mon cher ami. Je crois décidément que je suis un type comme Rousseau : Je viens de me découvrir une ressemblance avec lui : celle de faire des impromptus à tête reposée. Exemple : Du Bos veut qu’on ne parle pas d’un écrivain dont on ne connaît pas la langue – Pourquoi Du Bos parle-t-il donc de moi ?
J'ai été blessé par l’attitude de Mauriac. Il devait parler de Monique, oudire, s’il refusait, donner pour motif la vrai l’ennui d’avoir à en dire du mal. Je pense que, ayant refusé à Massis de parler de Bernanos, il n’a pas voulu que paraître avoir le temps de parler de moi. Tant pis, pour lui et pour moi.
Mon Dieu, que Prévost et Fernandez ont donc l’air à leur aise ! Quels beaux airs ! Quels beaux rires ! Quelle belle assurance !
Je viens de lire B. Quesnay : je n’ai aucune antipathie préconçue contre M. Maurois. Mais j’estime que ce livre est infect ; non seulement infect comme littérature, mais comme témoignage d’unécrivain homme. C'est bas, c’est parfois abominable à force de platitude et de pauvresnob élégance. Cela m’a rendu presque malade,
A mardi, 6h ½
N'oubliez pas de me prêter quelques jours votre Duhamel. Je suis assez content d’en parler, d’abord parce que je ne suis pas sans l’aimer, puis pour faire enrager les beaux messieurs qui ne l’aiment pas.