Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Marcel Arland à Jean Paulhan, 1930 Arland, Marcel (1899-1986) 1930 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1930 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Français
[1930]

Cher Jean, je ne t’ai pas écrit depuis assez longtemps : mais j’en ai souvent éprouvé l’envie. Même j’avais complètement écrit une longue lettre pour G. [Germaine] et toi ; puis elle m’a semblé si belle, que je l’ai déchirée. Je la résumerai volontiers par une phrase de mirliton : « Le temps passe; mais mon amitié croît. »

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Je n’ai rien pu faire de nouveau pour le prochain n° de la revue. Pour celui de mars, je te donnerai : une page (avec citations de Rivière) sur Vigile, une note ou notule sur Véry, et, si personne ne l’a fait, sur La grande ourse, de Malvil. Puis tu auras mon Dostoeivsky. Quant à la lettre sur Dieu, l’escargot, etc. ne la publie pas.

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Ce roman que publie la revue est bien agréable. Mais les textes de Morand et de Valéry... Les crois-u même utiles à la revue ? Tu diras peut-être que cela c’est nécessité par le Benda. Précisément on sent trop le dosage d’anthologie, - et non pas seulement dans ce dernier n°. Tu diras peut-être encore que la N.R.F ne peut être qu’une anthologie. Je ne le crois pas.

Où en sont les Fleurs de Tarbes ?

Que tu publies Oedipe, je le comprends ; mais non que Gide ne voie pas quel tort il fait à la revue.

Ton Marcel