Les préoccupations dont tu me parles sont peu de choses. Si elles étaient graves, oui, je te les dirais : elle le deviendraient moins – mais ta lettre me rend heureux.
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Si tu veux bien, je parlerai dans le n° de Janvier de :
Aragon
Raymond Guérin
R. [Rosamond] Lehmann (Intempéries)
Clarisse Francillon
Isabelle Rivière
en chronique.
Mais veux-tu demander une note sur Septembre, de Blanzat ? Je crois qu’il faudrait en parler, parce qu’il y a là un grand effort, et que B. [Blanzat] est sympathique. Mais je ne puis le faire : j’ai l’impression d’une parodie de ce qui me touche le plus. J'en suis ennuyé : B. [Blanzat] me demandait une opinion comme, hélas ! « du plus qualifié de ses juges ». Je vais lui dire que tu avais promis la note à qq. [quelqu'un] d'autre.
J'ai laissé chez toi l’autre jour des poèmes de Hubert Dubois. Il me demandait de te les communiquer. Auras-tu un instant pour lui écrire ; et si tu le fais, veux-tu bien ne pas le désespérer – je le crois très seul, et malade.
J'ai acheté une petite Corona. Elle me semble très bonne : je remercie Germaine de me l’avoir indiquée.
Nous déménagerons à Châtenay à la fin de cette semaine.
Es-tu allé récemment au Louvre ? Les salles de sculpture française, elle aussi, sont arrangées. La peinture, au premier étage, n’en paraît que plus lugubre. Pourtant on peut voir maintenant, dans la grande galerie, le portrait de Jeanne d’Aragon, qui, paraît-il, n’est pas de Raphael, que les bons juges, Janine elle-même, critiquent beaucoup mais qui me ravit, à la limité de la préciosité, du jeu byzantin- à la limite au point de jonction de Diane de Poitiers dans sa baignoire, de Chantilly.- Est-ce Diane de Poitiers ? Une nourrice, dans l’angle, lui tend un enfant). - Ah ! - et l’on a nettoyé le jeune homme à la statuette, du Bronzino, qui m’a bien fait rêver quand j’écrivais l’Ordre.
Je t’embrasse