PuiſquePuisque vous et moy enſemblemẽtensemblement et d'vnun cõmuncommun accord ſommessommes rẽdusrendus profés ſoubssoubs la religion d'amour, puis q̃puisque vous et moy par vneune honeſtehoneste volunté auõsavons fait vœu de loyauté enuersenvers noz dames, puis quepuisque vous et moy bruſlonsbruslons dãsdans vnun purgatoire, pour paruenirparvenir et atteindre à vnun heureux paradis : A vnun purgatoire (dy-ieje) duquel vous ſeuleseule ma dame, me pouuezpouvez vnun iourjour garentir, me rendant la vie non encore perdue, ains*mais eſgaréeesgarée entre tant de trauauxtravaux, que ſanssans voſtrevostre moyen &et ayde iamaisjamais ne la recouurerayrecouvreray. Et toutefois l’eſtimeestime ainſiainsi bien employée, puis quepuisque c’eſtest de voſtrevostre ſeruiceservice, ſanssans lequel ieje ne pourrois viurevivre, bien qu’il me cauſecause mille morts. Et me ſuissuis touſiourstousjours perſuadépersuadé, que, puis quepuisque par voſtrevostre ſouuerainsouverain miracle ne m'auiezaviez oſtéosté la facilité de parler, &et d’implorer voſtrevostre mercy, ne me vouldriez encor deſgarnirdesgarnir d’vneune eſperanceesperance de retrouuerretrouver vnun iourjour par vostre moyen ma vie, qui à preſentpresent (comme la Salemandre) prend nourriture par les flames. Et ou par vneune trop grand diſgracedisgrace ne pourray attaindre à telle felicité, ſerayseray comme le Phœnix, qui ſeulseul (en ma loyauté) auray causé ma mort, d'vnun feu par moy trop folement allumé : Ou comme l’indiſcretindiscret Icare, qui pour audacieuſementaudacieusement vouloir prendre mon vol trop hault, ſerayseray ſubmergésubmergé es*dans les abiſmesabismes &et gouffre de tout malheur. Et dira pour toute recompenſerecompense ce populaire de moy, telle