TROISIESME EPISTRE.Troisiesme Epistre
SISi vneune choſechose biẽbien affectée nous doit cauſercauser meſcontentementmescontentement, pour ne ſortirsortir tel effect que nous deſironsdesirons : à voſtrevostre aduisadvis, ma dame, euz ieje point occaſionoccasion de faſcheriefascherie dernieremẽtdernierement, lors qulorsqu'eſtantestant en voſtrevostre logis, &et auecavec bien bõnebonne deuotiondevotion de vous communiquer quelque affaire, ieje n'euz moyen d'auoiravoir part à vos bons propos? Vrayment ij'euſſeeusse voluntiers adonc ſouhaitésouhaité (bien que cõtrecontre le debuoirdebvoir de ma conſcienceconscience) &et encores ſouhaiteroissouhaiterois quelque relique de maladie à vostre ſœursœur, pour m'estre comme dernierement honneſtehonneste couuerturecouverture de vous voir. Ce neantmoins en ce deffault ieje me ſuissuis deliberé y ſatisfairesatisfaire par lettre, laquelle ieje vous pry estimer au lieu de la preſencepresence, &et comme vraye meſſageremessagere du coeurcœur. Et ce pendantcependant auiſeraviser s'il y àa choſechose ouoù il vous plaiſeplaise m'employer : CõmeComme celuy qui ce faiſantfaisant estimera ſese beatifier par merites, au paradis de vos graces. Duquel encor que par ſeruicesservices la porte me feut interdicte, ſisi y penſeraypenseray-ieje auoiravoir part, par la grande ardeur de la foy, que ij'ay en voſtrevostre debonnaireté : A laquelle ma dame ieje me recommande d'vnun coeurcœur qui vous eſtest du tout voué.