi que celui de O II, les spectres de N I et de OI paraissent totalement absents, ce qui est inattendu. La température déduite de la structure de rotation de la bande 4278 A de N+ fournit une valeur maximum, les spectres de bande apparaissant dans une zone périphérique moins chaude que la zone centrale ot l’excitation est maxima. L’étude préliminaire des spectres de l’azote, de l’oxygéne et de l’argon, montre que les conditions d’excitation obtenues dans la décharge sont remarquables; cette étude spectroscopique avec un spectrographe ultraviolet va étre poursuivie. LABORATOIRE DE PHYSIQUE DU FROID Directeur: P. LAINE Professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers Les travaux de recherches ont porté essentiellement sur les points suivants : — Etude, a diverses températures, des propriétés mécaniques (essais de compression, de flexion et de torsion) de divers matériaux isolants plastiques cellulaires; mesure des pourcentages des cellules fermées et ouvertes. (Ce pourcentage, fonction dans certains cas du mode de fabrication, est un des facteurs déterminants de la perméabilité aux gaz et en particulier, 4 la vapeur d’eau). — Etude des erreurs introduites par les phénoménes de convection dans les mesures, A l’aide de fluxmétres calorifiques, des flux de chaleur traversant des parois isolantes. — Mesure de l’humidité relative, A l'aide de psychrométres thermo-électriques et application au conditionnement d’air d’une salle d’essais de vitrines réfrigérées. — Réalisation d’un dispositif expérimental destiné A l’étude d’une méthode absolue nouvelle de dosage de l’humidité dans les fluides frigorigénes halogénés. — Etude de linfluence de givrages systématiques, bien définis, sur les conditions de fonctionnement et sur les coefficients d’échanges thermiques d’un évaporateur a convection forcée d’air. — Construction et mise au point d’un évaporateur refroidisseur de saumure, de coefficient d’échange élevé, sous un faible volume, destiné A J’installation d’essais par la méthode de refroidissement intérieur d’engins de transport sous température dirigée. — Réalisation d’un échangeur thermique destiné 4 des expériences de physiologie animale par refroidissement sanguine extra-corporelle. Ces travaux ont donné lieu a 4 publications au cours de I’année. ath
LABORATOIRE DE L’AIMANT PERMANENT Directeur: S. ROSENBLUM Directeur de Recherches Sous-Directeur : M. VALADARES Directeur de Recherches Le Laboratoire a poursuivi ses recherches sur deux sujets principaux: étude de la structure fine des spectres « et étude des spectres d’électrons de conversion. L’installation 4 Orsay du nouvel aimant-permanent destiné a l’étude du rayonnement @ a été achevée. Les corrections de champ ont permis d’obtenir une uniformité de 1/20 000° pour un champ d’environ 9 000 oersteds. Cette homogénéité du champ dispense d’effectuer la correction d’Hartree dans le calcul de l’énergie des particules alpha. L’ancien aimant, encore installé A Bellevue, a permis d’effectuer de nouvelles études sur la structure fine du spectre magnétique du rayonnement alpha du polonium, du du radium E et du radium C. Utilisant des techniques spéciales pour obtenir des sources sans absorption, on a pu observer un nouveau groupe de rayons « pour le polonium, deux nouveaux groupes pour le radium E et trois pour le radium C. Certains de ces groupes ont une intensité inférieure A 10-® du groupe principal; leur observation a permis de mettre en évidence des niveaux excités impossibles A atteindre par d’autres moyens. Un article a été déja donné concernant certains de ces résultats (J. Phy. et Rad., juin 1959). C’est encore avec l’aimant de Bellevue que des études sur l’absorption des particules @ par des écrans minces d’éléments de numéro atomique différent ont été poursuivies. L’atelier a construit un nouvel aimant permanent destiné 4 la spectrographie des électrons, mais tandis que dans les aimants déja existants au Laboratoire on employait, pour cette étude, la méthode de focalisation 4 180°, le nouvel aimant a permis 4 M. Paris, qui prépare sa thése de 3¢ cycle, de faire la spectographie avec la source et le détecteur en dehors du champ magnétique. Les avantages et les inconvénients de cette nouvelle méthode seront décrits par M. Paris dans la thése qu’il prépare. M. Sant’Ana Dionisio a poursuivi ses études sur les électrons Auger des couches K et L. Les résultats qu’il a obtenus concernant le spectre des dépéts actifs du thoron et du radon ont été donnés dans une publication en cours d’impression dans le Journal des Recherches du C.N.R.S. Il poursuit maintenant l’analyse des spectres K Auger des éléments 4 numéro atomique moyen; cette étude présente un certain intérét du point de vue de contréle de la théorie récemment élaborée par Buruorp et ses collaborateurs. M. Vatapargs, en collaboration avec M. Friutey (Laboratoire Curie) a poursuivi la détermination des rapports d’intensité des différentes raies de conversion dans les niveaux L de différents rayonnements gamma; une lettre a été donnée au Journal de Physique et de Radium (janvier 1959). En collaboration avec Mlle G. Atzouy (Laboratoire de Physique Nucléaire, A Orsay) M. Vatapares a donné pour publication au Journal de Physique et de Radiwm un article intitulé: Le spectre d’électrons de conversion émis au cours de la transmutation ?33Pa — 238U, Dans une premiére étude on n’avait pas pu descendre dans l’analyse du spectre au-dessous de 19 KeV; récemment, en employant la méthode de pré-accélération, avec = 0
comme détecteur la plaque photographique, on a pu analyser le spectre jusqu’a 0,2 KeV. Ainsi a été étudié le spectre d’électrons de conversion des rayonnements gamma de faible énergie et ont été observés les spectres Auger des couches L, M et N; ces nouveaux résultats seront publiés incessamment. LABORATOIRE DES HAUTES TENSIONS Directeur : M. PAUTHENIER Professeur honoraire A la Faculté des Sciences de Paris Sous-Directeur : M. DUBOIS Le but principal des recherches du laboratoire est encore l'étude théorique et expérimentale du comportement de la matiére divisée dans les champs électriques intenses, Un probléme important est celui posé par l’échec partiel des grands électrofiltres des Centrales électriques thermiques dont le précipité est isolant; un laboratoire va étre installé 4 Creil pour l’étude des fumées issues des foyers. Dans le domaine de la production des hautes tensions un montage provisoire a permis de confirmer que le rendement des générateurs 4 courant de particules pouvait étre augmenté avec une surpression intérieure. D’autres essais sont en cours en vue de diminuer la contre-émission de l’ioniseur. Les essais entrepris A Orly ont montré qu’il était possible de créer des champs électriques de l’ordre de 20000 V/m volts sur des étendues de plusieurs hectares, a partir de particules de 4 A 12 microns de diamétres, électriquement chargées. La mesure des retards absolus dans l’établissement du phénoméne de Kerr a été reprise pour plusieurs liquides, avec des méthodes modernes, utilisant des générateurs d’impulsions spéciaux réalisés au laboratoire. Le probléme des plasmas a été étudié entre micropointes dans l’hydrogéne (pressions de 0,1 a 10 kg/cm?) sous décharges continues et également avec superposition de décharge bréve (2,5 kJ répartis sur 5 a 6 » s). Il semble bien que l’espace étudié présente une concentration quasi ponctuelle de grande énergie. Cette étude sera déve- loppée en liaison avec le Laboratoire des Echanges Thermiques. Ces travaux ont donné lieu A 7 publications, dont 1 thése.
LABORATOIRE DU MAGNETISME Directeur: Ch. GUILLAUD Directeur de Recherches Sous-Directeur: R. VAUTIER Maitre de Recherches / * Les principaux sujets de recherches poursuivies au cours de l’année sont les suivants : | Magnétisme ; Equipement de fours en éléments Super-Kanthal pour traitements jusqu’a 1 450° C. Préparation de tous les matériaux d’études: ferrite doux, ferrites A cycle rectan- gulaire, grenats complexes. | Préparation de monocristaux de grenats d’hexaferrite de Pb. Etude magnétique des grenats complexes. Etude magnétique d’un monocristal d’hexaferrite de Pb. Etude du trainage de diffusion dans les ferrites. Mise en évidence de deux phéno- ménes de relaxation d’origine différente. Etude des matériaux A cycle rectangulaire. Mise au point de la fabrication de couches minces électrolytiques. Amélioration de l’installation de mesure de largeur de raie en résonance ferroma- | gnétique. . Etude en résonance ferromagnétique (variation du champ de résonance, variation de | largeur de raie) de monocristaux de grenat d’yttrium et de ferrite de lithium. Influence de la composition et des facteurs de préparation sur les conditions de | résonance de grenats polycristallins. Etude théorique des dispositifs hyperfréquence a ferrites. Etude et mise au point d’un appareillage pour la mesure de la résistance et du pou- voir thermoélectrique des ferrites de —90° C. 4 + 150° C. | Réalisation d’un ensemble pour la mesure, sous microscope, de la résistivité dans les grains, et entre grains de ferrite. Mise en évidence de l’importance des joints de grains. | Etude de V’influence du calcium sur les pertes dans les ferrites par des mesures de résistivité & l’échelle microscopique. Etude de V’action du calcium dans les ferrites par microscopie électronique. Recherche des conditions de bombardement ionique pour le polissage et le net- toyage des cristaux de ferrites. Semi-conducteurs { Obtention de piles solaires de rendement 10 %. Effet magnéto-photovoltaique, réalisation de moteurs et de relais. Montage de la mesure de durée de vie par effet « VALDES », et étude de l'état de surface; montage utilisant l’effet photovoltaique de surface, influence de la longueur d’onde. } Etude des jonctions de germanium par diffusion d’indium. Fabrication de monocristaux de silicium; dopage par voie gazeuse. =e |
EB Obtention de thermoéléments de facteur de mérite 30 A 35,10—%; étude de solutions Li. 7 y solides et mise au point de la méthode de fusion laminaire. Se Montages pour la mesure des propriétés des thermoéléments a haute température. : i i Fabrication de micro-thermoéléments, détecteurs d’infra-rouge. | - Effet Peltier dans les électrolytes. _ Obtention de monocristaux de HgSe et HgTe. Fabrication de CdTe trés pur, GaAs, InAs. Propriétés thermoélectriques et magnétiques de HgTe. Fe > Etude des générateurs de Hall en couche mince et dans des circuits 4 impulsion. E f Avant-projet d’un systéme pour l’évaporation, le traitement et la mesure des couches ik. minces semi-conductrices. Me Solutions solides PhTe — AgSbTe?. ‘a Montage d’un laboratoire d’infra-rouge. Distribution spectrale de l’effet photovoltaique de surface du silicium. aa Ces travaux ont donné lieu 4 21 publications dont 1 thése et 5 conférences, ainsi qu’a un dépét de brevet. CHIMIE LABORATOIRE D°’ELECTROLYSE Directeur: M. BONNEMAY Maitre de Recherches Professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers Les principaux sujets traités au cours de l’année ont été les suivants : Etude du mécanisme de l’électrolyse 4 l’aide des éléments marqués | Un important travail a été effectué sur la détermination des courants ioniques j existant entre une électrode de cuivre et une solution d’un sel de cuivre; une méthode de mesures, dont la précision est seulement limitée par celle du comptage du rayon- nement radioactif, a été mise au point. ) Etude des potentiels d’électrodes recouvertes de matiéres isolantes 4 Cette étude repose sur l’emploi de deux techniques: a) l'une basée sur l’emploi des éléments marqués; b) autre purement électrochimique.
Alors que, dans le cas des revétements électrolytiques, les deux méthodes se recou- paient trés facilement, on a constaté, dans le cas des revétements isolants, des écarts importants, Des expériences de contréle ont montré que le processus classique d’échanges d’ions entre l’électrode et la solution 4 travers les porosités du revétement était probable. Recherches sur la couche double La structure d’un électrolyte au voisinage d’une électrode est une question qui est encore mal connue. On se propose d’aborder |’étude expérimentale de cette importante question par trois méthodes dont les résultats seront comparés: — Une méthode basée sur l’emploi des éléments marqués. — Une méthode interferrométrique. — Une méthode calorimétrique. Structure d’électrode et propriétés électrochimiques Une série de recherches est actuellement poursuivie sur les potentiels des électrodes inattaquables dans les systémes d’Oxydo-Réduction. D’autre part, des recherches sur |’évolution des courbes de polarisation de différents métaux, dans des solutions de leurs sels sous forme de monocristaux, ont été poursuivies : a) par voie potentiométrique; b) par voie coulométrique. Effet des températures des mélanges d’électrolytes Des recherches déja anciennes sur les effets de températures des électrodes uniques. ont conduit 4 la détermination du potentiel de jonction liquide de température en fonction de la composition du mélange d’électrolytes utilisé. Etude électrochimique des sels fondus Recherche d’une électrode de référence reversible L’étude a été faite sur des mélanges de nitrates (sodium, lithium, potassium). Des électrodes 4 Hg,Cl, A Ag/AgCl et A verre ont été essayées. L’électrode Ag/AgCl sest révélée trés supérieure. Recherches sur l’électrolyse de l’Ammoniac liquide et de l’ Ammoniac a basse température L’étude des produits d’électrolyse a été faite, en fonction des divers facteurs, entre 0° et 80° C. L’étude des électrodes de référence utilisables 4 ces températures est en cours. Recherches diverses Les autres études ont porté essentiellement sur les propriétés électrochimiques des semi-conducteurs, la polarographie oscillographique et les piles A gaz. Ces travaux ont donné lieu a 7 publications dont 3 théses. Seeee | “i ee
LABORATOIRE DE CHIMIE DES RADIATIONS Directeur: M. MAGAT Directeur de Recherches Professeur A la Faculté des Sciences de Paris Deux séries de recherches sont poursuivies dans le laboratoire : I. — Polymérisation et formation de polymeéres greffés provoqués par des rayonnements ionisants Des recherches sur la cinétique de greffage de polyméres par irradiation selon les deux méthodes proposées antérieurement ont été poursuivies et l’étude expérimentale des propriétés des polyméres greffés en solutions vient d’étre commencée. Trois des chercheurs étrangers ont effectué des recherches sur la cinétique de poly- mérisation radicalaire soit sur des monoméres nouveaux (Indéne), soit sur des solutions de styroléne et de méthacrylate de méthyle dans d’autres solvants que ceux utilisés antérieurement. Une étude systématique des polymérisations procédant par un méca- nisme ionique qui permet de mettre en évidence la contribution de ce mécanisme a la polymérisation du styroléne A des températures plus élevées qu'il n’était généralement admis jusqu’é présent, a été entreprise. II. — Electroérosion Elaboration d’une théorie de I’électroérosion. Cette théorie est actuellement soumise a des vérifications expérimentales. Elle a déja toutefois facilité la mise au point d’un nouveau générateur d’étincelles, sensiblement plus rapide que le précédent (1 500 mm?/min contre 700 mm/min) avec une finition de surface considérablement meilleure. Pour un état de finition donné (par exemple 10 prms) le temps d’usinage a pu étre réduit de 15 fois environ. Un nouveau générateur plus puissant, prévu pour enlever 3000 mm3/min est en construction. En collaboration avec la C.F.R., une huile spéciale a été mise au point permettant d’augmenter de 40 % le rendement. Des progrés ont été effectués dans la mise au point d’un alliage spécial pour électrodes. Ces travaux ont donné lieu a 9 publications. pene
LABORATOIRE DE RECHERCHES SUR LES TERRES RARES (LABORATOIRE GEORGES URBAIN) Directeur: F. TROMBE Directeur de Recherches A) Section « Séparation et synthéses physico-chimiques » 1° Séparation des terres rares et préparations d’oxydes et sels de haute pureté. Des résultats intéressants ont été obtenus, en particulier, avec l’acide HEDTA pour la séparation des terres cériques, des terres yttriques lourdes (Er, Tm, Yb, Lu) et pour la préparation d’oxyde d’yttrium de haute pureté (> 99,99 %). Des quantités importantes de cet oxyde raffiné ont été utilisées dans des recherches avec le Laboratoire du Magné- tisme de Bellevue (préparation de ferrites), avec le Commissariat 4 l’Energie Atomique (entraineurs et étalons pour spectrographie). 2° Préparation d’étude de ferrites de terres rares, doués de propriétés ferri-magné- tiques intéressantes, et préparation de mono-cristaux de ferrite d’yttrium du type grenat, dont les applications en hyperfréquence semblent importantes (en collaboration avec le Laboratoire du Magnétisme). 3° Mise aw point de techniques de contréle par fluorescence X. La préparation de multiples mélanges étalons, des méthodes de dosage et de contréle de pureté ont été mises au point par cette technique, en particulier pour l’yttrium, le gadolinium, le samarium, en collaboration avec le Laboratoire des Rayons X. B) Section « Métallurgie, alliages et mesures physiques » Les appareils du Laboratoire de la rue Pierre-Curie ont été remontés. D’autre part des préparations en quantités importantes de samarium, d’europium, de gadolinium et dysprosium ont été effectuées. Divers essais de refusion sont en cours pour éliminer totalement le calcium du gadolinium et du dysprosium. Des distillations successives du samarium et de europium sont préparées et doivent conduire 4 des métaux trés purs. C) Section de Spectrographie Spectrographie optique : Raies ultimes des terres rares et autres éléments Des matrices contenant 0,3 % de terres rares ont été réalisées de maniére a n’obtenir que les raies les plus sensibles des terres rares. Ces matrices ont été analysées et les spectres obtenus sont portés sur les cartes d’étalonnage. Pour les autres éléments, on a soit confectionné des matrices, soit utilisé la poudre R.U. pour obtenir des raies ultimes. D) Sujets de recherches qui donneront lieu 4 soutenance de thése 1) Etude d’alliages yttrium-magnésium. 2) Etude de la dissociation des nitrates de terres rares. Etablissement des courbes dites A l’équilibre et étude de la structure des nitrates de terres rares hydratés, en collaboration avec le Laboratoire de Cristallographie. ie BB
3) Préparation de divers composés organiques des terres rares (cyclopentadiénates. en particulier) en vue de leur électrolyse. 4) Etude de la polarographie des sels de terres rares fondus ou en solution dans divers solvants. 5) Etude de l’action des métaux des terres rares sur les métalloides soufre et oxygéne contenus dans les aciers a bas carbone. f 6) Séparation des terres rares par distillation des composés volatils. En plus de ces travaux de recherches la section de spectrographie se charge en tant que service technique de diverses analyses pour les autres laboratoires qui en font la demande. CENTRE D’ETUDES ET DE RECHERCHES DE CHIMIE ORGANIQUE APPLIQUEE (C. E.R. C. O. A.) Directeur: H. GAULT Professeur Honoraire 4 la Faculté des Sciences de Paris Sous-Directeur: P. RUMPF Maitre de Recherches PREMIERE SECTION L’activité de cette Section s’est répartie entre deux domaines différents, d’une part « Pétrochimie », d’autre part « Synthése organique » orientée vers la recherche soit de composés nouveaux susceptibles d’applications intéressantes, soit d’emplois nouveaux de produits chimiques de fabrication courante. A) Laboratoire de Pétrochimie Sujets étudiés : Etude de la valorisation des liquides de craquage de distillats paraffineux. Four de craquage et appareil de distillation en continu. Installations nouvelles de craquage. Oxydation de l’éthyléne en oxyde d’éthyléne. Chloration de kerdane et hydrolyse consécutive. B) Laboratoire de synthése organique Recherches dans les domaines d’emplois industriels des produits de condensation aldéhydique de l’ester oxalacétique et ses dérivés. ' Préparation d’acide ascorbique et recherches d’emplois nouveaux de I’ oxyde d’éthyléne. Recherches sur un procédé d’obtention de l’acide «-fluoracrylique; Améliorations apportées a la technique de préparation de I’Ester oxalfluoracétique. =(69-—
Recherches sur J’obtention des acides et esters p- et m-cyclohexane-diacétiques. Préparation d’une quantité d’acide 0-hydroxy-p-phényléne-diacétique suffisante pour en étudier les conditions d’hydrogénation aprés avoir vérifié sa constitution par les déter- minations analytiques précises. Stabilité de ’Ester oxalacétique en relation avec la température. Recherches sur de nouveaux dérivés de l’acide barbiturique et de la dicétodiphényl- pyrazolidine. Etude de l’activité résultante des produits obtenus. Recherches en vue de l’extraction de sels d’uranium et de leurs solutions carbonatées. Etude de la condensation du glyoxal avec l’ester acétylacétique. Recherches sur de nouveaux dérivés de l’acide salicylique. Préparation de divers dérivés aminés doués d’activité pharmacodynamique intéressante. Recherches sur de nouveaux emplois de l’oxyde d’éthyléne et étude de la fixation de cet oxyde sur un autre composé $-cétonique, l’acétylacétone. Recherches sur les esters des acides a-«/ dicétopiméliques et -alcoyl-«-a’-dicéto- piméliques et leurs produits d’hydrogénation. Etude du mécanisme des condensations aldéhydiques des esters oxalacétiques qui a apporté une contribution extrémement importante A l’explication théorique de ces réactions. Recherches en vue de Il’extraction d’Uranium de leurs solutions carbonatées. DEUXIEME SECTION (Section de Physicochimie) Cette année encore, la double orientation du Laboratoire a été maintenue: I. — Etude physicochimique de mécanisme de réactions suivies par électrométrie, par spectrophotométrie... II. — Synthése de produits nouveaux et éventuellement recherche de méthodes nouvelles. Ia. — Equilibres chimiques Etude spectrophotométrique des divers équilibres d’ionisation d’un dérivé diaminé du triphénylearbinol. Etude de l’influence de la structure sur l’acidité de divers esters 8-cétoniques. Influence de la température sur l’ionisation acide de quelques 8-dicétones. Recherches électrométriques et spectrophotométriques sur le comportement de lanhydride sulfureux dans l’eau et dans divers solvants organiques. Etude de influence de la température sur l’ionisation des amines aromatiques, en vue d’expliquer les effets de l’encombrement stérique. Vérification de la structure de divers phénols polysubstitués, par l’examen de leur acidité. Ib. — Cinétique en solution Cinétique de la condensation du formaldéhyde avec la métyl-2 hexanedione - 3,5. Etude critique de l’influence du tampon. Influence du solvant sur la vitesse de la réaction de Diels-Alder entre le diphényl- isobenzofuranne et I’acrylonitrile. ol | eee iach
= La deshalogénation thermique du dianisyl-1, 1 bromo-2 éthyléne (avec transposition en diméthoxystilbéne). Mécanisme de la 8-hydroxycarbonylation. II. — Chimie organique de synthése Synthése et étude pharmacologique de dérivés acylés de l’hydrazobenzéne. Note sur la synthése de l’acide ascorbique. Préparation de purines susceptibles d’agir sur la division cellulaire. Sur quelques sulfones mixtes aromatiques-aliphatiques douées de propriétés anti- convulsivantes. ; Nouvelles aryl-alcoylsulfones, leur préparation et leurs applications. Composés $-diméthylamino-éthyliques, leur préparation et leurs applications. Aminoalcoylamides possédant une fonction amine tertiaire et leur mode de prépa- ration (Brevet frangais). Influence de la chélation sur Il’activité catalytique des métaux. Contribution 4 l’étude de l’élimination des atomes d’halogénes sur un noyau aro- matique. Oxydation ménagée du glucose et du sorbose. Tous ces travaux ont donné lieu 4 une trentaine de publications dont une thése et 7 dépots de brevets. Enfin, il faut noter que le Laboratoire de Microanalyse du C.E.R.C.O.A. apporte une contribution importante aux travaux de recherches des autres laboratoires de Bellevue. De janvier 4 aotit 1959, 410 dosages de carbone et d’hydrogéne et 234 dosages d’azote ont été effectués. Cette activité va pouvoir d’ailleurs se développer grace au nouveau banc qui vient d’étre monté tout récemment. LABORATOIRE DE LIPOCHIMIE Directeur: Ch. PAQUOT Maitre de Recherches Sous-Directeur : R. PERRON Diacides aliphatiques saturés supérieurs et dérivés Dans ce groupe de travaux on a étudié la formation et la structure des sels des diacides aliphatiques saturés supérieurs et des métaux divalents (Mg, Cd, Pb), la prépa- ration d’esters monométhyliques de diacides et de divers dérivés de ceux-ci. Pour mener a bien ceci diverses méthodes de synthése et d’analyse ont du étre mises au point. Peracides Diverses propriétés de l’acide perlaurique (cinétique de décomposition, dosage poten- tiométrique, action sur les amines), du peroxyde de lauroyle (décomposition) et de diper- acides (en cours) ont été étudiées. er om
Autoxydation L’étude des antioxygénes commerciaux a été poursuivie. On a en outre mis au point une méthode d’identification et de dosage des disulfures de tétraméthyl et tétraéthyl thiurame, antioxygénes alimentaires utilisés 4 l’étranger. Dérivés en « des acides gras 4 Pour les divers acides gras saturés, de Cy A Cy, on a fait des séries de synthéses de composés comportant divers substituants en «. Chromatographie Outre des travaux usuels de chromatographie sur colonne, des essais de chromato- graphie en phase vapeur ont été entrepris aprés réception de l’appareil. On a testé celui-ci | avec des produits purs, puis des mélanges connus, et on entreprend l’étude du réle de la phase stationnaire sur la séparation des acides gras. He Spectrographie UV. Outre de trés nombreuses mesures qualitatives et quantitatives pour les différents travailleurs du laboratoire, on a effectué des études en liaison avec la Division Corps Gras de l’Union Internationale de Chimie pure et appliquée et on étudie actuellement le rdle des divers facteurs entrant en jeu dans le dosage des acides polyinsaturés par isomérisation alcaline. Détermination de constantes physiques Cette nouvelle section a été créée, et en premier travail on a préparé divers produits purs, et notamment les mono, di et tristéarides. Travaux en liaison avec d’autres organismes Cette section a pu étre créée, on a préparé des quantités importantes de linoléate déthyle pur, tant pour l'Institut du Cancer que pour des essais pharmacodynamiques; d’autre part, en liaison avec la Station de Recherches Apicoles de I’I.N.R.A. a été entre- prise étude de la structure de diverses graisses extraites des abeilles, nymphes et larves. | Ces travaux ont donné lieu 4 16 publications dont 1 thése. ; <= 70 |
“ss LABORATOIRE DE CHIMIE MACROMOLECULAIRE Directeur: J. PETIT Les recherches ont été poursuivies ou entreprises sur les points suivants: Application des réactions classiques aux macromolécules Ces recherches ont été poursuivies dans le domaine des dérivés polyvinyliques. Une préparation du polyparabutylstyréne a été réalisée 4 partir du polyparabromo- styréne et du bromure de butyle en présence de lithium. Les recherches ont ensuite porté sur les possibilités d’obtention du dérivé polylithien du polystyréne et sont en bonne voie d’aboutissement. Le composé doit théoriquement permettre la réalisation de multiples dérivés. Recherches sur l’obtention des polycétols Ces études ont été poursuivies et ont rapidement mis en évidence la prédominance des réactions secondaires. La majeure partie du diester se trouve avant tout transformée en polycétodiester; la formation des cétols devient en fait une réaction secondaire. Recherches sur l’acide alginique Les travaux de cette année ont porté sur l’obtention de certains dérivés, principa- -lement les acétals. D’autre part, les recherches sur la structure de ce produit naturel ont eu pour but de contréler s’il s’agit d’un mélange de deux espéces macromoléculaires trés voisines ou d’une seule, formée par l’union de deux motifs élémentaires différents. Aucune conclusion précise ne peut étre formulée. Dérivés du ferrocéne Ce sujet a été interrompu temporairement. Résines échangeuses d’ions L’étude des résines amphotéres a été poursuivie principalement dans le domaine de leurs propriétés. Une nouvelle étude a été entreprise en vue d’obtenir des résines échan- geuses spécifiques d’ions particuliers. La plus grosse difficulté réside dans la préparation des monoméres. Dérivés organoboriques Une étude particuliére a été faite sur acide styréne borique qui avait été préparé Yannée précédente afin d’en préciser les propriétés. Animation de polyméres hydroxylés Toute une série de composés dérivés de l’alcool polyvinylique et de l’amidon ont été obtenus et étudiés, : Polysulfones Une étude a été entreprise sur la préparation et les nS des copolyméres entre les oléfines et le gaz sulfureux.
Réactions entre l’acétylacétate d’éthyle et les esters d’acides lourds polyéniques Des réactions anormales de condensations sont en cours d’étude. Copolymérisation entre le styréne et d’autres dérivés vinyliques En augmentant considérablement les quantités de catalyseur habituellement employé, il a été possible d’obtenir des copolyméres qui ont été identifiés et étudiés. Siccativité des huiles naturelles Cette étude a pour but l’isolement des corps formés au cours de I’autoxypolyméri- sation des huiles siccatives, en vue de déterminer leur structure exacte. Polyesters 4 structure tridimensionnelle Cette étude qui a abouti a la prise d’un brevet par le C.N.R.S. a mis en évidence les propriétés technologiques intéressantes de nombreux dérivés, 4 condition d’opérer dans des conditions trés précises de stoechiométrie et en agissant sur la réaction aux divers stades de polycondensation. Travaux en collaboration Toxicité des huiles pour fritures. Cette toxicité étant parfois attribuée 4 la présence de polyméres, des polyméres purs ont été préparés en quantité importante et transmis au laboratoire de Biochimie de la Nutrition. Spectrophotométrie infra-rouge. Ce service du laboratoire a effectué pour divers laboratoires du Groupe de nom- breux examens avec interprétation des spectres. BIOLOGIE LABORATOIRE DE BIOCHIMIE DE LA NUTRITION Directeur: R. JACQUOT Directeur de Recherches Directeur d’Etudes 4 l’Ecole des Hautes Etudes Les recherches se sont poursuivies dans le cadre de chacune des équipes spécia- lisées. En cours d’année, 3 théses ont été rédigées dont une a été soutenue, les 2 autres es)
ee n’étant que déposées. Le laboratoire a publié plus de trente notes et mémoires et quatre traités généraux. Les travaux se répartissent ainsi : 1) Etude du comportement nutritionnel au cours de la gestation et de la lactation. 2) Etude du réle nutritionnel des antibiotiques. 3) Etude du métabolisme des lipides et de ses incidences pathologiques. 4) Etude du métabolisme des vitamines B sous différents aspects: synthéses chez les ruminants, dépdt des vitamines dans l’ceuf de poule, interrelations vitaminiques, réle des vitamines dans le métabolisme azoté (notamment le métabolisme du tryptophane), vitamines et enzymes, etc. 5) Recherches d’embryologie nutritionnelle. 6) Travaux de nutrition appliquée, en relation notamment avec les problémes de lAfrique Noire. Deux résultats importants ont été obtenus: — II est actuellement possible de provoquer expérimentalement toutes les mala- dies cardio-vasculaires en jouant sur la nature des lipides alimentaires. On peut a volonté reproduire chez le rat, soit un athérome caractérisé, soit un infarctus du myo- carde sans lésions vasculaires. Ces possibilités ouvrent un large champ d’investigation en ce qui concerne l’étiologie des troubles artériels et cardiaques. — Grace a des enceintes respiratoires renfermant des cages A métabolisme, il est possible d’enregistrer en continu les échanges énergétiques et matériels du rat. Grace a la nouvelle salle de minéralisation et A des broyeurs d’un type nouveau, il est possible de faire systématiquement l’analyse corporelle des animaux dont on a mesuré les échanges. On peut ainsi étudier tous les aspects de l’influence des facteurs nutritionnels sur les grandes fonctions physiologiques: croissance, gestation, lactation. LABORATOIRE DE BIOLOGIE VEGETALE DE LA STATION DU FROID Directeur: R. ULRICH Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris Sous-Directeur : P. MARCELLIN Les domaines de recherches essentiels du Laboratoire restent les mémes que les années précédentes. Ce sont la physiologie et l’entreposage frigorifique des fruits. D’autres sujets font l’objet de travaux plus limités. a) Recherches physiologiques sur les fruits. Mécanismes physiques des échanges gazeux. Respiration des fruits maintenus sur pied. Métabolisme: glucides et protides des poires au cours de la maturation en fonction de la température, activité des glucidases; composés pectiques; évolution de l'enduit cireux des fruits; constituants organiques phosphorés. Substances auxiniques des fruits. —— 5
b) Recherches de physiologie végétale diverses. Respiration des fleurs cueillies: transferts de substances entre les fleurs d’une inflo- rescence cueillie. Respiration des feuilles sur pied. Emission d’éthyléne de Pénicillium digitatum. Origine de ce gaz. Résistance et entrainement des plantes au gel. Activités des glucidases dans les feuilles de Graminées. Infiltrations de feuilles en vue de recherches sur le métabolisme. Perméabilité aux gaz des téguments des graines. c) Recherches sur Ventreposage frigorifique des fruits. Importance de la température; répercussions physiologiques. Etude sur les propriétés et le réle des emballages plastiques. Modes d’utilisation nou- veaux des films plastiques. Recherches sur les microclimats régnant en divers points des chambres froides chargées de fruits. Paes ** — Certains travaux de longue haleine sont en progression et encore actuellement en cours. — Quelques travaux ont été provisoirement interrompus pour des raisons diverses: gradients d’eau et de matiéres minérales chez le raisin; extraction et séparation des auxines des fruits; influence des traitements thermiques sur la précocité de floraison des glaieuls; divers problémes pratiques. — Recherches nouvelles: Perméabilité au gaz des téguments des graines (appli- cation aux graines des méthodes mises au point pour l'étude des fruits); légére extension des travaux sur l'utilisation des films plastiques dans la conservation des fruits, qui offrent un intérét national, et qui posent d’intéressants problémes d’échanges gazeux. — Recherches prévues pour l’année 1959-60 : Intensification des travaux sur la maladie physiologique des pommes dite échaudure, trés importante a la fois du point de vue économique et du point de vue physiologique. Essai de maintien en survie de fragments de fruits en conditions stériles. D’une facon générale, la tendance est 4 limiter l’extension du programme de recherches en surface pour pénétrer en profondeur. Le rythme des saisons et de la végétation impose cependant une certaine variété de sujets. Ces travaux ont donné lieu 4 17 publications, A un dépdt de brevet et A 2 théses actuellement en préparation. —Gies
CENTRES D’ANALYSES ET DE TECHNIQUES fr PHYSICO -CHIMIQUES Directeur : H. GONDET Directeur Général Honoraire des Laboratoires de Bellevue Ces Centres ont été créés afin que leur équipement puisse rendre service a l’en- semble des laboratoires du Groupe de Bellevue et éventuellement 4 des laboratoires extérieurs, et soit utilisé 4 plein temps dans les meilleures conditions. Ces travaux sont, pour la plupart, effectués par une section d’un Laboratoire et sous l’autorité du Direc- teur de ce Laboratoire. SERVICE TECHNIQUE DU LABORATOIRE DE CRISTALLOGRAPHIE APPLIQUEE C. RERAT Sous-Directeur Soixante-dix analyses environ ont été effectuées pour les différents Laboratoires de Bellevue, en particulier pour les Laboratoires du Magnétisme, des Hautes Pressions et des Terres Rares. I. — Clichés de poudres Identification de l’état physique d’un corps solide (vitreux, cristallin). Identification d’un composé sous forme microcristalline et ne présentant qu’une seule phase. Recherche d’impuretés dans un composé connu (nouvelle phase). Mesure de l’aréte de la maille cristalline d’un composé appartenant au systéme cubique. Orientation préférentielle des cristallites d’un échantillon. Recherche de surstructure dans les alliages. Recherches de l’isomorphisme entre deux composés. II. — Diagrammes de Laiie Identification de l’état monocristallin. Orientation d’un monocristal. —-U—
Ill. — Diagrammes de cristal tournant Identification d’un composé, mesure des paramétres de la maille. MICROSCOPIE ELECTRONIQUE M™* de RANGO Cette année, l’activité du service a été principalement orientée vers la recherche et la mise au point du nouveau matériel. D’autre part d’importantes modifications réalisées sur le microscope électronique JEM-5 ont permis d’améliorer notablement son pouvoir séparateur qui est actuellement supérieur 4 12 angstréms, Néanmoins dés cette période d’installation et bien que certains appareils fassent encore défaut, le service qui se charge d’examens mettant en ceuvre les techniques de micro- scopie électronique a effectué les études suivantes pour l’ensemble des Laboratoires et en particulier pour les Laboratoires du Magnétisme, de la Chimie macromoléculaire et le Laboratoire de Physique de la Faculté: — Etude de la répartition de la dimension des cristaux d’argent colloidal. — Etude de la répartition de la dimension des cristaux de bromure d’argent de la couche sensible d’une plaque ionographique. — Etude de la structure d’un alliage Mercure-Thelium. — Examen des ferrites de Manganése. — Etude statistique de concentration de poussiéres de Plomb tetracthyle recueillies 4 la sortie de carburateurs de différents types. — Etude de la répartition de la dimension d’une série de pigments de peinture. SPECTROGRAPHIE J. BLANDIN Maitre de Recherches Etalonnage du spectrographe Jaco-Ebert L’étalonnage du spectrographe Jaco-Ebert a été effectué de 2300 A a 7000 A. Il comporte actuellement 82 cartes 21 x 27 pour le premier ordre de réseau le moins dispersif. Les références utilisées sont les raies de l’arc du fer. Les cartes ont été effec- tuées par photocopie. On termine actuellement l’inscription des raies ultimes des éléments meee fe
sur ces cartes, qui permettront d’effectuer trés rapidement des analyses qualitatives. L’étalonnage est prévu jusqu’a 8000 A. Analyses effectuées ‘ Bien que l’étalonnage ne fit pas encore terminé, on a pu rechercher des traces d’yttrium dans les grenats provenant du Laboratoire du Magnétisme et analyser quanti- tativement un fer contenant Ni, Cr et Mn. Spectrographie X Analyses qualitatives par émission de terres rares diverses. Calcul automatique de l’emplacement des raies X de tous les éléments, réalisé par le petit ordinateur E101 Burroughs, pour le spectrographe X. Le programme a été réalisé et essayé, mais les calculs n’ont pas encore été effectués. LABORATOIRE DE PHOTOGRAPHIE ET CINEMATOGRAPHIE TECHNIQUES Docteur J. COMANDON Le Laboratoire a effectué des travaux plus nombreux que les années précédentes. Ils consistent en : Prises de vues de différents formats ................05 131 Reproductions > 9s tj telewt ees hos 846 Diapositives » ee eae Ream 987 Epreuves sur papier de différents formats ............ 6 868 Agrandissements de microfilms ................e.e00- 2 452 Reprodtictionatusphotostats.cuchasiae ios aie oecae 2601 Prises de viiés) en couléais 358i... RSS. See. 28 Dig positives 4 ee COULCULS eee eeare ere tee ele iene 20 Agrandissements en couleurs ...........ccceeeeeceees 20 Les travaux de recherches microscopiques se poursuivent 4 l’annexe de I’Institut Pasteur de Garches, au moyen du cinématographe et 4 l’aide du micromanipulateur pneumatique de Fonbrune. 50
SERVICE D’ESSAIS DU LABORATOIRE DE PHYSIQUE DU FROID P. LAINE Professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers — Essais de réfrigérateurs ménagers dont la plupart ont été sanctionnés par l’attri- bution ou le refus, par la Commission d’Estampillage d’AFNOR, du label « NF-FNAF » «climats tempérés» ou «climats tropicaux » (28 réfrigérateurs A compression méca- nique et 2 réfrigérateurs 4 absorption ont été essayés). — Essais d’engins de transport sous température dirigée (47 wagons, camions et semi-remorques ont été essayés). Ces essais, effectués en liaison avec le Ministére des Travaux Publics, ont été sanctionnés par l’attribution ou le refus d’autorisation de circuler sous les dénominations d’engins isothermes, réfrigérants ou frigorifiques. — Mesure du coefficient global de transmission de chaleur au travers des parois de 5 remorques de camping. — Séries d’essais d’allumage A basse température de tubes et ampoules fluorescents destinés a l’éclairage public. — Essai d’allumage a basse température d’un brileur de kéroséne. — Essai de fonctionnement 4 — 30°C d’un relais électro-mécanique. — Essais de démarrage d’un moteur a basse température. — Détermination, en fonction des caractéristiques des réservoirs de stockage, des capacités d’évaporation, dans des ambiances a basse température, de gaz combustibles liquéfiés (butane et propane). — Etude du comportement d’échantillons de graisse A — 35° C. — Etude du comportement de tuyaux de caoutchouc entre 0 et — 25°C. — Etude du comportement d’isolants de cables électriques A basse température. — Contréle de la tenue de collages 4 la température de l’azote liquide. — Détermination de la température de congélation commencante et du pH de 44 échantillons d’antigels pour radiateurs d’automobiles. — Comparaison des quantités @humidité contenues dans deux échantillons de Fréon 12. — Vérification de la tenue de vernis isolants en présence de Fréon 12. — Essais de formation « in situ », A l’intérieur de parois isolantes, de mousses rigides de polyuréthane. — Etude des possibilités d'utilisation d’une poudre hydrofuge dans Visolation ther- mique de conduites enterrées de fluides A basse température. ey (ee
STATION CENTRALE D’ULTRACENTRIFUGATION (INSTITUT DE BIOLOGIE PHYSICO.CHIMIQUE, PARIS) R. WURMSER Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris La Station d’Ultracentrifugation effectue des déterminations de constantes de vitesse de sédimentation, pour tous les chercheurs qui en font la demande. Une part trés importante de l’activité de la Station est consacrée a cette tache comme le montre un tableau ci-dessous : 1. Ultracentrifugations analytiques — effectuées pour les laboratoires de recherche du C.N.R.S. et les y Witiviersit@st 02.) sno criene ce Cepia Crane eens een eon meet ee 181 y — effectuées pour les Laboratoires de l’Assistance Publique, de 7 itinstitut Pasteur wet des hopltatixes sv. se. ot. te pe ee os ane 82 ; — effectuées pour les laboratoires privés ..............-. sees eee eee 3 2. Ultracentrifugations analytiques effectuées pour le service de recher- , CHES ee le Sta VION sesso: tes face alaye, sons lores brea nett ash cepedh ope tee gage Meee ES 154 Les résultats obtenus sont publiés par les différents utilisateurs de la Station, dans leurs propres mémoires. Mais un certain nombre de travaux sont effectués par des chercheurs du Laboratoire de Biologie physicochimique de la Faculté des Sciences (ot est installée la Station) ou en collaboration avec ceux-ci. CENTRE D’ELECTROPHORESE M. BONNEMAY Professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers Le Centre d’Electrophorése effectue pour les laboratoires qui en font la demande, des analyses de solutions protéiques, détermination de la composition des mélanges particuliérement complexes, contréle de la pureté de certaines fractions protéiques nou- vellement isolées ou préparées par des méthodes originales, des déterminations de mobilités en fonction du pH pour obtenir la valeur exacte du point isoélectrique. Les divers examens effectués ont été les suivants : a) en phase liquide avec appareil Fokal ou Perkin-Elmer .... 141 b) en phase liquide avec appareil de microélectrophorése Kern. 136 c) analyse et fractionnement sur papier ................eeee0e: 63 == Si
== B. — CENTRE DE RECHERCHES SCIENTIFIQUES ; gl INDUSTRIELLES ET MARITIMES DE MARSEILLE j Laboratoire d’Acoustique Laboratoire de Chimie bactérienne et Corrosion biologique Laboratoires complémentaires: Semi-conducteurs, Structure des corps cristallins — ee Directeur: Th. VOGEL Directeur de Recherches Directeur Adjoint: R. MICHAUD Directeur de Recherches Depuis le 1°* octobre 1958, les travaux des 4 laboratoires du Centre de Marseille se sont développés dans les directions principales suivantes : A. — Recherches fondamentales 1. Acoustique. { — Théorie des oscillations. L’étude des systemes dynamiques héréditaires a été pour- | suivie par la discussion de deux nouveaux problémes: celui de la dégénérescence de Vhérédité et celui des frontiéres fonctions de l’Age du systéme; ce dernier probléme | pourrait conduire a ]’établissement d’une théorie macroscopique de la fatigue des métaux (Th. Voce). La discussion du probléme des cheminées d’équilibre (L. SmperiapEs) a été complétée par l’examen de J’influence sur la stabilité des formes de linsertion, et par létude de la relation entre les maxima et les minima des oscillations. — Acoustique générale. Les théories macroscopiques de l’impédance acoustique des corps poreux ont fait lobjet d’un examen critique (G. Dumery). Les résultats obtenus avec des appareils mesurant les coefficients de porosité et la perte de charge A l’écou- lement d’un courant gazeux sont en gros conformes aux prévisions théoriques, mais indiquent, néanmoins, qu’il faut apporter certaines corrections aux théories. On a continué d’autre part (G. Lavite) les mesures sur l’absorption des ultrasons dans les liquides (acide acétique). Trois méthodes sont mises au point a ce sujet: récepteurs 4 couples thermoélectriques, diffraction de la lumiére par les ultrasons (J. Matuuxt), détec- teur 4 cataphorése (J. SaUNIER). | — Elasticité et rhéologie. On a poursuivi l’étude théorique des vibrations trans- versales des plaques élastiques (Y. JuLLIEN) en considérant plus spécialement le probléme pratique des plaques diversement nervurées. Par ailleurs, on a étudié l’effet de revéte- | ments amortissants sur le décrément logarithmique des oscillations transversales de poutres et de plaques (J. Gutnamo). La méthode expérimentale pour étudier la propa- | == 88 =
1 a eee Pe gation des ondes sonores dans les corps visco-élastiques (W. BismuTH) a été largement utilisée dans le cas du caoutchouc étiré. — Acoustique musicale. Les recherches sur l’acoustique du violoncelle (B, BraprER) ont été poursuivies: influence de la caisse, du chevalet et des cordes; étude du méca- nisme des « wolf-notes ». L’influence des conditions d’hygrométrie et de température sur le timbre des tuyaux sonores a fait l’objet de nouvelles mesures (R. TANNER) avec un appareillage plus précis. — Visualisation des ondes. On a étudié (F. Canac, M!* Merte) la corrélation entre la structure interne d’un jet froid issu d’un ajutage convergent et les fréquences émises, ainsi que l’influence des tourbillons marginaux et la formation d’ondes de choc dans le jet. — Psycho-acoustique. Des recherches ont été effectuées (M"* Gavint) sur le seuil d’audibilité binaurale en champ libre et sur la perception des sons de durée bréve en fonction de l’age des sujets. Par ailleurs, l’étude de la perception des sons purs inter- rompus périodiquement a mis en évidence l’influence de la structure du stimulus. 2. Chimie bactérienne et corrosion biologique. L’étude de la croissance des bactéries sulfato-réductrices (J.C. Senrez, Me Pascat) en présence de différentes sources d’énergie a été poursuivie; on a déterminé les pro- priétés de la 4-aspartique décarboxylase (J.C. Sznzz, M™¢ Cartanro, Me Beaumont). De nouvelles anaérobies sulfato-réductrices fixateurs d’azote ont été isolées (J. Lecat1); on a continué l’étude de Voxydation bactérienne des hydrocarbures paraffiniques (E. Azoutay), et poursuivi les recherches sur la réduction assimilative des composés oxygénés de Il’azote minéral (F. Picninory). L’étude des bactéries des sédiments marins a été abordée (E. LaGarpe). 3. Photométrie et semi-conducteurs. On s’est particuligrement attaché (G. Bier, M"s Vincent et Vipat) a l’étude des propriétés du Se, aux questions concernant la vitesse de cristallisation et le dégagement de chaleur 4 la cristallisation, indice de réfraction, la durée de vie des porteurs de charge injectés électriquement et les variations locales de la sensibilité spectrale des couches d’arrét. La thermodynamique des photopiles au Se continue A étre étudiée (M™e Burt); des recherches analogues sur le Tellure ont été abordées. 4, Rayons X et structures cristallines. — Cristaux métalliques. L’étude des états de subdivision et de groupement des cris- tallites métalliques, ainsi que leur comportement 4 la déformation plastique et au recuit (R. Micuaup, H. Lartére), a été poursuivie au moyen d’un dispositif spécial 4 deux films et de micro-éprouvettes. On a pu mettre en évidence des unités cristallines trop petites pour étre percues par les moyens classiques, et on a précisé la distribution des défor- mation, désorientation, glissement, le long des éprouvettes monocristallines déformées plastiquement. Par ailleurs, l’influence des joints sur la déformation d’éprouvettes bi et tri-cristallines (C. JouRDAN) a continué d’étre étudiée comme étape intermédiaire des recherches sur l’écrouissage des poly-cristaux. — Produits minéraux. L’évolution minéralogique des bauxites des massifs proven- caux a continué de faire l’objet de nombreux examens dans le cadre des déterminations générales sur la structure des matériaux préhistoriques et archéologiques; on a entrepris, par ailleurs, des études synthétiques sur la cuisson des céramiques anciennes (G. P&RINET). 98
B. — Réalisations et études d’applications 1. Acoustique. A titre d’application de la théorie géométrique des oscillations, on a réalisé divers circuits électroniques (circuit donnant l’intégrale définie d’un signal; quadripéle ampli- ficateur-atténuateur, multivibrateurs 4 transistors (pont de mesures pour transistors). En matiére d’acoustique appliquée, on a mesuré les coefficients d’absorption de nombreux matériaux, la vibration et les bruits dans différentes installations industrielles, et examiné divers projets d’insonorisation. De nombreux essais sur maquettes ont été effectués, et on a réalisé des montages pour l’étalonnage de capteurs de vibrations 4 trés basse fré- quence. La commande automatique des machines-outils pour des procédés électromagné- tiques a fait l’objet de nombreux perfectionnements. 2. Chimie bactérienne et corrosion biologique. Recherches appliquées concernant les problémes de corrosion bactérienne et des peintures marines anti-salissures, et différents problémes intéressant les raffineries de pétrole. 3. Photométrie et semi-conducteurs. Recherches pratiques sur la réalisation de redresseurs au Se améliorés en utilisant différents procédés de formation de la couche de Se. 4, Structure des corps cristallins. Le laboratoire de rayons X continue 4 apporter son concours aux différents labora- toires d’Universités, ainsi qu’aux Services régionaux des fouilles pour la caractérisation structurale de matériel varié. = 94e
Cc. — LABORATOIRES DE GIF-SUR-YVETTE (SEINE-ET-OISE) LABORATOIRE DE GENETIQUE EVOLUTIVE ET DE BIOMETRIE Directeur: G. TEISSIER Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris Sous-Directeur: B. POSSOMPES Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris M. TEISSIER a poursuivi ses recherches biométriques sur les variants sexuels des Maia et s’est attaché particuliérement A l’analyse des gradients de croissance révélés par l’analyse des matrices de covariance. Il a repris, en collaboration avec M. Ch. Bocquzr, létude de la distribution dans les populations de Spharoma serratum, des génes respon- sables du polychromatisme de cette espéce. M. Tetsster et ses éléves ont étudié les systémes polygéniques qui déterminent certains caractéres quantitatifs des Drosophiles. — Etude des variations du nombre des ovarioles dans des populations de D. mela- nogaster d’origines diverses, au cours des générations successives (G. TEISSIER); — Etude comparative des caractéres biométriques des D. melanogaster frangaises, japonaises, brésiliennes et sud-africaines (Mlle Usciart). — Etude de quelques caractéres biométriques dans des souches de D. simulans, d’origines diverses (Mlle Mutter). M. Possompss et ses éléves ont poursuivi des recherches se rapportant a différents points de la physiologie des Insectes. — Etude des glandes ventrales des Phasmes (M. Possompss). — Etude de I’autotomie des pattes dans quatre espéces de Phasmes (Mlle Jusror- GUES) ; — Etude de I’action de hormone de mue sur les processus histologiques de la métamorphose des Diptéres (M. Brssrur). — Etude des mécanismes alimentaires des larves de Coréthre (M. DacHanpury); — Etudes sur la Biologie des larves de Diptéres Brachycéres Orthoraphes (M. TScacas). M. Brercerarp et ses éléves ont étudié différents problémes se rapportant a la parthénogénése et A l’embryologie des Orthophéroides. — Etude des conditions de masculinisation des embryons femelles de Carausius par élévation de la température d’incubation des ceufs (M. Brrcrrarp); — Etude de la régulation chromosomique des embryons au cours des générations successives d’une souche parthénogénétique de Clitumnus (Mlle Rasinovrrcs); — Etude de la différenciation des gonades et des conduits génitaux chez les Grillons et chez les Blattes (Mme Lasrsse). Mme Cxuarniaux-CorTon et ses éléves ont poursuivi des recherches sur la sexualité des Crustacés. — Etude de Ilautodifférenciation ovarienne et de l’intersexualité chez Orchestia. Etude de la Crevette hermaphrodite proterandrique Lysmatra (Mme Corron); pee eee
— Etude de la différenciation des voies déférentes males chez la femelle masculinisée d’Orchestia (M. Zrersrs); _— Etude de la glande androgéne des Natantia (M. Hucuet). Mile L’Hetzas a continué une étude biochimique et physiologique des tumeurs mélaniques transmissibles, induites par l’injection d’acide folique dans les chrysalides de Pieris brassicae. M. BositczR a continué ses recherches sur la fréquence des mutations dans les populations naturelles de D. melanogaster, et son étude du conditionnement génétique de Pactivité sexuelle des males de cette espéce. Mme BoésicEr a poursuivi une étude de la croissance des rémiges au cours du développement de la Mésange et du Merle. Les élevages entretenus par Mme Joty ont fourni, comme les années précédentes, un matériel abondant en Insectes variés (Phasmes, Blattes, Criquets, etc...). LABORATOIRE DE GENETIQUE FORMELLE Directeur: Ph. L’HERITIER Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris Les recherches poursuivies par les équipes de chercheurs du laboratoire ont continué a se développer dans deux domaines : étude du virus héréditaire de la Drosophile, respon- sable de la sensibilité au CO. (facteur c), étude de la mutagénése par les rayons U.V. sur la Drosophile. I. — Etude du virus cs de la Drosophile Des progrés ont été réalisés dans trois directions : a) Purification des extraits virulents. Les recherches poursuivies dans ce domaine ont été facilitées par le séjour, au laboratoire, d’un virologue américain, le D' Harold Amos. A la suite d’une longue période de tatonnements et d’échecs, une avance importante a été réalisée. Il est actuellement possible d’obtenir des suspensions hautement purifiées du virus par une technique comportant les opérations suivantes: congélation, précipita- tion par le méthanol, centrifugations fractionnées avec addition de nucléases. On arrive ainsi A concentrer dans une fraction ne contenant que 1 mgr. de protéines la quasi totalité du virus contenu dans 5 gr. de mouches. On peut donc espérer, dans un avenir prochain, obtenir des informations sur la nature chimique du virus et sa morphologie. b) Génétique du virus lui-méme. La découverte que le phénoméne de recombinaison génétique se produit chez a, déja annoncée l’an dernier, a pu étre confirmée cette année trés solidement. Il a été prouvé, d’autre part, que la production de recombinants génétiques n’est pas la consé- quence du traitement des populations virales par des températures élevées. Enfin, Yapparition, A la suite de la recombinaison, de particules hétérozygotes, relativement stables, quoique capables de segréger vers les types purs, a pu étre mise en évidence avec certitude. c) Analyse du mécanisme de l’état stabilisé. L'état d’intégration de « au systéme génétique de la Drosophile, connu sous le nom = 36 = eon nial
* Gin oA détat stabilisé, reste le probléme central des recherches. Une étude soigneuse et particuliérement laborieuse a été entreprise, tendant 4 détecter si, dans le croisement d’une 2 stabilisée par un ¢ également stabilisé, le virus apporté par le gaméte ¢$ contribuait de quelque facon 4 la population de particules virales propagées A létat intégré par la reproduction de la Drosophile (virus génétique). Il a pu étre démontré que cette contribution est réelle, quoique trés faible et que la réapparition du virus paternel dans les générations suivantes parait se faire sans qu'il y ait association quel- conque avec les chromosomes paternels. II. — Mutagénése par les U.V. Il a été confirmé dans ce domaine que l’action des U.V. sur les ovogonies de Drosophiles conduit, 4 cété de mutations géniques banales et de non disjonctions, 4 une fréquence élevée de « crossing - over » somatiques. LABORATOIRE DE GENETIQUE PHYSIOLOGIQUE Directeur: B. EPHRUSSI Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris Sous-Directeurs: G. RIZET Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris P. SLONIMSKI . Maitre de Recherches Les recherches poursuivies au Laboratoire étant orientées dans plusieurs directions différentes, il n’est possible d’en donner ici qu’une idée incompléte. Dans ce qui suit, les principales réalisations sont groupées d’aprés les organismes étudiés. Les Levures ont été lobjet d’études sur les mécanismes biochimiques et génétiques de la synthése des enzymes respiratoires. M. P. Stonrisxt, en collaboration avec MM. Assetineau et Deraye du Laboratoire de M. LepERER, a continué les recherches sur la nature chimique des facteurs stimulant le fonctionnement et la multiplication du facteur héréditaire cytoplasmique de la respiration, dont il a été question dans le rapport précédent. Ils ont synthétisé une des substances ayant activité stimulatrice. II s’agit d’un oligosaccharide composé essentiellement de 2-5 anhydro-L-idose et du glucose. Le premier monosaccharide posséde encore une activité biologique bien que plus petite que celle de l’oligosaccharide. Le phénoméne de « conversion enzymatique » au cours de l’adaptation respiratoire de la levure a été signalé précédemment. L’étude de ce phénoméne a été poursuivie en plusieurs directions. L’étude des propriétés physico-chimiques et cinétiques de deux déshydrogénases spécifiques soit pour l’acide L- soit pour l’acide D-lactique a été effectuée par M. Stonrmsxr en collaboration avec Mmes Lasryrir, SracHiEwicz et Curpet du Laboratoire de M. Wurmsrr. La comparaison des centres actifs de deux enzymes a pu étre abordée en utilisant des inhibiteurs et des inactivateurs compétitifs permettant ainsi de déterminer les conditions de structure nécessaires pour qu’une molécule puisse se combiner avec l’enzyme. Le cobalt fait partie du centre actif de enzyme D. eet (oe
Afin de connaitre les relations de filiation entre les deux enzymes une étude immuno- logique a été commencée. Sous la direction de M. Stonmsx1, M. Karrermann, boursier de la « Deutscher Akademischer Austauschdienst » a commencé une étude sur les mécanismes du rempla- cement de l’enzyme D par l’enzyme L pendant l’adaptation respiratoire. Mme Szutmasster et Mme Somto ont effectué une étude comparée sur la formation adaptative de deux systémes enzymatiques différents, notamment celui du métabolisme du galactose et celui des enzymes respiratoires terminaux. M. Luzzart et Mme Ctiavinier ont abordé, sous la direction de M. Stonimsxy, le probléme de savoir si le métabolite terminal d’une chaine bio-synthétique peut influencer des propriétés telles que la recombinaison du géne qui contréle sa propre production. M. YorsuyaNaci a continué, sous la direction de MM. Epurussr et W. BERNHARD (Institut du Cancer), ses recherches sur la cytologie de la levure au moyen de la microscopie électronique. M. Epurussi, Mile Jakos, et Mme Granpcuamp ont cherché a éclaircir le mécanisme par lequel les mutants respiratoires, dits « suppressifs », de la levure abolissent, lors des croisements avec des levures normales, la capacité respiratoire des zygotes. Il a été établi au cours de l’année que le sort d’un zygote formé a la suite d’un tel croisement n’est pas irrémédiablement fixé : il peut étre contrdélé expérimentalement par la manipu- lation des conditions du milieu, en particulier par la nature du substrat carboné, la température, etc... M. G. Prevost, Chef de Travaux Pratiques, a constitué une collection de mutants biochimiques de Coprinus fimetarius déficients en ce qui concerne la synthése de Vadénine, Varginine, Vhistidine, luracile et du tryptophane. L’étude génétique et biochimique des différents mutants est en cours. M. A.E. Mruurr, boursier de la «National Science Foundation» a étudié les conditions de la germination des spores. Mlle N. Prup’HommeE a essayé de préciser l’origine des diploides partiels obtenus par confrontation entre haploide et dicaryote incompatibles en utilisant des marqueurs morphologiques indépendants et non liés aux deux loci contrélant la sexualité. Mme M. Gans, Chef de Travaux Pratiques, a étudié les confrontations entre trois haploides incapables deux 4 deux de donner un dicaryote et a montré la possibilité de faire cohabiter trois types nucléaires dans un méme cytoplasme. Mlle Scurecroun a continué l’étude des barrages chez le champignon Podospora anserina. : D’autres phénoménes de barrage chez le méme organisme ont été étudiés par M. Brernet, Chef de Travaux a I’Ecole d’Agriculture de Grignon; ils résultent de l’action de deux génes non alléles; A cette différence prés, le mécanisme parait étre le méme. Mlle Marcou, Assistante a continué chez le méme champignon I’étude de phénoméne de sénescence et le mode d'action de deux génes létaux. M. Curvaucron, Maitre de Conférences a poursuivi chez divers champignons l'étude de la croissance rythmique et montré que le déterminant de l’arrét de l’allongement de la vague peut induire cet arrét dans d’autres filaments A la suite d’anastomoses. M. Movussrau, Assistant, M. Lissouna et Mlle ENcELMAN ont collaboré avec M. Rizer a la recherche de mutants morphologiques d’ascospores et d’ascomycétes Ascobolus immersus. Plus de 200 mutants ont été isolés qui se répartissent en séries assimilables a des séries de pseudo-alléles. De Vanalyse plus approfondie de quelques séries, des segrégations aberrantes rentrant dans le cadre de la «conversion» ont été mises en évidence. Des segrégations 7 - I ont été obtenues, dans des tétrades ot un « crossing- gps —
over» ne rend pas compte des anomalies, au moins dans certains croisements, la conversion porte pratiquement toujours sur le méme <alléle ». Dans d’autres cas, les rares spores sauvages apparus dans la descendance des deux mutants d’une méme série intéressent toujours, non pas un mais deux des quatre produits d’une meiose (4 - 4). M. Goux a poursuivi l’étude de ’hérédité aberrante d’une anomalie de Chlamydo- nomas. Mme Epurussi, Maitre de Recherches, a continué |’étude du mécanisme de la trans- formation induite chez le pneumocoque 4 l’aide des acides desoxyribonucléiques. Ses expériences apportent un certain appui A ’hypothése selon laquelle la molécule inductrice est consommée par l’intégration génétique, peut-étre par incorporation de séquences de nucléotides. Mlle R. Lirman, boursiére de la «National Foundation» (U.S.A.) a étudié, en collaboration avec Mme Epurussyi, les effets de certains agents physiques et chimiques sur l’activité des facteurs génétiques dans l’ADN transformant de pneumocoque. LABORATOIRE DE PHOTOBIOLOGIE Directeur: J. BENOIT Professeur au Collége de France AMENAGEMENT DEFINITIF DE LA FERME DE CHAMORT, A GIF-SUR-YVETTE, POUR ELEVAGE EXPERIMENTAL DE CANARDS Pour permettre le développement des expériences sur l’action de ?ADN injecté a des Canards, le C.N.R.S. a mis a la disposition du laboratoire de Photobiologie une parcelle de terrain attenant a la ferme de Chamort a Gif-sur-Yvette. Sur ce terrain des travaux importants ont été terminés en l’espace de quelques mois. Commencée au mois de juillet 1958, la ferme d’élevage a fonctionné, en partie, dés le mois de novembre suivant; l’ensemble a été utilisable dans le courant du mois de mars 1959. Cet élevage expérimental a été concu pour assurer : 1° la reproduction pédigree; 2° l’élevage des tout jeunes canetons de 1 4 15 jours; 3° la transition entre les premiéres semaines et l’Age adulte; 4° le parcage des sujets adultes. La ferme d’élevage permet d’entretenir 2500 animaux de fagon permanente et de porter provisoirement leur nombre jusqu’a 4 000. Telle qu’elle a été concue et organisée, la ferme de Chamort représente un instrument original de travail dont l’utilisation se manifeste particuli¢rement satisfaisante. ees (eo
RECHERCHES ET RESULTATS I. — Observations sur les canards modifiés en 1956-1957 par l’ADN de Khaki Des 12 canetons Pékin injectés en 1956 d’ADN de Khaki, un male sur trois et huit femelles sur neuf furent profondément modifiés dans leur forme et leur maintien, dans certains caractéres de leur plumage et de leur bec, par rapport aux 24 témoins provenant du méme groupe de reproducteurs. (3 males et 21 femelles). Les sujets modifiés ont gardé exactement la forme corporelle qu’ils possédaient en 1957. D’intéressantes modifications supplémentaires se sont cependant produites depuis lors au niveau du bec et des pattes: a) Le bec des femelles a vu sa pigmentation mélanique s’accentuer progressivement jusqu’a recouvrir la presque totalité de la surface de la mandibule supérieure, qui ressemble ainsi beaucoup au bec de la femelle Khaki normale. Pendant ce temps, le bec de certaines femelles Pékin témoins a vu également sa pigmentation mélanique s’accuser, mais dans de moindres proportions. b) Le bec du méle modifié présente depuis plusieurs mois un début de pigmen- tation mélanique. L’intérét de cette observation réside en ce que le bec du male Pékin normal ne développe jamais ce caractére et aussi en ce que cette mélanisation est apparue longtemps aprés les injections d’ADN. c) La palmure des pattes de 6 femelles modifiées sur les 9 femelles injectées s’est — foncée depuis quelques mois, par apparition d’une pigmentation noire particuliére que ne présente aucune des 19 canes Pékin témoins actuellement vivantes. Cette mélanisation des palmures des canes traitées est probablement le résultat lointain des injections d’ADN. II. — Observations sur les générations F1, F2 et F3 issues des sujets injectés en 1956 Grace a installation de la canardiére de Gif, environ 3000 canetons issus des canards Pékin traités en 1956 ont pu étre obtenus. Ils appartiennent aux trois générations successives F1, F2, F3 et proviennent de croisements variés de sujets modifiés, non modifiés ou de type intermédiaire, entre eux ou avec des sujets Pékin normaux ou des Khakis. Ainsi furent réalisées des combinaisons variées dont les résultats seront soumis A une analyse détaillée. D’une maniére générale, les canetons sont soumis A un examen phénotypique a l’éclosion et suivis jusqu’A l’Age de quatre mois. Leur sort est A ce moment fixé: les uns sont conservés, les autres éliminés de l’élevage. Bien que les examens phénotypiques de l’année ne soient pas encore terminés, il appert que les divers caractéres « modifiés» observés sur les Pékin injectés en 1956 (sujets FO) ont réapparu cette année dans de nouvelles générations F1 et F2 et dans la premiére génération F3 que nous ayons pu obtenir. 1° Le bec «rose», caractére di a l’absence de pigment caroténoide, est apparu chez un certain nombre de sujets. Ce caractére est manifeste dés l’éclosion. Il affecte aussi bien les males que les femelles, mais il n’existe que chez les sujets dont au moins Yun des 2 générateurs a le bec rose. Ce caractére se maintient inchangé, au cours de la vie de l’animal. L’absence de caroténoides chez certains sujets ne reléve point d’une carence alimentaire, mais de facteurs génétiques. M. Raymond Perro, Directeur de la Station FRONTS
a avicole de Jouy-en-Josas, a établi: 19 que le Canard Khaki était porteur d’un facteur « rose », mais pas toujours a l’état pur, un certain nombre de sujets étant hétérozygotes pour ce facteur; 2° que ce facteur « rose » était dominant par rapport au facteur « jaune » du bee. Ainsi pourrait-on comprendre l’apparition du facteur rose chez certains des animaux injectés ou de leurs descendants: il aurait été introduit dans l’organisme par VADN de Khaki, puis transmis 4 la descendance, évidemment par les cellules sexuelles. 2° Forme de la téte et du corps. Un certain nombre de canetons des générations F1, F2 et F3 présentent, dés Véclosion, des modifications notables de la téte, semblables A celles de l’un ou de leurs 2 parents. Les modifications de la forme du corps (plus fin, moins lourd) et de son attitude (moins dressé) se remarquent un peu plus tard, lorsque le Canard a atteint sa taille d’adulte et le plumage son type définitif. 3° La forte mélanisation du bec des canes injectées en 1956 se retrouve sur un certain nombre de sujets F1, F2 et F3. Les témoins de ces femelles avaient, aux mémes ages, des becs non pigmentés ou faiblement chargés de mélanine. Plusieurs males F1, F2 et F3 présentérent, parfois aussi précocement que le 4° mois, un commencement de mélanisation du bec, alors que, ainsi qu'il est précisé plus haut, le Pékin male ne présente jamais ce caractére. 49 La pigmentation mélanique des pattes, signalée plus haut sur les canes FO, s’est retrouvée sur plusieurs canes des générations Fl et F2. Les canes témoins en sont dépourvues. 5° Métissage. On connait les types colorés particuliers de plumage obtenus par croisement: é Pékin x 2 Khaki et ¢ Khaki x 2 Pékin. Or les croisements similaires @ Pékin Modifié x 2 Khaki et 6 Khaki x 2 Pékin Modifiée donnent des types de plumage différents des précédents. Il y a lA une intéressante révélation, par des croisements, de propriétés inapparentes, conférées par 1ADN aux sujets injectés et A leurs descendants. III. — Nouvelles expériences d’injection d’ADN Aprés lexpérience positive de 1956, d’autres expériences d’injection d’ADN divers a des canetons Pékin et autres, obtenus, ainsi que leurs témoins, en reproduction pédigree, furent faites en 1957, 1958 et 1959. 295 sujets furent injectés en 1957 et 1958, sans résultat positif A court terme. A « court terme », car, forts des résultats inattendus de leur expérience de 1956, et aussi par manque de place pour leurs animaux, les chercheurs se limitérent & observer des modifications de caractéres des sujets injectés eux-mémes et éliminérent les sujets agés de quelques mois aprés avoir vérifié qu’ils ne se distinguaient pas des témoins. Peut-étre seraient apparues, a plus long terme, certaines modifications analogues 4 celles tardivement apparues au niveau du bec et des pattes, précédemment décrites sur les sujets injectés en 1956. De nouvelles expériences d’injection et d’implantation d’ADN divers furent faites en 1959 sur 205 canetons Pékin et autres et 147 témoins fréres et sceurs des traités, tous nés en reproduction pédigree et répartis en 22 séries différemment traitées. Certaines de ces expériences sont encore en cours. Un délai est nécessaire pour permettre d’en juger les résultats. oe) ee
LABORATOIRE DE PHOTOSYNTHESE Directeur: A. MOYSE Directeur de Recherches Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris Sous-Directeur: J. LAVOREL Le Laboratoire a bénéficié de la venue et de V’installation de M. J. Lavorrn, nommé sous-directeur. Biophysicien, il se propose dans l’immédiat de vérifier une hypothése découlant de ses recherches précédentes sur l’existence de deux fractions dans la chlorophylle: une fraction photochimique et une fraction photoréceptrice, intervenant toutes deux dans l’acte photosynthétique, mais différenciables par des études de cinétique et de spectroscopie de fluorescence, dans des conditions diverses. Liinstallation, déja prévue, de M. Cl. Praup-Lenorn est également réalisée. Il a entrepris, avec Mlle Cl. Marcrriz, des recherches sur la synthése des polysaccharides dans les parois cellulaires. Les premiers résultats obtenus portent sur la cinétique de Vincorporation du glucose dans les chaines de cellulose. Ils montrent que cette incorpo- ration peut étre réversible. * x * La poursuite des recherches antérieurement commencées concerne plusieurs aspects de la physiologie des plantes en photosynthése. I. — Etude de l’activité photosynthétique des feuilles a) Cette étude s’est étendue A l’activité photochimique et enzymatique des chloro- plastes isolés des feuilles de Bryophyllum (plante grasse). Mme G. JoLcHINE y a reconnu l’existence d’une phosphoénol-pyruvique carboxylase et d’une malico-déshydrogénase. Dans la fraction non pigmentée des cellules foliaires, elle a caractérisé une activité d’isocitritase et une de malate-synthétase. La cinétique de ces activités est en cours d’étude. M. Y. de Koucukovsky a montré que dans ces chloroplastes, ainsi que dans ceux d’Epinard, les activités «cytochromoxydase» et «acide ascorbique oxydase» sont absentes, contrairement aux activités « polyphénol oxydase» et «catalase». Il étend ses recherches a ]’étude de la réaction de Hill comparée aux activités oxydasiques. b) Dans les feuilles entiéres de Bryophyllum, Mme J. GaRNIER a pu constater que le ralentissement de l’activité photosynthétique, aprés une longue période d’illumination, est lié a la lenteur de la régénération des phospho-pentoses accepteurs de COs. c) L’étude de la localisation du radiocarbone assimilé par ces feuilles, dans les molécules d’acide aspartique et d’a-alanine, a été faite par Mlle M.L. Cuampieny. Cette localisation correspond toujours A la genése déja supposée de l’acide phosphoénol- pyruvique par carboxylation des pentoses, a l’obscurité comme a la lumiére, et non par oxydation directe des glucides. d) L’étude de l’action des fortes tensions partielles d’oxygéne sur les feuilles de Pelargonium peltatum, faite par Mlle J. Gyr, a montré, qu’a la lumiére comme a Yobscurité, la genése de l’acide tartrique est favorisée par loxygénation. e) L’étude de l’action de diverses substances partiellement inhibitrices de la chloro- suet | Woes
phyllogenése: gibbérelline, simazine et aminotriazol, a été entreprise par Mlle NcuyEn sur le Riz. Les recherches faites sur les plantes supérieures ont également porté sur les propriétés oxydasiques des particules protoplasmiques extraites de tissus de Crown-gall de Scorso- nére. M. Cl. Lioret a constaté la dispersion dans diverses fractions cellulaires des activités « cytochromoxydase », « ascorbique oxydase», « phénol oxydase» et des enzymes du cycle des acides tricarboxyliques. Enfin, M. P. PetrcriIn a étudié Vinfluence de différents éléments minéraux sur la croissance et la fructification de l’Ananas. II. — Etude de la genése des pigments photosynthétiques chez les algues a) Une étude de l’influence de l’intensité lumineuse sur la vitesse de synthése des différents pigments d’une Cyanophycée: Oscillatoria subbrevis, a été faite par M. J. Garnier a aide de 14COz et d’acide 8-aminolévulique. Il a montré que la synthése des pigments a phycobilines est plus sensible aux forts éclairements que celle de la chlorophylle. b) Une méthode d’analyse quantitative des différents caroténoides présents dans ces algues a été mise au point par M. Lerrancois. c) Mlle E. Gutrin a confirmé V’action inhibitrice de la colchicine, ainsi que celle de l’aminotriazol, sur la genése des différents pigments des Chlorelles. d) M. G. Grravup a poursuivi l’étude de V’action des différentes radiations sur la photosynthése de l’algue rouge Rhodosorus marinus. Activités diverses a) Mlle M.L. Cuampicny a soutenu deux théses originales de Doctorat d’Etat l’une sur Tinfluence de la lumiére sur la genése des acides aminés dans les feuilles de Bryophyllum, Vautre sur la nature des substances photosynthétisées par Rhodosorus marinus en présence de lumiéres de différentes longueurs d’onde. b) Comme les années précédentes, le Laboratoire a recu divers chercheurs, Trois diplémes d’Etudes Supérieures y ont été préparés. Plusieurs chercheurs y ont fait des stages et une fraction importante des Travaux pratiques du Certificat d’Etudes supérieures de Physiologie végétale spécialisée (3° cycle) s’y est déroulée. LABORATOIRE DU PHYTOTRON Directeur: P. CHOUARD Professeur 4 la Faculté des Sciences de Paris Sous-Directeur: J.P. NITSCH Ingénieur Agronome 1. — Construction - Equipement - Installation Le gros cuvre et l’aménagement du batiment proprement dit ont été achevés, avec une année de retard, au printemps et en été 1958. Op ee
Le «Laboratoire» (2° étage) a été entiérement installé durant l’automne et. le début de Vhiver 1958-59, et le travail y a aussitét commencé. Néanmoins, on a da déplorer de longs retards dans l’aménagement de la salle & auxine et de la salle conditionnée de chromatographie, qui n’ont été rendues fonctionnelles qu’en avril 1959, retardant ainsi beaucoup les recherches A poursuivre. Néanmoins, le résultat technique- ment obtenu est particuliérement satisfaisant. Les quatre cabinets vitrés et réfrigérés, placés sous l’acrotére au 3° étage, en fin d’été 1958, pour l’étude de la vernalisation, ont donné toute satisfaction. La machinerie d’une «salle claire», et d’une «salle obscure» du Phytotron (1° étage) ayant été installée au rez-de-chaussée (avec annexe en sous-sol) durant la fin du printemps et l’été 1958, les essais de fonctionnement technique de la climatisation ont da se poursuivre sous tous les climats, durant les 4 saisons de l’automne 1958 a l’été 1959. Bien des points de détail ont fait objet de réglages, de corrections, de mises au point. Cette longue épreuve était strictement indispensable avant d’envisager 1l’équipement des autres salles. Cette lecon acquise, la suite A donner a été amplement discutée en juin et juillet 1959. Pour atteindre les exigences requises sur le contrdle du conditionnement et les grands éclairements désirables, l’expérience de 1958-59 a montré que les plans primitifs d’équipement devaient étre remaniés. De plus, divers postes indispensables (tels que la filtration de lair, l’aménagement intérieur des salles de cultures et de la salle de préparation, la marge d’installations 4 prévoir pour l’éclairage) n’avaient pas été compris dans l’évaluation primitive faite en fin 1957. De la sorte, pour ces deux raisons, le budget prévisible d’achévement dépassait sensiblement le chiffre accordé dans le plan général d’équipement du C.N.R.S. La conjoncture financiére ne permettant pas un réajustement des crédits, il a fallu se résoudre 4 un compromis : Tl a donc été décidé, en juillet 1959, que le Phytotron serait seulement équipé en partie, c’est-a-dire que l’on ne ferait fonctionner que 8 salles obscures sur 12, 6 salles claires sur 8, et sans atteindre les performances de sécheresse et d’humidité extrémes exigées a l’origine. L’achévement et le perfectionnement seraient reportés au moment ou de nouveaux erédits pourraient étre dégagés. Un point important cependant a été acquis, la décision d’utiliser, comme sources de froid, des compresseurs centrifuges de grande puissance devant donner une excellente souplesse de marche. Lia premiére tranche d’aménagements ainsi définie devait étre en fonction en fin d’automne 1960. De plus, les décisions prises en juillet 1959 ont amené a entreprendre de nouveaux travaux, notamment le creusement général du sous-sol sous la future salle des machines de climatisation, afin d’augmenter les dégagements indispensables, la préparation d’un emplacement pour la filtration de lair, la cheminée d’aération et le monte-charge, cdté oriental du batiment. Ces travaux sont en cours. Mais surtout, il fallait faire creuser de 7 métres l’emplacement de la Centrale frigorifique au pied de la facade sud du Phytotron. Ce travail, entrepris aussitét, a rencontré une nouvelle difficulté, une nappe d’eau dans le sable 4 5 métres sous la surface, exigeant drainage et cuvelage qui ont entrainé de longs délais. Sur la surface de l’esplanade sud, dont une partie se trouve ainsi creusée, devrait s’étendre une aire cimentée, recouvrant des sous-sols, et capable de porter la premiére partie du futur « semi-phytotron » (ou «serres extérieures climatisées ») dont limpor- tance avait été soulignée dans le rapport précédent. Les crédits disponibles n’ont pas encore permis d’édifier ces serres. 64.
2. — Recherches Le travail scientifique a été intense malgré ces difficultés. M. J. Nirscu, Directeur-Adjoint, précédemment Professeur 4 l'Université CorNELL, a organisé, avec toute une équipe internationale (francais, américains, japonais, polonais) la recherche des substances naturelles de croissance dans les organes des plantes: La mise en évidence de substances florigénes par greffage et par extraction a été poursuivie par M. Harapa. L’induction de la floraison chez le Rudbeckia speciosa en photopériode défavorable, par l’alcool furfurylique a été confirmée. Une étude des facteurs chimiques stimulant le bourgeonnement des plantes, faite par M. PauLet, a révélé l’importance de substances jusqu’alors méconnues. Les travaux sur les acides nucléiques des plantes supérieures ont démarré, avec l’arrivée des Etats-Unis, du Dr. Lippincott; M. AcHION s’associe a ce travail. Toutes ces recherches ont mis en évidence l’importance d’une étude approfondie des hormones végétales en général. Sous la direction de Mme Nirtscu, une équipe s’est attelée A cette besogne de longue haleine. Diverses substances ont été séparées par chromatographie et sont en voie de purification. Un apercu du travail en cours a été présenté au Colloque International des substances de croissance, qui s'est tenu a Yonkers en aofit 1959. Sous la direction de M. Cuovarp, Directeur du Phytotron, les travaux sur la vernali- sation et le photopériodisme ont été intensifiés, notamment avec le concours de Mlle Lourtioux, Ingénieur de recherche, de Mlle Lz, de M. et Mme Jacqurs, et de nombreux chercheurs, et avec l’aide d’installations provisoires aménagées avec le concours de M. N. de Bixperuine, Ingénieur de recherche. La plante amphicarpique Scorfularia arguta a livré de curieuses indications sur ces mécanismes de floraison, d’anti-floraison, de différenciation des rameaux et d’inhibi- tions de croissance. La réversibilité florale du Mourron rouge, donnant a volonté des fleurs proliféres, a été étudiée par Mlle Morrs, qui met en évidence des réles méconnus de lVintensité de l’éclairement dans les phénoménes photopériodiques, et parvient a donner, en un seul jour, l’induction florale d’une plante héméropériodique absolue. Les Chenopodium de jours longs et de jours courts, les Myosotis, etc... montrent que les effets du rouge lointain prolongé en durée, rejoignent ceux du rouge clair. Mlle Larrigu montre que le Scrofularia alata offre, avec l’aide de la Gibbérelline, un trés bel exemple de disjonction des effets préparatoires du froid, séparément relatifs a Vélongation et 4 la floraison. De nouveaux rapports entre la Gibbérelline et la croissance sont mis en évidence par Mlle Skakoun. M. JovaNNEau montre que la Gibbérelline pro- voque des tumeurs médullaires et corticales chez Scrofularia vernalis. Les Geum (Mlle Le), le Teuckrium scorodonia (Mlle Jouctarp), le Scabiosa Succisa (Mlle HENNINGER), ont été étudiés ou sont en cours d’étude et définissent autant de types entiérement nouveaux de modalités de vernalisation. Mme Hugac développe ses recherches sur la résistance des embryons immatures au desséchement. Ce n’est 14 qu’un échantillonnage des travaux en cours dans ces divers domaines. Dans le méme temps, l’intérét croit, dans le monde, pour les Phytotrons: ceux de Madison (Wisconsin), de Canberra (Australie), de Pretoria (Union sud-africaine) notam- ment, sont passés du stade de projet au stade des premiéres commandes ou méme de réalisation avancée. capitis
o CENTRE DE RECHERCHES HYDROBIOLOGIQUES Directeur: M. LEFEVRE Section Protistologie : Des destructions rapides de Cyanophycées planctoniques dominantes dans des collec- : tions d’eaux naturelles ayant été observées, le Laboratoire de protistologie a cherché | a en préciser les causes. i Présumant que des Ciliés de la famille des Nassulidae pouvaient étre responsables du phénoméne, une étude de la nourriture préférentielle des espéces de ce Genre a été entreprise et ceci aA Vaide des cultures cloniques unialgales entretenues au Centre. De ces recherches il ressort que: Les Nassulidae en général, Cyclogramma excepté, se nourrissent exclusivement de Cyanophycées. On observe, d’une espéce a l’autre des différences en ce qui concerne le nombre : et la variété des Cyanophycées qu’elles peuvent utiliser: espéces sténophages et espéces | polyphages. : Les filaments sont ingérés directement dans le cytoplasme, les vacuoles ne se i forment que secondairement. Les espéces de cyanophycées utilisées ont en général iy une gaine peu épaisse et fragile. ie La digestion des trichomes suit trés rapidement leur ingestion, mais les pigments (phycocyanine, phycoérythrine) ne sont attaqués que trés lentement et se concentrent progressivement dans des vacuoles contenant les résidus digestifs. L’ingestion d’un trichome ne signifie pas nécessairement son utilisation pour Taccroissement et la multiplication du Cilié. Les possibilités d’utilisation varient, pour a un méme cilié, d’une espéce de Cyanophycée a une autre. | Le cas de Cyclogramma lateritia est particulier. C’est un chasseur qui se nourrit exclusivement de proies mobiles: petites Euglénes telles qu’Euglena americana, gracilis i ou stellata, , Dans ce méme laboratoire des recherches ont été effectuées sur un Euplote f marin: Euplotes balteanus Duj. Il a été observé que la taille de cette espéce peut | varier de 30 a 200 » suivant ‘la nourriture qui lui est offerte: de microphage, cet tia Euplote peut devenir macrophage, ce qui provoque ses variations de taille. Celles-ci : (accompagnées, du reste, de modifications de structure), résultent d’un processus d’ani- sotomie au moment de la division. i : Des études de morphologie comparée et de stomatogénése ont été entreprises sur i Loxodes rostrum et Disematostema sp. Des kystes de résistance d’une structure tres particuliére et qui ne semblent pas avoir été décrits jusqu’ici dans cette famille, ont été observés. . Enfin, analyse du cycle nucléaire de la division végétative chez Loxodes stiatus a été poursuivie. Quinze espéces de Ciliés sont actuellement entretenues en cultures cloniques au laboratoire. : i =
kb ' l Ir ir | Section Biologie animale De nombreux prélévements ont été effectués dans plusieurs tourbiéres 4 sphagnum en vue de l’étude de leur faune submicroscopique et de son évolution saisonniére. Ces recherches ont conduit a des conclusions, dont les principales sont les suivantes : Dans les tourbiéres 4 sphagnum il existe des microbiotopes, dont la microfaune est trés différente 4 chaque moment de I’année. Les espéces dominantes sont les Rotiféres, puis les Copépodes et les Cladocéres. A cété d’espéces ubiquistes qu’on retrouve un peu partout, il existe d’autres espéces nettement liées 4 la présence des sphaignes. La microfaune de ces tourbiéres bombées est trés riche en espéces, mais représen- tées par un nombre trés restreint d’individus. L’eau de capillarité contenue dans les sphaignes exondées permet la prolifération d’une microfaune spéciale composée surtout de nombreux Rotiféres et de quelques Copépodes. Il existe une évolution saisonniére nette dans le peuplement animal des tourbiéres a Sphagnum, : Section Biologie végétale Avec l’aide de médecins traitants et de vétérinaires (Ecole d’Alfort), les essais d’utili- sation de cultures d’Algues 4 des fins thérapeutiques ont été poursuivis. Des résultats trés encourageants ont été obtenus: dans le traitement de dermatoses rebelles, dans celui d’ulcéres, d’escharres, ainsi que dans la guérison de plaies gangré- neuses et l’accélération de la cicatrisation de plaies opératoires. De nombreux essais de milieux ont été effectués avec succés en vue d’obtenir le plus rapidement possible des cultures médicalement utilisables. Des essais de culture accélérée d’Algues du sol ont également été entrepris et ont donné des résultats trés satisfaisants. L’activité de ces cultures au point de vue médical n’a pas encore été testée. Le Laboratoire de Biologie végétale entretient environ 150 souches d’Algues d’eau douce et thermale trés diverses. Section Chimie Le Laboratoire de Chimie n’a poursuivi que peu de recherches en 1959: il a surtout effectué les analyses qui lui étaient demandées par les autres Sections. Quelques essais ont cependant été entrepris en vue de préciser le rdle des phénols dans le peuplement algal des tourbiéres 4 Sphagnum ainsi que pour préciser la nécessité de la présence de certains sels minéraux pour la culture des Cyanophycées. cow ace:
Section Bactériologie et Pédobiologie Dans cette Section, des recherches ont été effectuées en vue de préciser la systéma- tique de certains groupes de Bactéries, en particulier des Pseudomonas, les espéces appartenant A ce groupe semblant jouer un réle important dans la biologie des tourbiéres a Sphagnum. De délicates techniques de coloration des cils ont été mises au point dans ce but. Dans un autre ordre d’idées, des essais ont été poursuivis en vue de la création de rhizosphéres artificielles chez certaines plantes au moyen de graines enrobées de Rhizo- bium et d’Aspergillus. Les plantes issues des graines enrobées ont présenté une croissance et une tenue supérieures a celles des graines témoins. LABORATOIRE DU RADIOCARBONE Directeur: J. COURSAGET Chef du Service de Biologie au Commissariat 4 l’Energie Atomique Au cours de l’année écoulée, les installations de mesure de la radioactivité du radiocarbone naturel ont fait lobjet de transformations importantes : Le dispositif utilisant les compteurs A grille de Libby-Kulp a été amélioré dans sa partie électronique. Grace aux nouveaux circuits utilisés, les coincidences sont détectées avec une plus grande efficacité et le bruit de fond a été ramené de 13,9 impulsions par minute a 6,35. Le rendement des compteurs demeure inchangé et corres- pond a 7,4 impulsions par minute pour 8 grammes de carbone a I’état solide. Simultanément une nouvelle installation a été réalisée qui utilise un compteur proportionnel 4 gaz carbonique. Elle comprend une rampe a vide assez complexe pour la préparation et la purification du gaz carbonique a partir des échantillons biologiques, et un ensemble électronique qui différe de celui utilisé avec les compteurs de Libby-Kulp par une amplification plus élevée du signal. Les étalonnages de deux compteurs, terminés en février 1959, ont conduit aux chiffres moyens consignés dans le tableau ci-dessous. ; : Activité Quantité Echantillon Echantillon Biceencuaan d ancien ? Rendement e carbone récent Compteur 1 0,698 Compteur 2 0,747 53,2 %