Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Jean Arabia à Jean Paulhan, 1958-09-07 Arabia, Jean (1898-1975) 1958-09-07 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1958-09-07 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
IMEC, fonds PLH, boîte 91, dossier 096843 – 7 septembre 1958
Français

Jean ARABIA

Thuir

(Pyr. or)

T/ le Mercredi 17 Sepbre LVIII Cher ami

J’avais oublié de vous dire dans ma dernière lettre :

La montre vous appartient et ne me devez rien.

Quand elle vous fera des infidélités (à la longue, ça arrive) vous me l’enverrez ici et la rendrai fidèle.

Après tant de beau soleil, des albèresJean Arabia évoque le massif montagneux des Albères situé à la partie la plus orientale de la chaîne pyrénéenne. bleutées et papillonnantes comme les plus jolies femmes (dignes de nous en arracher le cœur)

nous venons d’avoir un orage d’une violence inouïe. La terre était trop sèche : six mois sans une goutte de pluie !....

Cette fraîcheur si nouvelle regaillardit [ragaillairdit] les plus vieilles vignes et si la tramontane se met à faire danser les cabris, les vendanges seront bonnes.

Ce que tout le monde souhaite, même le garde-champêtre qui n’a

qu’une moitié de treille. Il est vrai que le muscat (d’elle) encore l’an dernier faisait jaser quelques gourmands.

Bon soleil à Paris.

Amitiés à Marcel Arland, DO, Mady, Bosquet, enfin à tous.

Mes mains fraternelles.

Jean ARABIA

Bonnes pensées de ma femme.

Hommages très respectueusement choisis à Madame Jean Paulhan.