Ce verd iardinjardin ouoù croiſtcroist la marguerite,
Qui honte fait à la vermeille roſerose,
Et en odeur ſurpaſſesurpasse toute choſechose,
Lá c’eſtest le lieu ouoù ma deeſſedeesse habite :
Et le ruiſſeauruisseau, la riuiereriviere petite
Qui de ſoucizsouciz &et penſéespensées eſtest cloſeclose ,
Et de ſonson eau ce verd iardinjardin arroſearrose,
LasHélas ! c’eſtest mon oeil qui ſonson eau ſupeditesupeditesurmonte.
Ce ſontsont les pleurs qui ſortantssortants de mon coeur,
L’ont lambiquédistillé par humide liqueur,
Ayants trouuétrouvé dedans mes yeux leur voye.
AinſiAinsi ce val de mes eaux prend verdure :
Mes eaux n’ont fin : Car ſoucysoucy qui trop dure
TouſioursTousjours au coeur nouuellenouvelle humeurliquide, eau renuoyerenvoye.