Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Marcel Arland à Jean Paulhan, 1932 Arland, Marcel (1899-1986) 1932 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
http://eman-archives.org
1932 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Français
[1939]
Cher Jean

je te remercie de tes remarques ; elles me semblent toutes justes. Je passerai à la revue lundi : j’espère que les épreuves d’Antarès seront arrivées, et que je pourrai les corriger aussitôt.

J'ai recueilli un hérisson, qui en est mort, et une chouette, plus exactement une chevêche, qui me donne de grandes joies. T'ai-je dit que nous avions un dindon ? Il ressemble à Vitrac.

Je voudrais que tu me dises quels sont les meilleurs phonographes, et, à peu près, quels sont leurs prix ; on veut nous en offrir un, et l’on nous demande de choisir. Les phonos électriques ne sont-ils pas les meilleurs?

Je travaille assez. J'aurais beaucoup à te dire sur ce travail. Il me semble que je n’ai rien fait de « plus près de moi ». Il me semble aussi parfois que cela n’intéressera personne.

Toi, que penses-tu de [Maservel?] ?

As-tu reçu, et ne voudrais-tu pas me prêter le Calvin de Moura et Louvet ?

J'ai lu, - relu – Giono. Te rappelles-tu Numa Roumestan, le tambourinaire : « ça m’est venu en écoutant çanter le rossigno.ou.. » Tout cela est faux, et niais, - abominable.

Mauvais Jouhandeau dans le n° de décembre. Je pose une pierre noire (une toute petite pierre).

Les notes sur Gide, de Mme Saint Clair ? J'aime presque mieux Mme Pozzi (Karine). Elle loue chez Gide ce qui périra le premier. Et en quels termes ! Mme de Rambouillet en eût été jalouse.

Et que penses-tu de Mondzain, toi ? Et pourquoi cette note qui ne veut rien dire, et qui eût été si bien à sa place dans Europe ?

- Il n’est pas d’homme, si médiocre qu’il soit, qui ne puisse, avec quelque patience, faire un sonnet, un quatrain, un [mot illisible] un peu piquants. La N.R.F. en regorge.

A toi. M.