Je voulais vous écrire, ou vous dire, ces jours derniers, que tout malentendu entre nous, au sujet de Malraux était disparu; que, d’ailleurs, ce malentendu blessait mon amitié pour Malraux, mais non la vôtre, car je me disais que vous connaissiez moins bien Malraux que je ne fais, ce qui expliquait que vous ayez pu – être non pas convaincu, mais rendu un peu inquiet par certains propos.
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J'ai relu votre deuxième Spectateur. Je persiste à penser qu’il va moins loin que le premier (ou peut-être ne sais-je pas en voir la résonance). Je le trouve aussi exact, aussi vivant, et peut-être encore plus habilement mené que le premier, mais il manque de ce grand accent qui élargit et prolonge la fin du premier. Vous me direz que vous ne pouvez, à chaque fois... et que ce n’est là qu’un fragment, qui vient à sa place, et qu’on ne peut guère juger que par rapport à l’ensemble. Aussi bien me
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Pouvez-vous m’envoyer le livre de Créach dont je dois parler? Et celui de Léautaud quand il sera paru?
Votre ami