Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Jean Arabia à Jean Paulhan, 1956-12-13 Arabia, Jean (1898-1975) 1956-12-13 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
http://eman-archives.org
1956-12-13 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
IMEC, fonds PLH, boîte 91, dossier 096843 – 13 décembre 1956
Français

Jean ARABIA

67, rue de Billancourt

BOULOGNE (Seine)

------

Tél. : Attion nouveau numéro : Mol-10-54

Jeudi 13 Décembre LVI
Cher ami,

Je voulais vous adresser un message pour votre 72ème anniversaire. (chaînon fidèle de la chaîne en diamants de l’amitié, et souhaits pour que vous en ayez molts (1) autres à fêter en belle et sereine gaillardise).

Je voulais venir, hier,

(impossible encore !)

Et dire que je veux rayer impossible de tous les dictionnaires….

Je n’ai pu rien faire ainsi, de ce que je désirai :

Il faut me pardonner ;

la hache des travaux et celle de mes clients gâchent ou empêchent mes plus jolis projets de liberté (mienne).

Quand je reviendrai au Monde j’exigerai, entre autres, que la fée Désir-plénitude soit à mon berceau.

Une bonne nouvelle :

J’ai reçu enfin le manuscrit ­– De Obaldia qui est charmant, l’a en mains – je vous expliquerai, prochainement, de vive voix. (Mercredi prochain, j’espère).

J’ai même reçu les feuillets arrachés ! du manuscrit original (dont votre Avis).

La lettre que je joins a permis d’obtenir enfin restitution. Quant au retour du Contrat, Coaraze se brossera.

Je garde ce « chiffon de papier » tout de même inoffensif, en souvenir des ennuis que j’ai eus.

A bientôt, (avec, en attendant, j’espère, un peu

de soleil dans ma cage à grillons.)

Ma femme se rappelle à votre bon souvenir.

Mes hommages très choisis et respectueuses pensées à Madame Jean Paulhan.

En toute affection vôtre.

Jean ARABIA

(1) Pour mes compatriotes catalans, ce mot dit : beaucoup à ajouter à d’autres.