C'estoit le iourjour qu'amour alloit chaſſantchassant,
Son arc au poing, ſonson quarquoiscarquois ſoubssoubs l'eſſelleesselleaisselle,
Quand par fortune illecà ce moment-là me veit paſſantpassant :
Dont tout ſoudainsoudain me feit contempler celle
Qui en beauté toutes autres excelle,
Puis deſcochadescocha ſursur moy ce dieu puiſſantpuissant,
Naü rantNavrant mon cœur d'vneune playe immortelle
Et de ce coup mon ame rauiſſantravissant.
Le coup eſtest grand, &et la playe incurable :
Car l'entamant ſoudainsoudain l'àa refermée
Pour ne pouuoirpouvoir de perſonnepersonne eſtreestre veue.
Lashélas ſisi tu feus onc Amour ſecourablesecourable
OuureOuvre l'vlcereulcere, ou à ma bien aimée
Donne yeux d'Argus, ainçoisou plutôt d'vnun Lynx la veue.