J’aurais vol voulu vous remercier, Monsieur, aussitôt que j’ai reçu votre lettre du 2
Mais nos hôtes étrangers et la fête de l’Enfance m’ont absorbée jusqu’aujourd’hui.
Voyez un peu quelle réunion de braves cœurs nous avons eue là pendant quelques jours. Une chose qui m’a déjà frappée me revenait devant eux. C’est que l’homme qui a vieilli dans le dévouement, dans la loyauté, qui a utilisé sa vie au bien de l’espèce humaine se transforme en vieillissant. L’âme est chez lui plus visible que chez le jeune homme et une beauté bien plus réelle que celle de la fraîcheur de la jeunesse est visible chez lui.
nous a proposé de bonnes adjonctions ou modifications aux statuts qui vont enfin partir pour l’impression. On achève la copie qui va servir à ce travail.
La fête de l’Enfance s’est bien passée. La cour du pavillon central reblanchie et repeinte luttait de fraîcheur avec le pavillon neuf. Vous n’avez vu tout cela que terni et je le regrette.
La cour extérieure est aplanie ; les trottoirs en béton s’en détachent nettement ; il n’y a plus trace de charbon. Le pavillon neuf reçoit chaque jour de nouveaux habitants.
Quelques exclusions ont été faites dans les habitants du Familistère ; il ne faut garder que les éléments réellement propres à entrer dans l’association. La mesure a fait son effet.
- Léon Godin a échoué, il faut qu’il renouvelle ses études. Merci de votre souvenir pour lui.
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- Les grandes écoles nous ont fourni plusieurs candidats, un est resté, que vaudra-t-il ? J’attends pour en parler.
- J’ai reçu une lettre de si cela peut servir plus utilement que son texte original.
- L’américan socialist nous annonce aujourd’hui que la communauté d’Oneida abandonne le mariage complexe. Vous aurez lu cela. Vivront-ils ?
( Puisque vous voulez si bien travailler avec nous, je vous envoie par ce courrier un grand, grand travail qui ne presse pas et que vous ferez à votre loisir.
C’est la traduction de Mr Stuart (Inaugural adress page 9 du Congrès coopératif de Gloucester 1879). Je vous envoie la brochure par ce même courrier.
Ce discours est d’une effrayante longueur vous feriez
à le traduire, mais j’ai trop d’ouvrage pressant, je n’en puis venir à bout.
N’allez-vous pas dire, Monsieur, que j’abuse de votre bonne volonté. Je vous prends aux mots parce que je ne doute pas qu’ils disent ce qu’ils disent, mais, vous, n’exécutez pas trop vite un ouvrage que je rougirais ensuite de vous avoir envoyé.
- L’article de l’American socialist va passer la semaine prochaine dans le « Devoir ». Encore et toujours : merci !
- Merci également de vos intéressants détails sur Angoulême. Comment pouvez-vous penser et écrire que je ne dois pas être intéressée aux moments de satisfaction que vous trouvez sur votre voie. J’aurais voulu au contraire suivre mot à mot votre dernière lettre mais et vous prouver combien je me suis attachée aux détails qu’elle contient ; mais je veux que celle-ci parte demain matin et le temps m’oblige à abréger.
Merci de vos renseignements concernant les employés,
vos indications nous auront été utiles, quoi que nous n’ayons pas à adopter le système.
Je dois oublier quelque chose, mais ce sera alors pour une prochaine lettre. Recevez les cordiales amitiés d’Emilie et de
Votre amie toute dévouée
Marie Moret
- Je ne sais si c’est l’influence du Devoir, mais
- Nous n’avons que le seul exemplaire que je vous envoie du congrès coopératif de Gloucester ; à cause de cela je vous serai obligée de nous le retourner quand le travail sera fait et d’emmagasiner dans les pages beaucoup de pensées de vous.