Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Jean Arabia à Jean Paulhan, 1951-10-19 Arabia, Jean (1898-1975) 1951-10-19 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
http://eman-archives.org
1951-10-19 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
IMEC, fonds PLH, boîte 91, dossier 096843 – 19 octobre 1951.
Français

Jean ARABIA

67, rue de Billancourt

BOULOGNE (Seine)

Tél. : MOL- 27-24

51
Vendredi 19 Octobre
Mon cher Jean Paulhan,

J’arrive de la Rue Sébastien Bottin et j’ai ainsi appris que vous étiez grippé.

Ce satané microbe hivernal que les médecins sont incapables de dépister et d’anéantir – comme tant d’autres d’ailleurs – nous guette et nous met à plat, chacun à notre tour – et c’est cela qui est ennuyeux, jusqu’au terrible, et jusqu’au souffrir.

Souffrir c’est ce que je trouve de plus intolérable et de plus outrageant.

D’autant plus, qu’en général, ce sont les innocents qui souffrent et non les coupables.

Quel génie se lèvera pour tuer définitivement cet horrible souffrir ; combien personnellement je lui tresserai l’immortelle couronne, dans le réel, j’entends… quand, oui, quand ?....

***

*

Ainsi, par la faute du satané microbe n’ai-je eu ni le plaisir de votre visite, ici ; ni celui de vous revoir à la N.R.F.

J’espère et souhaite de tout cœur que vous quittiez votre chambre au plus-tôt, (les chambres ne me paraissent parfaites (à moi), que lorsque je suis en excellente santé) ;

je souhaite encore de vous voir, dès qu’il vous plaira, en ma petite maison du 67.

Un bref coup de fil de votre part me fera bien plaisir, car cela me désolerait de me trouver absent.

De toute façon je passerai mardi ou samedi prochain à la N.R.F prendre de vos nouvelles.

Affectueusement et fidèlement vôtre.

Jean Arabia

P.S : Je me suis sérieusement occupé de votre pendule, et me persuade de plus en plus, en y mettant quelque temps, qu’elle marchera bien. Pas de nouvelles du manuscrit des Étoiles ni de Buchet. Je ne veux prendre aucune décision à ce sujet, sans vous voir, et j’attends.

Encore vôtre.

J. A.

Autre P.S : Je vous adresse par

ce même courrier une « Vie toulousaine » que je voulais vous remettre aujourd’hui.