Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Jean Arabia à Jean Paulhan, 1952-07-07 Arabia, Jean (1898-1975) 1952-07-07 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1952-07-07 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
IMEC, fonds PLH, boîte 91, dossier 096843 – 7 juillet 1952
Français

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Jean ARABIA

67, rue de Billancourt

BOULOGNE (Seine)

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Tél : MOL-27-24

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Lundi 7 juillet Mon cher Jean Paulhan,

J’envoie par ce même courrier, comme vous l’avez suggéré, une série de poëmes :

1er- À Monsieur Claude Elsen, de votre part,

2°- à Monsieur Alain Bosquet.

3° à La Tribune des poëtes (Marie-Louise Pérot).

Je vous joins tous ces poëmes nouveaux, comme vous le verrez, (sauf deux que vous connaissez et qui font partie des « Étoiles »), afin que vous en ayez la primeur, et me disiez ce que vous en pensez.

J’ai eu aussi un cordial entretien avec Jean Roussel, Rédacteur-en-chef de l’Âge Nouveau ; il m’a promis de publier quelques uns de mes poëmes. Ceux que je lui ai remis font partie des « Étoiles ».

Vraiment je suis enthousiasmé de St-John-Perse que j’ai connu grâce à vous. Les autres numéros des Cahiers de la Pléïade m’ont aussi beaucoup plu.

Par ces temps de canicule et de pré-vacances, je suis un peu débordé en travaux professionnels – car la plupart des gens sont pressés et ont besoin de l’heure, comme ils disent, quand ils partent se mettre au vert.

Quant à moi, j’estime que les vacances sont faites justement pour oublier l’heure !... et, bien sûr, nos divers ennuis….

Sur ce point, comme je l’entends, je ne suis donc pas d’accord avec mes bons clients.

Vous m’aviez bien promis de venir me voir. Je sais combien vous êtes occupé et tenu par vos travaux ; cependant si votre sciatique ne vous ennuie plus, faites-moi ce grand plaisir : venez me voir, dans mon petit atelier, dans ma petite maison.

Après, nous choisirons d’aller surprendre le grand Brake [ ?], en plein travail, comme nous en avions parlé.

À bientôt j’espère, mon cher Jean Pauhan.

Je suis vôtre en toute affectueuse fidélité.

Mes mains fraternelles

Jean Arabia

P.S : J’achève la pendule du bureau de votre petit fils. Quant à la merveilleuse L XV unique de votre bureau. Le mal est réparé. Elle marche fort bien. C’est la clef qui a ripé. (Et non de votre faute.) Mais j’ai trouvé une clef qui sera parfaite.

Elle sonne cependant toujours mal, cela me chiffonne. Je pense toutefois parvenir à la faire bien sonner, ce qui me comblerait, non point de vain orgueil, mais de plaisir professionnel.

Encore vôtre.

JA