AuantAvant qu’Amour s’empara de mon cœur,
Sans progetter en moy choſechose ſubtilesubtile,
Mon cors estant vneune maſſemasse inutile
S’allentiſſoitallentissoits'abandonnait eneruéenervé en langueur :
Mais quand ij’apris de ſuiuresuivre la rigueur
D’vnun bel obietobjet, adoncalors &et mille, &et mille
Conceptions, feirent mon coeur debile :
ViuifierVivifier de celeſteceleste vigueur.
Que toy Amour en longue oiſiuetéoisiveté
Ayes trouuétrouvé le premier de tes ioursjours,
Il ne m’en chaultIl ne m'importe : mais s’il eſtest verité
IeJe ſçaysçay (ô lourd, mais heureux improperedéshonneur !)
Et le cognois par mes propres amours,
Que tu meurdris, parricide, ta mere.