L'Institut Max Von Laue
Paul Langevin (Ill)
Créé en 1967, il associe le Kernforschungszentrum
Karlsruhe (RFA), le CNRS
et. le CEA (France) et depuis 1974, le
Science and Engineering Research Council
de Grande-Bretagne, autour de la construction
et du fonctionnement d'un réacteur
à très haut flux (diffusion des neutrons)
utilisé par les chercheurs des trois
pays concernés et, plus largement, par des
chercheurs européens travaillant en association
avec ces derniers (principalement:
physiciens, chimistes, biologistes).
La réalisation du programme de modernisation
de l'institut, décidée en 1979, a
conduit aux principales réalisations suivantes:
construction de nouveaux instruments
(spectromètres trois axes, diffractomètres
à liquides), construction d'une
source verticale en remplacement de
l'actuelle source froide, et décision de
construire une nouvelle source froide.
L'effectif de l'institut comprenait au
31 décembre 1983, 475 agents dont:
302 agents français (soit 63,7 % de l'effectif),
81 agents britanniques (soit 17 % de
l'effectif), 73 agents allemands (soit
15,5 % de l'effectif), et enfin 18 agents de
nationalités diverses (3,8 % de l'effectif).
Le budget normal autorisé de l'institut
s'est élevé en 1983 à 213,2 MF (TTC); celui
du programme de modernisation à 25 1 MF
(TTC) ce qui a porté la contributi~n du
CNRS au budget total en 1983 à 46 MF
(TTC).
La société du télescope
Canada-France Hawaï
Celle-ci a été créée le 20 juin 1974 par
accord tripartite entre le CNRS, le Centre
national de recherche du Canada et l'université
d'Hawaï pour la construction et
l 'exploitation d'un télescope de 3,60
mètres de diamètre au sommet du Mauna
Kéa (4.200 m) situé sur la grande île
d'Hawaï. Les quote-parts et temps d'observation
respectifs étaient à l'origine ainsi
répartis :
CNRS 42,5 % - CNRC 42,5 % - UH 15 %
Par avenant du 1er juin 1981, signé pour
une durée de quatre ans, les associés ont
révisé cette répartition comme suit : CNRS
et CNRC, 44 % chacun, et UH 12 % ; cet
avenant a également permis de réviser le
plafond des engagements des associés
pour le fonctionnement du télescope en
portant cette limite à 1,25 M$ US, pour le
CNRC et le CNRS et à 0,345 M$ US pour
l'université d'Hawaï.
Les associés français et canadiens se
sont partagé le coût de la construction
(1,3 M$ US) d'un bâtiment définitif, situé
dans la petite ville de Waiméa, destiné à
abriter le centre d'activité de la société du
TCFH, et dont l'ouverture officielle a été
réalisée le 7 avril 1983, en présence du président
du conseil d'administration du
CNRS, du président du CNRC et du président
de l'université d'Hawaï. 1981 a vu la
pleine mise en service du télescope (71 %
des nuits consacrées à l'astronomie
stricto sensu le reste étant consacré à des
réglages et mises au point d'instruments).
Ont été mis en service l'anneau de tête et
le photomètre infrarouge, construits par
l'UH, le spectromètre par transformée de
Fourrier réalisé à l'observatoire de Meudon
la bonnette Cassegrain fournie par l'obser'.
vatoire de Haute-Provence et la caméra à
tube image construite sous la direction de
la STCHF. L'année 1983 a également per
permis
de confirmer l'excellence des résultats
obtenus grâce à la qualité du site (75 missions
ont été effectuées par un total de 55
chercheurs, soit 261 nuits d'utilisation du
télescope). C'est également au cours de
cette période que M. et Mme F. Spite
(CNRS) ont réussi, pour la première fois ,
une observation précise du lithium dans
deux très vieilles étoiles du halo galactique
qui leur a valu l'attribution, par I' Astronomical
Society of the Pacifie, du premier
prix Muhlmann 1983.
L'année 1983 a marqué l'achèvement
réel de toutes les installations principales
du télescope, avec la mise en service des
quatre foyers accompagnée du réglage fin
du télescope lui-même (pour mémoire les
quatre foyers suivants: primaire, Cassegrain,
coudé et Cassegrain infra-rouge). Si
de nouveaux instruments n'ont pu être mis
en place au cours de cette période, en
revanche le récepteur CCD a fait l'objet
des premiers essais, ainsi que l'interféromètre Fabry-Pero! à balayage et le bolomètre
infra-rouge. Les équipes de l'INAG et du
CNRS ont également considérablement
avancé l'intégration des composants des
deux spectrographes Cassegrain. Au total,
le télescope a été utilisé par 60 équipes différentes
au cours de 87 missions couvrant
285 nuits ; 21 % des nuits étaient réservées
pour des travaux techniques. La
moyenne des nuits claires pour l'année se
monte à 78 % (éruption du El Chicon au
Mexique). En 1983, la contribution du
CNRS au budget de fonctionnement de la
STCFH (environ 3,1 M$ US) se montait à
environ 12 MF (TTC).
Laboratoires particuliers
• La Max Planck Gesellschaft (RFA) est
associée, depuis le 2 février 1972, aux travaux
du service national des champs
intenses (SNCI), laboratoire propre du
CNRS à Grenoble. La construction de
l'aimant hybride, démarrée en 1979 se
poursuit dans le cadre d'un nouvel ac;ord
signé entre le CNRS et la MPG le 12 juillet
1981 et qui prévoit la collaboration des
deux organismes jusqu'au 31 décembre
1992 pour l'exploitation des installations
existantes, la construction de l'aimant
hybride (30 Teslas) ainsi que celle de nouveaux
bâtiments. Fin 1983, une extension
de cet accord était en cours de discussion
pour la construction d'un troisième bâtiment
devant abriter des laboratoires. L'utilisation
de l'aimant hybride par les équipes
des deux organismes se fera sur une base
50/50.
• Le Laboratoire de Cork (laboratoire
européen de diodes millimétriques EMDL)
associe, depuis le 1er mai 1974, le Science
and Engineering Research Council de
Grande-Bretagne, la Max Planck Gesellschaft
(RFA), le CNRS et !'University College
de Cork (Irlande) pour la fabrication de
diodes utilisées dans la détection de radiations
millimétriques (radio-astronomie millimétrique).
La qualité des diodes produites
par l'EMDL jusqu'en 1981 a conduit les
partenaires à prolonger la durée de
l'accord quadripartite jusqu'au 1er mai
1984. L'importance de cet élément de technologie
de pointe dans le fonctionnement
des équipements de l'IRAM a également
conduit les associés de l'EMDL à accorder
à l'institut franco-allemand un siège de
représentant au sein du comité de direction
de l'EMDL (avenant du 21 juillet 1981).