Je suis assez irrité contre moi, au sujet d’un incident qui eut lieu l’autre jour, à Robinson. Je vous demandais les Souvenirs de Gorki. Vous m’avez répondu : « Dans quelques jours, quand G. [Germaine] les aura lus ». J'aurais voulu être à mille lieues sous terre. Car je savais fort bien que Mme G. [Germaine] n’avait pas fini de les lire. Ma seule excuse est qu’après avoir passé la matinée dans votre bureau, je me disais que vous aviez tous deux tant de livres que vous ne deviez pas savoir lesquels lire. Je donne l’excuse pour ce qu’elle vaut : peu de choses. J'ai constaté (et ce n’est pas la première fois) que j’avais une
– Les pages que je vous ai données ce matin, il est bien entendu que je ne suis pas sûr du tout qu’elles il convienne de les publier. Je vois assez comment une histoire ou une note critique peuvent intéresser les lecteurs. Mais, cela c’est autre chose, ne serait-ce d’abord que parce que je ne songe à intéresser personne, sinon moi, en l’écrivant. D'où un déchet forcé, que vous devez me signaler.
Au revoir
J'ai un peu songé à ce que vous m’avez fait lire ce matin. Je suis très content que cela paraisse dans la revue.
Et pour l’article de vous que vous m’avez fait lire l’autre jour, je maintiens qu’il est passionnant, en lui-même d’abord, mais même par son allure. J'avais déjà remarqué que vous adoptiez pour ces questions un peu l’allure d’un roman « Sherlock Holmes ». Cela va vous piquer, mais vous aurez tort.