Transcription Transcription des fichiers de la notice - 49-Coq à l'asne de Brusquet envoyé à Pierre de Ronsard, gentilhomme vendosmoys Brusquet 1565 chargé d'édition/chercheur Cyril Cano Arnedo, Université Paris Cité ; EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1565 Cyril Cano Arnedo (CERILAC, Univ. Paris-Cité), EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l’Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Paris, BnF, NAF 1870
Épître attribuée par le copiste au fou du roi, Brusquet, Jean-Antoine Lombart. Français Épître attribuée par le copiste au fou du roi, Brusquet, Jean-Antoine Lombart.

C'est à toy mon Ronsart le Prime Des plus doctes escripvants en rithmeVers faux. Lire: Des doctes escripvants en rithme. Et de France l'honneur et prisDepuis 1562, Ronsard a engagé son épée et sa plume du côté catholique et est devenu la cible des libellistes protestants. Que je demande l'on a pris Tant d'évangélistes nouveaulxÀ rapprocher du Coq au lievre de 1557 dans le même manuscrit NAF 1870: C'est affaire aux evangelistes / La croix de Jésuchrist porter, (v. 96-97). En 1559 et à nouveau au cours de la décennie suivante, Anthoine Du Val publie, à Paris chez Nicolas Chesneau, un Mirouer des calvinistes et armeure des chrestiens pour rembarrer les luteriens et nouveaux evangelistes de Geneve. Voir les références 17803 à 17806 du catalogue French Vernacular Books, 2007. Je ne veois jamais tant de veaulxLe pseudo-Brusquet retourne ici contre eux un des traits habituels des réformés. Ibid., Paris a deux places aux veaulx / Dont la plus grande est la Sorbonne, v. 136-137. Voir également l'introduction et la conclusion de L'Avertissement sur la censure qu'on faite les Bêtes de Sorbonne, touchant les livres qu'ils appellent hérétiques (1546) de Calvin, Paris, Gallimard, 2009, p. 434-435. Qu'on envoye parmy le monde À faulte de serrer la bonde Du tonneau le bon vin s'esventeCette généralisation du propos résonne comme un appel à plus de sévérité contre les calvinistes. Tellement qu'il y a en vente Assez de nyaiz au pallais Ceulx qui sont beaulx ne sont pas laids À qui vouldres je m'en rapporte Car sy l'on eust fermé la porte À ceulx qui preschent en pourpoinct L'église ne feust pas en tel poinctComme une réponse aux vers 82-86 du Coq au Lievre: Ces gros asnes embeguynez / Craignent de perdre leurs pratiques / Disans que ceulx sont heretiques / Qui preschent soubz la cheminée / Et que la loy nous est donnée / Pour la prescher publiquement. Mais quoy ? une façon nouvelle Puys que la vye semble belle Je ne croy poinct qu'il soict possible De faire passer une bible Par l'oreille d'un jeune asnonPeut-être une allusion à François de Montmorency, fils du connétable Anne, et qualifié d'asnon dans le coq à l'asne de 1567 commençant par Salut à toy mon grand amy... [ICAA53]. Tout comme son père, les partisans des Guise le soupçonnent de sympathie envers ses cousins Coligny depuis l'altercation avec le Cardinal de Lorraine à qui il refuse l'entrée en armes dans Paris en janvier 1565. Ô mon dieu la belle guenon!Guenon dans le sens de mauvais imitateur? À propos des cornes en teste Je veis l'aultre jour une beste Parler latin avec mon maistre Qu'on m'ayne aux champs ses maraulx paistre Qui sont varlets en leur maison Veulx tu plus estrange façon Que de veoir en noz régions Ensemble deux religions?Le positionnement du libelliste se précise avec cette condamnation de la tolérance religieuse. Avant que les raisins soient meurs Le roy verra bien des montmeursMommeurs: Homme masqué et déguisé, Huguet. Car ce sont tous masques à la court Mais ceulx qui auront le nez courtAvoir court nez: être peu perspicace, Di Stefano. Ainsy que dict NostradamusNostradamus est médecin du roi depuis la fin de l'année 1564. Sont en danger d'estre camusSyllepse autour de l'adjectif camus. À cause de Mars descendantSans doute une transposition astrologique de la perte d'influence de Montmorency à la cour qui d'un point de vue catholique ne présagerait rien de bon pour les huguenots. La France en souffre pourtant Sy les bleds et vins sont sy chersEn raison des conditions climatiques de l'hiver et du printemps, l'année 1565 fut une année de grande disette dans de nombreuses provinces. Voir Joël Cornette, Le Livre et le Glaive, Paris, SEDES, 1999. On verra assez de bouchers Habiller des veaulx le matinConsidération triviale et naïve ou violence promise? On retrouve l'expression dans un quatrain contre Béroalde de Verville dans Les muses incognues de 1604 : Ayant veu ce maistre nouveau / Les Bouchers font plainte à Justice / De ce qu'il leur exercice / Habillant tous les jours un veau., p. 52. Fut il fol xxxi Fut il pas meschant le mastin Qui tua le prince lorrain?Référence à l'assassinat de François de Guise par Poltrot de Méré en 1563. Mais nous travaillerons en vain Sy le roy n'a vingt ans passezCharles IX est né en 1550 et officiellement majeur depuis le 13 août 1563. La memoire des trespassezAprès l'accident qui a coûté la vie à Henri II, son fils François II n'a régné qu'un an et quatre mois. Charles IX a dix ans à la mort de son frère le 5 décembre 1560. Est salubreSalubre: salutaire, Huguet. quoy qu'on en dyeSur la polémique touchant , voir Pierre Viret, Disputations Chrestiennes, Genève, Jean Gérard, 1552. Je ne saiche poinct malladye Pareille à celle d'un jaloux Pourquoy? et pource que les chiens et loupsVers surnuméraire. Nous corrigeons: Pourquoy? pource que chiens et loups Pour le discord qui d'eux s'assemble Ne furent onq amys ensembleC'est folie d'espérer paix, repos et amitié entre les personnes qui sont de diverses religions. disait Michel de L'Hospital lors de la première séance des États Généraux de décembre 1560. Le monde est il sy grand qu'on dict? Veu que le pape a interdict L'un de noz françoys cardinaulxLe pape Pie IV a excommunié Odet de Châtillon le 31 mars 1563. Laissez chanter aux huguenotz Pere eternel tant qu'ilz pourront Les plus malades en mourront Sy le mal bien tost ne s'appaizeEn 1565, les tensions restent vives et l'idée d'une concorde entre les deux religions semble révolue. Je ne tiens pas Monsieur de Besze Car il mourra de la verolle S'il n'est bruslé pour la parolleSes harangues du colloque de Poissy ont été imprimées dès 1561. En 1564, Théodore de Bèze publie en français la Confession de la foy chrestienne. Comment? Pensez vous que je rye? Quant madame je voy marrye Mon amy, je suis demy mord Escripvez la tel rit qui mordÉcho du deuxième coq-à-l'âne de Marot [ICAA5]: , v. 160. C'est la devyse de nostre temps Ceulx du clergié ne sont contens Qu'on face ainsy tous leurs biens vendre Sont choses bonnes les despendre À guerroyer contre les TurcsLe pacha Mustapha, investi par Soliman le Magnifique, entreprend en mai 1565 le siège de Malte soutenu pendant quatre mois par Jean de la La Valette. On a beau retrancher les mursCf. [ICCA1], v. 64-66. Des moynes s'ilz n'ayment leur cloistre Car à ce que j'en puys cognoistre L'on court en amour et en chasse Chasseur n'a poinct ce qu'il pourchasse J'en croy le prince des veneurs de Nemours Et sy les plus secrettes amours Ne sont pas tousjours les meilleuresAprès avoir envisagé un temps une union avec Elisabeth d'Angleterre, Jacques de Savoie se marie en 1566 avec la veuve du duc de Guise, Anne d'Este. Mais les amours secrettes renvoient plus probablement à sa promesse non tenue envers Françoise de Rohan. Mon dieu que longues sont les heures De la nuict à ung qui attend H iii Mais de payer argent comptant Parlez à ung aultre qu'à moy Car Paris fut en grand esmoy Lors que devant les bastillons Ce combatirent Chastillons Mais qui leur feit prendre la fuytte Une nuict à sy peu de suytte Et gaignier la plaine de Dreux?Nouvelle célébration du duc de Guise. Moy je n'ay poinct les piedz pouldreuxLa rime Dreux: poudreux sera reprise dans le Coq-à-l'âne de Sancerre et de la Charité, [ICAA61]. L'argent qu'on me baille est bien mys Puisque je trouve assez d'amys Qui me viennent veoir quant je disne Sy le roy veult, tu es bien digne Mon Ronsard d'avoir crosse et mittreCf. L'ode XIX du Quatriesme Livre des Odes: Si à ton neveu nostre Roy / Tu ne dis qu'en l'honneur de toy / Il face ma lyre crossée., OC, Paris, Gallimard, 1993, p. 822. Et moy de chanter au pupiltre J'ay belle voix pour encenser Et sy ne scayt on que penser Des monstres qui vont à la messe Et d'aultre part ont faict promesse Et serment qui ne sont papistesPossible nouvelle allusion à Odet de Coligny-Châtillon. Lisez les quatre evangélistes Pour veoir combien de bonnes choses Y sont divinement encloses Predisent le temps nous sommes Assez de couvents de bonshommes Mais de bonnes femmes bien peu Et me souvient bien que j'ay veu Si bien veu c'est bonne regimeRégime: Ce mot se dit en parlant de certaines maisons religieuses, et veut dire gouvernement, superiorité., Richelet. Qu'on hantoit fort le jeu d'escrime Maintenant aussy: est à tous Jouer du baston à deux boutsArme offensive aux deux bouts ferrés. Mesmes à la court est le plus prisé Mon voysin que j'ay advisé Je te résigne ma prébende Je ne dis pas que je la vende Mais ta chappelle de Lorette Et cent escuz que tu me preste Est une permutationEn 1565, Ronsard obtient trois abbayes à la suite. La résignation de sa cure de Challes, près du Mans, remonte à la première moitié de 1559. La séquence des vers 114-119 résonne comme une dénonciation de la poursuite des abus des bénéfices pour lesquels les sessions précédentes du concile de Trente sont restées sans effet, comme l'explicite la séquence suivante. Et de la reformation Du concille fol xxxii Du concille on n'en dict plus rienLe concile de Trente. Pensez vous que tout iroict bien Sy les evesques que l'on faict Vouloient commencer à l'effect De ce qu'eulx mesmes ont escript? Nous aurons bien tost l'entechristCf. en premier lieu le premier coq-à-l'âne de Marot: Or est arrivé l'Antéchrist,/ Et nous l'avons tant attendu., v. 84-85. Mais aussi Le Jeuneux aux Yvrognes [ICAA31]: Ilz sont du nom de Jhesuchrist / Attendons nous autre antechrist / Que ses escornifleurs d'eglise, v. 229-231. Les fourriers sont desja en FranceFourriers: Officier précédant en voyage les princes et les hauts personnages, et chargé d'assurer les logements., Huguet. La Beausse fut en grand souffrance Lors que Orleans fut detenuLe 30 mars 1562, Tours et Orléans furent prises par les protestants menés par le prince de Condé. Paris a fort bien soubstenu Pour le roy durant tous ses troubles Ne faictes poinct amas de doubles La garde n'en est pas trop bonne Mais quoy le vieil compere donne Trop de support à ses nepveuxUne critique récurrente contre le connétable Anne de Montmorency qu'on suspectait d'indulgence à l'égard des Coligny. Rien de vous sire je ne veulx Disoict la vesve desolee Sy non que la mort soict vengée De mon seigneur et mon mary Helas mon prince est bien marry Madame son espouze est mortePeut-être une allusion à la mort d'Éléonore de Roye, princesse de Condé, qui meurt en couches le 23 juillet 1564. Et d'une sy estrange sorte Que quant je y pense je frissonne Tant que le poil me herissonne Non est pas sa mignonne dame Qui a grand peur de corps et d'ame Quand el veoit au monde venu L'enfant bastard mal soubstenu Car troublee en fut la courtEn 1564, la naissance du fils illégitime du prince de Condé et d'Isabelle de Limeuil, sa maîtresse, fit grand bruit à la cour de Catherine de Médicis puisqu'elle se produisit pendant un déplacement à Lyon. La reine chassa sa dame de compagnie et Condé abandonna sa maîtresse pour un mariage digne de son rang de prince du sang. Laissons les : trenchons le court Aussy c'est ung terrible cas De payer deux mille ducas Pour avoir du pape une bulle Hola c'est trop ferré la mulleFerrer la mulle: Faire des profits illicites. Cf. La Grue (dans sa version du même manuscrit NAF 1870) : N'entrons cy avant en parolle / Ne scays tu pas la parabolle / De ceste grand mulle ferrée, v. 281-283. Monsieur le prevost du Landict Mais touteffoys ce que j'ay dict N'est pas que j'en veille parler J'ayme mieulx chanter et baller J'entends cil a comme une serpe Et pour bien jouer de la harpeJouer de la harpe: dérober, Huguet. La rime serpe:harpe est déjà présente dans La Grue aux vers 108-109. h iiii Tous procureurs en ont l'usaige Mais ceulx qui tournèrent visaigeCeux qui s'enfuirent. À la rencontre sainct LaurensDéfaite du 10 août 1557 des troupes françaises sous les ordres de Montmorency face aux Espagnols. Servent grand tort à leurs parens Car malheur en advint au prince D'Anguyen et à la provinceEffectivement, Jean de Bourbon, comte de Soissons, trouve la mort lors de la bataille du 10 août 1557. Mon dieu que de sang respandu Et que d'argent mal despendu Pour je ne scay quelles querelles Qui sont aussy bonnes que belles Je m'en courrouce quant j'y pense A dieu vous dis toutes dispences Puisque le concille se révocqueSeconde mention du concile. Aussy une femme se moque D'un amy s'il est trop couartVariante des vers 8-9 du premier coq-à-l'âne : Pource que une femme se mocque, / Quand son amy son cas luy compte. Il n'avoit pas gaigné la hartHart: Corde servant à pendre, Huguet. Le bon Sapin on luy feit tortLe conseiller au parlement de Paris Jean-Baptiste Sapin fut pendu par le conseil de ville d'Orléans le 1er novembre 1563. Voir Agrippa d'Aubigné, Histoire universelle, livre III, chap. 10: [Le Connestable] fit trancher la teste à Mandreville et pendre quatre Conseillers, et Augustin Marlorat ; et le lendemain six Capitaines, et encores après, plusieurs autres. En represailles de quoi le Prince de Condé fit mourir le President Sapin et l’Abbé de Gastines, pris comme ils alloyent en Espagne: Plusieurs Reformez improuverent  ceste vengeance: et me souvient que mon Pere revenant du Conseil, où ces deux avoyent esté condamnez, refusa de manger, et dit au Secretaire Parenteau (qui l’avoit accompagné), On dit que l’ire est une demie folie, et je dis qu’aux Princes elle est folie entiere. Les harangues de Rochefort Furent plus vrayes que non pas gravesRéférence au discours tenu pendant les États Généraux d'Orléans de 1560 et publié en 1561 à Blois chez Julian Angelier. Cf. le fac-similé mis en ligne par les BVH (http://www.bvh.univ-tours.fr/Consult/index.asp?numfiche=731). Veu que les naveaulx et les raves Sont fort commungs en LymosinCf. les vers 30-31 du coq-à-l'âne de François La Salla [ICAA19]: Les Lymossins ont bon marché / De ravez et petiz naveaulx. Il n'est pas seur d'estre voysin D'un monsieur qui faict tant d'acquests Ny de mectre es mains d'un laquais Ung flacon de bon vin en barde Ce n'est pas moy qui meNous corrigeons le pronom se en me. hazarde À mal parler des grands seigneurs Le roy receut beaucoup d'honneurs Faisant son entrée à LyonLors du tour de France royal, l'entrée solennelle eut lieu le 13 juin 1564. Rien ne sert la rebellion Tousjours vin fin se fault il rendre Sy Perroceli pouvoit rendreAncien franciscain passé à la Réforme, une des cibles privilégiées des futures chansons catholiques et notamment du Coq à l'Ane des Ministres de Geneve & huguenots de France, [ICAA60]. Sa vielle nonnain desbauchée Jamays d'une mule eschauffée L'on ne feit sy belle despesche Car le plus friant de leur presche Leur est la charité secrette Mesmes du jeu de la brayette On en enseigne apres la priereVers faux. Il faut enlever le pronom en. Accusation récurrente des polémistes catholiques. Ce n'est fol xxxiii Ce n'est matiere de bréviere Encor ung mot et puys la fin Le plus couvert est le plus fin Que n'endure et permect qu'on le tonde C'est des premiers de tout le monde Car il ne souffre sa ruyne Ce grand Cardinal de LorraineVoir Le Coq aux lievres [ICAA46]: Le Cardinal de la Ruyne / Mettra le feu de tous costez, v. 174-175. Est des plus dignes de sa robbe Mais de penser que se desrobbe L'honneur au nostre de Bourbon Il est trop vertueulx et bon Au renom de tout l'univers Ne prenez pas garde à mes vers Quant je veulx ilz sont longs et courtsBrusquet revendique la présence de vers faux et semble la justifier comme un signe de ces temps déréglés. Car le monde va au rebours Aussy faict bien une escrevisse Qu'il pleust à mon dieu que je veisse Tous nos evesques bons prescheurs Plus retirez et non pescheurs Ou bien vous pescheurs en leur place Puisque on lict desja en la face De nostre roy les grands vertuz Dont ses ayeulx furent vestus Il n'en scauroit que bien venir Mais entre promectre et tenir Il y a bien loing se me semblePromettre et tenir, ce sont deux, Di Stefano. Sont ilz tousjours d'accord ensemble La Royne mere et L'Hospital Que feust il par ung sort fatal Devenu gardien de Mets Sy les sots ne mouroient jamays Mourois je sans confession Comment j'ay faict profession De ma foy tant hault en justice De peur de perdre mon office Hola parlez plus sagement Car noz seigneurs de parlement Tiennent souvent ung CambrésyLes traités de Cateau-Cambrésis remontent au mois d'avril 1559. Par mon ame on a bien choisy Montmorency pour gouverneur C'est ung bon et vaillant seigneur Pour commander au duc d'Aumalle Et sy fournist fort bien sa malle Des fossez auprès de son princeL'influence et la puissance du connétable n'ont cessé d'attiser les jalousies depuis son retour en grâce en 1547. Ung aultre y rit et l'aultre y pince Ou bien l'aultre demoure en croppe Ji Ronsart monstre moy ta Calloppe Celle qui te rit et caresse Et me faiz donner pour maistresse Quelque muse qui m'enseigne S'il fault ung jour que le mal seigne Les troys freres sont en dangerLes Coligny. Ô mon Ronsart pour abbreger Sy pour mes vers te mocques de moy Je n'en ay honte ny esmoy M'asseurant comme tu scays bien Revocquer en cest oeuvre myen Car je t'ayme honore et revere Comme des nostres le grand pere Et supporte aussy comme il fault Du tien disciple le deffault Qui ne veult plus ici rien mettreOn se souvient que Marot achevait son premier coq-à-l'âne sur les vers: Affin de dire en petit metre, / Ce que j'ay oublyé d'y mettre., v. 125-126. Que pour te dire a dieu mon maistre Fin