Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Jean Arabia à Jean Paulhan, 1955-08-22 Arabia, Jean (1898-1975) 1955-08-22 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1955-08-22 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
IMEC, fonds PLH, boîte 91, dossier 096843 – 22 août 1955
Français

Jean Arabia

Lundi 22 Août 55
Cher ami,

J’ai un oubli à me faire pardonner : voici fort longtemps j’ai acheté Les Premiers TempsJean Arabia fait référence au texte « André Dhôtel, notre Dickens », Tribune de Lausanne, Lausanne. Voir la note de Bernard Baillaud dans Bibliographie des écrits de Jean Paulhan, site de la SLJP, p. 225. chez notre amie, (dispensatrice d’oeuvres) Paule Billion.

Trop tenu par mes divers travaux – et ce plaisir impuni du lire, n’étant que mon dernier plaisir (hélas) ! –

Je n’ai ouvert cet exemplaire qu’aujourd’hui et j’ai lu d’abord, à la page de garde, sous votre signature, plus beau que les plus beaux voiliers des salons de lecture, et combien plus appréciable, cette exhortation, toute merveilleuse en sa simplicité :

« Pas un romancier

n’avait eu, depuis Dickens,

cette joie du récit. »

(Jean Paulhan)

J’ai cette joie, et merci d’elle. Il se peut que celle-ci en appelle beaucoup d’autres ;

Comme notre MONDE est toujours terraquéCertes, Jean Arabia emploie cet adjectif au sens littéral (qui est formé de terre et d’eau en parlant de la terre) mais ne l’utilise-t-il pas, ici, en hommage au titre du recueil de Guillevic ?, (que seul, je ne le puisse guérir)… je suis, tout de même, en cette heure (pour moi, inoubliable), comblé par cette joie.

Mes mains fraternelles

Jean ARABIA