La mort de Dabit m’a peiné. Je n’avais pas tout à fait de l’amitié pour lui ; j’aurais voulu en avoir ; je le plaignais un peu. - Je me suis demandé, en apprenant sa mort, s’il n’avait pas été empoisonné.
Ce que tu me dis d’A.M [André Malraux] ne m’étonne pas beaucoup. Non que je croie qu’il abandonne Clara ; mais je les sens en conflit, et Malraux agacé, et Clara tenace. Je n’aime pas le rôle qu’il joue dans les affaire d’Espagne ; je ne le trouve même pas noble.
J'ai lu les tomes 9 et 10 des H. de bonne volonté [Hommes de bonne volonté], il sont meilleurs que les suivants. Je me le répète.
Nous partirons demain, deux jours à Varennes, puis Cusset (14, rue Gambetta) jusqu’au 20 septembre.
Chardonne ne s’est pas beaucoup plu à Port-Cros ; il s’y sent écrasé et rêve à la Suisse.
-Oui, tu réclames beaucoup de patience dans les Fleurs de T. [Fleurs de Tarbes] ; mais on serait déçu que tu en réclames moins. Et puis tout se tient avec rigueur. Veux-tu bien m’envoyer à Cusset la 1ère et la 2ème partie (n°S de Juin et de Juillet) ; je voudrais les relire (j’ai la suite).
Nous sommes allés à Nancy, que je n’aime pas, mais qui ne manque point d’allure. Nous y avons vu un bon Pérugin (repeint), un Lucas de Leyde curieux, et un excellent Manet.
Bien affectueusement
Etes-vous allés voir Pourrat ?