C'est
à toy mon Ronsart le Prime
Des plus doctes escripvants en rithmeVers faux. Lire: Des doctes escripvants en
rithme.
Et de France
l'honneur et prisDepuis 1562, Ronsard a engagé son
épée et sa plume du côté catholique et est devenu la cible des libellistes
protestants.
Que je demande où
l'on a pris
Tant d'évangélistes nouveaulxÀ rapprocher du Coq au lievre de 1557
dans le même manuscrit NAF 1870: C'est affaire aux evangelistes / La croix
de Jésuchrist porter, (v. 96-97). En 1559 et à nouveau au cours de la
décennie suivante, Anthoine Du Val
publie, à Paris chez Nicolas Chesneau, un Mirouer des
calvinistes et armeure des chrestiens pour rembarrer les luteriens et nouveaux
evangelistes de Geneve. Voir les références 17803 à 17806 du catalogue
French Vernacular Books, 2007.
Je ne veois jamais tant de veaulxLe
pseudo-Brusquet retourne ici contre eux un des traits habituels des réformés. Ibid., Paris a deux places aux veaulx / Dont la plus
grande est la Sorbonne, v. 136-137. Voir également l'introduction et la
conclusion de L'Avertissement sur la censure qu'on faite les Bêtes de
Sorbonne, touchant les livres qu'ils appellent hérétiques (1546) de
Calvin, Paris,
Gallimard, 2009, p. 434-435.
Qu'on envoye parmy le monde
À faulte de serrer la bonde
Du tonneau le bon vin s'esventeCette généralisation du propos résonne comme un appel à plus de
sévérité contre les calvinistes.
Tellement qu'il y a en vente
Assez de nyaiz au pallais
Ceulx qui sont beaulx ne sont pas
laids
À qui vouldres je m'en rapporte
Car sy l'on eust fermé la porte
À ceulx qui preschent en pourpoinct
L'église ne feust pas en tel poinctComme une réponse aux vers 82-86 du Coq au
Lievre: Ces gros asnes embeguynez / Craignent de perdre leurs
pratiques / Disans que ceulx sont heretiques / Qui preschent soubz la cheminée
/ Et que la loy nous est donnée / Pour la prescher
publiquement.
Mais quoy ? une façon
nouvelle
Puys que la vye semble belle
Je ne croy poinct qu'il soict possible
De faire passer une bible
Par l'oreille
d'un jeune asnonPeut-être une allusion à
François de Montmorency, fils du connétable Anne, et qualifié d'asnon dans le coq à l'asne de 1567 commençant par
Salut à toy mon grand amy... [ICAA53]. Tout comme son père, les
partisans des Guise le soupçonnent de sympathie envers ses cousins Coligny depuis
l'altercation avec le Cardinal de Lorraine à qui il refuse l'entrée en armes dans
Paris en janvier 1565.
Ô mon dieu la belle guenon!Guenon dans le
sens de mauvais imitateur?
À propos des cornes en teste
Je veis l'aultre jour une beste
Parler latin avec mon maistre
Qu'on
m'ayne aux champs ses maraulx paistre
Qui sont varlets en leur maison
Veulx tu plus estrange façon
Que de veoir en noz régions
Ensemble deux religions?Le positionnement du libelliste se précise avec cette
condamnation de la tolérance religieuse.
Avant que les raisins soient meurs
Le roy verra bien des montmeursMommeurs: Homme masqué et déguisé,
Huguet.
Car ce sont tous masques à la court
Mais ceulx qui auront le nez courtAvoir court nez: être peu perspicace, Di
Stefano.
Ainsy que dict NostradamusNostradamus est médecin du
roi depuis la fin de l'année 1564.
Sont en danger d'estre camusSyllepse autour de l'adjectif camus.
À cause de Mars descendantSans doute une transposition astrologique de la perte d'influence de
Montmorency à la cour qui d'un point de vue catholique ne
présagerait rien de bon pour les huguenots.
La France en souffre pourtant
Sy les bleds et vins sont sy chersEn raison des conditions climatiques de l'hiver et du
printemps, l'année 1565 fut une année de grande disette dans de nombreuses
provinces. Voir Joël Cornette, Le Livre et le Glaive, Paris, SEDES,
1999.
On verra assez de bouchers
Habiller des veaulx le matinConsidération triviale et naïve ou violence promise? On
retrouve l'expression dans un quatrain contre Béroalde de Verville dans
Les muses incognues de 1604 : Ayant veu ce maistre
nouveau / Les Bouchers font plainte à Justice / De ce qu'il leur exercice /
Habillant tous les jours un veau., p. 52.
Fut il
fol xxxi
Fut il pas meschant le mastin
Qui tua le prince
lorrain?Référence à l'assassinat de François de Guise par Poltrot de Méré en 1563.
Mais nous travaillerons en vain
Sy le roy
n'a vingt ans passezCharles IX est né en 1550 et
officiellement majeur depuis le 13 août 1563.
La memoire des trespassezAprès
l'accident qui a coûté la vie à Henri
II, son fils François II n'a régné qu'un an et quatre mois. Charles IX a dix ans à la mort
de son frère le 5 décembre 1560.
Est salubreSalubre: salutaire, Huguet. quoy qu'on
en dyeSur la polémique touchant , voir
Pierre Viret,
Disputations Chrestiennes, Genève, Jean Gérard,
1552.
Je ne saiche poinct malladye
Pareille à celle d'un jaloux
Pourquoy? et pource que les chiens
et
loupsVers
surnuméraire. Nous corrigeons: Pourquoy? pource que chiens et
loups
Pour le discord qui d'eux s'assemble
Ne furent onq amys ensembleC'est folie
d'espérer paix, repos et amitié entre les personnes qui sont de diverses
religions. disait Michel de L'Hospital lors de la
première séance des États Généraux de décembre 1560.
Le monde est il sy grand qu'on dict?
Veu que le pape a
interdict
L'un de noz
françoys cardinaulxLe pape Pie IV a excommunié
Odet de Châtillon le 31 mars
1563.
Laissez chanter
aux huguenotz
Pere eternel tant qu'ilz pourront
Les plus malades en mourront
Sy le mal bien tost ne s'appaizeEn 1565, les tensions restent vives et l'idée d'une concorde entre
les deux religions semble révolue.
Je ne tiens pas Monsieur de Besze
Car il mourra de la verolle
S'il
n'est bruslé pour la parolleSes harangues
du colloque de Poissy ont été imprimées dès 1561. En 1564, Théodore de Bèze publie en
français la Confession de la foy chrestienne.
Comment? Pensez vous que je rye?
Quant madame je voy marrye
Mon amy, je suis demy mord
Escripvez
la
là
tel rit qui mordÉcho du deuxième
coq-à-l'âne de Marot [ICAA5]: , v.
160.
C'est la devyse de nostre temps
Ceulx du clergié ne sont contens
Qu'on face ainsy tous leurs biens vendre
Sont choses bonnes les despendre
À guerroyer contre les TurcsLe pacha Mustapha, investi par
Soliman le
Magnifique, entreprend en mai 1565 le siège de Malte soutenu pendant quatre mois par Jean de la La Valette.
On a beau retrancher les mursCf. [ICCA1], v. 64-66.
Des moynes
s'ilz
n'ayment leur cloistre
Car à ce que j'en puys
cognoistre
L'on court en amour et en chasse
Chasseur n'a poinct ce qu'il
pourchasse
J'en croy le prince des veneurs de
Nemours
Et sy les plus secrettes amours
Ne sont pas tousjours les meilleuresAprès avoir envisagé un temps une union avec Elisabeth d'Angleterre, Jacques de
Savoie se marie en 1566 avec la veuve du duc de Guise, Anne d'Este. Mais les
amours secrettes renvoient plus probablement à sa promesse non
tenue envers Françoise de Rohan.
Mon dieu que longues sont les heures
De la nuict à ung qui attend
H iii
Mais de payer argent comptant
Parlez
à ung aultre qu'à moy
Car Paris fut en
grand esmoy
Lors que devant les bastillons
Ce combatirent Chastillons
Mais qui leur feit prendre la fuytte
Une nuict à sy peu de suytte
Et gaignier la plaine de Dreux?Nouvelle célébration du duc de Guise.
Moy je n'ay poinct les piedz pouldreuxLa rime Dreux: poudreux sera reprise dans le
Coq-à-l'âne de Sancerre et de la Charité, [ICAA61].
L'argent
qu'on me baille est bien mys
Puisque je trouve assez d'amys
Qui me viennent veoir quant je disne
Sy le roy
veult, tu es bien digne
Mon Ronsard
d'avoir crosse et mittreCf. L'ode
XIX du Quatriesme Livre des Odes: Si à ton neveu
nostre Roy / Tu ne dis qu'en l'honneur de toy / Il face ma lyre
crossée., OC, Paris, Gallimard, 1993, p.
822.
Et moy de chanter au pupiltre
J'ay belle voix pour encenser
Et sy ne scayt on que penser
Des monstres qui vont à la
messe
Et d'aultre part ont faict promesse
Et serment qui ne sont papistesPossible nouvelle allusion à
Odet de
Coligny-Châtillon.
Lisez les quatre
evangélistes
Pour veoir combien de bonnes choses
Y sont divinement encloses
Predisent le temps où nous sommes
Assez de couvents de bonshommes
Mais de bonnes femmes bien peu
Et me souvient bien que j'ay veu
Si bien veu c'est bonne regimeRégime: Ce mot se dit en
parlant de certaines maisons religieuses, et veut dire gouvernement,
superiorité., Richelet.
Qu'on hantoit fort le jeu
d'escrime
Maintenant aussy: est à tous
Jouer du baston
à deux boutsArme offensive aux deux
bouts ferrés.
Mesmes à la court est le plus prisé
Mon voysin que j'ay advisé
Je te résigne ma prébende
Je ne dis pas que je la vende
Mais ta chappelle de Lorette
Et cent escuz que tu me preste
Est une permutationEn 1565, Ronsard
obtient trois abbayes à la suite. La résignation de sa cure de Challes, près du
Mans, remonte à la première moitié de 1559. La séquence des vers 114-119 résonne
comme une dénonciation de la poursuite des abus des bénéfices pour lesquels les
sessions précédentes du concile de Trente sont restées sans effet, comme
l'explicite la séquence suivante.
Et de la reformation
Du concille
fol xxxii
Du concille on n'en dict plus rienLe concile de Trente.
Pensez vous que tout iroict bien
Sy les evesques que l'on
faict
Vouloient commencer à
l'effect
De ce qu'eulx mesmes ont escript?
Nous aurons bien tost l'entechristCf. en premier lieu le premier coq-à-l'âne de Marot: Or
est arrivé l'Antéchrist,/ Et nous l'avons tant attendu., v. 84-85. Mais
aussi Le Jeuneux aux Yvrognes [ICAA31]: Ilz sont du nom de
Jhesuchrist / Attendons nous autre antechrist / Que ses escornifleurs
d'eglise, v. 229-231.
Les fourriers sont desja en
FranceFourriers: Officier précédant en voyage les princes
et les hauts personnages, et chargé d'assurer les logements.,
Huguet.
La Beausse fut en
grand souffrance
Lors que Orleans fut
detenuLe 30 mars 1562, Tours et Orléans furent
prises par les protestants menés par le prince de Condé.
Paris a fort bien
soubstenu
Pour le roy
durant tous ses troubles
Ne faictes poinct
amas de doubles
La garde n'en est pas trop bonne
Mais quoy le vieil compere donne
Trop de support à ses nepveuxUne critique récurrente contre le connétable Anne de
Montmorency qu'on suspectait d'indulgence à l'égard des Coligny.
Rien de vous sire je ne veulx
Disoict la
vesve desolee
Sy non que la mort soict vengée
De mon seigneur et mon mary
Helas mon
prince est bien marry
Madame son espouze est
mortePeut-être une allusion à la mort d'Éléonore de
Roye, princesse de Condé, qui meurt en couches le 23 juillet
1564.
Et d'une sy estrange sorte
Que quant je y pense je frissonne
Tant que le poil me herissonne
Non est pas sa mignonne dame
Qui a grand peur de corps et d'ame
Quand el veoit au monde venu
L'enfant bastard mal soubstenu
Car troublee en fut la courtEn 1564, la
naissance du fils illégitime du prince de Condé et d'Isabelle de Limeuil, sa maîtresse, fit grand bruit à la cour de
Catherine
de Médicis puisqu'elle se produisit pendant un déplacement à Lyon.
La reine chassa sa dame de compagnie et Condé abandonna sa maîtresse pour un
mariage digne de son rang de prince du sang.
Laissons les là
: trenchons le court
Aussy c'est ung terrible cas
De payer deux mille ducas
Pour avoir du pape une bulle
Hola c'est trop ferré la mulleFerrer la mulle: Faire des profits illicites.
Cf. La Grue (dans sa version du même manuscrit NAF 1870) :
N'entrons cy avant en parolle / Ne scays tu pas la parabolle / De ceste
grand mulle ferrée, v. 281-283.
Monsieur le prevost du Landict
Mais touteffoys ce que j'ay dict
N'est pas que j'en veille parler
J'ayme mieulx chanter et baller
J'entends cil a comme une serpe
Et pour bien jouer de la harpeJouer de la harpe: dérober,
Huguet. La rime serpe:harpe est déjà
présente dans La Grue aux vers 108-109.
h iiii
Tous procureurs en ont l'usaige
Mais ceulx qui tournèrent visaigeCeux
qui s'enfuirent.
À la rencontre sainct
LaurensDéfaite du 10 août 1557 des troupes
françaises sous les ordres de Montmorency face aux
Espagnols.
Servent grand tort à leurs parens
Car malheur en advint au prince
D'Anguyen et
à la provinceEffectivement, Jean de
Bourbon, comte de Soissons, trouve la mort lors de la bataille du 10 août
1557.
Mon dieu que de sang respandu
Et que d'argent mal despendu
Pour je ne scay quelles querelles
Qui sont aussy bonnes que belles
Je m'en courrouce quant j'y pense
A dieu vous dis toutes dispences
Puisque le concille se révocqueSeconde
mention du concile.
Aussy une femme se moque
D'un amy s'il est trop couartVariante des vers 8-9 du premier coq-à-l'âne : Pource que une femme
se mocque, / Quand son amy son cas luy compte.
Il n'avoit pas gaigné la hartHart: Corde servant à pendre,
Huguet.
Le bon Sapin on luy feit tortLe conseiller
au parlement de Paris Jean-Baptiste Sapin fut pendu par le conseil de ville d'Orléans le 1er novembre 1563. Voir Agrippa d'Aubigné, Histoire
universelle, livre III, chap. 10: [Le Connestable] fit trancher
la teste à Mandreville et pendre quatre Conseillers, et Augustin Marlorat ; et
le lendemain six Capitaines, et encores après, plusieurs autres. En
represailles de quoi le Prince de Condé fit mourir le President Sapin et l’Abbé de
Gastines, pris comme ils alloyent en Espagne: Plusieurs Reformez improuverent
ceste vengeance: et me souvient que mon Pere revenant du Conseil, où ces deux
avoyent esté condamnez, refusa de manger, et dit au Secretaire Parenteau (qui
l’avoit accompagné), On dit que l’ire est une demie folie, et
je dis qu’aux Princes elle est folie entiere.
Les harangues de Rochefort
Furent plus vrayes que non pas gravesRéférence au discours tenu pendant les États Généraux d'Orléans de 1560 et publié
en 1561 à Blois chez Julian Angelier. Cf. le fac-similé mis en ligne par les BVH
(http://www.bvh.univ-tours.fr/Consult/index.asp?numfiche=731).
Veu que les naveaulx et les raves
Sont fort commungs en LymosinCf. les vers 30-31 du coq-à-l'âne de François La Salla
[ICAA19]: Les Lymossins ont bon marché / De ravez et petiz
naveaulx.
Il n'est pas seur d'estre voysin
D'un monsieur qui faict tant d'acquests
Ny de mectre es mains d'un laquais
Ung flacon de bon vin en barde
Ce n'est pas moy qui meNous corrigeons le pronom se en me. hazarde
À mal parler des grands seigneurs
Le roy receut beaucoup d'honneurs
Faisant son entrée à
LyonLors du tour de France royal, l'entrée solennelle eut lieu le 13 juin 1564.
Rien ne sert la rebellion
Tousjours vin fin se fault il rendre
Sy Perroceli pouvoit rendreAncien
franciscain passé à la Réforme, une des cibles privilégiées des futures chansons
catholiques et notamment du Coq à l'Ane des Ministres de Geneve &
huguenots de France, [ICAA60].
Sa vielle nonnain desbauchée
Jamays d'une
mule eschauffée
L'on ne feit sy belle despesche
Car le plus friant de leur presche
Leur est la charité secrette
Mesmes du jeu de la brayette
On en enseigne apres la priereVers faux. Il faut enlever le pronom en. Accusation récurrente des polémistes
catholiques.
Ce n'est
fol xxxiii
Ce n'est matiere de bréviere
Encor ung mot et puys la fin
Le plus couvert est le plus fin
Que n'endure
et permect qu'on le tonde
C'est des premiers de tout le monde
Car il ne souffre sa ruyne
Ce grand Cardinal de LorraineVoir Le Coq aux lievres [ICAA46]: Le Cardinal de
la Ruyne / Mettra le feu de tous costez, v. 174-175.
Est des plus dignes de sa robbe
Mais de penser que se desrobbe
L'honneur au nostre de Bourbon
Il est trop vertueulx et bon
Au renom de tout l'univers
Ne prenez pas garde
à mes vers
Quant je veulx ilz sont longs et courtsBrusquet revendique la présence de vers faux et semble la justifier comme un
signe de ces temps déréglés.
Car le monde va au rebours
Aussy faict bien une escrevisse
Qu'il pleust à mon dieu que je
veisse
Tous nos evesques bons
prescheurs
Plus retirez et non pescheurs
Ou bien vous pescheurs en leur place
Puisque on lict desja en la face
De nostre roy
les grands vertuz
Dont ses ayeulx furent vestus
Il n'en scauroit que bien venir
Mais entre promectre et tenir
Il y a bien loing se me semblePromettre et tenir, ce sont deux, Di Stefano.
Sont ilz tousjours d'accord ensemble
La Royne mere et L'Hospital
Que feust il par ung sort fatal
Devenu gardien de Mets
Sy les sots ne mouroient jamays
Mourois je sans confession
Comment j'ay faict profession
De ma foy tant hault en justice
De peur de perdre mon office
Hola parlez plus
sagement
Car noz seigneurs de parlement
Tiennent souvent ung CambrésyLes traités de
Cateau-Cambrésis remontent au mois d'avril 1559.
Par mon ame on a bien choisy
Montmorency
pour gouverneur
C'est ung bon et vaillant seigneur
Pour commander au duc d'Aumalle
Et sy fournist fort bien sa malle
Des fossez auprès de son princeL'influence et la puissance du connétable n'ont cessé d'attiser les
jalousies depuis son retour en grâce en 1547.
Ung aultre y rit et
l'aultre y pince
Ou bien l'aultre demoure en croppe
Ji
Ronsart
monstre moy ta
Calloppe
Celle qui te rit et caresse
Et me faiz donner pour
maistresse
Quelque muse qui m'enseigne
S'il fault ung jour que le mal seigne
Les troys freres sont en dangerLes Coligny.
Ô mon Ronsart pour abbreger
Sy pour mes vers te mocques de moy
Je n'en ay honte ny esmoy
M'asseurant comme tu scays bien
Revocquer en cest oeuvre myen
Car je t'ayme honore et revere
Comme des nostres le grand pere
Et supporte aussy
comme il fault
Du tien disciple le deffault
Qui ne veult plus ici rien mettreOn se souvient que Marot achevait
son premier coq-à-l'âne sur les vers: Affin de dire en petit metre, / Ce
que j'ay oublyé d'y mettre., v. 125-126.
Que pour te dire a dieu mon maistre
Fin