Transcription Transcription des fichiers de la notice - Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 31 octobre 1847 Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888) 1847-10-31 chargé d'édition/chercheur Équipe du projet FamiliLettres (Familistère de Guise - CNAM) & Projet EMAN (UMR Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne Nouvelle) PARIS
http://eman-archives.org
1847-10-31
FG 15 (1)
Godin répond à une demande de précisions sur les connaissances théoriques nécessaires et les appointements liés à l'emploi de direction industrielle que Godin cherche à pourvoir parue dans la « Petite correspondance » de <em>La Démocratie pacifique</em> du 28 octobre 1847. Il fait un rapide historique de sa manufacture, et précise qu'une condition indispensable du succès est qu'il puisse se consacrer à la création de nouveaux modèles mais qu'il est absorbé par les questions commerciales, surtout depuis le départ de son frère. Il explique ce qu'il attend du candidat au poste de direction industrielle et indique le montant des appointements auxquels il pourrait prétendre. Godin assure que le service que lui rend <em>La Démocratie pacifique</em> bénéfice également à la cause phalanstérienne. Français Godin répond à une demande de précisions sur les connaissances théoriques nécessaires et les appointements liés à l'emploi de direction industrielle que Godin cherche à pourvoir parue dans la « Petite correspondance » de <em>La Démocratie pacifique</em> du 28 octobre 1847. Il fait un rapide historique de sa manufacture, et précise qu'une condition indispensable du succès est qu'il puisse se consacrer à la création de nouveaux modèles mais qu'il est absorbé par les questions commerciales, surtout depuis le départ de son frère. Il explique ce qu'il attend du candidat au poste de direction industrielle et indique le montant des appointements auxquels il pourrait prétendre. Godin assure que le service que lui rend <em>La Démocratie pacifique</em> bénéfice également à la cause phalanstérienne.

31 8bre 1847

Aux Gérants de la démocratie Pacifique.

Vous me demandez par la petite correspondance du 28 courant des détails qu’avec regret je n’ai pu vous donner plus tôt. Avant de le faire je crois devoir vous parler des besoins qui ont dicté ma demande afin de que vous faire puissiez apprécier pleinement la situation les positions respectives des intérêts que vous pourrez mettre en présence.

Vous comprendrez que je m’abstiendrais d’une partie des ces détails de cette lettre qui vont suivre près de toute autre personne que vous.

J’ai commencé en mil huit cent quarante une fabrication de meubles destinés au chauffage et à l’art culinaire, fabrication que j’espère élever au rang des premières de fFrance dans en ce genre d’industrie, si elle n’y est déjà.

Pour la maintenir dans cette position à ce rang, une condition me paraît est indispensable ; c’est de que je me consacrer [sic] presque tout entier à à la partie industrielle pour la des créations réitérées d’objets nouveaux qui me laissassent toujours la supériorité sur les autres fabriques industries et même sur des les contrefaçons auxquelles je ne pourrai peut-être me soustraire.

L’extension de mes affaires tend aujourd’hui à m’absorber tout entier dans les détails de fabrication et de d’exécution et dans la partie commerciale surtout après le départ d’un frère sur lequel j’avais fondé quelques espérances, mais dont les vues se sont tournées d’un autre côté.Je ne puis rester dans cette situation. C’est pourquoi

C’est dans cette position queje songe à faire entrer dans mon établissement, s’il m’est possible, un homme

capable de le régir.

Cet homme doit posséder au début quelques connaissances dans l’art du en fait de moulage, et de fondrte le du fer et du le cuivre. Il lui faut un œil assez

Un oeuil [sic] exercé qui puisse pour pour reconnaître les variations de forme dans les modèles en métal.

Une main capable de les corriger.

Un discernement propre à réclamer de l’ouvrier une bonne exécution dans tous les détails de la fabrication de moulage, d’ajustage, de tour, de forge, etc. sur des travaux d’ailleurs assez faciles

Vous voyez que ses connaissances théoriques doivent être assistées de la pratique, il n’est d’ailleurs pas de bonne théories sans elle, comme il n’est pas de vrai talents pratiques sans théorie

Un contre maître pris parmi mes ouvriers les plus capables recevraient environ mille francs d’appointements

Un élève de l’école de Chalons qui a déjà quelques années d’exercices et que l’on me dit pouvoir remplir les conditions me demanderait douze à quinze cents francs

Mais en outre la surveillance et la direction de la fabrication, il existe dans un établissement qui prend des développements, un travail de création dont je ne saurais mesurer ici l’importance

On conçoit qu’un homme intelligent pourrait y prendre une part active et que l’élévation de ses émoluments dépendrait du degré de de satisfaition [sic] que j’éprouverais de ses services

Je pense que vous avez parfaitement compris le motif qui m’a engagé à vous manifester le besoin que j’éprouve, et que malgré les remerciements que je vous dois, vous n’aurez pas dépensé un temps qui vous est si précieux pour un intérêt qui m’est personnel, sans qu’il se rattache par un autre lien à la tâche que vous avez prise en ce monde

Je serais contrarié que vous puissiez jamais vous faire une obligation de la moindre chose pour moi si ce n’était pour concourir à ce but

Croyez en ma parfaite etc.